Jacques quitte son petit village de l’Indre à cause d’un camp de migrants sous ses fenêtres !

  • il y a 7 mois
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00:00 Retraité qui quitte son petit village de l'Indre à cause de l'installation d'un camp de migrants sous ses fenêtres.
00:04 C'est une histoire de fou.
00:05 Avec sa petite école, ses commerces et sa charmante église,
00:08 fait bon vivre à Bélabre, un petit village situé dans l'Indre.
00:10 Mais depuis près d'un an, un projet de centre d'accueil pour demandeurs d'asile est au cœur de toutes les discussions.
00:15 Il provoque de grosses tensions dans le village.
00:16 De nombreux habitants s'y opposent et vont même jusqu'à manifester leur mécontentement.
00:20 Jacques, un retraité qui s'apprête à quitter sa maison parce que l'installation du camp se fait juste en dessous de ses fenêtres.
00:25 Il est venu témoigner avec Ludivine, présidente de l'association Union Bélabraise,
00:31 qui a été créée dans le but de s'opposer au projet.
00:34 C'est une histoire de fou, cette histoire.
00:36 Merci beaucoup Jacques d'être avec nous.
00:38 Merci Ludivine.
00:39 Merci d'être là à tous les deux.
00:40 Merci à vous.
00:41 Donc, messieurs dames, merci d'être là.
00:43 Et j'aimerais avoir l'avis de Gilles Vernez dans un instant sur cette affaire.
00:47 Vous n'avez pas envie de la voir, vous ?
00:49 Non.
00:49 Voilà.
00:50 Bonsoir Ludivine.
00:51 On a préparé cet avis.
00:52 Oui, exactement.
00:53 Jacques, vous êtes dans quel état d'esprit aujourd'hui ?
00:55 Vous voulez quitter votre village à cause d'un camp de migrants.
00:57 Vous allez s'installer en dessous de vos fenêtres.
00:59 C'est dur.
01:04 Ouais.
01:05 Très dur.
01:06 J'ai quitté Paris pour justement...
01:09 Mes filles se sont fait agresser.
01:13 Ah oui ?
01:13 Oui.
01:14 Où ça ? À Paris ?
01:15 Dans le 91.
01:17 Comment ça ? C'était quoi le... ?
01:19 Un peu, peut-être une petite vengeance, je ne sais pas.
01:24 Mais bon, on n'a jamais su les fin mots de l'histoire.
01:27 Vous avez quitté Paris à cause de l'agression de vos filles.
01:29 Voilà.
01:29 Ça m'a pris, je ne me suis pas senti bien.
01:32 J'ai quitté avec mon frère, on avait une entreprise, on a tout fermé.
01:35 Et puis je suis parti.
01:37 Ouais.
01:38 Tout seul.
01:39 Et puis j'ai trouvé ce petit coin de paradis,
01:42 comme on peut dire.
01:43 Bel arbre.
01:44 Bel arbre, oui.
01:45 Ça fait 20 ans, ça fera 20 ans le 9 juillet.
01:50 Et un monsieur...
01:53 qui est le maire,
01:55 m'a menti face à face, comme ça, dans mes yeux.
01:59 Laurent Laroche.
02:00 Comment ?
02:01 C'est Laurent Laroche.
02:02 Je n'ai pas prononcé le nom.
02:03 Non mais on peut le dire.
02:04 Et voilà, c'est ça.
02:05 Et chez moi, dans ma maison, et quand je lui ai demandé,
02:08 il m'a dit "en novembre 2022, monsieur Dumas, il n'y aura rien".
02:13 On m'a demandé une petite association, mais bon, il n'y aura rien.
02:20 Et février 2023, on nous annonce un cadavre,
02:23 38 personnes dans une impasse, dans une usine désaffectée,
02:27 bourrée d'amiante, et on va loger 3 personnes dans 7 m2.
02:31 C'est un scandale.
02:32 Un camp de migrants.
02:34 C'est...
02:35 Sous vos fenêtres.
02:36 C'est déplacer un problème pour en mettre un autre problème ailleurs.
