Muslimah - peut-on être heureux sans enfant ?

  • il y a 7 mois
Muslimah
Thème : peut-on être heureux sans enfant ?
Présentation : Masseni Barry
Chroniqueuses : Mariam Sidibé / Soumaya Sanogo / Raissa Coulibaly

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Transcript
00:00 Peut-on être heureuse sans enfant ? D'autres termes, la maternité est-elle synonyme de joie, de bonheur et de félicité ?
00:07 Un couple peut-il résister au manque d'enfant ? Et si l'absence d'enfant était un choix délibéré ?
00:13 On en parle avec notre invitée, Moussima. C'est tout de suite !
00:17 [Musique]
00:19 [Musique]
00:49 Assalamu alaikum wa rahmatullahi wa barakatuhu.
00:52 Bienvenue dans Moussima, le magazine de la femme musulmane sur la télévision albayenne.
00:58 Votre rendez-vous hebdomadaire tous les vendredis à 20h15.
01:02 Très heureuse de vous retrouver pour encore une fois aborder une question assez importante.
01:08 Le manque d'enfant, délibéré ou pas ?
01:11 Comment est-ce que vivent ces femmes qui n'ont pas eu la chance d'avoir des maternités ?
01:15 Est-ce que la maternité est synonyme de bonheur ?
01:18 Et puis, il y a des personnes aussi qui décident de ne pas avoir d'enfant.
01:21 Est-ce que cela est bien compris ici, sous nos tropiques ?
01:24 On en parle avec toute la team de Moussima et notre invitée du jour qui n'est autre que Mawa S. Bakayoko.
01:30 Assalamu alaikum Mawa.
01:31 Wa alaikum salam.
01:33 Bienvenue sur notre plateau.
01:34 Merci de me recevoir.
01:36 Est-ce qu'il faut encore présenter Mawa Bakayoko, écrivaine, blogueuse, éveilleuse de conscience,
01:41 avec le barreau de Mawa qu'on a plaisir de lire tous les jours ?
01:45 Merci infiniment à vous d'être sur notre plateau pour parler de cette question de maternité,
01:50 avec ou sans enfant, peut-on être heureuse ?
01:53 On le verra avec vous tout à l'heure.
01:55 Le temps pour moi de présenter la première des Moussimettes avec moi ce soir sur ce plateau, c'est Soumi.
02:01 Salam alaikum.
02:02 Wa alaikum salam.
02:03 Comment tu vas ?
02:04 Alhamdulillah.
02:05 J'ai commencé par Soumi, c'est ce que tu veux.
02:07 Tu préfères Soumi à Soumi.
02:09 Non, ça c'est hors antenne.
02:12 Mais c'est hors antenne, quand je ne dis pas Soumi, tu n'es pas contente.
02:14 Ah oui, quand c'est comme ça, je me sens dans ma peau.
02:16 D'accord, donc tu es dans ta peau là.
02:18 À côté de moi aussi, mais plutôt à ma gauche et à votre droite certainement, c'est Mariam Sidibe.
02:24 Salam alaikum Mariam.
02:25 Wa alaikum salam.
02:26 Wa rahmatoullah wa barakatou.
02:27 Comment ça va, la gloire glorieuse ?
02:29 Alhamdulillah.
02:30 C'est Mariam de la gloire.
02:31 Bon, actuellement, je change de nom chaque jour.
02:34 Ça c'est Mariam l'authentique aujourd'hui.
02:36 Mariam l'authentique, eh bien dis donc, on n'a pas fini de découvrir Mariam Sidibe.
02:40 Et puis pour terminer, Madina Koulibaly est aussi avec nous.
02:43 Salam alaikum Madina.
02:44 Wa alaikum salam.
02:45 Wa rahmatoullah wa barakatou.
02:46 Comment ça va aujourd'hui ?
02:47 Alhamdulillah, ça va.
02:48 Ça va ?
02:49 Oui.
02:50 D'accord.
02:51 Alors tout le monde va bien et moi aussi je vais très bien, merci de demander.
02:54 Sinon ça va, merci.
02:55 C'est-à-dire que Mariam va très bien.
02:56 Voilà, ça va très bien.
02:57 Mais le punch même dans la voix, on sent que ça roule.
03:00 D'accord, le punch dans la voix, alhamdulillah.
03:02 Écoutez, on va poser la première question et je pense que je m'adresse à chacune d'entre vous,
03:07 mais principalement à notre invitée.
03:09 Hadja Mawar Bakayeko, quoi représente la maternité pour vous ?
03:12 Quand on entend parler de maternité, on parle de féminité.
03:16 On parle d'instinct de reproduction, de la capacité de donner vie.
03:22 Et donc la joie de se reproduire.
03:25 On pourrait englober le mot maternité dans plusieurs terminologies,
03:29 mais la clé, on parle de fécondité.
03:33 On parle de naissance, on parle de reproduction de l'espèce humaine.
03:38 Et donc je dirais que c'est l'instinct physiologique normal d'une femme
03:43 à un certain moment donné de la vie, de pouvoir procréer, de pouvoir donner vie.
03:48 Et donc la maternité, pour certains, c'est même un accomplissement.
03:52 Il y a certains qui estiment que c'est le Graal.
03:54 Quand on est une femme, on s'identifie à la maternité en tant que femme.
03:59 On se dit la féminité, pour quelque chose de complet, on parle de maternité.
04:03 Bon, évidemment, il y a ce sujet à discussion.
04:07 Toujours est-il que c'est bon de pouvoir reproduire,
04:10 de pouvoir, je dirais, pérenniser l'espèce humaine.
04:14 Moi, je m'en tiens là pour l'instant pour dire que la maternité,
04:17 c'est le fait de donner vie.
04:19 La naissance, la fécondité, la reproduction. Madina ?
04:24 Je crois que Mme Bakayoko a dit l'essentiel.
04:28 Après, pérenniser son espèce, garder, je ne sais pas, sa descendance,
04:33 pérenniser son nom. Voilà, c'est ce que je voulais dire.
04:36 Pérenniser son nom, le nom de la famille, c'est l'essentiel.
04:40 Elle a tout dit.
04:41 D'accord, en tout cas, apparemment, la maternité est aussi synonyme d'aboutissement de la féminité.
04:47 On se sent femme, on va dire, à 100% une fois qu'on a donné naissance à un enfant ou à plusieurs enfants.
04:55 Parce qu'il y en a aussi, quand on a un seul enfant, c'est un problème.
04:58 Pourquoi est-ce qu'on en fait que un ? Il faut en faire plus.
05:01 Et donc, cette maternité-là, aujourd'hui, en tout cas, c'est notre opique.
05:05 Et jusqu'à aujourd'hui, même s'il y a des tendances peut-être un peu contraires,
05:08 on le verra un peu plus tard dans l'émission.
05:11 Mais en tout cas, la maternité, les enfants, c'est le rêve de toute femme, Mme Sidibe.
05:16 Effectivement, c'est le rêve de toute femme.
05:18 Porter la vie, avoir un petit bout dans son ventre, savoir qu'il y a quelque chose qui grandit en vous.
05:25 C'est quelque chose dont on ne peut pas expliquer.
05:31 Et je pense que sous notre opique, ici, les femmes sont prêtes à tout pour pouvoir avoir un enfant.
05:37 Justement, être prête à tout pour pouvoir avoir un enfant,
05:41 est-ce que c'est pour se contenter soi ou contenter la société, Soumeya ?
05:47 Moi, je dirais que par rapport à ce que les autres ont dit,
05:52 avec la société, on se dit qu'être mère, c'est un passage obligatoire.
05:57 Quand on est une femme, ici.
05:59 Quand on est une femme. Parce qu'on se dit que quand on se marie, nouvellement,
06:04 tout le monde attend qu'il faut porter, on attend le ventre qui grossit,
06:10 peu à peu, et on voit en cela que, obligatoirement, la femme, après son mariage,
06:19 doit obligatoirement être enceinte, porter un enfant et accoucher après.
06:24 Alors que chaque famille a ses réalités, chaque famille a ses objectifs.
06:29 Peut-être que moi, je me dis que c'est dans deux ou trois ans que je veux faire un enfant.
06:34 Et on voit le regard de la société qui se porte sur nous.
06:37 On voit le regard également et la pression familiale qui est sur nous.
06:41 On ne voit pas notre petit-enfant, la belle-mère qui vient te demander
06:44 « Est-ce que tu as un problème ? Est-ce que tu as un problème ? »
06:46 Il y a les gongolilis qui sont là.
06:48 Et puis, les remèdes traditionnels qu'on met à ta disposition pour pouvoir procréer.
06:54 Vous parlez de gongolilis vétivés en langue française.
06:58 Madame Abakoyeko, il y a beaucoup de choses que l'on fait,
07:01 comme l'avait suggérée Mariam, pour justement avoir les enfants.
07:06 On est prêtes à tout, à n'importe quel prix.
07:11 C'est dit, parce que simplement, le moule dans lequel on évolue,
07:17 on ne conçoit pas le mariage sans enfant.
07:20 On ne conçoit pas qu'on soit une femme inépousée qui n'arrive pas à concevoir.
07:25 Et donc, du coup, on est projeté dans un tourbillon qui nous oblige
07:31 à aller au bord de l'enfer pour revenir avec un enfant.
