Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:00 Il est midi, bonjour, soyez bienvenus, je suis très très heureux de vous retrouver.
00:00:05 12h, 14h, vous connaissez le rendez-vous, c'est Midi News, deux heures d'informations non-stop
00:00:09 avec le cocktail que vous connaissez par cœur, des témoignages, des reportages et des débats.
00:00:13 Je vous présente l'équipe de grands témoins qui m'entoure dans quelques instants,
00:00:15 mais tout de suite, tout de suite, oui, le sommaire de notre première heure.
00:00:19 À la une, à la une oui, nos agriculteurs encore et encore.
00:00:24 Plusieurs syndicats agricoles vont être reçus aujourd'hui par Gabriel Attal,
00:00:27 Emmanuel Macron les recevra demain. En attendant, les agriculteurs sont à l'entente,
00:00:32 on va leur donner la parole. Les producteurs laitiers sont à Paris depuis ce matin,
00:00:37 ils ont manifesté devant l'Assemblée nationale, ils vont distribuer du lait devant la Tour Eiffel.
00:00:41 On sera à leur côté avec Augustin Donadieu et Laurence Elarié,
00:00:45 on sera aussi aux côtés des agriculteurs de Catalogne,
00:00:48 ils manifestent aujourd'hui du côté de Figueras.
00:00:50 On retrouvera Jean-Luc Thomas et Nathan Thémine.
00:00:54 Ce midi, on vous reparlera encore de Mayotte avec un sondage CSA pour CNews,
00:00:59 Europe 1, le journal du dimanche.
00:01:00 Avec cette question, êtes-vous pour la suppression du droit du sol à Mayotte ?
00:01:04 La réponse est oui à 73% !
00:01:07 Cuit ! Sur l'ensemble du territoire, on vous dit tout.
00:01:10 Et puis ce midi, on va vous reparler des Républicains,
00:01:14 ils veulent un référendum d'initiative partagée sur l'immigration.
00:01:17 Ce texte reprend des mesures censurées en décembre par le Conseil constitutionnel.
00:01:21 Voilà, là aussi, on va tout vous expliquer.
00:01:25 On va faire maintenant un tour de l'information avec Mickaël Dorian,
00:01:28 que je salue en ce mardi.
00:01:29 Bonjour Mickaël.
00:01:30 Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:01:32 Elle est l'une de ce journal, l'Appel à la responsabilité du patron de la SNCF
00:01:37 face à la menace d'une grève.
00:01:39 Jean-Pierre Farandou demande au syndicat de réfléchir
00:01:42 et ajoute qu'il ne peut pas dire oui à tout sans mettre en péril l'unité sociale du groupe.
00:01:46 Écoutez, il était l'invité d'RTL ce matin.
00:01:51 Je regrette pour les Français, franchement, je suis chagriné.
00:01:54 Je regrette vraiment que la SNCF ne puisse pas être complètement au rendez-vous.
00:01:57 On va raisonner en termes de priorité.
00:01:59 D'ailleurs, je me bâche qu'au dernier moment.
00:02:00 Si aujourd'hui, j'arrive à convaincre un contrôleur de ne pas faire grève,
00:02:03 c'est 500 Français de plus qui peuvent partir en vacances.
00:02:05 Voilà, donc il faut bien mesurer la responsabilité des uns et des autres.
00:02:08 Vous les appelez à la responsabilité ces contrôleurs, c'est ça ?
00:02:10 Oui, je les appelle à réfléchir, à bien prendre la dimension des avancées
00:02:13 qu'on a été faites.
00:02:14 Elles sont sérieuses, elles sont solides, elles sont cohérentes.
00:02:16 Et je le redis, on est prêt à traiter toute leur vindication,
00:02:18 mais dans un processus à froid qui met de la cohérence sociale.
00:02:21 Donc les orientations que j'ai données à un voyageur, c'est on va partout.
00:02:24 Bien sûr, on va essayer de faire tous les trains qui vont aux vacances de neige,
00:02:27 dans les Alpes et dans les Pyrénées.
00:02:28 Et enfin, notre offre junior et compagnie.
00:02:30 Autre mouvement social, celui des producteurs de lait
00:02:34 qui manifestent aujourd'hui devant l'Assemblée nationale.
00:02:36 Ils sont près d'une centaine.
00:02:38 Une distribution de lait doit aussi avoir lieu cet après-midi devant la Tour Eiffel.
00:02:42 Ils jugent les annonces faites par Gabriel Attal insuffisantes.
00:02:47 Dans l'actualité également, le vol des voitures en hausse en France.
00:02:52 Plus de 11,1% en un an.
00:02:54 Le niveau dépasse même celui d'avant Covid.
00:02:57 À la manœuvre des réseaux criminels internationaux
00:02:59 qui opèrent la plupart du temps sans effraction.
00:03:01 C'est un sujet de Maxime Legay.
00:03:02 Le phénomène des vols de voitures n'en finit plus d'accélérer.
00:03:08 Sur l'année 2023, plus de 70 000 déclarations de vol ont été effectuées,
00:03:13 soit une augmentation de 11,1% en un an.
00:03:17 Une tendance inquiétante et qui interpelle.
00:03:19 Parmi les véhicules les plus prisés,
00:03:21 on retrouve la Renault Clio 4 avec 2 378 vols,
00:03:25 la Peugeot 3002 avec 1 181 vols
00:03:28 ou encore la Toyota RAV4 5 avec 1 151 déclarations de vol.
00:03:34 À la manœuvre des réseaux criminels internationaux
00:03:36 qui opèrent la plupart du temps sans effraction.
00:03:39 Un simple piratage du système électronique du véhicule
00:03:42 leur permet d'en prendre le contrôle avant de les revendre à l'étranger.
00:03:46 Destination particulièrement concernée,
00:03:48 la Côte d'Ivoire et le Togo où les véhicules,
00:03:50 une fois volés, sont affrétés via des conteneurs.
00:03:53 Les départements les plus touchés par ces vols sont le Val d'Oise,
00:03:56 la Seine-Saint-Denis et les Bouches-du-Rhône.
00:03:58 Dans le reste de l'actualité,
00:04:02 le lycée musulman à Veroes de Lille saisit le Conseil d'État.
00:04:07 Hier, le tribunal administratif a confirmé la décision
00:04:10 de la préfecture du Nord de mettre fin aux subventions publiques
00:04:13 accordées à l'établissement pour "enseignement contraire
00:04:16 aux valeurs de la République des accusations que conteste le lycée à Veroes".
00:04:21 Et puis une question à l'approche des Jeux Olympiques de Paris 2024.
00:04:26 Est-ce que les balcons des immeubles parisiens sont assez solides ?
00:04:31 On risque en effet de voir des personnes s'y agglutiner
00:04:33 pendant la cérémonie d'ouverture, notamment.
00:04:35 Ce qui inquiète les professionnels de l'immobilier
00:04:38 qui réclament une campagne de vérification.
00:04:41 Au reportage d'Adrien Spiteri, Bamba Gueye et Augustin Donadieu.
00:04:45 Depuis ce balcon, la vue sur la Seine est splendide.
00:04:50 "A tout le Felfel qui sentit."
00:04:52 Cet Italien est propriétaire de cet appartement situé en face de l'île Saint-Louis.
00:04:56 Lui et sa femme seront aux premières loges
00:04:59 pour assister à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
00:05:02 Et visiblement, ils ne seront pas seuls.
00:05:05 "Ils seront ici, invitant quelques amis
00:05:08 qui sont déjà manifestés intéressés à venir nous rejoindre
00:05:12 pour admirer la Seine et la cérémonie."
00:05:15 À une centaine de mètres de là,
00:05:16 un autre logement bénéficie des mêmes avantages.
00:05:19 Mais sa locataire est moins confiante.
00:05:21 Elle doute de la solidité de certains balcons avoisinants.
00:05:25 "C'est quand même un immeuble parisien,
00:05:27 donc là c'est un balcon qui est quand même assez solide.
00:05:31 Mais c'est vrai que sur certains balcons,
00:05:32 il y a seulement des petites...
00:05:34 Enfin, il y a certains balcons, c'est vrai, qui sont plus fragiles."
00:05:38 Des balcons surchargés et qui pourraient céder ?
00:05:40 C'est également la crainte de ce professionnel en immobilier.
00:05:43 Il a alerté la préfecture sur les risques d'effondrement.
00:05:46 "Ce qui va poser problème, c'est l'utilisation excessive ou anormale,
00:05:50 l'agglomération des personnes sur les balcons
00:05:53 qui vont générer une surcharge de plancher
00:05:55 et des appuis plus importants sur les gardes-corps."
00:05:57 "Si on se met à plusieurs, ici, 3, 4, 5 personnes,
00:06:02 d'avoir un risque de chute."
00:06:04 Olivier appelle les propriétaires d'immeubles
00:06:05 à faire vérifier les façades et la bonne tenue des gardes-corps.
00:06:09 "Et voilà Thierry, depuis mon balcon, je vous salue
00:06:13 et je vous laisse la main pour la suite de Midi News avec des invités bien sûr."
00:06:17 "Faites attention quand même, depuis votre balcon.
00:06:19 Merci, on se retrouve dans 15 minutes.
00:06:20 Allez, c'est parti pour Midi News Weekend.
00:06:22 Je vous présente l'équipe d'habitués, de grands témoins,
00:06:24 le mardi avec Sonia Barouk, que je salue évidemment,
00:06:27 j'espère qu'elle va mieux.
00:06:28 Je salue Naïmah Mfadel, essayiste.
00:06:30 Soyez la bienvenue, je suis ravi de vous accueillir.
00:06:32 Frédéric Durand, directeur de l'Inspiration Politique.
00:06:35 Soyez bienvenue, je suis ravi de vous retrouver.
00:06:37 - Julie D'Ventreau, rapporteur au Figaro Magazine.
00:06:39 Ravie de vous retrouver.
00:06:40 - Seul rose pour la merveille.
00:06:42 - Et Nathan Devers, écrivain.
00:06:44 - Plaisir de vous retrouver.
00:06:44 - Moi aussi, plaisir de vous retrouver d'habitude.
00:06:46 On se retrouve le week-end, mais vous voyez,
00:06:48 je peux être là de mardi aussi, parfois.
00:06:49 - Le théâtre a quand même assoulié quelque chose,
00:06:50 c'est qu'il n'a toujours pas de cravate.
00:06:52 - Oui, c'est vrai.
00:06:52 - Je ne le savais pas, je ne savais pas qu'il était avec vous.
00:06:55 - Allez les amis, on a beaucoup de thèmes à évoquer ensemble.
00:06:58 On va commencer notre émission, je le disais,
00:07:00 par évoquer les situations des agriculteurs.
00:07:03 Vous le savez, après les annonces de Gabriel Attal,
00:07:05 ils avaient pris la décision de stopper de manière
00:07:08 momentanément leurs actions.
00:07:10 Seulement voilà, ils ont écouté, beaucoup écouté
00:07:14 et ils y ont cru un peu.
00:07:16 Et depuis, il ne s'est pas passé grand-chose.
00:07:18 C'est le moins qu'on puisse dire.
00:07:19 On va en parler évidemment ensemble.
00:07:20 Et aujourd'hui, on a un peu le sentiment,
00:07:22 ils ont été trompés.
00:07:23 Résultat, la colère gronde à nouveau.
00:07:26 Les producteurs de lait sont à Paris depuis ce matin.
00:07:28 A leur côté, on va retrouver Augustin Donadieu
00:07:31 et Laurent Célarier.
00:07:32 Bonjour mon cher Augustin.
00:07:34 Où êtes-vous très précisément ?
00:07:36 Et je crois que vous n'êtes pas seul précisément.
00:07:38 - Effectivement Thierry, bonjour à vous, bonjour à tous.
00:07:41 On est ici en plein cœur de la capitale, aux Invalides.
00:07:44 Regardez sur la caméra de Laurent Célarier,
00:07:47 à quelques centaines de mètres de l'Assemblée nationale
00:07:49 où les députés sont en train de travailler actuellement.
00:07:52 Et il y a ici effectivement aux Invalides,
00:07:53 une action coup de poing d'une centaine d'agriculteurs
00:07:55 venus de partout en France.
00:07:57 On est avec Boris Gondouin.
00:07:58 Merci d'être avec nous sur l'antenne de CNews.
00:08:00 Dites-nous, pourquoi est-ce qu'aujourd'hui vous vous mobilisez
00:08:02 alors que votre combat a pris fin il y a à peu près deux semaines ?
00:08:06 C'est tout récent.
00:08:07 - Le combat n'a pas pris fin, voilà, deux semaines.
00:08:09 Il y a un syndicat majoritaire avec les jeunes agriculteurs
00:08:12 qui ont décidé d'arrêter le combat.
00:08:14 Mais nous, producteurs français,
00:08:16 je pense qu'on représente la majeure partie
00:08:18 des producteurs français mécontents
00:08:20 des annonces de Gabriel Attal.
00:08:22 Et puis qu'il n'y a eu aucune avancée
00:08:24 et que le vif du sujet n'a pas été bien détaillé.
00:08:30 Nos revendications en premier lieu
00:08:32 pour tous les producteurs français,
00:08:33 c'est la rémunération à juste prix de nos productions,
00:08:37 les prix équitables.
00:08:38 - Là, en l'occurrence, vous êtes producteur laitier
00:08:40 pour la plupart ici.
00:08:41 C'est justement cette rémunération,
00:08:43 cette brique de lait qui vous intéresse.
00:08:45 Racontez-nous, qu'est-ce que cette brique de lait
00:08:47 et qu'est-ce que vous êtes venu présenter aux députés aujourd'hui ?
00:08:49 - Cette brique de lait, elle veut dire beaucoup de choses.
00:08:51 Déjà, c'est un lait politique
00:08:53 parce qu'on a voulu démontrer
00:08:55 de la plus de 10 ans qu'on était capable,
00:08:57 nos coopératives, normalement,
00:08:58 auraient dû être capables de proposer justement aux consommateurs
00:09:01 des produits équitables,
00:09:03 c'est-à-dire où la rémunération est équitable pour le producteur.
00:09:06 On a capté la plus-value qui nous manque, finalement,
00:09:09 et une bonne répartition de la plus-value
00:09:12 entre transformateur, grande surface et producteur.
00:09:16 - Pour être très concret pour nos téléspectateurs,
00:09:19 le lait vous coûte entre 40 et 46 centimes à produire.
00:09:22 Ce lait-là, quand vous le vendez aux consommateurs,
00:09:25 il vous rapporte 10 centimes de plus
00:09:27 et vous souhaiteriez que ce système, ce concept,
00:09:30 soit généralisé à tous les produits,
00:09:32 en l'occurrence en Europe, c'est bien ça ?
00:09:34 - Bien sûr, c'est un concept européen, justement,
00:09:37 mais pays par pays, c'est-à-dire qu'en France, c'est faire France,
00:09:40 en Belgique, c'est faire Belle, faire pour l'équitable,
00:09:43 ça veut dire équitable,
00:09:44 et donc on a fait ça justement,
00:09:46 le but, c'est pour qu'on inonde demain
00:09:48 et qu'on oblige justement les grandes surfaces
00:09:51 à vendre que des produits équitables
00:09:52 et que le consommateur puisse s'y retrouver et dire
00:09:55 "bon ben voilà, je suis sûr aujourd'hui,
00:09:56 quand j'achète un produit comme ça,
00:09:58 que la rémunération est faite à juste prix pour le producteur".
00:10:03 - Vous attendez donc des réponses du gouvernement sur le prix du lait,
00:10:06 on le voit juste derrière nous,
00:10:07 deux tracteurs ont été disposés avec des Justine,
00:10:10 regardez sur ces images de l'orange,
00:10:11 ces Justine, c'est quoi ?
00:10:12 Ce sont des vaches tricolores,
00:10:14 alors pourquoi Justine ?
00:10:15 Parce que, vous me l'avez expliqué,
00:10:16 elle représente le prix juste, le lait juste, équitable,
00:10:20 qu'est-ce que vous attendez cet après-midi ?
00:10:22 Qu'est-ce qu'il va se passer ?
00:10:23 Vous souhaitez que les députés viennent à votre rencontre,
00:10:25 prennent la parole sur cette botte de paille juste derrière nous ?
