• il y a 9 mois
Avec Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis

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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-02-12##

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News
Transcription
00:00 (Générique)
00:07 - Il est 8h33, bonjour à toutes et à tous, les français veulent savoir, parlons vrai ce matin
00:12 avec Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis.
00:15 Alexis Corbière, bonjour. - Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
00:18 - Merci d'être avec nous. Sur décision d'Emmanuel Macron,
00:22 le droit du sol sera supprimé sur l'achipelle de Mayotte, à condition qu'une révision constitutionnelle le permette.
00:29 Mayotte, département français, il ne sera plus possible de devenir français
00:32 si l'on n'est pas soi-même enfant de parents français.
00:36 Pour que la mesure soit effective, faudra donc que l'Assemblée nationale et le Sénat l'approuvent,
00:41 ensuite congrès avec un vote favorable des 3/5ème des parlementaires.
00:46 Voterez-vous contre ?
00:47 - Oui, d'abord, il y a...
00:51 Vous évoquez la manière, dans un effet d'annonce,
00:55 dont le ministre de l'Intérieur, Darmanin, a pris des problèmes à Mayotte, ce week-end.
01:00 Je note par exemple qu'au même moment, il y avait un journaliste, je crois que c'est dans le Parisien,
01:03 le Premier ministre donnait une longue interview où la question n'est même pas évoquée.
01:06 Et l'air de rien, le ministre de l'Intérieur nous annonce que pour régler les problèmes de Mayotte,
01:10 quels sont les problèmes de Mayotte ? Les 3/4 des gens vivent sous le seuil de pauvreté.
01:14 Un tiers des personnes n'a pas accès à l'eau. C'est un département français.
01:20 C'est une situation terrible. - Oui, mais 50% des habitants sont étrangers.
01:24 - On y vient. Mais d'abord, il y a une situation terrible, où nous-mêmes, on avait réclamé plusieurs fois
01:29 qu'il y ait des plans d'urgence pour que les gens puissent au moins avoir accès à l'eau.
01:32 Ce sont des Français. Et la seule réponse qui est apportée, c'est de dire qu'en France,
01:37 dans un bout du territoire, on va modifier la loi. C'est-à-dire qu'on va créer un pays
01:42 dans lequel les droits ne seront plus les mêmes, notamment sur la manière...
01:45 - Oui, mais en expliquant, d'ailleurs. - Non, mais attendez. Donc, d'une manière générale.
01:48 Moi, je suis à l'ancienne. Je suis un Jacobin de ce point de vue-là.
01:51 Égalité des droits et de la loi sur l'ensemble du territoire.
01:55 Les problèmes de Mayotte ne seront pas réglés par cette rodomontante électoraliste
02:00 à la veille d'une élection pour faire croire qu'eux ne votaient pas pour l'extrême droite
02:04 parce que quelque part, on reprend des éléments de son programme.
02:06 C'est le message subliminal en permanence qui est envoyé par cette équipe depuis quelque temps,
02:10 qui n'aura aucun effet, y compris pour lutter et faire reculer la liste du RN.
02:15 Et pour les problèmes des habitants de Mayotte, cela ne réglera rien.
02:18 Je dis, investissons dans cette île. Permettons qu'au moins les enfants puissent avoir accès à l'école,
02:23 à l'éducation, que les gens puissent se laver, les gens puissent avoir accès à l'eau,
02:28 les gens ne soient pas dans une situation de pauvreté, de violence permanente.
02:31 - Mais oui, mais cette île est surpeuplée. 50% des habitants de cette île sont des étrangers.
02:35 Les Français qui habitent, les Maoris qui habitent l'archipel ne veulent plus des étrangers.
02:43 Ils n'en veulent plus. 75% des mères ayant des enfants
02:48 sont étrangères. 50% des hommes ayant des enfants à Mayotte sont des étrangers.
02:53 Mettez-vous à la place de ceux qui habitent. D'ailleurs, ils demandent des mesures.
02:57 - Il n'y a pas le coup de "mettez-vous à la place". Les gens là-bas...
03:01 - On les entend. Vous les entendez ?
03:04 - Le lien que vous faites, entre le fait que nous sommes dans un endroit particulier du monde,
03:08 où des gens fuient la pauvreté et la misère, vont sur ce territoire, sont d'ailleurs accueillis,
03:13 il y a une situation terrible de chaos qui est en place.
03:16 - Tout le monde est débordé.
03:17 - Et les gens ne viennent pas en se disant "je vais aller là-bas,
03:20 je vais faire un enfant comme on pond un œuf et il deviendra français et hop,
03:24 d'un seul coup j'aurai la sécu et les...". Ça c'est une pensée absurde.
03:28 Donc les gens, ce n'est pas parce que vous remettez en cause la loi, le droit du sol,
03:33 qui ont des fondements de la conception républicaine de la nation,
03:35 que vous allez régler le problème de ces centaines de milliers de pauvres gens.
03:40 Il faut régler ce problème.
03:41 - Alors que faites-vous de ces centaines de milliers de pauvres gens ?
03:45 Que faites-vous de ces hommes, de ces femmes et de ces enfants qui naissent sur le territoire français ?
03:52 - Déjà je vais vous dire une chose, c'est que le débat, si on le bloque,
03:56 je ne vous en veux pas parce que c'est une manière de discuter qui dure depuis plusieurs décennies.
