Colère des agriculteurs : retour sur la conférence de presse de Gabriel Attal

  • il y a 7 mois

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui il revient sur la conférence de presse de Gabriel Attal et la colère des agriculteurs.

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00:00 Europ1
00:02 Europ1, 11h, 13h
00:05 Pascal Praud et vous.
00:08 Merci de nous rejoindre sur Europ1, vous réagissez avec Pascal Praud de 11h à 13h en composant le 0 à 80 20 39 21.
00:14 Bonjour Pascal.
00:15 Bonjour cher Géraldine Hamon, bonjour également à Fabrice Laffitte.
00:18 Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:19 Merci d'être avec nous, bonjour à Olivier Guedec qui je vois est au téléphone sans doute avec quelques auditeurs
00:25 comme Florian Carasso Mayant qui est avec nous, la colère des agriculteurs.
00:30 Gabriel Althal a donc donné une conférence de presse ce matin, il place l'agriculture au rang des intérêts fondamentaux du pays.
00:36 L'objectif de souveraineté agricole et alimentaire sera inscrit noir sur blanc dans le futur projet de loi.
00:42 Il y a de l'impatience, nous sommes à trois jours du salon de l'agriculture, dans quel état d'esprit êtes-vous ?
00:46 Si vous êtes éleveur, c'est réallié. Nous sommes précisément avec Edouard Legrave, vous êtes agriculteur, c'est réallié.
00:52 Oui c'est ça.
00:53 Bonjour.
00:54 Et vous êtes bien vice-président ?
00:55 Président.
00:56 Président de la coordination rurale du Loiret Cher.
00:59 C'est ça.
01:00 Donc vous faites céréales.
01:01 Et des légumes.
01:02 Et des légumes. Depuis combien de temps ?
01:04 Je suis rentré sur l'exploitation en 2020 et j'ai travaillé une dizaine d'années avant à l'extérieur, avant de reprendre l'exploitation.
01:10 Vous avez quel âge ?
01:11 J'ai 37 ans.
01:12 Vous êtes né dedans si j'ose dire ?
01:14 Mon père est agriculteur, mon grand-père était agriculteur, mon arrière-grand-père était agriculteur,
01:18 donc oui oui je suis né dans le bastion de l'agriculture.
01:23 Et la famille va perdurer, va continuer dans cette aventure ? Vous avez des enfants ?
01:28 Mon petit a 5 ans donc il a encore le temps de découvrir ça, on verra bien.
01:32 Vous n'avez jamais regretté ce choix ?
01:34 Il y a des moments c'est compliqué quand vous avez été salarié pendant 10 ans, vous avez le salaire à la fin du mois.
01:40 Vous étiez salarié en dehors de l'agriculture ?
01:42 Non, j'étais en coopérative agricole sur l'ouest de la France.
01:45 Quand vous avez votre petit train-train quotidien, vos week-ends, vos vacances,
01:49 il y a des moments où on a la nostalgie quand même de cette fiabilité du revenu,
01:55 et c'est ce qui nous manque réellement à l'heure actuelle.
01:57 Et vous avez repris l'exploitation j'imagine quand votre père la laissait ou la scellait peut-être ?
02:01 Quand il est parti à la retraite, c'est ça exactement.
02:03 Et votre père il est toujours sur la ferme ?
02:05 Et oui, c'est pour ça que je suis là aujourd'hui, c'est que lui il est sur le tracteur et il m'aide actuellement sur la ferme.
02:11 Et quel âge il a votre père ?
02:12 Il est de 55, alors je ne suis pas bon en calcul.
02:16 Il a 70 ans, quoi, 69 ans.
02:19 Il va sur ses 70 ans.
02:21 Et lui-même était fils d'agriculteur.
02:22 C'est ça, exactement.
02:23 C'est ça qui est absolument magnifique par exemple dans ces familles, parce que c'est aussi une fierté bien sûr de perdurer.
02:28 Je ne sais pas si votre maman est toujours de ce monde ?
02:31 Ma mère oui, mais par contre elle travaillait à l'extérieur.