02:39 Donc moi, aujourd'hui, j'ai décidé de vendre ma maison.
02:42 Vous avez vécu l'annonce de ce projet comment ?
02:44 Comment ?
02:45 Comment vous avez vécu l'annonce du projet ?
02:47 Quand on vous a dit ça, vous vous êtes dit "c'est ça, c'est ça".
02:49 J'ai dit "c'est le ciel qui me tombe sur la tête,
02:52 ils me poursuivent, je ne sais pas ce qui se passe".
02:55 Donc là, aujourd'hui, vous avez mis votre maison en vente,
02:57 mais comment vous allez vendre votre maison ?
02:58 Elle est invendable.
02:59 Elle est invendable, d'accord.
03:01 J'ai une maison, on m'en donne 50 %.
03:04 Bien sûr.
03:05 Ah oui ?
03:06 Et si je dois la vendre 50 %, on verra, je suis...
03:10 Non mais vous rendez quoi ?
03:11 Ma femme m'en regarde, j'espère que ça ne va pas péter à la maison.
03:13 Non, non, mais votre femme ne vous en donne pas.
03:15 Moi, je suis outré, Jacques, parce que...
03:17 Je n'arrive pas à mentir aux gens.
03:19 On est 900...
03:21 980 habitants, un bel habitant.
03:22 980 habitants.
03:24 Tout le monde, il y a des familles qui se sont déchirées,
03:26 des parents qui ne voient plus leurs enfants
03:28 parce qu'il y en a qui sont pour et qui sont contre.
03:30 Un maire ne peut pas faire ça à une population.
03:33 Au-delà de ça, un camp de migrants, c'est quoi ?
03:35 C'est dans votre rue, c'est une petite impasse, c'est ça ?
03:37 C'est ça, oui.
03:38 C'est une petite impasse, il y a combien d'habitations dans votre rue ?
03:40 Moi.
03:41 Il n'y a que vous ?
03:42 Les autres, il y a deux maisons qui étaient à vendre,
03:44 qui sont invendables.
03:46 À côté, c'est des gens de Paris ?
03:49 Oui, c'est une résidence secondaire.
03:51 Une résidence secondaire, donc on ne les voit jamais.
03:53 Donc il n'y a plus que moi.
03:54 Pour Jacques, qui a mis certainement ses économies dans ce projet,
03:57 en fait, il le flingue.
04:00 C'est un truc de fou.
04:02 C'est vrai, c'est invendable, je suis désolé.
04:04 Les mecs, comment...
04:07 5 ans qu'il y a, il y a combien de migrants ?
04:09 38.
04:10 Après, c'est un chiffre qu'il faut toujours garder
04:13 dans notre coin de la tête.
04:15 On a l'exemple typique dans de nombreux autres petites ou grandes métropoles,
04:20 voire villages maintenant, parce que ça se généralise.
04:22 On nous annonce toujours un chiffre qui est en général vu à la baisse,
04:25 mais derrière, on n'a aucune certitude, aucun papier écrit
04:29 qui justifie que ce chiffre ne va pas évoluer.
04:31 Vous voyez, on entend une très belle information
04:35 comme quoi on n'aura que des femmes, que des enfants.
04:38 Et malheureusement, on a déjà une annexe, en fait,
04:40 qui reçoit les premiers migrants à quelques kilomètres de notre village
04:44 pour finir, ce ne sont majoritairement que des hommes,
04:47 entre 20 et 30 ans.
04:49 Donc en fait, il est très difficile de pouvoir être sûr
04:52 d'avoir une réelle véracité de propos.
04:54 Donc on reste toujours, nous, vigilants.
04:56 C'est le but de l'association, c'est de toujours modérer
04:59 les propos qui peuvent nous être proposés.
05:02 – Alors, aujourd'hui, c'est quoi la solution pour vous, Jacques ?
05:05 – La solution, aujourd'hui ?
05:07 – Ils arrivent quand, ces migrants ?
05:09 – Moi, la solution, c'est que je lance un appel à Ville Thaïs,
05:13 s'il y en garde, d'abandonner.
