6 mois avec sursis pour avoir violemment agressé un médecin de 80 ans : Dr. Ollivier sort du silence

  • il y a 7 mois
TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.


Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste




TPMP sur les réseaux sociaux : 
Facebook : https://www.facebook.com/TPMPTV
Twitter : https://twitter.com/TPMP
Instagram : https://instagram.com/tpmptv/

Category

📺
TV
Transcript
00:00 On va passer à l'invité du soir, on va accueillir pour la seconde fois sur notre plateau le docteur Jean-Yves Olivier.
00:05 Il a 80 ans. Souvenez-vous, le 8 août dernier, vous vous souvenez tous de cette histoire,
00:09 il avait été violemment agressé par un patient alors qu'il venait contrôler son arrêt de travail.
00:15 Il y a deux jours, rappelez de cette histoire, vous pouvez rester Nicolas Bouzou, merci.
00:20 Il y a deux jours, l'affaire a été jugée au palais de justice de Nice.
00:24 Et figurez-vous que son agresseur n'a écopé que de six mois de prison avec sursis.
00:30 S'il vous plaît, si vous étiez sur le coup, mettez-moi les photos derrière, s'il vous plaît.
00:33 En régie, s'il y a encore une production à cette heure-ci, à 20h59.
00:37 Une décision, bien sûr, que personne ne comprend, surtout Jean-Yves.
00:42 Merci Jean-Yves d'être avec nous ce soir. Jean-Yves, sachez-le, Jean-Yves, mettez les photos.
00:47 Si vous dormez en régie, excusez-moi, je suis très content de vous voir Jean-Yves,
00:50 mais je suis révolté, excusez-moi Jean-Yves, mais c'est incroyable.
00:55 Vous nous avez raconté cette histoire, on va rappeler l'histoire.
00:58 Vous arrivez chez un patient, c'est ça ? - C'est ça.
01:00 - Vous arrivez chez un patient, qu'est-ce qu'il avait déjà à l'époque ?
01:04 - Il était en arrêt de maladie depuis plusieurs mois. - C'est ça.
01:06 - Une maladie entre guillemets, parce qu'il m'a expliqué qu'il était très en colère vis-à-vis de son patron.
01:11 - Exactement.
01:11 - Alors je lui ai expliqué moi de mon côté qu'une colère, ce n'était pas une maladie.
01:15 - Exactement.
01:15 - Et que je ne pouvais pas accepter son arrêt de maladie.
01:18 - Exactement, et que vous avez refusé de lui faire un arrêt de maladie qui était un faux arrêt de maladie en fait.
01:23 - C'était un faux oui.
01:24 - Voilà, il ne méritait pas un arrêt de maladie.
01:27 - De complaisance.
01:27 - Je pense que ça ne méritait pas un arrêt de maladie.
01:29 - Exactement, et donc vous allez chez lui, vous faites bien votre travail,
01:32 et là à un moment, comme vous nous avez raconté, le mec pète un câble.
01:37 - On m'avait demandé de lui faire signer un document comme quoi il reconnaissait que j'étais venu le voir,
01:42 il avait donné mon diagnostic.
01:45 Et donc il m'a arraché la feuille des mains et m'a envoyé percuter un énorme coup de poing dans le visage
01:51 que je ne m'attendais pas, j'étais pratiquement assommé sur le moment.
01:55 - Bien sûr, le problème...
01:56 - Le problème c'est qu'il m'a poursuivi, heureusement nous étions au rez-de-chaussée,
01:59 je suis parti en courant parce que moi je ne sais pas me battre,
02:01 et puis de toute façon je n'avais pas la carure,
02:03 donc je suis parti en courant pour essayer de me sauver,
02:06 et il m'a couru après dans la rue.
02:08 - C'est ça.
02:08 - Et en m'assainant des coups constamment, il me disait "il veut me tuer ce type-là".
02:13 - Vous entendez, il veut me tuer ce type-là.
02:15 On a vu, on a vu les photos.
02:17 - Ah ben oui, c'est complètement assommé là.
02:20 Comme je suis sous anticoagulant, si je tombais par terre, fracture du crâne, j'y passais.
02:24 - Je vous jure, moi j'ai pensé énormément à vous,
02:27 j'attendais ce procès avec impatience, sachez-le.
