L'humoriste Redouane Bougheraba, pour son spectacle "on m'appelle Marseille"

  • il y a 7 mois
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00:00 Europe 1.
00:01 La suite de Culture Média sur Europe 1.
00:04 Thomas Hill vous recevez et l'humoriste Redouane Bouguéraba.
00:07 Dans ma vie, j'ai pratiquement réalisé tous mes rêves.
00:10 Il en restait qu'un.
00:11 Madame Chopard, conseillère d'orientation, je tenais à vous informer que Redouane Bouguéraba
00:16 va faire l'accord Arena, LDLC Arena et l'Orange Vélodrome en juin 2024
00:21 et vous êtes invité au premier rang.
00:23 Alhamdoulilah.
00:24 Vous n'êtes pas comme ça. Dieu m'a donné tout. Je vous ai éclaté, Madame Chopard.
00:30 Est-ce que Madame Chopard, votre conseillère d'orientation,
00:34 qui vous conseillait de devenir plombier ou carrossier,
00:36 est-ce qu'elle a répondu à votre invitation, Redouane Bouguéraba ?
00:39 Elle n'a pas répondu.
00:40 J'espère qu'elle sera là.
00:42 Je pense qu'elle est fan de Paris.
00:45 Je pense que le rêve était trop grand pour elle.
00:48 Du coup, non, elle n'a pas répondu à l'invitation.
00:52 Mais de toute façon, l'invitation, elle est là.
00:54 Je ne lui en veux pas. Elle est la bienvenue.
00:57 Bien sûr. Mais c'est quand même incroyable, parce que vous allez faire le 22 juin.
01:00 Vous serez donc le tout premier humoriste à jouer son spectacle sur la pelouse
01:03 du stade Vélodrome à domicile.
01:05 Après le pape.
01:06 Après le pape, exact. Il a fait un joli stand-up.
01:08 Il a fait un très beau stand-up. Il n'y avait pas beaucoup de blagues, mais c'était pas mal.
01:11 Vous serez au centre ?
01:12 Oui, ça sera scène centrale.
01:14 Pour casser justement la distance, pour que ce soit un peu plus à taille humaine.
01:19 Vous espérez 60 000 personnes.
01:22 C'est un rêve pour vous.
01:23 Parce que c'est quand même le stade où vous y alliez tout petit, supporter l'OM.
01:27 C'était plus de l'utopie qui s'est transformée en rêve.
01:30 Parce qu'à aucun moment, je m'étais mis à rêver d'aller faire le stade.
01:35 La marche est trop grande, elle est trop haute.
01:38 Mon rêve, c'était de faire l'Olympia.
01:40 Quand je démarrais ce métier, je me disais, voilà, l'Olympia, les lettres en rouge.
01:44 Je l'ai fait deux fois.
01:46 Je voulais mettre les lettres en bleu, bleu ciel.
01:48 Au départ, je me suis dit, allez, redonne, on va marquer le coup, on va marquer les lettres en bleu ciel.
01:53 Et alors ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
01:54 Non, c'est possible.
01:55 J'ai vu le directeur, j'ai dit, voilà, je voudrais les...
01:58 C'est 40 000 euros.
01:59 J'ai dit, c'est très beau le rouge.
02:01 Qu'est-ce que c'est beau le rouge.
02:02 Pourquoi dénaturer ce lieu qui est magnifique ?
02:04 Un beau bleu roi-pin, ça aurait été bien un bleu roi-pin.
02:06 Vous avez mis un petit message quand même.
02:07 Oui, j'ai mis un petit message.
02:09 J'ai mis, à jamais les premiers soirs, le deuxième soir, j'ai mis "Poopouna Harvard".
02:13 C'est ma fille.
02:14 Donc j'ai mis deux petits messages.
02:16 Et voilà, après, ça s'est enchaîné.
02:18 J'ai fait 10 palais des sports, 10 Dômes de Paris.
02:20 C'est énorme, déjà.
02:21 Et après, je me suis dit, là, on va faire deux Bercy aussi, c'est exceptionnel.
02:24 Déjà, de faire un Bercy, c'est pour les chanteurs Bercy, c'est pas pour les...
02:29 Très très peu d'humoristes ont fait Bercy.
02:31 Et d'ailleurs, c'est une bonne question, ça, parce que ce sont des salles qui sont très très grandes.
02:35 Sans parler du Vélodrome, là, c'est carrément gigantesque.
02:38 Est-ce qu'en termes de son, il y a des progrès qui ont été réalisés aussi,
02:42 pour que ce soit agréable pour les spectateurs ?
02:43 J'ai fait une tournée de Zenith.