02:34 Et d'ailleurs c'est très intéressant parce que dans votre génération, votre épouse travaille avec vous ou elle travaille à l'extérieur ?
02:41 Oui, à l'extérieur aussi. En fait si vous voulez, maintenant on compte sur nos compagnes pour avoir un revenu sur l'exploitation.
02:46 C'est ce qui rassure notamment le banquier malheureusement.
02:49 Et elle est dans quelle activité votre épouse ?
02:51 Elle est également dans l'agroalimentaire.
02:53 Mais vous par exemple, l'année dernière en 2023, vous avez pris combien de jours de vacances ?
02:57 On va dire nous au niveau des sérales, on a une période entre le 25 décembre et le 5 janvier, on a une période calme.
03:05 10 jours !
03:06 Donc vous avez 10 jours. Mais par exemple l'été, vous n'êtes pas parti ?
03:09 L'été on est en pleine moisson, donc il y a bien un moment dans l'été où on ne part pas.
03:12 C'est à ce moment là.
03:14 Je rigole, mais ma compagne ne rigole pas forcément.
03:16 Je ris parce que tous ces témoignages, toutes ces vies qu'on découvre, pas qu'on découvre d'ailleurs mais qu'on connaît,
03:22 ces témoignages, c'est-à-dire que la plage au soleil pendant 10 jours, dans un club de vacances, avec les enfants,
03:30 par exemple dans votre vie c'est jamais arrivé ?
03:32 Non, mais en fait c'est ma femme qui part toute seule avec mon fils.
03:35 Oui, mais c'est des drôles de vie quand même de partir sans son amoureux en vacances.
03:41 Une partie de sacrifice effectivement.
03:43 Bon, on va écouter Gabriel Attal dans une seconde, on va peut-être marquer une première pause, qu'en pensez-vous ?
03:50 Et je remercie vraiment d'être avec nous, Édouard Legras, parce qu'à chaque fois, et on est d'accord, je suis sûr que Géraldine sera d'accord,
03:58 on interroge des dizaines de gens chaque année de ça.
04:01 Quand je parle avec un agriculteur, vous ne pouvez pas savoir le plaisir que j'ai simplement à échanger avec vous,
04:08 à vous écouter parler de vos métiers, de vos engagements, de votre authenticité, de votre sincérité,
04:15 et d'un certain, quand même, c'est ça qui est étonnant, d'un certain bonheur quand même qui existe malgré tout.
04:21 Du métier, de la passion, du métier.
04:23 On est fiers de nourrir les Français, en fait ça paraît bête comme phrase.
04:26 Comme Nicolas, Amélie qu'on a reçue.
04:28 Mais c'est pas bête. C'est-à-dire qu'il y a une très grande difficulté.
04:32 D'abord, vous plaignez assez peu, en tout cas pas comme d'autres se plaignent.
04:37 Il n'y a pas de dépression nerveuse, j'ai l'impression, chez les agriculteurs.
04:42 C'est moins de moyens, on le dit moins, mais les deux suicides par jour, ils sont là quand même.
04:46 Alors oui, vous avez raison. Je retire ce que je dis, c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'état d'âme de la même manière,
04:52 et parfois il y a des suicides, parce que ce qui peut être effectivement différent.
04:57 Vous avez parfaitement raison de me reprendre.
04:59 Mais il y a, dans toutes nos discussions, quelque chose qui émane de vous,
05:04 qui fait qu'on a plaisir à entendre ces témoignages.
05:07 - Oui, pour nous c'est différent d'être sur le tracteur et sur un plateau avec vous,
05:13 mais c'est agréable de pouvoir échanger, et si les auditeurs peuvent comprendre notre situation, tant mieux.
05:19 - Oui, mais il y a une qualité également de parole.
05:21 Chez tous ceux que... Moi c'est ça qui... D'abord une jeunesse de parole, et une qualité de parole.
05:27 Parce que... Pourquoi qualité de parole ? Parce que cette parole, elle est authentique.
05:31 Et dans un monde où tout est frelaté, on a des gens qui parlent avec leur cœur.
05:36 Ça change beaucoup de choses.