07:36 On est effectivement prêtes à tout, parce qu'on se dit
07:39 « C'est forcément le bonheur que je devrais avoir, c'est l'enfant qui va me le procurer. »
07:46 Parce que c'est comme ça que la société conçoit la maternité.
07:50 D'accord. Cet enfant-là, donc, vient à Madina pour donner le bonheur à sa mère.
07:55 Oui, cet enfant vient pour concrétiser, on va dire, l'union,
07:59 pour matérialiser l'amour du père et de la mère.
08:02 C'est le prolongement, dans l'entendement de la plupart des personnes,
08:06 c'est le prolongement de l'amour qu'on partage.
08:09 Mais après aussi, comme on le sait, comme le thème le dit,
08:13 la personne ne fait pas ce choix-là, que ce soit volontaire ou involontaire,
08:16 il y a des personnes qui décident de ne pas concevoir.
08:19 Oui, il y a des personnes qui décident de ne pas concevoir.
08:22 Il y a des personnes aussi qui, comme tu as dit, ça peut être volontaire ou involontaire,
08:27 il y a des personnes qui se découvrent incapables d'avoir des enfants
08:31 dans justement le cadre du mariage.
08:35 Et à ce moment-là, ce n'est pas toujours évident à gérer,
08:38 ce n'est pas forcément facile à accepter.
08:41 On tombe dans une dépression, on n'arrive même plus à se reconnaître
08:46 quand on est face à notre miroir.
08:49 C'est-à-dire que la société nous disait que tu n'es plus une femme.
08:54 C'est-à-dire que c'est comme si ton rôle de femme,
08:59 tu as été enlevée, tu as été arrachée.
09:02 Et en même temps, tu as envie également de faire plaisir,
09:05 comme Madina l'a dit tout à l'heure, c'est la matérialisation de l'amour.
09:09 Tu as envie de rendre l'homme qui est auprès de toi, tu as envie de le rendre heureux.
09:13 Et c'est comme si tu étais incapable de rendre ce homme-là heureux.
09:16 Et dès cet instant-là, tu tombes dans une dépression pas possible
09:20 et tu ne te reconnais pas vraiment.
09:22 Pour les femmes qui vivent ça, je suis sûre que ça fait très mal.
09:25 Est-ce-à-dire que la maternité ou en tout cas l'enfantement
09:30 est un désir ardent plus chez la femme que chez l'homme ?
09:34 Moi particulièrement, je vais dire oui.
09:36 - Madina ? - Non, pas forcément.
09:39 Moi je suis mitigée.
09:42 Je veux revenir quand même sur le fait du choix, du choix de la non-maternité.
09:48 Moi je dis parfois, c'est le fait de choisir, en tout cas dans la société dans laquelle nous baignons.
09:53 Je ne parlerai pas de l'Occident parce qu'ils sont déjà à un autre niveau où on n'est pas.
09:58 Parce qu'allez-y comprendre que quelqu'un, le jour de la ligature de ses trompes volontaires,
10:03 c'est à dire qu'ils ont atteint un niveau où l'enfant ne rentre pas dans leur vision du bonheur.
10:09 Des mouvements qu'on appelle les "child free" de ce côté-là.
10:13 L'enfant ne rentre pas dans leur conception du bonheur.
10:16 Du coup, il faut reposer la question de savoir c'est quoi le bonheur ?
10:20 Qu'est-ce qu'on attend du bonheur ? Est-ce que l'enfant, sans l'enfant, il n'y a pas de bonheur ?
10:24 Est-ce que le bonheur, je dirais, est-ce que c'est la satisfaction d'un désir profond ou alors d'un besoin ?
10:32 Ce besoin, c'est quoi ? C'est la société qui me l'impose, qui me donne le dictat de mon bonheur à moi ?
10:38 Qui définit ma standard du bonheur ?
10:40 Tout à fait. C'est à l'ordre de qui mon bonheur est défini.
10:43 On parle de maternité de la femme, effectivement, mais est-ce que toutes les femmes ont cet instinct de maternité ?
10:48 Cette fibre maternelle, j'allais en venir.
10:50 Parce qu'on connaît des mères qui donnent naissance et puis dès qu'elles déposent l'enfant, elles donnent d'eau.
10:54 Il y a quelques d'autres qui s'en chargent.
10:56 On va juger ces femmes-là.
10:58 Peut-être qu'elles n'ont pas voulu avoir d'enfant, mais justement sous le poids de la société, la pression sociale et tout ça,
11:04 elles se décident à avoir des enfants, mais alors qu'elles n'ont pas vraiment cet amour maternel pour cet enfant.
11:10 Est-ce qu'une femme comme ça qui se sait pas maternelle, pas affective ni affectueuse,
11:16 qui sait qu'elle ne peut pas donner d'amour, une femme qui décide comme ça qu'elle n'aura pas d'enfant,
11:20 est-ce que cette femme-là, on peut lui jeter la pierre ?
11:22 Est-ce qu'il vaut mieux avoir un enfant à tout prix, même si on ne l'aime pas,
11:26 ou alors ne pas avoir d'enfant et peut-être donner de l'amour à ses neveux, à ses nièces ou à ses voisins, je sais pas.
11:31 Après, moi je dirais, déjà il faudrait définir pourquoi la personne, que ce soit l'homme ou la femme, n'a pas d'enfant,
11:40 pourquoi le couple est inféquent.
11:42 Est-ce qu'il s'agit d'un problème de santé ?
11:44 Ça peut être le cas de la drépanocytose, peut-être que le couple sait que s'ils font des enfants,
11:48 après ils se sont mariés, après ils ont fait les examens, pardon,
11:51 s'ils font des enfants, ils vont transmettre la maladie aux enfants.
11:54 Donc ils décident de ne pas faire venir un être sur Terre pour qu'il souffre, on va dire ça.
12:00 Et il y a plein d'autres maladies héréditaires qui pourraient pousser des parents à décider de ne pas faire des enfants.
12:06 Ça c'est le cas de la santé.
12:07 Ça peut être pour des raisons financières, peut-être que le couple n'a pas les moyens en ce moment précis de faire des enfants.
12:14 Et puis, on va dire, le dernier cas c'est, juste, oui, je ne veux pas, je ne veux pas, parce que je ne me sens pas,
12:21 comme vous avez dit, je n'ai pas l'instinct maternel, je n'ai pas envie de le faire, j'assume pleinement mon choix.
12:26 Ça peut être également la carrière.
12:27 Voilà, la carrière professionnelle, effectivement.
12:29 J'ai envie de briller, j'ai envie d'attendre un objectif, j'ai envie d'attendre des projets.
12:35 Donc, je ne veux pas faire d'enfants, ce n'est pas fait pour moi.
12:38 Je me dis, si je dois faire une médecine, peut-être en gynécologie, qui est 15 ans d'études,
12:43 si je dois faire mon enfant maintenant, ça m'a un frein au fait que je puisse accéder au poste que je veux donc faire.
12:51 Ça veut dire que c'est peut-être temporaire ce désir de ne pas avoir d'enfants,
12:55 c'est-à-dire qu'on se donne un temps pour finir ses études, démarrer la carrière, et puis après, on décide d'avoir un enfant.
13:01 Après, il y a l'horloge biologique de la femme aussi, il y a le compte à rebours qui est là.
13:05 Donc, du coup, si tu décides pour quelqu'un qui a, je vais dire, peut-être 30 ans, parce que médecine, gynécologie,
13:10 je dis gynécologie parce qu'il y a mon médecin qui m'a un peu expliqué jusqu'où, voilà,
13:15 et jusqu'à présent, il continue d'aller à l'école.
13:18 Donc, si toi déjà, à 30 ans ou bien, je ne sais pas, c'est à 40 ans ou 45 ans que tu dois faire tes enfants,
13:24 que tu as fini tes études, là, ça devient compliqué.
13:27 Mais Marie-Ama, je ne suis pas d'accord, je m'inscris en...
13:29 Avec les nourritures qu'on mange aujourd'hui, tout ça, ça retarde.
13:34 Ça retarde.
13:35 Voilà, j'ai l'impression que ça a beaucoup évolué.
13:37 La science a évolué.
13:40 On a des mamans, on a des mannequins, qui ont eu 50, qui ont eu ses premiers enfants après 50 ans.
13:46 Le problème, c'est que ça, ce ne sont pas la norme.
13:49 Ce n'est pas la norme, effectivement.
13:51 Ce n'est pas la norme et puis voilà, il faut être chanceuse pour le faire.
13:53 Pour faire une fécondation, une vitro, on nous dit que 100 personnes, il n'y a que peut-être 6 personnes,
14:00 5 personnes qui peuvent, ça peut réussir sur ces personnes-là.
14:05 Donc, imagine si tu es dans les 100 personnes, 6 personnes, c'est trop infime en fait.
14:10 Ça veut dire que si on fait ce choix-là, il faut se dire qu'on risque d'avoir l'enfant.
14:14 C'est clair, aujourd'hui, les statistiques sont là.
14:17 Les gynécologues le disent, à partir de 30 ans, tu rentres dans la zone rouge.
14:21 Avant, on nous le disait, 35, 40 ans, mais maintenant, ils ont reculé.