05:16 Le maire, il a eu des propositions, le double de ce qu'il a vendu.
05:22 Des gens qui voulaient créer 25 emplois dans cette usine.
05:26 Il a refusé.
05:28 Pourquoi il a refusé ?
05:31 Si, moi, demain, je vous dis, je vous donne le double
05:36 de ce qu'on veut vous donner, vous allez prendre lequel ?
05:39 Celui qui vous donne moins ou le plus ?
05:41 Vous me connaissez un petit peu ?
05:43 – Oui, je vous connais un peu.
05:45 Voilà, c'est ce que je veux dire.
05:48 Et aujourd'hui, je suis…
05:50 – Moi, je suis outré pour vous, mais je suis outré parce qu'en fait,
05:54 à chaque fois, on part d'un cas particulier dans cette émission.
05:58 Et c'est une généralité qui se passe en France.
06:01 Aujourd'hui, Jacques, je voulais son témoignage ce soir,
06:04 parce qu'il y a plein de gens qui sont dans le cadre de Jacques.
06:07 Aujourd'hui, Jacques, ils sont en train de lui flinguer sa vie.
06:10 Il a été tranquille, il n'a rien demandé à personne.
06:12 Il a mis ses économies dans cette maison, dans ce petit village à Bélabre.
06:15 Il habitait avant en région parisienne, comme Minou l'a dit.
06:18 Il s'est dit, moi, je vais tout quitter et je vais vivre tranquille.
06:21 Personne ne va venir m'emmerder. – C'est ça.
06:23 – Et là, il lui tombe un truc, c'est le ciel qui lui tombe sur la tête.
06:26 Ça veut dire que sa vie, elle a été tranquille.
06:28 Et il y a des éléments extérieurs qui font qu'on va lui flinguer sa vie,
06:32 alors que lui, il n'a rien demandé à personne.
06:34 Et, au même moment, on va aider des gens qui font chier tout le monde.
06:39 Excusez-moi, et qui profitent du système.
06:41 Gilles, je te regarde parce que tu es dans cette politique-là.
06:44 Excuse-moi, parce que, en fait, quand je te regarde,
06:46 je pense à ces gens qui font des choses pareilles.
06:50 Jacques, aujourd'hui, c'est quoi pour vous ? C'est un drame.
06:55 – Je ne sais plus quoi faire. Je ne sais plus.
07:00 Le maire n'a jamais voulu nous entendre.
07:05 – C'est surtout ça, c'est une question…
07:08 – J'ai été piégé par une chaîne de télé que vous avez dû voir, sûrement LCP.
07:14 – Je ne sais pas. – Un petit peu.
07:16 – Dites-moi ce qu'ils vous ont fait.
07:18 – Si vous voulez, j'étais dans le coffre de ma voiture, j'ai entendu du bruit,
07:22 je me retourne, le maire me dit "bonjour".
07:24 Alors, c'est vrai, je lui ai dit "vous osez me dire bonjour
07:28 avec ce que vous venez de faire, de diviser un village,
07:31 des enfants qui ne parlent plus à leurs parents ou à leurs grands-parents ?"
07:35 Et là, il y avait Ville Thaïs qui était là, et LCP a filmé à mon insu, au départ.
07:41 Après, ils ont filmé, ils m'ont demandé. J'ai dit "il y a un piège quelque part".
07:46 Mais bon, j'ai dit ce que je ressentais, ce que j'avais au fond du cœur.
07:50 – Aujourd'hui, vous êtes… – Voilà, ma petite maison, elle est là,
07:53 vous voyez, et la chemiserie, elle est en haut, là-haut.
07:56 – Ah, c'est ça ? – Voilà, c'est ça.
07:58 La chemiserie, c'est vraiment un bâtiment qui est…
08:00 – Donc c'est là qu'on va être ? – Voilà, exactement.
08:02 C'est un bâtiment qui est censé rentrer en rénovation.
08:05 Les travaux sont déjà reculés depuis plus d'un an.