03:59 Nous sommes aujourd'hui dans un monde marqué par des inégalités.
04:02 En raison des dérèglements climatiques, des guerres,
04:05 des traités de libre-échange qui ont fichu en l'air des économies,
04:07 nous sommes des millions de gens, 100 millions, nous dit notamment les Nations Unies,
04:12 mais sans doute plus de gens qui quittent leur pays, fuient la pauvreté, cherchent, etc.
04:16 D'accord ? C'est la situation méditerranée où aujourd'hui...
04:19 - Oui, mais Mayotte est un cas particulier, vous le savez bien.
04:21 - Non, mais ce que je veux dire, c'est que vous pouvez toujours interpeller une femme ou un homme politique
04:24 et lui dire "Ah bah alors, que faites-vous ? Que faites-vous ? Que faites-vous ?"
04:26 Et il peut toujours y avoir un démagogue qui dit "Avec moi, plus aucun ne rentrera !
04:30 Parce qu'avec moi, j'aurais mis tellement de barbelés et de miradors autour de la France, autour de..."
04:35 Ça ne peut pas marcher comme ça.
04:36 Donc effectivement, ce dont nous devons penser, il n'y a pas de solution,
04:39 pardon d'apparaître comme "Mais moi, je veux parler vrai", comme dit votre émission.
04:44 Il n'y a pas de solution qui consiste à dire "On va, du jour au lendemain, régler le problème".
04:49 Nous avons à régler un problème qui est de mettre en terme grandes inégalités
04:54 et aider au développement aussi de la région, notamment de Madagascar,
04:58 ou d'ailleurs que les gens ne soient pas dans une telle situation de drame.
05:02 Je veux dire, la France n'est pas une petite île avec rien autour.
05:07 D'accord ? À partir de là, deuxièmement, nous avons aussi à accueillir...
05:10 - Mais Mayotte est une petite île avec les comores autour !
05:12 - J'entends bien.
05:13 - Avec les comores qui sont des voisins.
05:16 - Eh bien, nous devons aider à créer les conditions, pas nous tout seuls,
05:18 à ce que les habitants des comores ne quittent pas leur pays.
05:21 Nous avons par ailleurs à assumer le fait qu'il faut que les gens qui arrivent soient un peu dans des conditions d'accueil
05:27 qui font qu'il n'y a pas des bandes qui traînent dans les villes armées pour voler,
05:31 tel que c'est le cas actuellement à Mayotte, j'entends bien.
05:34 Ça passe aussi, tel que je l'ai dit, pour faire en sorte que Mayotte soit un vrai département français
05:39 dans lequel ce que nous vivons de manière élémentaire, droit à l'éducation, droit à la sécurité,
05:44 droit au logement, etc., soit respecté.
05:46 Tout de même, j'ai balancé ce chiffre de dire que là-bas, une personne sur trois n'a pas accès à l'eau,
05:50 les trois quarts des gens vivent sous une seuil de pauvreté, etc.
05:53 On parle de la France, comment cela se fait-il qu'on laisse les gens dans cette situation de désordre ?
05:58 Et ça n'est pas en disant qu'on va remettre en cause le droit du sol
06:01 que les centaines de milliers de gens qui fuient en tirant les Comores ne vont pas venir, ça ne réglera rien.
06:06 Donc, je termine, on détourne la conversation.
06:08 C'est-à-dire que quand on fait croire aux Français que le problème n'est pas les inégalités qu'il y a autour,
06:14 le problème n'est pas la situation indigne dans laquelle on place les habitants de Mayotte,
06:18 mais c'est uniquement dans une espèce d'attraction, comme je l'entends dire,
06:22 que la personne qui quitte les Comores ne quitte pas son île pour essayer de vivre au mieux,
06:26 mais il quitte son île pour le rêve de devenir français, pour ses enfants, ses petits-enfants.
06:30 Ça ne marche pas comme ça.
06:32 - Gabriel Attal annonce un projet de loi Macron 2 pour libérer l'activité économique.
06:36 Ça veut dire quoi, selon vous ? Libérer l'activité économique ?
06:39 - Non, j'ai même noté la phrase "libérer les énergies", ça me rappelait Alain Madelin.
06:44 Bon, alors, excellente question, j'ai envie de...
06:47 Je prends mon miroir, je retourne la question, ou posons-la à M. Attal.
06:50 Qu'est-ce que ça veut dire ce charabia ?
06:51 Ou alors, moi, je sais ce que ça veut dire.
06:53 Ça veut dire qu'en quelque sorte, en France, il faut toujours plus enlever toute forme de législation sociale,
06:58 de réglementation environnementale, tout pour faire en sorte...
07:02 Tout pour le business, le libre-échange, alors que précisément, nos agriculteurs,
07:05 dernièrement, nous ont dit que, attention, les règles de libre-échange qui ne cessent de se développer,
07:10 remettent en cause, y compris notre propre agriculture, faire croire qu'aujourd'hui,
07:13 l'industrie française, notre système économique, serait plombée uniquement par des choses qui...
07:20 Une législation, c'est quoi ?
07:22 Qu'en fait, on paye trop les ouvriers, qu'ils sont trop protégés, qu'on ne peut pas créer...
07:26 - Les salaires ont augmenté plus que l'inflation l'année dernière.