14:24 À partir de 30 ans, la difficulté de la procréation s'installe là.
14:28 Et donc, ce n'est pas un choix, ce n'est pas un premier choix.
14:31 Il faut aussi dire que, Massanie, l'une des raisons aussi, c'est les personnes qui décident de ne pas avoir d'enfant.
14:38 Il y en a d'autres qui se disent que je n'ai pas reçu une bonne éducation.
14:41 Est-ce qu'en faisant un enfant, cette éducation, cette bonne éducation que je n'ai pas reçue,
14:46 est-ce que quand je fais un enfant, est-ce que c'est la mauvaise éducation ?
14:51 Je vais la transmettre à mon enfant, ça c'est un.
14:54 Et puis l'autre raison, c'est que je n'ai pas reçu l'amour, la chaleur, l'affection des parents.
14:59 Il y a un cas comme ça, un exemple.
15:02 Il y a une femme qui me disait comme ça.
15:05 Elle décide aujourd'hui, ça dit maintenant là, de ne pas faire d'enfant
15:09 parce qu'elle veut évacuer toute la frustration qu'elle a eue lors de son enfance.
15:14 Pour pouvoir faire un enfant.
15:16 Parce qu'elle veut donner de l'amour à son enfant, l'affection.
15:19 Donc, il y a d'autres aussi, pas peur.
15:21 Parce que faire un enfant, c'est une responsabilité.
15:24 Pas peur d'être responsable, parce que le Coran aussi, l'Islam le dit,
15:29 un croyant, c'est-à-dire quand tu es un croyant, doit bien s'occuper de son enfant
15:34 pour faire de cet enfant là, un persévérant ou disons une personne vertueuse,
15:40 sur le droit chemin, qui est sur le droit chemin, et enseigner aussi les valeurs de l'Islam.
15:45 Est-ce que moi, si je ne suis pas sur ce droit chemin là,
15:48 est-ce qu'il faut que je fasse ça à un enfant, pour le laisser dans la débauche ?
15:53 Ce sont vraiment des raisons qui poussent des personnes à être réticentes de ne pas faire d'enfant.
16:00 Donc, ça veut dire que ces personnes aussi trouvent le bonheur ailleurs ?
16:03 A priori, avant de concevoir un enfant, tu te projettes.
16:07 L'enfance, c'est un projet de vie.
16:09 On ne se lève pas de manière instinctive et puis on donne vie.
16:13 C'est vrai, tu le dis, elle a subi quelque chose dans l'enfance.
16:16 Ce traumatisme fait qu'elle ne veut plus faire d'enfant.
16:19 Mais ça, c'est son choix à elle.
16:21 Mais à partir du moment où elle se met en couple, son choix devient plus ou moins caduque.
16:25 Parce que le monsieur qu'elle a dans son couple, est-ce que celui-là est prêt à la suivre dans sa conception de l'enfantement ?
16:32 Je ne sais pas si vous avez entendu, parce qu'elle a expliqué, le monsieur la comprend.
16:36 Moi, je donne souvent l'exemple de...
16:40 C'est vraiment dit, il la comprend.
16:43 C'est du système un peu séménorme.
16:45 Elle a l'impression de la famille, elle a l'impression de la belle-mère.
16:49 Moi, je ne suis pas convaincue que ça va tenir la route.
16:52 Parce qu'à un moment donné, la belle-famille va réagir.
16:55 Forcément, le monsieur, il sera excédé.
16:57 On va lui dire, mais c'est trop.
16:59 Et elle-même, à un moment donné, il y a l'instinct biologique qui peut renaître.
17:02 Moi, je donne l'exemple de Dalida, cette chanteuse.
17:05 Dalida, elle est morte par dépression, parce qu'elle s'est rendue compte qu'elle a raté le coach pour faire son enfant.
17:10 Et pourtant, c'était un choix à la base.
17:12 Elle avait tout pour être heureuse.
17:14 Normalement, on te dit, elle a tout, il n'y a rien à faire.
17:16 Mais à un moment donné, ça lui a manqué cette maternité.
17:19 Donc, dire que, dans un premier temps, l'homme, le conjoint a accepté de vivre cela,
17:24 j'attends de voir dans le temps ce que ça va donner.
17:26 Il est capable d'aller faire un enfant ailleurs.
17:28 Tout simplement, lui dire, toi, tu ne veux pas faire d'enfant.
17:31 C'est vrai, on s'est entendu, mais moi, je veux que quelqu'un porte mon nom.
17:34 Je veux perpétuer ma lignée.
17:36 Donc, sauf que je fasse un enfant hors mariage.
17:40 Je pense que c'est tout le détail de l'adoption.
17:42 Mais en fait, j'ai une préoccupation.
17:44 Vu que nous, la majorité, vous soutenez la thèse qu'il faut forcément des enfants pour consolider.
17:50 Non, je veux dire, vous présentez la thèse selon laquelle il faudrait avoir des enfants pour une raison ou pour une autre.
17:58 Est-ce qu'on ne craint pas que les téléspectatrices qui nous suivent
18:02 et qui sont, elles, peut-être dans l'incapacité de faire des enfants,
18:05 se retrouvent peut-être stigmatisés ou jugés ?
18:08 C'est juste une question.
18:09 On y arrive, je pense qu'on y arrive.
18:11 En fait, on n'est pas allé sur la base qu'il faut la maternité, il faut la maternité.
18:15 Non.
18:16 On demande d'abord ce désir d'enfant.
18:18 Qu'est-ce qui pousse les gens à ce désir d'enfant ?
18:20 C'est ce cheminement sur lequel on est.
18:22 Pour dire qu'effectivement, les gens donnent vie, donnent naissance aux enfants
18:27 parce que, simplement, on vit dans une société où ils mettent à la clé du bonheur un enfant.
18:32 C'est cette démonstration, c'est ce chemin-là que nous sommes.
18:36 Mais ce n'est pas forcément dire que sans enfant, on ne peut pas être heureux.
18:40 Et ça, on va le voir, mais ce sera après la publicité.
18:44 Vivez le sport sur Al-Bayan, chaque samedi à 17h.
18:49 Salam alaykoum, amis sportifs de la télévision,
18:52 prédécesseur interne pour l'Eternity.
18:54 Retrouvez Ouri Diallo et son équipe de consultants.
18:57 Les gens qui pratiquaient le football, ce n'était pas passion.
19:00 Les gens qui pratiquaient le tennis, ce n'était pas passion.
19:02 Les footballeurs aujourd'hui sont devenus des identités remarquables.
19:05 Beaucoup de jeunes aujourd'hui s'identifient à des footballeurs
19:07 ou même d'autres athlètes de très haut niveau.
19:09 Des gens qui ont une cote de popularité énorme,
19:11 bien plus que les présidents de la République.
19:13 Al-Bayan Sport fait le tour de l'actualité sportive locale et internationale.
19:18 Est-ce que vous avez ce sentiment de pouvoir, Christian, sur la pelouse européenne ?
19:22 Les gens sont déçus parce qu'on ne s'y attendait pas.
19:24 Moi, je pensais vraiment que c'était du buzz.
19:26 Des débats.
19:27 Il y a des problèmes avec des gens qui pensent que peut-être à 35 ans,
19:30 d'abord, on doit arrêter, on doit s'exiler dans les paradis.
19:33 Non, ça dépend de la performance, ça dépend de la forme du moment.
19:36 Il a laissé la Champions League pour aller là-bas. Il n'est pas avare d'ambition.
19:39 Je pense qu'il a aussi envie de gagner quelque chose là-bas.
19:42 Il faut respecter le choix des joueurs.
19:43 L'Arabie saoudite veut miser sur un projet sportif,
19:47 faire ligner les meilleurs joueurs, avoir un championnat compétitif.
19:50 Tout cela autour d'un invité.
19:52 Le dirigeant doit savoir parler aux athlètes
19:54 et puis l'athlète doit confier confiance aux dirigeants.
19:57 Réunion, il sait placer les mots.
19:59 Des reportages et des interviews.
20:01 Quel est le détail du VosFédération présentement ?
20:03 En Côte d'Ivoire, vous allez voir que le karaté est en marche.
20:06 Il bouge réellement. Nous faisons du travail.
20:08 Et le karaté se porte merveilleusement bien.
20:11 Soyez au cœur de l'actualité sportive,
20:14 dans un décryptage complet et tout ceci dans une belle ambiance.
20:18 92, 2015, c'est des dates.
20:20 Pour le football, il n'y a rien. On ne peut pas les oublier.
20:23 Nous, par exemple, le basketball, on n'a pas l'espoir.
20:25 Mais franchement, on n'a pas l'espoir.
20:27 Je pense qu'on peut faire mieux que de ne pas l'espoir.
20:29 On est passé par quoi ? Le taekwondo, le tennis,
20:32 le basketball, le handball, pour finir aujourd'hui au rallye.
20:35 On avait vraiment le choix, ce n'était pas une obligation.
20:37 Télévision Al-Bayan, la chaîne de l'islam éternel pour l'éternité.
20:42 Bon retour sur le plateau de Moussima.
20:45 Nous parlons aujourd'hui de la maternité.
20:48 Nous, nous posons la question de savoir si on peut être heureux avec ou sans enfant.