08:08 – Et là, ils n'ont même plus de place pour passer.
08:10 – Voilà, les services de secours ne peuvent pas intervenir,
08:12 les camions de pompiers ne peuvent pas intervenir, il n'y a pas d'extérieur,
08:16 les fenêtres mènent directement à 20 cm du mur.
08:20 – Il n'y a pas de boulot, il n'y a pas de transport en commun, il n'y a rien.
08:24 – C'est un village, mais là, ce qu'il faut…
08:26 ce qu'il faut très important de dire et que les gens comprennent,
08:29 c'est que c'est un village qui ne vit pas mais qui survit,
08:32 comme de nombreux villages, c'est une phrase que j'aime beaucoup dire,
08:35 malheureusement, qui vit mais qui ne vit pas.
08:41 C'est-à-dire, on a des fermetures de commerce,
08:43 on a une école qui survit comme elle peut.
08:45 – C'est ce qui se passe en France dans plein de villages.
08:47 – C'est une catastrophe, voilà.
08:48 – C'est ce qui se passe en France dans plein de villages.
08:49 Donc pourquoi votre télémoignage est important aujourd'hui ?
08:51 C'est ce qui se passe en France aujourd'hui.
08:53 Il y a plein de gens qui sont laissés à l'abandon, comme Jacques.
08:57 – Vous savez, vous allez à Argenton-sur-Creuse, un petit village, il y a combien ?
09:01 – 35 km.
09:03 – 30, 35 km, ils en ont mis, c'est la pagaille complète.
09:07 Les gens sont agressés dans les commerces, ils prennent ce qu'ils ont envie, ils ressortent.
09:11 – Il y a un camp là-bas.
09:12 – Ah bah oui.
09:13 – Alors comment ça se passe ? Alors ça se passe mal.
09:15 – Ce qu'il faut savoir, c'est que Bélimbre, en fait,
09:16 c'est une annexe de Argenton-sur-Creuse, le projet.
09:18 Quand Ville Thaïs a décidé de prendre ce bâtiment,
09:21 il a décidé de s'implanter sur deux villages en même temps.
09:24 Donc il y a une partie qui arrivera sur Argenton et le reste chez nous.
09:27 On est considéré comme l'annexe, avec un poste et demi pour 40 personnes,
09:32 un poste et demi d'accompagnants, une astreinte le soir,
09:35 donc personne de 18h à 8h le matin,
09:37 ou des intervenants qui seront à plus de 40 km en cas de difficulté.
09:41 Comme je le dis beaucoup, Bélimbre, c'est une gendarmerie
09:44 ouverte une demi-journée par semaine,
09:46 qui fonctionne avec 4 gendarmes sur de nombreux villages.
09:49 – Ce n'est pas possible, en fait.
09:50 – Malheureusement, c'est la réalité.
09:52 Le plus alarmant, c'est que nous on cherche depuis déjà des semaines,
09:55 des mois, ça va faire un an d'ancienneté pour l'association,
09:58 à interpeller le maire en premier lieu.
10:01 Maintenant, le bâtiment est vendu officiellement depuis le 28 décembre.
10:04 Donc maintenant, c'est Ville Thaïs qu'on interpelle.
10:07 Mais on a demandé des consultations, on a demandé des référendums citoyens,
10:10 on a demandé d'être exprimés, c'est-à-dire de pouvoir dire oui ou non,
10:14 c'est-à-dire de pouvoir aussi apaiser ces tensions qui sont difficiles
10:17 dans ces villages.
10:18 Et si c'était oui, on se retirait, si c'était non, ils se retiraient.
10:21 Bon jeu, bons amis.
10:23 Malheureusement, ça nous a été refusé.
10:25 Et aujourd'hui, Ville Thaïs, on le rappelle,
10:27 30 millions de subventions à l'année, 20 millions d'argent public,
10:30 20 millions de subventions d'État, l'argent public des Français
10:34 qui partent dans des financements que les Français ne veulent pas.
10:37 – Alors justement, Jacques, aujourd'hui, vous avez mis votre maison en vente ?
