• il y a 9 mois
Anthony, plus connu du grand public sous le nom de Paga des Marseillais, revient sur son parcours personnel et professionnel. De son rêve inachevé de devenir kiné à cause de difficultés en cours à un judoka prometteur contraint d'abandonner suite à une blessure, jusqu'à son ascension en tant que DJ et figure de la télé-réalité. Paga partage ouvertement les hauts et les bas de sa vie, y compris ses luttes contre la dépression et son adaptation à la célébrité. Son histoire est une inspiration sur la capacité de se réinventer et de poursuivre ses rêves malgré les obstacles.

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Amusant
Transcription
00:00 Je me levais le matin, je pleurais et je ne savais pas pourquoi.
00:02 J'ai connu une grosse descente aux enfers.
00:04 J'ai vécu quand même trois années où je suis allé voir un psychiatre
00:08 où j'étais sous cachet.
00:09 Je m'appelle Anthony, alias Paga pour ceux qui me connaissent.
00:12 J'ai 36 ans et ça fait maintenant 13 ans, depuis 2012,
00:16 que je passe sur les chaînes de télévision comme W9, M6.
00:22 Je suis suivi grâce au Marseillais, la télé-réalité que j'ai pu faire.
00:25 13 ans après, je suis toujours là.
00:28 J'ai eu plusieurs rêves dans ma vie. C'était tout d'abord d'être kiné dans le sport.
00:32 Malheureusement, ça ne s'est pas fait puisque je n'étais pas assez fort en maths.
00:36 Je n'ai pas pu aller en S.
00:38 Pour être kiné, pour être dans la médecine, il fallait avoir son bac S.
00:43 Malheureusement, j'ai pris la technologie.
00:45 J'ai fait un bac STT-ACC, Action Communication Commerciale.
00:49 Ensuite, je voulais être coach sportif puisque j'ai fait beaucoup de judo.
00:55 J'avais un très gros niveau au judo.
00:57 J'étais en équipe de France, Paul France Espoir, à Bougainville, à Marseille.
01:02 Malheureusement, je me suis blessé au championnat de France et j'ai dû tout arrêter.
01:06 C'est de là que j'ai commencé à me passionner de la musique,
01:09 à commencer à composer dans ma chambre, à vouloir avoir un but bien précis,
01:15 être un grand producteur musical et être un grand DJ comme David Guetta.
01:20 Je ne suis pas un grand DJ comme David Guetta,
01:22 mais c'est vrai que j'ai quand même atteint mes rêves, mes objectifs,
01:25 puisque je mixe toujours dans les clubs, dans les festivals et je compose ma musique.
01:29 L'histoire est folle, c'est que mon père voulait absolument
01:33 que je rentre soit dans les hôpitaux ou à la SNCF.
01:35 J'ai réussi mes concours et au moment où j'ai réussi mes concours,
01:38 j'annonce à mon père que je vais partir à l'étranger pour faire une télé.
01:41 En fait, il était fou de rage parce qu'il m'a dit
01:43 "Attends, tu viens d'avoir ton bac, ton BTS,
01:47 et là, tu as l'opportunité de rentrer à la SNCF en CDI,
01:51 ou rentrer dans les hôpitaux. C'est une place qui est compliquée à avoir."
01:55 Avec un petit peu le piston, on a réussi le concours.
01:58 Quand j'annonce à mon père que je pars à l'étranger,
02:01 il me dit "Ah quoi bon ? Tu vas partir, tu vas revenir, tu vas perdre ta place."
02:04 Donc c'était un combat. J'écoutais vraiment mon père dans ce qu'il me disait
02:07 puisque mon père, je le vois comme un roi.
02:09 Et forcément, je suis allé un petit peu au conflit avec mon père à ce moment-là,
02:13 mais c'était mon rêve, c'était vraiment de percer dans la musique.
02:16 Et quand on m'a donné l'opportunité de partir en tant que DJ à l'étranger,
02:20 je me suis dit "Allez banco, on y va." C'est une opportunité de rêve.
02:23 Donc voilà, je suis parti, je me suis engoulé.
02:25 Je vais jouer la carte de la transparence avec Origine, je ne vais pas mentir.
02:29 Je ne regardais pas trop la télé-réalité.
