Chaque vendredi, retrouvez le match du soir entre Pablo Pillaud-Vivien et Charles Consigny. Au programme, la mort de Robert Badinter
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00:00 Robert Badinter était un avocat admiré, évidemment, de tous les avocats.
00:05 Bon, moi j'ai un peu de mal avec, d'abord, le ton d'emphase qu'utilise Emmanuel Macron.
00:13 Il y a des manières simples de parler de quelqu'un qui vient de mourir.
00:18 On n'est pas obligé d'alourdir les choses.
00:22 C'était évidemment un grand avocat.
00:25 C'est celui qui a porté avec beaucoup de panache l'abolition de la peine de mort.
00:31 Moi j'ai envie de dire, au lieu de rendre des hommages avec emphase,
00:34 que ne s'inspire-t-on de ces grands personnages auxquels on rend tant d'hommages ?
00:41 J'ai un peu de mal avec la canonisation des gens, de leurs vivants.
00:45 Il y a un certain nombre de personnes comme ça qui deviennent des espèces de totems.
00:49 Mais bon, Badinter a fait des choses essentielles, donc évidemment on ne peut pas les occulter.
00:54 C'est bien de lui rendre hommage, c'est bien aussi de s'assurer par exemple de l'état de nos prisons,
01:01 qui est aujourd'hui une espèce d'angle mort de la politique,
01:05 peut-être parce que s'occuper des prisons ne serait pas populaire,
01:09 et donc aucun homme politique n'a envie de le faire.
01:12 Ce serait bien aussi de réformer beaucoup de choses dans le droit pénal, ce qui n'est pas fait.
01:16 Moi je pense qu'il faut, au lieu de rendre sans cesse des hommages à Simone Veil, à Badinter,
01:21 à des gens comme ça qui en effet ont eu des vies et des actions remarquables,
01:25 c'est bien aussi d'essayer de faire la même chose, et pas seulement des discours.