Jérémy Ferrari, humouriste

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Dans la deuxième heure de son émission consacrée à la culture, Thomas Isle reçoit chaque jour un invité.
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Transcript
00:00 Culture Média sur Europe 1 avec jusqu'à 11h, Jérémy Ferrari pour son dernier spectacle
00:05 "Anesthésie Générale" en tournée dans toute la France.
00:07 Allez hop, une date ! Alors on oublie Colmar, Bordeaux, Lausanne, Genève, tout ça c'est complet
00:11 mais il reste des places à Angoulême par exemple ou à Grenoble !
00:14 - A Mouiron, Mouiron le captif aussi ! - Mouiron vient de réouvrir en plus grand là.
00:18 À Laval, à Montbéliard, bref allez voir sur internet et surtout empressez-vous d'aller voir Jérémy Ferrari.
00:24 - C'est quand même rare chez les humoristes de faire Bercy qui plus est deux fois, avec deux dates en mars.
00:30 C'est impressionnant pour vous, vous vous sentez comment à l'approche ?
00:33 Est-ce que vous appréhendez ces dates-là plus spécialement que les autres ou pas ?
00:37 - Oui et non, alors après j'ai la chance d'avoir fait une grande tournée des Zénith avant.
00:42 Alors évidemment les Zénith le maximum qu'on ait fait c'était 6500 parce que Bercy c'est encore plus grand que les Zénith
00:48 donc évidemment, après je suis pas sûr qu'entre 6500 personnes et 8000, 9000, 10 000...
00:53 - Qu'on voit pas la différence ? - Je suis pas sûr qu'on voit !
00:55 Je pense qu'à un moment donné le cerveau il a peur et il lâche l'affaire sur le compte qu'il y a en plus.
01:00 Evidemment c'est très impressionnant mais ça fait longtemps maintenant que je fais ça
01:05 et je sais aussi qu'on peut offrir un joli show aux gens, je l'aurais pas fait sinon.
01:08 Je sais qu'avec les moyens techniques qu'on met dans le spectacle,
01:12 là par exemple à Bercy on a deux écrans de 45 m², c'est quand même plus grand que l'appart que j'avais quand je suis arrivé à Paris.
01:19 C'est même trois fois plus grand que l'appart que j'avais quand je suis arrivé à Paris.
01:21 - On devrait voir votre visage, ouais. - Voilà, et puis on a un système son et lumière extrêmement conséquent
01:26 qui va permettre vraiment aux gens même qui sont un peu plus au fond de voir correctement
01:30 parce que l'important c'est surtout ça, le reste il faut gérer.
01:32 Allez, c'est l'heure de votre portrait sonore, des petits sons pour mieux vous connaître, voici le premier.
01:36 Mais j'achète, voyons, j'achète immédiatement, vous savez très bien que je n'ai jamais douté !
01:39 Alors vous foutez-moi la paix !
01:40 - Comment ? - Vous imaginez pas que je vous ferais un cadeau pareil, non ?
01:43 Il y a assez longtemps que vous vous gobergez ici, et puis en plus ma fille elle est mariée monsieur, alors ma fille...
01:47 - Mais ! - C'est trop tard !
01:48 - Sauvez-vous, vous énervez Léonard, voyons ! - Je préfère croire que vous n'êtes pas dans votre état normal.
01:52 - Mais papa, je vais t'exterminer ! - Quoi ?
01:53 - Il danse avec ma femme, il fait la cour à ma fille, il me ruine mon téléphone !
01:57 - Une tête de goujati est inqualifiable !
01:59 - Nouveau riche ! Pauvre Jean !
02:02 - Bon, vous avez reconnu Pouic Pouic que vous regardiez, paraît-il, en boutle avec votre mère.
02:08 - Ah, ça me faisait mourir de rire, je sais pas si je comprenais bien ce qui se passait, parce que je regardais ça vraiment petit.
02:12 C'est juste de trimballer ce petit poulet en laisse qui me faisait vraiment mourir de rire,
02:17 mais ça m'éclatait vraiment, ça m'éclatait de voir ça.