00:10:28 - Bien sûr, on a besoin des députés aujourd'hui,
00:10:31 voilà, il y a très longtemps,
00:10:32 et on nous le dit encore aujourd'hui,
00:10:33 on nous dit "vous avez vos coopératives,
00:10:35 vous avez votre syndicat majoritaire",
00:10:36 mais on n'est plus représentés par ces coopératives,
00:10:39 ces grosses coopératives,
00:10:40 il n'y a que quelques coopératives qui fonctionnent
00:10:42 vraiment bien en France,
00:10:43 ce sont les fruitières ou les cumas,
00:10:45 les coopératives d'utilisation de matériel agricole,
00:10:47 parce qu'elles sont gérées par les producteurs,
00:10:49 même, il n'y a pas d'intermédiaires,
00:10:51 mais aujourd'hui, les coopératives sont devenues des multinationales,
00:10:54 et donc, on a besoin des politiques pour qu'ils jouent un arbitre,
00:10:58 justement, entre la grande distribution, le transformateur et nous,
00:11:02 pour assurer, justement, que les produits vendus dans les magasins
00:11:06 soient vendus à prix juste.
00:11:07 - Merci beaucoup, Boris Gondouin,
00:11:09 d'avoir été avec nous sur l'antenne de CNews.
00:11:10 Vous allez prendre la direction, tout à l'heure, de la Tour Eiffel,
00:11:13 où cette centaine d'agriculteurs ira à la rencontre des Parisiens,
00:11:17 et ils distribueront cette brique de lait,
00:11:19 ils engageront un dialogue avec eux,
00:11:20 comme ils l'ont fait il y a quelques minutes, maintenant,
00:11:22 et ils sont, évidemment, très bien accueillis
00:11:24 par les habitants de la capitale,
00:11:26 qui souhaitent, évidemment, leur acheter cette brique de lait.
00:11:29 - Merci beaucoup, mon cher Augustin Donadieu.
00:11:31 Je rappelle que vous êtes accompagné par Laurence Elary.
00:11:33 Ce que je vous propose, c'est qu'on se retrouve d'ici la fin de l'émission,
00:11:35 évidemment, avec d'autres invités, d'autres grands témoins.
00:11:38 Merci pour tout, encore.
00:11:40 Dans quelques instants, on va retrouver l'une des figures historiques
00:11:42 de la colère agricole, Jérôme Bail, que tout le monde connaît,
00:11:45 et personne n'a oublié, on va lui poser la question,
00:11:47 mais j'aimerais vous poser la question, justement,
00:11:48 quel est votre ressenti ?
00:11:50 C'est normal que les agriculteurs français se mobilisent à nouveau,
00:11:53 ma chère Judith.
00:11:54 - Oui, et notamment les producteurs de lait,
00:11:56 parce que, en fait, leur problème est très lié
00:11:59 aux limites de la loi EGALIM,
00:12:01 qui est une loi française qui ne s'applique qu'en France.
00:12:04 Or, les grandes surfaces et certains restaurateurs
00:12:09 s'approvisionnent par des centrales d'achat
00:12:13 qui ne sont pas soumises à la loi EGALIM,
00:12:16 mais ça, on le savait dès le départ.
00:12:18 Par ailleurs, juste une remarque,
00:12:19 j'ai regardé les prix du lait équitable,
00:12:22 je n'arrivais pas à voir la marque sur la brique que le monsieur agitait,
00:12:26 mais c'est en général 20 centimes d'euros de plus
00:12:33 que la brique de lait non équitable.
00:12:35 Est-ce que le consommateur est prêt à payer ça ?
00:12:37 Je ne sais pas.
00:12:38 - Nathan.
00:12:39 - Oui, c'est très intéressant.
00:12:40 Alors, d'abord, de remarquer que c'est intéressant pour deux raisons.
00:12:43 D'abord, sur les méthodes.
00:12:45 On voit ici que globalement, la colère des agriculteurs,
00:12:48 depuis le début, même s'il y a eu quelques dégradations,
00:12:50 la mutuelle brûlée de Narbonne, etc.
00:12:52 - Ça s'est passé relativement dans le cadre.
00:12:53 - Tout ça se fonctionne de manière extrêmement pacifique
00:12:56 et que là, ils estiment que les annonces faites par Gabriel Attal
00:13:00 sont insuffisantes, notamment s'agissant de la question précise du lait
00:13:04 et qu'ils le font, on le voit bien,
00:13:05 de manière très constructive d'un point de vue politique.
00:13:09 Deuxièmement, il me semble quand même que ça vient rappeler
00:13:12 qu'il y a toute une contradiction dans le traitement de cette colère,
00:13:15 qui est que même si le politique a voulu avoir une approche
00:13:18 très volontariste en disant qu'ils allaient prendre des résultats tout de suite,
00:13:22 que globalement, les causes de la souffrance des agriculteurs
00:13:25 sont des causes que personne n'entendra remettre en question,
00:13:28 à savoir la mondialisation et le libéralisme.
00:13:32 Et ces deux causes-là, même si le politique peut ajuster,
00:13:35 et à mon avis, c'est tout l'enjeu de ce qui va se passer,
00:13:37 c'est que s'il y a une réponse politique à cette colère des producteurs de lait,
00:13:40 ils vont essayer d'ajuster en mettant des moyens de pression, etc.
00:13:43 Mais que globalement, quand même, le logiciel
00:13:46 dans lequel les agriculteurs en sont venus à souffrir
00:13:49 de plus en plus ces dernières années,
00:13:50 c'est un logiciel par rapport auquel il n'existe pas,
00:13:53 en tout cas qui ne s'inscrit pas dans une alternative politique.
00:13:55 Est-ce qu'on peut dire concurrence faussée plutôt que libéralisme ?
00:13:59 Oui, vous avez raison.
00:14:00 En tout cas, libéralisme sans frein.
00:14:01 Attention, ne commencez pas à fâcher Judith.
00:14:04 Naïma et Fédéric, et juste après on retrouve Julien Bey.
00:14:06 Concurrence déloyale, parce que c'est ce qu'ils dénoncent depuis le début,
00:14:10 c'est qu'il n'est pas normal qu'eux soient contraints par des normes
00:14:14 que les autres pays européens n'appliquent pas
00:14:19 et que justement ce qu'on a chez nous, on n'a pas besoin de l'importer
00:14:23 pour ne pas avoir cette concurrence déloyale.
00:14:29 Et puis ce que dit aussi ce producteur de lait, c'est extrêmement important.
00:14:33 Ça nous parle à nous aussi en tant que consommateurs,
00:14:36 c'est qu'il dit qu'il faut des respect des normes,
00:14:39 il faut effectivement le juste prix pour que eux soient rémunérés
00:14:44 et donc ça pose la question de la traçabilité et d'un label
00:14:47 qui permette aux consommateurs d'y voir un peu plus clair.
00:14:51 Je voudrais juste souligner quelque chose qui est important Thierry,
00:14:54 c'est qu'hier j'étais faire mes courses
00:14:56 et j'ai vu des gens qui regardent maintenant les ingrédients,
00:15:00 ils regardent d'où ça vient, donc il y avait par exemple un miel
00:15:03 qui venait de Bulgarie, via la Belgique, etc.
00:15:05 Donc c'est intéressant.
00:15:07 Je vous donne la parole dans quelques instants,
00:15:09 on ferait mieux que durant, mais priorité évidemment aux témoignages.
00:15:11 On va retrouver Jérôme Bey, je vous le disais,
00:15:13 visage bien connu du mouvement de révolte de nos agriculteurs.
00:15:17 Bonjour Jérôme, je voulais absolument vous avoir
00:15:20 puisque vous avez été l'un des premiers à vous mobiliser.
00:15:23 On vous a beaucoup vu, beaucoup entendu,
00:15:25 on vous a vu en plus avec Gabriel Attal qui est venu vous voir.
00:15:29 J'aimerais savoir quel est votre état d'esprit aujourd'hui ?
00:15:31 Est-ce que sincèrement vous n'avez pas le sentiment d'avoir,
00:15:34 un, été trompé, deux, d'avoir stoppé un peu rapidement votre mouvement ?
00:15:41 Bonjour, merci d'invitation.
00:15:43 Trompé, oui et non, mais parce qu'ils ont annoncé des dates
00:15:49 qui aujourd'hui sont un peu du mal à respecter,
00:15:53 parce que l'administration française met un peu trop de temps,
00:15:55 ils nous parlent de simplification des dossiers,
00:15:58 et en fait je crois qu'il est complexifié encore plus.
00:16:02 Après moi je ne peux pas dire, sur les trois requêtes que j'avais
00:16:06 dès le départ quand on est rentré sur l'autoroute,
00:16:09 il y a quand même des avancées, on travaille sur les dossiers.
00:16:13 Maintenant comme je le dis, ce n'est plus le gouvernement,
00:16:15 c'est l'administration qui essaye de ralentir au maximum le truc,
00:16:21 parce que peut-être qu'ils ne sont pas habitués à travailler le samedi et le dimanche,
00:16:25 mais il va falloir qu'ils s'y mettent.
00:16:27 Vous nous avez habitué à un vrai front parlé,
00:16:29 mais qu'est-ce que vous avez au fond de la tête,
00:16:32 là, au moment où je vous parle, en ce mardi,
00:16:34 il y a des réunions cet après-midi,
00:16:36 et Emmanuel Macron va réunir aussi d'autres agriculteurs demain.
00:16:40 Qu'est-ce que vous avez au fond de la tête, sincèrement ?
00:16:44 Qu'est-ce que j'ai ?
00:16:45 Là je vais vous le dire clairement, j'ai faim, vous voyez ?
00:16:48 Mais en dehors de ça, je pense que les syndicats ont repris la main
00:16:56 du mouvement qu'on avait lancé,
00:16:59 maintenant c'est eux qui ont plus de pouvoir que nous,
00:17:03 et qui ont aussi des discussions qui sont plus étendues sur le territoire
00:17:06 que nous on avait au début.
00:17:09 Maintenant, j'ai eu la chance de m'entretenir
00:17:12 avec des responsables du gouvernement il n'y a pas longtemps,
00:17:15 je leur ai dit "ne nous trompez pas".
00:17:17 Ne nous trompez pas et vous ne trompez pas,
00:17:19 parce que je pense qu'ils ont compris que les agriculteurs fraîchis
00:17:21 pouvaient se mobiliser très très rapidement,
00:17:24 et de manière très massive.
00:17:26 Donc je vais dire que c'est ressurci.
00:17:31 Donc vous êtes prêt à vous remobiliser,
00:17:32 c'est ce que vous êtes en train de nous dire dans BD News ?
00:17:36 On est prêt, bien sûr, nous aussi.
00:17:39 Simon Manti, moi j'ai tenu parole, c'est ce que j'ai expliqué,
00:17:44 moi j'ai tenu parole, j'avais trois points,
00:17:45 je voulais avancer sur ces trois points avec des mesures concrètes.
00:17:49 On les a eues maintenant et je trouve que ça ne va pas assez vite,
00:17:51 alors c'est peut-être moi qui suis pressé,
00:17:53 mais moi je le dis et je le répète,
00:17:56 les agriculteurs travaillent le samedi et le dimanche
00:17:58 quand il faut rendre des dossiers rapidement.
00:18:00 Maintenant, ils n'ont qu'à faire pareil.
00:18:02 Et nous, quand on a une date de clôture d'un dossier ou d'un paiement,
00:18:06 quand on ne l'a pas respectée, on a 10% de pénalité dans la tête.
00:18:09 Est-ce qu'on ne pourrait pas appliquer pareil ?
00:18:11 Si le gouvernement ne respecte pas les dates et les heures,
00:18:16 eh bien qu'est-ce qu'on va faire ?
00:18:18 Nous on n'aura aucun moyen de pression financière sur eux,
00:18:21 mais par contre on aura des moyens de refaire entendre notre colère.
00:18:25 Merci beaucoup.
00:18:26 C'était important de vous avoir aujourd'hui,
00:18:28 juste avant la réunion de cet après-midi de Gabouillat et de demain.
00:18:32 Merci beaucoup et bon appétit puisque vous avez faim.
00:18:36 Bon appétit Jérôme.
00:18:37 On va retrouver dans quelques instants Mickaël Dorian.
00:18:40 Petite réaction Frédéric.
00:18:42 Oui, je crois que d'abord les marges de manœuvre du gouvernement,
00:18:44 on le sait, sont faibles sans remettre en cause le système tel qu'il est.
00:18:48 Et puis se dire aussi que les traités de libre-échange sont faits pour ça.
00:18:51 Quand on signe un traité avec des pays qui n'ont pas les mêmes normes, etc.
00:18:55 On crée effectivement une distorsion de la concurrence qui est évidente.
00:18:58 Mais au-delà de ça, on décide par exemple, nous, d'importer certains produits
00:19:02 et en échange de sacrifier certains secteurs de notre propre économie.
00:19:06 C'est un peu comme ça que ça marche malheureusement.
00:19:09 La concurrence, elle est peut-être libre, mais elle est toujours faussée.
00:19:12 C'est-à-dire que la concurrence libre est donc faussée.
00:19:14 Ça n'existe pas.
00:19:15 Ça existe d'un point de vue théorique en économie,
00:19:18 mais dans la réalité, ça n'existe pas.
00:19:20 Puisque pour qu'elle soit non faussée, il faudrait que les règles soient absolument identiques.
00:19:24 Partout, les salaires sont absolument identiques.
00:19:26 Partout, ce qui n'est évidemment jamais le cas.
00:19:28 Donc à dehors de la théorie, dans les faits, ça n'existe pas.
00:19:31 Donc ça va recommencer.
00:19:33 On va essayer de maintenir ça.
00:19:35 - Ça promet, ça promet.
00:19:36 - On va faire des moratoires jusqu'aux élections européennes, sans doute,
00:19:39 pour ne pas que ça mette trop de désordre.
00:19:42 Mais voilà, ce n'est pas les fonctionnaires qui sont trop là.
00:19:45 C'est la marge de manœuvre de l'État qui est réduite
00:19:47 et la volonté politique qui n'est pas au rendez-vous en réalité.
00:19:50 - Allez, priorité au témoignage.
00:19:51 On va retrouver Jean-Luc Thomas et Nathan Temine du côté de Figueras,
00:19:56 puisqu'il y a une mobilisation des agriculteurs de Catalogne.
00:20:01 Évidemment, on voit, ça fait boule de neige.
00:20:03 Ça bouge un peu partout en Europe.
00:20:05 Jean-Luc Thomas, que se passe-t-il très précisément ?
00:20:08 Racontez-nous ce qui va se passer d'ailleurs aujourd'hui.
00:20:11 Bonjour Jean-Luc.
00:20:12 - Eh bien, écoute...
00:20:14 Bonjour.
00:20:15 Écoutez, nous sommes sur l'autoroute qui relie l'Espagne à la France.
00:20:22 Et vous le voyez, elle est totalement bloquée dans les deux sens.
00:20:27 Il y a en tout ici à peu près 300 tracteurs,
00:20:31 près de 400 ou 500 agriculteurs.
00:20:35 Et les mêmes mots, finalement, qu'en France,
00:20:39 puisqu'ils nous parlent de bureaucratie européenne,
00:20:44 ils nous parlent de prix.
00:20:47 On n'achète pas leur production au prix normal.
00:20:52 Ils nous parlent également de concurrence déloyale,
00:20:55 avec des produits qui viennent pour l'Espagne du Maroc, d'Egypte,
00:21:01 entre autres pour les agrumes.
00:21:03 Et puis, ô combien important,
00:21:06 il y a un véritable problème de l'eau ici en Espagne.
00:21:09 Donc c'est pour ça que les agriculteurs sont à nouveau de sortie,
00:21:14 puisque la semaine dernière, ils étaient déjà sur cette autoroute.
00:21:19 Et c'est vrai qu'il y a là aussi un véritable ras-le-bol
00:21:23 de tous les agriculteurs espagnols,
00:21:26 et entre autres ici en Catalogne.
00:21:29 - Merci beaucoup Jean-Luc.
00:21:30 Je rappelle que vous êtes accompagné par Nathan Temine.
00:21:32 Et n'hésitez pas à nous rejoindre s'il se passe des choses.
00:21:37 C'est l'un des gros dossiers, évidemment, de ce BiliNews.
00:21:40 Judith, des paroles, c'est bien, des actes, c'est mieux.
00:21:43 Il va vraiment, vraiment falloir qu'il se passe quelque chose là,
00:21:46 parce qu'on le sent, on entendait Julien tout à l'heure,
00:21:49 il y a une espèce d'exaspération et puis une vraie, vraie déception.
00:21:53 - En fait, il n'y a pas de protectionnisme européen efficace alors qu'il est.
00:21:59 On cite souvent l'exemple des États-Unis, pays libéral.
00:22:03 Et c'est vrai que les États-Unis sont libéraux,
00:22:06 mais qui sait très, très bien se protéger de la concurrence déloyale.
