L'activiste écologiste Greta Thunberg était dans le Tran, ce samedi après-midi, pour manifester aux côtés des militants et des locaux opposés au projet d'autoroute A69 censé relier Toulouse à Castres.
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00:00 C'est évidemment la venue de Greta Thunberg, une venue qui a donné une lumière différente à la mobilisation de ce jour.
00:07 Mobilisation qui est plus faible que d'autres mobilisations sur ce même terrain ces derniers mois,
00:13 mais bien sûr qui reçoit un coup de projecteur supplémentaire avec la venue de Greta Thunberg.
00:19 Sa voix porte, disait tout à l'heure un conseiller de l'exécutif,
00:23 qui disait qu'il était donc bien sûr impossible d'ignorer la venue de cette égérie de la cause environnementale connue dans le monde entier.
00:33 Même si, nous disait le même conseiller, il faut la mettre en perspective avec la réalité, le caractère concret des problèmes,
00:42 notamment de ce territoire, territoire qui est, vous le savez, divisé entre ceux qui luttent depuis de longs mois,
00:50 depuis de longues années contre ce projet, et puis les grands élus locaux que l'on entend sur notre plateau,
00:57 par exemple c'était le cas du sénateur qu'on entendait à l'instant,
01:01 qui continuent de défendre, j'allais dire, mordicus, l'application de cette décision, l'aboutissement de ce chantier.
01:09 Chantier qui, à l'époque, a été soutenu par l'ancien ministre des Transports, Clément Beaune,
01:14 qui s'était plusieurs fois exprimé sur ce dossier.
01:17 Il y a depuis quelques jours un nouveau ministre des Transports, M. Vergriet.
01:21 On verra s'il suit la même ligne que son prédécesseur, mais c'est plus que probable,
01:27 puisque du côté du gouvernement, on remarque que les recours suspensifs, ceux qui pouvaient suspendre le chantier, sont à ce jour épuisés.
01:36 Il y a un recours qui est déposé, on l'a entendu tout à l'heure dans la mot.
01:40 D'autres recours, je l'ai dit.
01:42 Il y a aussi cette question qui concerne le maintien de l'ordre, qui est opérée sur ce site.
01:47 On a entendu également des opposants à l'autoroute A69 qui en parlaient tout à l'heure, qui s'en plaignaient.
01:51 Quelques tensions se sont faits sentir lors de ce rassemblement.
01:57 Oui, il y a eu des tensions, notamment en fin de matinée, alors même que du côté du gouvernement,
02:03 dans certains cabinets ministériels qui sont concernés par le suivi de ce dossier,
02:08 on nous disait qu'il n'y avait pas une grande inquiétude sur la sécurité de cette journée, pour plusieurs raisons.
02:14 D'abord, parce que je vous le disais il y a quelques instants, il y a beaucoup moins de monde qu'on avait pu le remarquer à d'autres moments.
02:21 On se souvient, par exemple, en octobre, de la présence de quelques 5000 manifestants selon la préfecture de Tarnes.
02:26 Là, il y en aurait à peu près un millier à l'heure actuelle.
02:28 Probablement un millier, disent les organisateurs.
02:30 Et puis surtout, l'autre raison, c'est qu'il y a une distinction qui est importante à faire entre ceux qui sont rassemblés,
02:36 plutôt dans un bon esprit, sur le domaine privé, la propriété d'un agriculteur qui soutient le mouvement.
02:42 Là-dessus, évidemment, il n'y a aucun problème.
02:44 Les autorités ne peuvent pas intervenir.
02:47 Et puis, il y a le domaine public, beaucoup plus près de la zone du chantier,
02:51 sur lequel la zone à défendre s'étend un petit peu, pour reprendre les termes des militants écologistes.
02:57 Et là, il y avait une interdiction de manifester, interdiction de manifester qui doit être respectée,
03:03 comme disait-on, du côté des autorités. Et donc, les forces de l'ordre sont, à ce niveau-là, légitimes à intervenir si besoin.