Regardez Les auditeurs ont la parole du 21 février 2024 avec Vincent Parizot.
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00:00:00 Vous êtes sur RTL.
00:00:02 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Vincent Parizeau sur RTL.
00:00:10 Agnès nous rappelle dans un instant l'essentiel de l'actualité,
00:00:13 mais tout de suite un petit détour au 3210 pour prendre la température,
00:00:17 notamment des agriculteurs qui réagissent aux propositions,
00:00:22 où est-ce qu'il a été annoncé ce matin par Gabriel Attal.
00:00:25 Bonjour Pierre.
00:00:25 Bonjour.
00:00:26 Vous êtes éleveur de blondes d'Aquitaine en Mayenne, convaincu ou pas convaincu ?
00:00:32 Alors, bien avancé, mais pas convaincu.
00:00:35 Bah voilà, vous allez nous dire pourquoi.
00:00:37 Je vous mets en pause et je vous retrouve dans trois minutes, promis.
00:00:41 Le temps pour l'instant de nous rappeler l'essentiel de l'actualité, Agnès Bonfillon.
00:00:46 Faciliter la venue de saisonniers étrangers,
00:00:48 nouveaux textes de loi et galimes avant l'été pour assurer une meilleure rémunération aux producteurs,
00:00:54 ou encore changement dans la manière de mesurer les pesticides.
00:00:58 Gabriel Attal donne de nouveaux gages aux agriculteurs à trois jours du salon Portes de Versailles,
00:01:04 maintenant accueil mitigé selon les organisations.
00:01:08 Vous avez peut-être entendu Maître Piolli, qui était notre invité il y a quelques instants en direct sur RTL,
00:01:14 c'est l'avocate d'une autre femme qui porte plainte, la troisième qui porte plainte contre Gérard Miller.
00:01:20 Elle l'accuse de l'avoir contrainte à une fellation alors qu'elle était mineure au moment des faits.
00:01:26 Elle avait 17 ans, ce qui implique que les faits ne sont pas prescrits.
00:01:31 Gérard Miller, lui, a toujours nié ses accusations de viol ou d'agression sexuelle.
00:01:37 Et puis un mot de sport du football, le Bayern Munich annonce qu'il se sépare de son entraîneur,
00:01:42 plus tôt que prévu Thomas Tourelle, et ce, après une troisième défaite d'affilée, toute compétition confondue.
00:01:50 La météo, c'est avec vous Claire Delorme, du vent et de la pluie au nord.
00:01:55 Exactement, avec cette nouvelle perturbation qui concerne dans un premier temps le quart nord-ouest,
00:02:00 donc des pays de la Loire, vers les régions des Ardennes.
00:02:03 Donc ça englobe également toute la Bretagne et la Normandie où les pluies seront particulièrement soutenues,
00:02:08 que ce soit du Finistère au Morbihan.
00:02:09 Et puis le vent sera également de la partie, jusqu'à 50, 60 km/h dans l'intérieur des terres,
00:02:14 70 km/h le long des côtes.
00:02:15 Donc ailleurs, c'est beaucoup plus calme, mais aussi très gris, toujours sous la douceur,
00:02:20 une température globale comprise entre 10 à 15 degrés,
00:02:23 et ça peut grimper jusqu'à 16, 18 degrés près de la Méditerranée.
00:02:27 Et demain ?
00:02:28 Alors demain, ça se corse.
00:02:30 Enfin, c'est déjà un petit peu corsé dans le quart nord-ouest aujourd'hui,
00:02:34 mais alors demain, aucune région ne sera épargnée par les pluies,
00:02:37 mais ça se déroulera en plusieurs temps.
00:02:39 Donc en matinée, on restera dans une France un peu coupée en deux,
00:02:42 un peu comme aujourd'hui, avec des pluies, du vent sur la moitié nord,
00:02:45 plus calme, mais très couvert dans le sud.
00:02:47 Et puis c'est à partir de la mi-journée que les pluies vont finir par guernir les régions du sud-ouest,
00:02:51 puis du sud-est.
00:02:52 Mais attention, eh bien là, le vent, attention au vent en tout cas sur les régions du nord,
00:02:56 puisqu'on pourrait dépasser des rafales de 100 km/h,
00:02:59 que ce soit à l'intérieur ou le long des côtes.
00:03:01 Donc une situation que l'on surveillera avec attention.
00:03:03 Merci beaucoup Claire.
00:03:04 Donc demain midi, rendez-vous ici,
00:03:07 et pour venir à RTL, vous avez compris,
00:03:09 les bottes, l'impair, le kiaouet, le parapluie,
00:03:12 il faudra venir le voir.
00:03:13 Ça va être très très sympa.
00:03:15 En effet.
00:03:16 Évidemment, on vous retrouve au 3210 pour réagir à l'actualité,
00:03:19 tous les sujets qu'on a évoqués.
00:03:21 Je rajoute quand même cette affaire d'origine France,
00:03:26 des produits très souvent d'origine frauduleuse,
00:03:29 puisqu'il y a 1000 établissements qui ont été contrôlés,
00:03:32 Bruno Le Maire l'a annoncé ce matin,
00:03:33 et sur ces 1000 contrôles, 372 étaient en non-conformité.
00:03:38 C'est-à-dire que les produits qu'on nous vend comme origine France,
00:03:41 en fait, 3 fois sur 10, même un petit peu plus, ne le sont pas.
00:03:46 On vous attend au 3210 pour réagir.
00:03:48 Est-ce que vous l'avez déjà constaté cette triche ?
00:03:51 Et puis l'addiction au jeu d'argent.
00:03:53 On était avec un spécialiste tout à l'heure, avec un psychologue,
00:03:56 vous l'avez peut-être entendu.
00:03:58 Vous l'avez été addict à l'argent,
00:04:00 vous avez connu quelqu'un qu'il était.
00:04:01 On attend vos témoignages.
00:04:02 3210, alors on vous accueille avec plaisir, Lisa Marie, bonjour.
00:04:07 Bonjour Vincent, bonjour à tous.
00:04:09 Avec le répondeur bien sûr, les auditeurs ont la parole.
00:04:11 Oui, et d'abord un message très personnel sur le répondeur
00:04:15 au sujet de la panthéonisation de Michac-Manoussian ce soir.
00:04:19 C'est Catherine qui nous l'a laissé au 3210.
00:04:22 Bonjour, en ce jour d'entrée au Panthéon d'un grand résistant communiste
00:04:26 et de sa compagne, j'ai eu une pensée très émue pour mon grand-oncle,
00:04:29 Alfred de Cléant, résistant communiste lui aussi.
00:04:32 Il a été fusillé au Mont-Valérien en 1943 à 25 ans.
00:04:36 Son nom de résistant était Foulon.
00:04:38 La ville de Nanterre a donné son nom à la rue où il habitait, chez ses parents.
00:04:42 J'ai toujours entendu ma grand-mère maternelle, sa sœur,
00:04:44 parler de lui avec beaucoup d'émotion.
00:04:47 Alors aujourd'hui, je pense à lui très fort et je lui dis merci.
00:04:51 On comprend cette émotion et d'ailleurs on peut évoquer
00:04:54 cette forme de réhabilitation aujourd'hui de la résistance communiste
00:04:58 qui était un peu, j'allais dire, mise sous le tapis pendant de nombreuses années.
00:05:02 Qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce que ça vous étonne ?
00:05:04 Est-ce que vous la contestez d'ailleurs ?
00:05:06 N'hésitez pas, on en parle au 3210.
00:05:08 Et à trois jours du Salon de l'Agriculture,
00:05:09 le Premier ministre a annoncé ce matin de nouvelles mesures
00:05:12 pour répondre à la colère des agriculteurs.
00:05:14 Sylvain n'est pas convaincu par cette intervention.
00:05:17 Il s'adresse aux agriculteurs. Écoutez.
