Épisode 3/3 | Rêver grand, réussir autrement: Le parcours d'Éric Greff l'homme derrière Helmut Fritz

  • il y a 3 mois
Il a créé le personnage emblématique d'Helmut Fritz, "figure maléfique" qui a connu un succès retentissant.

Une idée née d'une fulgurance qui a transformé sa carrière.

Dans ce nouvel épisode en 3 parties de "La Légende Personnelle", je te propose d'explorer le concept même de création.

Le parcours unique d'un homme qui voulait :

vivre une vie extraordinaire,

s'exprimer à travers la musique et l'écriture,

créer un lien fort avec le public.

Ce que tu vas découvrir :

L'évolution de la vision artistique, business et personnelle.

Alignement avec l'ikigaï et exploration de ses composantes.

Quelles seraient les déclinaisons du personnage d'Helmut Fritz dans d'autres domaines comme la comédie et la mini-série

L'importance de suivre ses rêves pour explorer de nouveaux horizons.

Pourquoi écouter cet épisode ?

Parce qu'il est rempli de leçons de vie, de réflexions profondes et d'inspirations pour tous ceux qui cherchent à aligner leur vie avec leur passion.

Que tu sois artiste, entrepreneur ou simplement en quête de sens, cet épisode est pour toi !

Si tu veux contacter Eric, c'est ici Instagram

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Transcription
00:00Alors je vais faire un petit Previously.
00:08Épisode 3.
00:09Épisode 3.
00:10Petit Previously.
00:11Previously on lost.
00:12Exactement.
00:13Ou dans l'ombre d'Elmouth.
00:15C'est ça.
00:16On s'était dit ça.
00:16Tu rêves de pop.
00:18In the shadow of the fritz.
00:19C'est pas mal ça.
00:21C'est pas mal, hein.
00:22Ah ouais, ouais, c'est pas mal.
00:23Ok, vas-y, tu me le fais.
00:24Previously.
00:25Previously in the shadow of the fritz.
00:28Magnifique.
00:30Tu rêves de pop.
00:31Ouais.
00:31Tu démissionnes.
00:32Ouais.
00:33Tu travailles sur ton projet, Eliott.
00:35Ça ne fonctionne pas.
00:36Un soir, t'as une fulgurance.
00:37Tu crées Elmouth qui devient ton double maléfique.
00:40J'aime beaucoup ce terme de fulgurance, l'histoire de ma vie.
00:43C'est ça.
00:44Tu cartonnes.
00:45Le public et les médias t'adorent.
00:47Au bout de deux ans de tournée et de représentation,
00:50tu te dis que c'est le bon moment pour lancer Eric, le vrai toi.
00:54C'est ça.
00:54Mauvais timing.
00:55Très.
00:56Le boss de Sony te convainc de refaire un autre album.
00:59Tu y vas.
01:00On peut dire à contre cœur ou pas ?
01:01Ouais, sur le coup à contre cœur et après, dans le process,
01:05heureux de faire toutes ces rencontres.
01:07Finalement, cet album sonne pour toi la vraie fin.
01:10La vraie première fin de Elmouth.
01:13Tu annonces sa mort sur les réseaux sociaux
01:15et tu te lances dans ton projet de cœur.
01:18C'est le départ à la retraite de Michel Sardou, en fait.
01:20C'est ça.
01:20Cette fois-ci, j'arrête.
01:22Oui, cette fois-ci, j'arrête.
01:23Non, c'était Aznavour.
01:24Comme la clope.
01:25C'était comme Aznavour.
01:25Sardou aussi, je crois que c'est son...
01:26Oui, oui.
01:28Donc là, tu te lances après deux ans aussi d'absence.
01:32Tu lances Géronimo.
01:34Oui.
01:34Très bon accueil jusqu'à ce qu'on apprenne
01:36que c'est un nouveau projet du créateur de Elmouth.
01:38Et là, on te ferme les portes.
01:39Barrière, absolument.
01:40Barrière.
01:402020, confinement.
01:42Résurrection d'Elmouth.
01:44Nouvel album.
01:44Oui.
01:452022, sortie du livre Rockstar sinon rien
01:47avec une nouvelle annonce de la fin d'Elmouth.
01:50Oui.
01:50On est sur la troisième fois.
01:51Oui.
01:53Et là, tu te rends compte que tout le monde veut voir Elmouth sur scène
01:55et tu reçois des propositions dans tous les sens.
01:57J'ai juste appelé Rémo parce que le recueil,
01:59c'est aussi pendant le confinement.
02:00C'est vrai, tu as raison.
02:01Et ça sort, mais de manière confidentielle
02:03parce que projet perso et pas projet d'exposition.
02:06Absolument.
02:06Oui.
02:07Moment, la transition est magnifique
02:09puisque Rémo, c'est un moment d'alignement.
02:11Oui.
02:13Et là, justement, je vais t'amener sur l'alignement.
02:15Est-ce que tu connais l'ikigai ?
02:17Pas du tout.
02:18L'ikigai, c'est un concept japonais qui signifie raison d'être.
02:22Et donc, c'est comment est-ce que tu peux travailler sur ton alignement ?
02:25OK.
02:26Et donc, c'est la convergence entre quatre éléments essentiels
02:29qui, lorsqu'ils sont réunis,
02:31permettent à une personne de trouver un sens profond
02:33et une satisfaction à sa vie.
02:34OK.
02:35Donc, c'est ce que tu aimes faire,
02:37tes activités, tes passions, ce qui te procure de la joie.
02:40Ce n'est pas les quatre accords Toltec ?
02:41Pas du tout.
02:42OK.
02:43Ce dans quoi tu es doué,
02:45donc les talents, les compétences que tu possèdes
02:47et ce en quoi tu excelles.
02:48Oui.
02:49Ce dont le monde a besoin.
02:51Le monde ?
02:52Le monde a besoin.
02:53Je ne prétends pas faire des choses dont le monde a besoin.
02:55Chacun donne quelque chose au monde.
02:56En tout cas, ta contribution ou ton service
02:59qui apporte de la valeur à la société
03:01ou qui pourrait répondre à un besoin collectif.
03:03D'accord.
03:03Et ce, pour quoi tu peux être payé.
03:05OK.
03:06Donc, tes activités, tes services
03:07dans lesquels tu peux recevoir une compensation financière
03:10qui te permet de subvenir à tes besoins.
03:12OK.
03:13Est-ce qu'on fait l'ikigai ?