00:22:11 Donc, je ne suis pas du tout d'accord avec Frédéric pour dire
00:22:14 le libre-échange, c'est par définition déloyale.
00:22:17 Il faut des accords, les accords mal négociés,
00:22:19 les gens qui ne savent pas négocier ou qui ne savent pas utiliser un rapport de force.
00:22:23 Ça existe aussi et c'est souvent le cas de l'Europe qui est incapable
00:22:26 de s'unir face à la concurrence extérieure.
00:22:29 Donc, il ne faut pas dire avec le libre-arrivée, de toute façon, c'est foutu.
00:22:33 Il faut supprimer tous les accords de libre-échange.
00:22:35 Un paradoxe quand même, nos agriculteurs et notamment nos producteurs
00:22:41 de fruits se plaignent énormément de la concurrence espagnole
00:22:45 où la main-d'œuvre est beaucoup moins chère.
00:22:47 Demandez aux producteurs de fraises, par exemple,
00:22:50 ce qu'ils pensent de la fraise espagnole.
00:22:52 Donc, il y a aussi un problème de concurrence intérieure.
00:22:56 - C'est bien ce qu'a dit Frédéric en fait.
00:22:57 - Non, Frédéric a l'air de dire que tout accord de libre-échange,
00:23:02 par définition...
00:23:04 - On peut être d'accord.
00:23:05 - Il y a ce que j'ai l'air de dire, ce que je dis.
00:23:07 - Oui, l'alliance est importante.
00:23:08 - Si j'ai mal compris, tant mieux.
00:23:10 - Non, ce que je dis, c'est qu'il y a toujours une distorsion de concurrence.
00:23:13 Pour que la concurrence soit non faussée,
00:23:16 il faudrait, je vous le rappelle, que toutes les conditions soient identiques.
00:23:19 Toutes choses égales, par ailleurs, comme disent aussi bien les économistes.
00:23:22 Mais si, par exemple, avec l'Espagne, vous avez une distorsion de concurrence
00:23:26 parce que les salaires sont moins élevés,
00:23:28 en général, ça provoque un nivellement vers le bas des salaires, comme toujours,
00:23:33 parce que c'est jamais le pays qui a l'avantage comparatif au niveau de ses salaires,
00:23:37 mais c'est vrai pour la Hongrie aussi.
00:23:39 La Hongrie, d'ailleurs, a quasiment théorisé son avantage compétitif par les salaires très bas.
00:23:43 - Oui. - Très bien.
00:23:44 Mais ces avantages comparatifs-là, ça détruit les classes populaires,
00:23:49 plus que ça ne les aide.
00:23:50 Pourquoi le peuple est contre l'Europe telle qu'elle est construite, libérale ?
00:23:53 Et là où je veux rejoindre, c'est vrai qu'il y a plus de protectionnisme américain,
00:23:56 mais il y a aussi un rapport entre les États-Unis et la Fed,
00:23:59 beaucoup plus, je dirais, cordial qu'entre l'Europe et la BCE,
00:24:03 où il ne faut pas toucher parce que, justement,
00:24:05 on détruirait cette concurrence libre et non faussée, le marché, etc.
00:24:08 Mais tout ça est illusoire, en réalité.
00:24:10 - Mais quand tu rajoutes à ça que les normes, aujourd'hui,
00:24:14 qu'on applique à nos agriculteurs, alors qu'on ne les applique pas dans les pays européens,
00:24:19 on ne parle même pas de l'extérieur de ces pays,
00:24:23 et la surtransposition, c'est-à-dire qu'on n'est plus royale que le roi.
00:24:26 On parlait des fruits et légumes.
00:24:27 70 % des fruits sont importés aujourd'hui.
00:24:30 30 % des légumes, vous vous rendez compte ?
00:24:32 70 % des produits de la mer sont importés,
00:24:36 alors que nos pêcheurs n'arrivent pas à y couler.
00:24:38 Et autre chose concernant, par exemple, le miel.
00:24:41 Alors, moi, je me suis intéressée au miel parce que c'est quelque chose de très particulier.
00:24:43 - Vous avez fait votre part chez vous, vous avez vérifié.
00:24:45 - Ah oui, j'ai vérifié.
00:24:46 Aujourd'hui, nos apiculteurs ont du mal à y couler leur miel.
00:24:50 Ils ont des tonnes de miel qu'ils n'arrivent pas à y couler,
00:24:54 alors qu'on en importe.
00:24:55 Il y a quand même quelque chose qui ne va pas.
00:24:56 Donc, tout simplement, remettons 80 %,
00:24:59 et puis les cornichons, alors j'en ai parlé la dernière fois.
00:25:01 - Oui, les cornichons.
00:25:02 - Mais non, ça m'a choquée, vous savez, les cornichons, voilà, ça m'a choquée.
00:25:05 80 % des cornichons sont importés d'Inde.
00:25:09 Donc, il y a un problème.
00:25:10 - Elle a fait un tabac avec les cornichons,
00:25:11 la dernière fois dans "Midi News Week-end".
00:25:13 Allez, les amis, on va marquer une première pause dans ce "Midi News".
00:25:15 On se retrouve dans quelques instants.
00:25:17 On parlera de Mayotte avec ce sondage.
00:25:20 Pour ou contre la suppression du droit du sol à Mayotte ?
00:25:22 On vous donne le résultat dans quelques instants.
00:25:24 Allez, restez avec nous, c'est sur CNews que ça se passe.
00:25:26 Et n'oubliez pas, nulle part ailleurs.
00:25:32 - Il est 12h31.
00:25:33 Merci de nous accueillir chez vous, c'est "Midi News".
00:25:36 Jusqu'à 14h, on fait un tour de l'info avec Mickaël Dorian.
00:25:39 Cette fois, c'est promis, on retrouve Mickaël Dorian.
00:25:42 - Les agriculteurs espagnols se mobilisent à leur tour.
00:25:45 Depuis ce matin, ils multiplient les opérations escargots et les blocages routiers,
00:25:50 notamment autour de Figueras et de la frontière avec la France.
00:25:53 Ils dénoncent la concurrence déloyale des pays voisins.
00:25:56 Et en France, justement, la coordination rurale hausse le ton
00:26:00 et menace de reprendre les blocages.
00:26:02 Ils ne sont pas entendus.
00:26:03 Ils seront d'ailleurs reçus demain à l'Elysée pour un état des lieux des annonces,
00:26:07 alors que Bruxelles vient d'adopter l'exemption aux obligations de Jacher.
00:26:11 Et puis, Israël envoie une délégation au Caire pour de nouveau pourparler.
00:26:15 Ils doivent y rencontrer des responsables américains, qatari et égyptiens.
00:26:19 L'objectif est de trouver un accord de trêve dans la bande de Gaza
00:26:22 et bien sûr, la libération des otages israéliens par le Hamas.
00:26:26 - Merci beaucoup, mon cher Mickaël.
00:26:28 On se retrouve dans 15 minutes.
00:26:29 Je vous présente mes invités, un plateau d'une grande homogénéité.
00:26:36 Vraiment, Naïm Fadel, Judith Vintraube, Nathan Devers et Frédéric Durand.
00:26:41 Ravi de vous accueillir à nouveau.
00:26:44 Nous sommes ensemble jusqu'à 14 heures, il ne faut pas l'oublier.
00:26:46 On va commencer en éloquant la situation à Mayotte.
00:26:47 Je vous le disais, on va revenir sur cette annonce effectuée par Gérald Darmanin
00:26:51 lorsqu'il s'est déplacé ce week-end à Mayotte.
00:26:53 Et une annonce qui fait grand bruit, évidemment,
00:26:56 la suppression du droit du sol à Mayotte.
00:26:58 On va commenter un sondage puisqu'on vous a posé la question.
00:27:02 C'est un sondage CSA pour CNews Europe, un journal du dimanche.
00:27:06 Eh bien, vous êtes à 73% à être pour la suppression du droit du sol à Mayotte.
00:27:12 J'ai bien 73%.
00:27:14 Et plus largement, 65% des sondés se disent favorables à cette mesure
00:27:21 sur l'ensemble du territoire.
00:27:23 Commentaire Nathan.
00:27:25 - C'est très intéressant parce que ça démontre bien
00:27:28 une idée qui est importante en philosophie politique,
00:27:30 à savoir que quand il y a des situations exceptionnelles,
00:27:33 souvent le politique est contraint de prendre des mesures exceptionnelles.
00:27:36 Et que ces mesures exceptionnelles, on ne les adopte pas,
00:27:39 on n'a pas le temps de prendre un débat critique.
00:27:41 On dit là, il faut les prendre, c'est dicté par la conjoncture.
00:27:43 Mais que justement, le problème des mesures exceptionnelles,
00:27:45 des états d'urgence, etc., c'est que très souvent, elles se normalisent.
00:27:49 C'est la grande intuition de Carl Schmitt que c'est l'état d'exception
00:27:52 qui est plus important que l'état normal parce que c'est lui qui fait l'état normal.
00:27:55 Et là, c'est exactement ça.
00:27:56 Ça veut dire qu'initialement, on nous dit qu'il y a une mesure exceptionnelle
00:28:00 qui, en l'occurrence, est très problématique pour Mayotte
00:28:02 parce que les conditions de vie sont invivables et personne ne nie le diagnostic.
00:28:06 Et là, tout de suite, dans le débat public, s'instille la petite idée de dire
00:28:09 "Ah, on va étendre à la totalité de la métropole
00:28:12 cette mesure exceptionnelle pour un état normal".
00:28:15 Et ça, derrière ça, je pense que le problème principal,
00:28:17 c'est tout un imaginaire de la politique que j'appellerais un imaginaire algorithmique.
00:28:21 Ça veut dire de nous dire que quand il y a un problème,
00:28:24 ce problème correspond à une seule solution.
00:28:26 Comme si, si vous voulez, le politique était de chat GPT.
00:28:28 Donc là, il y a un problème gravissime à Mayotte.
00:28:30 Il n'y a pas d'alternative.
00:28:32 Il n'y a pas de possibilité de choisir entre plusieurs possibilités.
00:28:35 La seule solution qui nous est livrée, c'est de supprimer le droit du sol.
00:28:38 Et cet imaginaire-là est problématique et je pense,
00:28:40 et Judith, à mon avis, en parlera parce que je sais qu'elle en parle tout le temps.
00:28:43 Non, mais justement, du régime des Comores.
00:28:45 Mais d'où l'intérêt de cette émission, évidemment ?
00:28:46 De l'intérêt de développement qui est donné aux Comores
00:28:48 et du fait qu'il y avait peut-être une autre possibilité de leur faire pression.
00:28:53 Ça, par exemple, c'est un moment qu'il faut...
00:28:53 Non, c'est en plus, ce n'est pas à la place.
00:28:55 Voilà, Judith.
00:28:56 Non, effectivement, je suis tout à fait d'accord pour que la France utilise enfin
00:29:00 ce levier de l'aide qu'elle fournit aux Comores pour qu'ils reprennent leur ressortissant.
00:29:05 Mais d'abord, le problème n'est plus simplement celui des Comoriens qui viennent à Mayotte.
00:29:09 Il est aussi d'une immigration illégale africaine qu'on voit de plus en plus.
00:29:15 Donc là, les termes se posent différemment.
00:29:18 Ensuite, vous parlez de solutions qu'on sortirait d'un chapeau.
00:29:22 Ça fait 19 ans que des responsables politiques parlent d'établir le droit du sol à Mayotte.
00:29:30 Le premier à l'avoir fait, c'était François Baroin, ministre de l'Outre-mer.
00:29:35 Et on était en 2005.
00:29:37 Ensuite, François Bayrou, comme il l'a rappelé récemment,
00:29:40 l'a intégré dans ses propositions en 2007.
00:29:42 Donc ça ne vient pas de l'extrême droite.
00:29:45 Même si Marine Le Pen en fait également un de ses chevaux de bataille,
00:29:49 de même que la droite, qui le réclame pour l'ensemble du territoire.
00:29:52 Pourquoi ?
00:29:53 Parce que la voie constitutionnelle, de la révision constitutionnelle
00:29:57 dans laquelle s'engage Gérald Darmanin,
00:29:59 après avoir juré que le droit du sol, jamais lui,
00:30:04 il ne le retéplierait jamais face à Jean-Marie Le Pen,
00:30:07 une séquence qu'on a vue en boucle depuis trois jours.
00:30:11 La révision constitutionnelle est une voie quand même compliquée et longue
00:30:17 quand elle ne concerne en plus qu'un seul territoire.
00:30:20 Je rappelle que la raison pour laquelle le baron n'avait pas réussi à le faire en 2005,
00:30:24 c'est que le Conseil d'État avait dit que ce n'était pas possible
00:30:27 de faire ça dans un seul territoire, il y avait rupture d'égalité.
00:30:30 Ce qui risque de se passer, c'est que la mesure dure
00:30:33 qui est rétablissement des droits du sol étant aléatoire,
00:30:37 la mesure souple, c'est-à-dire la suppression du visa territorial,
00:30:42 qui empêche les gens qui ont un titre de résidence valable à Mayotte
00:30:47 de venir en métropole,
00:30:49 elle est simplement réglementaire,
00:30:51 donc le gouvernement peut la décider quand il veut.
00:30:54 Donc au bout du compte, il risque de se passer ce qui s'est passé pour la loi immigration,
00:30:58 c'est-à-dire que les mesures dures tombent
00:31:01 parce que le Conseil constitutionnel ou le Conseil d'État
00:31:04 disent qu'elles ne sont pas conformes à notre constitution.
00:31:07 En revanche, l'assouplissement, c'est bon.
00:31:09 Frédéric, qu'est-ce qui vous surprend dans ce sondage ?
00:31:12 Ce n'est pas une surprise ?
00:31:13 Non, ce n'est pas une surprise.
00:31:14 Après, on est dans le climat actuel en France.
00:31:16 Les décisions concernées d'être très loin,
00:31:18 est-ce que ça doit s'appliquer en France ?
00:31:20 Mayotte, c'est la France aussi, il ne faut pas l'oublier, c'est important.
00:31:23 La première chose que je constate,
00:31:24 c'est qu'on parle d'un département très pauvre.
00:31:27 On est à Mayotte, on est sur un PIB de 9 000 euros par an par habitant
00:31:31 quand on est à 40 000 euros en France.
00:31:33 Ensuite, je ne suis pas sûr que ce fameux droit du sol,
00:31:37 outre le fait qu'évidemment c'est un parcours législatif extrêmement complexe,
00:31:41 d'abord savoir si ça passe par référendum,
00:31:43 est-ce que ça passe par congrès pour prendre la décision, etc.
00:31:46 Je ne suis pas sûr que les gens qui viennent aujourd'hui à Mayotte,
00:31:50 c'est pour devenir français.
00:31:51 Parce que ça voudrait dire qu'ils se projettent dans un avenir.
00:31:53 Moi, je crois qu'ils sont beaucoup plus en urgence que ça en réalité,
00:31:56 dans des urgences tellement fortes que je ne suis pas sûr
00:32:00 que la solution qui est proposée endiguerait de manière forte cette immigration.
00:32:07 Et ensuite, effectivement, la question du visa territorial,
00:32:13 donc lequel visa empêche celui qui l'aurait pour Mayotte
00:32:16 d'aller ailleurs sur le territoire français,
00:32:19 c'est une manière pour les Mahorais de désengorger l'île.
00:32:23 Mais ça va être évidemment une réprobation générale
00:32:27 pour le territoire métropolitain qui déjà beaucoup ont le sentiment
00:32:31 qu'il y a une immigration qui est mal maîtrisée.
00:32:34 Naïma.
00:32:34 Alors le droit du sol, en réalité, est un appel d'air formidable.
00:32:38 Aujourd'hui, 80% des enfants scolarisés ne sont pas Mahorais.
00:32:43 Plus de 50% de la population de l'île est étrangère.
00:32:48 Il y a l'hôpital justement à Mayotte,
00:32:52 la majorité des femmes qui viennent accoucher,
00:32:55 ce sont des étrangères du comorbe.
00:32:58 Je pense qu'elles ont approché à l'autre.
00:32:59 Justement parce que le fait de naître en France te donne des droits,
00:33:06 c'est-à-dire que tu ne peux pas être expulsé
00:33:07 puisque l'enfant est français.
00:33:09 C'est la même chose qu'on rencontre ici.
00:33:11 Vous pouvez parler avec tous les responsables,
00:33:14 notamment des centres d'hébergement, du service social, etc.
00:33:16 Alors maintenant il y a les conditions, c'est trois mois de résidence.