00:05:20 Bonjour, Sylvain de Besançon.
00:05:21 En suite à l'intervention de M. Attal,
00:05:24 je pense que le seul but de cette intervention,
00:05:27 c'est que le Salon de l'Agriculture se passe au mieux.
00:05:29 Je pense que quand vous avez manifesté il y a un petit mois,
00:05:33 vous avez bien montré que c'était la dernière des dernières limites.
00:05:35 On ne vous a pas vraiment entendu, on n'a pas vraiment réagi.
00:05:39 C'est comme d'habitude.
00:05:41 Allez, courage à vous, parce que je pense que vous faites un métier
00:05:43 vraiment pas facile, vraiment peu rémunéré.
00:05:47 N'hésitez pas à faire valoir vos droits.
00:05:49 Bonne journée à tous. Au revoir.
00:05:50 Et pour soutenir les agriculteurs, Pascal mange local et nous le fait savoir.
00:05:55 Effectivement, de manger local, il n'y a rien de tel.
00:05:58 Je crois que beaucoup de gens ont oublié, pendant le Covid,
00:06:01 il n'y a pas eu moins de vaches ni plus de vaches dans les mêmes nombres.
00:06:04 Et l'emploi de carbone était descendu de 20%.
00:06:07 Donc, il faut être au s'interroge là-dessus.
00:06:09 Voilà.
00:06:10 Et merci Pascal, Sylvain et Catherine pour vos messages.
00:06:13 Pour réagir à votre retour, vous composez tout de suite le 30/10.
00:06:17 Vous nous écrivez sur l'application RTL.
00:06:19 Et tout de suite, vous avez la parole sur RTL.
00:06:21 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:06:27 Vincent Parizeau.
00:06:28 Et on retrouve Pierre, notre éleveur de blondes d'Aquitaine en Mayenne.
00:06:32 Si j'ai bien compris, Pierre, bonjour, enfin re-bonjour, vous êtes toujours là ?
00:06:36 Oui.
00:06:37 Vous nous disiez pas vraiment convaincus, c'est-à-dire ?
00:06:40 C'est-à-dire que, par exemple, le changement d'indicateur pour le plan éco-phyto,
00:06:45 ça je trouve que c'est bien, pour plusieurs raisons.
00:06:48 La première raison, c'est que c'est un indicateur européen.
00:06:51 Donc, que les agriculteurs se plaignent de ne pas avoir les mêmes règles,
00:06:54 là, ça va dans le bon sens.
00:06:57 Le deuxième point qui est très important dans cet indicateur,
00:07:01 c'est qu'on va y mettre un indice de toxicité des produits.
00:07:06 Et là, c'est pour ça que j'ai du mal à comprendre
00:07:07 pourquoi la Confédération Paysanne et les écologistes sont contre.
00:07:11 Parce que vous pouvez avoir des produits que vous employez à un fort grammage hectare
00:07:15 qui sont pas toxiques,
00:07:16 et des produits à un très faible grammage qui peuvent être très toxiques.
00:07:19 Donc là, il y a une avancée scientifique.
00:07:21 Et comme nous, on réagit par rapport à la science,
00:07:24 ça, je pense que c'est quelque chose de très logique, très correct.
00:07:29 Donc ça, pour moi, ça me paraît être une bonne avance.
00:07:31 - Alors, ce que disent les écologistes et la Confédération Paysanne,
00:07:35 c'est que cet indicateur, il est un petit peu aux mains du lobby,
00:07:40 justement, de ces produits phytosanitaires.
00:07:42 Mais ça, moi, personnellement, je ne suis pas spécialiste,
00:07:44 donc je ne peux pas m'engager là-dessus.
00:07:47 - Bah, moi, ça ne me dépend pas de moi non plus.
00:07:50 Nous, des agriculteurs, on a subi toutes ces réglementations-là,
00:07:52 donc on n'est pas responsable de ça, si vous voulez.
00:07:55 Mais je pense que ça a d'autant de temps...
00:07:56 - En tout cas, c'est un indice européen.
00:07:57 Et ça, pour le coup, il y a une forme de logique
00:08:00 que tout le monde soit allogé à la même enseigne.
00:08:02 - Voilà. Par contre, ce qui, à mon avis, ne va pas,
00:08:06 c'est qu'il n'y a rien sur les normes.
00:08:08 Il n'y a rien sur l'allègement des normes.
00:08:09 Parce qu'on a des réglementations qui s'ajoutent.
00:08:14 Par exemple, le Code de l'environnement,
00:08:16 vous avez beaucoup entendu parler de la gestion des haies,
00:08:18 des fossés qui nous posent des problèmes énormes.
00:08:20 C'est 20 000 pages, le Code de l'environnement.
00:08:22 Et en plus, s'ajoute le Code rural, le Code de l'urbanisme...
00:08:26 - Il y a des engagements qui ont été pris quand même
00:08:28 de simplification de ces normes, par exemple pour les haies,
00:08:32 des choses comme ça.
00:08:33 - Justement. Alors, pour les fossés, un point qui est très important,
00:08:36 M. Attal vous a dit qu'on ne sera plus besoin
00:08:39 d'avoir une autorisation pour curer un fossé.
00:08:41 On sera soumis à une déclaration et ce sera les préfets qui géreront.
00:08:45 Sauf que, quand vous regardez avec précision
00:08:48 ce qu'on a fait, nous les professionnels,
00:08:50 en fait la déclaration, c'est quand même une autorisation.
00:08:53 Ce qu'il faut, c'est une simple information
00:08:57 auprès de nos services qui nous gèrent les DDT dans les départements,
00:09:00 en disant "on va curer tel métrage de fossé" et c'est tout.
00:09:04 Et le problème de fond là-dedans...
00:09:06 - C'est-à-dire qu'aujourd'hui, avec la "réforme" annoncée par Gabriel Attal
00:09:12 sur cette question, il faudra quand même que vous attendiez la réponse
00:09:17 de l'administration.
00:09:19 - Tout à fait. Et comme ce sera soumis aux préfets,
00:09:21 peut-être que vous aurez des préfets qui sont plus éco.
00:09:27 - Ça va dépendre du préfet.
00:09:29 - Et voilà. Donc il n'y aura pas une équité de traitement
00:09:31 entre les agriculteurs dans tout le territoire.
00:09:33 Donc ça, c'est pas forcément bien.
00:09:34 Et nous, ce qu'on a besoin, c'est de la liberté et c'est moins de normes.
00:09:37 Et c'est ce qu'on leur a toujours dit.
00:09:38 Moins de normes, moins de papiers, moins de choses.
00:09:40 Mais ils n'ont pas encore compris.
00:09:41 Mais ce que je comprends, c'est que dans le fond,
00:09:44 que ce soit M. Attal ou même le président de la République,
00:09:47 ils se confrontent à la haute fonction publique qui leur disent
00:09:50 "Bah oui, là, il y a un problème, mais non, on ne peut pas faire ça
00:09:52 parce qu'il y a telle réglementation, il y a telle autre".
00:09:54 Et c'est tellement lourd.
00:09:55 Il y a tellement un empilement de normes depuis 30 ans.
00:09:59 C'est pas d'il y a 2-3 ans, il faut qu'on revienne complètement en arrière
00:10:01 pour détricoter tout ça.
00:10:03 - Et cela dit, ça, vous comprenez que ça puisse prendre un petit peu de temps
00:10:06 et un peu plus que 3 semaines ?
00:10:09 - Forcément. Forcément. Ça ne se fait pas comme ça.
00:10:11 Et puis il y a le problème, là, il a proposé la loi EGalim au niveau européen.
00:10:14 Mais vous rêvez.
00:10:16 La loi EGalim, elle n'est déjà pas appliquée en France.
00:10:19 On a déjà beaucoup de mal.
00:10:20 Ce n'est pas forcément mal, mais on a beaucoup de mal à la faire appliquer.