05:37 - De toute façon, on n'a rien à cacher, mais c'est vrai que vous parlez de la jeunesse,
05:41 et moi-même je suis étonné sur les points de blocage de voir autant de jeunes,
05:44 et c'est ce qui fait plaisir. Je pense qu'il y a vraiment toutes les générations sur le point de blocage,
05:48 et il y a vraiment, on va dire, une colère qui est grande et multigénérationnelle.
05:52 - Bon, il est 11h11, on marque une pause.
05:54 À quelle heure on a décidé de réveiller Lionel Gougelot ?
05:57 Est-ce que vous avez pris la décision ?
05:59 Vous allez lui envoyer un petit texto, c'est ça ?
06:01 - Oui, on va le prévenir gentiment.
06:03 - Un petit texto pour savoir s'il veut réagir sur les phrases de Valérie Benton.
06:07 Les gens sont merveilleux, mais après c'est triste, le Nord, on dirait le Nord.
06:11 Impossible de parler comme ça de Lille.
06:13 On pourra écouter les corons chantés par le Stade de Lens, si vous avez également.
06:16 A tout de suite !
06:17 - De 11h à 13h, vous écoutez Pascal Proévouz sur Europe 1.
06:19 Réagissez en composant son numéro.
06:21 - Appelez Pascal Pro au 01 80 20 39 21.
06:25 Europe 1.
06:26 - Pascal Proévouz.
06:27 - De 11h à 13h, vous écoutez Pascal Proévouz sur Europe 1.
06:29 - La colère des agriculteurs, je vous propose d'écouter Gabriela Attal, le Premier ministre.
06:34 Il était ce matin lors de la conférence de presse.
06:36 - Depuis trois semaines, avec mon gouvernement, nous n'avons pas cessé d'agir
06:40 pour être à la hauteur de cette confiance.
06:42 Avec un mot d'ordre, nous ne mentirons pas, nous ne trahirons pas,
06:45 nous serons au rendez-vous de ces responsabilités.
06:48 - Les choses sont claires, manifestement, même si les agriculteurs redescendent dans la rue
06:53 ou remontent sur leur tracteur.
06:54 Je vous propose de l'écouter également sur les engagements pris.
06:57 - Je suis parfaitement lucide sur le fait que nos agriculteurs attendent de voir pour y croire.
07:02 Il y avait 62 engagements qui ont été pris à l'occasion de cette conférence de presse
07:07 que j'avais faite ici, du document qui a été partagé.
07:12 100% des chantiers ont été ouverts depuis que ces 62 engagements ont été pris.
07:17 En trois semaines, nous avons abouti, nous sommes sur le point de le faire,
07:21 pour 8 engagements sur 10.
07:23 99,61% des aides de base de la PAC ont été versées aux agriculteurs,
07:29 soit plus de 7,5 milliards d'euros, et d'ici au 15 mars, nous serons à 100%,
07:33 comme je m'y suis engagé.
07:35 - Édouard Legras est donc avec nous, il est agriculteur, je le rappelle,
07:38 céréalier, président de la coordination rurale du Loire-et-Cher.
07:41 On a le sentiment que Gabriel Attal est de bonne foi,
07:46 et simplement il faut peut-être du temps pour mettre les choses en place.
07:50 Et j'ai le sentiment que les agriculteurs n'entendent pas cela.
07:53 Est-ce que je me trompe ?
07:54 - Si, si, enfin, d'une certaine manière on avance, mais c'est vrai qu'on n'avance pas assez vite.
07:58 Et il nous manque toujours ces mesures au point de vue de la trésorerie, par exemple.
08:02 - Mais lesquelles précisément ?
08:04 - Par exemple, on demande une année blanche, et aujourd'hui...
08:07 - C'est quoi une année blanche ?
08:08 - Une année blanche, c'est les reports de cotisations et les reports d'emprunts.
08:11 Histoire de sortir de là, pour certains, pour que les agriculteurs sortent de la tête de blanc.
08:14 - Donc ça c'est pas accordé ?
08:15 - Non, c'est pas accordé.
