• il y a 10 mois
La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, syndicats majoritaires dans le monde agricole, ont appelé à suspendre les blocages ce jeudi, après les nouvelles annonces de Gabriel Attal. Une suspension néanmoins conditionnée à des "premiers résultats" d'ici le Salon de l'agriculture (24 février-3 mars) et à l'adoption d'une loi d'orientation agricole, ainsi que de mesures européennes d'ici le mois de juin

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Transcription
00:00 Oui, les panneaux à l'envers renversés, c'était ici en novembre dernier, et ces agriculteurs, ils sont ici sur ce blocus de la 68.
00:08 On est avec Mathieu Marronez. Mathieu, on a suivi ensemble à midi ici sur ce blocus les annonces du Premier ministre
00:15 et puis les déclarations de vos leaders syndicaux. Vous étiez déjà à midi assez déçus ?
00:20 Oui, assez déçus, parce qu'on trouvait encore une fois que les annonces étaient vides.
00:23 Mais je fais confiance à nos leaders syndicaux qui nous ont dit qu'ils allaient y bosser dessus.
00:28 D'ici quelques jours, quelques semaines, il y a une échéance qui a été annoncée par le Premier ministre,
00:33 mais qu'on connaît tous, c'est le salon de l'agriculture. Ils vont bosser dessus d'ici là.
00:37 On aura du concret encore plus d'ici là. Faites-moi confiance, par contre, sur le fait qu'on sait se mobiliser,
00:44 que si le boulot qui sera fait d'ici là n'est pas le bon, on se remobilisera.
00:48 Vous irez mettre le bazar au salon de l'agriculture, c'est ça ? Faites la pression ?
00:52 S'il faut, oui, oui. S'il faut, on montera au salon. Je sais pas si on le boycottera, si on y montera.
00:57 Je sais pas ce qui se passera, mais le salon sera une clé rapidement de l'évolution de la colère agricole.
01:04 Et vous ferez peser la menace, vous m'avez dit, sur un autre événement attendu cet été ?
01:08 Oui. Si après ça, parce que c'est pas en un mois qu'on va résoudre tous ces problèmes-là,
01:13 si après ça, le boulot sur les mois qui suivent n'est pas fait correctement, il y a l'Egio qui arrive cet été.
01:20 C'est un événement international. Donc là, ça permettra de peser encore plus à l'international.
01:26 Et s'il faut se rebouger à ce moment-là, on sait le faire. On a le réseau d'agriculteurs qui s'est renforcé
01:32 grâce à ces blocages et ces manifestations. On a rencontré des personnes qui n'étaient pas du tout
01:37 dans notre réseau JIA ou FEDE ou autres même. Aujourd'hui, on peut faire appel à eux.
01:43 Donc on peut remobiliser encore plus de monde qu'on pouvait le faire il y a quelques jours.
01:46 Donc demain, retour à la ferme ?
01:48 Et oui, demain, ou même ce soir, un peu tard, mais retour à la ferme, oui, avec une pointe de nostalgie,
01:52 parce que je vous le disais, les gens qu'on a rencontrés, qui sont des personnes super qu'on ne connaissait pas,
01:57 qui sont nos voisins en plus, mais on ne se connaissait pas assez. Donc une pointe de nostalgie de ces blocages.
02:05 Mais en même temps, un retour au boulot, parce que notre premier métier, ce n'est pas bloqueur, c'est quand même agriculteur.
02:10 Donc un retour sur nos fermes, un retour sur nos familles aussi, parce que les pauvres,
02:14 ils ne nous ont pas beaucoup vus ces derniers jours. Donc voilà, c'est une pointe de nostalgie,
02:18 mais en même temps un soulagement de repartir sur notre vie quotidienne, on va dire.
02:23 On vous laisse repartir, on pourrait vous écouter des heures. Merci beaucoup Mathieu.
02:27 Il est agriculteur, vous avez bien entendu Pauline, agriculteur, pas bloqueur, mais il prévient aussi.
02:32 Attention, si on ne nous prend pas au sérieux, il y a la menace qui va peser sur les Jeux olympiques cet été.

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