00:10:23 Alors, au niveau européen, mettre 27 pays d'accord
00:10:25 qui ont des ambitions complètement différentes
00:10:30 entre les pays du Nord...
00:10:31 - Entre la Pologne et la France, par exemple, c'est très différent.
00:10:34 - Oui, voilà. Mais encore, les pays du Nord,
00:10:37 qui sont plutôt exportateurs, des pays ultra-libéraux,
00:10:41 forcément l'agriculture, c'est toujours la cinquième roue du carrosse.
00:10:43 Et alors, attendez, vous me parlez de la...
00:10:46 - Faut qu'on couvre, Pierre. Allez-y.
00:10:47 - Alors, je conclue parce que vous me parlez de la Pologne.
00:10:50 Sachez que nos collègues polonais reçoivent en ce moment
00:10:54 du blé, du maïs, du colza, du blé, par exemple, pour 13 euros la tonne,
00:10:57 sachant qu'ici, il vaut 180-200 euros départ des fermes en France.
00:11:01 Du blé qui est complètement pourri.
00:11:03 On a les photos, nous, dans nos téléphones, qui nous arrivent tous les jours.
00:11:06 Et là, il n'y a rien, rien, rien. C'est impropre à la consommation.
00:11:10 Et ça, ça rentre sur le marché européen.
00:11:11 Ça va nourrir des animaux à bas coût pour faire de la malbouffe, en fait.
00:11:15 Et ça, c'est permis.
00:11:16 - En tout cas, merci, Pierre, de nous avoir donné, j'allais dire,
00:11:20 la température de votre côté, du côté de la maïd,
00:11:23 en tant qu'éleveur de blondes d'Aquitaine.
00:11:25 Je vous souhaite quand même une bonne journée.
00:11:26 Merci de nous avoir élargit également sur cette situation du blé en provenance de Pologne.
00:11:30 On marque une courte pause.
00:11:31 Et puis, dans un instant, on va retrouver un autre agriculteur.
00:11:34 Henri, à tout de suite.
00:11:36 Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.
00:11:40 - 50 centimes la mise en oeuvre.
00:11:41 Les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:11:45 - Ces dernières semaines, partout en Europe,
00:11:47 les agriculteurs ont fait entendre un cri de colère, un cri qui vient de loin.
00:11:51 Derrière ce cri, il y a surtout un appel à l'action.
00:11:54 Action face à la multiplication des normes.
00:11:57 Action face à la surtransposition, à la concurrence déloyale.
00:12:02 Action pour la rémunération, pour la compétitivité, pour la transmission des exploitations,
00:12:06 le renouvellement des générations.
00:12:08 Action, encore et toujours, pour assurer notre souveraineté,
00:12:12 notre indépendance agricole et alimentaire.
00:12:15 - Voilà donc, ça c'était Gabriel Attal ce matin, à l'occasion de cette conférence de presse.
00:12:21 Qu'on débrief avec vous, amis agriculteurs, agricultrices,
00:12:24 et puis pas forcément d'ailleurs, vous pouvez le faire même si vous n'êtes pas agriculteurs.
00:12:30 On en parle aux 32 10, on l'a entendu, multiplication des normes,
00:12:35 concurrence déloyale, rémunération des agriculteurs.
00:12:38 Le Premier ministre d'ailleurs a annoncé que 99,6% des aides de base de la PAC
00:12:44 avaient déjà été versées.
00:12:45 J'aimerais bien qu'on en parle avec Henri.
00:12:48 Bonjour Henri.
00:12:49 - Oui bonjour.
00:12:50 - Vous êtes syndiqué aux jeunes agriculteurs, c'est ça ?
00:12:54 - Non, du tout.
00:12:55 - Pas du tout, vous voyez.
00:12:56 - Non, je ne suis pas syndiqué, je suis juste éleveur dans mon coin,
00:13:00 éleveur en Charente.
00:13:01 - Éleveur en Charente, éleveur de quoi ?
00:13:03 - De brebis.
00:13:04 - Éleveur de brebis en Charente.
00:13:06 Oui, on parlait de la PAC, on peut en parler de la PAC avec vous ?
00:13:10 - On peut, oui, parce que quand on entend les 99% qui ont été versés,
00:13:16 pour ma part, non.
00:13:18 Il me manque encore 12 000 euros de Prime PAC à recevoir.
00:13:21 - Qu'aurait dû vous être versé quand, ça ?
00:13:24 - C'est normalement avant la fin de l'année.
00:13:27 Donc là, on enquête sur l'année de la fin de l'année.
00:13:30 - Donc là, on a deux mois de retard.
00:13:32 - Voilà, tout à fait.
00:13:33 Et ce qu'il y a, c'est qu'on a les annuités qui tombent,
00:13:36 et le banquier, lui, il n'attend pas, nos fournisseurs n'attendent pas,
00:13:41 et donc c'est des AGO qui tombent.
00:13:45 - Quelle est l'explication ?
00:13:48 - Ah ben, il n'y en a pas.
00:13:49 On vous dit, ça sera à telle date, et puis arrivé à la date,
00:13:53 on vous dit, ben non, en fait, ça sera une autre, et puis ça recule, ça recule.
00:13:56 - Ça vous est déjà arrivé, ça, les années précédentes ?
00:13:58 - Alors moi, ça fait que 5 ans que je suis installé,
00:14:00 mais oui, c'est déjà arrivé.
00:14:03 Mon père me disait que c'était déjà arrivé, oui.
00:14:05 Déjà, à son époque, il s'est installé en, je crois que c'est en 81, il semble,
00:14:11 des Prime PAC, tout était clôturé au mois de novembre.
00:14:15 Aujourd'hui, c'est de plus en plus étalé.
00:14:19 - C'est d'ailleurs, vous êtes donc un jeune agriculteur,
00:14:22 et c'est pour ça que je me suis un petit peu trompé en lisant les notes de ma fiche.
00:14:25 Vous êtes un jeune agriculteur installé depuis 5 ans,
00:14:28 et vous n'êtes pas de nom au syndicat des jeunes agriculteurs.
00:14:31 C'est intéressant d'ailleurs, parce qu'il y a eu transmission de l'exploitation
00:14:36 entre votre père et vous.
00:14:38 Comment ça s'est passé ? Ça a été compliqué ?
00:14:41 - Eh ben, je suis dedans, là.
00:14:43 Donc, il faut payer.
00:14:46 J'ai trois frères, donc mon père ne peut pas me donner l'exploitation.
00:14:51 Donc, il y a des emprunts qui sont faits pour servir l'exploitation,
00:14:56 pour investir, tout ça.
00:14:57 Et puis, quand il y a un départ en retraite,
00:15:00 c'est des changements de statut où il faut payer.
00:15:03 C'est presque normal.
00:15:05 Et puis, il faut que mon père puisse vivre un petit peu,
00:15:08 parce qu'il n'a que 650 euros de retraite en étant agriculteur depuis 25 ans, il me semble.
00:15:15 Donc, il faut bien qu'il ait un petit quelque chose
00:15:18 pour au moins s'acheter une maison ou quelque chose.
00:15:20 Donc, voilà, on repart sur des emprunts.
00:15:23 Sauf qu'on n'a pas de visibilité,
00:15:26 donc on part sur des emprunts.
00:15:28 On nous dit, vous allez payer tant par an,
00:15:31 sauf qu'en fait, on ne sait pas combien on va gagner.
00:15:34 - C'est ça, c'est un éternel problème.
00:15:36 Et ça, ça ne va pas être réglé, l'absence de visibilité,
00:15:39 le fait que vous ne sachiez pas d'une allée sur l'autre,
00:15:41 combien vous allez toucher.
00:15:43 Ça, ça ne changera pas.
00:15:45 - Voilà, mais après, il y a tellement de choses qui jouent.
00:15:49 On l'a vu cette année avec le climat,
00:15:51 où on a eu un printemps très sec et là, un automne très, très pluvieux,
00:15:54 où les récoltes changent du tout autour.