02:32 J'étais un gros bringer.
02:34 Et je n'aimais pas trop regarder la télé-réalité en général
02:37 parce que les Marseillais s'arrivaient juste un petit peu après Love Story.
02:40 Il y a eu les Ch'tis, on a vite pris le relais.
02:42 Et pour moi, c'était une opportunité de partir à l'étranger
02:44 parce que le premier des Marseillais, c'était à Miami.
02:46 Et on m'a donné l'opportunité de partir pour pouvoir mixer.
02:50 Moi, je suis parti en tant que Paga, donc Anthony Alas Paga.
02:53 Aller, en gros, conquérir l'Amérique, conquérir Miami.
02:57 Mais moi, je ne connaissais strictement personne.
02:59 En tant que Marseillais, je n'avais jamais pris l'avant de ma vie.
03:02 Moi, je suis plein d'angoisse, je suis hypochondriaque, je suis claustrophobe.
03:06 Et il fallait que je quitte ma famille, mon père et ma mère,
03:08 parce que je suis fils unique.
03:10 Mes amis, pour partir à l'autre bout du monde
03:13 pour essayer d'être le plus grand DJ au monde.
03:15 Quand je suis parti dans les Marseillais, je ne pensais pas à l'impact d'après.
03:19 À l'époque, il n'y avait pas de réseau social, on ne gagnait pas notre vie.
03:22 C'était compliqué.
03:22 Donc moi, j'étais entre livreur de pizza pour gagner un peu de sous.
03:26 Je mixais, je faisais les cocktails parce que je ne voulais absolument pas
03:29 rentrer dans la fonction publique ou à la gare.
03:32 Et quand il est passé la première émission, je regarde mon compte Facebook.
03:35 Je dis, mon compte, il est bloqué.
03:38 Je commence à avoir des abonnés.
03:40 C'est un peu flippant.
03:41 D'un côté, c'est gratifiant.
03:43 Et là, quand je suis sorti la première fois, j'entends,
03:46 mais ce n'est pas le petit Paga des Marseillais.
03:48 Moi, en tant que Marseillais, j'entends le petit Paga des Marseillais.
03:51 Je me dis, ça y est, on commence à me connaître.
03:53 Et c'était tellement bon.
03:56 Et je me dis, ça y est, j'ai enfin réussi.
03:58 Mais je ne savais pas où ça allait m'emmener.
04:00 Je ne savais pas s'il allait faire une deuxième émission.
04:02 Je me suis dit, mais maintenant, je suis connu.
04:04 Et si demain, tout s'arrête, est-ce que toute ma vie, on va me reconnaître
04:07 et je vais faire des photos et je vais travailler pour gagner 1 500 euros ?
04:11 Et derrière, ça va empâtir sur ma vie de tous les jours,
04:16 avoir du stress à faire des photos.
04:18 J'étais dans un genre de tourbillon où je ne savais pas trop
04:21 ce que ma vie allait en devenir.
04:24 Et ça, c'était le plus dur à gérer.
04:25 Ça, c'était...
04:27 Psychologiquement, il fallait être fort malgré tout.
04:30 On a été testé par des psys pour savoir si on était capable aussi
04:34 de pouvoir faire ces émissions-là, parce que du jour au lendemain,
04:37 on te dit que tu peux devenir une resta.
04:39 Et moi, je n'y croyais pas.
04:40 Pour moi, c'était loin, tout ça.
04:42 Il y en a qui se retrouvent du jour au lendemain connu,
04:44 a pu être connu, à reprendre un boulot normal,
04:47 parce qu'on a la chance de faire un boulot où on gagne bien notre vie,
04:49 où on est suivi, où on donne de l'amour, des sourires.
04:52 Mais il y en a à contrepartie où ça peut être douloureux,
04:55 parce que du jour au lendemain, tu peux te retrouver
04:58 comme une personne lambda.
04:59 Et ça, c'est le plus dur le revers de la médaille.
05:01 Il y a beaucoup de personnes qui ont subi une descente aux enfers
05:04 et c'est malheureux parce que le bonheur, il peut être tellement haut
05:08 et tu peux te retrouver six pieds sous terre à faire des grosses dépressions.