02:30 J'attendais ce procès et j'attendais la décision qui allait être prise.
02:35 Juste petite question Gilles Verlaise, vous comprenez la décision ?
02:38 - Je comprends la décision en ayant suivi l'audience.
02:40 - Ah ouais ?
02:40 - Oui.
02:41 - Mais moi je ne peux plus vous blérer.
02:43 - Excusez-moi, je vous adore dans la vie, mais ici c'est incroyable.
02:46 Je ne peux pas entendre ça, surtout devant Jean-Yves.
02:50 Excusez-moi, vous êtes vraiment, vraiment Gilles Verlaise.
02:53 Vous allez nous expliquer pourquoi, mais franchement Gilles Verlaise, moi je ne peux plus.
02:57 C'est incroyable de dire des inepties pareilles.
02:59 Pour moi, ça, même si je n'ai pas suivi l'audience ou pas,
03:02 un monsieur de 80 ans, parce que je vais te dire, il aurait pu le tuer, sache-le.
03:07 Voilà, je te le dis heureusement.
03:08 Et heureusement que vous êtes là aujourd'hui Jean-Yves.
03:10 Heureusement que vous êtes là.
03:11 - Ah ben oui, moi aussi je suis content.
03:12 - Vous voulez que je vous dise ?
03:13 Mais c'est ça qui est fou, c'est qu'on se réjouit que vous soyez là.
03:16 Et vous avez, en étant là ce soir, vous avez sauvé cet abruti.
03:20 - Bah oui.
03:21 - Vous avez sauvé cet abruti.
03:22 Si, si.
03:23 - Bah oui.
03:23 - Parce que c'est un abruti, je te le dis.
03:24 - Ah ben...
03:25 - Voilà, et les mecs comme ça, on a envie qu'il leur arrive exactement la même chose qui est arrivée à Jean-Yves.
03:30 - Bien sûr.
03:30 - Non mais je vous le dis, tu vois ou pas ?
03:31 Moi, ça me rend fou.
03:33 Donc, il vous a...
03:35 - Tabassé.
03:36 - Tabassé.
03:37 - C'est un point, c'est d'accord.
03:38 - Donc là, vous rentrez chez vous...
03:40 - C'est ça.
03:41 - C'est encore pire.
03:42 - Je suis un peu...
03:44 Je continue à être stressé depuis cette occasion.
03:46 Quand je me vois là, ça me rappelle des mauvais souvenirs quand même.
03:48 C'est pour ça que je ne suis pas allé à l'audience.
03:50 Parce que, comme j'ai des problèmes cardiaques, mon cardiaque m'a dit il faut éviter le stress.
03:55 Et j'étais pas bien.
03:57 Donc j'avais prévu d'y aller.
03:58 Et puis finalement, je ne suis pas allé en me disant, je ne vais pas supporter.
04:01 - Alors, je vais vous dire, il y a un truc incroyable.
04:03 Il y a deux jours, c'est tenu le procès de votre agresseur au palais de justice de Nice.
04:07 Avec un avocat de la défense, maître Sylvain Cornier, qui vous a reproché votre absence.
04:13 Et...
04:15 Alors, c'est Sylvain Cornier, c'est ça ?
04:17 - Cornier.
04:18 - Et puis...
04:19 - C'est monsieur Sylvain ?
04:20 - Sylvain Cornier.
04:21 - D'accord.
04:22 Il est allé même jusqu'à parler de moi pendant l'audience.
04:24 Donc s'il a quelque chose à me dire, Sylvain Cornier, il peut m'appeler directement.
04:27 Parce que j'aime bien les mecs qui parlent de moi, mais qui m'appellent directement Sylvain Cornier.
04:30 Je le rencontre quand il veut.
04:32 Voilà.
04:33 Il a dit quand même de vous, Jean-Yves Olivier préfère le plateau de Céniouz et celui d'Anouna.
04:38 - Oui. Je confirme.
04:39 - Anouna, déjà, c'est Cyril Anouna pour vous, maître Cornier.
04:42 On ne se connaît pas, donc s'il vous plaît, tu m'appelles Cyril Anouna, merci.
04:45 Moi, je ne t'appelle pas Cornier.
04:46 Voilà.
04:47 D'accord ?
04:48 Donc, si tu as quelque chose à me dire, tu m'appelles.