00:15:58 Donc, après, on va dire que c'est un peu normal,
00:16:00 mais c'est surtout au niveau des prix.
00:16:03 Moi, je me souviens de mon père qui me disait
00:16:05 qu'il vendait l'agneau à 5 euros,
00:16:07 enfin, entre 5 euros et 6 euros le kilo.
00:16:09 Aujourd'hui, on est arrivé à 9 euros le kilo.
00:16:12 Sauf que l'aliment, à l'époque,
00:16:14 était beaucoup moins cher qu'aujourd'hui.
00:16:16 Donc, on ne gagne pas plus.
00:16:18 - Il n'y a pas plus, mais il y a quand même des subventions.
00:16:21 Il y a la PAC, il y a des subventions régionales aussi, normalement.
00:16:24 - Oui, alors, il ne faut pas en parler,
00:16:26 parce que justement, j'ai lancé un appel
00:16:28 au président de la région Nouvelle-Aquitaine,
00:16:30 Alain Rousset, ainsi qu'à la BBT de la Charente
00:16:33 et au président de la Chambre d'agriculture de la Charente,
00:16:36 qui m'ont carrément laissé en plan
00:16:39 où justement, j'avais demandé une subvention
00:16:41 dans mon installation pour un bâtiment,
00:16:43 où je devais recevoir 35 000 euros de subvention.
00:16:47 Et donc, il y a eu une erreur dans mon dossier,
00:16:50 qui a été faite, et cette subvention,
00:16:52 pour un mois, même pas un mois,
00:16:54 je sais qu'on tient au jour de retard,
00:16:59 où on m'a dit "Excusez-nous,
00:17:01 mais on ne pourra rien faire pour vous".
00:17:03 Alors, je trouve ça un peu...
00:17:05 - Ah oui, franchement, pour quelques jours de retard,
00:17:08 parce qu'il y avait une erreur, j'allais dire, un peu technique
00:17:10 sur des dossiers qui doivent être assez compliqués, j'imagine,
00:17:13 à remplir, puis vous n'avez pas que ça à faire,
00:17:15 à remplir des dossiers, en fait.
00:17:17 - Après, j'ai envie de dire, voilà, c'est tout.
00:17:20 Si tout le monde fait comme ça, ils s'en sortent plus.
00:17:23 Cependant, les installations agricoles,
00:17:25 surtout des jeunes qui s'installent,
00:17:27 il n'y en a plus beaucoup.
00:17:29 Je pense que de faire une exception,
00:17:31 ce n'est pas pour 35 000 euros que le...
00:17:33 - Bah écoutez, le message, il est lancé,
00:17:35 il est lancé à la région Nouvelle-Aquitaine,
00:17:38 le dossier d'Henri, donc éleveur à Confolance, c'est ça ?
00:17:43 - C'est ça, à Confolance, oui.
00:17:45 - Ils vont trouver votre dossier, je l'espère,
00:17:47 et puis j'espère qu'on va trouver une solution.
00:17:49 En tout cas, merci beaucoup, Henri.
00:17:51 - Merci beaucoup.
00:17:53 - Bonne continuation.
00:17:55 - J'ai juste envie de passer un message,
00:17:57 c'est qu'on a un pays qui est magnifique.
00:17:59 On produit de tout, on a tous les climats,
00:18:01 on peut faire des choses merveilleuses dans ce pays.
00:18:03 C'est juste qu'il faut se donner la peine
00:18:05 de faire travailler nos agriculteurs,
00:18:07 parce qu'il n'y a que ça qui pourra marcher.
00:18:10 Il n'y a que le gouvernement qui a le pouvoir de nous aider.
00:18:15 - En tout cas, c'est le message qui sera adressé,
00:18:17 je peux vous dire, à partir de vendredi
00:18:19 et du week-end prochain au Salon de l'Agriculture,
00:18:22 et notamment à Emmanuel Macron qui va l'ouvrir.
00:18:25 Merci beaucoup, Henri. Bonne journée.
00:18:27 - Merci. - Une courte pause. Au revoir.
00:18:29 Une éleveuse nous a appelé, elle se prénomme Agnès,
00:18:34 ainsi qu'un éleveur de vaches tétières,
00:18:37 il se prénomme Alain.
00:18:39 Ils auront l'antenne dans deux minutes.
00:18:41 À tout de suite.
00:18:42 - Pour l'instant, vous réagissez à la conférence de presse
00:18:59 de Gabriel Attal.
00:19:01 Aux agriculteurs, Agnès et Alain vont intervenir,
00:19:05 mais je voudrais qu'on prenne la température,
00:19:07 notamment sur les réseaux sociaux.
00:19:09 Victor, bonjour.
00:19:11 - Bonjour, Vincent, bonjour à tous.
00:19:12 Quelques messages sur notre application RTL.
00:19:14 C'est Gladys qui ouvre le bal.
00:19:16 Je privilégie les produits français,
00:19:18 car un peu moins de pesticides.
00:19:20 Les récentes annonces du Premier ministre
00:19:22 vont me faire changer mes habitudes.
00:19:24 Thierry, Mesmer est entré au gouvernement
00:19:26 en tant que conseiller de la communication.
00:19:28 Et puis Laurent nous a déjà contacté.
00:19:30 - Mesmer ? - Mesmer, l'ethnotiser.
00:19:32 - Ah, d'accord, j'ai compris.
00:19:34 - C'est une petite montage.
00:19:36 - Pour les vieux comme moi, ça peut être Pierre Mesmer.
00:19:38 Mais enfin, c'est une autre histoire.
00:19:40 - C'était l'ethnotiseur, je pense.
00:19:42 Laurent nous a contacté sur le sujet de l'addiction au jeu,
00:19:44 dont on parle après 14 heures.
00:19:46 Il nous dit "Je suis complètement accro au jeu
00:19:48 et c'est un vrai problème, on se rend ferme énormément."
00:19:51 - Alors ça, c'est un vrai sujet
00:19:53 qu'on va aborder tout à l'heure.
00:19:55 Vous êtes accro, vous connaissez quelqu'un qui l'est,
00:19:57 accro au jeu,
00:19:59 qui joue dans des proportions absolument déraisonnables,
00:20:02 qui se met lui-même en difficulté,
00:20:04 qui met en difficulté son environnement, sa famille.
00:20:06 On attend vos témoignages au 3210.
00:20:09 Alors Alain, vous avez fait le 3210, vous aussi.
00:20:12 Bonjour Alain.
00:20:14 - Bonjour Vincent.
00:20:16 - Éleveur de vaches laitières, c'est ça ?
00:20:18 - Oui, c'est ça. - Dans quel coin ?
00:20:20 - Sud de la Vendée.
00:20:22 - Et je précise, je crois que vous travaillez en bio.
00:20:26 - C'est ça.
00:20:28 - D'accord. Comment vous réagissez
00:20:30 à ce qu'a dit, à ce qu'a annoncé
00:20:32 le Premier ministre tout à l'heure ?
00:20:36 - Pour moi, il a encore mis...
00:20:38 Enfin, c'est du pipo.
00:20:40 Pour moi, au final, ils essayent d'arrondir les angles
00:20:43 pour pas qu'il y ait de problèmes au salon de l'agriculture.
00:20:46 Mais le problème de cette loi EGalim,
00:20:48 ils peuvent dire ce qu'ils veulent,
00:20:50 mais de toute façon, les matières premières
00:20:52 issues de l'éleveur,
00:20:54 ça n'intervient pas dans la loi EGalim.
00:20:56 La loi EGalim, elle commence à partir
00:20:58 de la première vente
00:21:00 de...
00:21:02 Comment dire ? D'élettriques, en fait.
00:21:04 - C'est-à-dire que ce qui a été donné...
00:21:06 - Ça commence à partir de ce que vendent les élettriques.
