Hier dans Morandini Live, un débat a agité le plateau autour d'un stage de Drag Queen pour enfants à partir de 11 ans. En Gironde une Maison des jeunes et de la culture (MJC) de Mérignac, près de Bordeaux avait prévu de proposer un stage de drag-queen pour des enfants à partir de 11 ans, pendant les prochaines vacances scolaires.
Après la mise en ligne d'une pétition contre cet atelier qui a recueilli plus de 6.000 signatures, la MJC a annoncé, ce samedi, qu'elle prenait la décision d'annuler ce stage :
«Au regard, de la violence des messages postés, des menaces personnelles et des appels reçus en réaction à la programmation du stage découverte de l'art Drag, les membres du bureau de la MJC CLAL prennent la décision de retirer l'atelier artistique de la programmation. Ceci afin de garantir la sécurité morale et physique des bénévoles, des salariés et des familles», explique la MJC CLAL dans un communiqué de presse.
Une décision qui semble être prise à contrecœur : «Cet acharnement sans mesure démontre le chemin à parcourir sur le respect de l'être humain et des valeurs du vivre ensemble», explique la présidente de la MJC CLAL, Fabienne Duhant, dans son communiqué.
Sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnes s'étaient indignées face à l'idée de ce stage. «Des ateliers pour enfants animés par des drag-queens ? Financés avec l'argent public alors que des compagnies de théâtre ne peuvent pas monter des pièces adaptées aux enfants ?!», s'interrogeait SOSÉducation sur X.
Parents comme élus locaux dénoncent une hypersexualisation des enfants. «On parle de spectacles qui sont, par nature, sexué. L'idée, c'est de donner une image déformée de la féminité, en tout cas outrancière, cela fait partie du show, c'est un spectacle. Mais cela n'a rien à voir avec un atelier pour enfants», assure Dany Bonnet, délégué départemental Reconquête de Gironde.
Après la mise en ligne d'une pétition contre cet atelier qui a recueilli plus de 6.000 signatures, la MJC a annoncé, ce samedi, qu'elle prenait la décision d'annuler ce stage :
«Au regard, de la violence des messages postés, des menaces personnelles et des appels reçus en réaction à la programmation du stage découverte de l'art Drag, les membres du bureau de la MJC CLAL prennent la décision de retirer l'atelier artistique de la programmation. Ceci afin de garantir la sécurité morale et physique des bénévoles, des salariés et des familles», explique la MJC CLAL dans un communiqué de presse.
Une décision qui semble être prise à contrecœur : «Cet acharnement sans mesure démontre le chemin à parcourir sur le respect de l'être humain et des valeurs du vivre ensemble», explique la présidente de la MJC CLAL, Fabienne Duhant, dans son communiqué.
Sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnes s'étaient indignées face à l'idée de ce stage. «Des ateliers pour enfants animés par des drag-queens ? Financés avec l'argent public alors que des compagnies de théâtre ne peuvent pas monter des pièces adaptées aux enfants ?!», s'interrogeait SOSÉducation sur X.
Parents comme élus locaux dénoncent une hypersexualisation des enfants. «On parle de spectacles qui sont, par nature, sexué. L'idée, c'est de donner une image déformée de la féminité, en tout cas outrancière, cela fait partie du show, c'est un spectacle. Mais cela n'a rien à voir avec un atelier pour enfants», assure Dany Bonnet, délégué départemental Reconquête de Gironde.
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00:00 Un stage de drag queen pour des enfants de 11 à 17 ans.
00:04 L'idée est proposée par la maison de la jeunesse et de la culture de Mérignac, qui
00:09 souhaite casser les codes.
00:10 Pendant les vacances, divers enfants et adolescents pourront créer leur personnage, se maquiller
00:16 mais aussi apprendre à défiler en talons, tout cela encadré par le centre LGBTI+ de
00:22 Bordeaux.
00:23 Une pétition réclame l'annulation de ce stage.
00:25 Ses signataires dénoncent une hypersexualisation des enfants.
00:29 "On parle de spectacles qui sont par nature sexuels.
00:32 C'est de donner un peu une image déformée de la féminité, en tout cas outragère,
00:37 ce qui fait partie du show, c'est un spectacle.
00:38 Ça n'a rien à voir dans un espèce d'atelier pour enfants."
