Le Talk d'Al Bayane
Thème : Les violences faites aux femmes
Présentation : Abdul Hakim Oduloyé
Thème : Les violences faites aux femmes
Présentation : Abdul Hakim Oduloyé
Category
📚
ÉducationTranscription
00:00 (Musique)
00:11 Bismillah, salam ala rasul Allah, mesdames et messieurs, assalamu alaikum et bienvenue dans le talk d'Albayan.
00:16 Nous sommes très heureux de vous recevoir car aujourd'hui on parlera d'un thème important.
00:20 A l'occasion bien sûr des 16 jours d'activisme, on parlera des violences faites aux femmes.
00:25 Quelles sont les conséquences, les causes et quels sont en tout cas les moyens de prise en charge de ces survivantes de ces violences.
00:32 Et puis également est-ce que la stratégie de lutte est efficace.
00:35 On en parlera dans ce numéro du talk d'Albayan et nous recevrons bien sûr des invités qui sont des avocates en tout cas des droits des femmes.
00:42 Mais avant Mokhtar Toughera est avec nous, salam alaikum.
00:45 Wa alaikum salam alaikum.
00:46 Comment ça va Mokhtar ?
00:47 Je vais très bien, surtout que je suis entouré de belles femmes.
00:51 D'accord.
00:52 Et j'espère qu'on ne sera pas violenté nous sur ce plateau là.
00:54 Ah oui, bon la violence est bien consommée.
00:56 Est-ce que toutes les femmes aiment qu'on les apprécie, on en parlera tout à l'heure.
01:00 Assalamu alaikum salam alaikum.
01:01 Wa alaikum salam wa rahmatullah.
01:03 Comment va ?
01:04 Je vais super bien.
01:05 D'accord. Le blanc c'est quoi, c'est ta couleur préférée ?
01:07 En tout cas ça donne beaucoup d'ondes positives.
01:10 C'est important.
01:11 D'accord, incha'Allah.
01:13 Alors pour parler donc de violences faites aux femmes, on a beaucoup de plaisir de vous recevoir sur ce plateau.
01:17 Coach Mada Sengare, salam alaikum coach.
01:20 Wa alaikum salam alaikum.
01:22 Vous êtes coach de défi spécialisé en coaching matrimonial.
01:25 Vous êtes également cadre d'entreprise.
01:27 Bien sûr.
01:28 D'accord, la question de la violence c'est votre combat aussi ?
01:30 Mais bien sûr, ceci est donc mon combat parce que c'est une question d'éducation.
01:35 Et notre rôle aujourd'hui est de pouvoir accompagner cette nouvelle génération d'un certain leadership.
01:39 Voilà, pour le respect de soi-même et son vis-à-vis.
01:41 C'est important.
01:42 A côté de vous, Fiorira Soro, elle est coordonnatrice et chef de projet.
01:46 Bonsoir.
01:47 Bonsoir.
01:48 Vous êtes également juriste de formation.
01:51 Oui, je suis juriste de formation spécialisée en droit international humanitaire.
01:55 Ça veut dire que les femmes sont prêtes pour défendre les droits.
01:57 Oui.
01:58 Elles ont toutes les formations qu'il faut.
02:00 Oui, nous les accompagnons du mieux que nous pouvons.
02:03 Cela est très important.
02:04 Avant donc de relayer le sujet qui nous a réunis ici ce soir dans ce numéro du Talk d'Albayan,
02:10 à cette façon, la première rubrique de cette émission, on défait les faits.
02:14 Bien sûr.
02:15 Et là, c'est un fait qui concerne les violences faites aux femmes.
02:17 Bien sûr, je vous envoie au Sénégal.
02:19 Au Sénégal.
02:20 Oui.
02:21 On va suivre d'abord le générique juste après.
02:28 Alors, tu nous conduis au Sénégal.
02:37 Oui, bien sûr.
02:38 Une violence qui a fait le tour des réseaux sociaux, on va dire.
02:40 Franchement, je pense que sans peu, c'est les personnes qui n'ont pas encore vu cette vidéo
02:45 qui est devenue très virale sur les réseaux sociaux.
02:49 Alors, pour commencer, je dirais, comme tu le sais, Hakim, en journalisme, on dit que les faits sont sacrés
02:54 et que les commentaires sont libres.
02:55 Absolument.
02:56 Donc, je vais commencer par les faits et puis je vais terminer par les commentaires.
02:59 Alors, c'est bien un hémicycle mais qui s'est transformé, on va dire, en ring.
03:05 Et aujourd'hui, comme je vous l'ai dit, je vous envoie au Sénégal.
03:09 Il s'agit donc de la députée Amin Diaye qui s'est vue assigner, on va dire, une gifle de la part de son homologue député également.
03:18 Et elle a riposté, en tout cas, elle a lancé une chaise, on va dire, comme ça.
03:23 Mais c'est à ce moment qu'elle a reçu le coup de massue.
03:26 Voilà, un coup de pied dans le ventre de la part d'un autre homologue également député.
03:33 Et donc, on est curieux de savoir ce qu'elle a fait pour qu'on puisse tirer sur elle comme ça à boulet rouge.
03:40 En fait, on lui reproche d'avoir tenu des propos jugés irrespectueux.
03:47 À l'endroit donc d'un guide religieux, un marabout, comme on le dit au Sénégal.
03:53 Et du coup, ce dernier, il faut le signifier également, président fondateur du parti qu'on appelle le parti de l'unité et du rassemblement.
04:04 Parti duquel est issue justement les deux députés auteurs de violence.
04:09 Et Ami Ndiaye, par contre, elle est issue donc de la coalition, on va dire, au pouvoir.
04:17 Et selon certains médias qui ont relayé cette information, elle serait même enceinte de moins de trois mois.
04:25 Et elle a fait un malaise en termes de la bagarre parce qu'après, il y a eu une véritable cohue.
04:32 Il y a eu des échanges de coups de poing entre les députés et tout.
04:36 Et en termes de réaction, cela a suscité beaucoup de choses parce que sur les réseaux sociaux, pour certains, elle l'a bien mérité.
04:45 Mais pour d'autres, tels que les activistes, les femmes, les féministes et autres, ils ont jugé que le recours à la violence du député n'était pas justifié.
04:57 Et pour terminer, je dirais comme ça que je m'interroge, comme tout le monde d'ailleurs, doit-on avoir recours à la violence pour régler nos différends ou encore pour se faire entendre ou se faire comprendre?
05:10 La question reste que j'espère qu'au terme de notre émission, on aura quelques réponses.
05:16 Mais en tout cas, une chose est claire, ce n'est pas une bonne image pour le Sénégal, qui est un pays à fort taux de musulmans, si je peux m'exprimer ainsi.
05:24 Donc je revois la balle à nos invités pour qu'elle puisse se prononcer.
05:29 Nous sommes dans un parlement où normalement c'est la force des arguments qui doit prévaloir, non pas l'argument de la force.
05:37 Déjà, Fiorila Soro, comment est-ce que tu réagis face à cette scène?
05:40 Personnellement, quand j'ai vu la vidéo, j'étais d'abord scandalisée parce que pour moi, avant même de parler de violence basée sur le genre,
05:51 avant même de parler de violence à l'égard de la femme, il y a la question de l'éducation et il y a la question de l'humanité.
05:58 Parce qu'on est des êtres humains, nous sommes civilisés, nous sommes éduqués et nous avons la raison.
06:04 On ne peut pas se comporter de la sorte dans un hémicycle lorsqu'on reconnaît la liberté d'expression à tout un chacun.
06:11 En plus, ce sont des élus du peuple. On veut que le peuple soit discipliné.
06:16 On fait la sensibilisation sur les droits des femmes. Mais les élus du peuple, qui sont censés prendre des lois dans le cadre du respect et de la promotion des droits de la femme,
06:26 sont même ceux-là qui brutalisent une femme parce qu'elle est libre et parce qu'elle s'exprime.