00:21:08 - Les aliments qui ont été donnés aux vaches,
00:21:10 ça compte pas ? C'est ça ce que vous voulez dire ?
00:21:12 - Non, puis même, nous, on n'est pas dedans.
00:21:14 Je veux dire, ça compte à partir
00:21:16 de ce que vendent les élettriques, pas de ce qu'elles achètent.
00:21:18 C'est-à-dire qu'elles nous achètent du lait à nous,
00:21:20 mais elles font rentrer, les élettriques,
00:21:22 elles font rentrer du lait.
00:21:24 Moi, je me rappelle des fois et des fois
00:21:26 des smirs morques
00:21:28 de lait espagnol
00:21:30 de chèvre qui rentraient dans les élettriques
00:21:32 et ça, je suis sûr que ça ressort
00:21:34 lait français, c'est sûr.
00:21:36 - Parce que l'élettrique était française.
00:21:38 C'est-à-dire que le lait venant d'Espagne,
00:21:40 il arrive à l'élettrique et...
00:21:42 - On a sur 1000 l'objet
00:21:44 dans les supermarchés, vous avez dit
00:21:46 qu'il y en avait 376.
00:21:48 - 1000 établissements contrôlés, 372 en non-conformité.
00:21:50 J'en reviens toujours pas.
00:21:52 J'ai demandé confirmation
00:21:54 parce que ça me paraît énorme.
00:21:56 Il y a des produits sûrement qui sont
00:21:58 estampillés "lait français" mais que le lait, il n'est pas français.
00:22:00 Parce qu'il y a bon nombre
00:22:02 d'années, il y a du lait espagnol
00:22:04 qui rentrait par semis.
00:22:06 Et ça, c'est...
00:22:08 - Ça veut dire que selon vous,
00:22:10 il faut que...
00:22:12 Dans la loi EGalim, il faut tout rentrer
00:22:14 et notamment les agriculteurs, les producteurs.
00:22:16 - Mais bien sûr, il faut que ça commence
00:22:18 dès le départ, c'est-à-dire que la vache,
00:22:20 le lait, il sort de la vache et à partir
00:22:22 de là, pouf, il faut savoir qui c'est qui gagne quoi.
00:22:24 Parce qu'on parle de marge,
00:22:26 mais nous, c'est pas une marge qu'on nous donne
00:22:28 quand on nous parle de 400 euros
00:22:30 la tonne, 450 en bio.
00:22:32 C'est pas une marge.
00:22:34 Ça, c'est notre coût.
00:22:36 C'est nos produits, en fait.
00:22:38 Là-dessus, il faut qu'on enlève toutes nos charges.
00:22:40 C'est-à-dire qu'ils restent...
00:22:42 Ils n'en auront jamais assez.
00:22:44 Ils ne veulent pas nous payer de toute façon.
00:22:46 Il faut éliminer l'élevage.
00:22:48 Moi, il y a 25 ans, quand j'étais en BTS,
00:22:50 je me rappelle avoir...
00:22:52 - Un BTS agricole, vous avez fait, Alain ?
00:22:54 - Oui, production animale, oui.
00:22:56 Et je me rappelle qu'ils nous avaient
00:22:58 montré une carte de l'Europe, et puis je me rappelle plus,
00:23:00 c'était 2030-2040,
00:23:02 mais en fait, il n'y avait plus d'élevage,
00:23:04 il n'y avait plus de vaches laitières à notre secteur.
00:23:06 Ça commençait vers
00:23:08 le Mont-Saint-Michel, là-bas, et puis vous
00:23:10 alliez une traversée vers l'Allemagne,
00:23:12 et puis toute l'Europe du Nord, c'était l'élevage laitier.
00:23:14 Et chez nous, c'était des céréales
00:23:16 et quelques vaches aléantes, histoire de faire
00:23:18 les coins de prairies, là.
00:23:20 Mais au final, de toute façon,
00:23:22 et on y arrive, que vous le vouliez ou non.
00:23:24 - Oui.
00:23:26 Oui, c'était finalement une bonne prédiction
00:23:28 de la situation.
00:23:30 - De toute façon, personne ne voulait y croire,
00:23:32 mais de toute façon, on y est.
00:23:34 Et puis l'élevage, aujourd'hui,
00:23:36 comment voulez-vous vous en sortir ?
00:23:38 Il n'y a pas un éleveur qui gagne de l'argent.
00:23:40 - Même dans le bio,
00:23:42 il n'y a pas de...
00:23:44 Aujourd'hui, pour vous, Alain...
00:23:46 - L'année dernière, il y a un an...
00:23:48 - Vous pensez que pour le lait, le bio était un peu à l'abri ?
00:23:52 - Non, non, on n'est pas du tout à l'abri,
00:23:54 on ne gagne pas d'argent.
00:23:56 Les subventions bio ont été supprimées.
00:23:58 M. Macron nous a enlevé
00:24:00 les subventions bio en 2017
00:24:02 pour les donner
00:24:04 à des HVE,
00:24:06 à une qualification HVE
00:24:08 qui est une subbranche biconventionnelle.
00:24:10 - C'est haute valeur écologique, c'est ça, non ?
00:24:12 C'est ça ce que ça veut dire ?
00:24:14 - Environnementale.
00:24:16 - Ça veut dire que ce n'est pas vraiment du bio ?
00:24:18 - Non, mais ce n'est pas du tout du bio.
00:24:20 C'est du conventionnel raisonné qu'ils ont à dire,
00:24:22 mais le mec met autant de produits qu'il veut.
00:24:24 Le mec met du tout autant de produits qu'il veut.
00:24:26 Au final, ça ne change rien du tout.
00:24:28 Mais ce qu'il y a, c'est que
00:24:30 c'est la première fois, en 2017,
00:24:32 c'est la première fois que M. Macron
00:24:34 a enlevé
00:24:36 une catégorie pour donner aux autres.
00:24:38 C'est exactement là le problème.
00:24:40 C'est qu'autrefois,
00:24:42 quand on crée une nouvelle
00:24:44 dynamique comme le HVE,
00:24:46 on a loué une subvention,
00:24:48 mais on ne la prenait pas aux autres.
00:24:50 Aujourd'hui, on a enlevé les subventions bio
00:24:52 pour les donner à des conventionnels habillés.
00:24:54 Mais les HVE,
00:24:56 ils n'ont rien inventé.
00:24:58 Ils mettent toujours les mêmes drogues dans les champs.
00:25:00 Le glyphosate, l'engrais, exactement pareil.
00:25:02 Aujourd'hui, l'agriculture,
00:25:04 elle se voile la face.
00:25:06 Le syndicat, il se voile la face.
00:25:08 Aujourd'hui, j'ai moissonné des champs.
00:25:10 Je m'en rappelle très bien.
00:25:12 On a un groupe d'éleveurs de céréaliers
00:25:14 qui ont quelques hectares de prairies.
00:25:16 Sur le papier,
00:25:20 on ne doit pas dépasser 170 unités d'azote.
00:25:22 Aujourd'hui,
00:25:24 il y a des céréaliers
00:25:26 qui mettent de l'azote sur le papier.
00:25:28 Ils mettent de l'azote sur les prairies.
00:25:30 Et en fait, ils en mettent sur les céréales.
00:25:32 Parce que les terres ne produisent plus
00:25:34 comme elles produisaient autrefois.
00:25:36 Mais il n'y a plus d'éliminés sur le sol.
00:25:38 Il faut regarder la vérité en face.
00:25:40 Il faut qu'on soit payé.
00:25:42 Si on est payé à notre juste valeur
00:25:44 et qu'on a des valeurs,
00:25:46 c'est-à-dire que le paysan,
00:25:48 il aura besoin de faire moins
00:25:50 pour gagner autant d'argent.
00:25:52 Et on va pouvoir laisser...
00:25:54 En fait, les terres, elles n'ont plus du mus sur le sol.