03:14Allez, feu.
03:15On y va ?
03:16Oui.
03:16C'est parti.
03:16Très intéressant.
03:17Qu'est-ce que tu aimes faire ?
03:19Ce que j'aime faire, c'est créer des chansons.
03:23Donc, écrire, trouver des mélodies,
03:26travailler en studio et plus que tout, être sur scène
03:29et interpréter mes morceaux sur scène
03:32et échanger de l'énergie avec le public.
03:34C'est ce que je préfère.
03:35Dans quoi est-ce que tu es particulièrement doué ?
03:39Je crois que je me défends pas mal dans l'écriture
03:43et je pense que je suis quelqu'un de...
03:48Je pense que je suis fait pour la scène.
03:50C'est pas à moi de dire si je suis doué,
03:51mais je suis fait pour la scène.
03:53Clairement.
03:54De quoi le monde a-t-il besoin selon toi ?
03:57Le monde a besoin de divertissement.
03:59Il a besoin d'être emmené ailleurs
04:01et de sortir justement de son quotidien.
04:05Il a besoin de bouffer d'oxygène via l'entertainment.
04:10Et pourquoi est-ce que tu peux te payer ?
04:13Mais pour ça.
04:15Donc, ça veut dire que je suis aligné en fait.
04:17Écoute, je pense que tu es aligné.
04:21Je fais une synthèse ?
04:22Oui, carrément.
04:23Donc, ton Ikigai semble être
04:26centré sur l'utilisation de ton talent
04:28pour créer des personnages, écrire,
04:31être sur scène, communiquer,
04:32partager des émotions intenses à travers des performances musicales,
04:36et donc apporter du divertissement et de la réflexion au monde.
04:41Et donc, c'est cette convergence entre tes passions, tes talents,
04:44les besoins du public et ta capacité à vivre
04:46qui constitue ton Ikigai.
04:48Donc, en fait, c'est tout ce que tu sais faire aujourd'hui.
04:51Et finalement, tu l'as très bien dit tout à l'heure,
04:52à la fin de l'épisode précédent.
04:54C'est-à-dire que Helmut,
04:56ou en tout cas Sam Ennard, c'est devenu un business.
04:58Maintenant, tu t'en sers pour pouvoir faire tes projets de cœur.
05:01C'est ça.
05:02Tu es aligné.
05:03Avec Rémo, tu as senti que tu étais en recentrage.
05:05Oui, oui.
05:06Voilà. Qu'est-ce que tu en penses ?
05:07Je pense que c'est très cool.
05:08Et je pense que c'était un super exercice pour moi
05:12parce qu'en fait, le fait de se raconter comme ça
05:16et de revenir sur les différentes étapes de vie,
05:19sur toutes les phases de création
05:24avec des terrains, encore une fois, différents,
05:27des fois, ça met un peu le bazar dans la tête.
05:31Et on se dit, finalement, je suis qui ? Je vais où ?
05:36En tout cas, ce qui est sûr,
05:37c'est qu'en dehors du fait de vouloir exister sur scène,
05:41moi, je n'ai jamais eu de plan de carrière.
05:43Je ne me suis jamais dit, dans 10 ans,
05:45je veux vendre 15 millions de disques.
05:47De toute façon, c'est stupide de se dire ça.
05:49Mais je pense que quand tu as initié une carrière
05:53où tu progresses année après année,
05:55où tu distribues des albums comme un booba ou autre,
05:58c'est des objectifs que tu peux te fixer.
06:00Dans mon cas, pas du tout.
06:01C'est beaucoup trop chaotique.
06:02Mais en tout cas, cet exercice,
06:05il me met finalement quand même en paix avec qui je suis.
06:09Et il me montre que je suis parti d'un rêve
06:14que j'ai quand même réalisé,
06:19en acceptant quand même d'être un peu secoué
06:22et en ne cochant pas toutes les cases que j'avais au départ,
06:26mais en en cochant pas mal.
06:27Et je pense que j'ai de la chance
06:31d'être encore, de faire ce que je fais aujourd'hui,
06:34d'être dans ce métier, de pouvoir continuer à créer,
06:37d'avoir maintenant cette marque, ce business
06:40qui me donne cette liberté.
06:42Je pense que finalement, c'est cool.
06:44Sachant qu'en plus, c'est un métier de plus en plus difficile,
06:47avec de plus en plus de prétendants.
06:50Beaucoup de gens qui veulent accéder à ce métier maintenant
06:52parce que tu as un mode de communication
06:54et de distribution de musique qui est facilité.
06:56Mais il y a aussi beaucoup de déchets
06:58et c'est devenu très compliqué de tirer son épingle du jeu
07:01et d'émerger dans tous ces artistes qui arrivent
07:03et dans cette surenchère d'entertainment
07:10et de gens qui veulent te proposer des choses.
07:14Donc, merci Marina Datto.
07:16Je t'en prie Eric Grefg.
07:18Est-ce que par rapport à cette définition
07:21et ces prises de conscience que tu as,
07:26est-ce qu'il y a des choses que tu veux ajuster
07:29pour aller encore plus loin dans ton avenument ?
07:32Je pense qu'il faut que j'écoute aussi
07:36cette histoire de création de personnage via le théâtre plus jeune
07:41et que peut-être je me fais la réflexion depuis quelques temps
07:44que je reprenne mes cours de théâtre au cours Simon
07:46avec ce formidable professeur qui m'avait eu en classe libre
07:50il y a une douzaine d'années
07:52et où j'avais dit je veux finalement faire que de la musique
07:56et il m'avait dit t'es con parce que je voulais te proposer
07:58une formation professionnelle parce que je pense que tu es un acteur
08:01et il faut que tu sois un acteur.
08:04Pourquoi pas retourner vers le théâtre ?
08:06Pourquoi pas commencer à rêver de cinéma ?
08:07Il n'est jamais trop tard.
08:08Tu sais, on a tous le droit et l'envie d'avoir plusieurs vies dans une vie.
08:13Je pense que je vais explorer ça très prochainement,
08:16que je vais me donner les moyens en tout cas d'explorer ça bien.
08:20On verra où ça va.
08:22Et c'est cool.
