Séquence live, Les Écologistes mobilisés sur le sujet problématique de la ZAC du coteau de Malbosc et de la ceinture verte de Montpellier.
« On veut que soit classé zone naturelle » insiste Pierre Deltour, membre du collectif coteau de Malbosc, il s’agit maintenant de mener « un combat citoyen pour le bien-être d’une population riveraine […] Nous sommes contents que Marine Tondelier soit là, ça donne une certaine notoriété à notre combat. On est aussi content que Les Écologistes nous soutiennent sur Montpellier… » La Secrétaire nationale EELV l’assure : « ici, vous êtes dans le camp des réalistes et on va se battre jusqu’au bout ! »
« On veut que soit classé zone naturelle » insiste Pierre Deltour, membre du collectif coteau de Malbosc, il s’agit maintenant de mener « un combat citoyen pour le bien-être d’une population riveraine […] Nous sommes contents que Marine Tondelier soit là, ça donne une certaine notoriété à notre combat. On est aussi content que Les Écologistes nous soutiennent sur Montpellier… » La Secrétaire nationale EELV l’assure : « ici, vous êtes dans le camp des réalistes et on va se battre jusqu’au bout ! »
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00:00 Juste un mot, d'abord on accueille Marine Tondelier, merci d'être là pour soutenir un combat assez emblématique.
00:07 Au-delà de Malvois, ce qu'on va vous expliquer, la problématique c'est vraiment la problématique de l'urbanisme dans la métropole
00:13 où les écologistes ne sont pas d'accord avec une vision de l'urbanisme qui n'a pas intégré la transition écologique.
00:20 En gros on reste sur les vieux schémas et en plus il y a des engagements qui n'ont pas été tenus,
00:27 qui avaient été pris au moment des municipales dernières. Donc Coralie vous expliquera ça.
00:31 Donc on va commencer par partir de cet exemple fameux de ce bel espace naturel,
00:36 en donnant la parole au représentant du collectif citoyen, qui je le précise est un collectif apolitique,
00:42 qui se bat sur ce sujet, non-partisan, voilà plutôt, non-partisan.
00:46 Tout est politique.
00:47 Et puis ensuite on donnera la parole à Coralie Manson qui était l'élue déléguée à l'urbanisme,
00:53 et c'est Marine qui aura la plus lourde tâche de faire la synthèse. Vous allez voir ça va bien se passer.
00:59 Bon, notre collectif s'est créé il y a un an, donc il est assez récent et rassemble les habitants de Malbosque,
01:07 mais aussi des quartiers périphériques, c'est-à-dire Huiravas, Persoulas, Château d'eau, Alco etc.
01:15 Pourquoi ? Parce que cet espace, disons, de nature, est le dernier espace de nature
01:20 de tout l'environnement nord-ouest de Montpellier.
01:24 Et pendant le confinement, cet espace a été reconquis par les habitants,
01:30 à moins d'un kilomètre de chez eux, ils se sont baladés etc.
01:34 Donc il n'y avait pas un grand intérêt pour cet espace jusqu'à présent.
01:39 Mais voilà, et puis notre collectif a expliqué aux habitants ici qu'on allait,
01:45 à la place de cet espace naturel, construire un milieu de logement.
01:50 Et là, tous les problèmes, disons, ont resurgi.
01:54 Les problèmes principaux, bon, c'est déjà la période de travaux, 10 ans de travaux etc.
01:59 des camions qui passent à travers Malbosque.
02:02 Ce sont aussi des problèmes, disons, hydrauliques, des problèmes pour l'avenue Huiravas,
02:07 et Persoulas etc. de ruissellement où il y a déjà des inondations.
02:11 Les problèmes de circulation, le tram, les voies, l'avenue des Bingouins, l'avenue des Boulins,
02:16 tout ça sont embolisés etc.
02:18 Déjà actuellement, elle a 1000 logements de plus, ça fait, je crois 1500, 2000 voitures de plus ici dans le secteur.
02:26 Et puis la réflexion aussi s'est poursuivie.
02:29 Est-ce que dans cette période de dérèglement climatique, on continue à urbaniser, disons,
02:36 on continue, on met des bulldozers dans les terrains naturels,
02:40 on met des bulldozers dans les terrains agricoles pour faire des nouveaux immeubles.
02:43 Et ça, disons, cette réflexion a beaucoup progressé, dit, non, il n'y en a pas question, il n'y en a pas question.