05:11 Donc c'est pour ça qu'il y a une suivie,
05:12 de harcèlement sur les réseaux sociaux.
05:14 De plus en plus, on le sait pour les célébrités,
05:17 il n'est pas naturel et t'as vu, on fait ses seins.
05:20 Et t'as vu, avant de faire la télé, c'était une prostituée.
05:24 Mais en fait, on a tous une vie, on est tous différents.
05:26 Donc chacun vit à sa manière.
05:28 Qu'il y ait de la critique, on peut l'accepter,
05:30 mais qu'il y ait de harcèlement, c'est compliqué.
05:32 Et c'est vrai que depuis qu'il y a eu les réseaux sociaux,
05:34 c'est pour ça que je dis qu'il y a eu un virage,
05:36 c'est qu'il a commencé à y avoir de la critique, de la jalousie.
05:39 Et du coup, il y a des personnes qui ont mal fini,
05:41 il y a eu beaucoup de suicides,
05:42 que ce soit dans la télé-réalité ou avec les personnalités en général.
05:47 J'ai connu une grosse descente aux enfers.
05:49 J'ai vécu quand même trois années où je suis allé voir un psychiatre,
05:52 un psychologue, où j'étais sous cachet.
05:54 Parce que je me levais le matin, je pleurais et je ne savais pas pourquoi.
05:57 Alors, on ne me demandait pas pourquoi,
05:59 je n'ai jamais su jusqu'à l'heure d'aujourd'hui.
06:01 J'avais peur de sortir de chez moi,
06:02 qu'il y a commencé à y avoir Snapchat, les réseaux sociaux.
06:04 C'était compliqué, je ne sais pas, j'étais enfermé dans ma bulle.
06:09 Alors aussi le fait, par rapport à mon ex,
06:11 que j'ai mal vécu la chose dans ma relation, mais c'était un tout.
06:14 J'avais l'impression que j'étais comme un bout de viande.
06:16 C'était compliqué à gérer, donc j'essayais de tout voir.
06:20 Parce que moi, je suis un garçon, je suis ouvert d'esprit.
06:22 J'ai fait de l'hypnose, j'ai fait du Raiki, j'ai fait de la médecine chinoise.
06:25 J'ai fait pas mal de choses et j'en pratique toujours.
06:28 Pourtant, j'ai fait du judo, je connais la sagesse,
06:30 je sais comment un petit peu, mais je n'y arrivais pas.
06:32 Malgré ces 20 ans de judo que j'ai pu faire,
06:34 je me suis perdu, mon esprit, moi-même, je n'étais plus enraciné.
06:37 Donc j'ai dû prendre des cachets avec un suivi, bien évidemment.
06:41 Ce qui m'a permis de relever la tête de l'eau,
06:44 de reprendre le sport et de me dire "Allez Paga,
06:46 sors de ta bulle, vis comme une personne normale,
06:48 arrête de t'enfermer, arrête d'avoir peur,
06:50 arrête", parce que j'avais cette angoisse, cette peur.
06:52 Et c'est aussi ce qui m'a déclenché tout ça.
06:55 Et puis j'ai réussi à sortir la tête de l'eau,
06:57 je peux remercier le bon Dieu.
06:58 Et voilà, jusqu'à présent, maintenant,
07:00 finie pour moi ces cachets depuis 4-5 ans.
07:02 Et je sais que des fois, j'ai des petits pics qui me redescendent,
07:05 donc obligé de reprendre soin de moi, de faire du sport.
07:08 Quand je vois que je bringue trop, de lever un petit peu le pied,
07:11 de reprendre une vie saine et de me retirer un petit peu des réseaux sociaux,
07:15 parce que c'est aussi en partie à cause de ça que le monde va mal.
07:22 Alors c'est bien pour le business,
07:23 mais je pense que c'est pas bien les réseaux sociaux pour le monde,
07:27 tout simplement.
07:27 C'est vrai que je comprenais à l'époque, en vrai, avec du recul,
07:31 que la télé-réalité, elle pouvait être dangereuse pour les jeunes.
07:34 Et c'est pour ça que les martyrs, très vite,
07:36 le CSA s'est mis en place sur la cigarette, sur l'alcool,
07:39 sur le nudisme à la télévision.