06:31 Pour moi, c'est intolérable et c'est injustifiable. Moi, quand j'ai vu, j'ai condamné automatiquement.
06:37 Je le répète, je pense sincèrement que c'est parce que c'est une femme qu'ils l'ont agressée de la sorte.
06:43 Ça aurait été un homme, ils allaient peut-être le menacer, ils allaient peut-être se chahuter, s'engueuler même.
06:50 Oui, les autres allaient intervenir. Ils n'allaient pas l'agresser frontalement, directement comme ça.
06:55 Parce que tout à l'heure, le coach a dit que les responsabilités sont partagées.
06:59 Nous, l'élément qu'on a vu, c'est l'événement qu'on a vu. On n'a pas vu l'avènement.
07:04 Qu'est-ce qui a amené le monsieur à faire ça ?
07:06 Est-ce que son acte est justifié ?
07:08 Non, non, ce n'est pas justifié.
07:09 Quelque chose qui s'est passé avant ?
07:10 C'est pas justifié. Mais je dis, nous on a vu l'événement, mais l'avènement on ne l'a pas vu.
07:14 Pour qu'un homme puisse réagir de la sorte, qu'est-ce qu'elle a pu lui dire ?
07:17 Pour qu'il puisse réagir comme ça.
07:19 Parce que quand on parle de violence, il y a beaucoup de formes de violence.
07:21 La violence, ça peut être verbal, ça peut être, si tu veux, on peut se donner des coups de poing.
07:25 Même le regard peut être, je ne sais pas, violent.
07:28 Mais je dis, mettons-nous d'accord, quand on parle de violence, on parle de quoi ?
07:31 Parce que dire que le monsieur l'a tapé, c'est une violence.
07:34 D'accord.
07:35 On est dans la violence physique.
07:37 C'est vrai que la violence, elle se définit de plusieurs ordres.
07:40 Alors, Abdou Hakim, j'aimerais réagir.
07:42 En fait, comme il l'a dit, il y a certainement eu des propos qui ont été connoncés avec une certaine violence aussi.
07:52 Avec son guide religieux.
07:53 Mais quelque chose qu'elle dit, est-ce qu'elle méritait en plus ?
07:57 Oui, je termine. Il y a eu une violence verbale qui a donné lieu à une violence physique.
08:01 Non, je suis d'accord avec vous.
08:02 Mais, ce que je veux dire, la réaction n'est pas fonction de la personne qui est en face.
08:07 La réaction est fonction de l'être lui-même.
08:10 Parce que ça aurait été quelqu'un d'autre, il aurait pu mal créer les propos de l'ADAPT.
08:13 Restez calmes.
08:14 Quelle que soit la situation dans laquelle on est,
08:19 quel que soit ce qui a été dit, ce qui a été fait, ne justifie pas le fait que c'est ton porte-main à une femme.
08:25 Non, ce n'est pas possible.
08:27 La maîtrise humaine fait partie du fort d'un être humain.
08:31 Je vous avais dit que vous étiez un peu pêté de ça.
08:33 Je suis d'accord avec vous.
08:35 Mais c'est ce qu'il fait l'homme.
08:37 Le meilleur d'entre vous, c'est celui-là qui sait qu'il est fort, qui peut réagir,
08:41 qui se met en position de s'arrêter.
08:43 Parce qu'il se dit, j'ai un honneur, j'ai une dignité à défendre.
08:47 Donc, il y a des choses que je ne me permets pas.
08:49 C'est ça la force d'un humain.
08:51 Cela m'amène déjà à poser la question de savoir,
08:56 c'est vrai qu'il y a plusieurs formes de violence,
08:58 mais quelle peut être la cause de la violence à l'endroit, à l'égard des femmes ?
09:03 Et si vous voulez réagir, quelle peut être la cause de ces violences-là ?
09:07 Bon, moi je vais être directe.
09:09 Les causes de violences à l'égard des femmes sont simplement les hommes violents.
09:13 Les hommes violents, ce sont les premières causes.
09:16 La deuxième cause est la mentalité de la société.
09:19 Parce qu'il y a des personnes qui justifient l'acte de cet homme-là.
09:23 Et tant qu'on dira, qu'est-ce qui peut emmener un homme à battre une femme,
09:28 c'est une forme de justification.
09:30 Et c'est une forme de compréhension de l'acte qu'il ne faut pas faire.
09:34 Rien ne justifie la violence.
09:36 Comme je l'ai dit, on est des humains.
09:38 On n'est pas des animaux qu'il faut attacher ou qu'il faut mettre en cage.
09:41 On a une raison, on est éduqués, rien ne justifie la violence.
09:45 Quand quelqu'un s'adresse à vous, vous avez le choix et l'opportunité de lui répondre,
09:50 de défendre vos arguments, de défendre vos idéaux.
09:53 Dès lors que vous refusez d'utiliser cette voix et que vous décidez de porter main à la personne,
10:00 ça veut dire que vous vous arrogez un droit sur l'intégrité physique de cette personne.
10:05 Et vous estimez que vous avez une certaine autorité sur cette personne.
10:09 Ce qui n'est pas normal, parce qu'on est entre citoyens égaux et citoyennes égales.
10:15 Donc comme je le dis, c'est l'encouragement et la justification de la violence des hommes envers les femmes
10:21 qui est l'une des causes principales de ce phénomène.
10:24 Je voudrais demander à Mada Sengarey, vous qui êtes spécialisée dans le coaching matrimonial,
10:29 les violences conjugales, qu'est-ce qui peut être...
10:33 Entretenez cela, c'est juste une question d'éducation.
10:36 C'est une question d'éducation, c'est pour cela que je suis au-delà du leadership féminin.
10:41 Mon combat c'est le leadership du genre.
10:43 Au moment où on est en train de propulser la femme vers le haut,
10:46 il faut qu'on propulse en même temps le petit garçon dans son éducation, dans son comportement, dans son langage.
10:51 Parce que c'est des leaders qui peuvent s'asseoir et discuter.
10:55 Mais quand un est au-delà à une certaine civilisation,
10:58 et que l'autre dans son éducation n'a pas eu la chance d'apprendre qu'il y a des interdits dans la vie,
11:03 c'est compliqué. C'est le cas de cet homme.
11:06 On lui a appris sa religion, on lui a appris comment manger, comment dormir,
11:09 mais il ne lui a pas appris que lorsqu'on est digne, il y a des actions qu'on ne pose pas.
11:13 Parce que les actions que nous posons nous amènent à salir notre nom, notre image.
11:19 C'est ça, c'est une question d'éducation pure et simple.
11:22 Justement, quand on parle d'éducation, on sait qu'en Afrique, généralement,
11:25 la première éducation n'est pas la mère.
11:28 C'est un homme qui frappe une mère, une dame, une épouse, une soeur.
11:32 Est-ce que quelque part, ce n'est pas parce que sa mère,
11:35 ou bien la mère qui donne l'éducation, cette partie n'a pas été bien gérée,
11:38 pour qu'il arrive à apporter mère à une dame ?
11:41 Est-ce que lui-même l'a été ?
11:42 Je veux rebondir avant que coach te réponde.
11:45 Vas-y, vas-y.
11:46 En fait, comme elle a dit, c'est un problème de modèle éducatif.
11:50 Vous parlez de cause.
11:52 Comment est-ce qu'on appréhende la femme, en fait, dans notre société ?
11:56 Est-ce qu'on se dit que c'est un être qui a un intellect,
11:59 qui a également des idées à prévaloir ?
12:02 Ou bien est-ce qu'on dit dans notre modèle éducatif à l'enfant,
12:06 "toi, tu es un homme, tu ne dois pas accepter qu'une femme
12:09 te dise ce qu'elle pense en haut et en fond."