10:42 – J'ai mis ma maison en vente, mais…
10:44 – Non mais c'est incroyable.
10:45 – Moi, d'entendre ça déjà, que vous avez mis votre maison en vente,
10:47 ça me rend fou, Jacques, je suis désolé.
10:49 – Comment ? – Ça rend fou d'entendre que vous avez mis votre maison…
10:51 – Ça rend fou, bien sûr que ça rend fou.
10:53 Je voulais la vendre parce qu'elle est trop grande pour nous deux,
10:55 mes deux filles sont parties maintenant, et on dit avec ma femme, on va vendre.
10:59 – Et là, aujourd'hui, vous allez perdre… – On va prendre plus petit…
11:01 – Et aujourd'hui, tout le monde sait qu'il va y avoir ce camp à côté,
11:04 personne ne va vous l'acheter.
11:05 – Bah, personne.
11:06 – Comment vous allez faire ?
11:07 – Bah, je vais rester là, et puis, vous voyez, dans le passage,
11:10 ma voiture à ce gars sur le côté, je mettrai ma voiture au milieu.
11:13 Si je suis tout seul, je suis tout seul.
11:15 – On ne laissera pas passer les autres, bravo.
11:17 – Ah ouais ? – Simplement.
11:19 – À 67 ans, je me battrai.
11:22 Parce que si des gens ne savent pas ce que c'est que…
11:25 parce que j'ai un petit peu sauvé ma fille, on va dire, de ce coup de couteau,
11:29 eh ben, je ne veux pas que ça recommence.
11:32 Après, ils s'enrangissent, je ne sais pas si vous avez entendu parler,
11:35 c'est très chaud.
11:37 – Je connais bien, ils s'enrangent.
11:39 – Donc, je ne veux pas que ça recommence, j'ai peur.
11:42 J'ai des petits-enfants, j'ai même été traité de nazi.
11:46 Ce n'est pas grave, je suis un blond aux yeux bleus.
11:49 Enfin, avant, j'étais blond.
11:51 – Ça vous a pédé, ça ?
11:53 – Je vais vous dire, la personne qui m'a dit ça, j'ai eu des larmes aux yeux.
11:58 C'est une de mes petites-filles.
12:03 – Ah oui ? – Non.
12:05 Parce que ma fille est séparée, et puis, son père a dit, de toute façon…
12:09 Je ne sais pas.
12:13 Excusez-moi.
12:15 – Non, mais il n'y a aucun problème, Jacques, on se met vraiment à votre place.
12:18 C'est une vie qui est gâchée.
12:20 Une vie qui est gâchée.
12:22 Je vous dis, je vous vois dans cet état,
12:25 je me dis comment on peut faire pour vous aider,
12:27 parce que ce n'est pas possible de voir ça,
12:29 et ce n'est pas possible de se dire qu'on va gâcher la vie de quelqu'un
12:33 qui était tranquille.
12:35 Vous, vous vouliez peut-être vendre votre maison,
12:37 comme vous avez dit, qui était un peu trop grande pour vous,
12:39 mais là, aujourd'hui, vous êtes piégé, en fait.
12:41 C'est un piège, voilà.
12:43 Vous êtes piégé.
12:45 – Malheureusement, oui, et puis c'est le sort d'autres habitants.
12:47 – Il n'y a pas de solution.
12:49 J'ai aucune solution, aujourd'hui.
12:51 Si Kéville Thaïs retire son projet, c'est tout.
12:54 – Voilà pourquoi on se bat, pourquoi on manifeste,
12:56 pourquoi on est présent régulièrement.
12:58 – C'est bien que vous soyez là ce soir.
13:00 – Ce petit village m'a accueilli, on va dire.
13:04 On est bien, on fait la fête, on s'amuse tous ensemble.
13:08 – On faisait. – On faisait.
13:10 – Malheureusement. On parle au passé aujourd'hui.
13:12 Et aujourd'hui, on n'a plus rien.
13:14 C'est le pro-Cada d'un côté, contre le Cada.
13:18 C'est des familles déchirées.