07:41 Et ça, c'est plutôt cool.
07:43 Après, ça a toujours existé, ce côté où c'est un peu trash.
07:47 Quand à l'époque, on regardait MTV, il y avait MTV, c'était déjà trash.
07:51 Il y a eu ce côté trash,
07:52 mais il n'y avait pas les réseaux sociaux pour pouvoir en parler,
07:54 pour pouvoir récupérer des images.
07:56 Avant, si la personne regardait la télévision,
07:59 le jeune, la mère, elle dit "non, tu regardes pas ça".
08:01 Elle avait le contrôle sur la télévision.
08:02 Elle n'a pas le contrôle sur les réseaux sociaux.
08:05 Donc, ça a toujours existé à l'époque de Love Story,
08:07 il y avait ce petit côté trash,
08:09 mais c'était contrôlé par les parents.
08:11 Maintenant, une personne peut et est censément,
08:16 elle est 80 % sur son téléphone à regarder les réseaux sociaux,
08:19 et on retrouve du nudisme, on retrouve de l'alcool,
08:22 on retrouve de la cigarette, on retrouve plein de choses qui ne sont pas bonnes,
08:25 et je n'arrive pas à comprendre pourquoi.
08:28 Et ce n'est pas filtré,
08:29 et qu'on a été pointé du doigt à un moment donné à la télé,
08:31 alors que là, c'est encore pire,
08:32 puisque maintenant, les jeunes, à partir de 12 ans,
08:34 peuvent avoir le téléphone et regarder des dingueries sur les réseaux.
08:37 Et ça, je n'arrive pas à comprendre.
08:38 Alors, peut-être que c'est dur à mettre en place,
08:40 je peux le comprendre,
08:42 parce que c'est vrai que c'est des réseaux sociaux,
08:44 c'est des ingénieurs qui sont derrière tout ça,
08:45 mais ouais, c'est...
08:48 C'est dur, c'est dur, ces réseaux sociaux, c'est dur.
08:52 Pour moi, c'est dur.
08:53 Comme je l'ai dit, il y a du bon côté,
08:56 il y a des mauvais côtés, surtout pour la nouvelle génération,
08:58 cette jeunesse qui fait peur pour les parents,
09:00 qui fait peur un petit peu pour tout le monde.
09:02 En fait, il n'y a plus de barrière entre la télévision et les réseaux sociaux,
09:06 parce qu'en soi, c'est un programme, oui, c'est pour les adultes,
09:10 mais pourquoi l'empêcher, puisque ça a toujours existé ?
09:15 Ça a toujours existé, l'interview au moins de 18 ans, ça a toujours existé.
09:18 C'est juste que maintenant, ça peut être repris sur les réseaux sociaux,
09:22 et ça, c'est un peu plus dommage.
09:24 Voilà, il n'y a pas de barrière, il n'y a pas de limite,
09:28 il n'y a pas de limite à tout ça.
09:29 Moi, maintenant, qui suis papa, je me dis...
09:34 C'est dur, si ma fille a 13-14 ans, elle a les réseaux,
09:37 et qu'elle tombe sur des vidéos trash,
09:40 que ça soit sur du porno, sur des vidéos de bagarre,
09:45 ou sur des choses un peu qui peuvent l'affecter, c'est dur, voilà.
09:49 Je n'ai jamais souffert de l'étiquette de télé-réalité,
09:51 j'ai souffert pour un truc, pour la musique.
09:54 Parce que j'ai commencé à faire de la musique avant la télé-réalité,
09:57 à composer dans ma chambre vers 16-17 ans,
10:00 vraiment, j'ai eu un vrai mordu de la production musicale,
10:04 et j'ai très bien vu que pour des radios comme NRJ ou d'autres,
10:09 où à l'époque, je ne passais que sur Fun Radio,
10:11 j'étais vu comme un candidat de télé-réalité, et non pas comme un artiste.
10:14 Et le bon côté des choses, grâce aux réseaux sociaux,
10:17 donc il y a du mauvais côté, mais aussi des bons côtés,
10:19 du coup, ça s'est un petit peu, on va dire, détendu.
10:23 Parce que maintenant, un rappeur, il peut très bien faire du cinéma.
