Emmanuel Macron a reçu les représentants de la Coordination rurale et de la Confédération paysanne ce mercredi à l'Élysée à quelques jours du Salon de l'agriculture et alors que plane la menace d'une reprise de la mobilisation des agriculteurs
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00:00 Eh bien écoutez, il a été à notre écoute, tout comme on l'a été. Je ne suis pas intervenue après ses prises de parole, mais je reste sur ma fin.
00:11 FIM, comme vous voulez. Je pense qu'il n'a pas tout compris. Il a compris qu'on était dans une détresse. Il a compris la révolte des agriculteurs sur le terrain.
00:23 Les problèmes de trésorerie et de rapidité pour solder ce qui est dû par l'État devraient intervenir, nous l'espérons, assez rapidement comme annoncé.
00:32 La simplification va dans le bon sens. La surtransposition aussi. Tout ce qui concerne les transmissions, je devrais avoir un texte ce soir.
00:41 Mais concernant la souveraineté alimentaire... — C'est-à-dire, vous devriez avoir un texte ce soir ? Expliquez-nous concrètement.
00:47 — Pour faciliter les transmissions, les reprises, il a été annoncé des droits réduits ou zéro droit de succession pour justement permettre le gardé
01:01 de transmettre ses exploitations familiales. C'est une demande que nous formulons depuis longtemps parce qu'elle va dans le bon sens et qu'il faut
01:08 justement alléger ce coût des reprises pour les jeunes et faire en sorte que ceux qui partent à la retraite ne laissent pas après eux un chèque aussi à l'État.
01:17 Donc ça, on va l'étudier dès ce soir ou dès que nous l'aurons reçu. — C'est-à-dire qu'en fait, les services du président de la République,
01:24 vous envoyez une première feuille de route sur ce sujet. C'est ça ? — Alors c'est Marc Fesneau qui doit nous l'envoyer.
01:32 Donc c'est le président qui s'est assuré que la feuille était prête pour que nous puissions commencer à travailler le sujet.
01:38 — Comment ça s'est passé ? Racontez-nous comment s'est passée la réunion, qui était là, qui parlait. Est-ce que vous avez commencé à parler
01:44 ou d'abord le président de la République ? Racontez-nous un peu les coulisses quand même.
01:47 — Alors nous, pour la coordination rurale, nous étions 4. Donc Christian Convert, donc le secrétaire général, et Karine Duc du 47,
01:57 le lotergaronne, étaient présents pour faire remonter en fait des situations du sud-ouest de Bretagne et de cadrer un peu toute la Bretagne.
02:09 Il nous a laissé d'abord nous exprimer, passer en revue tous ces points-là. Et nous sommes allés bien au-delà,
02:16 puisque nous avons évoqué les problèmes de revenus. Et nous avons dit clairement qu'égalime 1, égalime 2, nous n'y croyons pas.
02:27 Nous avons bien dit qu'il fallait justement se rapprocher des industriels, parce que ce sont eux qui nous payent, les industriels comme les coopératives.
02:37 — Mais l'idée, c'était de dire « Monsieur le président de la République, ce qui a été annoncé ne va pas assez loin ou ne va pas assez vite ».
02:44 — Alors les deux. Les deux, parce que sur certains aspects, nous devrions avoir satisfaction. Mais pour solutionner l'agriculture et la remettre
02:54 sur de bons rails, nous avons un virage à 380 degrés. C'est une manœuvre carrément dans l'autre sens qu'il faut réaliser.
03:03 Je pense qu'il ne croit à peine les problèmes de trésorerie qui s'accumulent année après année, et que même si des agriculteurs
03:14 venaient à faire des PGE, des prêts garantis de l'État, pour déjà avoir une bouffée d'air, ça ne solutionne pas l'agriculture sur le long terme.
03:23 On a de vrais problèmes de prix. — Et vous l'avez trouvé à l'écoute ? Est-ce que vous avez obtenu des garanties de sa part ?
03:31 — Alors oui, il était à l'écoute. Les garanties portent justement sur la simplification, mais tout ce qu'on connaît déjà,
03:37 tout ce qu'on a déjà l'intention d'obtenir. Mais sur la souveraineté alimentaire, il ne partageait pas avec nous le point que nous mettons
03:50 en avant, à savoir la déproduction française, cette perte de souveraineté alimentaire. Et pour lui, nous ne la perdons pas,
04:00 puisque même si nous produisons des produits que nous pourrions consommer, ce sont des produits qui ne correspondent pas
04:08 aux attentes des consommateurs. Donc nous exportons et de fait, nous importons. Mais comme nous importons essentiellement d'Europe,
04:16 du coup, la souveraineté européenne, ça s'inscrit dans la souveraineté européenne. Sauf que nous lui avons bien rappelé
04:24 que les balances commerciales pour beaucoup de productions s'enfoncent de plus en plus.
04:29 — Ce qu'il veut dire, c'est qu'il ne veut pas limiter les importations pour mieux vous protéger. — Voilà, tout à fait.