02:49 Et disons, cet espace est un îlot, disons, qui évite les îlots de chaleur, c'est un îlot de fraîcheur,
02:55 c'est, disons, une pépite dans notre environnement.
02:58 Et là, la population, disons, est très sensible à cet aspect-là.
03:02 Alors, on a lancé, disons, à fin du printemps l'année dernière, une pétition papier pour les habitants du quartier,
03:09 où il y a 1600 personnes du quartier qui ont déjà signé cette pétition papier,
03:14 c'est-à-dire devant l'école, devant, au champ, etc.
03:17 On fait signer la pétition, et puis il y a une pétition sur Internet,
03:21 où on est à plus de 5000 signataires, là, actuellement, une pétition qui a été lancée au mois de septembre.
03:27 Donc, vous voyez, c'est un mouvement, disons, petit mouvement,
03:31 deux quartiers de Montpellier, sans, disons, grande logistique associative, c'est un collectif.
03:38 Voilà, on est content que Marine soit ici, ça donne...
03:43 C'est réciproque, figuré.
03:45 Ça donne une certaine notoriété à notre combat,
03:49 on est content que, disons, Europe Écologie, Les Verts, les écologistes, nous soutiennent sur Montpellier.
03:55 On est content aussi qu'il y ait d'autres structures, je le dis franchement,
04:00 la députée locale nous soutient, d'autres gens nous soutiennent au sein du Parti Socialiste, etc.
04:08 Disons, c'est vraiment un combat citoyen, disons, qui n'est pas inféodé à un parti politique,
04:14 pour le bien-être d'une population riveraine.
04:17 — Ça tombe bien, une nouvelle scène.
04:19 [Rires]
04:20 — Tu as bien parlé.
04:21 — Tu sais, même les Verts sont inféodés aux Verts.
04:23 [Rires]
04:24 — Oui, moi, je voudrais juste rajouter que ce projet n'est pas isolé
04:27 et qu'il s'inscrit dans une espèce de frénésie bétonnière dans le coin.
04:33 Dans un rayon de moins de 2 km d'ici, il n'y a pas moins de 8 projets.
04:37 La ZAC de Gimel, où 850 logements sont prévus,
04:41 et c'est aussi un espace de pleine nature magnifique, avec des très grands arbres qui vont souffrir.
04:47 Et on a tout un tas de projets de construction en face du Domendo, rue de la Carreras,
04:52 rue de la Croix de Lavitte, au rond-point d'Alco sur le site de l'ancien Montpellier Business School.
05:00 La ZAC de Saint-Paul, qui est juste là, à 500 m,
05:04 et que donc ces 8 projets vont générer des nuisances insupportables
05:09 pour tous les habitants du quartier nord-ouest de Montpellier
05:13 en termes de pollution due aux travaux, bruit, circulation automobile, camions,
05:21 engins de chantier pendant une dizaine d'années.
05:24 Et je pense que le cumul de toutes ces nuisances n'a absolument pas été pris en compte.
05:30 C'est un des aspects multiples de tous ces projets.
05:36 En effet, pour compléter, ce qui est prévu dans le PLUI,
05:40 c'est 600 hectares de destruction de terres agricoles et naturelles sur la métropole.
05:45 C'est conséquent.
05:46 Donc on n'est pas du tout dans un changement de paradigme sur l'urbanisme.
05:52 On est bien dans une continuité de bétonnisation d'extensions urbaines.
05:55 600 hectares, ce n'est pas rien.
05:56 Et donc, en effet, 20 hectares ici sur la ZAC du Coteau.
05:59 Sur la ZAC de Gimel, alors qu'on s'était engagé dans la campagne à sauver,
06:04 à préserver la ceinture verte de Montpellier, avec la ZAC de Gimel,
06:07 on est en pleine bétonnisation de la ceinture verte de Montpellier.
06:10 Et évidemment, là, on est dans un espace de respiration indispensable aux habitants du quartier.
06:15 C'est un espace, vous le voyez, les gens viennent se balader,
06:17 ils viennent jouer à la sortie des écoles, les enfants qui viennent jouer ici.
06:20 Le mercredi, le week-end, l'association Volant Sud,
06:24 qui vient faire du parapente, du cerf-volant, etc.
06:26 C'est vraiment un espace de vie, de sociabilisation.
06:29 Et vraiment, il faut le préserver, le sauvegarder.
06:32 Et si on le met à l'échelle de la France nationale,
06:37 c'est 500 000 à 600 000 hectares de terres naturelles et agricoles qui sont détruits chaque année.