10:26 Alors qu'à l'époque, si tu étais acteur, tu étais acteur.
10:29 Et c'était très compliqué à se dire,
10:31 "Tiens, vu, il fait du tennis, il fait de la musique, Yannick Noah."
10:36 Mais c'était un très bon chanteur et un très bon tennisman,
10:38 il avait le droit d'avoir deux facettes.
10:40 Et pourquoi je n'ai pas le droit, moi, d'être un artiste musical,
10:44 de réussir dans la télé-réalité, de réussir dans le business,
10:47 et de réussir dans le cinéma ?
10:49 Et de réussir dans des livres ?
10:50 D'ailleurs, j'ai fait du cinéma, et au final, j'ai écrit mon livre,
10:53 et j'ai fait une musique avec Soprano et Jimmy Sack,
10:55 donc je suis arrivé vraiment à tout faire.
10:56 C'était plus fermé avant,
10:58 maintenant, avec les plateformes, ça s'est aussi ouvert.
11:00 Donc les radios, maintenant, tu ne veux pas passer mon son ?
11:03 C'est pas grave, je finis sur les plateformes.
11:05 Ça, ça a bien aidé aussi pour tout ça,
11:07 et ça, ça a bien aidé parce que je pense qu'il y a pas mal de talents
11:10 qu'on réussit à percer grâce aux plateformes musicales,
11:13 parce que le milieu de la musique, le milieu de la radio,
11:16 était très, très fermé avant.
11:18 Et donc moi, je suis content pour ça, c'est pour laisser aussi à la jeunesse
11:22 la chance de pouvoir réussir dans ce qu'ils souhaitent,
11:24 que ça soit dans la danse classique, comme dans la musique,
11:27 comme dans le cinéma, dans tout.
11:29 Si tu as l'espoir, si tu crois, si tu peux te battre,
11:31 si tu sens que tu as du talent, tu peux y arriver.
11:34 Moi, je suis content de ça, c'est que moi, à mon époque, c'était tout fermé,
11:37 et là, je vois que maintenant, grâce aux réseaux sociaux,
11:39 c'est pour ça que je dis qu'il y a du mauvais côté, mais aussi du bon côté,
11:42 que des jeunes peuvent réussir et peuvent croire en leur avenir,
11:46 et ça, c'est cool.
11:47 Alors, si je devais revenir à mes 13 ans, 12 ans arrière,
11:50 honnêtement, je n'ai aucun regret, de A à Z,
11:53 parce que je me suis acclimaté petit à petit
11:55 à ce qui s'est passé, à l'évolution, aux réseaux sociaux,
11:57 à quand j'ai fait ma dépression, à qui je suis maintenant,
12:00 un père heureux.
12:01 J'ai dû faire, bien sûr, des erreurs dans mon parcours.
12:04 J'ai toujours essayé de garder la tête haute, d'avancer,
12:06 parce que la vie, elle n'est pas facile.
12:07 Ce n'est pas du jour au lendemain.
12:08 Alors, il y en a qui ont le facteur chance de gagner à l'Euromillions,
12:11 du jour au lendemain qu'il leur arrive une bonne étoile,
12:14 mais moi, et je le vois à mon niveau,
12:17 si je ne me bats pas tous les matins, si je ne me lève pas,
12:19 si je ne travaille pas, si je ne charmante pas,
12:20 si je ne suis pas carré dans ce que je fais,
12:23 c'est dur d'être toujours là où je suis à l'heure actuelle,
12:27 parce que le travail, il n'y a que le travail qui paye, en réalité.
12:30 Mais sinon, je n'ai aucun regret, parce que je suis resté moi-même
12:34 et je suis fier d'être resté moi-même,
12:36 parce que je sais qu'on peut très vite prendre la grosse tête
12:40 et très vite mal tourner.
12:41 Et puis, en fait, je suis fier de continuer à vivre à Marseille.
12:45 J'ai toute ma famille qui est là, j'ai tous mes amis.
12:47 Ma fille, elle est née à Marseille.
12:49 Je suis fier d'être marseillais,
12:50 je suis fier d'être dans ce beau pays qu'est la France.