12:12 En fait, voilà.
12:13 Donc, qu'est-ce qu'on dit, pour te rejoindre aussi, quelque part,
12:17 qu'est-ce qu'on dit à nos fils quand on les éduque ?
12:20 Quand on les éduque, vous êtes la mère.
12:21 Et oui, et là, ça dépend aussi de ce que nous, on nous a dit en tant que femme.
12:25 Elles sont obligées de transmettre.
12:26 La façon dont la mère éduque son fils est en fonction de l'éducation qu'elle-même a reçue.
12:31 Mais souvent, c'est au-delà de l'éducation.
12:33 Ce que l'enfant a.
12:34 Ce que l'enfant a.
12:36 Dans l'associé, en plus.
12:37 C'est ce qu'on dit, c'est ce qui fait l'éducation d'un enfant.
12:39 Aujourd'hui, nous, notre génération, on dirait qu'à peu près, on peut peut-être sacrifier,
12:44 mais c'est à nous de nous battre maintenant pour ne pas que le petit garçon de demain,
12:47 qui sont nos fils, se retrouve en face d'une dame en train de lui porter main.
12:52 Chaque jour, moi, je répète ça à mon fils.
12:54 Je lui dis, si tu as envie d'être un homme stable,
12:56 si tu as envie d'évoluer, si tu as envie d'être grand,
12:58 tu dois être celui-là qui respecte sa forme,
13:00 sinon Dieu te descend de ton piédestal.
13:02 Mais quand je mets ça, c'est un marquage dans son cerveau que je marque.
13:05 Demain, évidemment, quand il va lever la main, avant de descendre, il se dira,
13:09 "Puisque je ne veux pas que..." Il ne le fait même pas pour cette femme.
13:11 "Puisque je ne veux pas que Dieu me descende de mon piédestal, j'ai pas à taper cette femme."
13:15 D'accord, nous allons poursuivre.
13:17 Mokta, tu permets, c'est d'avoir l'heure de la pub, on revient juste après.
13:20 C'est trop chaud sur ce plateau.
13:22 Bienvenue sur la plateforme de la première radio télé IP de Côte d'Ivoire.
13:27 Mon nom est Albaïane, vous avez votre téléphone ou votre tablette.
13:32 Albaïane vous offre la totale en seul clic.
13:35 Et le monde de l'information vous est gracieusement ouvert.
13:39 Ici, c'est du 100% gratuit.
13:42 Sur Android, allez vite avec ce petit clic de quelques minutes
13:48 pour télécharger depuis Play Store le All in One d'Albaïane.
13:52 Vous avez un Iphone? C'est aussi facile que tout.
13:56 Un seul clic depuis Apple Store pour télécharger gratuitement votre joyau
14:01 l'application mobile d'Albaïane.
14:03 J'ai dit All in One, le tout en un.
14:06 Oui!
14:07 Albaïane vous offre en live, direct TV, en continu.
14:12 Télévision Albaïane, la chaîne de l'islam éternel pour l'éternité.
14:16 Bonjour et bienvenue, vous êtes sur la télévision Albaïane.
14:21 Et faites télécharger l'application All in One d'Albaïane sur Play Store ou Apple Store
14:27 et restez connecté à tout moment, partout et sur tout support.
14:32 Je suis Albaïane, la première radio, télé, IP, des Quotidiens.
14:38 Je suis Albaïane, la première radio, télé, IP, des Quotidiens.
14:42 Alhamdoulila.
14:43 Télévision Albaïane, la chaîne de l'islam éternel pour l'éternité.
14:48 Retour sur le talk d'Albaïane pour toujours aborder la question des violences faites aux femmes.
14:54 Conséquences, c'est important, on en parlera.
14:56 Les causes ont commencé à être élaborées ici.
14:59 Mais déjà, Martin, vous les réagissez avant la pause publicitaire.
15:02 Pendant ce temps, on a sur ce plateau Elali Kouassi.
15:05 C'est ceux-là ? Bonsoir.
15:08 Bonsoir, exactement.
15:09 Merci d'être là.
15:10 Merci pour l'invitation.
15:11 Alors, les débats commencent à être chauds.
15:12 Tout à l'heure, on va vous écouter.
15:13 Les temps sont morts tard de y agir.
15:15 J'ai vu que pendant la pause publicitaire, il y a eu un mercato où il y a eu des recrutements
15:20 qui sont des femmes qui sont arrivées en campagne.
15:22 Elles sont venues se défendre.
15:24 Je ne pense pas que ça va peut-être m'influencer, non.
15:28 Mais je vais dire, en parlant à coach Mada, c'est-à-dire que tous nous avons reçu une éducation.
15:35 Tous nous avons reçu une éducation.
15:37 Et pour ceux qui nous ont battus peut-être des années 1900, tout près,
15:41 on s'est dit que d'abord, pour corriger quelqu'un, il faut le taper.
15:44 C'est pourquoi, au début de l'émission, j'ai dit, précisons d'abord le thème de la violence.
15:49 Parce qu'il y a plus, il y a pire que de trapper quelqu'un.
15:54 Oui, bien sûr.
15:55 Il y a pire que de trapper quelqu'un.
15:56 C'est multiple, oui.
15:57 Parce qu'il y a des mots, quand tu dis à quelqu'un, la douleur est passée.
16:00 C'est la violence verbale.
16:01 La violence verbale est plus dangereuse que de donner des coups de poing à quelqu'un.
16:04 Moi, je me dis, Madame, il y a des gens qui sont des maso.
16:06 Il est maso, il frappe une femme qui est consentante, c'est ce qu'elle veut.
16:10 Mais c'est une violence.
16:11 On n'en fait pas un cas.
16:12 On n'en fait pas un cas.
16:13 Je suis d'accord.
16:14 On n'en fait pas un cas.
16:15 Moi, ce que je veux dire, c'est qu'il faut qu'on essaie de situer la limite des liquidités des choses.
16:20 Moi, je suis avec mon épouse à la maison, il n'y a rien entre nous.
16:22 Il n'y a rien.
16:23 On s'est mariés, tranquillement, mais pour, je ne sais pas, pour un petit énervement,
16:29 où je n'ai pas peut-être pu me maîtriser, mais ça ne fait pas de moi un sauvage.
16:32 Je l'ai peut-être porté un coup.
16:33 Mais est-ce que pour ça, on doit me mettre en prison pour dire que je l'ai violenté?
16:36 Non.
16:37 Tu penses?
16:38 Non, non, non.
16:39 Le fait que, je le dis.
16:40 Un petit coup.
16:41 Quel est le dégât de ces coups?
16:42 Non, non, je ne vais pas dire.
16:43 Je ne sais pas.
16:44 Comment tu estimes la compréhension?
16:47 Je vous ai dit tout à l'heure, nous sommes tous des hommes, on est émotionnels.
16:52 Et le prédateur, ça peut arriver.
16:54 Non, non, non.
16:55 Excusez-moi.
16:56 Je sais.
16:57 Nous sommes des hommes, à un moment donné, on perd le contrôle.
16:59 En tant qu'humain, je suis d'accord, en tant qu'humain, il peut arriver des moments de faiblesse.
17:04 Selon la circonstance.
17:05 Mais, comment, qu'est-ce que vous diriez, par exemple, qu'est-ce que vous pourriez dire,
17:07 je termine, qu'est-ce que vous diriez d'une femme, par exemple, qui donne le coup à son mari?
17:10 C'est quoi ça?
17:11 La question est posée.
17:12 Non, non, non, je termine, je termine.
17:17 Non, non, mais j'ai quand même envie de poser la question.
17:19 Pourquoi, pourquoi?
17:20 En violence, s'il vous plaît.
17:21 Si je lui permet de répondre.