00:33:18 Non, non.
00:33:19 En France, par exemple, il y en a aujourd'hui,
00:33:21 je l'ai rencontré aussi, des femmes qui viennent accoucher
00:33:24 et donc on les garde, il y a les droits, etc.
00:33:27 Notre pays, c'est quand même un pays qui a des droits,
00:33:30 et notamment lié aux droits du sol.
00:33:32 Et ensuite, quand elles sont installées,
00:33:35 on a tout à coup aussi le mari qui arrive
00:33:36 et qui demande l'affiliation de l'enfant.
00:33:39 Donc on sait très bien aujourd'hui que c'est un moyen
00:33:42 de pouvoir rester en France, le droit du sol.
00:33:44 Et cette interrogation qu'il y a à avoir par rapport au droit du sol,
00:33:48 elle est importante, c'est-à-dire qu'à un moment,
00:33:50 il y a une démarche qui doit être faite, à mon avis,
00:33:52 pour avoir la nationalité française.
00:33:54 Ce n'est pas naître par hasard dans un pays
00:33:58 ou arriver pour ça.
00:33:59 Je trouve que c'est dévoyer...
00:34:01 Je finis, juste ça.
00:34:03 C'est dévoyer le droit du sol.
00:34:04 Le fait, à un moment, de demander aux gens qui sont installés
00:34:07 de pouvoir faire même, de faciliter l'octroi de la nationalité,
00:34:11 pourquoi pas ? En quoi c'est déshonorant ?
00:34:13 Et en quoi c'est contraire au droit de l'homme, par exemple ?
00:34:16 D'ailleurs, ça existe déjà.
00:34:20 Et à ma hauteur, ça existe aussi.
00:34:22 Il y a des conditions depuis 2008 qui sont différentes.
00:34:26 Ce que je veux dire, c'est que si il y a rupture d'égalité,
00:34:28 elle existe déjà.
00:34:29 C'est ça que j'essaie d'expliquer.
00:34:31 Ensuite, moi, je continue de parler...
00:34:32 D'abord, c'est un mélange de droit du sang et de droit de sol,
00:34:35 la loi française.
00:34:36 Ce n'est pas vrai qu'elle ne serait que droit du sol
00:34:37 ou que droit du sang.
00:34:38 Sinon, si vous êtes d'enfant français né à l'étranger,
00:34:42 vous êtes français automatiquement.
00:34:43 Alors que c'est bien le sang qui parle,
00:34:45 là, ce n'est pas le territoire.
00:34:47 La question de savoir si on est l'enfant d'un peuple
00:34:49 ou l'enfant d'un territoire, il y a toujours eu ce mystère.
00:34:52 Je rappelle quand même que le droit du sol,
00:34:53 à Paris, en France, ça a 13,15.
00:34:55 Ça veut dire que c'est un édit royal.
00:34:56 Ce n'est pas les conservateurs de...
00:34:58 Pour avoir de la main d'oeuvre.
00:34:59 Exactement.
00:35:00 Et notamment pour partir.
00:35:03 On fait tout ce qu'il faut.
00:35:04 Et des soldats, notamment.
00:35:05 Et pas cher de préférence.
00:35:06 Mais en effet...
00:35:07 Allez, deux mots, Nathan, parce que je vois qu'ils vont
00:35:08 parler des Républicains juste après.
00:35:09 Évidemment, ce n'étaient pas les mêmes conditions historiques
00:35:11 que le droit du sol actuel.
00:35:12 Évidemment qu'il y avait des intérêts politiques derrière.
00:35:14 La Loi n'a changé depuis.
00:35:15 Le texte est très intéressant.
00:35:16 Nous, c'est nous, Louis X qui parle,
00:35:19 nous, considérant que notre royaume s'appelle
00:35:21 le royaume des francs, des hommes libres,
00:35:24 nous voulons que la chose soit accordante au nom.
00:35:26 Donc l'idée qu'il y a derrière ce texte qui est l'ancêtre lointain
00:35:31 du droit du sol actuel, c'est l'idée que la France
00:35:33 est une terre de liberté qui libère les gens qui la touchent.
00:35:36 C'est une idée littéralement d'amour de la France.
00:35:39 Et c'est pour ça, évidemment, et encore une fois,
00:35:41 je ne nie pas que la situation en Mayotte, elle est invivable.
00:35:44 On entend tout le temps les témoignages.
00:35:46 Et complètement déconnecté ou insensible ou cruel
00:35:49 serait la personne qui se mettrait à dire
00:35:51 finalement, ce n'est pas important, il ne faut rien faire.
00:35:53 Il faut sans doute prendre des mesures très importantes à Mayotte.
00:35:56 Mais toucher au droit du sol, là, c'est une mesure,
00:35:59 il me semble, d'auto-immunité.
00:36:01 Il y a une chose aussi qui est importante,
00:36:03 c'est se dire à quel moment on peut s'imaginer
00:36:06 que les choses peuvent se passer bien,
00:36:07 alors qu'à quelques dizaines de kilomètres
00:36:09 pour les Comores ou à quelques centaines
00:36:11 pour certains pays africains,
00:36:12 vous avez des pays où il y a une misère
00:36:14 qui est absolument encore incomparable à celle de Mayotte,
00:36:17 sachant que vous avez rappelé,
00:36:18 le PIB par habitant de Mayotte est loin d'être élevé.
00:36:20 C'est Nicolas Sarkozy, à mon avis, qui a cette intuition.
00:36:23 Non, mais c'est intéressant que lui le dise.
00:36:25 Il a dit ça en septembre dernier, dans son dernier livre.
00:36:28 Il dit, ce que j'ai appris en étant président de la République,
00:36:31 c'est que la seule réponse face à la question migratoire,
00:36:33 la principale, c'est celle du co-développement.
00:36:35 C'est une réponse de long terme, c'est une réponse difficile,
00:36:37 c'est une réponse internationale.
00:36:38 On donne 150 millions d'euros chaque année aux Comores.
00:36:42 Oui, il n'a pas dit que le développement...
00:36:43 Non, mais je termine.
00:36:45 Et pourtant, le Comore est dans une démarche de récupérer,
00:36:48 et clairement, il le dit, de récupérer Mayotte.
00:36:52 Et c'est dans ce but-là qu'il favorise, en fait...
00:36:55 Et Nathan, deux mots, parce que justement,
00:36:56 Nicolas Sarkozy veut qu'on parle des Républicains.
00:36:58 ... qui favorise l'immigration à Mayotte.
00:37:00 C'est dans ce but-là, il le dit clairement.
00:37:03 Bien sûr.
00:37:03 Estelle Youssoufa, la députée mahoraise, l'a dit.
00:37:07 Elle dit, c'est une volonté des Comores.
00:37:09 Donc, effectivement, cette question du développement,
00:37:12 je suis d'accord avec vous,
00:37:13 par rapport à tous les pays d'immigration,
00:37:16 elle est déjà...
00:37:16 On donne de l'aide au développement,
00:37:19 simplement, ça doit être beaucoup plus conditionné
00:37:22 et accompagné réellement.
00:37:23 Nathan, deux mots, parce qu'on n'aura pas le temps
00:37:25 de parler des Républicains.
00:37:26 Il me semble que le co-développement,
00:37:27 ce n'est pas d'injecter du cash dans un pays.
00:37:29 C'est la grande erreur de l'Américain en Afghanistan.
00:37:31 Le co-développement, c'est notamment quand il y a
00:37:33 un régime corrompu, de savoir montrer les muscles
00:37:35 et de dire, si vous voulez voir votre aide au développement,
00:37:37 on attend tel, tel, tel et tel changement.
00:37:38 C'est ça, le co-développement.
00:37:39 D'accord avec vous.
00:37:40 On parle des Républicains.
00:37:41 On parle d'immigration.
00:37:42 Les Républicains, vous le savez, vont proposer
00:37:45 l'organisation d'un référendum d'initiative partagée
00:37:47 sur l'immigration.
00:37:48 Le texte présenté hier soir au parlementaire
00:37:50 par les chefs du parti vise à réformer
00:37:52 l'accès aux prestations sociales des étrangers.
00:37:54 On voit tout cela avec Solène Boulan.
00:37:56 Et on ouvre le débat, mais on n'aura pas beaucoup de temps.
00:37:58 On a fait beaucoup plus long sur Mayotte
00:38:00 que ce que j'avais prévu,
00:38:01 mais on est dans la même thématique.
00:38:03 Allez, on regarde Solène Boulan.
00:38:04 Inscrit dans la Constitution depuis 2008,
00:38:09 le référendum d'initiative partagée, le RIP,
00:38:12 propose aux Français de voter eux-mêmes un texte de loi.
00:38:15 Une procédure qui n'a pas encore été couronnée de succès,
00:38:19 car les conditions pour que ce référendum aboutisse
00:38:21 sont particulièrement exigeantes.
00:38:23 Avant d'être présenté aux Français,
00:38:25 le projet doit d'abord être validé
00:38:27 par l'Assemblée nationale et le Sénat.
00:38:30 Pour cela, il doit réunir 185 parlementaires,
00:38:33 soit un cinquième des votants.
00:38:35 Avec 133 sénateurs et 62 députés
00:38:38 qui ont pratiquement tous voté le texte
00:38:40 sur l'immigration en décembre,
00:38:42 les Républicains devraient être en mesure
00:38:44 de surmonter ce premier obstacle.
00:38:46 Deuxième étape, le passage devant le Conseil constitutionnel,
00:38:50 où les sages s'assurent de la constitutionnalité du texte,
00:38:53 c'est-à-dire de sa conformité avec la Constitution.
00:38:57 Là encore, LR espère passer cette étape,
00:38:59 étant persuadés que leur proposition de loi
00:39:02 entre bien dans le domaine référendaire.
00:39:04 Une fois cette deuxième étape franchie,
00:39:06 les citoyens français auront 9 mois
00:39:08 pour apporter leur soutien à la proposition de loi.
00:39:11 Le texte doit réunir 10% du corps électoral,
00:39:15 soit près de 5 millions de personnes,
00:39:17 avant qu'un référendum ne soit organisé.
00:39:20 Un seul référendum a été autorisé par le Conseil constitutionnel.
00:39:23 Il visait à contester la privatisation d'Aéroports de Paris.
00:39:27 C'était en 2020.
00:39:29 Le projet n'avait alors réuni qu'1,1 million de soutien
00:39:32 au terme des 9 mois de collecte,
00:39:34 bien loin des 4,8 millions de citoyens requis
00:39:37 pour faire aboutir la procédure.
00:39:40 Judith, je me tourne vers vous.
00:39:41 Il cherche quoi là ?
00:39:41 On est dans la stratégie politique des Républicains ?
00:39:45 Il cherche à démontrer qu'ils se sont fait avoir
00:39:48 par le gouvernement sur la loi immigration.
00:39:53 Parce qu'en fait, tout ça, puisqu'ils l'ont voté,
00:39:57 et qu'ensuite elle a été détricotée par le Conseil constitutionnel,
00:40:00 tout ça a laissé à l'électorat un sentiment d'entourloupe.
00:40:06 Tout le monde s'est dit "les Républicains sont bien gentils".
00:40:08 Parce qu'ils ont brouvé le torse assez rapidement.
00:40:10 Ils savaient très bien comment ça finirait.
00:40:13 Donc là, ils s'engagent dans une démarche dont votre reportage
00:40:16 dit très bien qu'elle est hautement aléatoire,
00:40:18 tant du point de vue juridique que du point de vue pratique,
00:40:22 mais au moins ils font quelque chose.
00:40:25 Ça c'est terrible votre phrase de fin.
00:40:26 Oui, ben oui.
00:40:27 C'est un constat terrible.
00:40:28 Ils font quelque chose de pas effectivement,
00:40:31 qui peut très fortement...
00:40:32 Moi je pense qu'ils ne veulent pas lâcher le morceau
00:40:33 sur la loi immigration.
00:40:35 On est dans la stratégie.
00:40:36 Judith a raison.
00:40:37 Oui, mais c'est une manière d'exister.
00:40:39 Parce que c'est difficile pour les Républicains d'exister aujourd'hui,
00:40:41 et comme c'est difficile pour les socialistes d'ailleurs d'exister.
00:40:43 Ils ont quand même structuré la vie politique pendant 30 ans,
00:40:46 c'est un peu difficile de disparaître de la sorte.
00:40:49 Non, moi je pense que ça va être extrêmement compliqué.
00:40:51 Puis le référendum, c'est très bien,
00:40:53 mais il y a un défaut au référendum,
00:40:54 c'est qu'en général c'est une question par oui ou par non.
00:40:56 Et là je ne vois pas très bien quelle serait la question.
00:40:59 Si la question c'est "Voulez-vous une immigration plus régulée en France ?"
00:41:02 la réponse va être oui à 99,9%.
00:41:05 Sauf qu'elle ne nous dira rien de la suite.
00:41:07 Parce que oui, tout le monde aujourd'hui s'accorde à dire,
00:41:10 et dans tous les pays du monde d'ailleurs, pas qu'en France,
00:41:12 que l'immigration doit être régulée,
00:41:14 puisqu'on n'est pas en phase de prospérité,
00:41:16 et cette phase-là plutôt de récession amène à ça.
00:41:21 Mais je ne vois pas très bien...
00:41:22 Moi je serais curieux de savoir quelle est la question.
00:41:24 Qu'est-ce qu'ils recherchent ?
00:41:25 Non, la question, la question.
00:41:27 Non mais il y aura des questions, ils ont déposé des questions.
00:41:29 D'abord, Frédéric, l'objectif d'un parti politique,
00:41:34 c'est de faire de la politique.
00:41:35 Donc voilà, je pense que ce sera agible,
00:41:38 et pour moi c'est une bonne idée
00:41:40 pour reprendre la main sur ces questions-là.
00:41:43 Oui mais ce n'est pas possible.
00:41:44 Non, oui, mais de ce que j'ai compris Thierry,
00:41:47 c'est qu'il voulait reprendre la loi immigration,
00:41:50 ce qui a été retoqué, justement par le Conseil constitutionnel.
00:41:53 Oui, il y aura plusieurs items.
00:41:54 Voilà, exactement, pour justement le présenter lors d'un référendum.
00:41:59 C'est vrai que le RIP, l'organisation, est très très difficile.
00:42:02 Tout est fait en fait, c'est quelque chose qui a été pensé,
00:42:05 mais tout est fait pour qu'il n'aboutisse pas ce truc-là.
00:42:07 Je n'ai jamais rien compris.
00:42:09 Mais à mon avis...
00:42:10 Imaginez nos téléspectateurs.
00:42:11 Oui mais ça peut lancer à mon avis une bonne dynamique,
00:42:14 notamment à la lumière des sondages actuellement.
00:42:18 Donc pour eux, effectivement, ça peut être une stratégie payante,
00:42:23 notamment qu'on a les élections européennes au mois de juin.
00:42:27 Donc ça peut être intéressant.
00:42:30 Bon, affaire à suivre. Nathan.
00:42:32 Il me semble que la vertu du référendum,
00:42:34 c'est d'élever le niveau du débat public.
00:42:36 Ça veut dire dans une élection normale, quand on vote sur des individus,
00:42:39 naturellement, il n'y a pas que des considérations politiques,
00:42:42 il y a aussi des considérations très superficielles.
00:42:44 On l'a vu en 2017, on a voté pour quelqu'un
00:42:46 et que la plupart des raisons, c'était parce qu'il était éloquent,
00:42:49 qu'il était beau, qu'il était ceci, qu'il était cela.
00:42:51 Ce n'était pas politique.
00:42:52 Quand on fait un référendum, la campagne avant,
00:42:55 elle doit avoir cet intérêt de porter sur des idées
00:42:58 et pas de porter sur des choses superficielles.
00:43:01 Moi, la double réticence que j'ai, c'est en effet d'abord celle de Frédéric.
00:43:04 Je pense qu'un référendum binaire, souvent,
00:43:06 justement, au contraire, ça simplifie le débat
00:43:08 et que ce qui serait intéressant,
00:43:09 ce serait de faire des référendums à question ouverte.
00:43:12 Et en effet, c'est le cas.
00:43:14 Et deuxième chose, c'est que je pense que le référendum n'a de sens
00:43:18 que s'il s'inscrit dans une...
00:43:19 Et ça, c'est ce qu'avait très bien vu notamment Rousseau,
00:43:21 c'est que la vie démocratique, c'est aussi une vie
00:43:23 qui n'est pas seulement l'action de voter.
00:43:25 Dans une configuration sociale, dans une configuration politique
00:43:28 où le débat public est de bonne qualité.