00:42 Pour l'heure, seuls 4 enfants sont inscrits à l'activité, un nombre insuffisant.
00:47 Elle sera pourtant bel et bien maintenue selon la MJC de Mérignac, et ce malgré des menaces
00:52 téléphoniques.
00:53 L'ensemble des programmes jeunesse permet aux participants de gagner confiance en eux,
00:57 de se connaître au travers de la découverte de pratiques artistiques variées.
01:00 La pétition a pour le moment récolté plus de 3500 signatures.
01:05 Petit tour de table déjà pour savoir ce que vous en pensez Eric Revelle, votre regard
01:09 là-dessus ?
01:10 "Ben regardez, je suis assommé par l'idée, défiler avec des talons à 11 ans, bon apprenons
01:19 plutôt la lecture, les mathématiques, l'histoire de France, ça permettrait de faire société
01:25 et d'apprendre l'histoire de France.
01:26 Là je trouve que c'est l'exemple même d'une société qui verse dans le ravin en fait,
01:33 pardonnez-moi.
01:34 Mais oui, mais oui, mais attendez, à 11 ans, 11 ans, j'aurais été intéressé d'entendre
01:40 le responsable de la MJC qui propose ce stage.
01:42 Alors ce qui me rassure un petit peu quand même c'est que si j'ai bien compris le reportage,
01:45 il n'y a que 4.
01:46 Pour l'instant il y en a 4.
01:47 4.
01:48 Pour l'instant il y a, mais enfin déjà, non mais imaginez quand même, déjà 4 enfants
01:50 qui ont 11, 12, 13 ans, qui vont venir défiler avec des talons aiguilles.
01:54 Alors j'aurais aimé aussi entendre les parents de ces 4 enfants.
01:57 Oui, enfin non.
01:58 - Moi aussi d'accord.
01:59 Roste, votre regard là-dessus.
02:00 Vous qui prenez toujours la tolérance.
02:02 - Mais oui, parce que je prône la tolérance, évidemment que je prône la tolérance, mais
02:05 après organiser ce genre de choses, encore une fois, c'est à l'appréciation de chaque
02:11 personne, c'est à ça que moi je suis attaché.
02:13 Je suis attaché au fait que les gens puissent faire ce qu'ils veulent.
02:17 - Y compris là.
02:18 - Non mais là, s'il y a des parents qui trouvent que c'est bien d'emmener leur gamin, ben c'est
02:23 ça.
02:24 - Ah ben moi ça m'inquiète pour les enfants.
02:25 - Ah oui d'accord.
02:26 - Mais les parents c'est eux qui prennent leur responsabilité.
02:31 Personne les oblige.
02:32 C'est pas comme lorsqu'on avait fait courir le bruit à l'époque, qu'il y a des choses
02:36 de ce type qui étaient organisées dans les écoles ou les choses comme ça.
02:39 Là c'est un cadre où on n'a pas le choix.
02:41 En l'occurrence là, ils ont le choix.
02:43 - Cyril Hermodunquer ?
02:44 - On est dans la continuité de ce qui se fait, c'est-à-dire qu'on casse un petit peu tous
02:51 les codes sociaux et moi ça ne m'étonne pas, ça m'inquiète oui, mais ça ne m'étonne
02:56 pas, mes enfants qui sont scolarisés, dans le public je précise, dès la maternelle,
03:01 on leur fait lire des romans comme "Princesse Kevin" qui est un livre où on a un petit
03:06 garçon qui se travestit et où on explique que c'est bien, il a le droit de se sentir
03:09 petite fille et de vouloir...
03:11 - Et elles ont quel âge, vos enfants ?
03:12 - Ma petite là, elle avait 5 ans.
03:14 - A 5 ans on lui fait lire ça ?
03:15 - Oui, on était en maternelle, dans la grande section de maternelle.
03:17 Et on vous dit "mais ça a liberté pédagogique, il faut travailler sur ça".
03:22 Là où l'enfant est en train de se construire, de pouvoir trouver son identité un petit peu,
03:30 en 11 ans en plus on arrive à la pré-adolescence à peine, je suis très inquiet et j'ai l'impression
03:35 que ce qui est un choix d'adulte...
03:38 - Bien sûr, il est respectable en choix d'adulte.