04:49 Je vais t'appeler demain, ne t'inquiète pas, je te reverrai ton numéro.
04:52 Maître Sylvain Cornier, donc, qui...
04:54 Moi, ça me rend fou, excusez-moi.
04:56 Qui vous reproche d'être allé sur le plateau pour parler de votre affaire.
05:01 C'est incroyable.
05:03 - C'était un strat que je n'aurais pas pu supporter, de revoir cet individu, déjà.
05:06 Et puis, quand j'ai entendu ce qui s'est passé à l'audience,
05:10 de me reprocher de ne pas être à l'audience,
05:13 alors que je suis quand même d'un certain âge et puis malade du cœur, etc.,
05:17 je veux dire, c'est quand même scandaleux.
05:18 - C'est la victime qui doit se justifier.
05:20 - C'est très grave. Non, mais c'est très grave.
05:21 - Il faut que c'est grave.
05:22 - Non, mais vous vous rendez compte ou pas ?
05:23 Jean-Yves se fait tabasser par un abruti,
05:27 qui va dire, pendant le procès, je demande pardon à ce docteur,
05:30 j'étais en situation de stress intense.
05:32 Non, mais n'importe quoi, je suis en situation de transe indienne,
05:34 donc on le massacre de coup.
05:36 Non, mais encore un débile, excusez-moi.
05:39 Et la débilité de ces gens qui reprochent à Jean-Yves,
05:46 qui s'est fait agresser de ne pas être à l'audience,
05:48 alors qu'il a 80 ans, qui…
05:51 - Puis on inverse les rôles, on fait un peu passer pour l'accuser, finalement.
05:54 - C'est ça qui est incroyable, mais c'est ça qui est fou dans ce pays.
05:57 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, pendant l'audience,
06:00 ils ont passé plus de temps à dire pourquoi il n'était pas là,
06:03 qu'à juger pourquoi l'autre l'avait frappé.
06:05 Non, mais quand je vous dis qu'on marche sur la tête dans ce pays,
06:08 c'est quand même incroyable, je vous jure.
06:10 Et Jean-Louis, vous n'aviez pas envie d'y aller,
06:13 vous m'avez dit parce que vous n'aviez pas envie de recroiser ce monsieur,
06:15 ça reste un traumatisme pour vous.
06:17 - Ah, ben je comprends, oui.
06:18 Je fais encore des cauchemars, certains jours,
06:20 et puis je suis toujours stressé quand je vais faire des visites à domicile,
06:23 je me dis toujours qu'est-ce qui m'attend.
06:25 Bon, je prends beaucoup de précautions d'ailleurs maintenant davantage.
06:28 - Et le prévenu a finalement écopé de 6 mois de prison,
06:31 avec sursis, pendant 3 ans, 4500 euros de dommages d'intérêt
06:35 et 500 euros de frais d'avocat pour le docteur Olivier.
06:38 Alors, Gilles Vernez, j'aimerais que Gilles Vernez,
06:42 le maître Maître Vernez, nous explique pourquoi Maître Vernez
06:46 comprend la décision de justice qui a été prise.
06:49 Et merci, vraiment, de ne pas le retenir rigueur.
06:55 Voilà, moi c'est comme ça tous les jours, donc on va l'écouter.
06:58 Et voilà, moi je vous le dis, mais est-ce que vous avez envie d'écouter ?
07:02 - Oui, c'est toujours important d'avoir les informations,
07:04 mais pas sur mon page.
07:06 - Alors, on va avoir les informations de Maître Vernez.
07:07 - Bien sûr. Non mais je vais tenter d'expliquer pourquoi c'est cette peine-là.
07:10 Ce qui s'est passé, c'est qu'effectivement, on a reproché à Monsieur Olivier
07:13 la défense du coupable de ne pas être présent.
07:16 Et puis le coupable, non mais, Cérise, c'est juste de...
07:19 Et puis le coupable a réussi effectivement à montrer
07:23 que c'était le quatrième contrôle en quelques jours,
07:25 qu'il y avait un acharnement contre lui, et donc qu'il avait craqué.
07:28 Il a demandé pardon, ce que les magistrats ont apprécié,
07:33 et il avait une expertise, 10 ans, une expertise psychologique
07:36 qui a dit qu'il avait une altération du discernement au moment des faits,
07:40 donc ça, ça allège considérablement la peine,
07:42 qu'il était en trouble dépressif,
07:44 qu'il était en conflit avec son employeur,
07:46 et qu'il avait complètement craqué.