13:20 C'est impossible, c'est impossible.
13:23 – Alors j'ai un ami, qui est dans l'immobilier, qui est très connu.
13:29 Il vient de m'écrire.
13:31 "Loger des migrants, oui. Aider l'humain, oui.
13:34 La solution, le maire ou la ville doit acheter votre maison."
13:36 Il a raison.
13:38 C'est Stéphane, Plaza, qui m'a écrit, mon ami Stéphane.
13:41 "Au prix du marché, avant l'arrivée des migrants,
13:43 avec un surplus pour votre déménagement,
13:45 et vous proposer des maisons dans un village d'à côté.
13:47 Que ça ne vous coûte rien, c'est déjà compliqué de déménager.
13:49 Courage Jacques."
13:51 Et il a raison. On peut loger nous.
13:53 Et ça c'est vraiment, Stéphane, bravo Stéphane.
13:55 Parce que ce qu'il dit, c'est très intelligent.
13:57 C'est ça qu'il faut que vous demandiez.
13:59 – Oui, mais cette petite maison, on l'a mis en vente,
14:01 mais à nous pleuve, on est bien dedans, on se sent bien.
14:03 Tout a été refait, intérieurement, tout doucement on progresse.
14:07 – Vous allez trouver des solutions pour que ce ne soit pas…
14:09 – Il n'y a ni d'amour, on va dire.
14:11 – Gilles, vous, qu'est-ce que vous pensez de cette affaire ?
14:13 Parce que j'ai envie d'avoir l'avis d'un…
14:15 – Mon avis quoi ?
14:19 – D'un uluberlu.
14:21 – Non mais bon, c'est extrêmement difficile de s'exprimer
14:23 après l'immense détresse de Jacques que je respecte infiniment.
14:25 Quand vous disiez…
14:27 – Mais…
14:29 – Mais, quand vous disiez "nous n'avons pas été consultés",
14:31 si, le conseil municipal a voté, 13 voix contre 2.
14:34 Le conseil municipal, c'est vous.
14:36 – C'est plein de consultations.
14:38 – Ensuite, le maire, ce qu'il veut faire.
14:40 Et vous le disiez Jacques, le village chômeur.
14:43 Le maire, il dit, ce camp de migrants, ce centre,
14:45 c'est la seule solution pour sauver le village.
14:47 – Alors dans ce cas-là…
14:49 – C'est un maire qui n'est pas un idéologue, c'est un maire sans étiquette.
14:51 Il dit, le village est mort, il n'y a plus de commerce, il n'y a plus rien.
14:54 Grâce à l'arrivée de 38 personnes, je vais sauver mon village.
14:58 Donc le point de vue du maire, il est aussi recevable, je trouve.
15:02 – Moi, je peux, si vous me permettez Cyril.
15:04 Alors ça, c'est vrai que c'est des arguments qu'on entend très souvent.
15:07 Moi, la première, c'est moi qui m'exprime régulièrement auprès de la presse.
15:10 Alors non, il n'y a eu aucune consultation, monsieur Verdes.
15:14 C'est-à-dire qu'on l'a appris par la presse, déjà, en février 2023.
15:18 On ne l'a pas appris par notre maire, ni son équipe.
15:21 C'est des décisions qui étaient préparées depuis fin 2020, début 2021, avec des postes.
15:26 On s'en est rendu compte après.
15:28 Les offres d'emploi par Ville Thaïs, qui datent de 2021.
15:32 Alors, je pense qu'ils auraient eu largement le temps,
15:34 entre 2021 et février 2023, de faire au moins une enquête de terrain.
15:38 Ce qu'on a régulièrement reproché, c'était ce manque, justement, de clarification, de préparation.
15:44 Aujourd'hui, on rentre dans un village de 980 habitants.
15:47 Vous savez, chez nous, on appelle ça les "bérichons très chauvins".
15:49 On a besoin de travailler avec la population, rebondissant sur le guide du bon accueil du migrant
15:55 qui a été proposé par le gouvernement.
15:57 Aujourd'hui, malheureusement, rien n'a été appliqué de ce guide à Bélabre.