03:41 - Artistique, ce que vous voulez, là on est en train de le mettre à la portée d'enfants
03:45 qui n'ont peut-être pas la capacité, le recul nécessaire pour faire le distingo et
03:49 à mon avis ça a pu se troubler éventuellement la construction de leur identité plutôt
03:53 que leur apporter quelque chose.
03:54 - Nabilahi Takas ?
03:55 - Alors moi je vais être clair, je ne suis pas pour que l'argent public finance ce genre
03:59 de stage, je pense qu'on a autre chose à apprendre aux enfants que ça.
04:04 Moi ce qui m'a choqué dans le programme c'est regard et expression.
04:06 A 11 ans, je ne crois pas que les enfants soient là pour apprendre à regarder et à
04:13 avoir une expression qui soit dans la séduction parce que c'est ce que c'est que la culture
04:17 drague et ensuite c'est une culture populaire, après on peut mettre ce qu'on veut derrière
04:22 mais pas à cet âge là, clairement.
04:23 Moi je suis moi-même président bénévole d'une association, les enfants on aime les
04:27 mettre sur scène dès l'âge de 4 ans mais on les met sur scène pour leur faire danser
04:32 des ballets de danse classique, leur faire réciter du...
04:36 - Comme ça c'est toujours fait, les fêtes d'école, sans problème.
04:40 - C'est toujours fait, ensuite qu'il y ait une ouverture sur des répertoires musicaux
04:44 ou rendre un peu la pédagogie plus intéressante mais là je crois qu'à 11 ans on va trouver
04:48 - On est en direct avec Yoann Power qui est youtubeur, influenceur et qui se bat depuis
04:52 plusieurs années justement contre cette éducation, cette forme d'éducation, la culture drague
05:00 queen qui est faite dans certains écoles.
05:02 Bonjour Yoann, merci d'être avec nous.
05:04 Quel est votre regard là sur cette affaire où quand même à 11 ans on dit aux gamins
05:09 on va vous apprendre à défiler sur des talons aiguilles, on va vous apprendre à vous maquiller,
05:14 c'est exactement tout ce que vous condamnez.
05:16 - Alors bonjour Jean-Marc, déjà stage de drague queen pour casser les codes, à part
05:22 casser psychologiquement les enfants, je ne vois pas ce qu'on va le casser d'autres.
05:25 Pour moi on a tranché une nouvelle étape dans la perversion, oui parce que c'est de
05:28 la perversion.
05:29 Alors il y a quelques mois ces lobbyistes LGBT prenaient parti des enfants de 3 à 5
05:34 ans où on leur disait qu'un homme et une femme n'existaient pas et là désormais on
05:39 s'attaque à des 11-15 ans en leur apprenant à se maquiller comme des camions volés,
05:44 à marcher sur des talons et à se créer un genre et des codes.
05:47 Mais on va où ? C'est que là en fait on détruit encore une fois psychologiquement
05:52 les enfants et c'est scandaleux.
05:54 Et je ne comprends même pas les parents, les parents ne se rendent même pas compte
05:57 des répercussions que ça va avoir sur leurs enfants plus tard.
06:00 C'est extrêmement dramatique et d'ailleurs ces ateliers, j'ai appris que ce service culturel
06:05 faisait aussi des ateliers robots et des ateliers de cirque, et bien c'est beaucoup plus adapté
06:09 à ces enfants-là que de leur apprendre à marcher sur des talons.
06:12 Mais on va où ? Et pourtant, plusieurs fois sur ce plateau-là on m'a vu…
06:17 Il y a quoi derrière tout ça ? Il y a quelle volonté ?
06:20 Il y a une pression de ces lobbyistes LGBT et d'ailleurs cet atelier-là ressemble
06:27 étrangement à RuPaul's Drag Race.
06:29 Je ne sais pas si vous connaissez, c'était une émission américaine où maintenant c'est
06:32 diffusé en France sur France 2 où on voit des adultes se trémousser sur des sons assez
06:37 hot, pour ainsi dire, et je vois mal des enfants de 11 ans faire ça.
06:42 Pour moi, c'est des minorités qui cherchent à détruire nos enfants, qui cherchent à
06:46 détruire nos valeurs, notre manière de penser, c'est horrible.
06:49 Et pour moi, on est dans une dictature et je n'ai pas peur de le dire, on est dans
06:53 une dictature de la pensée.
06:54 Et les enfants, pour moi, je ne pense pas que ce soit un choix, je pense que c'est
06:58 plutôt un choix des parents.