20:53 Le choix délibéré de ne pas avoir d'enfant se pose aussi à certaines personnes.
20:58 Mariam l'a dit, dans le cadre par exemple d'une carrière que l'on veut voir brillante.
21:03 Et on se dit que les enfants peuvent être un frein à cela.
21:06 Ça veut dire qu'on a fait aussi le choix.
21:08 On va donc poursuivre nos échanges avec notre invitée, Mawa Esbakayoko.
21:13 Et puis nos différentes Moussimettes sur le plateau.
21:17 Ici, Madina Koulibaly, Sumeya Sanogo et Mariam Sidibé.
21:21 Et puis on ne va pas oublier de remercier les tisanes Baaba qui nous accompagnent sur cette saison de Moussima.
21:28 Les bonnes tisanes que vous pouvez déguster à tout moment de la journée.
21:33 Alors voilà, nous y sommes. Peut-on vivre heureux sans enfant ?
21:37 Est-ce que l'enfant est la clé du bonheur ? Mawa Bakayoko.
21:40 Alors je le disais tantôt, on peut faire le choix de ne pas faire d'enfant.
21:45 Mais on peut ne pas faire le choix et puis on n'a pas d'enfant.
21:48 Est-ce pour autant qu'on ne va pas vivre ? Est-ce pour autant que la vie s'arrête pour nous ?
21:54 Le choix que la vie nous impose de ne pas faire d'enfant, je dis qu'il faut convertir son bonheur avec les éléments qu'on a sous la main.
22:07 Parce que penser que celle qui n'a pas fait d'enfant c'est la plus malheureuse au monde, non c'est dans ton regard à toi.
22:13 L'enfant devait venir apporter un plus à son bonheur.
22:17 Je l'ai dit tantôt, qu'est-ce qu'on met dans le mot bonheur ? Le bonheur il y a quoi dedans ?
22:22 C'est parce qu'il me faut un enfant pour être heureuse alors qu'il y a des gens qui ont travail, qui ont enfants, qui ont mari mais qui ne sont pas heureuses.
22:30 Et elles sont nombreuses comme ça.
22:32 Et la nature a décidé qu'il y a certaines femmes qui ne porteront pas d'enfant dans le ventre.
22:37 Mais Dieu voudra leur donner peut-être un enfant adoptif ou alors un neveu.
22:42 Du coup cette sorte de maternité, si elle joue réellement le jeu, elle le porte sur un autre enfant.
22:48 Je l'ai dit tantôt, il y a des femmes qui n'ont pas l'esté maternel.
22:51 Tu n'as pas porté un enfant mais tu as l'esté maternel.
22:54 Du coup cet enfant qui est venu à toi de manière, je ne dirais pas de manière naturelle,
22:59 cet enfant-là, Dieu crée le lien pour qu'il devienne ton enfant naturel.
23:05 Mais tu développes l'esté vis-à-vis de cet enfant-là et du coup il compense l'enfant que tu n'as pas mis au monde, l'expulsant.
23:13 Du coup la compensation c'est quoi?
23:15 Il y a des enfants que tu ne mettras pas au monde mais ces enfants-là vont jouer le rôle de tes enfants.
23:20 Et du coup cet enfant va mieux te porter dans son âme que quelqu'un que tu auras mis au monde.
23:26 Et donc c'est ce qu'il faut faire comprendre.
23:28 C'est-à-dire que quand tu joues le jeu, tu es vraiment à fond dedans.
23:30 Parce que si tu n'es pas à fond, tu as un enfant, on t'a donné un enfant en adoption,
23:35 alors tu as pris ta nièce et puis à un moment donné quand il te fait quelque chose, tu es là,
23:38 c'est parce que je ne t'ai pas mis au monde.
23:40 Du coup tu n'as pas accepté quelque chose.
23:42 Et du coup de manière, je dirais surnaturelle, ça te renvoie.
23:47 Mais si tu joues parfaitement, et moi j'en connais de nombreuses femmes comme ça,
23:51 qui jouent parfaitement ce rôle, mais c'est une perfection de la nature.
23:55 Il y a ce genre de mots-là, de phrases-là qui ne sortirent pas.
23:58 Parce que souvent ce n'est pas le regard de la société qui fait que ces femmes-là se sentent mal.
24:03 Parce que si, on va dire, si ce n'est que monsieur et madame,
24:06 si c'est le couple uniquement qui arrive justement à surmonter cette épreuve-là
24:11 de ne pas avoir d'enfant, mais il y a le regard des autres.
24:14 Il y a aussi, vous êtes en groupe, vous avez des amis,
24:17 « Ah, vraiment ma grossesse là m'a fatiguée.
24:19 Je me rappelle quand j'étais enceinte de junior, c'était comme ça, j'avais des envies.
24:22 Ah non, mais moi quand j'ai accouché, je n'ai pas eu mal et toi tu as eu mal. »
24:25 Et l'autre qui n'a pas d'enfant, qui assise là et qui entend tout ça.
24:28 Est-ce que ce n'est pas l'entourage de la société qui favorise ce mal-être-là de ne pas avoir d'enfant?
24:34 Oui, je suis pleinement d'accord avec toi.
24:36 C'est la société qui engendre.
24:37 Parce que très souvent, le couple connaît la réalité.
24:40 Pourquoi on n'a pas d'enfant?
24:42 Donc ils font avec, ils essaient de trouver leur équilibre.
24:45 Mais la pression sociétale va faire que ce couple-là va se sentir lésé,
24:51 va faire que la femme se dira « mais je ne suis pas une femme accomplie
24:55 parce que je n'ai pas pu offrir à mon mari une descendance. »
24:59 C'est cette pression peut-être familiale qui va pousser l'homme à se dire
25:03 que cette femme-là, elle n'est pas forcément celle qu'il me faut
25:06 parce qu'elle ne me permet pas de pérenniser ma descendance.
25:10 Donc je suis entièrement d'accord avec ça.
25:13 Parce qu'en entrant nous parler de peut-on être heureux sans enfant,
25:17 il y a le fait aussi que ce n'est pas la femme le problème.
25:20 Le problème vient de l'homme.
25:22 Et le couple décide de cacher ce secret-là.
25:29 Soit disons que la femme a la pression de la famille,
25:33 elle ne peut pas dire à la famille que c'est le monsieur qui a eu le problème.
25:36 Le monsieur aussi souvent ne lui dit pas la vérité.
25:39 Il a fait ses tests et tout et puis on voit qu'il a un problème.
25:42 Il ne dit pas la vérité à sa femme.
25:44 Et il vient de dire à sa femme que « chérie, moi aussi on n'a pas d'enfant,
25:47 il n'y a pas de problème, on peut rester comme ça,
25:50 moi je n'ai pas de problème avec ».
25:52 Tu vas voir que de l'autre côté, il y a la famille qui donne la pression.
25:55 Quand ça vient de l'homme, on peut accepter.
25:57 Mais quand c'est la femme qui ne peut pas avoir d'enfant à ce moment-là,
25:59 c'est difficile d'accepter.
26:01 C'est tout un tollé.
26:03 Même quand c'est l'homme qui n'arrive pas à avoir d'enfant,
26:08 c'est sur la femme que ça repose.
26:11 Que ce soit la belle famille, que ce soit même la famille de la jeune dame.
26:16 Tout le monde essaie de faire comprendre à la jeune dame que ce n'est pas sa place.
26:26 Et puis, on n'a qu'à se dire la vérité.
26:28 Dans nos sociétés, on ne te respecte,
26:30 moi en tout cas, chez nous, on ne te respecte que lorsque tu as un enfant.
26:34 Quand je dis chez nous, je parlais de notre famille avec mes cousines et autres.
26:38 Tu vas voir que quand tu vas faire ton enfant,
26:40 quand tu vas faire ton enfant tout à l'heure,
26:42 il y a une qui a dit « il est faux néni ».
26:44 Si c'est un papa, genre,
26:46 maintenant elle a un enfant, donc voilà, il y a des choses que tu ne dois pas lui faire, tu ne peux pas lui faire.
26:51 Je veux dire que c'est un peu partout dans le monde.
26:54 Niqa, denker, tout le monde te...
26:56 « Ikela mousoe »
26:58 Quand tu finis d'accrocher, même on te dit « Ikela mousoe »
27:00 « Ah, tu es une femme »
27:02 Donc déjà, tu es conditionné,
27:04 on te conditionne de sorte que quand tu n'arrives pas à procréer là,
27:09 là, là, chez toi, en tout cas, c'est l'enfer.
27:12 Et pourtant, on doit se souvenir que notre mère Aïcha,
27:15 « ajala wana » n'a pas eu d'enfant,
27:17 mais ça ne l'a pas empêché d'être parmi les femmes du paradis.
27:21 On oublie cette partie-là,
27:24 parce que la société nous nous conditionne.
27:26 Et ça, c'est très malheureux.
27:28 Oui, Aïcha, maman, je vais te le dire.
27:29 Si dans le couple, vous avez un problème,
27:32 et que le problème, à deux, vous savez exactement d'où vient le problème,
27:37 si c'est l'homme qui est le problème,
27:39 ou si c'est la femme qui est le problème,
27:40 et que vous acceptez ensemble de vivre ce problème,
27:43 il faut le vivre à fond.
