• il y a 10 mois
Farida Khelfa, figure de la mode et réalisatrice, était l'invitée de BFMTV ce samedi soir.

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Transcription
00:00 Mais en fait, ce n'était pas mon projet de rendre tout ça public.
00:02 C'est venu presque naturellement.
00:04 D'un seul coup, au décès de ma mère, mes souvenirs d'enfance sont revenus
00:10 et je me suis dit qu'il fallait parler de ça.
00:13 Mais je ne projetais pas du tout de faire un livre.
00:15 Le livre, c'est bien plus tard que je me suis rendu compte
00:19 qu'en fait, j'écrivais un livre.
00:20 Mais ce n'était pas mon projet.
00:21 C'était simplement d'écrire, de coucher sur papier mes souvenirs
00:25 et aussi la dernière année de vie de ma mère,
00:28 qui m'a raconté son enfance en Algérie et tout ça.
00:30 Donc pour moi, tout ça était important.
00:33 Mais c'est aussi un reflet de la cité de l'époque, de la Zup, de la vie
00:36 à l'intérieur des Maguettes à Vénissieux.
00:40 Et aussi, malgré une enfance comme ça,
00:45 on peut décider de sa vie, on peut changer sa vie.
00:48 On ne doit pas rester une victime toute sa vie.
00:52 Les choses arrivent.
00:54 On a l'impression que vous n'aimez pas d'ailleurs, vous concernant,
00:58 le terme de victime.
01:00 Vous diriez qu'il ne vous définit en rien.
01:03 Il ne me définit en rien du tout.
01:04 Je ne suis absolument pas une victime.
01:06 Je suis quelqu'un qui a pris ma vie en main,
01:11 à bras le corps, qui a décidé de changer de parcours.
01:17 Tout ça n'était pas programmé.
01:19 En fait, j'ai improvisé en réalité.
01:20 Mais vraiment, le mot victime, quand j'étais enfant, était une insulte.
01:24 J'ai vraiment profondément gardé ça en moi.
01:27 Et je pense que si on se définit comme victime,
01:34 on donne raison à l'agresseur quelque part.
01:38 Donc, il faut faire de ce qui nous est arrivé une victoire pour soi-même,
01:46 faire quelque chose de plus grand et en sortir grandit.

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