00:43:30 Est-ce que l'immigration est la thématique en France
00:43:33 où le débat public est de la meilleure qualité,
00:43:35 où il y a le moins de démagogues, où il y a le moins de raccourcis,
00:43:38 où il y a le moins de populisme, pour le dire en un mot ?
00:43:40 Je n'en suis pas sûr.
00:43:41 Peut-être qu'il y a des sujets par lesquels
00:43:43 il n'y a pas eu de référendum en France depuis très longtemps,
00:43:45 depuis 20 ans.
00:43:46 Peut-être qu'il y a des sujets par lesquels on pourrait commencer
00:43:48 de manière plus politique et de manière plus...
00:43:49 Peut-être qu'il y a un référendum, on l'annule.
00:43:51 2005, je suis désolé, mais c'était une question
00:43:53 qui était posée au peuple.
00:43:54 On s'est dit que le peuple n'était pas très sérieux
00:43:56 et qu'on allait refaire passer ça par les représentants
00:43:58 du dit peuple réuni en congrès et qu'on obtiendrait bien
00:44:01 les 3/5e du Parlement pour être raisonnable.
00:44:04 Les amis, on a marqué une pause.
00:44:06 C'est la mi-temps de Millenews, en ce moment tout,
00:44:08 dans quelques instants, avec deux affaires
00:44:10 qui nous ont profondément choqués au sein de la rédaction de CNews.
00:44:13 Est-ce que c'est le nouveau visage de l'antisémitisme ?
00:44:15 On peut se poser la question où à Londres,
00:44:17 des personnes juives ont été chassées carrément d'un théâtre.
00:44:20 Et puis, autre affaire, en Suisse, je vous amenais à Davos,
00:44:23 un magasin de sport d'hiver refuse tout simplement
00:44:26 de louer du matériel aux personnes juives.
00:44:31 Vous avez bien entendu, nous sommes en 2024.
00:44:35 Quelle drôle d'époque.
00:44:36 À tout de suite.
00:44:38 Et n'oubliez pas l'application, évidemment.
00:44:40 Oui, j'allais oublier l'application.
00:44:41 Si vous voulez tout savoir sur CNews,
00:44:44 les journaux, les informations, les chroniques,
00:44:46 vous prenez votre téléphone, vous scannez le QR code,
00:44:49 vous allez pénétrer dans l'univers de CNews.
00:44:51 Ne l'oubliez pas, vous pouvez le faire,
00:44:52 on vous le laisse un peu à l'écran.
00:44:54 Allez, c'est sur CNews que ça se passe,
00:44:56 c'est nulle part ailleurs, je ne cesse de le répéter.
00:44:58 À tout de suite.
00:44:59 Il est quasiment 13h, rebonjour.
00:45:05 Merci de nous accueillir pour cette deuxième partie de Mini-News.
00:45:08 Je vous représente l'équipe de grands témoins
00:45:10 qui m'entoure depuis une heure, mais tout de suite,
00:45:12 le sommaire avec un programme très chargé,
00:45:14 vous allez le voir, pour cette partie 2.
00:45:16 À la une, le nouveau visage de l'antisémitisme
00:45:19 avec deux affaires qui nous ont profondément interpellés
00:45:21 et choqués à la rédaction de CNews à Londres.
00:45:24 Tout d'abord, des personnes juives ont été chassées
00:45:26 d'un théâtre durant la représentation.
00:45:28 C'était samedi, un comédien a encouragé la salle à se lever
00:45:32 pour soutenir la Palestine.
00:45:33 Un spectateur israélien a refusé de se lever.
00:45:35 On vous racontera ce qui s'est passé juste après.
00:45:38 Autre affaire également qui nous a interpellés à Davos,
00:45:40 en Suisse, un magasin de sports d'hiver.
00:45:43 Il refuse lui carrément de louer du matériel aux personnes juives.
00:45:46 Affiche en hébreu à l'appui sur la vitrine.
00:45:48 Quelle époque, et oui, je le disais, nous sommes bien.
00:45:50 Vous ne nous rêvez pas, nous sommes bien en 2024.
00:45:52 Dans BD News, vous le savez, on aime être au plus près
00:45:55 de vos préoccupations et sans être oiseau noir,
00:45:58 je crains que si vous devez prendre l'autre un pour ses vacances,
00:46:01 il va vous falloir vous armer d'une certaine patience.
00:46:04 Il y a un parfum greffe dans l'air à la SNCF
00:46:06 pour le week-end prochain.
00:46:07 Pourquoi ? On vous dit tout.
00:46:09 Et puis enfin, on vous parlera de la porte de la chapelle à Paris.
00:46:12 Selon Anne Hidalgo, cet endroit doit être aussi beau
00:46:15 que les Champs-Elysées.
00:46:17 Eh bien, on l'a prise au mot.
00:46:18 On a envoyé l'une de nos équipes sur place pour vérifier.
00:46:21 Verdict un petit peu difficile dans notre émission.
00:46:24 Voilà, vous savez tout ou presque,
00:46:25 mais juste avant les Jeux olympiques,
00:46:28 tout ça, ça promet.
00:46:29 Lui, il est à l'heure.
00:46:31 Vraiment, il a quitté son balcon, mais toujours présent.
00:46:33 Mickaël Dorian, pour un tour d'horizon de l'information.
00:46:37 - Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:46:38 Les producteurs laitiers manifestent aujourd'hui à Paris.
00:46:41 Ils sont près d'une centaine et jugent les annonces
00:46:44 faites par Gabriel Attal insuffisantes.
00:46:46 Écoutez, nous serons en direct avec Solène Boulan,
00:46:50 dans un instant, dans Midi News, depuis le quartier des Invalides.
00:46:54 La colère agricole qui se propage également
00:46:57 dans d'autres pays d'Europe, notamment en Espagne.
00:46:59 Depuis ce matin, les agriculteurs espagnols multiplient
00:47:02 les opérations escargots et les blocages routiers,
00:47:04 notamment autour de Figueras et de la frontière avec la France.
00:47:07 Ils dénoncent la concurrence déloyale des pays voisins.
00:47:10 Ecoutez.
00:47:11 - On est là pour dénoncer ce que nous estimons
00:47:14 être une surcharge de paperasse de la part de l'administration.
00:47:17 De jour par semaine, on doit remplir des papiers,
00:47:26 des papiers et des papiers.
00:47:28 On se plaint de ça et des prix entre les producteurs
00:47:32 et la distribution.
00:47:33 Il y a des marges considérables.
00:47:39 Les prix de vente de nos produits sont trop bas.
00:47:41 - L'appel à la responsabilité du patron de la SNCF.
00:47:49 A présent, face à la menace d'une grève,
00:47:51 le week-end prochain, Jean-Pierre Farandou demande
00:47:53 au syndicat de réfléchir et ajoute qu'il ne peut pas dire oui à tout
00:47:57 sans mettre en péril l'unité sociale du groupe.
00:48:00 Les précisions de notre journaliste,
00:48:02 éco-Éric de Riedmatten.
00:48:04 - Une grève totalement injustifiée,
00:48:06 disait ce matin le président de la SNCF.
00:48:08 Et faire arissime, Jean-Pierre Farandou avait reçu
00:48:11 la semaine dernière les syndicats.
00:48:13 Il leur a rappelé ce qui avait été fait.
00:48:15 Hausse des salaires de 20% en 3 ans,
00:48:17 une prime de 400 euros qui sera versée en mars,
00:48:20 3000 promotions internes et 1000 CDI qui seront créées.
00:48:24 Mais les contrôleurs de la SNCF estiment que cela ne suffit pas.
00:48:27 Leur revendication est simple,
00:48:29 ils exigent 2 contrôleurs par rame tout de suite
00:48:32 et non pas en 2025.
00:48:34 Et ils veulent une hausse de salaire entre 150 et 200 euros bruts par mois.
00:48:38 Pour le moment, le préavis est maintenu par la CGT et Sud Rail,
00:48:42 avec en plus un collectif de 3700 contrôleurs
00:48:45 présents sur Facebook qui peut tout bloquer sans passer par la base.
00:48:49 Les contrôleurs ont beaucoup de pouvoir,
00:48:51 ils contrôlent certes les billets,
00:48:53 mais ils assurent aussi la sécurité à bord.
00:48:56 Ils donnent le départ du train après avoir vérifié
00:48:59 que les portes sont bien fermées.
00:49:00 Donc sans contrôleurs, pas de train.
00:49:02 D'où la crainte d'une grosse pagaille dès vendredi dans les gares.
00:49:07 Et puis la flèche de Notre-Dame, de nouveau visible dans le ciel de Paris.
00:49:11 Le célèbre ouvrage de Viollet-le-Duc qui s'était effondré dans l'incendie
00:49:16 il y a presque 5 ans a été reconstruit à l'identique.
00:49:19 Les Parisiens et touristes peuvent à nouveau admirer
00:49:22 le sommet de la flèche qui se dresse à 96 mètres de haut.
00:49:27 Voilà Thierry ce qu'il fallait retenir de l'actualité à 13h sur CNews.
00:49:31 A tout à l'heure.
00:49:31 Merci beaucoup.
00:49:32 Allez, on se retrouve dans quasiment 10 minutes.
00:49:35 C'est ça.
00:49:36 Je vous présente mon plateau de grands témoins
00:49:39 où la parfaite parité est respectée.
00:49:41 Naïmah M. Fadel, Judith Vintrobes, Frédéric Durand et Nathan Devers
00:49:46 sont avec moi depuis une heure.
00:49:47 On va reparler des agriculteurs si vous le voulez bien.
00:49:50 Je rappelle que la FNSF et les jeunes agriculteurs
00:49:52 sont reçus par Gabouillet-Lattal non loin aux alentours de 16h30.
00:49:56 Et demain, rencontre importante également à 10 jours du salon d'agriculture
00:49:59 puisqu'Emmanuel Macron rencontrera l'ensemble des syndicats agricoles.
00:50:03 C'est un peu la tradition.
00:50:04 Avant le salon, histoire de prendre la température, ça promet.
00:50:06 En tous les cas, on l'évoquait en début d'émission,
00:50:09 les producteurs de lait sont montés à la capitale.
00:50:11 Ils sont à Paris.
00:50:12 On va retrouver tout de suite Solène Boulan avec Laurent Sellerier
00:50:15 du côté des Invalides.
00:50:17 Racontez-nous, que se passe-t-il ?
00:50:19 Est-ce qu'il y a une distribution de lait comme nous l'avait annoncé ?
00:50:22 Augustin, donne un adieu.
00:50:23 Écoutez, la distribution de lait, elle a commencé,
00:50:28 mais elle sera surtout effective tout à l'heure lorsque le cortège
00:50:31 s'élancera vers la Tour Eiffel.
00:50:33 Pour l'heure, on est avec Adrien Lefèvre, le président
00:50:37 de l'association des producteurs de lait indépendant.
00:50:40 Bonjour Adrien, merci d'être avec nous.
00:50:43 Vous, vous êtes ici parce que vous ne vous sentez pas représenté
00:50:46 par les syndicats agricoles majoritaires,
00:50:49 qui pour vous n'ont pas évoqué la question des prix et des revenus,
00:50:53 qui est pourtant très importante chez les producteurs.
00:50:56 En termes de prix concrètement, qu'est-ce que vous demandez aujourd'hui ?
00:50:59 Aujourd'hui, malheureusement, les prix payés par les industriels
00:51:03 aux agriculteurs dans le cas du lait sont autour de 44 centimes.
00:51:07 Nous, ce qu'on aimerait, c'est un prix payé à 56 centimes.
00:51:11 Et ça, ce n'est pas sorti de mon chapeau.
00:51:13 Derrière, l'objectif, il est calculé, il est revu chaque année
00:51:18 en fonction des coûts de production, mais en fonction aussi
00:51:21 de coûts de production qui inclut un salaire et des marges
00:51:24 de manœuvre pour les producteurs.
00:51:26 Justement, vous, les indépendants, vous avez développé un concept
00:51:28 qui se trouve dans vos mains, c'est cette brique de lait,
00:51:32 Faire France, ça s'appelle, il y en a un petit peu partout ici.
00:51:35 Vous pouvez nous expliquer ce qu'elle a de particulier, cette brique ?
00:51:38 Cette brique de lait a la particularité de rendre le producteur acteur
00:51:43 dans la filière, c'est-à-dire qu'on a, avec ce concept,
00:51:48 la possibilité de redevenir propriétaire du produit
00:51:51 entre l'industriel et le distributeur.
00:51:54 En redevenant propriétaire à ce moment-là de la chaîne,
00:51:58 on va en fait participer à tout ce qui est bénéfice du côté du commerce.
00:52:04 Et c'est ce qui nous manque aujourd'hui.
00:52:05 Les producteurs dans la filière classique, c'est-à-dire producteurs,
00:52:09 transformateurs, distributeurs, sont le premier échelon,
00:52:12 mais sont que dépendants des cours et des prix de marché.
00:52:14 Nous là, on reprend la main, on s'est repris en main il y a 11 ans
00:52:18 et ce qu'on veut aujourd'hui, c'est que ça soit reconnu,
00:52:20 puisque c'est ouvert à tous les producteurs de lait,
00:52:21 c'est que ça soit reconnu d'utilité publique.
00:52:24 - On comprenne bien, cette brique, elle est donc vendue à 56 centimes.
00:52:28 Le prix que vous demandez pour dégager une marge suffisante
00:52:31 pour payer ces factures, pour pouvoir vivre dignement.
00:52:35 En magasin, elle est vendue, vous me disiez, entre 1,25 et 1,29 euros.
00:52:38 La fourchette un peu haute ?
00:52:40 - Alors, c'est dans la moyenne haute, c'est sûr, des prix du lait,
00:52:44 mais ce n'est pas non plus le plus cher.
00:52:46 Surtout quand on y regarde du côté de la qualité.
00:52:49 C'est-à-dire que là, on est sur des produits de qualité.
00:52:51 Là, c'est un produit demi-écrémé, on fait aussi du lait entier,
00:52:53 mais c'est des vrais produits sains, comme on sait les faire sur nos fermes.
00:52:57 Et ça, c'est aussi à comparer.
00:52:59 Et donc, le prix du lait dans les magasins va jusqu'à 1,40, 1,45 euros.
00:53:03 Nous, à 1,29 euros, je pense qu'on n'est pas déconnant.
00:53:06 Et derrière, eh bien, on a tous les maillons de la chaîne,
00:53:10 produits en France, transformés en France, distribués en France,
00:53:12 qui sont bien rémunérés.
00:53:14 Et ce concept-là, il faut bien le comprendre,
00:53:16 il est déjà présent dans sept pays européens.
00:53:18 Et c'est ça, notre force aujourd'hui, c'est de l'avoir dupliqué
00:53:21 et de montrer que ce soit en France, mais ailleurs aussi, c'est possible.
00:53:25 - Merci, Adrien Lefebvre.
00:53:26 Donc, ces briques-là, on le disait, il y en a à peu près 2 000 aujourd'hui.
00:53:29 Elles vont donc être distribuées pour sensibiliser les consommateurs.
00:53:33 On va partir d'ici une petite demi-heure en direction de la Tour Eiffel.
00:53:37 On s'y retrouve peut-être tout à l'heure.
00:53:39 - Un bel rendez-vous, si vous le voulez, Sohaine Boulan.
00:53:41 Je rappelle que vous êtes accompagnée par Laurent Sélarier.
00:53:44 Allez, on va poursuivre les thèmes que nous avons choisis d'évoquer ensemble
00:53:50 avec deux affaires qui nous ont profondément choqués.
00:53:53 Je vais d'abord vous parler de ce qui s'est passé à Davos, en Suisse,
00:53:58 où un magasin de sport d'hiver refuse carrément de louer du matériel aux personnes juives.
00:54:04 Et il ne s'en cache pas.
00:54:04 En plus, il a carrément collé une affiche en hébreu sur sa vitrine.
00:54:08 On voit le reportage de Tony Pitaro.
00:54:11 Et je vous interroge parce qu'il y a une autre affaire qui s'est passée à Londres également,
00:54:14 du même acabit.
00:54:15 Vraiment, quel drôle d'époque.
00:54:17 Une affiche en hébreu placardée sur le mur de cet établissement de Davos, en Suisse,
00:54:22 interdit aux personnes issues de la communauté juive de louer du matériel de sport.
00:54:27 Suite à divers tristes incidents, dont le vol d'une luge,
00:54:30 nous ne louons plus de matériel de sport à nos frères juifs.
00:54:33 Cela concerne tous les équipements tels que les luges, les airboards,
00:54:37 les ski-bo-curls et les raquettes à neige.