02:45 J'ai fait tous les Zenith de France et les arenas de France.
02:48 J'ai fait la Halle Tony Garnier, j'ai fait l'arena de Montpellier,
02:51 j'ai joué devant 8600 personnes.
02:53 Donc, en scène centrale, c'était la première tournée en scène centrale.
02:57 Et la technique, maintenant, est très très bonne, justement,
03:00 pour toucher les gens sans qu'il y ait un délai,
03:02 et que les gens se sentent quand même assez proches,
03:04 avec un système d'écran géant au-dessus, un peu comme la NBA ou le Super Bowl.
03:09 On essaie de faire vraiment un très très grand show pour que les gens prennent...
03:12 - C'est l'avantage de cette scène centrale aussi, c'est qu'on n'est pas trop trop loin.
03:15 - On n'est pas trop loin. Dans un stade, d'une tribune à l'autre, il y a plus de 100 mètres.
03:21 Et en se mettant au milieu, on casse à distance en deux.
03:23 Du coup, on n'est plus qu'à 50 mètres pour les plus éloignés.
03:26 Après, premier rang, il sera toujours là à 1 mètre.
03:28 - Ah voilà, et les premiers rangs, c'est ceux qui en profitent le plus de votre spectacle.
03:32 Et ça fait partie de votre succès. Ce sont ces moments d'impro tout au long du spectacle.
03:35 - Et qui en profitent et qui dégustent aussi.
03:37 - Ils y dégustent un petit peu.
03:40 - C'est dans la gastronomie, non ?
03:43 - Un petit extrait d'ailleurs, écoutez ça.
03:46 - Comment tu t'appelles ? - Racine.
03:48 - Tu fais quoi dans la vie, Racine ? - Je suis au chômage.
03:50 - Je m'étonne.
03:52 - C'est dur de trouver un travail.
03:55 - Tu cherches en quoi, Racine ? - Dans les ressources humaines.
03:57 - Dans les ressources humaines. Donc toi-même, qui trouve pas un travail,
04:02 tu cherches à embaucher des gens. Mais ferme ta gueule, Clément.
04:06 - Il prend un petit peu cher, le premier rang.
04:09 - Et c'est toujours les places qui partent en premier, d'ailleurs.
04:11 - Il y a même un marché noir.
04:13 - Exactement. Il y a marché parallèle, marché noir.
04:16 Les places partent très vite, les gens veulent déguster.
04:19 C'est exactement ça.
04:21 On est arrivé à un niveau où les gens, il y a lâcher prise.
04:25 On est là, on veut passer.
04:28 Mais ça rend le show personnel, en fait.
04:30 - Mais oui. Là au Vélodrome, il y aura combien de personnes au premier rang ?
04:33 - 200 personnes au premier rang.
04:35 C'est l'équivalent d'une petite salle parisienne au premier rang.
04:38 - Donc pour voler tout le monde, il y en a déjà pour 5 heures.
04:40 - Voilà. - C'est ça, c'est ça.
04:42 Il faut aller soit très vite, soit skipper certaines personnes.
04:45 - La performance.
04:47 - Ce qui est amusant, c'est que vous faites l'inverse de la tendance actuelle
04:50 où il faut être extrêmement respectueux de tous, de toutes, de toutes les différences.
04:54 Vous vous permettez de tacler les gens, y compris sur leur physique, par exemple.
04:58 C'est un truc qu'on ne s'autorise plus aujourd'hui sur leur manque de cheveux,
05:01 sur leur surpoids. Plus personne, plus personne.
05:04 - Oui, mais c'est fait avec amour et bienveillance.
05:07 Les gens viennent, reviennent.
05:09 Je n'ai jamais eu personne à la fin du spectacle qui m'a attendu pour me dire
05:12 "Bah t'es allé trop fort, je vais te casser la gueule".
05:14 J'ai des gens qui m'attendent et justement qui me disent
05:17 "Voilà, le fait de nous vanner, ça nous permet d'exister
05:20 et peu importe que la personne, le physique, sur la religion,
05:25 sur les origines, sur l'handicap, je tape un peu tout le monde
05:30 et à la fin tout le monde est content.
05:32 - C'est ça. Mais moi je suis assez surpris de ça
05:34 parce que ça devient transgressif finalement
05:37 de juste avoir un humour qui est inclusif.
05:40 - Je tenais à avertir d'autres humoristes
05:43 n'essayez pas de reproduire ça chez vous, vous allez vous faire mal.
05:46 - C'est risqué.
05:48 Allez voir Edouard Bouguérabat sur scène à Marseille notamment,
05:51 à l'Orange Vélodrome, ce sera le 22 juin.