17:22 J'ai quand même envie de poser la question, parce que vous dites que ça peut arriver, vous êtes des humains.
17:26 Donc, on devrait accepter ou pardonner le fait que vous tapiez quelqu'un.
17:30 Donc, la dame qui vous a dit quelque chose de blessant, donc, un propos, pardon, une violence verbale.
17:36 Pourquoi est-ce que vous, en tant qu'homme, vous n'acceptez pas, vous pardonnez pas?
17:40 Vous n'êtes pas obligé de réagir, comme ce qui s'est passé au Sénégal.
17:43 On doit vous pardonner, donc pardonnez l'acte de la dame, le propos qu'elle a dit, vous pardonnez, vous taisez, vous dites rien,
17:48 vous passez à autre chose, vous continuez ce que vous êtes en train de faire.
17:50 Donc, à un moment donné, plutôt que de dire, oui, on est des hommes, oui, nous sommes des femmes.
17:54 Autant vous avez des droits, on doit vous pardonner, autant les femmes ont des droits, donc on doit également leur pardonner.
17:58 D'accord, montons, tu m'as terminé maintenant.
18:00 Et là, je veux que vous me définissez le fait que, par exemple, il y a des femmes qui peuvent porter un coup à un homme.
18:05 Non.
18:06 Supposons que ce soit le contraire.
18:07 Aujourd'hui, on parle de violences faites aux femmes.
18:10 Non, non, non, je sais, mais le contraire, mais ce produit.
18:12 Oui, bien sûr.
18:13 C'est vrai que si on se met pas dans les deux côtés, on va s'entendre.
18:15 Non, non, on ne dit pas que c'est normal que les femmes portent...
18:17 Je ne dis non plus pas aussi que c'est normal, ça je ne dis pas.
18:19 M. Toncara, je suis parfaitement...
18:21 Moi, je vous comprends.
18:23 Je vous comprends pour dire quoi?
18:25 Quand la dame a dit, même s'il ne pardonnait pas, il y a des voies judiciaires pour régler ce problème.
18:29 Il aurait pu porter plainte contre cette femme, elle se serait retrouvée devant les tribunaux.
18:34 Vous comprenez? Elle aussi se serait mise en cause pour comprendre qu'il y a des choses qu'on ne fait pas dans la vie.
18:38 Je suis d'accord avec vous, moi je le dis.
18:40 Une chose c'est vrai, les femmes, moi je combats tout homme qui violente une femme ou bien une femme qui violente sa camarade femme.
18:47 Parce que la violence faite aux femmes, ce n'est pas seulement les hommes.
18:50 Il y a des femmes qui violent quand même dans des entreprises.
18:52 Vous comprenez, comme vous l'avez dit tout à l'heure, c'est de la psychologique, c'est sexuel, c'est physique, c'est même économique.
18:58 Il y a même des femmes en entreprise qui font tout pour briser leur camarade femme.
19:03 Parce que tout simplement, elle n'a pas envie de se retrouver dans un combat de l'idéal.
19:07 Parce qu'elle trouve que l'autre est meilleur.
19:09 Ce qu'on voit le plus dans les meurtres, les coups blessus, c'est les hommes qui se sont voulus gâter votre nom.
19:15 Mais souvent je dis aux femmes, une chose est de se battre contre les violences faites aux femmes,
19:20 mais une chose ne veut pas être la porte ouverte aux violences.
19:23 Je suis d'accord avec vous, quand un homme arrive chez lui à la maison, il est fâché qu'il dise à sa femme,
19:27 "Si tu n'arrêtes pas, tu vas voir, hop, on prend l'école de l'homme.
19:30 Si je n'arrête pas, tu vas me faire quoi?"
19:33 Et puis, paf, c'est un gifle qui est parti.
19:35 Deuxième gifle qui est parti.
19:36 Même si le monsieur est dans le réfrigérateur, il y a problème.
19:39 Mais quand on parle de violences faites aux femmes aujourd'hui,
19:41 la prochaine fois que ce sera la violence faite aux gens, on va parler de ça.
19:44 Il n'y a pas de soucis.
19:45 Mais pour dire quoi?
19:46 Tout homme qui est éduqué doit avoir une maîtrise en lui.
19:50 Ça, tu le partages.
19:51 Moi, j'ai dit, tu as une femme mal élevée chez toi, elle devient une carie d'antenne,
19:54 tu enlèves, tu balances au lieu de la violente.
19:56 Et tu la remplaces. Tu la remplaces simplement.
19:58 C'est important de savoir maintenant quelles sont les conséquences,
20:00 enfin, de ces violences faites aux femmes de nos jours.
20:03 Mais déjà, il y a le fait que la personne, la victime, elle est brisée.
20:07 Et si c'est une femme qui est dans un ménage, le ménage, il est brisé
20:10 parce que des enfants doivent toujours la mère se faire violenter ou le père.
20:14 C'est très rare, mais ça arrive.
20:16 Ça brise les enfants qui, demain, vont reproduire ça dans leur ménage.
20:19 Et ce n'est pas des exemples à donner.
20:23 Au-delà de ça, une femme qui se voit violentée,
20:26 c'est clair que ce ne sera pas une personne heureuse au travail.
20:29 Ça va se sentir parce qu'elle ne sera pas professionnellement épanouie.
20:33 Donc, c'est tout, en fait, pour un petit geste que les hommes appellent un petit geste,
20:38 il y a toute une vie derrière qui est brisée.
20:41 Il y a tout, il y a pas mal de conséquences.
20:43 Les conséquences sont multiples.
20:44 C'est exactement ça.
20:45 Donc, il faut faire attention aux actes qu'on pose.
20:47 D'accord. Aux conséquences que, quoi, tu peux citer ?
20:50 Oui, comme je l'ai dit, la femme n'est tenue qu'à une seule corde de sa vie.
20:54 Un homme est tenu à plusieurs cordes.
20:56 Quand tu coupes ici, soit tu l'attrapes ici comme un beau truc.
20:59 Mais une femme est tenue à une seule corde, qui est quoi ? Son équilibre moral.
21:04 Dès le moment où tu rentres à la femme et que tu brises son équilibre moral,
21:07 elle ne peut rien produire d'autre.
21:09 Elle peut confiance en elle.
21:10 En fait, vous avez compris pourquoi on les protège.
21:13 Quelle que soit la femme forte, la femme milliardaire, la femme diamantaire,
21:17 si elle n'a pas une stabilité morale,
21:19 si elle n'est pas protégée dans son équilibre moral et physique, il y a problème.
21:23 C'est-à-dire que c'est elle qui éduque, c'est elle qui donne vie.
21:26 C'est elle qui est censée accompagner ce gros monsieur
21:28 qui pense que ses muscles ne servent qu'à boxer.
21:32 Et c'est cette femme-là qui amène plus l'équilibre dans la famille.
21:35 Et quand vous regardez aujourd'hui, les femmes, je ne sais pas, sont au sommet de l'économie mondiale.
21:39 C'est pour cela, en fait, qu'on protège la famille. Il faut que vous acceptez cela.
21:43 L'éducation, notre communauté, souvent même la religion mal comprise.
21:48 La culture aussi.
21:49 Et la culture. Je dis bien la religion mal comprise.
21:51 Parce que quand l'islam te parle de la femme, on est incapable même de mal la regarder, à plus faute de raison de lui porter main.
21:57 Mais une religion islamique mal comprise par certaines personnes,
22:01 ils ouvrent le Coran quand ça les arrange, ils refaiment quand ils veulent.
22:04 C'est ça le gros problème.
22:05 J'ai une question par rapport à ça.
22:07 Alors, très souvent, vous dites que les femmes ont besoin d'être protégées et tout.
