Florian Le Bars, responsable de formation à la Skol formation de radio à Guichen

  • il y a 7 mois
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00:00 Vous l'aimez la radio, vous l'aimez plutôt quand, vous l'aimez où ? Est-ce que c'est dans la salle de bain, la cuisine, la voiture ?
00:06 Est-ce qu'il y a des programmes que vous ne ratez jamais ? Est-ce que vous avez des souvenirs aussi particuliers
00:10 autour de la radio ? Ça peut être une chanson, une interview, un reportage.
00:14 Dites-le nous au 02 99 67 35 35.
00:19 Et on en parle ce matin avec notre invité,
00:21 Florian Lebars, responsable de formation à la Skoll, studio donc de formation professionnelle
00:28 spécialisée en radio mais aussi en podcast, une école qui est basée à Guichin, en Ile-et-Vilaine. Déjà vous,
00:33 Florian Lebars, comment vous l'aimez la radio, à quel moment, dans quelles circonstances ?
00:37 Bonjour à tous. Tout d'abord le matin, au réveil, tout simplement, musical. Et puis ensuite une bonne dose d'informations pour tout simplement
00:45 s'informer sur ce qui s'est passé
00:46 les jours précédents et le matin même. Et puis ensuite, plutôt sur des événements. Je pense qu'aujourd'hui, l'avenir de la radio c'est aussi de
00:52 se tourner sur le terrain, de retourner un peu au contact des auditrices et auditeurs. Je pense à
00:57 l'inauguration ici de la gare, on est à deux pas de la gare.
00:59 Par exemple, je me souviens que France Bleu avait monté un plateau à l'époque sur cette journée-là.
01:03 Tout à fait, une matinale dans la gare.
01:05 Et c'est des moments, je trouve, qui sont importants pour la radio aujourd'hui, d'aller au contact du public.
01:10 Et donc vous êtes formateur à la Skoll, une école qui existe depuis dix ans.
01:14 D'où est venue l'idée de la création de cette école spécialisée en la radio ?
01:18 Alors la Skoll, elle est née tout simplement d'une initiative de la radio associative. La radio associative, elle est habituée à accueillir
01:25 plein de bénévoles, de gens passionnés, jeunes et moins jeunes, qui viennent tout simplement découvrir le média.
01:30 Et ces jeunes, souvent des jeunes pour le coup, cherchaient souvent à percer dans ce métier.
01:35 Et la voie en France pour percer en radio, à l'époque, c'était simplement les écoles de journalisme.
01:39 Et ensuite on grimpait petit à petit, on devenait soit journaliste, soit animateur ou animatrice.
01:43 Et on a observé qu'il y avait un jeune qui ne voulait vraiment pas devenir journaliste, pas faire d'école de journalisme.
01:48 Il voulait vraiment devenir animateur radio.
01:50 Et donc il a eu la chance, lui, de pouvoir partir à Londres faire une école spécialisée en animation radio.
01:56 Mais on s'est dit que c'était dommage de perdre ses talents, parce qu'aujourd'hui il est sur la BBC, c'est tant mieux pour lui.
02:00 Voilà, il s'éclate dans ce qu'il fait.
02:02 Mais il y a plein d'autres jeunes qui sont passés un petit peu à côté de cette voie-là, à cause du manque d'écoles.
02:07 Il y en a, mais qui sont souvent privées et souvent un petit peu chères.
02:10 Et donc nous on est monté, on a monté cet organisme de formation à ce moment-là, pour permettre aux jeunes de venir se former.
02:18 Il faut savoir que c'est une formation qui est gratuite pour les gens qui la suivent.
02:21 On a la chance d'être soutenus depuis le début par la région Bretagne, et ça je le salue, parce que c'est quand même un montant important chaque année.
02:27 Mais ça fonctionne, et c'est ça qui est important aussi, c'est que les jeunes qui viennent se former chez nous, ensuite ils trouvent du travail,
02:32 que ce soit en tant qu'animateur ou animatrice, et ça c'est notre immense fierté.