07:48 Du coup, le coupable risquait 7 ans de prison,
07:51 et des normes à des prisons fermes.
07:53 - Moi, c'est ce que je lui aurais dit.
07:55 - Oui, mais le parquet... - J'aurais dit 7 ans de prison.
07:57 - Voilà, et le parquet... - Tentative d'homicide involontaire.
07:59 - Le parquet, c'était violence aggravée, mais bon...
08:01 - Volontaire, également.
08:02 - Et le parquet a requis 12 mois de prison ferme.
08:04 La réquisition du parquet était très faible, déjà.
08:07 Et donc les magistrats ont jugé...
08:09 - Ça a été ensuite de la réquisition du parquet.
08:11 - C'est ça, mon pote. Ça, ça nous rend fou,
08:13 parce que les mecs comme ça, Mokhtar,
08:15 c'est des mecs qui n'ont pas de face,
08:17 qui n'ont pas de visage.
08:19 - C'est un bon signal pour les homicides.
08:21 - Normalement, quand Mokhtar, il va taper un garçon de 80 ans.
08:23 Non, il va lui mettre de la nuit.
08:25 - L'autre, oui. - Exactement.
08:27 - C'est un signal. Faites ça, vous ne risquez rien.
08:29 - Exactement. - Si vous êtes dépressif,
08:31 vous pouvez taper qui vous voulez,
08:33 parce que si on vous embête...
08:35 - L'audience a été extrêmement défavorable.
08:37 Monsieur Olivier, vous êtes d'accord là-dessus ?
08:39 - J'ai bien fait de ne pas y aller,
08:41 parce que sinon, j'aurais pété les plombs.
08:43 - Voilà. Et donc, du coup, Cyril, la peine est extrêmement légère,
08:45 parce que ses avocats ont réussi à montrer
08:47 qu'il était au bord de craquer
08:49 et qu'il a craqué. Voilà.
08:51 Et le craquage est sanctionné moins lourdement,
08:53 on peut le regretter, hein, mais qu'une agression de quelqu'un...
08:55 - Vous vous rendez compte, la jurisprudence derrière ?
08:57 C'est-à-dire qu'il y a plein de gens qui nous regardent, là,
08:59 qui vont se dire, nous, demain, il y a un mec qui va nous tabasser...
09:01 - J'ai craqué. - J'ai craqué, là. J'étais pas bien.
09:03 - J'ai craqué, d'habitude, je suis pas comme ça, hein.
09:05 - Et là, 6 mois... - Comment, comment, comment...
09:07 Je demande à Monsieur Olivier.
09:09 Comment vous pouvez entendre ça ?
09:11 - Je voudrais rajouter une précision,
09:13 c'est que j'ai entendu dire aussi que cette personne-là
09:15 a menti de façon inontée
09:17 en disant que nous étions frappés l'un l'autre,
09:19 qu'il y avait eu un échange de coups,
09:21 alors que je ne fais que recevoir des coups,
09:23 et que je n'étais pas en état de donner des coups.
09:25 - Mais comment, comment, comment on peut croire ça ?
09:27 Comment les juges peuvent croire ça ? Un menteur pareil.
09:29 Mais moi, je le connais pas, ce gars-là,
09:31 je sais que c'est un menteur.
09:33 C'est pas Benoît, je vois le profil du gars, c'est un menteur.
09:35 - Il était déjà en train de mentir sur son arrêt maladie, déjà.
09:37 - Bien sûr. - De base, c'est un menteur.
09:39 - Et il va dire que Jean-Louis... Jean-Yves lui a mis des coups.
09:41 - C'est pas de Jean qui profite du système.
09:43 - Je pense que ce juge a compris la situation.
09:45 - Il y a pas de Jean qui profite du système.
09:47 - Il y en a 1000 qui sont en train de mentir.
09:49 - Le tribunal reproche à quelqu'un
09:51 d'avoir peur d'affronter à nouveau son bureau,
09:53 et en plus, reproche quelque chose
09:55 qui n'est pas un délit.
09:57 - C'est pas un délit, c'est-à-dire qu'on n'est pas obligé
09:59 de se présenter au tribunal, les avocats servent à ça,
10:01 représenter un client.