27:44 Il faut l'accepter, il faut l'assumer.
27:46 Maintenant, si vous décidez de ne pas l'assumer, vous vous séparez.
27:49 Ou alors vous trouvez une solution de change.
27:51 Moi, je connais une dame qui a demandé à son mari,
27:54 parce que le problème, c'était elle,
27:56 de prendre une seconde épouse.
27:57 C'est ce qui s'est fait.
27:58 Le monsieur, après, c'est elle qui a proposé.
28:01 Elle a la foi.
28:02 Elle a vraiment la foi.
28:03 Et finalement, c'est elle.
28:06 Parce que quand l'autre accouchait, c'est elle qui prenait les enfants.
28:08 Et vraiment, c'était elle.
28:10 Ils avaient réussi ça.
28:12 Donc, à deux, vous devez résoudre le problème.
28:14 Si vous ne pouvez pas le résoudre, vous vous séparez.
28:16 Mais si vous devez rester ensemble,
28:18 vous gardez ensemble le secret.
28:20 Ce qui n'est pas évident.
28:22 L'équilibre, c'est être heureux, en fait.
28:24 Je voulais revenir sur ce que maman a dit.
28:27 Le fait que, Mawa Essa a dit,
28:29 le fait qu'il faut jouer le jeu de rôle.
28:31 Il faut jouer le jeu de rôle.
28:33 Moi, je me rappelle très bien que quand j'étais dans ma position d'infertilité,
28:37 ma soeur m'avait confié sa fille.
28:39 Et je te dis qu'elle nous donnait l'enfant le vendredi soir.
28:43 C'est-à-dire que chaque vendredi soir,
28:45 moi et mon époux, on était heureux de recevoir un enfant.
28:48 Et on faisait comme si c'était notre propre.
28:50 On ne le faisait pas parce que jusqu'à présent,
28:52 Rahima, on l'a comme notre enfant.
28:54 C'est-à-dire que le jour que j'ai eu mon enfant,
28:56 que j'ai pris mon enfant,
28:58 chez moi, c'était une obligation de prendre mon fils
29:02 et de le mettre sur le pied de Rahima.
29:04 Et j'étais tellement heureuse.
29:06 C'est-à-dire que ce lien entre moi et cette petite là,
29:11 jusqu'à aujourd'hui, c'est comme si c'était mon propre enfant.
29:13 Même quand elle a mal à la tête,
29:15 je ressens, je sais que ça va.
29:17 Il y a quelque chose qui ne va pas chez ma fille.
29:19 Et ce lien-là, je l'ai créé.
29:21 Et chez nous, dans le monde, on le dit,
29:23 les femmes qui n'arrivent pas à faire d'enfants,
29:25 on leur donne d'autres enfants.
29:27 On leur confie cet enfant-là.
29:31 Et puis, alhamdoulilah, après,
29:33 la dame tombe enceinte et tout ça.
29:36 On a même vu des coépouses qui ont fait leur enfant
29:38 et puis qui ont donné ça à l'autre.
29:40 "Mon italien m'a dit que je suis comme ça, comme ça."
29:43 Mais ces femmes-là également sont tombées enceintes.
29:45 Donc c'est pour dire, combien de fois ce jeu de rôle-là,
29:47 il est important quand on est vraiment sincère.
29:49 Mais quand on sait qu'on ne peut pas,
29:51 on ne peut pas qu'on sorte.
29:53 - Tout le monde n'a pas la fibre.
29:55 - Il y a une histoire où il y a une dame
29:58 qui était avec sa soeur, elle n'arrivait pas à procréer.
30:02 Et sa soeur qui lui a confié ses enfants.
30:04 Elle a tellement pris ses enfants comme les miens.
30:07 Les siens, pardon.
30:09 Elle a pris ses enfants comme ses enfants.
30:11 De telle sorte que quand ses enfants ont grandi,
30:13 ils ont d'abord envoyé la grande soeur de leur maman au hajj.
30:19 Et quand les fêtes arrivent, c'est-à-dire...
30:22 - Ramadan. - Ramadan, Tabaski,
30:24 ça se bouscule un peu partout.
30:27 "Tu vas porter mon habit premier, tu vas porter mon habit deuxième."
30:30 Si elle-même ne te dit pas que...
30:32 Bien sûr, les enfants ne te disent pas que
30:34 "Celle-là, ce n'est pas notre mère, tu ne vas pas le savoir."
30:36 Si on te confie un enfant et que tu n'as pas pu procréer,
30:39 il faut, comme Mariam l'a dit, faire ce jeu de rôle-là,
30:43 prendre ses enfants comme tes enfants.
30:45 Et puis, il faut accepter aussi le décret d'immigration.
30:47 C'est ce que je dis toujours.
30:49 C'est vrai que ce n'est pas facile d'accepter
30:52 le fait qu'on n'arrive pas à procréer.
30:54 Ce n'est pas tous les enfants qui peuvent nous procréer,
30:59 qui peuvent donner du bonheur.
31:01 - Exactement, ça c'est quelque chose... - Ce n'est pas tous les enfants.
31:03 C'est important.
31:04 Une chose à laquelle j'allais venir parce que justement,
31:06 quand on est des musulmans, on demande souvent à Dieu
31:08 "Donne-moi un enfant, donne-moi un enfant."
31:10 Et puis parfois, on se retrouve à dire "Si je savais,
31:12 je n'allais pas avoir d'enfant."
31:14 Je pense que vous avez beaucoup de choses à dire à ce sujet.
31:17 Parfois, je reviens sur le Dengadé.
31:21 Je voulais revenir sur le jeu Dengadé.
31:25 Tu peux porter un enfant, mais c'est cet enfant-là
31:27 qui va porter le glaire en toi.
31:29 Elle l'a dit, on peut te donner un enfant.
31:32 Et cet enfant-là devient le porteur de l'espoir
31:35 que l'enfant que tu aurais procréé aurait fait.
31:38 C'est à vous de jouer le rôle.
31:40 Si vous jouez le rôle, évidemment, Dieu, il est miséricordieux.
31:44 Il est immense dans sa vie.
31:46 Allah est miséricordieux et Allah nous fait don de beaucoup de choses.
31:49 On va revenir sur tout cela,
31:52 mais ce sera après cette deuxième page de pub.
31:56 .
31:57 Hebdo, votre magazine d'information sur la télévision albayane.
32:01 C'est tous les samedis à 20h15.
32:04 Présentation Kohita Makalu.
32:06 Les actualités communautaires nationales et internationales
32:10 sont analysées et décryptées par nos éditorialistes et consultants.
32:15 Télévision albayane, la chaîne de l'islam éternel pour l'éternité.
32:22 Bon retour sur le plateau de Moussima,
32:25 le magazine de la femme musulmane.
32:27 Sur la télévision albayane, c'est tous les vendredis à partir de 20h15.
32:31 Et aujourd'hui, les questions de l'enfantement,
32:34 de savoir si le bonheur est lié à la maternité.
32:37 On a vu que certaines personnes faisaient le choix délibéré de ne pas avoir d'enfant.
32:42 On a vu aussi que c'était quand même assez difficile,
32:45 sous nos tropiques, en tout cas sous nos cieux,
32:47 de vivre sans enfant avec la pression de la société et de la famille.
32:51 Mais il y a quand même des personnes qui sont là et sans enfant,
32:55 qui peuvent ou qui trouvent justement le bonheur autre part.
32:59 Marouba Kayoko, vous avez dit tout à l'heure dans vos propos
33:04 qu'il fallait savoir ce qui définissait le bonheur.
33:07 C'est quoi le bonheur pour nous ?
33:09 Est-ce que le bonheur c'est avoir des enfants ?
33:11 Est-ce que le bonheur c'est avoir une bonne situation ?
33:13 Est-ce que le bonheur c'est être entouré de ceux qu'on aime ?
33:16 Donc comment est-ce qu'on définit son bonheur
33:18 ou comment est-ce qu'on redéfinit son bonheur
33:20 si on avait justement lié notre bonheur au fait d'avoir des enfants ?
33:27 D'avoir un enfant, tout à fait.
33:29 Moi je prends souvent l'exemple de la cigarette.
33:32 Il y a certaines personnes qui sont accro à la cigarette.
33:35 Parfois ils te brûlent deux à trois paquets par jour.
33:38 Et puis un jour ils décident de ne plus fumer.
33:41 Et pourtant leur vie était liée à cette cigarette-là.
33:44 Ils ne pouvaient pas s'en passer.
33:46 Avant de dormir, ils doivent fumer.
33:48 Avant de manger, ils doivent fumer.
33:50 Souvent au réveil, même parfois en dessert, c'est la cigarette.
33:54 Et puis du jour au lendemain, ils ont décidé que la cigarette ne devait plus faire partie de leur vie.
33:59 Et puis paf, il y a certains qui arrivent le passage de manière...
34:02 Tu te poses la question de savoir mais qu'est-ce qu'il a fumé ?
34:05 Est-ce que c'est la même personne ?
34:07 Est-ce que c'est la même personne ?
34:09 Parce que tout simplement, son regard s'est porté sur autre chose.
34:12 On ne peut pas faire d'enfant.
34:14 La nature en a décidé ainsi.
