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C'est sans doute le premier chef d'orchestre asiatique à s'être imposé dans le monde. Après des études au Japon, il apprend auprès des plus grands musiciens du XXeme la direction d'orchestre. Leonard Bernstein, Herbert von Karajan et Charles Munch ont été ses modèles. Lionel Esparza dévoile le portrait de Seiji Ozawa, le maestro japonais qui aimait tant la musique française.

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Musique
Transcription
00:00 Il a dirigé des milliers de musiciens à travers le monde, semblait danser tout en
00:04 souplesse aux pupitres et a sublimé la musique française qui l'affectionnait tant.
00:09 C'est un chef d'orchestre japonais très important, peut-être le plus important comme
00:12 chef japonais du XXe siècle.
00:14 Voici Seiji Ozawa.
00:16 Né en 1935, Ozawa commence la musique par le piano.
00:21 Mais une fracture des doigts au rugby stoppe net cette ambition.
00:24 C'est la rencontre avec un professeur idéau saïto qui va le conduire vers la direction
00:29 d'orchestre.
00:30 Saïto se rend compte qu'il a affaire à un vrai musicien.
00:31 Des études, point essentiel, au Japon, mais qu'il va compléter par la suite en allant
00:36 aux Etats-Unis, en passant en France.
00:38 En 1959, à Besançon, il remporte le prestigieux concours international des jeunes chefs d'orchestre.
00:44 Veuillez appeler Monsieur Ozawa.
00:47 La nature de chef est immédiatement visible pour tout le monde et en particulier pour
00:51 le président du jury cette année-là qui est le chef d'orchestre français, Charles
00:55 Munch.
00:56 Charles Munch travaille à ce moment-là aux Etats-Unis et il fait venir immédiatement
00:59 C.I.G.
01:00 Ozawa aux Etats-Unis.
01:01 Charles Munch transmet aux jeunes prodiges les partitions de la musique française.
01:05 Aux Etats-Unis, Ozawa se forme auprès de Léonard Bernstein et en Allemagne auprès
01:09 d'Herbert von Karajan.
01:11 Très vite, C.I.G.
01:12 Ozawa devient l'un des premiers chefs asiatiques à s'imposer dans le monde.
01:16 Il dirige durant presque trois décennies l'orchestre de Boston et revient volontiers
01:21 en France.
01:22 Je suis venu en France après mes études au Japon.
01:28 C'était le premier endroit où j'allais à l'étranger.
01:30 Donc je me sens comme chez moi, je me sens très proche et j'ai de nombreux amis musiciens
01:37 en France.
01:38 Je suis très heureux de travailler avec des musiciens en France.
01:41 On parle toujours du goût de C.I.G.
01:43 Ozawa pour la musique française et c'est vrai, il a beaucoup dirigé et magnifiquement.
01:47 Berlioz, Debussy, Ravel jusqu'à Olivier Messiaen dont il a créé d'ailleurs le Saint-François.
01:52 Olivier Messiaen disait à propos de C.I.G.
02:00 Ozawa, chez lui tout semble diriger, même ses cheveux.
02:03 C'est presque une bouteille mais ça ne l'est pas en réalité.
02:05 Ça dit bien une chose, c'est qu'il y avait quelque chose de très incarné dans
02:08 C.I.G.
02:09 Ozawa.
02:10 C'est un chef qui littéralement chorégraphiait sa direction, qui dansait lui-même beaucoup
02:13 sur scène et c'est je crois profondément ce qui reliait C.I.G.
02:16 Ozawa à la musique française, c'est la danse.
02:18 Ça serait très dur pour moi de ne pas pouvoir diriger un orchestre.
02:22 Quand je suis sur scène et que les jeunes réagissent à mes mouvements, que l'on
02:27 crée de la musique ensemble, ce moment c'est ma vie.
02:30 Je dirais une chose pour qualifier ce qu'était sa direction à un terme, le sourire.
02:41 C'est quelqu'un qui était un sourire permanent lorsque vous le rencontriez.
02:44 On a l'impression que son être était une sorte d'ouverture comme ça sur les autres
02:48 et sur la musique.
02:49 C'est ça.

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