06:42 C'est énorme, c'est conséquent.
06:44 Il faut vraiment changer nos modes d'urbanisation.
06:47 On est dans un territoire au sud où on a une forte croissance, une forte démographie,
06:52 une pression foncière, une pression démographique qu'on ne peut plus supporter.
06:56 Et donc, il faut vraiment s'interroger dans notre manière d'aménager le territoire,
07:00 mais à grande échelle.
07:01 Il faut vraiment se dire quelle est la capacité d'accueil de notre territoire.
07:05 Et plus raisonner en chiffres.
07:07 Il ne s'est dit qu'il y a une croissance de 1%,
07:09 donc il faut que je fasse tant de logements sociaux,
07:11 et donc c'est tant d'hectares à urbaniser.
07:13 Il faut raisonner à l'inverse et dire quelle est notre capacité d'accueil du territoire.
07:18 Et sinon, on va droit dans le mur.
07:20 Et pour compléter encore, ce qui est important d'avoir à l'extrême pour compléter encore,
07:30 c'est que le dossier-là n'est pas clos.
07:32 En tant qu'élu de la biodiversité, je peux vous dire qu'on se bat encore.
07:35 C'est juste que commencer et que la discussion continue.
07:39 Avec Marie Massard, on discute encore au sein de la majorité pour faire avancer ce dossier.
07:43 En lien avec l'association, je pense qu'il faut continuer à pousser l'avantage et à discuter.
07:48 Et on peut encore conserver ces 20 hectares.
07:50 Moi, j'y crois vraiment.
07:52 Le combat, évidemment, il va se faire pendant l'enquête publique qui va démarrer en 2025.
07:56 Donc oui, le projet n'est pas fait.
07:59 Et tant que de toute façon, il n'y a pas le premier coup de pioche et la première pierre posée,
08:03 on se battra jusqu'au bout pour stopper ce projet-là.
08:06 C'est à mon tour, c'est ça ?
08:07 Oui.
08:08 Bon courage.
08:09 Déjà, moi, je suis très contente d'être ici.
08:12 C'est toujours un plaisir de venir à Montpellier et globalement de faire ce Tour de France de l'écologie.
08:17 J'ai l'impression que ça fait 15 ans que je n'ai jamais arrêté le Tour de France de l'écologie.
08:20 Donc je tourne, je tourne.
08:22 Quand vous êtes secrétaire nationale des verts, il y a des bons et des mauvais côtés.
08:25 Je ne sais pas par lesquels vous voulez que je commence.
08:27 C'est vous qui décidez.
08:28 Par les mauvais.
08:29 Parce qu'aujourd'hui, quand même, les écologistes ont prévu une visite compliquée entre les pesticides dans les tentes de l'or.
08:34 Voilà, avec exactement ça, le rapport d'IFREMER de 2020.
08:37 Et aujourd'hui, un problème d'urbanisation quand même.
08:40 Alors les mauvais côtés, c'est ça.
08:41 C'est que vous êtes amené à faire le Tour de France comme une sorte de croisière de Tour de France,
08:47 de voyage organisé de tout ce qui ne va pas en France sur le plan écologique.
08:50 Donc ça peut paraître déprimant.
08:52 On passe en effet là du lac de l'étang de l'or avec ses taux de pollution énormes.
08:58 Hier, j'étais en Savoie, à Rumilly, sur les pifas, sur les polluants éternels.
09:02 Vous êtes amené à voir ce que la société produit de pire.
09:05 Et donc, je me rappelle un moment quand je disais aux copains, c'était au moment de la campagne présidentielle,
09:10 donc j'étais porte-parole de Yannick Jadot, et on me disait "Marine, est-ce que tu peux venir là ?"
09:13 Je dis "Oui, qu'est-ce qu'on fait chez vous ?"
09:15 Alors nous, à chaque fois les gens disaient "Nous, on a le plus gros projet d'entrepôt Amazon".
09:19 On m'a dit "C'est à Strasbourg".
09:21 Il y avait un concours, tout le monde revendiquait d'avoir le pire projet chez soi.
09:25 Et des zones comme ça, moi j'habite au croisement de l'A1 et de l'A21,
09:29 vous savez, l'autoroute qui va de Paris à Lille et celle qui fait tout le bassin minier.
09:33 Et c'est des projets comme ça, si vous savez combien j'en ai combattu.