08:16 - Donc une année blanche, ça serait en termes de cotisations,
08:20 il n'y aurait plus de cotisation sociale patronale, nous sommes d'accord ?
08:24 - C'est notre demande, oui.
08:25 - Donc vous par exemple, vous avez combien de salariés avec vous ?
08:28 - Moi j'ai deux associés, mais j'ai pas de salariés.
08:32 - Mais alors combien de cotisations vous avez alors ?
08:35 C'est des cotisations pour vous ?
08:36 - Cotisations de MSA, et puis avoir des reports d'emprunts si vous voulez.
08:40 - Mais report d'emprunts, ça dépend du gouvernement ?
08:42 - C'est un décalage.
08:43 - Report d'emprunts, ça dépend du gouvernement ? Parce que c'est à la banque que vous avez emprunté ?
08:47 - Oui, c'est à la banque qu'on a emprunté.
08:48 - Et ça, le gouvernement peut agir sur les banques ?
08:51 - Bah, je pense, oui.
08:53 Et aujourd'hui, on n'a pas de retour là-dessus, donc c'est là où je veux en venir.
08:55 Vraiment, le nerf de la guerre, pour nous, c'est la trésorerie.
08:57 - Le nerf de la guerre, c'est toujours l'argent, dans tous les domaines, et ça me frappe.
09:01 Est-ce que je peux savoir votre exploitation, le chiffre d'affaires de votre exploitation ?
09:05 - Ça doit être autour de 700 000 euros, je crois.
09:07 - Bon, sur 700 000 euros. Et ça représente combien, les emprunts ?
09:10 - Euh...
09:12 - Que vous remboursez chaque année, sur 700 000 euros ?
09:14 - Ça doit être autour de... Bonne question, autour de 200 000 euros, je pense.
09:18 - Chaque année, vous... 200 000 euros d'emprunts ?
09:22 - Oui. - Non !
09:23 - Bah, si vous voulez un tracteur... - Mais c'est énorme !
09:25 - Aujourd'hui, une moissonneuse batteuse, vous savez combien ça coûte, M. Pro ?
09:27 - Non, bah, vous allez me dire combien ça coûte. - 500 000 euros.
09:30 - Ah oui, non mais c'est ça que c'est passionnant !
09:32 Mais vous savez combien vous avez emprunté, en tout, pour travailler ?
09:36 - En tout, j'ai même pas fait le cumul, très sincèrement.
09:39 - Bah, c'est intéressant quand même de savoir combien d'emprunts vous avez dehors.
09:43 - Bah si vous voulez, c'est étalé sur plusieurs années, donc à mon avis,
09:47 on ne doit pas être loin du million d'euros sur une dizaine d'années.
09:50 - Bon, en tout cas, 200 000 euros, effectivement, c'est une somme importante.
09:53 Et les cotisations, vous savez à peu près combien sur 700 000 euros vous versez de cotisations ?
09:58 - Alors, quand on va le tailler, je vous dirai 50 000 euros.
10:01 - Donc, effectivement, ça serait une économie par an de 250 000 euros,
10:05 qui vous permettrait quoi, d'investir ?
10:07 - Non, d'avoir un appel d'air, en fait.
10:09 - Bah, écoutez, ça, ça peut s'entendre, bien évidemment.
10:12 Et pourquoi, ça, c'est en négociation ?
10:14 - C'est en demande, après, en négociation, en fait, si vous voulez,
10:17 on a du mal à avoir un fil conducteur avec le gouvernement là-dessus, donc...
10:21 - Mais qu'est-ce qui vous répond quand vous demandez "année blanche" ?
10:24 - "Année blanche", on me dit que ça coûte trop cher pour le gouvernement, donc...
10:27 - Bah, oui, alors, ça ne lui coûte pas à lui, puisque c'est les emprunts des banques,
10:31 mais la question que je pose, c'est est-ce qu'on peut agir sur les banques ?
10:34 C'est ça que je ne sais pas.
10:35 - Bah, moi non plus.
10:36 - Bah, ça serait bien de le savoir !
10:39 On va essayer de se renseigner, d'ailleurs, si on peut.