22:11 Les hommes parfois, je ne vais pas me faire leur cote-parole, mais bon, c'est en même temps une question,
22:17 se disent que c'est nous qui sommes les premières à clamer cette histoire de "nous sommes égaux",
22:24 "nous devons être émancipées" et ainsi de suite.
22:28 Mais en même temps, on dit qu'on veut être protégées.
22:30 Donc, est-ce qu'on ne se dédie pas quelque part?
22:35 Là, c'est un autre débat.
22:37 Parce que l'émancipation de la femme n'est pas forcément liée aux violences basées sur le genre.
22:43 Mais pour répondre à vos questions…
22:45 La protection.
22:46 Oui.
22:47 On a besoin de se sentir protégée.
22:49 Ce n'est pas parce qu'on est émancipée qu'on n'est pas faible ou qu'on ne peut pas être victime.
22:56 Donc, la protection dont elle demande, en général, c'est des protections sur l'aspect physique.
23:02 Mais l'émancipation, ça n'a rien à voir avec le physique.
23:05 C'est comment est-ce que cette femme-là a confiance en elle pour faire des activités génératrices au revenu,
23:11 comment travailler.
23:12 Donc, cette émancipation-là, déjà, ce sera l'émancipation financière.
23:16 Ensuite, il y aura l'émancipation dans sa famille ou avec ses enfants ou même avec ses amis.
23:22 Et cette autre émancipation, c'est l'aspect moral qui est mis en avant.
23:26 Comment cette femme-là, elle se voit assez… comment dire ça… assez importante,
23:31 sinon a confiance en elle pour prendre des décisions pour sa famille.
23:35 Justement, on parle de violences verbales.
23:37 Là, on a énormément parlé de cela.
23:40 Quand on parle de violences psychologiques, là encore, on vous dit que sur le plan moral,
23:45 les femmes doivent pouvoir être fortes.
23:46 Mais comment on fait pour atteindre ce niveau?
23:48 Parce que les violences psychologiques, je me demande si on en guérit, en fait.
23:52 Parce que ça marque plus que la violence physique.
23:55 Et on voit parfois qu'il s'approduit du suicide sur certaines personnes.
23:58 Et quand vous avez un homme ou bien quelqu'un en qui vous avez de l'estime,
24:04 mais qui vous déçoit, qui ne vous met pas à ce pied d'estal que vous voulez,
24:09 pour certaines, c'est destructeur.
24:12 Donc, en même temps, quand on parle… oui, comment est-ce que la femme…
24:16 Donc là, vous parlez des victimes.
24:18 Oui, justement. Donc, comment on fait pour ne pas être victime?
24:22 Pour ne pas être victime…
24:24 Ça, c'est bien que ce soit un de vous comme ça.
24:26 Non, non, je veux savoir. Comment on fait pour ne pas être victime ou bien pour…
24:30 Pour ne pas être victime ou bien une fois…
24:33 Pour guérir ou pour ne pas être victime? Parce que c'est deux questions différentes.
24:37 Pour guérir, en fait…
24:39 Comment surmonter?
24:40 Déjà, avant de surmonter, il faut savoir partir.
24:44 Parce que tu ne restes pas…
24:46 Il y a un proverbe africain qui dit que tu ne restes pas dans les magnans pour enlever…
24:50 C'est clair. Donc, tu sais que cette personne-là te détruit moralement.
24:53 Tu fais quoi là-bas?
24:55 Et là, c'est là que le rôle des parents est très important.
24:59 Parce qu'une personne qui ne se sent pas bien dans son ménage,
25:02 il faut qu'elle puisse avoir un endroit où elle va aller se réfugier.
25:05 Mais si là, il y a problème, que cette personne-là ne sait pas où partir,
25:08 qu'elle ne peut pas sortir de là, elle ne va jamais guérir.
25:11 Parce qu'elle va parler à deux, trois personnes, ça va aller.
25:15 Mais demain, elle est encore dans le même ménage avec la même personne
25:18 qui est tout le temps en train de lui dire « tu ne sers à rien, tu ne vaux rien ».
25:21 Non. Et quand elle arrive à partir, il faut qu'elle se reconstruise.
25:25 Heureusement, aujourd'hui, on a pas mal de médecins qui accompagnent des femmes.
25:29 On a pas mal d'associations qui sont prêtes à accueillir ces femmes-là.
25:32 Donc, c'est vraiment de, comme moi j'aime bien le dire,
25:36 à ces personnes de bonne volonté qui ont de l'argent,
25:38 de mettre des fonds à disposition pour permettre à ces femmes-là
25:41 de sortir justement de cette emprise-là.
25:43 Et elles vont être accompagnées et reprendre confiance en elles.
25:46 D'accord, tout le monde, le volet accompagnement prise en charge,
25:49 nous allons développer cet aspect-là.
25:51 Nous allons marquer notre pause pour la rubrique « La loupe de Mokhtar »
25:55 que nous amène, on va dire, à Benjamin Hidde.
25:58 [Musique]
26:06 Tu nous fais découvrir et apprécier le nouveau siège de Dicozime.
26:10 Bien avant, Hakim, je voudrais dire que cette rubrique-là,
26:13 « La loupe de Mokhtar », c'est une nouvelle rubrique.
26:15 Et cette rubrique-là, elle est objective.
26:18 On va peut-être porter notre loupe sur tout ce qui est petit pour le rendre plus grand.
26:22 Et ce qui est aussi grand pour le rendre plus grand.
26:24 Mais ça me dit quoi ? C'est qu'on va peut-être se promener.
26:29 On va regarder tout ce qui ne va pas marcher dans cette société-là.
26:32 Et nous allons la critiquer. Mais on ne va pas critiquer aussi pour critiquer.
26:35 Quand c'est bon, on va trouver que c'est très bon.
26:37 Quand c'est mauvais, on va dire que c'est mauvais.
26:39 Mais pour bien commencer, on va commencer par nos guides religieux.
26:42 Parce que c'est selon nos modèles.
26:44 Et aujourd'hui, on va donner un carton vert au Dicozime.
26:48 On regarde le nouveau siège du Dicozime.
26:51 Alors, il a bien dit, on va commencer par nos guides religieux.
26:53 Vous voulez que je reste dans vos zodies ?
26:55 Et pour ce moment, ce sera le contraire.
26:57 Non, non, pas forcément. Je veux dire que le stade...
27:01 Déjà, nous sommes à Benjavil à Tenguey.
27:05 C'est un nouveau quartier.
27:07 C'est un nouveau quartier. Quand on dit le siège du Dicozime à Benjavil, c'est à Tenguey.
27:10 Mais c'est un siège ultra moderne.
27:12 Ultra, ultra, ultra moderne.
27:14 Et je voudrais profiter de cette occasion-là pour rendre hommage aux dévancés.
27:17 Aux chefs qui nous ont quittés.
27:19 Aux chefs du chèque imam, le chèque Mathieu, Abou Sanogo, Ousmane, Ousmane Diakité.
27:28 Tous, à leur niveau, ont pensé à ce projet.
27:31 Aujourd'hui, le projet devient réalité.
27:33 Pour ceux qui connaissaient l'ancien bureau du Dicozime, c'était situé quelque part à Trègesville.
27:36 À l'avenue 8.
27:38 À l'avenue 8. Et ce n'était pas digne de nos imams.
27:40 Aujourd'hui, regardez le siège.
27:42 Et je pense que c'est très beau.
27:44 C'est un très, très, très beau siège.
27:46 Avec toutes les commodités à qui...
27:48 Vous allez voir peut-être qu'il y a des bureaux.
27:50 Qui sont au premier, au deuxième, au troisième étage.
27:53 Il y a aussi des salles de conférences.
27:56 Il y a une mosquée climatisée.
27:58 Qui peut prendre au moins 300 personnes.
28:00 Il y a, à l'intérieur de cette mosquée-là,
28:04 de cette bâtisse-là, un studio de production qui est en cours.