06:59 Je pense que les enfants, ils ont autre chose à faire.
07:01 Je pense à faire du roller, du vélo, des choses qu'un enfant de 11 ans va faire et
07:06 pas aller marcher sur des talons.
07:07 Voilà.
07:08 – Et je précise, Johan, pour les gens qui ne vous connaissent pas, que vous êtes homosexuel
07:11 parce que vous dénoncez le lobby LGBT, donc j'entends des gens qui vont dire, voilà,
07:14 c'est un discours homophobe, etc.
07:16 Vous êtes vous-même homosexuel, vous le revendiquez, enfin, en tout cas, vous le dites clairement.
07:20 Donc voilà, je n'en sais pas qu'on puisse vous soupçonner d'homophobie quand vous
07:24 tenez ce genre de discours.
07:25 Et encore une fois, pour vous, les adultes font ce qu'ils veulent, on est bien d'accord,
07:29 il n'y a pas non plus de discours anti-drag queen dans ce que vous faites.
07:32 Les adultes font ce qu'ils veulent et en revanche, les gamins, on les protège, à
07:36 11 ans surtout.
07:37 – Exactement, c'est ce que j'ai dit chez vous, c'est que moi, je n'ai aucun
07:41 problème avec les drag queens tant que ça arrive dans le monde des adultes.
07:43 On ne touche pas au monde des enfants.
07:45 C'est pourtant tellement simple à comprendre.
07:47 Je ne comprends même pas pourquoi on en fait toute une polémique aujourd'hui et pourquoi
07:49 je suis amené à parler de tout ça.
07:51 C'est tellement logique, ce que je raconte.
07:53 Et en tant qu'homosexuel, oui, je suis tolérant, mais il y a un curseur à ne pas dépasser.
07:58 Il y a un juste milieu à avoir.
08:00 Là, pour moi, on est trop dans les extrêmes et quand on est dans les extrêmes, il faut
08:03 dénoncer tout ça.
08:04 Moi, je suis pour la protection des enfants.
08:06 Moi, le but, ce n'est même pas de déstabiliser les parents en leur disant "on n'en est
08:10 pas besoin".
08:11 Ils font ce qu'ils veulent, mais c'est juste que moi, je leur préviens.
08:13 Moi, en tant qu'homosexuel, moi, je suis très jeune que j'ai été homosexuel et
08:16 ce n'est pas évident pour moi de me dire que je suis différent des autres.
08:19 Alors, j'imagine ce petit garçon de 11 ans qui va à ce club de lecture, qui va à
08:23 ce stage-là et qui est homosexuel, mais qui ne l'a pas dit encore et qu'en plus de
08:28 ça, on l'induit dans des choses assez, comment dire, malsaines.
08:34 Eh bien, l'enfant, il sera encore plus perturbé.
08:36 Ce n'est pas facile déjà d'être homosexuel.
08:38 Alors, si en plus de ça, on te dit qu'un homme et une femme n'existent pas, que tu
08:42 peux être xénogenre, c'est-à-dire qu'on peut se sentir une casserole ou une porte
08:47 ou un animal.
08:48 Vous vous rendez compte dans quoi l'enfant est construit ?
08:51 Comment il peut se construire normalement avec ça ?
08:55 Ce n'est pas possible.
08:56 Merci, Johan Power.
08:57 Merci d'avoir été avec nous.
08:58 D'habille à Itacache.
08:59 Dans un instant, on parlera avec un pédopsychiatre parce que j'ai envie quand même aussi d'avoir
09:02 l'avis d'un spécialiste là-dessus.
09:04 Je comprends ce qui soit outré, mais il ne faut pas non plus être catastrophiste.
09:08 Il faut faire confiance aux parents.
09:10 On l'a dit, il y a quatre parents qui ont inscrit leur enfant.
09:12 C'est déjà pas mal.
09:13 Oui, mais c'est peut-être ceux qui dansent d'ailleurs.
09:15 Il faut faire confiance aussi à la société.
09:17 Les parents se prennent en charge, ils font l'éducation de leurs enfants.
09:20 On ne devrait même pas leur proposer, enfin honnêtement, on ne devrait même pas proposer
09:25 à des enfants de 11 ans d'aller faire un stage de drag queen.
09:27 D'autant qu'il y a de l'art en public derrière.
