[VIDEO] interview de François Vasquez, vice-président de Montpellier Méditerranée Métropole :
La décision qui risque d’être prise pour la gestion des déchets sera « très impactant pour l’économie, pour l’environnement et pour la santé, des habitants de la métropole. » François Vasquez, vice-président de Montpellier Méditerranée Métropole, délégué à la Collecte, tri, valorisation des déchets et à la Politique zéro déchet est extrêmement courroucé, mais surtout très inquiet. Il explique : « Je suis resté un an, sans directeur. J’ai demandé 30 postes, au moment où je vous parle, j’ai la moitié des postes demandés ! Et ils viennent à peine d’arriver. Je suis resté sans que mes mesures soient appliquées, j’ai été laissé sur la touche avec toute ma stratégie dans un tiroir. »
Et le vice-président lance avec force : « on me demande de signer des centaines de millions pour une absurdité ! Je ne signerai pas des centaines de millions pour une absurdité ! » François Vasquez est directe : « on est en train de jouer l’avenir de la métropole […] On fait la ZFE, on plante des arbres, et on va bruler 45.000 tonnes de déchets ? » Pour l’élu, cette orientation est « contraire à la stratégie zéro déchet que j’étais habilité à porter pour la Métropole sur ce mandat. »
Occasion de rappeler à François Vasquez sa citation : « si vous voulez savoir, si un maire est écologiste, regardez comment il traite ses déchets. » Question, selon vous, Michaël Delafosse, est-il toujours ce maire écologiste qu’il souhaitait être ? « S’il s’avère qu’il s’oriente vers le choix actuel, qui pour moi est le choix du DGS […] le choix des industriels des déchets […] il faudra qu’on puisse en tirer en effet toutes les conclusions sur son implication envers l’écologie de la ville de Montpellier. »
La décision qui risque d’être prise pour la gestion des déchets sera « très impactant pour l’économie, pour l’environnement et pour la santé, des habitants de la métropole. » François Vasquez, vice-président de Montpellier Méditerranée Métropole, délégué à la Collecte, tri, valorisation des déchets et à la Politique zéro déchet est extrêmement courroucé, mais surtout très inquiet. Il explique : « Je suis resté un an, sans directeur. J’ai demandé 30 postes, au moment où je vous parle, j’ai la moitié des postes demandés ! Et ils viennent à peine d’arriver. Je suis resté sans que mes mesures soient appliquées, j’ai été laissé sur la touche avec toute ma stratégie dans un tiroir. »
Et le vice-président lance avec force : « on me demande de signer des centaines de millions pour une absurdité ! Je ne signerai pas des centaines de millions pour une absurdité ! » François Vasquez est directe : « on est en train de jouer l’avenir de la métropole […] On fait la ZFE, on plante des arbres, et on va bruler 45.000 tonnes de déchets ? » Pour l’élu, cette orientation est « contraire à la stratégie zéro déchet que j’étais habilité à porter pour la Métropole sur ce mandat. »
Occasion de rappeler à François Vasquez sa citation : « si vous voulez savoir, si un maire est écologiste, regardez comment il traite ses déchets. » Question, selon vous, Michaël Delafosse, est-il toujours ce maire écologiste qu’il souhaitait être ? « S’il s’avère qu’il s’oriente vers le choix actuel, qui pour moi est le choix du DGS […] le choix des industriels des déchets […] il faudra qu’on puisse en tirer en effet toutes les conclusions sur son implication envers l’écologie de la ville de Montpellier. »
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NewsTranscription
00:00 François Vasquez, est-ce que l'heure est grave parce que vous nous alertez sur un phénomène de pollution au niveau de la métropole ?
00:08 Oui, l'heure est grave parce que nous sommes à l'aube de prendre une décision extrêmement impactante pour l'économie, pour l'environnement et pour la santé des Montpelierains, des Montpelierains, des habitants de la métropole.
00:21 Une décision qui sera funeste, délétère, qui aura un impact sur 15 à 20 ans. C'est un choix en fait sur l'orientation des déchets qui est absolument contraire à la stratégie zéro déchet que j'étais habilité à porter pour la métropole sur ce mandat.
00:37 Alors, on vous empêche d'agir ? C'est ce que vous avez dit un petit peu dans cette conférence de presse ?
00:41 Il n'est pas question d'empêcher d'agir, il est question d'exécuter ou pas une politique. Moi, j'ai fait voter une politique en mars 2022 à l'unanimité en Conseil de métropole sur la stratégie zéro déchet avec 100 mesures et donc des axes principaux.
00:55 Et on s'aperçoit que cette politique n'est pas mise en œuvre par l'administration pour ce qui est des grands axes structurants de la métropole, c'est-à-dire notamment la sortie des déchets d'activité économique et la sortie des biodéchets.