02:37 Alors on va reparler, un de ses emplois, effectivement, de la formation.
02:40 Mais vous l'avez dit plusieurs fois, Florian Lebas, vous parlez de jeunes,
02:44 alors qu'on entend régulièrement dans les sondages, en tout cas, que les jeunes n'écoutent plus la radio.
02:49 Bah en fait si, il y en a même qui veulent y travailler apparemment.
02:51 La magie opère toujours, ça c'est rassurant, effectivement, parce qu'on a toujours des jeunes de 15-20 ans qui s'intéressent à ce milieu-là, à ce média-là,
02:58 et ça nous fait chaud au cœur, parce qu'effectivement on a un petit peu peur de ça, de cette érosion au niveau du public jeune.
03:02 Mais il faut savoir que la formation n'est pas tournée que vers les jeunes,
03:05 on a aussi des gens qui sont en reconversion, qui parfois sont passés à côté de leur passion au départ,
03:09 lorsqu'on leur disait "bah c'est un métier de simple tabanque, tu vas pas trouver de boulot dans cette voie-là",
03:13 et pourtant, on en trouve, et donc, passés 40 ans, ils vont venir se former ensuite à ce métier,
03:19 et ça marche, ils trouvent de la place, il y en a même aujourd'hui à France Blaire Moric, donc voilà, on les salue.
03:23 - On va accueillir... - Voilà, c'est peut-être parce qu'on écoute la radio très jeune qu'on aime la radio,
03:27 et je crois que c'est ce que nos auditeurs veulent nous dire ce matin.
03:29 - Oui, on accueille Eric tout d'abord, qui habite Seugret. Bonjour Eric. Bonjour.
03:33 - Ah bonjour, bonjour Vanessa, bonjour l'équipe.
03:35 - Alors vous, vous écoutez la radio plutôt quand, Eric ?
03:38 - Alors, davantage le matin, davantage le matin, j'adore me réveiller.
03:41 - Ça nous arrange.
03:42 - En plus, avec une voix féminine, ça je kiffe largement. En tout honneur.
03:47 - Avec des voix féminines même !
03:49 - Oui, des voix. J'en profite pour saluer une bonne fête aussi à Valentin, parce que c'est sa fête.
03:54 - C'est demain.
03:55 - Demain, mais ça se souhaite la veille, je pense.
03:57 - Oui, c'est gentil. Merci beaucoup Eric.
03:59 - Et vous écoutez la radio depuis longtemps, Eric. Vous l'avez toujours fait.
04:02 - Avant les années FM, un petit peu avant, mais les radios périphériques, j'ai trouvé trop parisianisme.
04:08 - Il y en avait que pour le Paris Saint-Germain, il y en avait que pour Paris.
04:11 - Et depuis que je suis tombé sur la FM, j'en ai essayé pas mal.
04:14 - Mais bingo, je suis tombé sur la bonne, parce que moi ce que je recherchais, c'était la proximité.
04:19 - La proximité, des animateurs qui ne se prennent pas la tête, pas des robinets à musique, mais du local.
04:24 - Et félicitations à vous les journalistes qui faites un boulot d'investigation.
04:28 - Vos émissions, les animateurs sont préparés, on le sent bien.
04:32 - Et j'adore la diversité des voix. J'adore la voix de Charles, un nouveau là, que vous avez depuis Noël, sur l'antenne.
04:39 - Et j'adore toutes vos voix en fait.
04:42 - Et on vous a pas payé, Eric, pour nous dire toutes ces gentilles.
04:45 - Ce matin, on tient à le signaler quand même. Merci beaucoup.
04:48 - On vous embrasse Eric, merci beaucoup.
04:50 - Et en plus, pour terminer, Vanessa, juste, ce que j'adore c'est la proximité.
