[VIDEO] Interview avec Catherine Ribot conseillère municipale et métropolitaine :
Nouvelles pollutions à venir ? Faut-il s’inquiéter d’une question de santé publique à Montpellier avec la naissance annoncée, d’une nouvelle « usine ».
Brûler des « ordures » en pleine ville, est-ce normal ? Peut-être, certains élus vont réussir à poser cette réalité comme incontournable voire raisonnée. Il sera passionnant de les entendre.
Mais l’actualité politique sur ce sujet, c’est Catherine Ribot qui a présenté, mardi 27 février, sa démission de ses fonctions déléguées à la Ville et à la Métropole. Elle occupait depuis 2020 un rôle stratégique dans l’éco-responsabilité de la commande publique et des politiques publiques. Cette élue, juriste, spécialisée dans le droit des contrats, des marchés publics et de l’environnement, invoque une « sérieuse divergence politique » avec la majorité municipale dirigée par le Maire-Président Michaël Delafosse, particulièrement autour de la gestion des déchets par la Métropole.
CSR, trois lettres pour une rupture de confiance ! Comprendre : CSR signifie Combustibles Solides de Récupération. Pour « valoriser » ces résidus de déchets ménagers et industriels baptisés combustibles solides de récupération, le principe est de les transformer en énergie par incinération sur des sites municipaux ou industriels. Mais située en milieu urbain, « à proximité immédiate de 10.000 riverains », cette installation soulève de « graves préoccupations en termes de santé publique », selon Catherine Ribot qui met en avant les risques « irréversibles » pour les enfants et habitants et « rien ne saurait justifier ces dangers imposés à la population. »
Nouvelles pollutions à venir ? Faut-il s’inquiéter d’une question de santé publique à Montpellier avec la naissance annoncée, d’une nouvelle « usine ».
Brûler des « ordures » en pleine ville, est-ce normal ? Peut-être, certains élus vont réussir à poser cette réalité comme incontournable voire raisonnée. Il sera passionnant de les entendre.
Mais l’actualité politique sur ce sujet, c’est Catherine Ribot qui a présenté, mardi 27 février, sa démission de ses fonctions déléguées à la Ville et à la Métropole. Elle occupait depuis 2020 un rôle stratégique dans l’éco-responsabilité de la commande publique et des politiques publiques. Cette élue, juriste, spécialisée dans le droit des contrats, des marchés publics et de l’environnement, invoque une « sérieuse divergence politique » avec la majorité municipale dirigée par le Maire-Président Michaël Delafosse, particulièrement autour de la gestion des déchets par la Métropole.
CSR, trois lettres pour une rupture de confiance ! Comprendre : CSR signifie Combustibles Solides de Récupération. Pour « valoriser » ces résidus de déchets ménagers et industriels baptisés combustibles solides de récupération, le principe est de les transformer en énergie par incinération sur des sites municipaux ou industriels. Mais située en milieu urbain, « à proximité immédiate de 10.000 riverains », cette installation soulève de « graves préoccupations en termes de santé publique », selon Catherine Ribot qui met en avant les risques « irréversibles » pour les enfants et habitants et « rien ne saurait justifier ces dangers imposés à la population. »
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NewsTranscription
00:00 Catherine Arribaud, vous avez démissionné de vos délégations.
00:03 Vos délégations c'était l'éco-responsabilité en matière de commandes publiques et de procédures publiques.
00:07 Alors expliquez-nous pourquoi.
00:09 Pourquoi j'ai démissionné ? A la fois pour des raisons certainement conjoncturelles,
00:13 parce que j'ai démissionné mardi qui est le lendemain de lundi,
00:15 et que lundi François Vasquez s'est vu retirer toutes ses délégations par le maire président,
00:20 le maire de la ville de Montpellier, président de la métropole.
00:23 Et puis pour des raisons de fond, parce que comme je dis souvent,
00:27 on avale beaucoup de couleurs et puis au bout d'un moment,
00:30 il y en a une qui ne peut plus être avalée, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
00:34 Alors cette couleur, justement on va en parler, c'est la filière CSR.
00:38 Vous êtes fondamentalement contre et vous allez nous expliquer pourquoi,
00:42 parce que c'est aussi un problème de santé publique, c'est ça ?
00:44 Oui, moi je suis effectivement contre, parce qu'il y a là une mise en danger de la santé des habitants,
00:50 de la santé des personnes situées sur le territoire de la métropole.
00:54 C'est finalement construire un four à plastique qui brûlera les déchets
01:00 avec des émissions de substances toxiques, des bromures, des chlorures, etc.
01:04 À l'époque maintenant où l'on se rend compte que pendant au moins 20 ans,
01:10 on a finalement déversé dans les Antilles de la chlordécone,
01:13 quand on se rend compte que même notre eau potable et puis nos fruits et légumes
01:17 finalement peuvent être imbibés de PFAS, de PFIFAS,
01:22 et bien il est temps vraiment de se dire que non, il n'est pas possible de nuire de cette manière-là
01:28 à la santé générale, c'est-à-dire à la santé de l'ensemble des habitants,
01:33 à la santé de l'environnement en général, de l'ensemble des êtres vivants sur le territoire.
01:39 Il y a un divorce en ce moment entre les écologistes et Michael Dlafosse ?
01:42 Écoutez, je ne sais pas s'il y a un divorce entre les écologistes et les socialistes.
01:49 Je ne peux pas vous dire cela.
01:52 Moi ce que je peux vous dire simplement c'est que pour moi à un moment donné,
01:55 en toute cohérence et de manière éthique, cela n'était plus acceptable, ça n'était plus possible.
02:01 Vous êtes dans la même ligne que François Vasquez, c'est ça ? On peut dire ça comme ça ?
02:05 Alors dans la même ligne, oui, parce qu'effectivement François Vasquez,
02:09 étant le vice-président chargé de la politique zéro déchet, particulièrement avec Célia Serrano,
02:15 a développé cette idée-là et a travaillé pendant quelques années sur la réduction des déchets
02:23 sur le territoire de la métropole et s'était engagé à ce qu'il n'y ait pas de CSR,
02:27 effectivement, sur le territoire de la métropole.
02:30 Alors dans votre communiqué où vous dites que vous abandonnez vos délégations,
02:36 vous notez aussi un exemple qui est, vous dénoncez d'une certaine façon un manque de transparence
02:42 sur l'attribution des locaux commerciaux, expliquez-nous.
02:44 Il y a aujourd'hui ce thème essentiel, cette atteinte essentielle à la santé publique, c'est un fait.
02:50 Maintenant, il y a bien d'autres choses, il y a bien d'autres éléments et parmi ces éléments,
02:55 celui dont vous parlez, c'est-à-dire le fait effectivement que pour toute une série de procédures,
03:01 il faut noter qu'il n'y a pas véritablement de transparence, les règles ne sont pas forcément respectées
03:09 et par exemple, pour l'attribution des locaux commerciaux, effectivement, il est nécessaire qu'il y ait une commission
03:15 qui puisse procéder à une telle attribution, ça ne se fait pas comme ça et cette commission n'existait pas en 2020,
03:20 n'existait pas en 2021 pour x raisons et puis quand elle n'existe toujours pas véritablement en 2024,
03:26 je vais dire au minimum, c'est un souci, c'est un problème.
03:30 [Musique]