10:03 - C'était pour préserver ma santé.
10:05 - M. Sylvain Cormier, c'est l'avocat de Karim Benzema.
10:07 - C'est pour ça que je le connais.
10:09 - Et c'est 300 ex sur Sylvain, donc dans 3 mois,
10:11 tu lui dis que c'est Cyril Hanouna, c'est pas Hanouna.
10:13 - Je le connais, il y a très longtemps que je l'ai pas vu,
10:15 mais je savais que c'était l'avocat de Benzema.
10:17 - C'est un avocat lyonnais.
10:19 - Un bon avocat, c'est une chose,
10:21 mais il faut savoir s'il y a un bon juge.
10:23 Je pose la question, parce que je trouve que ce juge
10:25 fait honte à la justice.
10:27 - Quand vous avez eu le verdict, qu'est-ce que vous avez dit ?
10:31 - Quand j'ai eu le verdict ?
10:33 J'étais un peu assommé encore une fois,
10:35 je lui ai dit que c'était pas possible,
10:37 qu'on ne puisse pas faire confiance à la justice
10:39 dans notre pays, c'est dramatique.
10:41 D'autant plus que ça encouragerait des personnes
10:45 à faire la même chose.
10:47 Le juge prend une responsabilité terrible.
10:49 La prochaine agression, il sera un peu responsable.
10:51 - C'est fou, si vous nous rejoignez à 21h09,
10:55 vous vous rappelez tous de l'histoire
10:57 de Dr Jean-Yves Olivier, qui a été massacré de coups
10:59 par un abruti qui voulait...
11:01 - Un arrêt maladie.
11:03 - Un arrêt maladie, encore.
11:05 Encore un profiteur et un profiteur.
11:07 - Il voulait pas qu'on le contrôle.
11:09 - Il voulait un profiteur, et c'est tes amis, ça.
11:11 - Non, c'est pas mes amis.
11:13 - C'est les gens que tu défends.
11:15 - Non, je ne le prends pas.
11:17 - Et ce mec-là, il a eu 6 mois avec sursis,
11:19 alors qu'il s'est attaqué à un monsieur de 80 ans.
11:21 Non, mais vraiment.
11:23 Et vous savez ce qu'il a plaidé, pour ceux qui nous relèvent ?
11:25 Il a plaidé, il n'était pas bien, le gars.
11:27 Il était quoi ? C'était quoi ?
11:29 - Trouble dépressif.
11:31 - Trouble dépressif ? Je lui ai donné des raisons
11:33 d'être dépressif, moi.
11:35 - Moi, je connais les dépressifs, ils sont pas violents, en général.
11:37 - Non, mais c'est ça, exactement. Vous êtes médecin.
11:39 Les dépressifs, ils sont pas violents, en général.
11:41 - J'ai jamais vu un dépressif violent dans mon tribunal.
11:43 - Exactement. Et le mec a dû sortir du tribunal,
11:45 il a dû faire le beau, il a dû dire à tout le monde,
11:47 vous avez vu, comment on les a bien roulés dans la farine ?
11:49 - Bien sûr. - Mais c'est ça, vous croyez quoi ?
11:51 Vous croyez que derrière, les Français qui nous regardent,
11:53 ils se disent "mais comment on peut avoir confiance ?"
11:55 Vous croyez ?
11:57 Ils vont se dire quoi ? Et ça, ça me rend fou, pourquoi ?
11:59 Parce que c'est le meilleur moyen que les gens se fassent justice.
12:01 - Bah oui.
12:03 - Parce que tu crois que demain, c'est le père de Mokhtar ?
12:05 - Oui.
12:07 - Parce que je dis "Mokhtar, c'est mon pote, et je le vois..."
12:09 Il est très énervé par cette affaire.
12:11 Demain, Mokhtar, il va dire "je vais faire confiance à la justice",
12:13 ou il va dire "tiens, je vais aller voir le gars".
12:15 - 6 mois avec sursis.
12:17 - Et derrière, qui c'est qui va prendre du ferme ?
12:19 - Là, il n'y a pas d'esprit pour Mokhtar.
12:21 - Le pauvre Mokhtar qui aurait été défendre son papa.
12:23 Non mais je vous dis, c'est un truc de fou.
12:25 C'est où la justice ?
12:27 Fait preuve de plus de fermeté,
12:29 mais il a 6 mois avec sursis.