08:25C'est très cool parce qu'il y a une suite.
08:27Comme disait Édith Piaf lors d'une interview que j'avais vue sur Lina
08:32où le mec lui disait mais finalement vous faites des concerts,
08:36des représentations tout le temps.
08:38Mais qu'est-ce qu'il y aura après cela quand ça s'arrêtera ?
08:41Elle lui avait dit vous savez je n'y pense pas parce qu'il y aura toujours quelque chose.
08:46Et le il y aura toujours quelque chose, je trouvais que c'était magnifique
08:50parce que ça voulait tout et rien dire mais en même temps ça ouvrait
08:53tellement de possibilités.
08:55Donc merci Édith.
08:58C'est vrai qu'elle a raison, il y a toujours quelque chose.
09:00Il faut juste savoir le saisir en fait.
09:02C'est ça.
09:03Je suis comme elle.
09:04Rien de rien, je ne regrette rien.
09:06Bravo, bravo.
09:08On y retourne ?
09:09Ouais.
09:09On y retourne.
09:11Alors on s'était quitté, tu étais en pleine promo de ton livre.
09:14Tu dis à tout le monde que Helmut c'est fini.
09:19Tout le monde le réclame, remise en question.
09:22Tu as cette conversation avec ta femme qui te dit mais enfin
09:26regarde ce que tu as, ce que tu peux faire etc.
09:29Et donc tu remets finalement en question tes croyances
09:36de les gens ne veulent que Helmut et je ne peux exister qu'à travers Helmut
09:42pour te dire que c'est un business et tu crées des choses évidemment à côté.
09:48C'est ça.
09:48Et donc finalement tu remontes sur scène.
09:50Ouais.
09:51T'as des dates quasiment tous les week-ends donc ça c'était week-end.
09:53C'est ça.
09:54Bon là on voit que je ne suis plus du tout dans le perso de l'époque.
09:56Tu n'es plus du tout dans le personnage.
09:57On voit que je suis décomplexé et que je viens interpréter le truc
10:04de manière en lâchée prise et ça le fait.
10:08C'est un lâchée prise total.
10:10Ouais.
10:11C'est ça.
10:12C'est un lâchée prise.
10:13C'est ça.
10:14C'est ça.
10:15C'est ça.
10:16C'est ça.
10:17C'est ça.
10:18C'est ça.
10:19C'est ça.
10:20C'est ça.
10:21C'est ça.
10:22C'est ça.
10:23C'est ça.
10:24Donc si on se dit, on fait un bilan et on regarde dans le rétro, on observe les choses
10:27suivantes.
10:28T'avais un rêve qui était faire connaître ta musique, tes textes et puis surtout t'avais
10:33un objectif d'avoir une existence extraordinaire.
10:36Ouais.
10:37Est-ce que tu penses après aussi tout ce qu'on s'est dit là depuis qu'on a commencé
10:41avoir accompli toutes vos parties de ton rêve ?
10:43Oui.
10:44En grande partie parce que le rêve dans cette existence de chanteur, c'était encore une
10:53fois l'objectif en bout de chaîne, c'est-à-dire la scène.
10:57C'est certes la création, c'est faire vivre des chansons, faire de la promo, etc.
11:02T'es content au début et après ça te saoule assez vite, mais c'est d'être sur scène.
11:06Et c'est de partager quelque chose avec un public, c'est d'avoir l'adrénaline, le stress
11:12avant de monter.
11:13C'est d'ailleurs très drôle parce que chacun vit son stress différemment.
11:16Moi, j'ai une espèce de décharge électrique qui part juste dans un doigt avant de monter
11:20sur scène.
11:21C'est très bizarre.
11:22Et je sais à ce moment-là, quand j'ai ça, que c'est du stress positif lié au fait
11:26d'aller défendre quelque chose sur scène.
11:28C'est assez fou.
11:29Et donc, j'aime cette sensation-là.
11:30C'est une espèce de fausse douleur en fait.
11:32C'est une vibration.
11:33C'est une vibration, exactement.
11:34C'est qu'Antonin qui disait « quand on vibre plus, on est mort », c'est ça ?
11:38Ouais.
11:39C'est exactement ça.
11:41Et le fait de vibrer, le fait de pouvoir vibrer en ayant fait un choix compliqué à l'époque,
11:53mais obligatoire parce que c'était un choix de survie, il me fallait ce parcours, il me
11:59fallait cette vie extraordinaire.
12:01Et puis, à partir du moment où je l'ai décidé, ça, on n'en a pas parlé, mais
12:07c'est un message aussi que j'ai envie de faire passer aux gens.
12:09J'en suis plus jamais sorti.
12:13C'est-à-dire que je ne me suis jamais laissé faire par les gens qui voulaient me décentrer
12:18de ça, qui me disaient « t'es fou, c'est trop tard, t'as un job, garde-le, tu ne
12:24vas pas y arriver, tu crois vraiment que tu vas signer dans une maison de disques à 30
12:27balais ». Et je détestais, même ceux qui me disaient avec bienveillance « fais-le,
12:35si ça ne marche pas, au moins tu auras essayé », je détestais cette phrase parce que pour
12:38moi, c'était une phrase de perdant.
12:39Il fallait me dire « fais-le, ça va marcher ». Et c'est pour ça que tous les gens
12:43qui viennent me voir aujourd'hui, qui ont une passion, un truc vraiment qui brûle en
12:46eux, qui veulent faire quelque chose, je leur dis « vas-y, ça va marcher, vas-y,
12:50dis-toi que ça va marcher, va jusqu'au bout, ça va marcher, c'est sûr, ça va
12:53marcher ».
12:54Et c'est aussi une sorte de prophétie auto-réalisatrice, si on peut croire.
12:58Si on croit, on se donne les moyens, et si on se donne les moyens, forcément, on avance
13:03et on y arrive.
13:04Et quand ça ne marche pas, il faut que tu fais comme si ça… En fait, c'est Anthony
13:08Jenkins qui disait ça aussi, qui disait « ça ne marche pas, fais comme si ça marchait,
13:15fais comme si ça marchait, continue, comporte-toi comme si ça marchait, avance comme si ça
13:19marchait parce que ça va marcher à un moment donné, ça ne marche toujours pas, mais continue