07:29 - Non, non, non, mais les salaires... On a un problème.
07:31 Quand le Premier ministre nous dit qu'il rejette la smicardisation des salaires,
07:35 c'est précisément la preuve que les salaires n'ont pas suivi, en fait,
07:38 et que mécaniquement, comme le smic, lui, c'est réglementaire, il augmente,
07:42 ça rattrape toute une série de salaires qui étaient au-dessus.
07:44 - La Dares a montré que les salaires avaient augmenté plus que l'inflation l'année dernière en France.
07:48 - Je rappelle que, notamment, le CICE, le crédit d'impôt, c'est déjà 250 milliards d'euros,
07:53 qui devraient rentrer dans les caisses de l'État,
07:55 qui ont été déjà sous le précédent gouvernement,
07:59 et même sous le gouvernement Hollande, que les choses avaient été faites.
08:01 Bon, et en gros, pardon pour vous répondre,
08:03 mais l'espèce de novlangue utilisée par M. Attal.
08:06 La novlangue, c'est cette phrase qui consiste à utiliser souvent les choses inversées pour...
08:12 - Ne vous séduis pas, Gabriel Attal.
08:14 - Non, mais moi, ce que j'observe déjà, je vais prendre pour référence,
08:19 c'est l'interview que j'évoquais tout à l'heure, qui a eu lieu ce week-end.
08:21 C'est-à-dire qu'à l'entendre, il n'y avait rien avant lui, tout va débuter à sa propre personne.
08:25 Alors que ça fait quand même un septennat qu'Emmanuel Macron est là.
08:28 Deuxièmement, quasiment toutes les trois phrases,
08:30 il y a Emmanuel Macron, Emmanuel Macron, Emmanuel Macron a dit...
08:32 Jacques a dit "Debout", Jacques a dit "Assis", Emmanuel a...
08:35 Bon, on a l'impression qu'au bout d'un moment, qui dirige ?
08:38 On a compris que c'est Emmanuel Macron.
08:39 Troisièmement, c'est des phrases, comme vous venez de le dire,
08:41 "il faut libérer les énergies", qui ne signifient rien.
08:43 Quatrièmement, quand on va plus loin, ça consiste à dire que...
08:46 Il exprime que ce qui a été fait sur l'assurance chômage,
08:49 c'est un peu la piste dans laquelle il est allé.
08:51 Alors de quoi on parle, l'assurance chômage ?
08:52 25% des délais d'assurance chômage, quand vous perdez votre boulot, ont été supprimés.
08:57 Notamment, il y a trois ans, par le gouvernement précédent,
09:02 avec le soutien de Gabriel Attal,
09:03 ce qu'il est en train de vous dire, avec un sourire et l'air que lui, il est jeune et dynamique,
09:07 c'est que vous allez avoir moins de droits sociaux, moins de protection sociale.
09:10 Il veut modifier la loi SRU, par exemple.
09:12 Pour ceux qui nous suivent, c'est la loi qui oblige les communes
09:14 à construire un certain nombre de logements sociaux,
09:17 pour dire qu'il faudra faire moins de logements sociaux.
09:19 Tous les acteurs du logement, la Fondation Abbé Pierre...
09:21 - Et faire des logements intermédiaires pour les classes moyennes.
09:23 - Oui, oui.
09:24 C'est-à-dire intégrer les logements intermédiaires dans la loi SRU.
09:27 - Dans la loi SRU.
09:28 - C'est-à-dire concrètement faire moins de logements sociaux pour respecter la loi.
09:31 La Fondation Abbé Pierre, j'espère qu'à ce micro, elle fait consensus sur le travail qu'elle fait,
09:35 a dit que ces déclarations étaient extrêmement dangereuses.
09:38 Il l'a déclaré le 30 janvier à l'Assemblée nationale.
09:40 Ça veut dire que déjà qu'il y a des villes riches qui préfèrent payer une amende
09:44 plutôt que de construire du logement social,
09:45 c'est-à-dire des logements pour ceux qui en ont vraiment besoin, les plus démunis, etc.
09:49 Le Premier ministre dit "continuez dans cette direction, c'est pas la priorité",
09:52 alors que je crois que c'est une de nos priorités.
09:53 - Problème de logement sur la nationale, Nicole Belloubet promet de...
09:58 vite dialoguer avec les enseignants.
10:00 Attractivité du métier, conditions de travail, salaire, formation,
10:05 remplacement des profs, groupe de niveau...
10:10 - Voilà les objectifs, Alexi Corbière.
10:15 - Déjà ce gouvernement c'est un peu tourné manège,
10:18 je sais pas si ceux qui se souviennent, le manège tourne,
10:21 on retrouve les mêmes, on les perd, on les retrouve.
10:23 Madame Belloubet, on l'a vu garder sot, là elle revient...
10:27 En fait il n'y a pas de changement, il n'y a pas de remaniement.
10:30 Les pièces de Fedot, où l'amende sort par la porte, le mari rentre par le placard...
10:35 Bon, Madame Belloubet, elle va continuer la politique façon qui a été mise en place
10:40 par M. Attal, qui était la politique, la continuité de M. Blanquer.
10:44 Pour les enseignants, le monde enseignant ne vit pas ces changements
10:48 comme des changements significatifs.
10:51 Le problème du non-remplacement des enseignants,
10:53 le paradoxe c'est que depuis 2017 que M. Macron est là,
10:56 il a augmenté, il a doublé.