00:25:56 Du moment qu'il n'y a pas du mus,
00:25:58 il y a des terres de compaction.
00:26:00 L'eau ne s'infiltre pas, ça ruisselle.
00:26:02 Enfin, si on connaît tout ce qu'on connaît.
00:26:04 - C'est effectivement forcément...
00:26:06 Alors là, c'est un peu technique.
00:26:08 - Que ça vous tienne à cœur.
00:26:10 - En agriculture, tout est technique.
00:26:12 - Bien sûr, c'est pour ça qu'on vous laisse la parole.
00:26:14 Parce que nous, on n'est pas des spécialistes.
00:26:16 - L'irrigation, c'est la même chose.
00:26:18 Moi, j'ai parlé avec bon nombre de céréaliers
00:26:20 qui irriguent, mais les mecs, il faut qu'ils ouvrent les yeux.
00:26:22 Moi, je me rappelle, il y a 35 ans,
00:26:24 quand j'ai fait mon apprentissage
00:26:26 chez un éleveur laitier
00:26:28 qui avait des maïs irrigués.
00:26:30 Je me rappelle, on sortait les enrouleurs au 15 juin.
00:26:32 Au 15 juin, avant les moissons.
00:26:34 C'est-à-dire qu'on sortait les enrouleurs,
00:26:36 les maïs qui faisaient 1,50 m, 1,80 m d'eau.
00:26:38 Aujourd'hui, on est en train d'irriguer
00:26:40 au 15 mars, au 15 avril.
00:26:42 - Ça, c'est aussi le changement climatique qui a joué.
00:26:44 Je suis obligé de vous couper, Alain.
00:26:46 - Non, c'est pas le changement climatique.
00:26:48 - Ah, c'est pas le changement.
00:26:50 - C'est pas le changement climatique,
00:26:52 c'est la façon de travailler.
00:26:54 Il faut remettre de la vie au sol.
00:26:56 On a des terres pauvres, aujourd'hui.
00:26:58 - Oui. Alors, merci de l'avoir dit.
00:27:00 Je suis obligé de vous couper
00:27:02 pour que tout le monde puisse s'exprimer.
00:27:04 - Merci beaucoup d'être intervenu, Alain.
00:27:06 On marque une courte pause. On vous retrouve tout de suite au 3210.
00:27:08 - Les auditeurs ont la parole
00:27:10 jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:27:12 - Vincent Parizeau.
00:27:14 - Les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:27:16 - Les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:27:18 - Et les auditeurs continuent de réagir
00:27:20 aux annonces de Gabriel Attal
00:27:22 sur l'agriculture.
00:27:24 On va du côté de Beauvais
00:27:26 retrouver Agnès qui est à la FNSE.
00:27:28 Ah, je vois ça. Bonjour, Agnès.
00:27:32 Agnès, vous êtes avec nous.
00:27:34 - Je suis avec vous.
00:27:36 - Voilà. Donc, je disais, vous êtes à la FNSEA,
00:27:38 donc vous êtes agricultrice.
00:27:40 - Je ne suis pas agricultrice.
00:27:42 Moi, je suis éducatrice spécialisée de métier.
00:27:44 Et j'avais par contre mon père
00:27:46 qui était agriculteur.
00:27:48 Et j'ai vu un peu la galère que c'était l'agriculture.
00:27:50 Et si vous voulez,
00:27:52 j'adhère depuis
00:27:54 7-8 ans à la FDSEA.
00:27:56 - Ah oui, ça c'est intéressant.
00:27:58 C'est-à-dire que vous n'êtes pas agricultrice,
00:28:00 mais vous êtes adhérente
00:28:02 à la FDSEA.
00:28:04 - Je fais au Assemblée Générale.
00:28:06 Et je m'exprime toujours.
00:28:08 - Par solidarité ?
00:28:10 - Par solidarité, je pose des questions.
00:28:12 Parce que je ne comprends pas tout par rapport à l'agriculture.
00:28:14 - Oui, c'est compliqué, cette technique.
00:28:16 - Et notamment par rapport aux réserves d'eau.
00:28:18 Parce que regardez, il pleut tellement en ce moment
00:28:20 qu'on se dit qu'il faut faire des réserves d'eau pour la sécheresse,
00:28:22 etc. Parce que moi, je résonne
00:28:24 quand même d'une manière très...
00:28:26 Comment dire ? Magique.
00:28:28 Le bon sens.
00:28:30 Et souvent, on me dit "bravo pour vos questions"
00:28:32 parce que vous avez un petit peu de distance
00:28:34 et c'est bien.
00:28:36 Ça permet de compléter
00:28:38 les réflexions des agriculteurs
00:28:40 qui sont vraiment sur le terrain.
00:28:42 - Oui, c'est ça.
00:28:44 On l'a constaté, ça peut être parfois très technique
00:28:46 quand on commence à parler de la qualité des sols.
00:28:48 Effectivement, il faut être vraiment sur le terrain.
00:28:50 Et c'est pour ça qu'on vous écoute d'ailleurs,
00:28:52 vous ou les agriculteurs.
00:28:54 - Merci de m'avoir pris
00:28:56 et de m'avoir donné la parole.
00:28:58 - Alors, qu'est-ce que vous pensez du discours de Gabriel Attal, Agnès ?
00:29:00 - Eh bien moi, écoutez,
00:29:02 j'en veux beaucoup aux politiques
00:29:06 parce que je sais que si un politique,
00:29:08 même si l'Europe
00:29:10 veut défendre son pays
00:29:12 et défendre les lois, il peut le faire.
00:29:14 Je vous le dis, j'ai été 30 ans dans la politique
00:29:16 moi, de 83
00:29:18 à 2008.
00:29:20 Et je peux vous dire que si je voulais me battre
00:29:22 pour un dossier, pourtant dans une ville
00:29:24 de 60 000 habitants,
00:29:26 je peux vous dire que j'arrivais quand même à faire passer
00:29:28 mais j'étais très, très, très...
00:29:30 comment dire...
00:29:32 je défendais
00:29:34 tout ce que je pouvais.
00:29:36 - Après, il y a le cadre européen qui...
00:29:38 - Non, vous savez que
00:29:40 les pays peuvent défendre leur bout de gras.
00:29:42 Je peux vous le dire,
00:29:44 mais seulement, il faut oser le faire.
00:29:46 Et moi, je trouve que les politiques,
00:29:48 c'est toujours des compromis.
00:29:50 Je l'ai déjà dit dans cette émission,
00:29:52 des deals, etc.
00:29:54 Et moi, je trouve que la démocratie
00:29:56 ne se fait pas qu'avec des deals.
00:29:58 Il faut aussi avoir
00:30:00 une bonne connaissance
00:30:02 de la situation
00:30:04 et de pouvoir intervenir pour son pays.
00:30:06 Ça, j'en suis persuadée.
00:30:08 Et vous savez, moi, citoyenne française,
00:30:10 je voudrais bien
00:30:12 davantage manger français.
00:30:14 Et je veux manger français.
00:30:16 Pourquoi on parle toujours d'exportation, exportation, exportation
00:30:18 des produits alimentaires ?
00:30:20 On peut peut-être plus,
00:30:22 nous, français,
00:30:24 consommer des produits français.
00:30:26 - Je suis d'accord.
00:30:28 Et on se fait beaucoup dans cette émission
00:30:30 le relais de ce que vous nous dites
00:30:32 et de ce que vous pensez.
00:30:34 Cela dit, je ne sais pas si vous avez vu ce matin Bruno Le Maire,
00:30:36 j'en reviens toujours
00:30:38 à cette affaire d'origine France
00:30:40 des produits, qui nous explique que
00:30:42 sur 1000 établissements contrôlés
00:30:44 sur l'origine France des produits
00:30:46 qui étaient proposés, 372
00:30:48 n'étaient pas en conformité.
