Libourne : les enseignants réclament des moyens pour faire face aux violences
Les établissements scolaires de l'agglomération de Libourne, en Gironde, connaissent un regain de tension depuis le mois de septembre dernier. Agressions, bagarres, trafics en tous genres, les professeurs et les élèves tirent la sonnette d'alarme et veulent être entendus par le rectorat.
Transcript
00:00 Des menaces de viol, des insultes, des bousculades.
00:03 Les témoignages de violence dans les collèges et les lycées de Liban
00:05 se multiplient depuis la rentrée de septembre dernier.
00:08 Les gens qui parlent mal, c'est vrai.
00:10 Il y a beaucoup plus de tensions entre profs et élèves.
00:11 Les élèves, on respecte moins les profs.
00:13 On a une génération assez perturbante.
00:16 Beaucoup d'insultes, de bagarres, etc.
00:20 D'autres élèves dénoncent des actes de racisme de plus en plus fréquents.
00:24 Il y a un élève peut-être du lycée ou je ne sais pas,
00:27 qui a envoyé une lettre qui disait qu'il allait saigner à mort les Arabes.
00:33 Moi, ça m'a particulièrement touché.
00:35 Les autres élèves de différentes couleurs, on va dire blanches,
00:38 ils vont plus être gentils avec eux que les Noirs, les Arabes.
00:43 Parce que les Noirs et les Arabes, on est des personnes violentes selon eux.
00:46 Les enseignants plaident pour une baisse du nombre d'élèves dans chaque classe
00:49 et surtout une prise en charge éducative forte pour les jeunes les plus agités.
00:53 Beaucoup de professeurs affirment travailler avec une angoisse permanente dans leur classe.
00:57 Certains qui ont peur d'aller travailler.
00:58 Oui, parce qu'ils ne savent pas ce qui peut se passer.
01:00 On a des élèves qui, d'un instant à l'autre,
01:03 parce qu'ils n'ont pas bien compris un truc ou ils ont interprété une réponse de l'enseignant,
01:07 ils mettent une claque, ils se lèvent, ils se couent à table,
01:12 ils balancent un truc dans la figure de l'enseignant.
01:13 Bien sûr, ce sont des choses qui sont de plus en plus fréquentes.
01:15 D'autres élèves ont également alerté leurs établissements
01:17 en évoquant des bagarres à l'extérieur des collèges et des lycées sur fond de trafic de drogue.
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