10:58 C'est-à-dire que dans le public, les profs du public
11:01 sont moins absents que les profs du privé.
11:03 Écoutez-moi bien, les profs du public sont moins absents que les profs du privé.
11:07 2,7% je crois d'absentisme chez les profs du public,
11:09 3,4% quelque chose comme ça dans le privé.
11:11 Le problème c'est que dans le public, il y a moins de remplacement.
11:15 Pourquoi ? Parce que comme à l'époque, moi avant d'être député, je suis enseignant.
11:19 Je suis prof de lycée professionnel.
11:21 Les dernières années, quand j'étais prof, j'étais ce qu'on appelle
11:23 TZR, titulaire de zone remplaçant.
11:25 Mon boulot était de remplacer un collègue absent,
11:27 des brigades de remplacement.
11:28 Tout ça a été supprimé.
11:29 Donc concrètement, ceux qui nous écoutent,
11:31 qui avaient des enfants à l'école, quand le prof il est absent,
11:33 eh bien il n'y a plus de brigade de moins en moins pour remplacer.
11:36 Ça c'est les conséquences de politiques menées par le gouvernement actuel.
11:40 Madame Belloubet, qu'est-ce qu'elle va faire par rapport à ça ?
11:42 Je n'entends rien de significatif.
11:44 - Deuxièmement... - Attendons, nous verrons bien.
11:47 - Oui, on va attendre, effectivement.
11:49 - Pas de procès d'attention.
11:51 - Comme M. Attal avait dit que sa priorité,
11:52 c'était le remplacement des enseignants,
11:54 on n'a rien vu.
11:55 Comme M. Papandier avait dit que c'était la priorité,
11:57 qu'on n'a rien vu.
11:58 J'ai tendance, comme le chat échaudé qui craint l'eau froide,
12:02 à ne pas les croire sur parole.
12:03 Mais je voudrais profiter de ce micro pour pousser un cri sur un sujet.
12:06 L'enseignement professionnel.
12:08 Tout le monde s'en fout, personne n'en parle.
12:09 Pourtant, un élève sur trois est dans l'enseignement professionnel.
12:13 670 000 gamins.
12:15 La réforme qu'ils sont en train de mettre en place.
12:17 Ils veulent encore supprimer 4 semaines de cours devant le professeur
12:20 pour mettre des stages en entreprise supplémentaire
12:23 qui est une dégradation de cette formation.
12:25 Je dis à ceux qui pensent comme moi
12:27 que notre jeunesse, la jeunesse populaire,
12:29 a droit à passer des diplômes de qualité, des bacs pro,
12:31 pour après faire des diplômes de technicien supérieur,
12:34 a droit, en même temps que leur métier,
12:35 à avoir droit à de la culture générale, du français, de l'histoire, etc.
12:39 Ce qu'ils font est une dégradation de l'enseignement professionnel.
12:42 Et je n'accepte pas qu'ils le font en disant que c'est pour le bien des élèves.
12:46 Ils méprisent les enfants des milieux populaires,
12:48 ils leur suppriment des heures d'enseignement
12:50 alors que nous en avons besoin, notre jeunesse en a besoin.
12:52 Mais j'ai envie même de dire que nos entreprises ont besoin de salariés
12:55 qui ne sont pas seulement des fins connaisseurs de leur métier,
12:58 mais aussi des gens qui ont la culture générale
13:00 pour leur permettre de s'adapter à l'évolution du métier.
13:01 - Alexis Corbière, Robert Badinter, au Panthéon ou pas ?
13:05 - Pourquoi pas ?
13:06 - Pourquoi pas ? Belle figure...
13:08 - Mais... Oui !
13:09 - De gauche !
13:09 - Belle figure de gauche !
13:10 - Non mais...
13:11 - Humaniste !
13:12 - Robert Badinter, c'est une vie, c'est un engagement,
13:15 c'est une vie, déjà, sa propre histoire, son père arrêté et déporté...
13:24 Je dirais que c'est déjà un enfant du siècle
13:26 qui montre comment ce Français juif est devenu un républicain passionné,
13:32 c'est un avocat et c'est évidemment,
13:35 on ne peut pas résumer sa longue vie à ça,
13:36 celui qui prend la parole en 1981 pour participer à,
13:41 et plus qu'y participer, à porter l'abolition de la peine de mort.
13:46 Bon, dans l'idée que je me fais de la République,
13:49 on pourrait se dire "après tout, à quoi sert le Panthéon ?"
13:51 Mais, puisqu'il est là, et puisqu'il accueille ses personnages,
13:55 ses femmes, ses hommes...
13:55 - Vous posez la question "à quoi sert le Panthéon ?"
13:58 - Non, non, enfin, je dirais...
13:59 - Ah bon ?
14:00 - Non, non, mais à quoi sert le Panthéon ?
14:01 - Non, je dis ça comme ça !
14:02 - Non, mais...
14:02 - Oui !
14:03 - Vous voulez qu'on passe une seconde sur le Panthéon ?
14:05 - Non !
14:05 - Vous savez, c'est les personnages...
14:06 - Très vite, alors, très vite !
14:07 - Le premier personnage qui est rentré au Panthéon, c'est Mirabeau,
14:09 puis quand on s'est aperçu du rôle qu'il avait joué,
14:11 Jean-Paul Marat est rentré au Panthéon...