13:21de faire comme si ça marchait, ça marche, ça va marcher, c'est obligatoire, ça va
13:26marcher, ta volonté, elle est là, ça va marcher, c'est tout.
13:29Ça m'est passé.
13:30Alors, je n'ai pas exactement la phrase, mais justement, je l'ai lisée hier, c'est
13:36Tony Montana, c'est dans Scarface, qui dit « jeune enfant, on m'a dit de croire
13:41en Dieu, j'ai cru en deux, on m'a dit deux, on m'a dit deux, aujourd'hui, j'ai
13:45décidé de croire en moi ». Bon, c'est Scarface, c'est un peu vénère.
13:48Néanmoins, le sujet, c'est ça, c'est croire en soi pour avancer, prendre des conseils
13:55évidemment parce que ce que tu disais tout à l'heure aussi, l'ego, il ne doit pas
13:58être non plus trop présent parce que quand il est trop présent, c'est là où on n'arrive
14:01pas justement à prendre du recul et se dire « à ce moment-là, il faut peut-être pivoter,
14:06il faut peut-être faire comme ça, comme ça, en revanche, toujours croire ».
14:10C'est dur aussi quand tu n'es pas seul, quand tu partages la vie de quelqu'un, quand
14:13tu as des obligations familiales, quand ta décision de bifurcation, parfois, elle intervient
14:17sur le tard, quand ce n'est pas un truc qui te mène depuis que tu as deux ans ou
14:22trois ans, mais qu'un jour, tu décides vraiment, je pense qu'il y a plein de gens
14:29qui n'y vont pas parce qu'ils ne sont peut-être pas dans un confort, mais ils sont
14:35dans une habitude de vie, ils sont enfermés dans un schéma de vie qui fait que c'est
14:40trop compliqué pour eux d'en sortir, sauf que s'ils ne le font pas, peut-être qu'ils
14:45n'ont pas suffisamment à l'esprit le fait qu'un jour, ils vont être très malheureux
14:49et tout t'envoyer péter.
14:51Donc, je pense qu'il faut vraiment s'écouter et il faut écouter ceux qui vous donnent
14:58le jus et l'énergie et il faut oublier ceux qui veulent vous empêcher parce qu'ils
15:04mettent sur vous leur propre peur, ça c'est très dangereux.
15:07Oui, c'est vrai qu'il y a de la projection.
15:10Oui.
15:11C'est quoi avoir une vie extraordinaire pour toi aujourd'hui ?
15:15Il y a plein de sortes, il y a plein de façons d'avoir une vie extraordinaire, c'est
15:21comment tu perçois ce que tu fais d'abord, je pense, parce que tu vois, je pense que
15:26quelqu'un qui est embarqué dans le médecin du monde, il peut se dire qu'il a une vie
15:30extraordinaire.
15:31Il sauve des vies dans des pays en conflit, un pompier, il peut se dire qu'il a une
15:36vie extraordinaire, un chirurgien aussi parce qu'il répare les gens, tu vois, je te cite
15:42ces métiers-là parce que c'est les métiers que j'admire le plus.
15:44Et toi, la vie extraordinaire, tu rêvais d'une vie extraordinaire, finalement, c'est
15:47quoi pour toi la tienne ?
15:48Moi, la vie extraordinaire, c'est d'avoir le luxe de faire ce pour quoi je suis fait
15:54et que je fais naturellement sans me forcer, c'est-à-dire que je ne me force pas à écrire
15:58des chansons, je ne me force pas quand je suis sur scène et pourtant, c'est devenu
16:02mon métier, c'est ce qui me fait vivre, c'est ce qui me fait manger, c'est ce qui
16:05me porte.
16:06La création me porte et elle m'est assez, elle m'est accessible, elle m'est facile
16:12quelque part.
16:13Elle n'est pas toujours bien, des fois, j'écris de la merde comme tout le monde,
16:16tu vois, mais en tout cas, je sais faire et donc, c'est en ça que c'est extraordinaire
16:22parce que je ne suis pas en pilote automatique dans un boulot qui pourrait me fracasser,
16:29me meurtrir, me donner des envies suicidaires ou tout simplement, en étant moins extrême,
16:35ne pas m'épanouir.
16:36Donc, et ça dans le monde dans lequel on vit, dans toute cette violence et toute cette
16:44difficulté, pour ne pas faire des grandes phrases toutes faites, mais dans cette géopolitique
16:49dégueulasse, et bien, je trouve que ça, c'est assez extraordinaire.
16:53Comment est-ce que ta vision et d'un point de vue artistique et business et personnel
17:00a évolué depuis que tu as commencé ? Tu m'as parlé un peu tout à l'heure.
17:05Il y a beaucoup moins de naïveté, la musique, c'est un métier qui est très compliqué
17:10sur le plan business parce qu'il y a beaucoup de bâtards en fait, il y a beaucoup de requins,
17:18il y a beaucoup de gens qui veulent croquer, il y a beaucoup de producteurs véreux, il
17:23y a beaucoup de sales mecs en fait, il y en a beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup.
17:26Et j'ai eu la chance moi d'avoir un conseil, un avocat extraordinaire qui n'est plus de
17:34ce monde là, qui nous a quittés il y a quelque temps, qui m'a sorti de plein de contrats
17:38de merde, qui m'a sauvé en quelque sorte sur le plan légal et financier.
17:46Je pense que je ne suis plus du tout naïf avec le temps, j'ai compris qui étaient ces
17:57gens, je les vois venir maintenant.
18:00Donc ça, c'est le premier truc important je crois.
18:03Après j'ai compris aussi que quand tu as des échecs, il ne faut pas que tu le prennes
18:11personnellement parce que ce n'est pas toujours parce que tu as mal travaillé ou que tu n'as
18:14pas fabriqué de la qualité, mais parce que parfois tu as une barrière média qui t'empêche
18:19d'accéder aux gens, ou tu n'es pas dans l'air du temps, ou tu n'y es pas pris de la bonne
18:24façon.
18:25Mais ça ne veut pas dire que tes chansons sont mauvaises en fait, il y a vachement une