34:16 Il faut le dire, il y a certaines femmes qui ne seront pas nées pour procréer.
34:21 C'est leur destin.
34:23 Ce n'est pas un mauvais destin.
34:25 Parce que Dieu a mis quelque chose d'autre.
34:27 Il y a forcément une compensation dans ta vie quelque part.
34:30 On a parlé tout à l'heure d'enfants qu'on aurait pu adopter.
34:33 Il y a forcément...
34:35 C'est à nous de porter notre regard ailleurs.
34:37 Il y a certaines peut-être qui porteront leur vie plus sûre de la foi,
34:41 qui seront plus portées sur la foi.
34:43 Mais si on veut rester dans une société où l'enfant est mis au devant de tout,
34:48 il y a toujours possibilité de porter son amour sur un enfant.
34:51 Même si l'enfant ne vit pas avec toi.
34:53 Il vit avec quelqu'un.
34:55 S'il n'a pas la possibilité de vivre avec toi,
34:57 si tu tiens à ce que l'enfant y est,
34:59 forcément, un enfant dans ton bonheur,
35:01 tu vas créer les conditions.
35:03 Et je le répète,
35:05 créer les conditions, c'est vraiment donner ton estin à cet enfant-là
35:08 qui n'est pas sorti de tes entrailles,
35:10 mais qui constitue ton enfant à toi.
35:12 Et cet enfant-là, il va porter tous tes espoirs.
35:15 Il y a des enfants aujourd'hui,
35:17 comme on le dit, parfois,
35:19 je le dis de manière triviale,
35:21 on le dit en mandé,
35:23 "Citrita lebedé".
35:25 C'est-à-dire, c'est ceux qui ont la longévité,
35:27 à ceux-là qui profitent, les enfants qui sont là.
35:29 Parce qu'il y a certaines mères qui mettent au monde, mais qui partent tôt.
35:31 Et quand elles partent tôt,
35:33 c'est des mères qu'on ne s'imaginait pas
35:35 qui deviennent de facto les mères.
35:38 Et donc, toi, forcément,
35:40 il y a ce carnaval-là que Dieu va créer.
35:42 Ou alors, quelque part,
35:44 il y a un enfant qui t'attend.
35:46 C'est à toi de créer les conditions,
35:48 de ramener cet enfant-là chez toi,
35:50 et puis d'en faire cet enfant que tu as procréé,
35:52 mais de manière, je dirais, différente.
35:54 Et puis de mettre tout ton amour,
35:56 et puis l'instinct maternel.
35:58 - Donc, ça veut dire que le fait
36:00 de ne pas pouvoir faire d'enfant,
36:02 c'est de compenser par un autre enfant.
36:05 Mais est-ce que ça veut dire forcément
36:07 qu'il faut lier son bonheur
36:09 avec... Pardon. Au fait,
36:11 qu'est-ce que j'ai avec cette...
36:13 - Au fait d'avoir un enfant.
36:15 - Au fait, au fait, au fait.
36:17 D'avoir un enfant dans sa vie.
36:19 Parce qu'on peut décider aussi
36:21 qu'on n'aura pas d'enfant dans sa vie
36:23 et puis trouver son bonheur ailleurs.
36:25 - Et pourquoi son bonheur?
36:27 - On va dire que je vais partir
36:29 d'une histoire personnelle.
36:31 Moi, j'ai pas eu la chance,
36:33 dans un précédent mariage,
36:35 d'avoir des enfants.
36:37 Pendant longtemps, j'en ai souffert.
36:39 C'était, on va dire, les premières années,
36:41 c'était vraiment cauchemardesque.
36:43 Moi, je voulais... De nature, j'adore
36:45 les enfants. Et j'en voulais tout le temps,
36:47 tout le temps, tout le temps.
36:49 Il a fallu que je puisse...
36:51 Je revienne à moi et que je me rappelle
36:53 que ça ne dépend pas de moi,
36:55 ça dépend d'Allah subhanahu wa ta'ala.
36:57 Et je me rappelle que l'un d'une de prières,
36:59 l'autre d'une, j'ai fait une doigt. Je dis,
37:01 "Ya Allah, si tu décides que je n'aurai pas
37:03 d'enfant dans ce foyer, ouvre mon coeur
37:05 à tout enfant. Chaque fois
37:07 que je poserai mes yeux sur un enfant,
37:09 comme mon désir de mère soit comblé.
37:11 Et alhamdoulilah, chaque fois
37:13 que je vois un enfant, chaque fois qu'un enfant
37:15 court et qui vient vers moi, je suis
37:17 comblée en tant que mère.
37:19 Ça arrive à passer... En fait,
37:21 je dépasse ce cap-là. Je suis
37:23 heureuse, je suis en paix parce que j'ai
37:25 trouvé, comme vous l'avez dit, j'ai trouvé une autre
37:27 façon de combler ce manque-là,
37:29 avec tous les enfants qui sont autour de moi,
37:31 que ce soit ma famille, des enfants dehors.
37:33 Et ça, ça m'a permis de le faire.
37:35 Et l'un des moyens
37:37 aussi pour essayer de surmonter
37:39 cela, on va dire se faire peut-être
37:41 suivre psychologiquement
37:43 si on passe par une étape
37:45 de dépression,
37:47 voir un psychologue,
37:49 voir quelqu'un qui nous aide à surmonter
37:51 cette étape.
37:53 - Moi, j'aime la réalité d'ici.
37:55 - Pourquoi pas? - Psychologiquement.
37:57 - Non, mais pourquoi pas? Oui, oui, ya sa mère.
37:59 - Il faut vraiment apprécier
38:01 les choses qui sont autour de nous.
38:03 Pouvoir compenser ce manque-là,
38:05 ce désir-là d'avoir un enfant.
38:07 Il faut se dire qu'elle a parlé
38:09 de la foi. Quand tu te
38:11 réveilles le matin et que tu es en bonne santé,
38:13 tu vois ton mari à côté de toi,
38:15 tu as une maison, il y a d'autres qui sont...
38:17 - Il y en a qui n'ont pas de mari, par exemple.
38:19 - Mais tu en as du travail.
38:21 Ce qu'elle t'a donné,
38:23 il faut l'apprécier.
38:25 Les bienfaits d'Allah. Moi, je me dis que
38:27 l'enfant,
38:29 c'est vraiment une miséricorde venant
38:31 de la sorcière. On en prend.
38:33 Lorsque tu as un enfant, il veut dire que tu as
38:35 un compte à rendre, ça vit dans l'Allah.
38:37 Le jour de la résurrection.
38:39 Elle a donné l'exemple
38:41 de notre mère Aïcha.
38:43 Il y a l'exemple aussi de notre mère Aïchia.
38:45 Et grâce à Moussa,
38:47 qui est venue à elle, grâce à Moussa
38:49 elle est citée parmi les femmes vertueuses
38:51 du paradis.
38:53 Moi, je me dis que si on s'en remet à Allah
38:55 et puis apprécions la vie.
38:57 Il faut profiter sainement,
38:59 il faut profiter de la vie.
39:01 Et le temps qu'il nous reste, il faut vraiment
39:03 apprécier tout ce qui est autour de nous
39:05 pour pouvoir combler ce manque là.
39:07 Et puis c'est des parties de cette pression sociale.
39:09 Franchement, ma famille a dit, ma famille n'a pas dit.
39:11 Il faut vraiment prendre de la hauteur.
39:13 Et moi, comme je dis, c'est la foi qui aide.
39:15 Pour moi personnellement,
39:17 il n'y a pas autre remède.
39:19 Parce que cette pression,
39:21 elle est horrible en fait.
39:23 L'intervention psychologique,
39:25 c'est vraiment la meilleure.
39:27 C'est vrai qu'aujourd'hui, comme je l'ai dit,
39:29 j'aime bien l'appeler ma belle-mère,
39:31 c'est vrai qu'on ne parle pas de cet encadrement psychologique.
39:33 Mais parfois, il faut ça.
39:35 Il faut ça parce que ça te crée
39:37 d'autres pathologies que tu ignores
39:39 à force de trop penser,
39:41 à force de trop réfléchir.
39:43 Mais je l'ai dit tantôt, si c'est vraiment ce besoin de maternité
39:45 que tu veux combler,
39:47 j'ai développé tout à l'heure la méthode à le faire.
39:49 Mais également, d'autres personnes
39:51 qui peuvent s'investir dans d'autres domaines.
39:53 Du coup, l'absence de l'enfant
39:55 et combler par exemple,
39:57 c'est investir dans les ONG,
39:59 c'est investir dans l'entrepreneuriat.
40:01 On reporte ce manque là quelque part.
40:03 Et parfois, on réussit tellement bien là-bas
40:05 que de manière naturelle,
40:07 on s'attache à d'autres choses.
40:09 L'idéal, ce serait évidemment
40:11 d'avoir un enfant à portée de main,
40:13 de pouvoir le combler,
40:15 parce que même à la fin, il y a forcément un enfant
40:17 qui va quitter dans une famille qui sera autour de nous.
40:19 Parfois, même nos servantes à la maison,
40:21 deviennent comme des enfants pour nous.
40:23 Donc, il faut dire quoi ?