14:13 Non, mais, je veux dire, moi je suis un laïc, et le Panthéon, il y a un côté un peu lieu sacré,
14:18 dont on peut s'interroger après tout quand on a une conception laïque,
14:21 et puis même hâter des choses, est-ce qu'on a besoin ?
14:24 Mais, c'est ça auquel je faisais référence, c'est le temple de la République.
14:28 - Robert Badinter, très sévère ces derniers temps avec la France Insoumise,
14:31 et avec Jean-Luc Mélenchon notamment.
14:33 Robert Badinter, grande figure de gauche.
14:35 Michel Rocard, Jacques Delors, Robert Badinter, la gauche.
14:38 N'a-t-elle plus d'hommes ou de femmes de cette trompe, aujourd'hui ?
14:42 - Premièrement, moi je ne suis pas mesquin,
14:44 et je ne juge pas un homme s'il doit rentrer au Panthéon pour savoir s'il était d'accord avec moi.
14:48 Je serais petit.
14:49 D'ailleurs, au passage, le 21 février, il y a Missa Kwan-Ukion qui rentre au Panthéon,
14:52 et je dois dire que pour la première fois, un homme communiste va être au Panthéon,
14:56 il a du retard à attraper.
14:57 Il lui manque des femmes aussi au Panthéon, on peut critiquer cette institution.
15:00 Qu'est-ce que vous voulez me dire après ?
15:01 Faites attention Jean-Jacques Bourdin, parce qu'il y a un petit côté,
15:03 c'était mieux avant, avant les femmes et les hommes politiques étaient formidables,
15:07 aujourd'hui il n'y a que des tocas.
15:09 Je ne pense pas que ce soit si simple, même si j'observe qu'il y a une dégradation.
15:13 - Je ne dis pas ça, je dis quelles sont les grandes figures de gauche aujourd'hui ?
15:16 - Il me semble qu'à la France Insoumise, il y en a,
15:18 il me semble qu'on a fait la nucléaire, ce qui est une alliance que je souhaite.
15:23 - Il y en a, alors allez-y, et qui ?
15:25 Qui sont les grandes figures de la gauche aujourd'hui ?
15:27 - Il n'y aurait pas assez de temps pour toutes les nommer.
15:29 - Oui.
15:30 - Non mais qu'est-ce que vous voulez dire ?
15:31 - Parce que vous les cherchez.
15:32 - Mais pas du tout.
15:33 - Parce que vous les cherchez.
15:35 - Mon ami François Ruffin vient de sortir un livre sur le travail.
15:38 Je ne sais pas s'il vient sur ce radio.
15:39 - Oui, il vient, c'est intéressant.
15:41 - Mon ami Clémentine Autain a fait un colloque sur le service public
15:44 il n'y a pas longtemps, tout à fait passionnant.
15:46 Je pourrais continuer la liste.
15:48 Certains de mes amis à Paris ont fait un grand meeting sur la 6ème République,
15:51 Julien Bayou, Raquel Garrido, Boris Vallaud, tous ces gens-là parlent de ce sujet.
15:55 Je crois que vous avez invité récemment Mathias Tavel,
15:59 qui est un des députés que j'apprécie beaucoup.
16:02 Vous avez Manon Aubry qui sera notre tête de liste.
16:04 J'ai cité certains de mes amis pour commencer la liste.
16:06 Mais je veux dire, il y a, me semble-t-il,
16:08 - Vous n'avez pas cité Jean-Luc Mélenchon, je ne suis pas tellement surpris.
16:12 - Qu'est-ce que ça veut dire de ne pas citer Jean-Luc Mélenchon
16:16 et de dire que vous n'êtes pas surpris ?
16:17 Jean-Luc Mélenchon a joué un rôle historique très important dans l'histoire du pays.
16:24 - Pourquoi parlez-vous au passé ?
16:25 - Parce qu'il a joué un rôle historique très important dans l'histoire du pays.
16:29 2012, 2017, 2022.
16:31 Dans lequel il a permis que l'idée que je me fais de la gauche républicaine et sociale, écologique,
16:35 qui veut rompre avec la Ve République, est arrivée en tête.
16:38 Moi, Jean-Luc Mélenchon, si je puis dire, depuis 2022, il nous dit "je souhaite être remplacé".
16:45 Pour quelle raison ? En permanence, on me renvoie dans les cordes en disant...
16:49 - Mais qu'il soit remplacé !
16:52 - Mais moi je ne vous renvoie pas.
16:54 Les choses sont claires.
16:56 Il dit "je souhaite être remplacé".
16:58 Alors remplacez-le !
16:59 - Pourquoi pas ? Je ne sais pas s'il y a des gens qui y travaillent.
17:02 On verra, c'est les gens qui décideront.
17:04 - Après les européennes.
17:05 - Les européennes vont permettre d'avoir une photo.
17:08 - Il saura remplacer après les européennes.
17:09 - Mais non, mais après les européennes...
17:10 - Il doit être remplacé.
17:12 - Mais ça ne se passe pas...
17:12 - Disons clairement les choses.
17:13 - Non, non, mais il n'y a pas à dire clairement les choses.
17:16 - Allez, c'est quand bien.
17:16 - Non, mais je vais vous dire pourquoi il n'y a pas à dire clairement les choses.