16:01 Absolument rien.
16:02 Et pourtant, ils en avaient l'occasion.
16:04 Maintenant, quand on entend que, grâce aux migrants, nous allons revitaliser un village.
16:09 Mais c'est magnifique cet argument.
16:10 Moi, il me fait toujours sourire.
16:12 C'est-à-dire que...
16:13 - Il n'y a que Gilles Vernez qui peut entendre ça.
16:15 - Oui, je me doute, mais je veux dire...
16:16 - Il n'y a plus de commerce.
16:17 - Alors, on a pallié.
16:18 On a posé cette difficulté.
16:20 On est allé voir le maire.
16:21 On a posé...
16:22 Vous connaissez peut-être les subventions par France 2030 proposées par le gouvernement
16:27 qui permettent justement de venir revitaliser un village par le numérique
16:32 grâce à des subventions d'État.
16:34 On a eu des porteurs de projets qui se sont proposés.
16:36 On a eu des porteurs de projets qui ont donné presque un peu plus de 65 à 70 000 euros à la mairie
16:43 pour acheter le site, pour faire arriver des entreprises parisiennes et créer 25 emplois.
16:48 Ça a été refusé.
16:49 Alors, soit on choisit de revitaliser un village par la dimension économique ou par la dimension sociale.
16:54 Mais aujourd'hui, malheureusement, la dimension sociale, quand vous regardez ce qu'il se passe en France,
16:59 je pense que ce n'était pas le bon pari pour Bellabre.
17:01 - Tiens, il y a Stéphane Plaza qui m'écrit encore.
17:04 Stéphane que j'adore, vous savez, qui est un ami et qui est un type exceptionnel.
17:08 Il veut vraiment aider les gens à chaque fois.
17:10 Gilles Vernez achète la maison alors puisque tu penses que c'est normal, le double du prix pour toi.
17:14 Voilà, vous voyez ou pas ?
17:16 - C'est une solution.
17:17 - Merci, bravo Stéphane.
17:18 Tu as toujours des très bonnes solutions.
17:19 Jacques ?
17:20 - Après, il y a eu beaucoup d'autres choses.
17:22 Quand ils sont venus avec Ville Thaïs, le maire s'est exprimé.
17:27 Et dans cette vidéo que LCP a filmée, il a dit "Vous voyez ce monsieur, j'avais une grande estime pour lui.
17:35 Je n'ai jamais mangé avec lui. C'est bonjour Monsieur le maire, au revoir Monsieur le maire."
17:39 Et il a dit, ce monsieur qui est là, il a mis sur les réseaux sociaux comme quoi il allait mettre le feu dans cette maison.
17:47 J'ai jamais fait ça, j'ai regardé tous mes messages, tout ce que j'ai posté.
17:52 J'ai demandé à même le divine un peu pour le dire.
17:54 J'ai jamais fait ça.
17:55 J'ai été obligé de porter plainte pour diffamation.
17:58 Le procureur n'a pas retenu ma plainte parce qu'il a dit textuellement "Il n'y a aucune preuve et on n'est que deux."
18:05 - Bien sûr.
18:06 Non mais c'est fou, c'est fou ce que vous racontez.
18:08 - Alors si vous croyez que je continue à vivre là, je vais dire "C'est même pas la peine tant que je met le feu dans ma baraque."
18:15 - C'est aussi l'illustration de la violence.
18:17 - On va suivre l'affaire Jacques et on espère que ça va bouger dans le bon sens.
18:20 Pour vous, merci d'avoir été avec nous.
18:22 Vous ressemblez à un ami à moi, David Jourdot.
18:24 Ça m'a fait quelque chose.
18:26 Tout de suite, il n'y a que la vérité qui compte et on va suivre l'affaire de Jacques, pas Gilles Verdez.
18:30 Moi, je suis l'affaire et on va vous en sortir.
18:33 Ça va ?
18:34 - Très bien.
18:35 - Merci, à demain.
18:36 (Applaudissements)
18:37 [Musique]

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