Le chanteur Julien Clerc, auteur de la chanson "L'assassin assassiné", qui traite de la peine de mort, était l'invité de Week-End 3D ce samedi sur BFMTV. Il s'est exprimé sur la mort de Robert Badinter.
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00:00 Est-ce que vous souhaitez que Robert Bannater, mort hier à l'âge de 95 ans, entre au Panthéon ?
00:05 Je pense qu'il aurait tout à fait sa place là, parce que ça a été un grand écrivain, un grand avocat.
00:12 On parle de la peine de mort, certes, mais il y a d'autres choses qui sont très importantes.
00:17 La dépénalisation de l'homosexualité.
00:20 Donc il a soutenu la proposition de loi, effectivement.
00:23 Et puis, de par son histoire personnelle, qui est intimement liée à l'histoire de l'Europe, et du monde d'ailleurs,
00:35 j'avais vu, bien après ça, une émission formidable, qui y ressemblait, je trouve, tout à fait,
00:43 qui était une émission sur sa vie, son enfance.
00:47 On entendait sa voix, et on ne voyait que des photos.
00:51 C'est tout.
00:53 Et ça racontait de façon extraordinaire sa vie, ses parents, juifs réfugiés,
01:00 son père qui empêchait qu'on parle français à la maison, parce qu'on devait...
01:05 Je me souviens d'ailleurs, son père qui avait rencontré sa mère, si je me souviens bien, au Ball Biélorusse de Paris.
01:12 Son père qui était un étudiant brillant dans un collège du Tzar,
01:17 et que le directeur de l'école avait fait venir, et lui avait dit "tu as les meilleures notes,
01:23 mais tu ne seras ni premier, ni deuxième, tu ne seras que troisième parce que tu es juif".
01:28 Tout ça, toute cette histoire-là, c'est l'histoire, c'est notre histoire, c'est l'histoire de l'Europe,
01:34 et il est aussi représentatif de ça.
01:36 Il est un acteur essentiel de l'histoire de la France.