10:42 On va appeler le spécialiste économique de Europe 1,
10:47 parce que vous écoutez Europe 1 à 20h.
10:50 - À 20h, à 11h20 !
10:51 - Oh là là !
10:52 - Je me bats le vin, c'est pour ça !
10:54 - Oh là là !
10:55 - Je m'inquiète beaucoup, sachez-le !
10:57 - Moi aussi, je m'inquiète.
10:58 Bon, Nicolas est là.
10:59 Nicolas, c'est notre ami éleveur de chèvres qui est venu dans le studio ?
11:02 - Exactement !
11:03 - Eh oui !
11:04 - C'est ça !
11:05 - Mais, notre ami... Nicolas, bonjour Nicolas !
11:08 - Oui, bonjour !
11:09 - Mais comment ça va ?
11:10 - Eh ben, ça va très bien.
11:12 - Vous êtes reparti au pays ?
11:13 - Je suis rentré, oui.
11:15 Je suis dans le Tarn-et-Garonne, il fait très beau.
11:19 - Bon, vous avez retrouvé femme et enfant.
11:21 - Voilà.
11:22 - Bon, quel est le motif de votre colère aujourd'hui ?
11:24 - Ben, c'est qu'on n'est toujours pas entendus.
11:27 Qu'est-ce que vous voulez ?
11:28 - Mais il dit le contraire, Gabriel Attal.
11:30 Moi, j'essaie toujours de comprendre.
11:32 Il dit que les chantiers ont été ouverts et qu'il faut un peu de temps.
11:35 - En fait, les chantiers que lui, il propose,
11:41 mais il n'écoute pas du tout ce que proposent les syndicats.
11:44 Je crois qu'au début, que ce soit les deux syndicats étaient un peu divisés
11:48 sur plusieurs propositions, mais maintenant, on se retrouve assez sur toutes.
11:53 Donc, on demande toujours la même chose, de la trésor du cash direct.
11:59 - Oui, mais de la trésor du cash direct, ça veut dire quoi ?
12:01 Ils ne vont pas vous faire un chèque de 1000 euros ?
12:04 - Non, mais ça, on l'a bien compris.
12:07 Mais vous parliez juste avant des banques.
12:10 On demande une année blanche sur les emprunts,
12:12 c'est-à-dire que l'emprunt, on va le payer quand même,
12:14 mais on le demande de le payer un an plus tard.
12:16 - Oui, mais ça, est-ce que ça dépend du gouvernement, ça ?
12:19 - En fait, on l'a demandé aux banques.
12:22 On a déjà appuyé sur les banques.
12:24 Je pense qu'à la coordination rurale, dans le Lantega-Rhone, par exemple,
12:28 il y a eu une forte mobilisation pour justement appeler les banques
12:32 en disant "Aidez-nous, trouvez des solutions".
12:36 - Mais par exemple, vous êtes à quelle banque ?
12:38 Est-ce que c'est possible, Édouard, de connaître votre banque ou pas ?
12:41 - Crédit Mutuel, il n'y a aucun souci.
12:43 - On va appeler le président du Crédit Mutuel, on va lui demander.
12:46 - Est-ce que, j'imagine, les paysans sont souvent à la même banque
12:51 ou il y a des banques très différentes ?
12:53 - Il y a des banques, pour ne pas les nommer,
12:55 mais c'est Banque Populaire, Crédit Mutuel, Crédit Agricole, globalement.
12:57 - Mais il faut appeler les gens du Crédit Agricole !
13:00 On va se transformer. Il n'y a pas une émission qui fait ça ?
13:03 - Si, oui, si !
13:05 - Appelez-moi le PDG du Crédit Agricole !
13:09 - Pascal Courbet !
13:11 - Bon, cher Nicolas, vous demandez à Néblange.
13:14 - Par exemple, votre banquier, c'est qui ?
13:16 - Bah, Crédit Mutuel aussi.
13:18 - On va avoir deux appels pour le Crédit Mutuel !
13:21 - Non, mais en fait, après, si vous voulez, c'est aussi à l'État d'aller...