12:31 - C'est zéro. - C'est inadmissible.
12:33 - C'est un rappel à l'EU en fait.
12:35 - C'est inadmissible, c'est un rappel à la loi.
12:37 - Il n'est pas débile, pendant 3 ans, il va se tenir à carreau,
12:39 et puis voilà, terminé.
12:41 Le docteur Olivier, il sera traumatisé à vie.
12:43 Comment vous vivez maintenant ?
12:45 Est-ce que vous y pensez toujours ?
12:47 - J'y pense tout le temps, oui, bien entendu.
12:49 Je suis un peu inquiet, dès que je sors de chez moi,
12:51 je me dis si jamais je rencontre ce type-là,
12:53 il peut un peu fracasser.
12:55 - Vous baladez avec une bombe lacrymogène, il paraît, maintenant.
12:57 - Oui, oui, et puis la police m'a fourni
12:59 un petit appareil pour les appeler en cas d'urgence.
13:01 Mais bon, le temps qu'ils arrivent,
13:03 je fais quand même super gaffe.
13:05 - Non mais votre vie, ce n'est plus la même.
13:07 - Pardon ? - Parce que lui, il a pris 6 mois avec sursis,
13:09 il a un peu tué. - Un petit peu, oui.
13:11 - C'est ça. - Quelque part.
13:13 - Et puis j'ai quand même risqué ma vie aussi.
13:15 - Exactement. - Voilà.
13:17 - Je vous dis, qu'est-ce qu'ils vous ont dit, votre famille ?
13:19 - Mes enfants étaient catastrophés,
13:21 et scandalisés, comme moi.
13:23 Ils se sont dit, "Voilà, notre père a failli
13:25 être assassiné, et le type,
13:27 il ne se prend rien, pratiquement."
13:29 - Non mais je vous jure. - C'est rien, c'est du zéro.
13:31 Moi, j'en veux un peu aux psychiatres aussi,
13:33 parce que je trouve qu'il a pris une grosse responsabilité.
13:35 Je connais des dépressifs,
13:37 ce type-là n'était pas dépressif,
13:39 il était contrarié, en colère.
13:41 Mais la colère, c'est pas du mal à dire.
13:43 - On est tous en colère, c'est pas pour ça qu'on va frapper des gens pendant un an.
13:45 - C'est pas du mal à dire. - C'est la même chose.
13:47 - Et les pseudos circonstances atteignantes, quand il dit,
13:49 "Je m'excuse", les juges ont beaucoup apprécié qu'il s'excuse.
13:51 - Non mais c'est fou. - Il ne va quand même pas dire,
13:53 "Voilà, je l'ai fait, j'ai craqué,
13:55 j'étais dans mon état normal."
13:57 Et c'est ça qui fait réduire une peine aujourd'hui.
13:59 - Il s'excuse et en même temps, il ment.
14:01 - Oui. - Il dit des mensonges.
14:03 - Et tous les avocats, la première chose que les avocats disent à leurs clients,
14:05 c'est "Demandez pardon, ça va atténuer votre peine."
14:07 - Les juges, c'est un peu ce foutre du monde, quand même.
14:09 - Bien sûr, non, c'est ce foutre du monde.
14:11 C'est ce foutre du monde totalement.
14:13 - C'est ça.
14:15 - Aujourd'hui, vous en voulez donc au juge,
14:17 vous en voulez au psychiatre ?
14:19 - J'en veux au juge, au psychiatre, absolument,
14:21 parce qu'ils ont pris de grosses responsabilités.
14:23 Et c'est comme ça que, petit à petit,
14:25 en laissant couler des affaires comme ça,
14:27 la violence s'installe.
14:29 Et comme je le dis, ça banalise la violence.
14:31 C'est normal d'être violent, maintenant.
14:33 - Aujourd'hui, ce garçon,
14:35 cet abruti a repris une vie normale.
14:37 - Il est en arène.
14:39 - Oui, il a en plus sa petite vie tranquille.
14:41 Bon, ça va peut-être le dissuader de recommencer.
14:43 - Pour l'instant, pendant 3 ans, il va essayer de se tenir à carreau.
14:45 - Il a intérêt. Et je trouve que sur le plan de l'exemplarité,
14:47 c'est nul.
14:49 - C'est nul, exactement. C'est nul. C'est zéro.