09:37 Et en fait, vous êtes chez vous dans votre territoire à combattre, combattre,
09:39 et vous devenez secrétaire nationale, et vous faites le tour de France,
09:42 et vous vous rendez compte qu'on est tous comme ça, comme des petits hamsters dans la roue,
09:45 à combattre des projets qui n'ont plus de sens.
09:47 On est en 2024, les enfants qui naissent cette année,
09:49 on ne sait pas leur garantir que la planète, n'aie pas peur, sera encore habitable
09:53 quand les enfants qui naissent cette année auront 30 ans.
09:56 Donc il y a un moment où on est vraiment dans un truc très compliqué.
09:59 Et donc, oui, il faut agir.
10:01 Et donc ça, c'est le mauvais côté, c'est tous les trucs déprimants
10:03 quand on voit, quand on est secrétaire nationale.
10:05 Le côté positif, car il y en a, c'est qu'on voit aussi, déjà, des choses très bien.
10:10 Là, ce matin, on était à l'hôpital de la Faune Sauvage,
10:13 qui est un peu loin d'ici, on a fait beaucoup de route depuis,
10:16 mais on voit des gens hyper engagés, déterminés,
10:19 et surtout des gens qui se battent et qui ne se laissent pas faire.
10:21 Et donc, moi, quand je vois des collectifs, comme celui, je ne sais pas où le copain...
10:25 Je ne le vois plus.
10:28 Voilà. Quand je vois des gens comme Pierre, ça me donne beaucoup d'énergie.
10:32 Parce qu'en fait, des gens qui ne se résignent pas,
10:35 qui décident de dire stop et qui se battent, il y en a partout.
10:37 Et c'est la force de la famille écologiste.
10:39 Quand je dis la famille écologiste, ce n'est pas que les écologistes Europe Écologie Les Verts,
10:43 c'est toutes celles et ceux qui portent l'écologie, chacun à leur poste.
10:46 Et là, ce qu'on voit dans cette réunion, mais ce que je vis à longueur de semaine,
10:49 c'est le collectif citoyen, les riverains, les élus, et puis les militants,
10:55 qui chacun à leur niveau disent "ce projet, on n'est pas d'accord"
10:58 et chacun à leur niveau vont agir.
11:00 Les choses sont claires. On a signé un accord au municipal, ici, en 2020,
11:04 qui disait un certain nombre de choses, dont "ce projet ne se fera pas".
11:08 Et nous, quand on signe des trucs, on les signe vraiment.
11:10 Donc ce projet ne se fera pas. C'est un engagement du maire.
11:15 Et donc, nous, quand on est écolos, on défend l'écologie.
11:18 Donc quand il y a des choses qui vont dans le bon sens, même quand ce n'est pas grâce à nous,
11:21 on le souligne. Quand ça ne va pas, c'est notre responsabilité,
11:24 c'est notre devoir de dire que ça ne va pas.
11:26 Et donc, on est là pour préserver cet espace vert, et juste, en guise de conclusion,
11:31 le vert, c'est la vie. Les verts défendent le vivant,
11:35 mais chaque espace vert, c'est la vie.
11:37 Et vous savez, ce n'est pas qu'un truc de...
11:39 Pour moi, la biodiversité, c'est un sujet hyper important.
11:41 Les petits oiseaux, les insectes, 60% des oiseaux des champs ont disparu
11:45 en 40 ans en Europe. Donc c'est un truc qui est dramatique.
11:48 Mais même pour ceux qui ne s'intéressent pas aux animaux, il y en a,
11:50 c'est leur santé. L'OMS, l'Organisation Mondiale de la Santé,
11:55 ce ne sont pas des écologies, c'est l'OMS.
11:57 L'OMS dit que pour un état de bien-être, de santé, de bien-être mental et de bonne santé,
12:03 il faut 12 mètres carrés d'espace vert par habitant.
12:05 Et que dans les territoires où il y a moins que ça, on ne peut pas se sentir bien,
12:09 ce n'est pas vrai. Parce que ça veut dire qu'on doit toujours prendre sa voiture,
12:12 on n'a pas un endroit pour aller se promener, on ne fait pas les mobilités douces,
12:15 que du coup, il y a l'obésité, il n'y a pas assez de mobilité,
12:18 qu'on respire moins bien, qu'on ne sait même pas sortir pour aller où,
12:21 pour aller sur du bitume, on sort moins de chez soi.
12:23 Et c'est des études scientifiques, faites par des épidémiologistes,
12:26 par des experts en santé publique. Et donc chaque espace comme ça,
12:29 c'est hyper important pour la santé. Et donc c'est pour ça qu'on se bat,
12:32 pour la santé, pour la biodiversité. On appelle ça la santé globale.