17:19 Moi, je ne suis pas contre, je ne suis pas anti-machin, ça ne m'intéresse pas.
17:22 - Mais il ne s'agit pas d'être anti.
17:23 - Alors écoutez-moi, qu'est-ce que c'est que nous avons à faire ?
17:25 - Il s'agit de dire la réalité.
17:26 Je suis en train de la dire justement, pas dans un truc binaire, blanc ou noir.
17:29 Lui oui ou lui non.
17:31 La question c'est, ni rire ni pleurer, comprendre, comme disait Spinoza.
17:34 - Parfois il est difficile de dire oui ou de dire non.
17:36 - Non, non, écoutez, il y a l'élection européenne qui va avoir lieu,
17:38 ça me semble être une date importante, je vais observer le résultat.
17:41 Qu'est-ce que ça va nous dire ?
17:42 Je ne sais pas, mais on peut penser que M. Bardella va taper très haut,
17:46 qu'il y aura même l'extrême droite avec Éric Zemmour et d'autres.
17:49 En gros, un bloc où on se dit, dans l'idée que je me fais,
17:51 certains de vos auditeurs peut-être votent pour M. Bardella, donc je respecte.
17:54 Mais moi, ça m'inquiète, parce que je n'aime pas cette France qu'il nous propose.
17:58 Ce n'est pas l'idée que je me fais du pays.
17:59 - Au pouvoir, vous interdiriez le rassemblement national ?
18:01 - Non, mais non, ça n'a pas de sens.
18:02 Non, mais je veux dire, je lutte contre ces idées,
18:07 mais vous imaginez le type de société...
18:11 J'espère que si par contre le rassemblement national arrive au pouvoir,
18:15 qu'on nous en préserve, qu'eux n'interdisent pas ou n'affaiblissent pas
18:19 les organisations syndicales, les partis politiques, etc.
18:22 N'inversons pas la charge.
18:23 Moi, je veux dire, ceux qui menacent la démocratie, d'un moment donné,
18:25 c'est plutôt historiquement l'extrême droite.
18:28 Ce que j'étais en train de vous dire, c'est qu'à partir du résultat des élections européennes,
18:30 moi, j'aurais souhaité qu'il y ait une liste commune de la nuppesse.
18:33 Bon, je continue à le dire à ce micro, mais c'est peut-être compliqué.
18:37 Deuxièmement, les Insoumis vont présenter une liste.
18:39 Manon Aubry a fait savoir qu'elle était candidate à être tête de liste.
18:42 Elle fera une belle tête de liste, etc.
18:44 Bon, mais une fois que le résultat sera sorti,
18:46 il faudra l'observer politiquement et se dire que l'élection phare,
18:50 majeure, où se jouent les choses, c'est l'élection présidentielle de 2027.
18:53 Donc moi, je suis favorable à ce qu'on travaille, à créer les conditions,
18:56 que peut-être ce qu'on va observer dans cette élection européenne,
18:59 l'émiettement de mon camp, le camp populaire social, la gauche écologique.
19:03 Bon, il faut éviter ça.
19:04 Donc le travail sera comment on fait pour éviter ça.
19:06 C'est du boulot.
19:07 Vous me réinviterez, on va en parler.
19:09 Maintenant, permettez-moi d'observer la situation en fonction des éléments objectifs.
19:12 On va voir, peut-être que je me trompe, peut-être que le rassemblement national ne sera pas si haut,
19:15 peut-être que Manon Aubry va faire 20% et qu'on va dire...
19:19 Tout ça est...
19:19 - Est-ce que la gauche peut gagner en 2027 avec Jean-Luc Mélenchon ?
19:23 C'est la question que vous vous poserez, évidemment, après les européennes.
19:26 - Mais je ne fais...
19:28 Je veux dire, je n'ai pas manqué de respect en disant que,
19:30 puisque vous citez le nom de Jean-Luc Mélenchon,
19:32 auquel j'ai été un de ses compagnons, à ses côtés,
19:34 qui a joué un rôle formidable, qui était un candidat extraordinaire,
19:37 lui-même pose la question de remplacer moi.
19:40 Donc moi, comme j'ai été un vieux mélenchoniste,
19:43 quand Jean-Luc a été candidat en 2012,
19:45 sa candidature, on l'avait préparée au moins depuis 2008.
19:48 Donc ce que je suis en train de dire, c'est pour ça que...
19:50 - Remplacez-moi, donc vous le remplacerez.
19:53 - Ça crée parfois des débats et des tensions au sein de la France Insoumise,
19:55 parce que peut-être certains comprennent mal ce que je suis en train de dire.
19:57 Moi, je dis qu'un candidat ou une candidate, ça se prépare.
20:01 Et si on veut avoir quelqu'un de prêt en 2027,
20:04 il faut qu'actuellement, on crée les conditions,
20:06 que toute une série de personnalités...
20:08 Moi, il y a plusieurs copains, copines, qui sont potentiellement
20:11 candidats à la candidature, si je puis dire.
20:14 Déjà, je les félicite et les remercie, parce que c'est un grand boulot,
20:16 et ça prend du temps.
20:17 C'est pas au dernier moment que quelqu'un, une inconnue, un inconnu...
20:20 Enfin, un inconnu.
20:21 - Donc il faut travailler à trouver un candidat ou une candidate pour 2027.