09:30 Monsieur Morandini, on est dans une société où vous avez des structures aujourd'hui qui
09:37 sont indépendantes.
09:38 Qu'elles, elles veuillent faire la promotion de ce qu'ils apprécient, de ce qui les fait
09:43 vivre, de ce qu'ils aiment, ça paraît logique.
09:46 Mais pas à 11 ans !
09:47 Non, ce que je suis en train de vous dire, c'est que ces structures-là, leur rôle,
09:53 c'est d'étendre leur…
09:54 C'est quoi ces structures ? Les associations ? Les MJC ?
09:57 Non, non, ce genre d'associations de drag queen, elles font pression pour que les choses
10:02 se font.
10:03 Maintenant, la MJC, elle n'a pas à aller dans ce genre de choses.
10:07 Moi, je pense qu'à bas bruit, l'air de rien, ce genre d'initiative participe à
10:13 ce qu'on appelle la cancel culture.
10:15 C'est-à-dire qu'en réalité, on substitue une culture à une autre culture.
10:18 C'est ça qu'on est en train de faire.
10:19 Ça, c'est un exemple qui nous choque, parce qu'à 11 ans, effectivement, un enfant
10:23 a une chose à faire.
10:24 Mais pour moi, ça participe du même mouvement.
10:26 C'est-à-dire qu'on est en train progressivement de dépasser les valeurs qui ont fait la société
10:32 française, pardon, historiquement, au profit d'autres valeurs qu'on nous impose, qu'on
10:37 essaie d'imposer.
10:38 Mais c'est quoi les valeurs ? Moi, j'ai du mal à comprendre.
10:40 C'est quoi les valeurs ? De dire à un gamin de 11 ans, tu peux mettre des talons aiguilles,
10:44 tu peux te maquiller, tu peux sortir dans la rue comme ça.
10:46 C'est ça les valeurs qu'on nous en train de donner ?
10:48 Non, ce n'est pas ça les valeurs.
10:49 Vous avez une culture populaire aux Etats-Unis.
10:51 Ça fait partie de la culture populaire aux Etats-Unis.
10:52 Les gens regardent ça en famille.
10:54 Mais ils ne regardent pas des gamins de 11 ans se mettre en drag queen.
10:58 Je parlais de la cancel culture.
10:59 Oui, mais je parle moi de 11 ans, quand on met ça dans la tête.
11:02 Encore une fois, les drag queens adultes, j'en connais, j'en ai vu, voilà.
11:07 Et il n'y a zéro souci.
11:09 Moi, je parle de qu'est-ce qu'on essaie d'imposer dans la tête de ces gamins.
11:12 Stéphane Clarget, bonjour. Bonjour docteur.
11:14 Merci d'être en direct avec nous.
11:15 Vous êtes pédopsychiatre.
11:16 Je vois que ça vous fait sourire ce débat.
11:19 Mais malgré tout, est-ce qu'on peut être inquiet de se dire à des gamins de 11 ans,
11:24 on va leur expliquer tout ça.
11:25 On va leur dire, mets des talons aiguilles, va marcher sur un podium,
11:29 va te maquiller, va te déguiser en femme.
11:31 Est-ce que ça peut poser un problème dans la tête de ces gamins ?
11:35 En tout cas, aux parents aussi déjà d'en juger,
11:39 puisqu'ils ne sont pas obligés d'inscrire leurs enfants.
11:42 Mais en tout cas, s'ils le font, qu'ils savent,
11:45 qu'ils soient vraiment informés du contenu de ces stages.
11:50 Parce qu'en vérité, il y a quatre stages.
11:52 Le premier, c'est un pseudo stage de philosophie,
11:54 puisqu'on voit dans l'intitulé qu'il y a des questionnements sur le genre.
11:58 Pourquoi pas ?
11:59 Mais est-ce que ces personnes ont habilité,
12:00 est-ce qu'ils sont philosophes, est-ce qu'ils sont pédagogues
12:03 pour discuter de ces questions-là de façon neutre avec des enfants ?
12:07 Et puis, il y a aussi un stage de lolita aguicheuse.
12:11 On parle de défilé, de maquillage, de regard.
12:15 Est-ce que s'il intitulait stage de lolita avec des petites filles de 11 ans,
12:19 on l'accepterait ?