18:27histoire de timing.
18:28Et puis mine de rien, il y a quand même encore et toujours ce que dit Rodolphe, le patron
18:34de Roy Music qui est mon label actuel sur Geronimo, il me dit tu sais, il me dit à
18:38un moment donné, c'est aussi toi et ta chance.
18:39C'est-à-dire que tu travailles comme un chien pour la provoquer, à un moment donné, elle
18:44arrive ou elle n'arrive pas, elle décide de prendre le train avec toi ou pas.
18:48Et c'est vrai quand même dans ce métier, ce n'est pas un métier qui fonctionne au
18:52mérite.
18:53Certes, il faut bosser, mais si tu es chercheur et que tu bosses et que tu cherches, au bout
18:58d'un moment, tu vas trouver le médicament, tu l'auras avec les années, avec les subventions,
19:04etc.
19:05La musique, non.
19:06À un moment donné, il faut quand même une part de chance, il faut que ce soit aligné
19:12entre la vérité de ce que tu as proposé, les gens qui t'aident à le distribuer, comment
19:22le public le reçoit, qu'est-ce qui se passe à ce moment-là dans le monde, dans l'ère
19:25du temps pour qu'on te dise oui, quelle est l'énergie de l'univers pour qu'on te dise
19:29oui.
19:30Alors si tout ça, ce n'est pas extraordinaire, je ne sais pas ce qu'il est.
19:36Mais avec un facteur, il y a un facteur chance qui ne sera jamais opérant s'il n'y a pas
19:42d'arrière.
19:43Ah non, s'il n'y a pas la volonté, le travail, non mais bien sûr, ne jamais lâcher, c'est
19:48impossible.
19:49Donc au jour où tu lâches, comme disait mon père, tu leur donnes raison à ceux qui
19:53ont envie que tu lâches.
19:54Donc il y a une exigence encore plus forte, permanente.
19:59Finalement, est-ce qu'atteindre son objectif en utilisant une voie détournée, ça fonctionne?
20:08On atteint une partie de l'objectif, parce que si tu me dis sur le papier, tu voudrais
20:14être où aujourd'hui?
20:15Je te dirais, je voudrais que Géronimo fasse le Zénith de Paris avec 5000 personnes qui
20:21connaissent ses chansons et on en est très très loin puisqu'on est encore dans le développement.
20:25Mais en tout cas, j'ai atteint une forme de liberté encore une fois dans la créa grâce
20:36à ce succès d'il y a 15 ans qui était beaucoup plus gros que ce que je pensais, qui a touché
20:43les gens, pas comme je pensais le faire, mais qui les a touchés quand même.
20:46Et là où l'objectif est atteint, c'est que quand tu parles aux gens, tu parles aux
20:51gens.
20:52Moi, en club, on vient me dire « putain mec, Helmut, t'as refait mon enfance, je me souviens
20:59exactement où j'étais la première fois que je l'ai entendu, j'écoutais ça avec
21:02mes potes, je faisais du skate dans le jardin de mon pote en écoutant ça, etc.
21:08Tu te rends compte que tu fais partie d'une petite tranche de vie des gens, c'est ouf
21:13en fait.
21:14Et j'y reviens sans cesse, c'est la millième fois depuis le début de cette discussion,
21:20mais je suis sur scène.
21:22Je suis sur scène en ce moment avec Géronimo, on fait le tour des plateaux radio en France
21:27où je chante mes chansons pop en Géronimo slash Eric, puisque je n'ai pas de costume,
21:37et je suis sur scène dans des clubs et dans des festivals de plusieurs milliers, voire
21:43plusieurs dizaines de milliers de personnes encore avec Helmut, donc j'ai les deux là
21:47en ce moment.
21:48Donc, c'est pas trop mal quoi.
21:51C'est pas mal.
21:52Donc finalement, quand on se prend une porte, on pivote, toi t'as…
21:56On prend le Vasistas pour reprendre un nom allemand, le Vasistas, c'est la toute petite
22:04lucarne, tu sais, dans le toit.
22:07Ah, le Vélux ?
22:08Non, non, le Vasistas, j'espère que je ne te raconte pas de conneries, il faut qu'on
22:14regarde vite sur… qu'on demande vite à Google à quoi ça ressemble.
22:17Je crois que le Vasistas, c'est une toute petite fenêtre, je crois.
22:21Ah ok.
22:22Je crois.
22:23Bon, on n'a pas de connexion, on ne pourra pas, mais on regardera après.
22:26Insultez-moi si je me suis trompé, c'est pas grave.
22:29Être un artiste, c'est aussi être un entrepreneur, t'en as parlé tout à l'heure, c'est
22:33un business, j'aimerais bien avoir ton point de vue là-dessus.
22:36Comment est-ce qu'on doit se positionner, ou en tout cas positionner sa marque personnelle
22:42par rapport à son business ou son produit ? Et donc, t'en as parlé de toute l'évolution
22:47que t'as eue.
22:48Pour un cas, ça m'énerve, ça a dépassé Helmuth.
22:51Ça ne fait pas longtemps, oui.
22:52Ça ne fait pas longtemps que je résonne.
22:53Tu t'en es rendu compte il n'y a pas longtemps.
22:54Voilà.
22:55Ça ne fait pas longtemps que je résonne en marque, si tu veux, mais c'est à force
22:58d'entendre les gens me dire « bah ouais, mais t'as une marque, Helmuth, c'est une
23:00marque, n'abandonne pas la marque, ne tue pas la marque », tu vois.
23:03Je me suis dit à un moment donné « mais putain, il parle de moi comme un produit,
23:05mais en fait non, il parle de la projection et de ma création comme un produit et s'en
23:09éteint.
23:10En fait, la marque…
23:11Même si je te le pousse dans le marketing, c'est ta vache à lait.
23:14Oui, bien sûr, bien sûr, on peut dire ça.
23:16En fait, la marque, elle perdure malgré moi quelque part.
23:22C'est ça qui est très bizarre, c'est que dans le business, quelle que soit ta marque,
23:27t'es obligé de communiquer, t'es obligé de matraquer les gens encore et toujours,
23:31tu vois.
