«Je trouve que c'est très obscène de la part de M. Attal. Il est qui ce garçon ? C'est le chargé de communication du gouvernement ?», questionne le philosophe Michel Onfray, par rapport aux déplacements du Premier ministre.
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00:00 Je trouve que c'est très obscène de la part de M. Attal.
00:03 Il est l'équipe de garçons, c'est le chargé de communication du gouvernement.
00:07 Tous les jours, il est parti quelque part.
00:09 Comment il fait pour travailler ?
00:10 Il y a quelques temps, moi je fais mon marché tous les dimanches matin à Caen,
00:13 sauf aujourd'hui, et je découvre qu'il est sur le marché de Caen.
00:17 Je me suis dit "ah, je vais rien manger aujourd'hui,
00:18 mais je ne vais pas rencontrer ce monsieur ou me retrouver sur cette foule-là".
00:21 Alors il est en permanence, il communique.
00:23 Il est là, et avec la même technique.
00:25 J'écoute, j'opine du chef, j'acquiesce, je mets la main, je tripote,
00:29 je suis là, je vais m'occuper de vous, pas de problème, on ne va pas vous oublier, on est là.
00:32 Vous lui reprochez d'aller voir les gens ?
00:34 Pardon ?
00:34 Vous lui reprochez d'aller au contact des gens ?
00:36 Oui, mais pourquoi ?
00:36 Parce que ce n'est pas le métier d'un Premier ministre.
00:39 Le métier du Premier ministre, c'est de travailler, c'est de faire de telle sorte que plutôt que...
00:41 C'est aussi d'aller voir les Français, d'aller voir les auteurs...
00:44 C'est devenu ça, oui.
00:47 Ça a toujours été ?
00:48 Non, bien sûr que non.
00:50 D'abord, on ne va pas comparer ce qui est incomparable.
00:52 Vous avez les réseaux sociaux, vous avez les chaînes d'infos continues,
00:55 on n'est plus dans le même monde.
00:56 Ceci dit, il faut que la parole soit rare.
00:58 Il faut que la parole soit rare.
00:59 Vous avez des ministres qui s'occupent de l'agriculture, alors c'est le travail d'un ministre.
01:03 Ce n'est pas le travail d'un Premier ministre, ce n'est pas non plus le travail d'un chef de l'État.
01:06 Ce fameux Macron qui nous disait que sa parole serait rare et qu'il serait Jupiter.
01:10 Sa parole, elle est perpétuelle, elle est en permanence.
01:13 Et il arrive, une inondation, j'arrive, un tremblement de terre, j'arrive.
01:16 Mais la faute à qui ? Réseaux sociaux, quinquennat, compression du temps ?
01:19 Ces gens-là, qui travaillent, qui ne viennent pas en lien.
01:21 Est-ce qu'il y a le choix d'être rare aujourd'hui,
01:24 quitte à être dans ce cas-là, qualifié de quelqu'un qui est enfermé dans sa tour d'ivoire à l'Elysée ?
01:29 Vous entendez des journalistes qui disent à l'inverse ça ?
01:31 La raison est bien simple.
01:32 Il est ici parce qu'il ne peut pas faire de politique.
01:35 Il ne fait que de la communication.
01:36 Quand il rentre au bureau, il a ce que Mme Ursula von der Leyen lui demande de faire.
01:40 La feuille de route, elle est faite par Bruxelles, donc il n'a pas besoin de bosser.
01:43 Mais quand vous ne travaillez pas, qu'est-ce que vous faites ?
01:44 Vous allez dans les médias.
01:45 Aller dans les médias, c'est quoi ?
01:47 Vous me mettez une botte de paille ?
01:48 Je vais mettre mon discours préparé, là, et puis on y va.
01:51 Et derrière, vous avez les jolis garçons de 30 ans, là, qui ont fabriqué l'équipe,
01:55 qui ont fabriqué le texte, et ils sont là, derrière, avec la cravate,
01:58 et disent "oui, c'est ces jeunes qui m'accompagnent, etc.
02:01 Ils auraient voulu que je ne fasse pas ceci, mais moi je le fais, je suis courageux."
02:05 Que de la com !
02:07 [Musique]
02:10 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]
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