28:10 À côté de ça aussi, il faut dire que l'immeuble, c'est à trois niveaux.
28:13 Et il y a une ascenseur qui marche.
28:15 Aujourd'hui, je suis allé regarder, parce qu'on peut dire qu'il y a une ascenseur.
28:17 Est-ce que ça marche ?
28:18 Mais j'ai vérifié que l'ascenseur marche.
28:20 Et à côté de ça aussi, il y a des caméras de surveillance.
28:23 C'est-à-dire que non seulement la caméra prend pratiquement tout le siège,
28:27 mais ça prend pratiquement tout le quartier.
28:29 Je veux dire que franchement, au niveau de cette bâtisse-là,
28:34 vraiment c'est un joueur architectural.
28:36 Il faut remercier toute la communauté musulmane
28:38 qui n'a aménagé aucun effort pour qu'on ait un siège de cet envergure-là.
28:42 Il ne faut pas négliger aussi qu'à ce niveau-là,
28:45 par exemple, ce que vous voyez ici, il y a au moins dix chambres.
28:48 Dix chambres climatisées, à fait dix chambres vraiment aux normes normales.
28:52 C'est pour le détresse spirituel ?
28:54 Non, non, non. C'est pour vraiment les invités du COSIM qui vont venir de l'extérieur.
28:57 Regardez-vous, vous avez la possibilité maintenant de voir la mosquée.
28:59 La seconde à la mosquée.
29:00 Une mosquée climatisée.
29:01 Alors c'est un beau siège, joli, neuf, qui est moderne en tout cas.
29:04 Flambant neuf.
29:05 Oui, flambant neuf.
29:06 Chapeau au COSIM, qui est le conseil supérieur des imams de mosquées des affaires islamiques,
29:10 qui bien sûr a un nouveau siège,
29:12 dans lequel en tout cas les imams tiennent leurs réunions chaque mardi.
29:16 Merci Mokhtar Tungara.
29:17 Merci.
29:18 Nous saluons en tout cas nos invités qui sont dans le public,
29:20 c'est donc l'AGMCI de Port-Brique qui répond à notre invitation.
29:24 Merci beaucoup, le président est là avec ses membres.
29:27 Est-ce qu'on peut s'applaudir ?
29:28 Merci d'être là.
29:31 Je crois qu'on aura l'occasion, s'il y a des questions dans le public,
29:33 il y en a un qui a levé le doigt avant la fin de l'émission.
29:35 Si la question est toujours présente, on vous permettra de la poser à nos invités.
29:40 On aura tout à l'heure une vidéo d'un de nos invités,
29:44 qui n'est pas en Côte d'Ivoire, qui est à l'ECRE,
29:46 mais qui a décidé également de nous donner son expertise en matière d'accompagnement,
29:50 en tout cas contre une victime de violence,
29:52 question d'affaires en tant que femme,
29:53 elle s'appelle Karouina Letissia,
29:55 elle a donc fait cette vidéo-là.
29:57 Il faut d'abord savoir qu'il y a plusieurs types d'accompagnement.
30:01 Les premiers sont l'accompagnement médical et l'accompagnement psychosocial ou psychologique.
30:08 Pourquoi c'est important ?
30:10 Déjà, l'accompagnement médical permet de savoir,
30:14 par rapport au type de violence qui a été perpétrée,
30:18 comment soigner, comment prodiguer les premiers soins à la personne survivante.
30:26 C'est un accompagnement qui se fait le plus tôt possible,
30:29 notamment pour éviter des cas de grossesse non désirée,
30:33 en cas de viol par exemple,
30:35 pour établir un certificat médical qui pourra vous accompagner dans la procédure juridico-légale,
30:41 pour aussi permettre à la personne de retrouver un état de santé relativement normal.
30:47 Dans le cas de la propagation des maladies,
30:50 c'est très important d'accompagner la personne survivante au niveau médical.
30:55 Ensuite arrive l'accompagnement psychosocial.
30:58 C'est vraiment très négligé dans un contexte comme le nôtre,
31:02 et pourtant c'est primordial.
31:04 Nous empêchons les personnes victimes de parler.
31:07 On est dans un contexte de stigmatisation
31:10 qui ne favorise pas forcément la libération de cette personne-là.
31:15 Il faut l'accompagner vers un spécialiste.
31:18 Nous ne sommes pas tous formés à entendre ou à écouter une personne victime,
31:24 mais il y a des personnes dont c'est le métier qui savent reconnaître la violence
31:29 et qui sont encore plus spécialisées par rapport aux violences basées sur le genre.
31:33 L'accompagnement psychosocial permet de réparer humainement la victime.
31:37 Pensez à faire cet accompagnement-là par rapport à un cas qui vous est soumis.
31:45 Ensuite, il y a ce qu'on connaît un peu tous,
31:48 qui est le référencement judiciaire ou juridique,
31:54 qui va commencer par le dépôt de plainte.
31:56 Le dépôt de plainte qui se fait d'emblée à la gendarmerie, au commissariat de l'arrondissement où s'est passé l'acte.
32:06 Aujourd'hui, il y a une révolution dans notre contexte ivoirien
32:11 avec les bureaux d'accueil genre qui existent depuis quelques temps
32:15 et qui sont des espaces sécurisés pour les personnes victimes de violences,
32:20 où elles n'entendront pas des questions qui pourront les mettre mal à l'aise.
32:27 C'était l'intervention de Karoula Litissia sur comment réagir une fois qu'on est victime de la violence de la part d'un homme quand on est une femme.
32:38 Il y a quelque chose à dire sur ce plateau, sur l'accompagnement.
32:42 Je me dis qu'on s'est trop basé sur la violence des coups et blessures.
32:48 Il y a la violence qui n'est pas vraiment sonore, qui est la violence verbale.
32:55 Vous savez, même en famille, il y a la violence faite aux femmes.
33:00 Entre parents et les filles à la maison.
33:03 Quand tu as ta jeune fille à la maison à qui tu dois rappeler à chaque instant
33:07 « tu es bête, tu ne vaux rien, tu n'apportes rien, tu ne seras rien », c'est une violence faite.
33:12 Parce qu'à quel moment elle va sortir ça de sa tête, prendre un déclic et savoir qu'elle a droit à cette autonomisation.
33:19 Les servantes que nous avons chez nous à la maison, il y a des femmes qui prennent le fer à repasser, c'est chaud, et collent sur la peau de la servante.
33:25 Elle saute des cuillères dans l'huile parce qu'elle est fâchée, elle a fait un truc, elle casse ses filets.
33:29 Ce sont des femmes qui font ça aux femmes.
33:32 Ça c'est des violences faites aux femmes.
33:34 Par les femmes.
33:35 Par les femmes.
33:36 Vous comprenez ?
33:37 En entreprise, il suffit que tu te retrouves avec une femme, tu t'habilles mieux qu'elle, tu te maquilles mieux qu'elle.
33:43 On est tellement dans les détails.
33:45 Et puis voici des problèmes qui commencent.
33:48 Parce qu'elle est la plus proche du patron, donc à chaque fois elle est tout le temps en train de manigancer des choses juste pour te brimer.
33:54 Ça c'est des violences faites aux femmes.
33:56 En fait ce n'est pas seulement les hommes, comme je l'ai dit.
33:59 Mais la violence du couple c'est ce qu'on voit très souvent.
34:03 Quand on a tendance, son mari l'a tué, son mari l'a battu, même dans la rue.
34:06 Nos jeunes filles aujourd'hui, que des jeunes gens comme ça voient dans la rue qu'ils agressent, qu'on appelle le viol.
34:12 Ça c'est une violence faite.
34:14 Aujourd'hui il y a l'imam Djigiba, si c'est ça, qui se bat pour la mutilation génitale.