00:30:50 Ça veut dire qu'on va dans des magasins,
00:30:52 qu'on pense acheter français
00:30:54 et qu'en fait, on s'est fait rouler.
00:30:56 - C'est mon problème, figurez-vous.
00:30:58 Parce que moi, je passe un temps phénoménal à faire mes courses,
00:31:00 parce que je cherche où ça vient, etc.
00:31:02 Et souvent, je vois
00:31:04 mises en condition en France,
00:31:06 je ne sais plus comment ça est dit,
00:31:08 - Conditionnées en France, oui, c'est ça.
00:31:10 - Conditionnées en France, et moi, je n'achète plus.
00:31:12 - Ça veut dire que conditionnées en France,
00:31:14 ça veut dire qu'ils l'ont mis dans un paquet en France.
00:31:16 - Alors même les produits rôtis, je me dis,
00:31:18 bon, il est rôti, là, on ne sait pas d'où il vient,
00:31:20 si ça tombe que c'est du poulet
00:31:22 d'ailleurs, ou qui est hyper
00:31:24 traité, etc. D'ailleurs,
00:31:26 c'est pas cher, donc peut-être que nos enfants
00:31:28 dans les cantines, ils mangent ces poulets-là.
00:31:30 Moi, je trouve que les citoyens
00:31:32 français devraient
00:31:34 comment dire,
00:31:36 devraient encourager davantage
00:31:38 la consommation
00:31:40 de produits français. - Alors, dans les
00:31:42 cantines, là, par exemple, ça fait partie des engagements.
00:31:44 Vous l'avez entendu, Gabriel Attal, qui dit
00:31:46 qu'il va renforcer l'application de la loi
00:31:48 Egalim dans les cantines.
00:31:50 - Alors, peut-être, mais vous savez, il y a déjà
00:31:52 les marchés,
00:31:54 on achète
00:31:56 avec des
00:31:58 propositions, et puis,
00:32:00 souvent, ça peut être le moins cher.
00:32:02 - Oui, c'est ça, le problème, c'est qu'à la cantine,
00:32:04 il faut que ce soit le moins cher possible. - Je crois qu'à moitié, moi, ça.
00:32:06 Je vous le dis très franchement, je crois qu'à moitié.
00:32:08 - En tout cas, vous les soutenez, les agriculteurs,
00:32:10 même si vous êtes fille d'agriculteur,
00:32:12 si je comprends bien, Agnès.
00:32:14 - Oui, je suis fille d'agriculteur.
00:32:16 J'ai un petit terrain
00:32:18 à moi qui m'est resté de mes parents, et puis
00:32:20 une mare. - Et vous cultivez.
00:32:22 - Mais,
00:32:24 je les encourage
00:32:26 100%, et je suis
00:32:28 contente. Vous savez, moi,
00:32:30 je trouve qu'on aurait, les français
00:32:32 auraient, pour
00:32:34 vraiment
00:32:36 dire ce qu'on pense et puis s'exprimer,
00:32:38 faudrait qu'on ait des tracteurs, parce que je trouve
00:32:40 que ça a quand même de l'allure.
00:32:42 - Ah oui, ça, c'est sûr. Et puis, c'est le rêve
00:32:44 de tous les petits garçons, de monter
00:32:46 et des petites filles aussi, de monter dans le tracteur.
00:32:48 - Oui, oui. - En tout cas, ça doit
00:32:50 leur faire chaud au cœur, aux agriculteurs, d'entendre
00:32:52 qu'il y a du monde derrière eux.
00:32:54 Merci beaucoup, Agnès. Bonne journée
00:32:56 du côté de Beauvais. Courte pause. Et puis, on
00:32:58 vous retrouve avec
00:33:00 Gilles, avec Laurent, avec Jean-Michel
00:33:02 qui veulent toujours s'exprimer. Et puis,
00:33:04 on va aussi parler, évidemment,
00:33:06 parce que ce sera l'événement, ce soir,
00:33:08 de l'entrée au Panthéon de
00:33:10 Missac-Manouchian. On va aussi parler
00:33:12 de l'addiction au jeu. Ça, c'est un vrai
00:33:14 souci. Et c'est pas parce que quelqu'un
00:33:16 a gagné, je crois, 78 millions d'euros
00:33:18 hier soir à l'Euromillions, que faut pas
00:33:20 regarder le revers, j'allais dire,
00:33:22 de la pièce. A savoir que
00:33:24 aujourd'hui, il y a des familles
00:33:26 parfois qui sont détruites
00:33:28 par cette addiction au jeu.
00:33:30 Allez, à tout de suite. 32 10.
00:33:32 Jusqu'à 14h30.
00:33:34 Vincent Parizeau vous donne
00:33:36 la parole sur RTL.
00:33:38 Les auditeurs ont la parole
00:33:42 avec Vincent Parizeau sur RTL.
00:33:44 On continue avec vous de débriefer
00:33:46 l'intervention du Premier ministre
00:33:48 Gabriel Attal sur l'agriculture à
00:33:50 3 jours de l'ouverture du salon.
00:33:52 Voilà, on vous entend
00:33:54 depuis 13 heures. Certains
00:33:56 ont envie de laisser la chance
00:33:58 aux produits, comme on dit,
00:34:00 et d'autres, en revanche, ne croient
00:34:02 pas trop à ce qui a été expliqué par le Premier ministre.
00:34:04 Sur le fond, on a
00:34:06 évoqué déjà certaines mesures. Il y en a une autre,
00:34:08 c'est l'annonce de la
00:34:10 facilitation, on va dire ça comme ça,
00:34:12 de la venue des saisonniers étrangers.
00:34:14 C'est-à-dire que la production agricole va être
00:34:16 déclarée secteur en tension pendant
00:34:18 le salon de l'agriculture. Donc, ça
00:34:20 permettra plus facilement d'attribuer
00:34:22 des visas pour faire venir
00:34:24 des travailleurs saisonniers étrangers
00:34:26 dans les fermes françaises.
00:34:28 Et Laurent, vous vouliez
00:34:30 réagir, justement, à cette
00:34:32 annonce. Bonjour Laurent. - Oui,
00:34:34 bonjour. - Alors, vous n'êtes pas du tout agriculteur, vous.
00:34:36 - Pas du tout. Alors, je prends
00:34:38 la casquette de commercial, je suis directeur commercial,
00:34:40 donc en tant que création de
00:34:42 richesses, de séchevage, j'entends bien la problématique
00:34:44 que rencontrent les agriculteurs.
00:34:46 La seule question que j'aurais
00:34:48 et que je ne comprends pas, en fait, pourquoi utiliser
00:34:50 de la main d'oeuvre venue de l'extérieur, quand
00:34:52 on a aujourd'hui quand même un sacré
00:34:54 vivier de ressources humaines qu'on peut trouver
00:34:56 dans différents secteurs, entre la reconversion,
00:34:58 les gens au chômage, le RSA, toutes ces choses-là,
00:35:00 en prenant tout simplement une zone de chalandise,
00:35:02 on va dire, une zone de chalandise liée
00:35:04 au lieu de production, pour faire
00:35:06 venir ces gens, et puis ça permettrait
00:35:08 à la fois de faire découvrir le métier
00:35:10 d'agriculteur qui est très très dur, très physique,
00:35:12 mais à travers ça, comme dans n'importe quelle société,
00:35:14 on retrouve tous les ports de métier,
00:35:16 donc la logistique, le marketing,
00:35:18 la livraison, la production,
00:35:20 donc vraiment tout ça, et avoir
00:35:22 un croisement peut-être transministériel
00:35:24 pour pouvoir mettre des programmes
00:35:26 en place, et surtout permettre à tous
00:35:28 ces agriculteurs qui ont un besoin, ce qu'on appelle
00:35:30 nous dans l'étudie direct au customer,
00:35:32 de pouvoir également... - Je comprends ce que vous dites
00:35:34 Laurent, mais alors là... - ... la numérisation,
00:35:36 la digitalisation, leur offrir d'autres perspectives.
