Portrait d'un agriculteur mécontent de l'A64
Quinze jours après sa visite au premier point de blocage sur l'A64, établi par trois agriculteurs du Comminges, le premier ministre Gabriel Attal s'est rendu chez l'un d'eux : Joël Tournier, éleveur et céréalier.
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00:00 Aujourd'hui dans sa ferme, ce jeune agriculteur fut l'un des trois instigateurs du blocage de l'A64.
00:06 Depuis 15 jours, il travaille sans relâche.
00:09 C'est un peu compliqué, mais on y arrive.
00:12 Il faut essayer de se remettre à jour, surtout sur les exportations,
00:14 parce que ça ne paraît pas à 10 jours, on prend vite du retard.
00:18 On avait des vaux à sevrer, on les a décalés d'une semaine.
00:21 Il y a plein de petits trucs qu'on a décalés, mais bon, ça se fait, ça rentre dans l'ordre petit à petit.
00:27 Être paysan en 2024, c'est un sacerdoce.
00:30 Ce choix de vie se transmet ici de génération en génération.
00:35 Un engagement de tous les instants, tout juste rémunérateur, un mode de vie 24 heures sur 24.
00:42 Ce métier, on le vit avec passion, avec amour.
00:44 Et comme on a dit plusieurs fois, on est né agriculteur, on mourra agriculteur.
00:50 La terre coule dans nos veines.
00:52 À une dizaine de kilomètres, les 300 hectares de maïs sont le cœur de la ferme,
00:57 avec une problématique de plus en plus présente, le manque d'eau.
01:00 Sans irrigation, vous ne faites rien pousser.
01:03 C'est ce qui nous permet d'avoir nos volumes à vendre tous les ans.
01:09 Sinon, sans irrigation, c'est trop aléatoire.
01:12 Malgré les avancées obtenues lors de la venue de Gabriel Attal,
01:15 le ras-le-bol n'a pas totalement disparu.
01:18 [Musique]
01:22 [SILENCE]