40:25 Il ne faut pas s'attacher au fait que
40:27 dans la société, on te dit
40:29 que tu n'as pas d'enfant, donc tu n'es pas heureuse.
40:31 Il faut se départir de ce regard,
40:33 la négativité de la société.
40:35 L'entité ne peut pas te dire, parce qu'évidemment,
40:37 elle a dit quelque chose, la fertilité, ça gagne du terrain.
40:39 Moi, ma mère a fait son premier enfant,
40:41 là, il a 14 ans.
40:43 Moi, j'ai parté pratiquement à 40 ans.
40:45 Donc, c'est dire quoi ?
40:47 Aujourd'hui, c'est la réalité.
40:49 Les zones de fertilité,
40:51 les fertilités montent.
40:53 Et ça, il faut composer avec,
40:55 mais également le célibat.
40:57 Il faut composer avec, parce qu'il y a pour certains,
40:59 si tu n'es pas aussi mariée,
41:01 tu es la plus malheureuse au monde.
41:03 Donc, c'est inimaginable
41:05 pour certains de ne pas avoir ces deux éléments.
41:07 Parce qu'aujourd'hui, on a
41:09 le duo mari et enfant.
41:11 Si on a l'un ou l'autre,
41:13 on n'est pas heureux.
41:15 Il faut avoir les deux pour eux, dans leur regard,
41:17 pour être heureuse.
41:19 Or, il se trouve qu'il y a des femmes célibataires
41:21 qui sont épanouies.
41:23 Elles sont épanouies, elles s'en sortent bien.
41:25 Donc, c'est à nous maintenant de lier notre bonheur
41:27 à ce à quoi on croit.
41:29 C'est nous qui créons le besoin de notre bonheur.
41:31 Si vous restez passé à certains,
41:33 le bonheur, c'est la satisfaction des autres.
41:35 Il faut que les autres disent,
41:37 "Je suis heureuse, j'ai acheté une nouvelle voiture."
41:39 Par exemple, je mets sur ma page,
41:41 il faut que les gens disent que je suis heureuse.
41:43 Ou alors, je viens de m'ouvrir
41:45 un nouveau shop, quelque part.
41:47 C'est même pas pour la pub, mais il faut que mes ennemis en griffes
41:49 disent que vraiment, elle est heureuse.
41:51 Ça va chez elle.
41:53 Aujourd'hui, la société de voyeurisme dans laquelle on est
41:55 ne nous aide pas.
41:57 Donc, le bonheur, est-ce qu'on est
41:59 seul couché dans le lit, est-ce qu'on conçoit
42:01 seul le bonheur déjà?
42:03 Parce que le bonheur, avant de le chercher ailleurs,
42:05 est-ce que nous-mêmes, on peut être heureux seul?
42:07 Parce que parfois, le bonheur, il est individuel.
42:09 On crée notre propre bonheur. On se lève le matin,
42:11 on rentre dans un restaurant, on mange, on ressort.
42:13 C'est un bon restaurant.
42:15 On a décidé de voyager.
42:17 Moi, je connais une actuellement qui se retrouve à Zanzibar.
42:19 Elle est sur ma page. Elle est seule.
42:21 Elle est célébratée. Elle a payé son billet d'avion.
42:23 Elle entend faire toute la côte là.
42:25 Et puis, je la vois dans les restos.
42:27 Elle est célibatée. Elle est sans enfant.
42:29 Mais je la vois épanouie dans son voyage.
42:31 C'est à nous de créer notre bonheur.
42:33 Moi, la question que je voulais poser,
42:35 quand tu fais face à ces gens
42:37 de critique, est-ce que tu es heureux?
42:39 Comment répondre
42:41 à ces gens de questions?
42:43 Oui, mais il y a des questions.
42:45 Justement, comme l'a dit Hadja Mahmoud Bakayekou,
42:47 le fait d'agir,
42:49 on n'a pas besoin de dire "je fais ça, je fais ça".
42:51 On voit que la personne, elle est épanouie.
42:53 Elle prend son argent. Elle achète son billet.
42:55 Elle va dans le pays.
42:57 Elle est à l'hôtel toute seule.
42:59 Elle fait les photos. Elle poste.
43:01 Ça montre quand même qu'elle est heureuse.
43:03 C'est une thérapie.
43:05 Même moi,
43:07 quand je faisais mon anniversaire l'année dernière,
43:09 je me suis dit "attends, je n'ai pas besoin".
43:11 Je voulais forcément attendre mon mari
43:13 qui m'évite.
43:15 Je me suis dit "attends, pourquoi faut-il que j'attende
43:17 qu'on m'invite pour pouvoir fêter
43:19 cet anniversaire-là?"
43:21 Je me suis rendue toute seule dans mon petit restaurant.
43:23 Je me suis insiste, j'ai mangé.
43:25 Tu n'as pas invité Soumer?
43:27 Non, non.
43:29 Je me sentais à l'aise
43:31 du fait que je sois avec moi-même.
43:33 Je me suis recentrée sur ma personne.
43:35 J'étais tellement heureuse
43:37 pour ce pas que j'avais franchi.
43:39 C'est vraiment pas facile.
43:41 On veut forcément que l'autre nous apprécie.
43:43 On veut forcément que l'autre nous tire.
43:45 Alors qu'on doit pouvoir
43:47 soi-même, on doit
43:49 tirer ces forces-là de nous-mêmes.
43:51 Et puis aller de l'avant.
43:53 On n'a pas forcément besoin de l'autre.
43:55 C'est bien.
43:57 C'est bon que tu veuilles répondre.
43:59 On a le conseil
44:01 de Maman à suivre.
44:03 On va revenir pour le commenter.
44:05 [Musique]
44:07 [Musique]
44:09 [Musique]
44:11 Ma chère fille, c'est vrai
44:13 que nous sommes dans une société
44:15 dans laquelle la femme a du mal
44:17 à trouver sa place.
44:19 Mais je peux te rassurer que si
44:21 Allah a bien voulu
44:23 créer des hommes et des femmes,
44:25 c'est parce que nous avons
44:27 un rôle à jouer au sein de cette société.
44:29 Et c'est important pour nous
44:31 de pouvoir détourner et retrouver
44:33 surtout ce rôle.
44:35 Et je peux t'assurer, ma fille,
44:37 que trois pouvoirs sont
44:39 à ta disposition. Si tu arrives
44:41 à les utiliser sans modération,
44:43 tu pourras devenir
44:45 cette personne ordinaire,
44:47 dotée d'une volonté extraordinaire.
44:49 Le premier pouvoir que tu as,
44:51 c'est le pouvoir de l'éducation.
44:53 Le pouvoir de l'éducation,
44:55 tu ne devras pas lésiner
44:57 sur ce pouvoir, car c'est lui
44:59 qui te permettra de pouvoir
45:01 équilibrer la société
45:03 et jouer aux côtés des hommes
45:05 ta partition pour l'édification
45:07 d'une société dans laquelle
45:09 l'autonomisation de la femme
45:11 ne sera pas une vue de l'esprit
45:13 mais véritablement une réalité.
45:16 Ensuite, ma fille,
45:18 le second pouvoir qu'Allah a bien voulu
45:20 te donner, c'est le pouvoir
45:22 de l'héroïne. Ne l'oublie pas,
45:24 une héroïne n'attend rien
45:26 en retour des actes qu'elle pose.
45:28 Enfin, ma fille, n'oublie pas
45:30 que tu es une fée.
45:32 En tant que fée, tu as la possibilité
45:34 de transformer ton environnement
45:36 à l'aune des valeurs,
45:38 à l'aune de la bonne éducation
45:40 que tu voudras inculquer
45:42 aux enfants qui sont
45:44 le futur de demain.
45:46 Allah ne t'a pas fait mère pour rien
45:48 parce qu'il sait que tes épaules
45:50 sont suffisamment larges
45:52 pour porter ce fardeau
45:54 et surtout contribuer à améliorer
45:56 les conditions de vie de ta population.
45:58 [Musique]
46:00 [Musique]
46:02 [Musique]
46:04 C'était le conseil de maman,
46:06 cette rubrique où nous recevons
46:08 des conseils de personnes expérimentées
46:10 sur des sujets donnés.
46:12 Aujourd'hui, professeur Okalo
46:14 nous parlait du pouvoir de la femme.
46:16 Adjama Wabaka Yoko.
46:18 Le pouvoir, il faut qu'on se rende compte,
46:20 qu'on ait conscience
46:22 de ce pouvoir que l'on a
46:24 en tant que femme.
46:26 Déjà, nous sommes la moitié
46:28 de l'humanité.
46:30 Et qui dit moitié, dit nous sommes dotés
46:32 d'une certaine force et cette force-là
46:34 devrait contribuer
46:36 à l'édification de la nation.
46:38 Il faut que chaque femme prenne conscience
46:40 de son rôle vis-à-vis de cette société-là.
46:42 Parce qu'on a l'impression
46:44 qu'il y a beaucoup qui sont à la traîne
46:46 qui ont l'impression qu'elles ne doivent pas prendre leur part
46:48 dans l'histoire de l'humanité.
46:50 Et pourtant si, à toutes les étapes
46:52 de cette histoire-là, les femmes ont montré
46:54 qu'elles étaient vaillantes, qu'elles étaient là.