02:21 Et on avait un jeu avec ma mère, ma mère était très...
02:23 Enfin, je parle de l'au passé comme si elle était morte à la fois.
02:26 Ma mère est très humour noir aussi, mon humour vient pas de nulle part,
02:28 et alors elle m'avait acheté un petit... comme un petit tableau, comme ça, sur lequel on peut écrire et on peut effacer.
02:35 Et alors tous les jours, elle trouvait une manière de tuer Pouic Pouic,
02:37 et moi, il fallait toujours que je trouve comment il s'en était sorti.
02:40 Donc elle me dessinait Pouic Pouic, elle me disait "Pouic Pouic est malheureusement décédé, il est passé sous un camion",
02:44 et alors moi, le soir, je devais effacer, le lendemain matin, je devais lui poser devant sa porte,
02:48 mais non, il y avait une bouche d'égout, Pouic Pouic s'est enfui, et ça durait comme ça des semaines et des semaines.
02:52 - Elle est géniale, votre mère. Allez, extrait sûr.
02:54 - Le jour de la mort de Brassens, je pleurais comme un moum.
02:57 Alors que, je sais pas pourquoi, mais le jour de la mort de Tino Rossi, j'ai repris deux fois des moules.
03:04 - Quand vous découvrez Pierre Desproges, vous vous rendez compte qu'on peut monter sur scène tout en étant odieux, en fait.
03:09 - C'est ça, moi j'ai découvert l'humour à travers, au départ, Muriel Robin, Pierre Palmad, ma mère était fan, donc je regardais avec elle.
03:16 J'ai trouvé d'abord que c'était de la magie, c'est vraiment le premier truc qui me...
03:20 C'est-à-dire que, quand je voyais, par exemple, Pierre Palmad faire le Scrabble sur scène,
03:24 je me disais "mais c'est incroyable, il est tout seul et on voit les autres personnages",
03:27 et je trouvais ça tellement incroyable d'arriver à nous faire voir ça, j'assimilais vraiment ça à la magie.
03:32 Donc au départ, c'est ça qui m'a vraiment fasciné, je me dis "comment il fait apparaître des gens qu'on voit pas, comment il les met dans notre imaginaire ?"
03:37 Et je m'amusais, je me rappelle avec ma famille, je disais "mais comment tu le vois le fils, comment tu vois la mère ?"
03:41 Et tout le monde la voyait de manière différente, donc c'est vraiment incroyable, j'ai vraiment vu un don là-dedans.
03:46 Et donc je me suis dit "il faut absolument que j'apprenne à faire ça", et alors après j'ai découvert Pierre Desproges.
03:51 Et là je me suis dit "oh, donc en plus, on peut faire apparaître des personnages imaginaires et les insulter !"
03:56 - Et alors vous commencez à faire de la scène très jeune, à 16 ans, après avoir arrêté l'école,
04:02 mais ça se passe difficilement, les salles ne sont pas vraiment pleines, il paraît que vous portez même des chaussures trouées,
04:07 vous frôdez dans le métro à l'époque, et vous envisagez carrément de renoncer à votre carrière d'humoriste et de partir à Cancun,
04:14 je le fais en grand résumé.
04:16 - Ça va très vite, ça va très vite.
04:18 - On se dit "en plus long, c'est pas beaucoup plus cohérent", pour une réalité, c'est quand même bien résumé.
04:22 - Mais vous entendez parler d'un nouveau jeu à la télé pour les humoristes.
04:25 - Il s'appelle Jérémy Ferrari, il avait choisi un sujet, casse-gueule, humour noir, ça ne fait pas rire tout le monde.
04:32 Peut-être chez vous, vous avez été choqué. Quelle note donneriez-vous à Jérémy Ferrari ?
04:37 Attention, sur 20, voici la note d'Éric. 14 sur 20 pour Éric Métailler.
04:41 Christine, 14 sur 20. Gérard, 13 sur 20.
04:47 J'ai décidé d'être généreux ce soir, je vous donne 17 sur 20, Jérémy Ferrari.