13:26 - Le Crédit Agricole gagne beaucoup d'argent, donc ça je le sais.
13:30 - Il doit être sur les cotisations, je pense.
13:31 - Ils sont frileux, les banquiers, en ce moment.
13:33 - Oui, mais ils peuvent décaler d'un an,
13:34 ils peuvent faire un petit effort, quand même, pour la cause nationale.
13:37 Moi, je pense qu'on peut appeler, quand même, me semble-t-il.
13:40 - Puis les taux doivent être grands, non ? Les taux d'emploi.
13:43 - Non, non, ça va pas 2 à 4.
13:46 - Voilà, c'est 2 à 4.
13:47 - Bon, Anne Néblange, qu'est-ce que vous demandez encore, Nicolas ? Deuxième chose.
13:50 - C'est pareil, c'est sur la MSA.
13:52 - La MSA, il faut m'expliquer ce que c'est.
13:55 - Alors, c'est pareil, c'est sur les cotisations sociales,
13:58 qu'on ne les paie pas pendant un an,
14:00 pour avoir un peu plus de trésorerie et respirer, quoi.
14:03 Ça, c'est clair et précis.
14:07 - Et ça, il y a une fin de non-recevoir sur ces deux sujets-là ?
14:12 - C'est surtout, j'ai l'impression qu'à chaque fois qu'on parle de trésorerie,
14:18 ils se bouchent les oreilles.
14:20 - On nous parle de simplification.
14:22 - Oui, mais la simplification, c'est important, mais la trésorerie,
14:25 au moins, ça a le mérite d'être clair, c'est pour ça que vous remontez sur les tracteurs,
14:29 mais qu'est-ce qui peut se passer ? Qu'est-ce qui se passera samedi ?
14:32 Vous, vous serez au Salon de l'Agriculture, samedi ?
14:35 - Oui.
14:36 - Bon, si vous croisez Emmanuel Macron, qu'est-ce qui se passe ? Vous lui serrez la main ?
14:38 - On est des gens courtois et polis, il n'y a pas de raison,
14:41 mais on va lui dire qu'il faut avancer.
14:43 Alors normalement, il doit nous refaire des annonces samedi.
14:45 Je reviens sur la trésorerie, il y a quelque chose de tout simple.
14:48 J'ai encore rencontré le ministre vendredi dernier,
14:50 notamment c'est sur les contrats EDF.
14:52 Par exemple, je suis irrigant, nos contrats d'électricité ont été multipliés par quatre
14:57 avec la crise en Ukraine.
14:59 Donc si vous voulez, j'ai un budget d'irrigation qui est passé de 10 000 à 40 000 euros.
15:02 - Donc effectivement, c'est des sommes extrêmement importantes.
15:06 - Donc à un moment donné, je demande au ministre,
15:08 est-ce qu'on peut réactualiser nos contrats avec l'EDF ?
15:10 - Je ne comprends toujours pas quel est le rapport entre la guerre en Ukraine
15:13 et le prix de l'électricité qui est multiplié par quatre.
15:16 Si quelqu'un peut m'expliquer en deux secondes, je vous assure, ça m'intéresse beaucoup.
15:20 - En attendant, nous on le ressent.
15:22 - Je trouve ça formidable, parce que la guerre en Ukraine,
15:25 elle a bandeau, si j'ose dire.
15:27 Mais ces discussions sur la trésorerie,
15:30 par exemple, Nicolas, vous aujourd'hui, vous avez des soucis de trésorerie ?
15:34 - Si vous voulez, moi je suis irrigraque.
15:38 Après, sur l'exploitation, on n'est pas chargé énormément en emprunt,
15:43 donc c'est ce qui fait qu'on peut fonctionner.
15:48 Mais après, oui, j'ai des soucis de trésorerie,
15:50 parce qu'avec l'augmentation de l'électricité,
15:55 avec l'augmentation de tout, on n'arrive plus à se payer.
15:59 - Ça c'est clair.
16:00 - Bon, il y a une discussion évidemment entre Gabriel Attal et Jordan Bardella.