12:20 Non, on serait choqué parce qu'on a justement lutté
12:23 contre ce phénomène d'hypersexualisation précoce.
12:27 Donc, pourquoi le permettre aujourd'hui à des petits garçons ?
12:32 Et puis, il y a un stage de professionnalisation du métier de drag queen,
12:36 puisqu'on apprend à être drag queen.
12:38 Je veux dire, moi, je vois beaucoup d'enfants au cabinet qui, chez eux,
12:42 s'amusent à se déguiser en fille ou en garçon,
12:45 comme je vois des enfants qui jouent à la guerre, qui jouent au sniper.
12:49 Est-ce qu'on va faire un stage de professionnalisation militaire
12:53 avec des enfants de 11 ans à qui on apprendra l'usage d'un sniper ?
12:58 Enfin, il y a un stage de travestissement un peu clownesque.
13:02 On pourrait parler de stage de clown.
13:04 Et ce côté-là me paraît un peu transphobe.
13:06 C'est-à-dire que, OK, tu peux te déguiser en fille ou en garçon,
13:09 mais il faut que ce soit fantaisiste, un peu ridicule, un peu clownesque.
13:15 Or, c'est sérieux, la question de l'identité du transsexualiste.
13:19 Il y a des petits garçons qui ont envie d'être femmes qui se questionnent.
13:22 Mais pourquoi s'habiller en fille, ça voudrait dire s'habiller en clown.
13:26 Je trouve que c'est assez transphobe, cette dimension-là.
13:29 – Docteur, est-ce qu'il y a un âge à partir duquel ce serait acceptable ?
13:33 Est-ce qu'on peut dire, voilà, 11 ans, 12 ans, 13 ans, ce n'est pas acceptable,
13:36 mais disons que 15 ans, peut-être 16 ans,
13:39 là, à partir du moment où on commence à avoir une vraie construction,
13:41 c'est plus acceptable ?
13:43 – Je dirais plutôt 16 ans,
13:44 puisqu'il y a une dimension de professionnalisation.
13:48 Et le travail, c'est à partir de 16 ans.
13:50 Les stages professionnels, à partir de 16 ans.
13:54 Donc, voilà, c'est pratiquement des majeurs.
13:58 Et la majorité sexuelle, c'est 15 ans.
14:00 Donc, si tant est qu'il y avait un âge limite où ça aurait du sens,
14:05 oui, il faudrait parler de 15, 16 ans.
14:07 – Quel type d'effet ça peut avoir dans la tête d'un jeune de 11 ans,
14:10 d'aller dans un stage de drag queen, comme ça ?
14:14 – Il peut y avoir des effets positifs,
14:15 des petits garçons qui ont envie de s'habiller en fille,
14:17 qui sont très isolés chez eux, peuvent rencontrer d'autres garçons
14:21 et se sentir un petit peu moins seuls.
14:26 Après, les effets, ça peut être aussi une cristallisation
14:32 autour de questionnements qui sont les siens,
14:37 avec des réponses inappropriées à ces questionnements.
14:40 C'est-à-dire que ça peut figer les choses,
14:43 alors que les questions identitaires méritent une approche
14:48 un peu plus réflexive et un peu moins caricaturale.
14:52 – Merci beaucoup, Dr Stéphane Clerget, pédopsychiatre.
14:54 Et puis, j'en profite pour rappeler votre livre
14:56 "L'intelligence spirituelle de votre enfant, la révéler et la développer".
15:00 Et c'est aux éditions Le Duc.
15:01 Merci d'avoir été en direct avec nous.
15:03 Dans un instant, on va changer de sujet,
15:04 on va vous parler de ce qui se passe du côté de Toulon
15:07 avec SOS Médecins qui suspense les interventions.
15:09 Je vous en parlais dès hier.
15:10 On est allé à Toulon, on est allé dans ces quartiers
15:12 voir comment la population réagissait à cette décision de SOS Médecins.
15:16 Et puis, on vous parlera également de cette proposition de loi
15:18 pour afficher les photos des voleurs.
15:20 Vous savez que certains commerçants ont décidé d'afficher ces photos.
15:23 Et bien, une proposition de loi a été déposée hier
15:26 pour valider tout ça puisque pour l'instant, c'est hors la loi.
15:28 Il est 11h03, voici le Cinews Info avec Michael Dorian.
15:32 *Bruit de tonnerre*