04:54 - Moi j'ai des origines bretonnes par mon père, on allait souvent à Camorres dans le Morbihan,
04:59 - et bingo, Sébastien Deco a donné la météo de Camorres.
05:03 - Vous voyez, c'est ce que je recherche, ces petits pays, ces petits villages, on donne même la météo d'un petit village de Camorres dans le Morbihan.
05:10 - C'est bien.
05:11 - Merci, on passera le message à Sébastien.
05:14 - Et à Charles aussi, Charles Genestoux, qui vient de chez vous de la scole.
05:18 - Effectivement, il a fait la scole l'année dernière et aujourd'hui...
05:21 - C'est une reconversion, je crois, juste pour Charles, c'est ce que vous nous disiez, on peut revenir à la radio.
05:26 - Exactement, il s'est perfectionné et depuis il s'éclate aujourd'hui avec vous, donc ça fait vraiment plaisir à voir.
05:31 - Pour nous c'est bien en plus parce qu'on peut le suivre, on peut l'écouter assez régulièrement, donc c'est parfait.
05:35 - Et Eric nous parlait aussi de la proximité, c'est vrai que c'est important aujourd'hui et c'est ce que vous enseignez à la scole ?
05:41 - Oui tout à fait, le fait d'être basé à Guichin, c'est forcément un plus pour ça, parce que, j'ai entendu parler de parisianisme,
05:47 et c'est vrai qu'on peut toutes et tous ressentir un peu ce côté-là, parfois quand on écoute les grosses radios.
05:51 - Avec un nom de ville qui est mal prononcé !
05:53 - Exactement, et nous voilà, on a la chance que ce soit ici sur France Bleu Armouries ou sur les radios associatives qu'il y a partout en Bretagne,
06:00 de parler du terrain, de parler du local, de parler du quotidien des gens et de ce qu'ils vivent, des événements qui peuvent se passer sur le territoire.
06:07 Donc c'est vraiment notre cœur de mission et c'est ce qu'on transmet à nos stagiaires,
06:11 c'est ce qu'ils viennent apprendre aussi à retransmettre quand ils sont derrière un micro.
06:15 - On part à Quai Vert maintenant rejoindre Michel. Bonjour Michel !
06:19 - Bonjour !
06:20 - Vous aussi vous êtes un fidèle auditeur du matin de France Bleu Armouries ?
06:23 - Ah oui ! - On est de votre famille !
06:25 - Oh là, moi ça fait, je vais dire, 35 ou 36 ans que j'écoute France Bleu !
06:31 - Wow !
06:33 - Oui, à l'époque, il y avait des émissions où, entre auditeurs, il fallait confronter nos opinions.
06:42 Et l'autre particularité où j'ai un souvenir qui reste gravé, c'était Esprit de Famille avec Véronique Brett.
06:51 Et à l'époque, j'avais quatre filles et on attendait un autre enfant.
06:59 Et la question qui avait été posée par Véronique à mes filles à l'époque, c'était "qu'est-ce que vous voulez ?"
07:06 Et comme on ne savait pas et qu'on ne voulait pas savoir ce que c'était le cinquième enfant, mes filles à l'époque voulaient une autre soeur.
07:15 J'avais déjà quatre filles et elles voulaient une autre soeur.
07:18 Et la bizarreté, c'est que c'est un garçon qui est arrivé et entre la macadette et le gamin, il y a 10 ans d'écart.
07:31 Donc, 20 ans d'écart.
07:38 Et ma femme, mon épouse, me dit "non, il y avait 20 ans d'écart entre la cadette et le garçon".
07:44 Et à l'époque, on avait parié que si j'étais un garçon, j'amènerais du champagne à votre équipe.
07:55 Et c'est ce qui s'est produit. Donc, le champagne, il y a 20 ans.
07:59 Et puis, j'écoute systématiquement France Bleu pour me lever le matin.