23:33Moi, je l'ai fait d'une certaine façon en sortant des disques mais qui ont été
23:36des fours, donc qui n'ont pas servi la marque.
23:39Par contre, je continue de le faire en étant sur scène.
23:42C'est-à-dire que là où je fais perdurer la marque et là où ça me sert, c'est
23:47que comme je suis fou sur scène en Helmuth et que je donne toute l'énergie possible
23:51et qu'à la fin du showcase, ma chemise, je peux la jeter, ça parle.
23:55En club et en festival, les gens disent « c'est dingue, c'est cool, on se marre,
24:00il y a plein d'énergie ». Donc, ça boucle d'autres dates derrière et ça fait perdurer
24:05exister la marque sur le plan business, ce qui moi me nourrit en fait, donc la tournée.
24:12Après, comment tu te positionnes ? Je ne sais pas si ça va bien répondre à la question
24:17mais en tout cas, il faut quand même que je le dise, c'est que si tu es aujourd'hui
24:22artiste et que tu es ton propre producteur, il faut que tu te poses en chef d'entreprise.
24:28C'est-à-dire qu'il faut que tu comprennes absolument le 360 de ce métier sur un plan
24:34comptable, sur un plan juridique, sur la communication.
24:39C'est là où je suis le moins bon d'ailleurs parce que j'aime bien Insta mais Snap, TikTok,
24:44tout ça, ça m'emmerde. Donc, je ne suis pas là où je devrais être par rapport
24:48au métier que je fais. Mais il faut que tu saches comment ça fonctionne et c'est
24:52un métier qui est très complexe. Moi, j'ai mis des années à comprendre comment
24:59il fallait me comporter quand je signe un contrat, quels étaient les premiers réflexes
25:04qu'il fallait que j'ai avec mon avocat. Sur un plan comptable, quand tu es artiste,
25:09c'est très compliqué parce qu'il y a une pluralité de droits. Les pires pour les experts
25:14comptables, c'est les artistes et les inventeurs parce que ce que tu gagnes, ça rentre dans
25:17des cases complètement improbables sur des feuillets à part. Donc, tu as des droits
25:23d'auteur sur tes passages en radio, en télé, tu as tes cachets de scène, tu as tes royalties
25:30sur ce que tu vends, tu as des droits voisins d'interprète qui sont versés par des organismes
25:34à part qui s'appellent l'ADAMI, l'ASPEDIDAM. Donc, c'est infiniment complexe.
25:38Et donc, il faut que tu sois chef d'entreprise et que tu percutes sur tout ça.
25:46Si tu es un artiste très intérieur que dans ton art et complètement habité par ce que tu fais,
25:53il faut que tu aies quelqu'un qui te fasse pour toi. Il faut que ce soit vraiment quelqu'un
25:56de confiance. Mais tous les gens que j'ai autour de moi, ils gèrent leur vie artistique
26:03aujourd'hui comme un business.
26:05C'est ça. Et alors, tu disais, tout le monde te dit que c'est une marque.
26:11Oui.
26:13Oui.
26:19Alors, c'est Helmut Fritz qui est déposé. C'est difficile de déposer le « ça m'énerve ».
26:26Mais en tout cas, toute la déclinaison autour du personnage, tout est déposé à l'INPI.
26:30Tout est à moi. La marque, en fait, tu dis « c'est ça m'énerve », mais la marque,
26:33vraiment, c'est Helmut Fritz qui est déposé.
26:37Mais justement, quand tu dis « je vais dans des clubs et finalement, ce que les gens
26:42attendent, c'est « ça m'énerve », c'est l'interprète de « ça m'énerve ».
26:45Oui, bien sûr.
26:46Ce n'est même plus finalement Helmut.
26:47Non, c'est l'interprète de « ça m'énerve ».
26:49Donc, en l'occurrence, toi…
26:50Oui, mais quand je dis Helmut Fritz, c'est parce que Helmut Fritz a la paternité du
26:53titre et que si demain, ça doit se décliner en merchandising ou autre, il faut que ça
26:58figure quelque part.
26:59Mais je n'ai pas d'autre envie aujourd'hui que de conduire encore ce projet sur scène
27:07pour toutes les raisons qu'on a évoquées.
27:09C'est mon job, c'est mon business, ce sont mes rentrées d'argent, c'est ce qui
27:16me fait quand même kiffer quand je suis face aux gens, etc.
27:18C'est ce qui me donne la liberté de créer ailleurs.
27:21Donc, voilà.
27:22Mais je n'ai pas envie de faire ce que j'ai décliné à l'époque.
27:26Parce qu'à l'époque, grande époque numéro un, on venait me chercher pour de
27:30la télé.
27:31Anouna est venu me chercher quand il montait TPLP pour que je sois chroniqueur.
27:34Je n'ai pas eu envie.
27:35Koé, à l'époque, est venu me chercher.
27:37Il avait la méthode Koé qui cartonnait.
27:39Il m'a dit « on va faire une émission, on va l'appeler « ça m'énerve », tu
27:42vas rentrer dans des fêtes comme un troublion, tu vas foutre le bordel ».
27:44Je lui avais dit « non, merci, moi, je ne veux faire que de la musique, c'était
27:47un hack, je ne vais pas aller ailleurs ». Il l'avait compris avec beaucoup d'élégance
27:50d'ailleurs parce qu'il était en plein un truc, c'était difficile de lui dire
27:53non.
27:57Demain, tu ne me verras pas.
27:58Et ça, je te le signe avec mon sang.
28:01Tu ne me verras pas.
28:02Attention.
28:03Non, mais tu ne me verras pas changer d'avis, être chroniqueur chez Anouna et dire « oui,
28:07bonsoir ».
28:09Le seul truc qui me titille un peu parce qu'on en a parlé, ce serait de décliner.
28:16C'est les gens qui ont lu mon livre qui m'en ont parlé.
28:18C'est de sortir du livre une histoire déclinable en épisodes et en faire une espèce de mini-série.
28:24Et d'aller chercher pourquoi pas Netflix.
28:27Mais c'est pareil.
28:28Tout à l'heure, je te parlais des envies de faire peut-être de la comédie.