04:54 - Ça m'a amusé de voir que dès votre premier sketch, Laurent Ruquier vous défend.
04:58 Déjà, il précise, c'est de l'humour noir, ça ne plaît pas tout le monde.
05:01 Et puis il vous met une très bonne note. Là, c'était quand même un sketch, c'était votre premier sketch.
05:05 C'était sur une femme privée de crémation pour cause d'obésité.
05:08 - Qui est un sujet d'actualité. - Voilà, c'est important de le rappeler.
05:11 - C'est pas sorti de ma tête. - C'était un sujet imposé.
05:13 - Vous commenciez très très fort et c'est passé.
05:16 - Écoutez, de toute façon, je vais vous dire un truc.
05:18 À ce moment-là de ma vie, j'ai 25 ans, j'ai des gros problèmes d'argent.
05:24 Mes parents, on vient d'une famille assez modeste,
05:27 ils avaient un petit commerce d'alimentation dans un quartier populaire,
05:29 le magasin vient de couler, donc eux ils n'ont plus rien.
05:31 Ils n'avaient déjà pas grand-chose, mais ils n'ont plus rien du tout.
05:33 Moi, ils pouvaient m'aider un tout petit peu, ils ne peuvent plus m'aider.
05:36 Donc là, je suis dans une situation financière qui est catastrophique.
05:40 Je dors avec des puces, je ne peux pas chauffer l'appart, c'est vraiment une cata.
05:44 Et d'un point de vue professionnel, c'est un néant total.
05:47 C'est-à-dire qu'à 25 ans, je suis arrivé à Paris, j'avais 16 ans et demi, 17 ans environ.
05:51 J'ai toqué à toutes les ports, j'ai fait tous les castings,
05:54 il n'y a rien, rien, rien, rien, rien qui se passe.
05:57 Je loue des théâtres, donc je cumule plusieurs jobs pour louer des petits théâtres.
06:01 Je joue devant 4 personnes qui ne rient pas.
06:03 Donc il n'y a vraiment aucune lueur d'espoir.
06:05 Et il y a cette émission qui arrive, au début je ne veux pas trop la faire.
06:08 Et puis Laurent Ruquier entend parler de moi,
06:11 et Laurent il se dit quand même, il y a un manque d'humour noir dans cette émission.
06:14 Laurent est fan de Pierre Doris et tout.
06:17 Et il fait dire à des gens qu'on a en commun, des journalistes, etc.
06:20 "Viens dans l'émission".
06:21 Donc j'y vais, honnêtement je me dis, c'est la dernière chance.
06:25 Je suis convaincu que je vais me faire buzzer,
06:27 je suis convaincu que personne ne va rire,
06:29 et je suis convaincu que ma carrière va s'arrêter là.
06:31 Et donc j'y vais avec une décontraction déconcertante,
06:33 ce qui fait que les premières minutes du sketch,
06:35 si vous le regardez sur Internet, vous allez voir, les gens ne rient pas.
06:37 Parce que les gens se disent juste "mais il est complètement fou".
06:39 - Ça va tellement de loin.
06:41 - Et en fait je suis tellement décontracté,
06:43 parce que de toute façon pour moi c'est terminé,
06:46 que les gens se mettent à rire en se disant "mais il est complètement fou".
06:49 Et du coup les gens se mettent à rire,
06:51 et là Laurent va vraiment changer ma vie.
06:54 Parce qu'effectivement, en plus de me mettre des bonnes notes,
06:57 et de me soutenir, et de me laisser une totale liberté d'expression,
06:59 il va expliquer aux gens que c'est de la dénonciation.
07:02 - Et ça a été le début de cette très belle aventure pour vous, Jérémy Ferrari.
07:06 Restez avec nous Jérémy.
07:07 - Oui, dans un instant, le premier indispensable du jour,
07:09 on va parler d'une série avec un jeune acteur plein d'avenir,
07:12 "O Martis", c'est sur Netflix.
07:14 - Ça va marcher ça.
07:15 - On vous explique tout ça dans un instant, à tout de suite.
07:17 Culture Media sur Europe 1

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