00:54:40 Nous vous remercions de votre compréhension.
00:54:42 Un acte antisémite, condamné par le secrétaire général de la Fédération suisse
00:54:46 des communautés israélites.
00:54:48 Premièrement, je pensais que c'était fake news,
00:54:51 que ce n'était pas possible qu'en Suisse, quelque chose comme ça soit possible.
00:54:54 Et après, le patron a dit oui, c'est quelque chose qu'il veut vraiment,
00:55:00 il ne veut pas louer un juif, c'est une décision qu'il a faite.
00:55:03 J'étais complètement choqué et je ne peux pas vraiment...
00:55:07 Pour moi, c'était quelque chose qui n'est pas possible en Suisse.
00:55:10 Nous avons tenté de contacter l'établissement, sans succès.
00:55:14 Selon la Fédération suisse des communautés israélites qui a porté plainte,
00:55:17 le patron s'est excusé.
00:55:19 Des excuses qui ne sont pas acceptées.
00:55:22 Il a dit oui, le juif vraiment peut louer un nouveau,
00:55:28 je ne sais pas quoi dire, s'il veut dire merci beaucoup,
00:55:32 le juif, maintenant ils sont d'accord de louer un juif.
00:55:35 La police a ouvert une enquête pour discrimination et incitation à la haine.
00:55:40 - Hazard du calendrier, je vous rappelle, je ne sais pas si vous vous souvenez
00:55:44 de ce qui s'est passé le 13 février 2006.
00:55:47 Yan Alimi était retrouvé, après avoir été torturé pendant 24 jours,
00:55:53 avant de décéder de ses blessures, le 20 janvier 2006.
00:55:56 Il avait été enlevé dans les Hauts-de-Seine pendant trois semaines.
00:55:59 Tout ça pourquoi ?
00:56:01 Parce qu'il était juif.
00:56:02 - Juif est considéré avec tous les stéréotypes comme juif, donc riche.
00:56:09 Et donc on pouvait soutirer de l'argent à sa famille,
00:56:13 qui était laissée pour mort, je crois, sur des rails de métro ou de main de fer.
00:56:21 Moi, je suis dégoûtée et écœurée.
00:56:27 - 2006, 2024 ?
00:56:29 - Je vous avoue que quand j'ai vu cette information, je n'y ai pas cru.
00:56:34 C'est-à-dire qu'on cible des personnes parce qu'elles sont juives, vous vous rendez compte ?
00:56:38 J'imaginais qu'on cible d'autres personnes parce qu'elles sont musulmanes.
00:56:45 Voilà, c'est sidérant qu'aujourd'hui, en 2024, on puisse l'écrire.
00:56:51 - Et l'afficher au transition.
00:56:53 - L'assumer en l'affichant.
00:56:54 - On l'assume.
00:56:55 Nathan et on fait le petit tour de table.
00:56:57 - Moi, je ne vous cache pas que c'est presque l'inverse.
00:56:59 Ça veut dire que quand j'ai vu cette information, j'y ai tout à fait cru
00:57:02 parce que malheureusement, c'est tout à fait plausible.
00:57:05 C'est même l'état presque normal de la situation dans laquelle nous sommes.
00:57:09 J'aimerais rappeler une chose qui est très importante.
00:57:11 L'explosion d'actes et de paroles antisémites.
00:57:15 - Depuis le 7 octobre.
00:57:15 - Ça a commencé le 7 octobre.
00:57:17 C'est-à-dire que ça n'a pas commencé, contrairement à ce qu'on pourrait croire,
00:57:19 une lecture paresseuse, ce serait de dire que c'est lié à la riposte israélienne,
00:57:23 les Juifs sont associés à l'État d'Israël
00:57:25 et donc on leur reproche le comportement d'Israël.
00:57:27 Non, ça a commencé le jour où Israël n'avait pas fait déconner le moindre avion,
00:57:30 où ils n'avaient pas tiré une balle de fusil
00:57:33 et où ils étaient juste attaqués et qu'on attaquait des Juifs.
00:57:37 Il y a eu un effet mimétique de ce pogrom-là
00:57:40 qui a déchaîné une vague d'antisémitisme dans le monde entier.
00:57:42 Deuxièmement, c'est quand même aussi un fait qui est marquant,
00:57:46 c'est que les gens, il y a beaucoup de gens en France et dans le monde
00:57:50 qui ont évidemment une responsabilité très grave dans la montée de cet antisémitisme
00:57:54 dans la mesure où 1) le 7 octobre, ils ont refusé de condamner,
00:57:58 ils ont parfois applaudi Black Lives Matter de Chicago,
00:58:02 ils s'en étaient félicités, ou ils ont relativisé.
00:58:04 Et puis après le 7 octobre, ils ont, alors en France, de manière très habile,
00:58:09 c'est-à-dire en passant sous le coup de la loi,
00:58:10 en ne disant jamais une phrase qui pouvait être considérée juridicièrement comme antisémite,
00:58:14 mais enfin, ils ont soufflé sur les braises.
00:58:16 Et ce qu'il faut remarquer, c'est que notamment aux États-Unis,
00:58:19 ça a été aussi le fait d'élites intellectuelles,
00:58:21 c'est-à-dire d'universitaires, de gens...
00:58:23 C'est pas du crétinisme qui est déployé.
00:58:26 Donc à partir de là que des paroles antisémites ou quasiment antisémites
00:58:32 se déversent massivement, qu'elles puissent avoir une influence
00:58:35 sur quelqu'un qui va se décider d'interdire la vente de skis à des juifs
00:58:41 ou dans un théâtre, d'expulser un spectateur juif,
00:58:44 en fait c'est tout à fait normal.
00:58:45 On découvre juste le poids des paroles racistes.
00:58:48 – Frédéric, non, je crois qu'il disait, c'est pas du crétinisme,
00:58:53 Nathan, je suis, c'est du crétinisme universitaire.
00:58:55 – Voilà, c'est ça, crétinisme diplômé.
00:58:58 – Il se passe réservé aux autres classes sociales,
00:59:00 mais non, moi je pense qu'il faut être absolument implacable,
00:59:03 d'autant que le gérant apparemment se justifie en disant
00:59:06 que cette population-là abandonne trop souvent son matériel sur les pistes
00:59:10 et donc il faut aller le collecter, etc.
00:59:12 – Et puis on est à Davos.
00:59:13 – C'est ça, voilà un peu la justification qui est apportée,
00:59:16 c'est-à-dire en disant, mais non, il n'y a absolument rien d'antisémite,
00:59:18 c'est-à-dire qu'on vous explique que parce que vous êtes
00:59:21 d'une telle appartenance religieuse,
00:59:22 vous avez tendance à laisser vos affaires comme ça,
00:59:27 c'est absolument hallucinant et je pense qu'il faut prendre
00:59:29 très au sérieux ce genre de signaux-là,
00:59:32 parce que quand on se permet de l'afficher,
00:59:34 c'est-à-dire de l'assumer à ce point-là, c'est que c'est presque banalisé,
00:59:40 parce que j'imagine que la personne qui a fait ça considérait normal de le faire,
00:59:43 ça ne la choquait pas et ça l'a choqué quand on lui a dit
00:59:46 mais c'est discriminatoire et c'est absolument interdit.
00:59:49 Voilà, il y a une enquête qui est ouverte en Suisse à ce propos,
00:59:52 mais voilà, on en est là et je pense qu'il faut être absolument implacable
00:59:54 parce que sinon, on banalise, c'est vrai pour l'antisémitisme
00:59:58 comme pour le racisme selon moi, c'est vrai pour toutes ces formes-là
01:00:00 qu'il ne faut absolument pas banaliser et c'est d'autant plus vrai
01:00:04 pour l'antisémitisme qu'il y a dans la réalité, en effet, une explosion,
01:00:09 une explosion absolument incroyable de ce genre de faits liés aux événements
01:00:17 mais on sait bien que l'histoire de l'antisémitisme date depuis bien avant
01:00:22 et une sorte de diabolisation qui est bien plus vieille que les récents événements.
01:00:26 – Ce que la différence n'attend, c'est que les actes antisémites
01:00:29 qui ont effectivement explosé sont en général anonymes,
01:00:32 tandis que là, ils l'affichent, ils l'assument, c'est ça qui est terrifiant.
01:00:36 Et moi, ça me rappelle la deuxième guerre mondiale, rappelez-vous,
01:00:39 interdit aux Juifs, où on marquait certains commerces
01:00:43 parce qu'ils étaient tenus par des Juifs, donc c'est différent.
01:00:47 – L'autre histoire, je vous le détaille, je vous donne la parole,
01:00:50 évidemment, ma chère Judith, je vous apporte quelques petites précisions.
01:00:53 Donc là, évidemment, il s'agit d'un comédien qui a encourgé la salle
01:00:56 à se lever pour soutenir la Palestine, ça s'est produit dans un théâtre de Lyon,
01:01:00 comme je vous le disais, le comédien et d'autres personnes présentes dans la salle
01:01:03 se sont mis à lui crier dessus parce qu'un spectateur israélien a refusé,
01:01:07 évidemment, on peut le comprendre, et c'est là que la situation
01:01:09 a quelque peu dégénéré et dans un communiqué, le théâtre s'est dit
01:01:12 "désolé à trister par cet incident", voilà.
01:01:16 – Oui, alors on est face à un antisémitisme décomplexé,
01:01:20 dont on attend de souligner à juste titre que le pogrom du 7 octobre
01:01:28 a joué un rôle de déclencheur et pas du tout la riposte israélienne,
01:01:33 et qui est légitimé par de nombreux milieux intellectuels, universitaires et artistiques.
01:01:41 Le vecteur de cet antisémitisme étant devenu le wokisme,
01:01:45 vous citiez Black Lives Matter, on est exactement dans le profit type
01:01:52 du nouvel antisémite intellectuel, diplômé,
01:01:58 évoluant dans les sphères de la société les plus hautes,
01:02:03 et qui considère comme normal de dire que le juif est en quelque sorte
01:02:11 l'archétype du blanc colonialiste, parce qu'en fait c'est cette assimilation…
01:02:19 – Là on parle pas de l'israélien, on parle du juif, t'imagines ?
01:02:22 C'est ça qui est terrifiant, c'est le juif, la religion,
01:02:25 on désigne pas les israéliens, un pays… là on parle du juif !
01:02:30 – Exactement, oui.
01:02:31 – Donc on désigne une religion !
01:02:32 – On revit les scènes, les amis, qu'on aurait espéré ne jamais revivre.
01:02:36 – Robert Badinter l'a dit plusieurs fois avant de mourir,
01:02:41 l'antisionisme est le fauné de l'antisémitisme,
01:02:47 et c'est cette apparence soit disant respectable
01:02:53 qui lui permet de se diffuser dans ces milieux-là.
01:02:56 – Et bien sûr, en disant cela, ça signifie absolument pas
01:02:59 qu'on n'a pas le droit d'avoir une réflexion critique,
01:03:01 et même le devoir, sur la politique israélienne.
01:03:04 – On devrait même pas avoir à le préciser.
01:03:06 – Bien sûr, évidemment, et ça signifie pas non plus
01:03:08 qu'il y a des intellectuels, même parfois juifs d'ailleurs,
01:03:12 qui peuvent être antisionistes, et sans être antisémites,
01:03:14 mais ça signifie que l'antisionisme aujourd'hui
01:03:17 est le principal canal de l'expression de l'antisémitisme.
01:03:20 Et en effet, moi je pense qu'une des singularités
01:03:22 de ce qui se passe aujourd'hui, c'est que parmi les voix
01:03:24 qu'on entend être antisémites ou tenir des paroles antisémites aujourd'hui,
01:03:28 ce sont des gens qui se réclament de l'humanisme.
01:03:30 On est passé d'un antisémitisme religieux,
01:03:33 d'un antisémitisme de la race, etc.,
01:03:35 d'un antisémitisme qui est vraiment d'une perversion absolue,
01:03:38 parce qu'ils se réclament vraiment, littéralement, du bien.
01:03:42 – De gauche, pour faire court, de gauche.
01:03:44 – Exactement, on peut dire ça, même pas que d'ailleurs,
01:03:48 mais en tout cas, et je voulais juste revenir là-dessus,
01:03:51 il y a des tâches, les gens féministes qui ont refusé de condamner,
01:03:56 c'est quand même extraordinaire,
01:03:58 il y a eu un des plus grands massacres sexuels de ces dernières années,
01:04:03 c'est le 7 octobre sur des femmes,
01:04:05 juives et pas que juives d'ailleurs, israéliennes,
01:04:07 et vous avez des gens qui ont refusé de condamner,
01:04:10 et des arabes israéliennes qui ont refusé de condamner,
01:04:13 qui ont été dans une sorte de relativisme absolu.
01:04:15 Et je répète juste que je trouve ça totalement,
01:04:17 et c'est triste à dire, mais parfaitement normal
01:04:19 qu'on voit ce genre de situation tragique,
01:04:23 parce qu'à partir du moment où vous avez des personnalités publiques,
01:04:25 où vous avez même des élus qui s'expriment,
01:04:27 comme on pouvait voir certaines personnes s'exprimer
01:04:29 dans les années 20 ou dans les années 30,
01:04:31 c'est tout à fait normal que ça ait un impact sur la population.
01:04:33 On ne va pas dire normal, on va dire logique.
01:04:34 Logique, bien sûr, mais c'est mécanique, explicable.
01:04:37 Mais c'est pour ça que quand Franck Tapiro a une autre manière
01:04:40 de qualifier les choses, il dit on n'est plus dans l'antisémitisme,
01:04:44 on est dans l'anti-judaïsme.
01:04:46 Je trouve qu'il n'a pas tort,
01:04:48 je trouve qu'il n'a pas tort et ça qualifie mieux,
01:04:50 je pense, ce qui se passe aujourd'hui.
01:04:53 Oui, mais on a dit à peu près,
01:04:56 moi je n'ai pas grand chose à ajouter à ce qui a été dit,
01:04:58 je réfléchissais à quel pouvait être en fait le fonctionnement
01:05:02 de quelqu'un qui en arrive à ça.
01:05:05 Alors effectivement, il y a une partie de la gauche,
01:05:08 vous vous souviens, nous en France, ce qui a structuré,
01:05:10 c'était l'affaire Dreyfus en réalité,
01:05:12 et c'était beaucoup la droite et l'extrême droite,
01:05:14 même si on sait qu'il y a aussi la gauche.
01:05:17 Et j'essayais d'essayer d'imaginer…
01:05:19 Mais comment il a pu imaginer également,
01:05:20 afficher ça dans son magasin et ne susciter pas la réaction ?
01:05:24 C'est ça qui est totalement délirant.
01:05:25 Moi je pense qu'il y a une montée,
01:05:26 notamment avec les réseaux sociaux, d'un esprit complotiste
01:05:29 qui est absolument sidérant aujourd'hui
01:05:30 et qui revient à dire qu'en gros,
01:05:34 les Juifs seraient une communauté homogène,
01:05:36 qu'ils feraient tous la même chose,
01:05:37 qu'ils auraient des plans secrets, etc.
01:05:38 Tout ce qu'on a pu entendre revient un peu comme ça,
01:05:42 et je trouve ça absolument abominable
01:05:43 et absolument effrayant qu'on en soit là.
01:05:47 Oui, et je rajoutais juste une chose,
01:05:48 c'est que je pense que dans l'antisémitisme contemporain,
01:05:52 ce serait une erreur intellectuelle de le réduire
01:05:54 aux expressions antisémites, aux paroles antisémites, etc.
01:05:57 Ça commence par quelque chose, à mon avis, de très précis
01:05:59 et de parfois fait en toute innocence,
01:06:02 qui est une sorte d'incitation pernicieuse
01:06:04 qui pèse sur les Juifs à s'exprimer
01:06:06 sur la politique israélienne.
01:06:08 On demande souvent aux Juifs comme ça,
01:06:09 "mais alors, tu te désolidarises ?"
01:06:11 Et ça, si vous voulez, est-ce que si on croise un Saoudien,
01:06:15 on va lui demander de s'exprimer
01:06:16 sur la politique de l'Arabie Saoudite ?
01:06:17 Est-ce que si on croise quelqu'un qui est originaire de Chine,
01:06:20 on lui demande s'il est solidaire de la situation des Ouïghours ?
01:06:23 Jamais ! Et d'ailleurs, c'est tout à fait heureux,
01:06:25 c'est tout à fait normal.
01:06:26 - Ou même un musulman, l'Azerbaïdjan, par exemple.
