La colère des agriculteurs n'est pas retombée, quelques mois après les blocages. Emmanuel Macron reçoit, ce jeudi à l'Élysée, les principaux syndicats du secteur.
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00:00Peut-être pour Emmanuel Macron, c'est son objectif. Dans tous les cas, il a été élu Président de la République pour défendre tous les Français,
00:07défendre notre économie, défendre notre souveraineté. Et nous, on attend de lui qu'il tourne enfin la page, la page de la co-gestion,
00:15la co-gestion avec la FNSEA qui nous a conduit, qui a conduit l'agriculture dans l'état dans lequel elle est aujourd'hui,
00:22c'est-à-dire une désagriculturation, une perte de 100.000 exploitations sur 10 ans, une perte de plus d'un million de vaches laitières,
00:30peut-être dans les 20 années à venir, encore 250.000 agriculteurs en moins, autant d'emplois au niveau de l'amont en moins,
00:40tous les nutritionnistes, les comptables, voilà ce qui se dessine à nous si rien ne change.
00:46En tout cas, Emmanuel Macron a la possibilité, il a le pouvoir d'écrire une nouvelle feuille et de donner plus de perspectives
00:56pour justement la défense des producteurs locaux, de l'écologie, la fin des accords de libre-échange. On attend beaucoup et on espère, de sa part,
01:04un message positif. – Vous avez obtenu pas mal de choses après les blocages. Encore samedi dernier, il y a eu de nouvelles annonces
01:11sur de nouvelles aides à la trésorerie, sur l'accélération de son projet de stockage d'eau, etc., etc.
01:16Qu'est-ce qu'il vous faut de plus ? Qu'est-ce que vous attendez de plus pour votre rendez-vous dans quelques minutes avec le Président ?
01:23– Du revenu. Alors pour la coordination rurale, il a toujours été question de prix avant les primes. Toujours est-il qu'aujourd'hui,
01:30l'ensemble des aides dues par l'État, que ce soit au titre de la politique agricole commune, essentiellement les aides bio,
01:38les mesures agroécologiques ne sont pas payées. Toutes les indemnisations dues au titre des crises sanitaires ou climatiques
01:48ne sont pas encore versées. On attend aussi des charges réduites, un carburant agricole détaxé à moins de 1 euro.
01:58On attend aussi un bouclier énergétique par rapport à la flambée, l'électricité, qui est un gros poste de charge dans beaucoup d'exploitations,
02:07que ce soit pour l'irrigation, que ce soit pour la transformation dans nos exploitations.
02:13Oui, on attend l'exception agriculturelle, sortir l'agriculture de ces accords de libre-échange.
02:19On attend des perspectives positives, seules conditions pour permettre de nombreuses installations demain.