34:20 Jusqu'aujourd'hui ça continue, contre la mutilation génitale.
34:23 Ça c'est des violences faites aux femmes.
34:25 Vous comprenez ?
34:26 Adja j'ai une question.
34:27 Il y a une dame dans la préparation de l'émission qui m'a confié que parfois quand elle fait la cuisine, son mari ne mange pas.
34:35 Et parfois quand ils sont en conflit, il refuse même des relations intimes avec sa femme.
34:42 Mais c'est une violence psychologique.
34:44 Non, ça c'est une violence sexuelle.
34:46 Voilà un gros monsieur qui pense que sa femme est un naki, il peut en faire ce qu'il veut.
34:57 Quand il est fâché, il ne passe pas des comportements qui la brisent.
35:00 C'est de ça que je parlais tout à l'heure.
35:02 Vous savez, éloigner la femme de son devoir conjugal la nuit, refuser son repas.
35:08 Et quel que soit le jeu de séduction, il ne sait pas.
35:11 Il ignore car il est en train de se réveiller quand il a envie.
35:14 Oui, il découche quand il veut, il rentre quand il veut.
35:17 C'est seulement lui quand il en a envie, on doit parler de ça.
35:20 On ne parle pas dans la maison, quand on réclame la popote c'est des injures.
35:24 Oui, ton père donnait ça à ta mère, pourquoi tu me demandes ça ?
35:27 Tout ça en fait, c'est une question d'éducation.
35:30 Un petit garçon bien éduqué, dans sa culture, dans sa religion, ne se permettrait pas de parler comme ça.
35:37 Qu'on n'apprenne pas seulement aux petits garçons à faire la prière, à jeûner correctement.
35:42 Le B.A.B. c'est le comportement.
35:44 Le prophète, Dieu lui a dit quoi ?
35:46 C'est ton comportement.
35:48 C'est de par le comportement qu'on peut dompter n'importe qui, on peut apprivoiser n'importe qui.
35:55 On va aller sur la question de la prise en charge de ces personnes qui ont été traumatisées par ces violences là.
36:06 Que se passe-t-il de la part d'hommes ou de femmes ? Comment sortir de ce respirage ?
36:11 Moi, je vais intervenir sur la prise en charge professionnelle, parce que justement moi j'accompagne l'insertion socio-professionnelle.
36:22 Donc, une chose est claire, c'est que l'une des raisons pour lesquelles les femmes vont rester dans ce genre de situation qui ne leur sont pas forcément favorables,
36:34 c'est parce que financièrement elles ne peuvent pas prendre des décisions.
36:38 Elles dépendent de l'homme.
36:39 Elles dépendent de leur bourreau, que ce soit l'homme ou le patron, elles dépendent de cette personne là.
36:46 Donc, il faudrait qu'à un moment donné, justement ces victimes-là sachent qu'elles ont du potentiel,
36:52 elles peuvent travailler même si dès le départ, ta formation ou ton niveau ne te permet d'avoir que 50 000, 60 000, 100 000,
37:01 mais fais avec ça, fais ce que tu peux avec, mais c'est vraiment de leur dire "tu peux, tu peux toi-même devenir financièrement autonome,
37:09 tu peux gagner de l'argent, c'est quoi l'argent de poche que ton mari va te donner qui justifie qu'il te batte tout le temps".
37:18 Cet argent-là, normalement si tu suis une formation, si tu travailles, tu peux le gagner.
37:23 Donc, ne te laisse pas battre pour de l'argent, travaille, assure-toi un avenir financier, assure tes enfants également parce que ça peut être elle qui a besoin,
37:36 mais ça peut également être le fait que si elle part, ses enfants vont comment à l'école, ses enfants vont manger quoi.
37:42 Donc, travaille justement à créer cet équilibre financier-là qui te permettra quand ça va pas, de prendre tes valises et puis de dire à ton mari
37:50 "chéri, je t'aime bien, c'est clair, mais à un moment donné, ma vie, j'y tiens, mes enfants, c'est ça, mes enfants sont importants pour moi,
37:57 ils ont besoin de moi, je pars".
37:59 - Akif, j'ai bien envie de partir. - Vas-y, mon pote.
38:04 - C'est vrai comme je disais tout à l'heure, c'est vrai que le mot est sorti, on parle d'émancipation.
38:10 Le mot est sorti. Moi, personnellement, je pense que l'Occident a débrouillé son empreinte sur nous et ça a laissé de l'encrain de l'ébile.
38:19 - La culture également. - Non, non, non, je le dis, je le dis parce qu'aujourd'hui, quand j'entends Elali parler, c'est la femme située à la limite émancipée qui parle.
38:28 C'est la femme qui connaît ses droits. Donc, c'est ça qui m'amène peut-être maintenant à réfléchir un peu.
38:33 Je comprends maintenant pourquoi tous les dimanches ou tous les lundis, il y a du divorce au tribunal.
38:37 Parce que si pour un oui ou pour un non, si pour un oui ou pour un non, on doit dire qu'on n'est pas marqué par dessus, voilà.
38:44 - Est-ce que le divorce est-ce la solution? - Non, non, je n'ai pas encore dit ça.
38:49 - Oui, il n'a pas fini. - Je n'ai pas encore dit ça.
38:52 - Donc, je dis que je suis en train de comprendre. - D'accord.
38:55 Que si on est en train d'inculquer maintenant à nos enfants, à la jeunesse, qu'on ne peut rien pardonner.
39:00 On ne peut rien pardonner pourvu qu'on te fasse une petite claque, tu dois aller au tribunal, convoquer ton mari.
39:04 - Non, non, non, non. - Justement pour...
39:07 - On va laisser votre carte de terminé là-dedans. - Moi, je suis d'accord.
39:10 Votre point de vue, c'est dit, elle s'adapte à l'actualité. Je suis d'accord avec vous.
39:15 Mais je dis que nous sommes des humains, nous sommes des Africains. Il y a des modèles qu'on ne doit pas laisser tomber.
39:21 - Je n'ai pas compris. - Donc, justement...
39:24 Déjà, là, il y a violence parce qu'il m'a caricaturé comme la femme émancipée.
39:29 - Non, mais ce n'est pas forcément... - C'est le préjugé.
39:32 - C'est le préjugé contre la violence. - D'accord.
39:35 - Et même si c'était... - Si on a dit un chocolat, j'ai retiré l'émission.
39:38 - Si ça devient un chocolat, je... - Retirer, c'est trop facile, il faut avoir des dommagements.
39:42 - D'accord. - Mais plus sérieusement, ce que je veux dire, c'est que...
39:46 Effectivement, je peux être une personne qui connaît ses droits, je peux être émancipée, j'ai reçu une éducation, ça n'a rien...
39:53 Moi, je ne pense pas que ça ait à voir avec l'Occident.
39:55 - Aujourd'hui, peut-être ce qui fait défaut... - Ah, si, hein ?
39:58 - Ce qui fait défaut aujourd'hui, c'est que... - En copie ?
40:00 - Copier, non. Permettez-moi de continuer, s'il vous plaît. - Allez-y, terminez.
40:03 Ce qui peut faire défaut, c'est qu'aujourd'hui, il y a plus de femmes qui sont éduquées, qui vont à l'école,
40:09 qui apprennent, qui savent que se faire taper dessus, ce n'est pas une solution.
40:14 Malheureusement, comme la coach le disait tout à l'heure, cette éducation, elle est faite seulement aux femmes, elle n'est pas faite aux hommes.
40:19 Sinon, normalement, si c'était copié, si c'était une copie conforme, les hommes ne taperaient pas les femmes.
40:24 Parce qu'en Occident, un homme ne peut pas se permettre de taper sa femme parce qu'il le fait, mais il va en prison.
40:29 - Mais il y a des cas tout de même qui existent. - Comment ?