28:32Ça serait bien de pouvoir faire de la comédie, mais pas de nouveau en n'ayant besoin que
28:37d'Elmout.
28:38Tu vois ce que je veux dire ?
28:39Non, mais en amorce.
28:40Mais ça peut être une amorce encore une fois.
28:42Tu vois, il est encore là.
28:44Il est encore là.
28:47C'est même pas un truc que j'ai encore matérialisé.
28:50J'envisage un truc et déjà, je dis, regarde, lui, il est en embuscade parce que s'il faut
28:54un pilote à ce que tu vas exercer dans l'image, ce sera peut-être ça.
28:58Donc, c'est fou.
28:59Finalement, c'est…
29:01Oui, mais si c'est fait en conscience.
29:03Si c'est fait en conscience avec un objectif.
29:05Mais bien sûr.
29:06Mais aujourd'hui, ce ne sera fait que comme ça.
29:10Ça me fait rire parce que je repense à cette toute première télé que j'ai faite.
29:14C'était Ruquier.
29:16On n'est pas couché.
29:18Et il y avait Zemmour et Nolo qui étaient là pour me déstabiliser.
29:23Ils étaient payés pour.
29:25Pour dire, il est bidon, c'est un faux accent, etc.
29:27On le savait de toute façon.
29:28J'étais venu en marionnette.
29:31Mais du coup, Ruquier m'interrogeait.
29:32J'étais obligé de répondre dans la peau du personnage.
29:34À un moment donné, il me dit, de toute façon, vous, vous n'êtes pas que là pour un coup.
29:40Vous êtes Helmut Fritz pour toujours.
29:43Et je lui avais répondu, à vie.
29:45Et mine de rien, il y a une part de moi qui sera toujours Helmut à vie dans ce que je fais.
29:52Ce à quoi je reviens.
29:55La façon dont je l'utilise aujourd'hui, tu vois.
29:58C'est quelque chose qui est encore et toujours là.
30:01Mais au service d'eux.
30:02Au service d'eux.
30:05C'est ce qui me sauve.
30:06C'est le fait de l'avoir transformé.
30:08Oui, exactement.
30:11Alors, on arrive sur la fin.
30:13Oui.
30:14Est-ce que tu te sens aligné maintenant ?
30:20Je crois qu'un artiste n'est jamais aligné, en fait.
30:22Je me sens plus en paix.
30:28Aligné.
30:31Ma phrase du début, là, des poètes disparus pour découvrir que je n'avais pas vécu.
30:36Je n'ai pas encore vécu assez de choses.
30:37J'ai encore des choses à vivre.
30:39Et je pense que tu es aligné quand tu as tout vécu, tout fait.
30:43Ou en tout cas, quand tu as suffisamment de nourriture en toi.
30:50Et j'ai encore faim.
30:51Et alors, justement, qu'est-ce que tu voudrais explorer pour te nourrir ?
30:55La comédie.
30:56Encore et toujours la musique.
30:59Géronimo, c'est en train de prendre un virage rock.
31:02Je reviens à mes premières amours d'Eliott et d'Eric sur le single « Il est temps ».
31:06J'ose enfin mettre du rock, tu vois.
31:08En me préoccupant plus.
31:09Vu que maintenant, c'est un truc.
31:10Vu que j'ai Helmut qui me sécurise.
31:14Tu n'as pas d'enjeu financier ?
31:15Je n'ai pas d'enjeu.
31:16Non, mais surtout, je n'ai pas besoin de faire des morceaux pour absolument plaire à un média.
31:21Donc, je peux commencer à faire ce que j'ai envie de faire et arranger les morceaux comme je le veux.
31:27Donc, j'ai ça à explorer.
31:32Voilà, je trouve que c'est déjà pas mal de continuer dans la musique et de se dire
31:36« Est-ce que je ne vais pas aller voir du côté du cinéma ?
31:38Je le ferai, je ne le ferai pas. »
31:39Et puis, j'ai mon éditrice qui me dit « Alors, il arrive quand le deuxième livre ? »
31:43Tu vois, il faudrait que je commence à y penser aussi.
31:47En tout cas, il y a le recueil de poèmes que je n'ai jamais sorti et que je vais sortir aussi.
31:52Il faut que je trouve un éditeur quand même.
31:54Je n'ai pas envie de le balancer dans la nature comme ça.
31:56J'ai envie de le défendre un peu.
31:58Donc, il y a plein de choses.
31:59Il y a plein de choses.
32:00Est-ce qu'il y a une question que tu aurais aimé que je te pose et que je ne t'ai pas posée ?
32:04Non, je suis très content que tu ne m'aies pas demandé.
32:06Et alors, qu'est-ce qui t'énerve aujourd'hui ?
32:08Comme l'ont fait 90 journalistes sur 100 au cours des 15 dernières années.
32:14Non, j'ai l'impression d'avoir plus que fait le tour avec toi.
32:19C'est assez fou d'ailleurs parce que ça m'a remis en face de plein de choses.
32:24Et en fait, là où je vais te remercier, c'est que je vais sortir je pense de cette discussion
32:31avec, comme me l'avait dit Benjamin à l'époque qui m'avait donné l'idée du bouquin,
32:39un regard moins dur sur moi.
32:44Parce que ça fait toujours du bien de se rappeler tout ce qu'on a fait,
32:47pourquoi on l'a fait, comment on l'a fait,
32:50et où on est arrivé depuis qu'on a commencé à travailler pour faire tout ça.
32:55Et donc, je crois qu'on a bien étalé le truc.
32:59Et que ce n'est pas un hasard ce qu'on se disait tout à l'heure.
33:02C'est vraiment du travail, du travail, du talent, un tout petit peu de chance,
33:06mais surtout du travail.
33:07Du travail, et puis ça part mine de rien de tellement d'envie,
33:11d'une telle flamme que c'est bien quand ça peut arriver quelque part.
33:19Attends, je crois que je suis très phrase, mais parce que j'ai eu l'obligation de vous le dire récemment
33:23pour préparer tous les épisodes de La Légende Personnelle,
33:26je crois que c'était Jacques Brel qui disait, le talent c'est avoir envie.
33:29Non, il disait, le talent ça n'existe pas. Il n'y a que le travail.
33:33Il n'y a que le travail, mais c'est aussi avoir envie.
33:35Il y a une histoire d'envie.
33:37Il y a une histoire d'envie, bien sûr.
33:38Il y a ça.
33:39L'envie, oui.