01:06:28 - Ou un Nazérien, etc.
01:06:30 Ce serait absolument horrible.
01:06:31 Les Juifs sont les seuls qui subissent ça.
01:06:33 Et il faut quand même reconnaître une chose,
01:06:35 Sandrine Rousseau est souvent critiquée pour mille et une raisons.
01:06:38 Mais moi, j'observe avec attention son attitude depuis le 7 octobre.
01:06:41 Et c'est une des rares.
01:06:42 En tant que féministe, elle a eu des mots parfaits
01:06:44 sur ce qui s'est passé le 7 octobre.
01:06:45 Et en tant que femme de gauche, elle a dit à plusieurs reprises
01:06:47 que la gauche devait faire un vrai débat critique,
01:06:49 un vrai débat interne, des vrais États généraux,
01:06:51 sur la place de l'antisémitisme,
01:06:53 dans l'imaginaire d'une partie de la gauche.
01:06:55 Et il faut saluer les positions qui ont été les siennes.
01:06:58 Elle n'est pas la seule à avoir tenu ces positions.
01:06:59 Mais je pense que c'est important pour aussi dire
01:07:01 qu'il ne s'agit pas de viser toute la gauche,
01:07:03 ni toute la NUPES ou toute la...
01:07:05 C'est vraiment... Mais c'est un imaginaire, par contre,
01:07:07 qui est vraiment prégnant.
01:07:08 - Mais en plus, je ne pense pas que ce soit...
01:07:09 Parce qu'à vous entendre, on dirait presque
01:07:10 que c'est une politisation du débat.
01:07:12 Je pense que c'est l'inverse.
01:07:13 Je pense qu'il y a une dépolitisation complète du débat
01:07:16 et qu'ensuite, on demande à chacun,
01:07:18 par rapport non pas à ses convictions intimes,
01:07:20 mais par rapport à son appartenance,
01:07:21 qu'elle soit religieuse, qu'elle soit nique, etc.,
01:07:24 ce qu'il doit être ou penser.
01:07:26 Et en fait, c'est le fruit d'une dépolitisation politique.
01:07:28 Je pense que le nœud du problème,
01:07:31 il est que nos sociétés se dépolitisent de plus en plus,
01:07:34 en réalité, sur des questions de fond
01:07:36 et donc rejoignent finalement des stéréotypes absolument effrayants.
01:07:41 - En tous les cas, on voulait aborder absolument,
01:07:44 dans un tel contexte, ces deux affaires
01:07:46 qui nous ont profondément choqués.
01:07:48 On va marquer une pause.
01:07:49 Vous faites quoi le week-end prochain ?
01:07:50 Vous avez prévu de partir quelque part en vacances ?
01:07:52 Maintenant, vous êtes mobilisées sur l'antenne de CNU.
01:07:54 Vous êtes des fidèles, parce que...
01:07:56 Je vous conseille de ne pas prendre le train.
01:07:58 Ça sent le roussi.
01:08:00 Il y a une petite menace de grève.
01:08:02 On sera avec Bernard Sintolizzi,
01:08:05 qui est délégué syndical, force ouvrière,
01:08:07 cheminot de la région PACA.
01:08:08 On lui posera la question.
01:08:09 Mais pourquoi ? Pourquoi ?
01:08:11 Est-ce que ce n'est pas prendre en otage les Français ?
01:08:14 Parce qu'ils ont obtenu des choses, mais peut-être pas assez.
01:08:16 Je ne sais pas.
01:08:16 On lui posera la question.
01:08:17 Et puis, vous réagirez aussi.
01:08:18 Moi, si vous partez pas en week-end.
01:08:20 - Non, c'est pas prévu.
01:08:21 - J'ai un colloque, mais pas en fin.
01:08:22 - Bon, très bien.
01:08:23 Allez, on marque une pause.
01:08:25 On s'arrête dans notre gare CNU pour quelques instants.
01:08:28 On vous retrouve dans quelques instants encore
01:08:31 pour la dernière ligne droite de Midi News.
01:08:33 A tout de suite. Ciao.
01:08:38 Merci de nous accueillir.
01:08:39 Il est quasiment 13h30.
01:08:42 Le temps est passé très vite au cours de notre émission,
01:08:45 avec beaucoup de sujets, évidemment.
01:08:47 On va faire un tour de l'information avec Mickaël Dorian,
01:08:50 qui est bien présent, qui est bien là et qui est bien à l'heure,
01:08:53 comme l'étra.
01:08:54 Enfin, on en parlera dans quelques instants.
01:08:57 À Paris, les magistrats ont rendu hommage à Robert Badinter.
01:09:00 Vous les voyez réunis devant le palais de justice de Paris
01:09:03 pour saluer la mémoire de l'ancien garde des Sceaux et avocat.
01:09:06 Robert Badinter est décédé vendredi à l'âge de 95 ans.
01:09:10 La colère des agriculteurs gronde aussi en Inde.
01:09:13 Ils sont des milliers aujourd'hui à défiler
01:09:14 en direction de la capitale New Delhi.
01:09:16 Ils réclament des prix minimums pour leurs récoltes.
01:09:19 Les forces de sécurité indiennes ont tiré des gaz lacrymogènes
01:09:22 pour tenter de les arrêter.
01:09:24 Et puis l'appel à la responsabilité du patron de la SNCF
01:09:27 face à la menace d'une grève.
01:09:28 Jean-Pierre Farandou demande au syndicat de réfléchir
01:09:31 et ajoute qu'il ne peut pas dire oui à tout
01:09:33 sans mettre en péril l'unité sociale du groupe.
01:09:36 Eh bien, ça tombe bien, ça va être la première thématique
01:09:39 de notre dernière demi-heure.
01:09:41 Merci, mon cher Michael.
01:09:42 Je vous présente le plateau qui m'accompagne
01:09:44 depuis le début de Mininews.
01:09:45 Naïmane Fadel, Julie Vintraud, Frédéric Durand, Nathan Devers
01:09:48 et Rudy Manat, que j'ai le plaisir de créer porte-parole Allianz.
01:09:52 Vous allez bien, Rudy ?
01:09:53 Très bien.
01:09:53 Belle chemise.
01:09:54 Merci beaucoup.
01:09:55 Syndicat majoritaire, c'est normal.
01:09:58 Là, je suis impressionné quand même.
01:09:59 Je sais, c'est pour ça que je voulais vous impressionner.
01:10:01 Oui, mais là, j'ai réussi mon coup.
01:10:03 Oui, impressionnant quand même.
01:10:06 Vous voulez la même ?
01:10:08 Je ne sais pas, peut-être.
01:10:10 Vous en avez en différentes couleurs ?
01:10:11 Tout ce qu'on voulait.
01:10:12 Formidable.
01:10:13 C'est ces petits détails-là qu'on voit
01:10:14 les grands syndicats, c'est ça.
01:10:16 Allez, on va commencer, les amis,
01:10:18 puisque Michael Dorian nous parlait de la grève potentielle.
01:10:23 Je ne sais pas si vous vous y allez comment, vous à Marseille ?
01:10:26 En train.
01:10:27 En train.
01:10:27 Ça tombe bien.
01:10:28 Et c'est à priori le week-end prochain ?
01:10:30 J'espère que je serai descendu à Marseille.
01:10:32 Dans quelques instants, on sera avec l'un de nos invités,
01:10:36 Bernard Sintolési, qui est délégué syndical
01:10:39 de la force ouvrière cheminée de la région PACA.
01:10:40 Il est peut-être là, d'ailleurs.
01:10:42 Bonjour Bernard.
01:10:45 Bonjour à vous.
01:10:46 Bonjour au plateau, au télé-exploitateur.
01:10:48 Alors, on dit Sintolési ou Saint-Olési ?
01:10:52 C'est un peu les deux.
01:10:53 Ça dépend de comment on veut.
01:10:55 Saint-Olési, ça soigne pas mal.
01:10:57 Alors, vous allez nous expliquer dans quelques instants
01:10:59 pourquoi vous avez envie de faire grève le week-end prochain.
01:11:02 Je vais vous faire d'abord écouter Jean-Pierre Farandou,
01:11:06 votre PDG, sur le mouvement que vous voulez lancer.
01:11:10 Et puis ensuite, on rentre dans le vif du sujet ensemble.
01:11:12 On écoute d'abord votre PDG.
01:11:14 Je regrette pour les Français, franchement.
01:11:16 Je suis chagriné.
01:11:17 Je regrette vraiment que la SNCF ne puisse pas être complètement au rendez-vous.
01:11:20 On va raisonner en termes de priorité.
01:11:22 D'ailleurs, je me bâche qu'au dernier moment.
01:11:23 Si aujourd'hui, j'arrive à convaincre un contrôleur de ne pas faire grève,
01:11:26 c'est 500 Français de plus qui peuvent partir en vacances.
01:11:29 Voilà, donc il faut bien mesurer la responsabilité des uns et des autres.
01:11:31 Vous les appelez à la responsabilité, ces contrôleurs socials ?
01:11:34 Je les appelle à réfléchir, à bien prendre la dimension des avancées
01:11:37 qu'on a été faites.
01:11:37 Elles sont sérieuses, elles sont solides, elles sont cohérentes.
01:11:39 Et je le redis, on est prêts à traiter toute le revendication,
01:11:42 mais dans un processus à froid qui met de la cohérence sociale.
01:11:44 Donc, les orientations que j'ai données à un voyageur, c'est on va partout.
01:11:47 Bien sûr, on va essayer de faire tous les trains qui vont aux vacances de neige,
01:11:50 dans les Alpes et dans les Pyrénées.
01:11:52 Et enfin, notre offre junior et compagnie.
01:11:54 Bon, alors, qu'est-ce qui ne va pas, Bernard Saint-Olési ?
01:11:56 Parce que vous avez obtenu des choses quand même.
01:11:58 Vous savez bien qu'après, le malaise social, il est quand même assez général,
01:12:04 aussi bien à la SNCF que dans la société.
01:12:06 Après, aujourd'hui, effectivement, les contrôleurs vont avoir une action spécifique
01:12:10 pour revendiquer des mesures particulières qu'ils estiment utiles et légitimes.
01:12:15 Après, c'est comme un petit peu toutes les catégories professionnelles.
01:12:18 Quand vous avez les paysans qui vont sur les autoroutes,
01:12:21 vous avez les taxis, vous avez les pilotes d'avion.
01:12:24 Voilà, vous avez les policiers qui revendiquent à juste titre.
01:12:27 Donc voilà, aujourd'hui, on en est là.
01:12:29 Le problème, effectivement, notre PDG parle de responsabilité,
01:12:33 mais elle est à tous les niveaux.
01:12:34 Aujourd'hui, nous, on estime que nos revendications ne sont pas suffisamment entendues
01:12:38 et qu'il faudrait mettre un sacré coup de collier.
01:12:41 Je me permettrais juste de vous rappeler quand même que l'entreprise
01:12:43 a fait 2,4 milliards de profits en 2023, record historique.
01:12:47 Donc, je pense que les moyens y sont.
01:12:50 Il faut tire d'avoir la volonté.
01:12:52 Vous faites référence aux agriculteurs, mais le mouvement a été très populaire.
01:12:57 Je crains que si vous commencez à bloquer les trains le week-end prochain,
01:13:02 le mouvement soit nettement moins populaire chez les Français, sincèrement, Bernard.
01:13:07 Oui, non, mais je comprends bien.
01:13:08 Mais après, c'est bien pour ça qu'aujourd'hui, on va compter sur vous
01:13:11 et sur CNews pour bien expliquer les enjeux qu'il y a.
01:13:13 Nous, on n'est pas des fanatiques de la grève.
01:13:15 On pense qu'aujourd'hui, il faut une vraie reconnaissance des efforts,
01:13:19 des contraintes de notre métier.
01:13:21 Et bien voilà, à partir de là, si on arrive à obtenir des choses
01:13:23 qui nous semblent être du dimensionnant, on n'ira pas à la grève.
01:13:27 Mais aujourd'hui, les paroles, il y a eu quelques mesures.
01:13:30 On ne dit pas qu'il n'y a pas eu aucune zéro mesure, mais pas suffisamment.
01:13:33 Aujourd'hui, les contrôleurs en France estiment qu'il faut qu'ils se reconnusent
01:13:37 la particularité d'être des personnels roulants avec toutes les contraintes
01:13:40 et les difficultés de notre métier.
01:13:42 C'est possible.
01:13:43 Je note que vous nous faites porter une grande responsabilité
01:13:46 à toutes les équipes de CNews.
01:13:48 Je ne suis pas certain qu'avec Saj Neja et toutes les équipes de CNews,
01:13:52 on puisse régler le problème de la SNCF.
01:13:54 Petit tour de table, Judith, vous en pensez quoi ?
01:13:58 Je vous garde, je vous garde Bernard.
01:14:00 La grosse différence entre les paysans et la SNCF,
01:14:04 c'est que les cheminots sont en grève à peu près tous les ans.
01:14:07 Je crois que le dernier grand mouvement social des paysans remonte à plus de 10 ans.
01:14:15 Donc ça explique aussi...
01:14:15 Et le mouvement, je le disais, était populaire.
01:14:17 Exactement, ça explique aussi que les Français ne comprennent pas.
01:14:21 Ils comprennent d'autant moins que le dernier mouvement social à la SNCF,
01:14:26 c'était terminé par des concessions importantes de la direction.
01:14:32 Donc faire grève, gâcher les vacances des gens
01:14:35 pour un problème de lenteur dans les négociations, ça n'est pas compris.
01:14:39 Non mais on est dans un rapport de force pour l'instant,
01:14:41 sauf erreur de ma part, il n'y a pas de grève.
01:14:43 Non, mais...
01:14:43 Non, non, non, mais parce que là on parle comme si...
01:14:45 Oui, mais en général...
01:14:47 Oui, oui, je ne vais pas vous méfier.
01:14:49 Et là, on est dans une ambiance presque de grève, on n'y est pas encore.
01:14:52 Ensuite, j'ai remarqué une chose, c'est que M. Farandou disait
01:14:56 que si j'arrive à convaincre un contrôleur, c'est 500 personnes qui partent en vacances.
01:14:59 Donc ça veut dire qu'un contrôleur est responsable de 500 personnes.
01:15:02 Ce qui me paraît quand même, parce que moi je prends très très souvent le trait,
01:15:05 les gens sont de moins en moins civilisés dans les transports publics.
01:15:10 Et je peux vous dire que si parce qu'il convainc un contrôleur,
01:15:12 c'est 500 personnes qui partent, ça veut dire qu'il a la responsabilité,
01:15:15 c'est 500 personnes.
01:15:16 Sinon, bon...
01:15:17 Et leur travail est extrêmement difficile.
01:15:20 Alors moi, je ne connais pas précisément leurs revendications à ce stade,
01:15:23 je ne sais pas ce qu'ils ont obtenu, donc je ne peux pas le prononcer.
01:15:25 Mais moi, pour prendre le train, très souvent,
01:15:28 j'ai remarqué la dégradation, les difficultés de leurs conditions de travail
01:15:32 aux contrôleurs qui sont obligés de négocier, d'être gentils
01:15:34 avec des gens qui sont hyper désagréables,
01:15:36 qui non seulement sont désagréables, mais en plus parfois n'ont pas de billet.
01:15:40 Moi, ça m'est arrivé de voyager sans billet, mais je me taisais.
01:15:43 Non, mais je me taisais.
01:15:44 Aujourd'hui, vous avez des gens qui voyagent sans...
01:15:45 Attends, je vais finir.
01:15:46 Aujourd'hui, vous avez des gens qui...
01:15:48 Mais j'étais jeune, c'est la vie.
01:15:49 - Je crois que c'est très récemment, là.
01:15:51 - Non, mais moi, je me taisais quand je me faisais contrôler,
01:15:53 je savais que j'étais coupable, je savais que j'étais dans mon temps.
01:15:56 Aujourd'hui, il y a beaucoup de gens qui non seulement ne respectent pas les règles,
01:15:59 mais en veulent à celui qui vient lui dire "tu ne respectes pas les règles"
01:16:01 de venir le leur dire.
01:16:02 C'est quand même assez extraordinaire.
01:16:03 Donc un métier très difficile.
01:16:05 - Je voulais donner un parlent à Rudi, puisque Bernard Sidorizi
01:16:08 a fait référence au mouvement des policiers.
01:16:10 - Vous savez, déjà, oui, effectivement, il y a eu des mouvements de policiers
01:16:13 parce qu'il nous arrive aussi d'être en colère.
01:16:15 Et quand on est en colère, on essaye de l'exprimer.