12:34 C'est-à-dire que c'est la santé des écosystèmes, c'est la santé des humains,
12:37 c'est la santé aussi de l'économie et de la société.
12:39 Parce que dans un endroit, à la fin, où la santé humaine et les écosystèmes s'effondrent,
12:44 il n'y a pas de santé économique, ce n'est pas vrai.
12:46 Ceux qui vous disent "nous on est les alliés de l'économie" et puis eux ils sont contre,
12:49 ils m'expliquent comment ça marche l'économie, y compris quand on voit
12:52 le coût de la qualité de l'air pour la société, c'est aussi le coût des arrêts maladie.
12:56 À un moment la population ça ne fonctionne plus quand il y a des épidémies
12:58 de santé ambiante. Et donc, d'ailleurs tu as beaucoup bossé là-dessus
13:01 quand tu étais députée. Donc voilà, c'est des sujets qui sont hyper importants pour nous.
13:05 Et je finirais parce qu'on est là dans les 50 ans, en fait les 50 ans
13:09 de la candidature de René Dumont, le premier candidat écologiste
13:12 à la présidentielle en 1974, il avait écrit "L'utopie ou la mort",
13:16 c'était le livre qu'il avait écrit. Et à l'époque les écologistes se revendiquaient utopistes,
13:20 ils disaient "il y a la société et puis nous on est des utopistes".
13:22 Mais 50 ans après ce que je peux vous dire c'est que c'est l'inverse.
13:25 On n'est pas les utopistes, nous on est les réalistes.
13:27 Les utopistes c'est ceux qui disent "bon tiens ça on va faire une ZAC",
13:30 c'est ceux qui disent "on va pouvoir tout continuer comme avant, il n'y a pas de problème".
13:33 C'est faux de dire ça, c'est un mensonge.
13:35 Et donc les utopistes, c'est ceux, pour nous aujourd'hui c'est ceux d'en face.
13:39 Et ici vous êtes dans le camp des réalistes, quels qu'ils soient,
13:42 enfin qu'ils soient politiques, associatifs, nous sommes les réalistes et on va se battre jusqu'au bout.
13:46 En fait l'écologie, 95%, 99% de la population y a objectivement intérêt,
13:51 parce que c'est de la justice environnementale, parce que c'est de la justice sociale,
13:54 et je ne sais pas à quel moment on accepte, enfin comment on laisse faire tous ces projets,
13:58 c'est pas possible. Et donc moi j'aime bien citer le discours de la servitude volontaire,
14:02 de la Boétie, "ils ne sont debout que parce que nous sommes à genoux".
14:05 Et nous vous voyez on a décidé de se relever.
14:07 Est-ce que vous avez décidé de vous relever tous ensemble ?
14:10 Se relever tous ensemble c'est compliqué chez les écologistes.
14:12 Ben non regardez on est tous là. Vous en voyez qui manque ?
14:16 Non mais j'entends beaucoup de dissensions et de disputes.
14:20 Ben c'est la vie, mais tous mes copains montpoliérins sont ici,
14:23 et j'ai l'impression que tout le monde est mobilisé contre ce projet.
14:25 C'est exactement pour ça qu'on va gagner d'ailleurs sur ce projet.
14:28 D'accord, tout le monde sera en rendez-vous contre ce projet ?
14:30 Ben on est là ! C'est pas une promesse en l'air !
14:32 Ils sont physiquement là ! Ils sont physiquement là tous !
14:35 Tout à fait, je les filme.
14:37 Et quand on est ensemble, on gagne !
14:39 La volonté commune c'est que ce soit classé "naturel"
14:41 dans le cadre du plan local d'urbanisme intercommunal
14:44 en cours d'élaboration par la métropole.
14:46 On veut que ce soit classé "zone naturelle"
14:48 et après on discutera des aménagements de nature à faire,
14:52 sans artificialisation, ils ont tous un cœur.
14:55 Mais il y a déjà plein de propositions qui émergent, disons.
14:58 C'est ça, c'est un zague et qu'on gagne toutes les autres.
15:00 C'est un projet alternatif autour de Montpellier, c'est ça le but.
15:03 C'est un projet alternatif, un projet de parc,
15:05 un projet de vie, un projet d'agriculture
15:08 et c'est un autre type de projet que de l'urbanisation.
15:11 [Musique]