14:51 Gilles, juste dernière petite question.
14:53 Pourquoi vous dites que vous avez compris, vous, le jugement ?
14:55 - Parce qu'à l'audience, ces avocats ont été très bons
14:57 et que le juge unique s'est trouvé face à...
14:59 - Comment un mec comme ça peut avoir un si grand avocat ?
15:01 Parce que ça a l'air d'être un grand avocat.
15:03 C'était l'avocat de Karine Benzema.
15:05 - Oui, c'est un très bon avocat. Il en avait 2.
15:07 - Comment un mec comme ça peut avoir ça ?
15:09 - Comment ? Non, mais il a voulu faire parler, lui.
15:11 - Je pense que des avocats peuvent être aussi intéressés
15:13 par une défense comme ça.
15:15 - Donc, c'est parce que, en fait, quand l'avocat dit
15:17 "Vous avez préféré aller sur Cénouse et chez Hanouna",
15:19 il s'est servi de ça pour aller...
15:21 - Oui, bien sûr.
15:23 - Pour venir aider cet abruti qui a frappé monsieur.
15:25 Et donc, il s'est servi de sa présence ici
15:27 pour se médiatiser.
15:29 - Ça a été un des moyens.
15:31 - Les avocats, il y en a plein qu'on aime beaucoup.
15:33 Ils font du travail, ils viennent souvent nous voir.
15:35 Mais ils aiment bien aussi venir sur les plateaux.
15:37 Il n'y a aucun problème. Heureusement qu'ils sont là
15:39 des fois pour nous expliquer les affaires.
15:41 Mais donc, lui, il s'est servi de ça.
15:43 Parce que ce monsieur qui est en arrêt maladie,
15:45 est-ce qu'il a l'argent pour payer un tel avocat ?
15:47 - Comment un avocat peut payer un avocat pareil ?
15:49 - Je pense qu'il y a des avocats qui ne se font pas payer,
15:51 vous le savez, à leurs vrais tarifs
15:53 parce que ce sont des affaires médiatiques.
15:55 - Exactement. Voilà. Donc voilà.
15:57 On a compris. Vous avez bien résumé cet avocat.
15:59 Merci. Et bien voilà. Vous avez résumé cet avocat.
16:01 Donc, monsieur, lui, il a dû payer son avocat.
16:03 C'est lui qui a payé votre avocat.
16:05 Vous avez pris un avocat. Et lui, il a été chercher.
16:07 Il y a un as du barreau
16:09 qui est venu l'aider et qui lui a fait
16:11 prendre 6 mois de prison avec sursis.
16:13 - Il va passer 4 ou 5 ans.
16:15 - Ça, c'est un truc sur lequel on devrait mettre notre nez.
16:17 - Il a dû dire en plus
16:19 "Je vais me faire un nouna dans ma pédoirie".
16:21 - Bah, qu'il vienne me faire un nouna.
16:23 - Non, mais idéologiquement aussi, il faut voir que la justice,
16:25 quand elle entend que vous êtes sur un plateau d'un nouna,
16:27 je pense qu'il se bouche le nez aussi.
16:29 - Non, ça veut rien dire. Ça a aidé beaucoup de gens aussi.
16:31 - Oui, ça veut rien dire.
16:33 - Ça a aidé énormément de gens. Voilà.
16:35 Et donc, je pense que lui... Voilà.
16:37 Ça a aidé énormément de gens. Et de toute façon,
16:39 s'il veut se faire un nouna, il a mon numéro.
16:41 Il peut m'appeler quand il veut, ce monsieur.
16:43 Merci en tout cas d'avoir été avec nous.
16:45 Et on espère que vous allez reprendre une vie normale
16:47 et que vous n'allez pas recroiser cet abruti.
16:49 - C'est ça. Ça, c'est normal. On devrait porter plainte.
16:51 Mais on n'a pas le droit de porter plainte dans le cadre d'une...
16:53 - Il vous a qualifié de "chasseur de primes".
16:55 C'est violent. C'est scandaleux. - C'est scandaleux.
16:57 - C'est dégueulasse. - Quand on ne puisse pas porter plainte
16:59 contre une insulte, je suis insulté.
17:01 - Il y a tout à revoir. Voilà. On marche sur la tête.
17:03 soyez prudents. »
17:04 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]

Recommandée