01:16:17 Mais vous savez que dans les trains, il y a beaucoup plus de sécurité
01:16:20 puisqu'on a obtenu l'avancée, voyager protégé.
01:16:23 Et que dans chaque train, maintenant, quasiment chaque train,
01:16:25 il y a des policiers qui sont là pour aider les contrôleurs
01:16:28 s'ils en ont besoin, bien évidemment.
01:16:30 On ne va pas intervenir sur quelqu'un qui jette un papier par terre.
01:16:33 - Pas chaque train.
01:16:34 - Alors, sur les trains...
01:16:37 - Longue distance.
01:16:38 - Longue distance, il y en a très, très, très, très souvent.
01:16:40 Et vous savez que dans les régions, je parle de la région que je connais,
01:16:42 la région de sud, on a eu également l'ingratuité
01:16:43 où on doit aider également les contrôleurs.
01:16:46 Et ça, je trouve que c'est une belle avancée pour les contrôleurs
01:16:47 et pour les policiers.
01:16:48 - Bien sûr, c'est drôle.
01:16:49 Moi, je voulais juste revenir parce que je prends très souvent le train aussi
01:16:52 et j'ai une expérience un peu différente de la vôtre, en tout cas, un regard sur...
01:16:56 Il me semble que globalement, à la SNCF, il arrive souvent
01:17:00 que la qualité des services, ce n'est pas grave du tout,
01:17:02 mais je le constate, soit assez détériorée.
01:17:04 Alors, ça peut être des détails, on s'en fiche, le Wi-Fi qui ne marche pas,
01:17:07 des retards en permanence, etc.
01:17:08 Mais ce n'est pas très grave.
01:17:09 Mais que la seule chose, la seule chose qui fonctionne systématiquement,
01:17:13 ça veut dire que vous allez dans un train où vous n'avez pas à manger,
01:17:16 où vous n'avez pas de Wi-Fi, où il n'y a rien qui marche, etc.
01:17:18 C'est le contrôle.
01:17:19 Et moi, là-dessus, là, j'ai un problème.
01:17:21 Je trouve ça déjà problématique que la seule chose que la SNCF
01:17:25 vraiment estime comme absolument nécessaire,
01:17:27 c'est le contrôle avec tout ce que ça suppose de volonté, etc.
01:17:30 Deuxièmement, qu'aujourd'hui, dans la plupart des grandes gares,
01:17:33 vous avez déjà, de facto, des portiques
01:17:35 qui fait que vous ne pouvez pas rentrer dans un train
01:17:37 si vous n'avez pas de billet pour un TGV.
01:17:39 Et que si vous voulez, derrière, avoir un contrôleur qui vient là,
01:17:42 qui vient humilier les gens quand ils n'ont pas leur ticket, etc.
01:17:45 Parce que vous parlez des gens qui parlent mal.
01:17:46 Il y a aussi des contrôleurs.
01:17:47 Moi, j'ai déjà vu mille fois des gens se mettre à pleurer,
01:17:49 à dire qu'ils n'avaient plus d'argent, etc.
01:17:51 Et des contrôleurs qui leur parlent vraiment très mal.
01:17:53 Je pense qu'il faut repenser le métier de contrôleur.
01:17:55 Ça veut dire, dans un moment où il y a déjà la technique
01:17:57 qui se charge de l'aspect contrôle,
01:17:58 je n'appelle pas du tout à virer des gens,
01:18:00 mais à faire en sorte que le métier de contrôleur
01:18:02 devienne plus un métier de service, un métier humain,
01:18:04 comme ça pouvait exister dans les trains,
01:18:05 dans les trains de campagne, etc.
01:18:07 Où le contrôleur, il est là aussi pour assurer la sympathie
01:18:10 d'un service de train.
01:18:11 - Mais c'était vrai, c'était vrai.
01:18:13 - Mais ces grèves...
01:18:14 - Ça fait 40 ans que je ne prends le train.
01:18:16 - Le mot de la fin, c'est la synthétiser.
01:18:19 - Mais ces grèves sont aussi impopulaires
01:18:21 parce qu'elles tombent au moment des vacances.
01:18:24 - Évidemment.
01:18:24 - De toutes les vacances.
01:18:25 C'est ça, on prend en otage, en fait, les Français.
01:18:28 Et moi, je voudrais juste rappeler, ça ne s'est pas fait,
01:18:30 c'est qu'il était prévu de s'aligner sur ce qu'il fait en Italie.
01:18:34 En Italie, on sanctuarise les vacances scolaires.
01:18:37 - On en a déjà parlé, oui.
01:18:38 - Et les fêtes de fin d'année, et puis les fêtes religieuses, etc.
01:18:42 C'est extrêmement important de faire cela.
01:18:45 Et ça a été proposé par une députée,
01:18:47 je crois qu'elle s'appelait Véronique Besse.
01:18:50 Et j'aimerais bien savoir ce qu'il en est,
01:18:51 parce qu'effectivement, le gouvernement avait envie
01:18:54 de légiférer à ce sujet.
01:18:55 Et aujourd'hui, on n'a rien.
01:18:56 - Le mot de la fin, Bernard Sintelési.
01:18:59 Répondez-moi franchement, quel est le pourcentage de risque,
01:19:02 est-ce qu'il y a grève ou pas ?
01:19:03 Et qu'est-ce qui pourrait faire qu'il n'y ait pas grève ?
01:19:06 Vraiment, en deux mots.
01:19:08 - À vrai dire, quand on entendit M. Farandou s'exprimer,
01:19:11 on ne peut être qu'inquiet.
01:19:13 Moi, après, je ne partage pas les points de vue
01:19:15 qui ont été exprimés sur votre plateau,
01:19:17 entre autres sur la limitation du droit de grève.
01:19:19 Je pense que ce serait quand même très inquiétant.
01:19:21 - On a le droit de vivre, monsieur, nous aussi.
01:19:24 - Excusez-moi, je...
01:19:26 - Je disais, on a le droit de vivre, les Français ont le droit de vivre,
01:19:28 de passer des vacances en famille, d'aller voir leur famille qui habite loin,
01:19:31 c'est ça le problème, c'est que vous les prenez en détail.
01:19:34 Est-ce que vous ne pouvez pas avoir un autre mode de grève, peut-être ?
01:19:38 Réfléchissez à ça, mais vous le savez très bien
01:19:40 que ça va impacter sur les Français.
01:19:41 - Allez, deux mots, Bernard, très rapide.
01:19:45 - Vous savez bien que quand on s'arrête de travailler,
01:19:47 forcément, ça a des conséquences pour n'importe quelle profession,
01:19:50 que ce soit pour des infirmiers, des professeurs, des policiers.
01:19:53 Donc, ça, c'est un peu stérile comme remarque.
01:19:57 Moi, je pense qu'aujourd'hui, le E, ça arrive à avoir un véritable dialogue social
01:20:01 qui soit constructif et qui porte sur les attentes des personnels.
01:20:06 Aujourd'hui, on en est là.
01:20:07 - Bernard, combien de pourcentage de chances qu'il y ait grève ou pas ?
01:20:12 Pour tous les téléspectateurs qui nous regardent.
01:20:16 - Monsieur Cabane, je suis un très mauvais pronostiqueur,
01:20:19 mais je pense qu'aujourd'hui, on est plus pris de la grève
01:20:21 qu'effectivement d'un trafic qui soit normal.
01:20:24 C'est malheureux, mais je pense qu'à force,
01:20:26 notre entreprise a en prenant en considération ses personnels
01:20:30 et notamment les aides à la contre-garde.
01:20:32 - Merci Bernard, on a un problème de connexion.
01:20:34 Vraiment, on vous entend très mal, merci.
01:20:37 On aura l'occasion peut-être de vous retrouver ce week-end
01:20:40 dans le cadre de Minnews Weekend, si jamais vous faites grève.
01:20:42 On reste en contact, évidemment.
01:20:43 Et dernier sujet, puisque Rudy Mana est là,
01:20:45 on va parler de la lutte contre le krach à Paris.
01:20:47 Il y a encore du travail, c'est le moins qu'on puisse dire.
01:20:50 Vous savez qu'Anne Hidalgo a parlé du célèbre quartier de la Chapelle.
01:20:54 On aimerait que ça soit comme les Champs-Elysées, dit-elle.
01:20:59 - Les Champs-Elysées, pas après le match de la Côte d'Ivoire.
01:21:01 - Oui, c'est ça.
01:21:02 Alors évidemment, vous nous connaissez, on a voulu vérifier.
01:21:06 Regardez le reportage de Fabrice Elser, de Cléa Tarquin, de Maxime Noguet.
01:21:09 Je vous donne la parole et on fait un rapide tour de table.
01:21:11 Ce sera le dernier sujet de Minnews. On regarde.
01:21:16 À la sortie de la bouche de métro, porte de la Chapelle,
01:21:19 les forces de l'ordre multiplient les rondes et les patrouillent.
01:21:22 Avec l'inauguration à quelques mètres d'ici de la nouvelle salle de sport
01:21:26 construite pour les Jeux olympiques, l'insécurité ambiante du quartier
01:21:30 suscite l'inquiétude des autorités.
01:21:32 Un climat particulièrement délétère pour les femmes.
01:21:35 - C'est un peu compliqué, surtout quand on est une femme, malheureusement.
01:21:40 Donc surtout le soir, c'est pas très sécurisé.
01:21:43 On doit tout le temps rester, enfin, surveiller un peu partout.
01:21:50 Ici, la consommation et la vente de substances illicites en tout genre
01:21:53 gangrènent le quartier.
01:21:55 Arrivée il y a une semaine, cette femme a déjà décidé de quitter les lieux.
01:21:58 En attendant la fin de son préavis, elle improvise pour rester en sécurité.
01:22:03 - Je suis passée sous un pont qui n'est pas du tout éclairé,
01:22:05 complètement dans le noir.
01:22:06 On se demande ce qui peut se passer parce que là, il n'y a pas de caméra.
01:22:09 On sait que les voitures, si elles voient quelque chose qui se passe,
01:22:11 au final, elles ne feront rien.
01:22:13 Donc à chaque fois, on court un petit sprint sur ces passages
01:22:16 en espérant que tout ira bien, en serrant les clés entre les doigts.
01:22:19 Et en ayant le taser et la bombe au poivre également.
01:22:22 À quelques mois des Jeux olympiques, les habitants interpellent la mairie de Paris
01:22:26 afin de trouver des solutions pérennes pour le quartier.
01:22:30 - Voilà, on est rassurés, tout va bien.
01:22:31 Vous dites, Manar, ça vous inspire quoi ?
01:22:33 - Ben écoutez, ce que ça m'inspire, c'est qu'à mon avis,
01:22:36 le problème, il est quasi insoluble.
01:22:37 On a des policiers qui sont là tous les jours, qui interpellent des individus.
01:22:42 Alors, il y a des choses simples à faire.
01:22:43 Déjà, l'interpellation des policiers.
01:22:44 Je crois vraiment que pour le coup, on y est régulièrement,
01:22:47 on met à disposition de la justice.
01:22:49 Après, il faut des vraies condamnations.
01:22:50 C'est très simple, ce que je vais vous dire.
01:22:52 - Oui, parce qu'il y a des policiers, on le voit dans le reportage,
01:22:53 vous faites votre boulot quoi.
01:22:54 - Bien sûr, non, il y a des interpellations tous les jours,
01:22:56 il y a des opérations tous les jours.
01:22:57 Des condamnations de la justice, suffisamment importantes pour essayer de les dissuader.
01:23:01 Et puis, vous savez quoi ?
01:23:02 Quand ils n'ont pas de papier pour rester sur les territoires français,
01:23:05 essayer de les renvoyer dans leur pays.
01:23:07 Ce n'est pas plus compliqué que ça.
01:23:08 Le problème, c'est qu'il y a tellement de difficultés
01:23:11 quand on passe de la case interpellation, déjà à la case condamnation.
01:23:15 Et si ensuite, vous voulez les renvoyer chez eux,
01:23:17 autant vous dire que vous montez l'Everest quoi.
01:23:19 Donc, c'est super difficile alors que ça pourrait être d'une simplicité absolue.
01:23:23 Effectivement, c'est insoluble, c'est très compliqué.
01:23:26 Et puis, il faut savoir que le krach aussi, c'est à Paris, mais ça va dans d'autres villes.
01:23:29 - Oui.
01:23:29 - Et ça devient super inquiétant parce qu'on a des zombies en face de nous.
01:23:32 - Et il n'y a pas que le krach.
01:23:32 On avait, on s'est devenu où, Nathalie Manifadel ?
01:23:34 On avait un édictologue qui disait qu'il y a d'autres produits qui risquent de déferler.
01:23:37 - Oui, le fentanyl, la forme aux Etats-Unis.
01:23:41 Je ne sais pas combien de morts à l'année aux Etats-Unis.
01:23:44 D'ailleurs, il y a des jeunes européens qui meurent là-bas.
01:23:46 J'ai une maman qui m'a contacté, moi, pour me le dire.
01:23:48 C'est absolument abominable ce qui se passe aux Etats-Unis.
01:23:51 Si ça vient en France, ça aussi, je ne vous dis pas dans la situation dans laquelle on va se trouver.
01:23:55 - Bon, en tous les cas, on est loin des Champs-Elysées rêvées d'Anne Hidalgo.
01:23:58 On l'a vérifié et voilà, on est loin de la situation.
01:24:02 Un dernier mot sur le sujet, puisqu'on va...
01:24:03 - Rudy Mana l'a dit, c'est le problème qui est le plus directement impacté
01:24:09 par la présence d'étrangers en situation irrégulière qu'on n'arrive pas à expulser.
01:24:13 C'est combien ? C'est 95 %, 98 % ?
01:24:15 - Je ne sais pas le chiffre, mais franchement, c'est énormément.
01:24:17 - C'est dans ces eaux-là. - C'est dans ces eaux-là.
01:24:18 - Les étrangers en situation irrégulière, tout à fait.
01:24:20 - Tant qu'on n'aura pas résolu ça, effectivement.
01:24:22 - Christian Lepari, l'heure de l'info arrive à l'heure, 13h45.
01:24:27 Nous sommes précisément ici au rendez-vous avec Michael Dorian.
01:24:32 Les agriculteurs espagnols se mobilisent à leur tour.
01:24:35 Depuis ce matin, ils multiplient les opérations escargots et les blocages routiers,
01:24:39 notamment autour de Figueras et de la frontière avec la France.
01:24:43 Ils dénoncent la concurrence déloyale des pays voisins.
01:24:46 En France, justement, la coordination orale hausse le ton
01:24:49 et menace de reprendre les blocages.
01:24:50 Ils ne sont pas entendus.
01:24:51 Ils seront d'ailleurs reçus demain à l'Élysée pour un état des lieux des annonces,
01:24:55 alors que Bruxelles vient d'adopter l'exemption aux obligations de Jacher.
01:25:00 Et puis, Israël envoie une délégation au Caire pour de nouveau pourparler.
01:25:03 Ils doivent y rencontrer des responsables américains, catharis et égyptiens.
01:25:07 L'objectif est de trouver un accord de trêve dans la bande de Gaza
01:25:10 et bien sûr, la libération des otages israéliens par le Hamas.
01:25:15 - Merci beaucoup, mon cher Michael Dorian.
01:25:16 Ainsi se termine The Daily News.
01:25:18 Merci pour votre très grande fidélité.
01:25:20 Merci à vous, nos grands témoins du jour.
01:25:22 Merci à l'équipe qui m'entourait pour préparer ces deux heures d'émission.
01:25:25 Benjamin Bouchard, Vibha Amidizou, Cynthia Pidan, Noemi Benhamou.
01:25:28 Merci à la programmation, Nicolas Nissim.
01:25:30 Merci aux équipes en régie, Mathieu et Antoine à la réalisation.
01:25:33 Ludovic à la vision, Thomas au son.
01:25:36 Vous pouvez bien sûr revivre cette émission sur notre site.
01:25:39 Et puis, n'oubliez pas de télécharger sur votre smartphone
01:25:42 le QR code qui s'affiche pour pénétrer, pour mieux connaître l'univers de ces news.
01:25:46 Tout de suite, vous avez rendez-vous avec l'excellente Nelly Denac et 180 minutes d'info.
01:25:52 Demain, dans ce fauteuil, c'est Sonia Mabrouk qui fera son retour.
01:25:55 Moi, je vous dis bye bye.
01:25:55 Très belle semaine parce que je vous retrouverai vendredi pour The Daily News.
01:25:59 Week-end cette fois.
01:26:00 Belle journée !
01:26:01 ♪ ♪ ♪
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