20:26 - Sinon, on se retrouvera avec rien entre les mains.
20:28 Parce qu'après, pour répondre au-delà du casting,
20:32 je pense qu'il y a dans ce pays une attente de justice sociale,
20:35 d'égalité, de démocratie, qui fait que nous pouvons gagner.
20:38 - Oui. Alexis Corbière, j'aimerais deux mots sur le Proche-Orient.
20:44 Ça mériterait plus de deux mots, mais...
20:46 - Oui. - Évidemment, les associations féministes,
20:49 ayant fait preuve d'ambiguïté sur les crimes du 7 octobre,
20:52 vont perdre leurs subventions. Logique ?
20:55 - Non, mais ça c'est Aurore Berger. - Oui, Aurore Berger qui a dit ça hier.
20:59 - Non, mais soyons pas petits... Attendez, pardon.
21:00 Puisqu'on parle de ça, d'abord, d'abord, le massacre du 7 octobre.
21:04 D'abord, nous réclamons à ce micro que les otages soient libérés,
21:08 et notamment les Français qui sont encore otages.
21:10 Non, mais je le dis pour... - Oui, oui, j'ai vu.
21:11 - Je dis ça aussi, pour qu'il y ait un continuum d'exigence.
21:14 Ensuite, que le cessez-le-feu immédiat.
21:16 Près de 27 000, peut-être même la barre des 30 000 morts à Gaza.
21:20 La menace de la part du gouvernement Netanyahou,
21:22 qui de plus en plus est dans une logique de violence, de vengeance,
21:24 qui fabrique et qui... Comment dirais-je ?
21:27 Alimente un cycle de violence qui va embraser toute la région.
21:30 Cela doit cesser. Le tribunal de justice internationale
21:34 a dit qu'il y avait un risque génocidaire.
21:36 Bon sang, c'est un mot terrible !
21:39 Si cela est vrai, et je le crois, parce que c'est ce que nous dit aujourd'hui
21:43 des instances internationales de justice,
21:44 il faut, et notamment que la France,
21:46 dise en direction d'Israël, arrêter.
21:49 Et il faut, pourquoi pas, que l'ONU envoie des casques bleus sur place
21:53 pour arrêter ce bombardement potentiel sur Rafa.
21:55 C'est une logique folle.
21:57 Là, il y a un million et demi, un million de personnes
22:00 qui sont massées à cette frontière,
22:01 et le gouvernement israélien annonce et dit "non, mais ne vous inquiétez pas,
22:04 on laissera un petit espace pour qu'il puisse...
22:05 éventuellement que les populations civiles puissent partir,
22:07 mais pour aller où ? Les gens sont coincés."
22:09 Donc là, il y a quelque chose qui m'inquiète.
22:11 Et j'ai envie de dire que tous ceux, quels que soient, là où on a le cœur,
22:14 évidemment du côté du peuple palestinien qui subit un martyr terrible,
22:18 ou aussi que l'on souhaite la sécurité d'Israël,
22:20 ce que fait Netanyahou, met Israël en danger.
22:23 Parce que si vous fabriquez des générations entières de gens...
22:26 - Vous souhaitez la sécurité d'Israël ?
22:27 - Mais bien sûr ! Mais bien sûr !
22:29 - Les partis de la gauche ne souhaitent pas cette sécurité d'Israël ?
22:31 - Non, monsieur Bourdin, non, monsieur Bourdin.
22:33 Les gens veulent la justice et le respect du droit international.
22:36 - Regardez les manifestations pro-palestiniennes !
22:38 Pourquoi les slogans sont "From the river to the sea" ?
22:42 Ça veut dire quoi ?
22:43 "From the river to the sea" ?
22:45 - Mais moi, je suis pour deux États.
22:46 Je suis pour le respect du droit international.
22:48 C'est le programme que nous avons porté à l'occasion des élections présidentielles,
22:52 qu'a porté magnifiquement Jean-Luc Mélenchon.
22:54 Voilà. Donc il faut le respect du droit international.
22:57 D'ores et déjà, le droit international n'était pas respecté.
22:59 Donc après, vous voulez qu'on analyse même la situation ?
23:02 Je pense que toute une série de gens, en Israël notamment,
23:05 tous ces secteurs proches de Netanyahou,
23:06 ont alimenté le fait que ce soit plutôt le Hamas qui prenne,
23:09 je dirais, le leadership pour représenter les Palestiniens,
23:12 plutôt que ceux qui étaient les laïcs,
23:14 du FATA, ce que représentaient les musulmans.
23:17 - Vous défendez les laïcs ?
23:18 - Non, mais je pense que nous sommes dans une situation terrible
23:20 qui s'est constituée, que politiquement il faut expliquer.
23:23 Mais une fois qu'on a dit ça,
23:24 je veux dire, cessez le feu immédiat.
23:26 Rien ne peut justifier qu'on m'embarque des populations civiles.
23:28 Il y a des milliers d'enfants palestiniens qui ont perdu la vie.
23:32 On ne peut pas les oublier,
23:33 y compris quand on rend hommage aux victimes du 7 octobre,
23:35 ce qui est logique,
23:36 mais n'ayons pas une atrophie de l'indignation.
23:40 Sinon, vous avez des millions de gens sur la planète,
23:42 et des Français qui sont blessés par ça.
