• il y a 10 mois
Romain Blanchard, secrétaire général adjoint FNSEA, sur les mesures annoncées par le gouvernement pour les agriculteurs : «Aujourd’hui il ne se passe pas grand chose. Il se passe ce qu’il s’est passé ces 30 dernières années».

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Transcription
00:00 Pas grand chose justement, comme l'avait annoncé le Premier ministre,
00:04 nombre d'entre nous ont rencontré leur préfet dans les départements,
00:07 et aujourd'hui il ne se passe pas grand chose.
00:09 En fait, il se passe ce qui se passe depuis 30 ans,
00:11 c'est-à-dire qu'on nous reçoit, on nous dit qu'on nous a entendus,
00:14 qu'on nous a écoutés, qu'on va écrire des rapports,
00:16 qu'on va remonter au service compétent.
00:18 Et pour nous, ce n'était pas vraiment ce qu'on avait entendu
00:21 dans les prises de parole nombreuses de notre nouveau Premier ministre.
00:24 Donc on est un peu surpris et la colère commence à monter.
00:28 À remonter, parce qu'en fait elle se poursuit en Europe, on l'a évoqué,
00:32 elle se poursuit en Italie, en Suisse, etc.
00:35 Et vous, vous êtes rentrée dans l'exploitation.
00:37 Élodie, un petit mot et on continue le débat avec Romain.
00:41 Oui, parce qu'effectivement ce qu'il dit,
00:42 c'est ce qu'on entend de la part de tous les agriculteurs,
00:44 c'est-à-dire que le mouvement avait été mis en suspens,
00:47 en aucun cas il était censé être arrêté définitivement.
00:50 Il y a l'échéance du Salon de l'Agriculture,
00:51 maintenant dans deux semaines, qui est très importante.
00:53 On voit le Premier ministre effectivement qui recevra demain à 16h30
00:57 la FNSEA et les jeunes agriculteurs,
00:58 parce qu'une grande partie des revendications pour l'instant
01:01 n'ont pas trouvé de solution.
01:03 Et puis, il y a surtout aussi le jeu des agriculteurs de se dire
01:06 attention, d'ici deux semaines, on veut vraiment des réponses
01:09 avec un gouvernement qui est un peu coincé entre
01:11 ils veulent calmer cette colère et ils ont peur aussi d'une contagion.
01:14 Parce que là, par exemple, sur le GNR pour les agriculteurs,
01:16 si on étend la mesure à tous ceux dans le BTP qui l'utilisent,
01:18 on passerait de 400 millions d'annonces
01:21 qui ont été faites pour les agriculteurs à plus d'un milliard.
01:23 Donc il faut trouver l'équilibre entre garantir leur revendication
01:26 et trouver des mesures sans faire trop monter la facture.
01:28 Et l'équilibre n'est pas simple à trouver.
01:29 C'est aussi pour ça que ça traîne.
01:31 Romain, vous allez lui dire quoi à Gabriel Attal demain,
01:33 très concrètement, on a envie de savoir.
01:35 Vous vous êtes moqué de nous ?
01:38 Alors moi, je ne serai pas reçu personnellement, mais...
01:40 Non, mais vous êtes de la FNSEA, donc vous savez un petit peu
01:42 ce que vont dire le président entre eux de la FNSEA.
01:46 Enfin, je suppose, je suis pas dehors.
01:49 Bien sûr.
01:50 Non, on va l'interroger.
01:51 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on a un problème de défiance
01:53 envers la parole publique.
01:55 Nous, peut-être qu'on a été trop naïfs quand M. Attal a pris la parole
01:58 et a pris des engagements.
01:59 Ou alors peut-être que quand il a dit qu'il allait agir rapidement,
02:02 on n'entend pas la même chose par le mot "rapidement".
02:06 Mais quand, par exemple, moi, j'ai été reçu par mon préfet de département,
02:10 que je lui parle d'un arrêté préfectoral qu'il a pris lui,
02:13 que ses services sont rédigés et qu'il a signé,
02:16 et que je lui demande de le modifier parce qu'il y a un point
02:18 qui m'embête particulièrement, en l'occurrence,
02:19 quand on met l'utilisation touristique de l'eau
02:21 au même niveau que l'utilisation agricole,
02:23 et qu'il me dit qu'il ne sait pas s'il peut le modifier.
02:25 Je me dis qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
02:27 Soit il y a une mauvaise définition des prérogatives de chacun
02:30 au sein de l'administration, soit j'ai été pris pour un imbécile.
02:33 [Musique]
02:36 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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