01:08 Et nous devrions à l'heure actuelle sortir entre 30 à 40 000 tonnes de déchets, ce qui nous aurait déjà permis d'amortir le choc de l'inflation et éviter notamment en grande partie du moins la nécessité d'augmenter la taxe sur l'ordi au ménager qui est payée par chaque habitant.
01:25 Vous avez souvent cité Olivier Nys, le DGS de la métropole de Montpellier, c'est lui qui vous empêche d'aller de l'avant dans cette politique zéro déchet ?
01:33 Expliquez-nous, parce que c'est important qu'on le comprenne au niveau du grand public, que vous élu, à qui on a fait confiance, vous êtes dans l'incapacité d'agir.
01:40 Alors, je n'ai pas cité le DGS, mais évidemment on sait qui il est, parce que ce n'est pas une attaque à dominem, je n'ai rien contre la personne.
01:49 On n'est pas sur un sujet d'ailleurs qui est politisé pour moi. Il n'y a pas de politique politicienne à avoir, de côté partisan sur cette décision.
02:01 Ça n'est ni politique, ni une affaire de personne. C'est une affaire de décision. La décision qui a été votée, c'est une stratégie zéro déchet.
02:08 Or, depuis le début du mandat, je ne la vois pas être appliquée, exécutée, comment on l'appelle ? On appelle ça exécuter une politique.
02:17 C'est-à-dire qu'on exécute la commande politique sur le terrain. Je demande la sortie des déchets d'activité économique de 20 000 tonnes depuis le début du mandat.
02:25 Ils n'ont pas été sortis jusqu'à présent. Ils sont envisagés quellement pour 2024. Je demande la sortie en urgence des biodéchets, présumant l'augmentation des coûts.
02:35 On ne les a pas sortis. On diffère la politique. Ce n'est pas la peine de s'opposer à une politique pour la paralyser ou pour la piétiner. Il suffit de ne pas la mettre en œuvre.
02:43 Je vais vous rappeler une phrase que vous aviez dite. On reconnaît un maire écologiste à la façon dont il traite ses déchets. Est-ce que Michael Lafosse est toujours un maire écologiste ?
02:53 La réponse, vous allez la voir assez rapidement. Étant donné que j'ai demandé le report de cette décision qui était prévue dans la précipitation.
03:03 On avait l'impression que c'était juste un renouvellement d'une DSP, d'une décision pour l'usine, d'un fonctionnement pour l'usine améthyste.
03:09 C'est beaucoup plus que ça. C'est un choix de métropole qu'on fait parce que ça va impacter à coup de centaines de millions d'euros les ressources de la métropole.
03:17 Ça va impacter son environnement et même on va brûler 45 000 tonnes de plastique en ville. Donc il y aura des conséquences sur la santé. Vous pouvez bien l'imaginer.
03:25 Donc en effet, je l'ai toujours dit et je revendique cette phrase "on reconnaît un maire à la façon dont il traite ses déchets".
03:31 Jusqu'à présent, Michael Lafosse m'a toujours dit qu'il soutenait et qu'il était en phase avec la stratégie que nous avons posée ensemble et qui a été votée par la métropole en 2022.
03:39 S'il s'avère qu'il s'oriente vers le choix actuel, qui pour moi est le choix du DGS, le choix des services, le choix des industriels, des déchets, en tout cas pas celui du vice-président.
03:51 S'il s'oriente sur ce choix, il faudra qu'on puisse en tirer en effet toutes les conclusions sur son implication envers l'écologie de la ville de Montpellier.
03:59 Cette décision est pour moi la décision la plus importante du mandat en termes d'impact encore une fois.
04:05 C'est la décision la plus importante car elle va engager la métropole de Montpellier sur 15 à 20 ans.
04:11 Quand on fait ces choix d'orientation, c'est sur 15 à 20 ans.
04:14 On va partir sur un contrat qui à coup sûr sera au moins d'une quinzaine d'années de délégations aux privés qui vont prendre la main sur nos déchets pour les brûler,
04:23 pour créer une chaîne industrielle, une usine de tri, plus une usine de préparation, plus une chaudière derrière, plus un réseau de chaleur spécifiquement dédié pour chauffer des quartiers avec du plastique.
04:34 Je vous laisse imaginer l'absurdité du système.
04:37 Tout ça avec autant de refus à exporter qu'avant.
04:39 On continuera à exporter les déchets comme avant.
04:42 70% seront toujours exportés et pour les 30% qui seront brûlés, on l'aura fait avec l'argent public, on n'aura plus l'argent.
04:49 D'abord pour faire une autre politique, celle de la prévention, celle de l'économie circulaire, celle qui crée des emplois, celle qui rende à la terre les biodéchets.
04:56 Toute cette politique sera piétinée et au bout du compte, c'est tout l'argent public et les marges de manœuvre sur tous les budgets qui seront impactés à échéance de 4 à 5 ans déjà.
05:08 Il ne sera pas besoin d'attendre très longtemps pour voir l'effet délétère de cette décision.
05:13 [Musique]