08:03 Ça, c'est radical. Pour avoir ne serait-ce que les informations de la région et tout ce qui se passe un petit peu dans la région,
08:11 il n'y a que France Bleu qui le fait, sincèrement. Et c'est sympa.
08:17 Et quand je travaillais sur Rennes à l'époque, le matin, j'étais éclaireur de la route.
08:25 Donc, le matin, j'avais l'occasion souvent de passer à la radio.
08:30 - Pour nous donner les bouchons et les accidents. Merci pour tout ça Michel.
08:35 - Et continuer. - Tous ces souvenirs.
08:38 - On va continuer, rassurez-vous. Merci Michel. A tout de suite et à demain matin, alors, pour le prochain réveil.
08:44 - Ok, à demain. - Au revoir Michel.
08:47 Et on va prendre Catherine aussi. A 10 ans. Bonjour Catherine.
08:51 - Oui, bonjour. Oui, moi je suis une fidèle. J'ai mon radio-réveil qui est branché France Bleu.
08:57 Là, je viens de prendre mon petit-déjeuner, j'ai une radio France Bleu. Dans la salle de bain, j'ai une radio France Bleu.
09:02 J'en ai partout. Mais oui, moi, ça fait 50 ans que je vous écoute.
09:07 C'était Radio Armorique à l'époque. Et j'avais enregistré sur cassette audio
09:13 le premier concert des Trianes à l'Olympia qui a été commenté par l'un des animateurs de France Bleu.
09:21 Vous voyez, c'est un chouette de fidèle. - Il y a 50 ans, mais vous avez une voix de jeune fille Catherine, comment c'est possible ?
09:26 - J'ai 73 ans, mais bon, j'ai commencé très jeune à écouter. - Et vous avez toujours la cassette ?
09:31 - Ah oui, je l'ai toujours, oui. - C'est vrai qu'on faisait ça à l'époque, on attendait qu'une chanson passe pour l'enregistrer.
09:36 Enfin moi, en tout cas, je l'ai fait sur une cassette. - Oui, mais finalement, l'Olympia quoi, ça a duré toute la soirée.
09:42 - Oui, c'était... Alors vous voyez, fidèle de chez fidèle.
09:48 - Et alors aujourd'hui, qu'est-ce que vous aimez dans la radio Catherine ?
09:51 - Alors déjà les infos, et puis différents sujets. Quand votre médecin donne des conseils pour certaines choses, c'est très intéressant aussi.
10:00 J'aime bien écouter aussi Le Jardin Bleu, enfin bon, plein plein de choses.
10:05 Alors en principe, toute la matinée je vous écoute. Après, l'après-midi non, mais toute la matinée je suis branchée France Bleu Arboric.
10:14 - On est ravies de vous accompagner le matin Catherine. - Merci beaucoup Catherine.
10:17 - Et d'ailleurs, on disait 50 ans, mais c'est 40 ans puisqu'on va fêter les 40 ans de France Bleu Arboric.
10:22 - Tout à fait, et on va clore la discussion avec notre invité Florian Lebar, responsable de formation à la scole.
10:27 Pour ceux qui nous écoutent, qui voudraient faire de la radio, il y a des qualités qu'il faut avoir pour en faire ?
10:31 - La curiosité. - Je pense que tout le monde peut faire de la radio à condition d'être curieux et empathique aussi.
10:36 Je crois qu'on a un métier où on doit être un petit peu éponge du temps et regarder ce qui se passe autour de nous,
10:41 pour pouvoir bien le faire, pour pouvoir parler à tous ces gens qui nous écoutent ensuite.
10:44 Et donc nous c'est les deux seules qualités qu'on demande aux gens qui viennent se former.
10:48 - La scole, studio de formation professionnelle, spécialisée donc en radio également, en podcast, et qui est basée en Bretagne.
10:54 En Illéville et Naguichin précisément. Merci beaucoup Florian Lebar d'avoir été l'invité de France Bleu Arboric ce matin.
10:59 et bonne fête à tous les amoureux de la radio !

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