12:52 Je me sens bien, vraiment, et je ne critique pas du tout
12:55 les gens qui sont partis à l'étranger, bien au contraire,
12:57 c'est leur choix.
12:58 Et moi, je respecte tout le monde.
12:59 Tant que tu es heureux dans ta vie,
13:00 tant que tu ouvres les yeux le matin et que tu es heureux,
13:03 c'est ce qu'il y a de plus important, on s'en fout du regard des autres,
13:06 que tu gagnes un euro ou cent mille euros,
13:07 le plus important, c'est vraiment le bonheur et la santé.
13:10 Et je me répète à le dire,
13:11 parce que j'ai fait une grosse dépression pendant trois ans
13:13 et j'étais seul au monde à me battre,
13:15 à combattre tous les jours avec mon cerveau, ma tête,
13:17 et ce n'est pas facile.
13:18 Donc, voilà, le conseil que je peux donner, c'est soyez heureux
13:21 et en vrai, soyez heureux et en bonne santé.
13:23 Profiter avec les amis et la famille, vraiment,
13:25 il n'y a que ça de vrai, on n'est que de passage sur Terre.
13:27 Pas de regrets, bien au contraire.
13:29 J'essaie toujours d'apporter mon petit sourire,
13:31 mon petit soleil, ma petite lumière,
13:34 parce que je sais que je suis quelqu'un de joyeux
13:36 et je peux remercier aussi mon père et ma mère
13:38 qui m'ont donné une bonne éducation.
13:39 Je peux que remercier ma bonne étoile,
13:42 je peux me remercier à moi, à mon éducation,
13:44 à ma production qui m'ont fait confiance aussi,
13:47 et à mon côté un petit peu autiste, un petit peu un artiste incompris.
13:51 Mais voilà, sinon, zéro regret, vraiment.
13:54 Je ne vais pas cracher dans la soupe, bien au contraire.
13:56 Je suis en train actuellement de faire d'autres programmes
13:58 qui s'appellent C'est la famille.
13:59 On m'a proposé aussi encore de tourner un film.
14:02 J'étais en train d'écrire un film et ça s'est arrêté
14:05 parce qu'il y a eu des petits soucis,
14:07 mais j'espère m'y remettre un jour.
14:09 Téléréalité, pour moi, je ne veux plus trop,
14:11 enfin je ne veux plus du tout même,
14:12 continuer à me suivre dans mon quotidien, bien sûr.
14:14 J'ai plein d'autres projets, que ce soit dans le business,
14:17 que ce soit toujours dans la musique.
14:18 Donc voilà, mais la téléréalité, pour moi,
14:20 je pense que c'est terminé.
14:22 Téléréalité en proprement dit le mot,
14:24 en pur et dur, téléréalité, je ne pense pas.
14:27 Voilà, honnêtement, je pense que j'ai évolué,
14:29 je sais de quoi je suis capable
14:30 et je sais ce que je veux maintenant dans ma vie.
14:33 Du coup, j'ai eu la chance, une année très fructueuse en 2023,
14:36 c'est de m'être marié,
14:38 d'avoir eu la chance d'avoir une petite fille qui est georgia,
14:43 d'avoir sorti un son avec Soprano, avec Jimmy Sax,
14:45 d'avoir tourné dans les Degun 2
14:47 et d'avoir sorti mon livre qui est "Marseille, plus qu'une ville, un pays".
14:51 Voilà, parce que pour moi, je considère que Marseille,
14:53 c'est plus qu'une ville, mais c'est un pays en tant que Marseillais.
14:57 Tu vois Marseille comme quelque chose de grandiose
15:01 avec ses cultures, avec l'apéro, avec les calanques,
15:05 Notre-Dame-de-la-Garde, l'Olympique de Marseille.
15:08 Cette culture qui est à Marseille, pour nous, c'est important
15:10 et je voulais la faire découvrir un petit peu à la France
15:13 parce que je sais que des fois, Marseille, c'est beaucoup critiqué et pointé du doigt.
15:17 Il y a beaucoup de bons côtés,
15:18 comme il y a de mauvais côtés, comme dans le monde entier.
15:20 J'essaie de faire découvrir Marseille, cette belle ville,
15:23 un petit peu à tout le monde parce que ça me tient à cœur.

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