16:04 Gabriel Attal disant que le Rassemblement National surf
16:09 ou instrumentalise la colère des agriculteurs,
16:13 c'est de la chair à canon électorale, je crois que c'est le mot qu'a utilisé M. Attal.
16:19 Et Jordan Bardella, qui est le président du Rassemblement National,
16:22 il est l'invité de Sonia Mabrouk,
16:24 il souhaite discuter, échanger, débattre avec Gabriel Attal,
16:28 qui lui ne souhaitait débattre qu'avec Marine Le Pen.
16:31 Il était chez Sonia Mabrouk, écoutons Jordan Bardella.
16:34 - Il faut être un peu cohérent.
16:35 Gabriel Attal a été nommé, d'après les mots de la Macronie,
16:38 comme une arme anti-Bardella pour les élections européennes.
16:41 Alors il faut que Gabriel Attal vienne débattre avec moi.
16:44 - Il n'est pas tête de liste aux européennes comme vous.
16:46 - Il a été, et vous le savez, il a été mis en place précisément
16:49 à cinq mois des élections européennes pour tenter de sauver,
16:52 non pas le soldat, mais le camp Macron lors de ces élections européennes.
16:55 Moi, je lui ai proposé de débattre, pour l'instant,
16:57 il ne souhaite pas débattre avec moi.
16:59 Il faut être cohérent.
17:01 - Il est 11h26 et nous allons marquer une pause.
17:05 Nous sommes évidemment sur un débat qui passionne les Français,
17:09 puis vous qui avez une petite fille,
17:11 vous allez peut-être au Salon de l'Agriculture.
17:14 - J'y compte bien, exactement.
17:16 - Moi, chaque année, j'y allais avec mes enfants.
17:18 - Je vais lui faire des courrières, je n'y suis jamais allée avec elle.
17:19 - Et j'ai un excellent souvenir également,
17:21 parce que TF1, à l'époque, m'avait donné l'autorisation,
17:24 pendant 15 jours, on a animé tous les jours
17:26 une émission au Salon de l'Agriculture
17:29 qui s'appelait Terre d'accueil ou Terre d'info, je ne me souviens plus.
17:32 C'était une sorte de télévision parallèle
17:35 qui était d'ailleurs en circuit interne
17:39 et puis également sur le câble, je pense.
17:41 - Terre d'info, oui.
17:42 - Terre d'info, ça s'appelle ?
17:43 - Oui, ça s'appelle Terre d'info.
17:44 - Et c'était la télévision du Salon de l'Agriculture.
17:48 Et j'avais trouvé ça formidable, et notamment parce que,
17:51 comme vous le savez, j'ai du mal parfois avec les déjeuners,
17:55 je ne mange que des pâtes, et là on me faisait manger des trucs
17:58 tellement extraordinairement préparés,
18:00 tellement des légumes formidables, de la viande formidable,
18:04 que vous savez, je mangeais de tout, comme on dit quand on était petit.
18:07 Est-ce qu'il mange de tout ?
18:09 Oui, il mange de tout maintenant.
18:10 Et bien là, j'avais mangé de tout, sauf du fromage.
18:13 C'est la seule chose que je n'avais pas mangé quand même, le fromage.
18:15 Donc, le Salon de l'Agriculture, c'est merveilleux.
18:18 C'est merveilleux.
18:19 Vous y allez parfois, monsieur Olivier Guenegg ?
18:21 Vous aimez bien les animaux ?
18:22 - On l'a fait même plusieurs fois ensemble,
18:24 vous vous en souvenez ?
18:25 - Oui, je l'entends.
18:26 - Non mais attendez !
18:27 - Mais là, on en est pour faire une émission de radio !
18:28 - Évidemment ! Mais cette année, j'y retourne !
18:30 - Ah oui ! Vous n'allez pas être déçus !
18:32 - Prenez deux tickets !
18:33 - Pourquoi ?
18:34 - Vous rentrez pour sortir !
18:35 - Oh !
18:36 - Il est possible qu'il vous l'ait dans un enclos !
18:39 Il est 11h28 à tout de suite !
18:41 - Vous écoutez Pascal Proévous sur Europe 1, de 11h à 13h.
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