46:56 Et donc à chaque femme de prendre sa place
46:58 dans l'évolution du monde.
47:00 Prenons notre place dans l'évolution
47:02 du monde. N'attendons pas
47:04 que nos maris nous invitent
47:06 pour notre anniversaire, comme Maria aussi.
47:08 Prenons l'aide devant.
47:10 C'est ça Maria? Oui, c'est ça.
47:12 J'ai pris l'aide devant. Il faut s'affirmer
47:14 en tant que femme.
47:16 La satisfaction de soi. Vraiment la satisfaction
47:18 de soi, s'affirmer.
47:20 Il faut également savoir, c'est revenu,
47:22 que quand on porte la vie, pas forcément
47:24 porter la vie dans le sens
47:26 "porter, porter", mais quand on
47:28 porte la vie, quand on a des enfants,
47:30 quand on a des enfants, à sa responsabilité,
47:32 nous sommes vraiment
47:34 des reines quoi. D'accord
47:36 Madina, nous sommes des reines.
47:38 Savoir qu'en tant que femme,
47:40 on a un super pouvoir. Savoir qu'en tant que
47:42 femme, nous éduquons le monde. Savoir qu'en tant
47:44 que femme, nous avons
47:46 notre rôle à jouer pour l'évolution
47:48 de la société.
47:50 Voilà. En tout cas, on a bien
47:52 compris les conseils. On parle
47:54 aujourd'hui, s'il faut le rappeler,
47:56 de... Est-ce qu'on peut être
47:58 heureux sans enfants? On a vraiment
48:00 décortiqué, je veux dire, en long et en
48:02 large. Et on a vu aussi
48:04 que si on n'a pas
48:06 d'enfants, on peut chercher le bonheur
48:08 ailleurs, d'autres sources
48:10 de bonheur, oui. Est-ce qu'on n'a pas...
48:12 puisque nous sommes musulmans, pourquoi
48:14 ne pas apprendre aussi sa religion?
48:16 On voit des femmes où dans les mosquées,
48:18 il y a des centres islamiques.
48:20 On voit aussi même des femmes qui vont au travail
48:22 et lors des week-ends,
48:24 voilà, elles vont dans les centres
48:26 voilà, apprendre le Koran, pour aller
48:28 apprendre sa religion.
48:30 Je pense aussi que moi, c'est
48:32 un exercice personnel que je fais quand j'ai
48:34 un problème, voilà, quand je
48:36 prends le Koran et puis je lis le
48:38 Koran, je me sens apaisée. C'est Ostazat
48:40 Soumeya. On l'a bien compris. Madina, qu'est-ce
48:42 qu'on peut faire d'autre dans cette situation?
48:44 D'accord. Bon, moi, c'est juste une astuce
48:46 peut-être pour se libérer de cette pression sociétale.
48:48 C'est vrai qu'elle n'est pas facile
48:50 mais faudra arriver à s'aimer
48:52 soi-même, à faire de soi sa priorité
48:54 comme Mariam l'a dit. Et puis
48:56 franchement, moi, dans cette période difficile
48:58 là, j'ai développé quelque chose
49:00 ça peut être une qualité ou
49:02 un défaut mais franchement, j'ai appris
49:04 à me foutre du jugement
49:06 des autres sur ma personne. Ce qui
49:08 est important, est-ce que ce que je fais
49:10 ou ce que je vis est en conformité
49:12 avec Allah subhanahu wa ta'ala, est-ce
49:14 que c'est volontaire, est-ce que c'est pas volontaire
49:16 après, ce que les autres pensent, ça n'engage
49:18 que eux. Ce que je vis
49:20 n'engage que moi. Donc j'ai appris
49:22 franchement à m'en foutre et à aimer moi
49:24 à me prioriser moi sur beaucoup de choses.
49:26 Elle est tellement bien.
49:28 Tout à l'heure, Soumeya a posé la question de savoir
49:30 mais qu'est-ce qu'on fait à chaque fois quand tu
49:32 es harcelée et tout ça? Mais répondre
49:34 ça rémarre.
49:36 Parce que répondre, tu passeras
49:38 tout le temps à te justifier. Mais tu
49:40 te justifies vis-à-vis de qui?
49:42 Comme on dit de manière triviale,
49:44 tu as pris crédit de qui?
49:46 Tu n'as pris, tu ne dois
49:48 à personne. La vie,
49:50 la nature t'a imposé quelque chose
49:52 que tu ne voulais pas.
49:54 Te justifier au contraire, ça leur donne encore du grain
49:56 à moudre. De la force. Voilà.
49:58 Et donc, fais des choses
50:00 où tu es tranquille avec ta conscience,
50:02 où tu es tranquille avec ta foi
50:04 et tu vis ta vie.
50:06 Le jour Dieu décidera d'une autre
50:08 ouverture pour toi, Dieu va créer les conditions.
50:10 Mais te mettre à chaque fois,
50:12 répond-toi alors de faire des statues visées,
50:14 mais ça n'en finira pas. Tu ne vas pas vivre.
50:16 Au contraire, tu en plus
50:18 de ta vie. Oublie-les.
50:20 Prends ce que Dieu te donne.
50:22 Dieu nous donne forcément quelque chose.
50:24 Regardez autour de vous, il y a forcément
50:26 quelque chose qui est là. Il faut être reconnaissant
50:28 déjà pour le souffle de vie. Il y en a que
50:30 quand on se réveille le matin, il y en a
50:32 qui n'ont pas eu cette chance. Ensuite, comme
50:34 on l'a dit, citer tout ce qu'il y a autour de nous,
50:36 la santé, le travail,
50:38 être valide. Il y a des personnes
50:40 qui se réveillent du jour au demain qui n'ont plus
50:42 leur vue. Qu'est-ce que vous feriez
50:44 si vous vous réveilliez le lendemain
50:46 et puis vous vous réveillez, vous n'arrivez pas à regarder
50:48 juste ce geste
50:50 anodin que vous faites tous les jours
50:52 de fait de regarder. Si Allah
50:54 vous enlève la vue, qu'est-ce que vous feriez ?
50:56 Donc, il ne faut pas attendre d'être dans une situation
50:58 critique pour être
51:00 reconnaissant des bienfaits qui nous entourent.
51:02 Je crois que c'est un exercice
51:04 que beaucoup devraient faire. C'est
51:06 très souvent qu'on entend, quand par exemple vous avez des
51:08 enfants et que vous essayez de donner des
51:10 conseils ou de réconforter une qui n'en a pas, elle dit
51:12 "mais c'est parce que toi tu as des enfants, tu ne sais pas ce que je vis".
51:14 Elle se met dans cette position de victime
51:16 et souvent ce n'est pas évident aussi
51:18 de pouvoir justement
51:20 s'adresser à de telles personnes-là, montrer qu'on est
51:22 quand même là pour elles parce qu'elles sont justement
51:24 en train de vous juger parce que vous ne vivez pas
51:26 la même chose alors que peut-être que vous vivez d'autres choses
51:28 qu'elles aussi ne pourraient pas supporter.
51:30 Chacun a son épreuve.
51:32 Exactement, chacun a son épreuve. En quelques mots,
51:34 comment est-ce qu'on peut
51:36 résumer cette émission Adjana Odakeyoko ?
51:38 La maternité,
51:40 c'est
51:42 forcément, on a tous envie de
51:44 la voir, mais
51:46 le mot final, c'est elle qui le dit.
51:48 Parce qu'on a vu,
51:50 elle parlait d'insémination, moi je connais quelqu'un qui a
51:52 fait un parcours pas possible
51:54 sur plusieurs pays, mais
51:56 Dieu n'a pas voulu qu'elle soit
51:58 porteuse d'enfants. Mais aujourd'hui
52:00 elle s'est reconvertie à autre chose, elle a compris
52:02 que la vie ne s'arrêtait pas à ça.
52:04 Et elle est épanouie, je suis sûre qu'elle a su
52:06 l'émission, elle est très épanouie, elle est heureuse.
52:08 Elle serait encore une très bonne conseillère.
52:10 Mais c'est dire quoi ?
52:12 Ce que Dieu vous donne, prenez-le.
52:14 Ce que vous n'avez pas donné, ce n'est pas
52:16 à vous. Ce n'est pas votre chance.
52:18 Merci beaucoup. Ce que
52:20 Dieu vous donne, prenez-le. Ce qui n'est
52:22 pas à vous, laissez passer.
52:24 Parce qu'il le dit aussi, ce qui
52:26 vous est destiné ne va pas vous échapper.
52:28 Donc voilà.
52:30 On peut être heureux sans enfant, il faut
52:32 s'aimer soi-même, se connaître et puis
52:34 trouver le bonheur autre part.
52:36 Merci beaucoup Maroca et Kaya
52:38 pour avoir été sur ce plateau pour cette
52:40 petite causerie. Merci Maroca.
52:42 Merci à vous.
52:44 Merci Oustazat.
52:46 Merci Vadina.
52:48 Fidèle téléspectateur, merci
52:50 à toute l'équipe technique pour la
52:52 réalisation de cette émission. Rendez-vous
52:54 vendredi prochain pour un autre
52:56 numéro de Moussima.
52:58 Merci.
53:00 Merci à vous.
53:02 [Musique]

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