40:30 - Mais il y a des cas de violence qui existent. - Oui, c'est clair qu'il y a des cas isolés.
40:33 Je parle de la généralité.
40:34 Même chez nous, ici, c'est des cas isolés, c'est pas tout le monde.
40:36 Quand on parle de copier sur l'Occident, il ne faudrait pas que ce soit juste pour une certaine catégorie.
40:43 On est éduqué aujourd'hui, on va à l'école, on sait qu'on a des droits, on a également des devoirs.
40:48 Quand vous dites, pour une petite claque, pardonnez, je suis libre de pardonner ou pas.
40:55 Je suis libre de pardonner une première fois, une deuxième fois, une centième fois ou jamais.
40:59 Donc, permettez-moi de ne pas pardonner quand je ne veux pas pardonner.
41:03 Il ne faudrait pas que ce soit une obligation de pardonner.
41:06 Alors, je veux entendre, madame, si tu permets d'abord.
41:09 - Allez-y. - On va laisser la coach clôturer.
41:11 La question, elle a dit, c'est vrai qu'on peut pardonner, mais le divorce, à quel moment est-ce qu'on doit dire, il faut que je parte ?
41:19 On dit que je parte lorsqu'on est en état de sécurité, quand c'est une question de vie ou de mort.
41:24 D'accord ? Nous sommes entre nous des humains, et puis arrivé qu'il y ait des échaufferies dans la vie de couple,
41:29 ça c'est des choses, on en parle tous les jours, on rattrape, après, les témoins peuvent en parler aux autres.
41:34 Donc, vous vous imaginez, lorsqu'un homme prend un couteau et qu'il rate sa femme parce que le voisin a pu l'attraper à temps, il y a un problème de sécurité.
41:43 - Ça, c'est l'extrême. - Là, on ne peut pas demander à cette femme de rester.
41:46 Lorsqu'un homme bat sa femme jusqu'à ce qu'elle fasse une fausse couche, il y a problème.
41:50 - C'est condamnable, ça. - D'accord.
41:52 Vous comprenez ? Lorsqu'un homme bat sa femme jusqu'à ce qu'il lui casse le bras indément,
41:57 et puis en plus, quand on lui parle, il dit "elle n'a rien vu, encore même, demain, je refais la même chose",
42:02 c'est pour dire qu'il n'a même pas pris conscience de ce qu'il fait.
42:04 En fait, aujourd'hui, on peut combattre la violence faite aux femmes.
42:09 Pour moi, je me dis que les femmes ne doivent même plus attendre qu'il y ait violence.
42:13 D'accord, c'est bien compris.
42:15 Ce que je voulais signifier, c'est que, en fait, quand j'ai écouté Mokta, j'ai eu l'impression que quand il parlait de caricaturer, c'est dans la façon de réagir.
42:25 Par exemple, une femme, dès que son mari peut-être lève la voix, elle lui dit "attention, je connais mes droits, si tu fais un truc, je te fous quelque part".
42:33 En fait, c'est ce qu'il voulait dire.
42:35 Donc, de ce point de vue, moi, je pense qu'est-ce qu'on n'a pas mis la charrure avant les vœux ?
42:41 Parce qu'on a pris des lois et on n'a pas éduqué, je viens, on n'a pas transformé notre modèle éducatif.
42:48 Donc, on a sauvé la façade, mais de l'intérieur, ça bouillonne encore.
42:54 Donc, le modèle éducatif est complètement à repenser.
42:57 Je crois qu'il y a les lois, les gens vont dire "ok, moi je suis protégée, il y a la loi et tout".
43:02 Mais à la maison, ceux qui sont censés comprendre le fonctionnement de ces lois-là ne les comprennent pas.
43:08 Donc, les auteurs vont toujours récidiver.
43:10 D'accord. Allez-y.
43:12 Alors, déjà, j'aimerais poser une question à la coach, parce que tout à l'heure, elle a parlé de violence extrême.
43:21 Mais, mec, qui vous dit qu'aujourd'hui, le monsieur, en voulant faire une petite claque, il ne casse pas l'œil de ça ?
43:26 Ça peut arriver.
43:27 Mais ce n'est pas la violence extrême.
43:28 Donc, à quel moment est-ce qu'on peut savoir que c'est une violence extrême ?
43:32 Et le monsieur, juste en voulant la pousser, elle se cogne, elle meurt.
43:35 Elle s'attendait à une violence extrême.
43:37 Oui, en fait, j'ai toujours dit dans les vidéocoupes, quand ça commence par les injures, ça commence d'abord par le mauvais regard,
43:45 après viennent les injures, après viennent les coupes.
43:47 Après les premiers mauvais regards, il faut savoir déjà s'asseoir et parler.
43:51 Du coup, c'est ce que je disais tout à l'heure.
43:54 Une femme, lorsque tu imposes toi-même une valeur, quand tu as une solution pour ta personne,
44:00 quand tu es utile pour ta personne et que tu rends ton choix vers le partenaire que tu as, tu te protèges déjà contre les violences.
44:07 On ne se marie pas autour d'une tasse d'été dans un maquis, dans un restaurant, au bord de la route.
44:12 Le mariage commence d'abord, la vie d'ensemble commence par l'éducation que ce monsieur a reçue.
44:16 Quelqu'un vient te voir, je veux te marier.
44:18 Tu arrives dans le quartier, tu le cherches.
44:20 On dit à lui qu'il insulte sa maman là.
44:22 C'est lui qui cherche, oui, il est là. Et c'est lui qui dit que tu l'aimes.
44:24 Tu t'attends à quoi?
44:26 Est-ce qu'on cherche même?
44:28 La deuxième question, c'était à Madame Kessaye.
44:30 Ça va, c'est pas la question.
44:32 C'était justement, vous parlez de loi et tout, mais cet homme là, qui veut une femme soumise,
44:42 qui va pouvoir taper comme il veut, pourquoi est-ce que ce n'est pas ce type de femme là qu'il cherche?
44:45 Il veut une femme émancipée, comme moi, qui s'habille bien, qui sait parler, qui est financièrement stable.
44:53 Mais moi, je connais mes droits, donc tu me dragues pas. Va chercher la femme que ton modèle.
44:58 Donc on peut pas vouloir quelque chose et son contraire en même temps, c'est pas possible.
45:01 Même le modèle dont on parle, le modèle que vous nous recommandez d'aller chercher ne mérite pas non plus qu'on tape.
45:08 En fait, on n'a pas répondu à la question d'Aïssa.
45:12 On a pas répondu à la question d'Aïssa.
45:15 La question est importante.
45:17 On a d'autres occasions pour répondre à ces questions qui sont posées.
45:20 Parce que nous sommes au terme de cette émission.
45:22 Merci infiniment, Ilali Kwasi, consultante, blogueuse et web activiste.
45:26 Merci pour l'amitiation.
45:27 Merci également au coach Mada Sengaré, spécialiste en coaching matrimonial.
45:32 On se retrouvera donc, on va dire également merci à Ferella, qui était d'un autre tout à l'heure.
45:39 On se retrouvera lundi prochain pour un autre talk.
45:42 Notre invité est un invité de taille.
45:44 On va recevoir sur ce plateau lundi prochain le ministre de la réconciliation et de la cohésion nationale,
45:49 le ministre Kwadjo Kona, Bertin Israel, notre invité.
45:52 Et pour terminer, nous espérons que cette émission va contribuer à réduire la violence faite aux femmes.
45:58 Un penseur a dit, l'éducation à la non-violence passe par la non-violence de l'éducation.
46:03 Il s'appelle Jean-Marie Muller.
46:05 Merci Mokhtar Toungara.
46:06 Merci Aseta Sanogo.
46:07 Merci à vous.
46:09 Assalamu alaikum.
46:11 [Musique]