• il y a 10 mois
La France produit davantage de vin qu'elle n'en vend. Conséquence de cette surproductions, les vicitulteurs sont invités à arracher leurs vignes contre une prime de l'État. Malgré le dispostif d'aide, l'arrachage reste un crève-cœur pour les professionnels du secteur. 

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Transcription
00:00 Tout ça, ça disparaît. Des pieds de vignes qui ont 40-50 ans.
00:04 C'est mon grand-père qui les a plantés.
00:06 C'est le cœur lourd que Pierre-Antoine Garzaro, viticulteur en Gironde depuis 35 ans,
00:10 a arraché un quart de ses vignes ces cinq dernières années.
00:13 Il prévoit d'en détruire 9 hectares supplémentaires cette année.
00:16 Il y est contraint pour retrouver un équilibre financier,
00:19 alors que ses ventes ont baissé de 16% en 2023.
00:22 Ça nous coûte environ 1,33€ le litre.
00:26 On nous en offre 83 centimes, on perd 50 centimes d'euros par litre produit.
00:32 Donc on a décidé de se séparer de cette partie que l'on vend en vrac
00:36 pour conserver uniquement la partie vigne.
00:39 C'est la baisse de la consommation de vin qui met aujourd'hui en crise le Bordelais.
00:43 En effet, les habitudes ont bien changé.
00:45 En 1950, les Français buvaient près de 150 litres de vin par an et par personne.
00:49 On en a consommé l'année dernière 40 litres.
00:51 Donc vous voyez la forte chute.
00:53 Ça a été en partie compensé à certaines périodes par l'exportation qui elle se développait.
00:57 Mais depuis le Covid, les taxes Trump, la guerre en Ukraine, les problèmes géopolitiques,
01:02 les développements à l'export ne sont plus les mêmes.
01:05 Et donc la baisse des ventes en France se fait ressentir.
01:07 Des raisons économiques donc, mais aussi sanitaires.
01:10 L'arrachage des vignes permet en effet d'éviter les infestations.
01:13 Mais cette opération coûte cher, 2 500€ par hectare.
01:16 Cet hiver, la filière et l'État ont mis en place un plan d'aide de 57 millions d'euros en Gironde.
01:21 L'Union européenne interdit aujourd'hui les subventions à la reconversion.
01:24 Les exploitants doivent donc laisser leur terrain en jachère pendant 25 ans.
01:28 Une règle que le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, veut changer pour relancer la filière.

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