23:45 Je le dis, j'essaie de le dire avec émotion,
23:47 parce que je comprends que les Français juifs
23:50 se sentent notamment, pas tous d'ailleurs,
23:51 mais particulièrement horrifiés par ce qui a eu lieu le 7,
23:54 mais nous avons aussi dans ce pays,
23:56 nombre de gens qui regardent du côté du peuple palestinien,
23:58 et ils ont bien raison, ils veulent la justice, la paix.
24:01 La paix.
24:02 - Alexis Corbière, les athlètes israéliens
24:03 devraient-ils concourir au JO sans bannière,
24:06 comme le demandent plusieurs députés LFI ?
24:09 - Je vais être sincère, moi je m'interroge là-dessus,
24:13 on discutera cette semaine.
24:14 Moi ce que je souhaite,
24:15 c'est qu'il y ait des gestes de fraternisation
24:19 entre Palestiniens et Israéliens.
24:21 - Mais sans trapo israéliens, sans bannière,
24:22 sans maillot israélien, sans tenue israélienne ?
24:25 - Non mais c'est ce qui est demandé aux athlètes russes, d'accord ?
24:29 Moi je ne suis pas, pardon de faire un peu le malin,
24:32 moi je ne suis pas ultra, depuis des années,
24:34 favorable à l'idée que des sportifs se retrouvent parfois en bringuée,
24:39 et subissent les conséquences de ce que font leurs gouvernements.
24:42 Il s'avère que malgré tout, les organisateurs des JO
24:45 ont souhaité que les sportifs russes ne puissent pas arborer...
24:49 - Est-ce que vous souhaitez la même chose pour les israéliens ?
24:52 - À ce stade, je suis plutôt favorable à ce que nous réfléchissions,
24:55 à des gestes fraternels.
24:56 - Vous n'êtes pas favorable...
24:57 - Non mais ça peut être utile, je ne vais pas fuir la question.
25:00 - Mais c'est pas décidé !
25:02 - Parce que moi j'ai une question complémentaire.
25:05 Et les chinois, pourquoi les athlètes chinois ?
25:08 Et les azerbaïdjanais ? Et les iraniens ? Et les syriens ?
25:14 - Jean-Jacques Bourdin, vous pointez ce que je pense au fond de moi.
25:17 - Moi aussi d'ailleurs.
25:19 - Que certains de mes amis disent,
25:21 il faut que les JO, qui sont censés être un événement de paix,
25:26 ne mettent pas dans l'angle mort le fait qu'il y a
25:29 un gouvernement qui frappe notamment à Gaza,
25:32 s'il y a des gestes symboliques, et notamment celui-là,
25:35 si ça peut avoir une utilité de paix, je veux bien.
25:37 Maintenant, vous avez pointé ce que je pense,
25:39 et ce que je dis à certains parfois de mes amis,
25:41 c'est attention à la logique, que,
25:43 je veux dire, il y a une guerre au Yémen actuellement
25:45 avec 400 millions de morts, les amirats arabes unis
25:47 sont engagés dans cette guerre au Yémen, etc.
25:49 Bon, est-ce qu'on peut veiller par contre,
25:51 à ce qu'au moins il y ait des sportifs palestiniens ?
25:53 Parce que c'est pas sûr qu'il y en ait qui puissent venir.
25:55 Et moi je trouverais assez beau, si c'est possible,
25:57 je suis un peu rêveur, que je répète
25:59 qu'il y ait des gestes de fraternité entre palestiniens et israéliens,
26:01 montrés à la face du monde,
26:03 pour dire "c'est par la paix et l'amitié
26:05 entre les peuples qu'on s'en sortira".
26:07 - Mais les israéliens avec leur maillot ?
26:09 - Je n'ai pas tranché sur cette question, si c'est un signal qui est...
26:11 Je vais en parler avec mes amis cette semaine.
26:13 - Vous êtes plutôt sur cette ligne-là ?
26:15 - De...
26:17 - Avec leur maillot, avec leur bannière,
26:19 avec leur couleur ?
26:21 - Non mais je vous répète que, bon bref,
26:23 je trancherai cette semaine.
26:25 - Vous êtes plutôt sur cette ligne-là ? Mais dites-le, pourquoi pas ?
26:27 - Non mais, attendez, est-ce qu'on a le droit de réfléchir ?
26:29 Est-ce que c'est utile à la paix ?
26:31 Quel signal est envoyé ? Tout ça n'est que symbolique.
26:33 Et vous savez quoi ? De toute manière,
26:35 j'ai peur que même les organisateurs des Jeux Olympiques
26:37 ne retiennent pas l'idée que nous ferons.
26:39 Par contre, que dans le débat public,
26:41 il y a quelque chose qu'il consiste à dire.
26:43 Ne banalisons pas ce qui a lieu.
26:45 "Risque génocidaire", je viens de le dire, au micro, c'est quand même pas rien.
26:47 Donc le gouvernement israélien,
26:49 Netanyahou et extrême droite,
26:51 doit cesser les bombardements, cesser le feu,
26:53 il faut participer à la paix.
26:55 Tout geste de paix sera utile.
26:57 - Merci Alexis Corbière, merci.
26:59 Vous êtes sur Sud Radio,
27:01 on se retrouve juste après les infos, 0826 300 300.
27:03 626 300 300

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