• il y a 9 mois

Visitez notre site :
http://www.france24.com

Rejoignez nous sur Facebook
https://www.facebook.com/FRANCE24

Suivez nous sur Twitter
https://twitter.com/France24_fr#

Category

🗞
News
Transcription
00:00 En France, à présent, Gabriel Attal a détaillé – lui – ce mercredi de nouvelles mesures pour les agriculteurs français,
00:07 de nouvelles annonces à l'occasion d'une conférence de presse. Vous apercevez ici quelques images dont le but, eh bien,
00:12 est de répondre au mouvement de colère massif des agriculteurs de ces dernières semaines. Et ça, on va en parler
00:17 avec notre chroniqueuse politique avec nous en plateau. Flore Simon. Bonjour, Flore. — Bonjour, Antoine.
00:21 — Flore, Gabriel Attal, qui a donc annoncé de nombreuses mesures. Qu'est-ce qu'on peut retenir de ces annonces ?
00:28 Alors parmi les annonces importantes, il y en avait une multitude, en fait, d'oléances. Mais il y en a une qui concentrait
00:35 quand même la majorité des demandes. C'était la question des revenus. Alors là-dessus, Gabriel Attal, pour tenter de répondre
00:42 à cette revendication, a annoncé, a promis un nouveau projet de loi sur cette fameuse loi EGalim, qui doit être –
00:49 il l'a dit le Premier ministre – présenté au Parlement avant l'été. Écoutez Gabriel Attal.
00:57 Un nouveau projet de loi pour renforcer EGalim, rééquilibrer encore les choses, sera présenté d'ici à l'été.
01:03 Très concrètement, il faut avancer sur 3 grands enjeux. D'abord sur la construction du prix en marche avant. On peut pas accepter
01:10 – ça avait été dit par Bruno Le Maire – qu'un industriel conclue un prix avec un distributeur avant de se retourner
01:17 vers le producteur pour lui imposer ce prix. La construction du prix, ça doit partir d'abord du producteur avec l'industriel,
01:22 puis ensuite la grande distribution. Deuxième sujet, la place des indicateurs de coût de production. Ils existent.
01:29 Ils doivent être plus centraux dans la construction du prix. Et troisième sujet, les centrales d'achat européennes.
01:34 Un nouveau texte de loi pour renforcer le poids de nos agriculteurs dans les négociations commerciales et donc améliorer
01:40 leurs revenus sera présenté au Parlement. Donc EGalim, pour rappel, c'est cette loi qui est censée garantir un revenu
01:47 décent aux agriculteurs face aux distributeurs et aux industriels. Et puis toujours sur cette partie revenus, il a également
01:54 affirmé que le versement des aides s'accélérait. Je rappelle qu'il y a un mois, le Premier ministre a promis une aide
01:59 de 400 millions d'euros pour le monde agricole. Donc voilà, il dit que ça se met en place et que ça va aller de plus en plus vite.
02:05 Autre annonce importante, il a aussi dit que le métier d'agriculteur serait reconnu métier en tension, ce qui va leur permettre
02:12 d'embaucher plus facilement, notamment des saisonniers. Et puis enfin, il a promis que le cap, c'était que l'agriculture soit passée
02:18 au rang de souveraineté agricole. Ça, il en avait parlé aussi le 1er février lors de sa conférence de presse, c'est-à-dire qu'en fait,
02:24 le monde agricole sera reconnu comme intérêt fondamental de la nation, au même titre, par exemple, que la sécurité.
02:30 Donc aujourd'hui, le Premier ministre a fait un point d'étape sur ce qui avait été annoncé il y a trois semaines. Et puis il a fait
02:35 deux nouvelles annonces, notamment sur cette nouvelle loi EGalim, qui sera donc présentée au Parlement avant l'été.
02:40 Nouvelles annonces, on l'a compris, Florent, mais est-ce que ce sera suffisant pour désamorcer la colère des agriculteurs,
02:45 alors que dans trois jours, c'est le salon de l'agriculture, justement ?
02:48 Désamorcer, c'est exactement le mot, Antoine. En effet, le mouvement de colère des agriculteurs s'était tari à la suite des annonces
02:54 du Premier ministre. Il y a donc trois semaines. Mais là, on a vu un regain de colère par endroit, notamment, par exemple,
03:01 dans les Côtes d'Armor ou dans la Sarthe. Donc l'objectif, c'est évidemment de désamorcer parce que le salon, c'est quand même
03:07 le grand rendez-vous populaire des présidents de la République. L'année dernière, Emmanuel Macron y était d'ailleurs resté 13 heures.
03:14 Alors il espère bien que cette édition 2024, elle ne se fera pas sous les huées, qu'il pourra déambuler dans les allées,
03:20 comme 2023. On imagine quand même que ce 60e salon sera plus chahuté pour lui. Et puis, a priori, même si rien n'est confirmé
03:30 pour l'instant, le chef de l'État pourrait organiser un débat. Il pourrait y avoir un débat organisé lors de sa visite, donc samedi,
03:36 au Salon de l'Agriculture. L'autre enjeu, ce qu'il faut voir aussi, c'est que Jordan Bardella, le principal adversaire du chef de l'État,
03:44 doit lui-même se rendre au Salon de l'Agriculture, soit le lendemain, soit dans les jours qui suivent. Alors on imagine le camouflet
03:49 pour Emmanuel Macron, si lui est hué et qu'à l'inverse, son adversaire principal, qu'il porte au bout de son fusil en ce moment,
03:55 est acclamé et accueilli à bras ouverts. Un camouflet pour le chef de l'État, puisque je rappelle quand même qu'il y a cet enjeu aussi
04:02 des élections européennes où l'agriculture est quand même un domaine de prédilection, un vrai sujet européen. Jordan Bardella,
04:09 le parti de Marine Le Pen, est largement en tête des sondages, à 10 points devant le camp présidentiel, qui, le camp présidentiel,
04:14 n'a toujours pas de chef de file pour ces élections européennes.
04:20 Voilà donc pour ces annonces de Gabriel Attal et cet enjeu politique avec vous, Flore Simon. Merci beaucoup, Flore, pour ce décryptage.

Recommandations