33:40Alors, tu en as un peu parlé tout à l'heure, mais je te repose quand même la question.
33:43Qu'est-ce que tu aimerais que nos auditeurs retiennent de ces épisodes, de ces trois épisodes ?
33:50C'est la phrase de...
33:54La phrase de...
33:57Orelsan ?
33:58Non, non, non.
33:59De Michel Blanc, dans Les Bronzés.
34:03Mais bien sûr !
34:04Mais on l'avait d'ailleurs avec Emmanuel.
34:06Tu vois Bernard, toi et moi, on a un peu le même problème.
34:08C'est-à-dire qu'on ne peut pas tout miser sur notre physique.
34:11Donc, si tu veux un conseil, oublie que tu n'as aucune chance.
34:14Vas-y, fonce. On ne sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher.
34:18Quand tu n'es pas biberonné à la musique, et quand tu n'as pas une guitare dans les mains,
34:22et que tu as quand même des rêves de rockstar,
34:24vas-y, parce qu'on ne sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher.
34:27Moi, j'ai un malentendu qui dure depuis 15 ans.
34:30J'adore. C'est marrant parce qu'on s'en était parlé un peu pendant l'épisode,
34:34et tu le sors.
34:36Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour l'avenir ?
34:40C'est pas mal, cette histoire d'alignement.
34:42D'être de plus en plus aligné.
34:45Mais pour ça, il faut aussi...
34:48On l'a un peu évoqué, mais il faut un équilibre vie perso et vie pro.
34:54Donc, il faut quand même, je pense, toujours privilégier le noyau, la famille,
35:01avant de vouloir, de manière très égotique, exister, être sur scène et tout.
35:06C'est quand même la deuxième chose.
35:11Donc, que ça se passe bien, que je puisse continuer à exercer ce métier.
35:20Pour ça, il faut que les gens continuent à accueillir ce que j'ai à leur proposer.
35:24Et pour ça, il faut que je continue à faire les choses de manière sincère.
35:28C'est tout.
35:30Authentique. Le vrai toi.
35:32Le petit Eric de 8 ans.
35:36C'est marrant, finalement. C'est toujours le petit enfant intérieur qui revient tout au long de la vie.
35:41Comment est-ce que les auditeurs peuvent te contacter s'ils ont des questions ?
35:44Est-ce qu'ils peuvent te suivre ?
35:46Non, j'en ai rien à foutre.
35:48Tu imagines, c'est horrible. Le mec, le bâtard, à la fin, il casse tout.
35:51Genre, je ne veux parler à personne.
35:53Tout ce que j'ai dit était un tissu de mensonge.
35:55Mais éhonté.
35:57Et franchement, je suis vraiment un sale gars.
35:59Donc, je m'en vais là. Et je ne veux plus jamais entendre parler de vous.
36:01Avec plaisir. Je trouve que je n'ai pas assez de gens qui m'écrivent en vrai.
36:04Alors, où on t'écrit ?
36:06Sur Instagram.
36:08JéronimoLeVrai.
36:10Et je réponds toujours.
36:12Je ne sais pas si c'est le syndrome de l'imposteur.
36:15Mais j'ai toujours du mal avec les gens qui me disent
36:17« Putain, tu m'as répondu. »
36:19Comme si j'étais Bono, tu vois.
36:21Je leur dis « Non, mais je ne suis que moi. »
36:23Donc, c'est normal que je te réponde.
36:25Bien sûr, écris-moi. Et j'ai plaisir à te répondre et à discuter avec toi.
36:28Donc, toujours.
36:30Toujours une réponse.
36:32Ça prend trop de temps.
36:34Sur Helmuth, il y a encore un Facebook.
36:36Mais qui n'est que géré par mon tour manager.
36:38Pour parler de Instagram.
36:40Et c'est tout.
36:42Et c'est tout.
36:44Et puis, si vous me croisez dans Paname
36:46et que vous me reconnaissez, levez la main.
36:48On ira boire une bière ensemble.
36:50Avec plaisir. Grave.
36:52Il faut te reconnaître.
36:54On peut te reconnaître sans tes lunettes.
36:57Alors, maintenant, il va falloir que tu nommes quelqu'un à ta place.
37:00C'est-à-dire ?
37:02Pour venir raconter sa légende personnelle.
37:04Et transmettre.
37:06Et que tu me dises ce que tu attends de lui.
37:08Ou d'elle.
37:12Ok. Alors, je vais nommer
37:14mon copain Thomas.
37:16T-O-M-A
37:18qui est un artiste de dingue.
37:24Qui est quelqu'un de très complexe.
37:26Qui, dans sa musique,
37:28il y a une vague entre le côté urbain
37:30qui fait partie de ses racines
37:32et la pop mélancolique.
37:34Parce que c'est un magnifique auteur.
37:36Aussi.
37:38Et qui a une histoire
37:40très...
37:42Une sacrée histoire. Parce qu'il est né sous X.
37:44Et dont...
37:46Il a fait un spectacle musical, là.
37:48Où il s'est mis en scène.
37:50Où il est mi-comédien, mi-chanteur. Je suis allé le voir.
37:52C'était bouleversant.
37:54C'est l'une des personnes les plus intéressantes
37:56les plus intenses que j'ai croisées
37:58dans ma vie d'artiste depuis 15 ans.
38:00Et je pense que vous allez avoir beaucoup de choses à vous dire.
38:02Merci beaucoup, Eric.
38:04Salut, Marine.
38:06Avant de clore cet épisode, je voulais remercier
38:08Emmanuel qui est là, au fond.
38:10Et qui réalise, depuis tout à l'heure,
38:12Emmanuel et donc
38:14Narrative, le studio Narrative.
38:16Grâce à qui on a pu faire
38:18ces trois épisodes.
38:20Merci à vous.
38:22Et merci à toi.
38:24C'était chanmé.
38:26Allez, on y va.
38:28C'est parti.
38:30Moi, si j'avais un mot de la fin à te dire,
38:32c'est que finalement, le phénix,
38:34c'est pas Helmut, c'est toi.
38:36Parce que, dans tout ce qui s'est passé,
38:38celui qui se relevait tout le temps,
38:40celui qui avançait tout le temps,
38:42c'était toi.
38:44Je vais garder ça précieusement.
38:46Merci beaucoup.
38:48Merci, Marine.
38:50Et moi, je vous dis à très vite pour un nouvel épisode.
38:52Ciao.

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