00:35:38 - On parle des saisonniers, il est question
00:35:40 des saisonniers étrangers, et les saisonniers...
00:35:42 - J'ai des enfants qui ont besoin de bosser
00:35:44 l'été, j'ai des enfants... - Mais alors là,
00:35:46 on peut en avoir peut-être des agriculteurs
00:35:48 qui vont... J'ai l'impression que
00:35:50 personne ne veut le faire, personne ne veut le faire
00:35:52 ce boulot d'aller récolter, d'aller
00:35:54 cueillir, de se baisser,
00:35:56 de grimper...
00:35:58 - Parce qu'il leur est
00:36:00 représenté et présenté de cette façon-là,
00:36:02 et après, il faut quand même le représenter d'une autre
00:36:04 façon, et il y a quand même une réalité aujourd'hui
00:36:06 où il y a besoin d'avoir
00:36:08 de l'argent chacun pour pouvoir soulager
00:36:10 les grands... - Oui, c'est vrai,
00:36:12 Laurent, mais par exemple,
00:36:14 regardez dans le secteur, dans le
00:36:16 vignoble, au moment des vendanges... - Mais le vignoble, je suis
00:36:18 en plein Bordeaux, donc je ne sais pas... - Vous voyez bien que les
00:36:20 prisonniers qui arrivent, ils ne sont pas français !
00:36:22 - Mais on est tout à fait d'accord,
00:36:24 et voire même certains sont exploités, sont
00:36:26 logés comme pas permis, donc il y a aussi également ça
00:36:28 à remettre en place, parce qu'au-delà
00:36:30 du fait de vouloir faire venir des gens, il y a aussi le côté
00:36:32 de les réaccompagner, on
00:36:34 pourrait aller extrapoler jusqu'à la fuite des capitaux,
00:36:36 parce qu'une fois qu'ils sont payés, et bien oui, ils prennent
00:36:38 cet argent, ils retournent chez eux, puis les dépenser chez eux,
00:36:40 les parfumer en France... - On ne va pas leur reprocher ça non plus !
00:36:42 - Ah non, non, non, je ne leur reproche pas, attention,
00:36:44 moi, le premier, je suis fils d'immigré, donc
00:36:46 il n'y a pas de débat là-dessus, je dis juste qu'à un moment donné,
00:36:48 il y a aussi des choses qu'on peut trouver en France,
00:36:50 sans aller les chercher, ou même en
00:36:52 Europe, sans aller chercher
00:36:54 aussi loin, en remettant les gens dans le
00:36:56 droit chemin, et en expliquant également
00:36:58 la transversalité qu'on pourrait
00:37:00 avoir dans tous les métiers, tous les domaines,
00:37:02 et qui plus est, un jeune qui
00:37:04 sort d'études, ou qui fait des études dans le marketing,
00:37:06 qui comprend la difficulté,
00:37:08 le métier de l'agriculteur,
00:37:10 et pouvoir l'extrapoler en
00:37:12 le digitalisant, en créant le site
00:37:14 e-commerce, en mettant de la mise en avant, en expliquant
00:37:16 qu'il était disponible également sur les marchés,
00:37:18 et pas forcément chez Leclerc ou Chancard-Fourenco,
00:37:20 où on entend bien les gros problèmes,
00:37:22 également, il y a du pour et du moins pour,
00:37:24 c'est ce côté-là où il faudrait
00:37:26 peut-être se mettre autour de la table et regarder
00:37:28 - Vous avez raison,
00:37:30 - et s'analyser derrière. - Ouais, alors,
00:37:32 j'ai envie de dire, ce que vous nous décrivez là, c'est un petit
00:37:34 peu le monde idéal, le monde merveilleux
00:37:36 de Laurent - C'est ce que j'appelle la théorie,
00:37:38 qui est un super monde, et qui n'existe pas, la théorie,
00:37:40 si je pouvais y aller, j'y rêverais vraiment,
00:37:42 mais à un moment donné, il y a quand même des droits et des devoirs,
00:37:44 et je l'applique au quotidien dans mon métier,
00:37:46 au niveau de l'éducation que je donne
00:37:48 à mes enfants, et il y a quand même cette réalité.
00:37:50 Et on parle aussi également
00:37:52 du côté, toujours faire partir
00:37:54 tes jeunes de banlieues, ou au suicide
00:37:56 de la banlieue, même si le nom de Laurent, mon deuxième prénom
00:37:58 et mon nom de famille, dénoteraient.
00:38:00 Mais il y a aussi ce côté, ce que l'armée
00:38:02 proposait à l'époque, d'aller voir ailleurs
00:38:04 et sortir de son cocon, se concombrer
00:38:06 à d'autres choses, se remettre dans le chemin de se lever
00:38:08 le matin, prendre un boulot, ces choses-là,
00:38:10 quitter la banlieue pour aller
00:38:12 le faire en plein air, ça c'est aussi du mal.
00:38:14 - Il y a quelques décennies,
00:38:16 alors je ne sais pas quel est votre âge, Laurent, mais par exemple,
00:38:18 vous êtes dans le Bordelais,
00:38:20 les travailleurs,
00:38:22 au moment des vendanges,
00:38:24 c'était, enfin,
00:38:26 les travailleurs qui venaient pour les vendanges,
00:38:28 ils ne venaient en général pas de l'étranger.
00:38:30 - On est d'accord.
00:38:32 - Ça a changé, et maintenant on ne veut plus
00:38:34 venir pour être payé de cette manière,
00:38:36 certains vont dire au lance-pierre, dans des conditions
00:38:38 très difficiles, à se casser le dos
00:38:40 toute la journée pour...
00:38:42 - Mais les agriculteurs subissent ce que subit
00:38:44 aujourd'hui l'Europe, pas que la France,
00:38:46 cette transition sociétale
00:38:48 qui n'est pas faite comme il faut,
00:38:50 tout du moins pas menée comme il faut, avec les outils
00:38:52 qu'il faudrait mettre en place pour pouvoir aider,
00:38:54 parce que clairement c'est ce que demandent les gens,
00:38:56 c'est vraiment... Beaucoup sont perdus,
00:38:58 je veux dire, autour de moi,
00:39:00 ils ne savent pas même faire un pas
00:39:02 devant, parce qu'ils ne savent pas du tout ce qui va se passer
00:39:04 demain, et il y a justement besoin
00:39:06 de ce retour au fondamental, et quoi qu'il arrive,
00:39:08 on aura toujours besoin de manger. - Ah ben ça c'est sûr,
00:39:10 et puis si possible, ça serait bien
00:39:12 de manger des choses
00:39:14 saines, et si possible
00:39:16 produites par nos éleveurs,
00:39:18 par nos agriculteurs, et produits...
00:39:20 Merci beaucoup Laurent ! - Je vous en prie.
00:39:22 - Au revoir, je vous souhaite une bonne journée
00:39:24 à Bordeaux. - Bon courage.
00:39:26 - Gilles veut intervenir,
00:39:28 bonjour Gilles ! - Bonjour
00:39:30 monsieur Parizeau, moi je trouve
00:39:32 qu'il y a quand même un truc, j'ai entendu un certain
00:39:34 nombre de gens qui disent des choses très sensées,
00:39:36 mais je crois qu'on est tout à la fois suradministrés
00:39:38 et qu'il n'y a pas de pilote dans l'avion.
00:39:40 - Alors attendez, juste un petit peu, j'allais dire,
00:39:42 votre fiche technique, vous n'êtes pas agriculteur.
00:39:44 - Non, je suis artisan,
00:39:46 mes racines sont
00:39:48 à la campagne, quand j'étais gamin,
00:39:50 j'allais tous les étés
00:39:52 conduire le tracteur
00:39:54 avec un pote qui avait le même âge, nous on produisait
00:39:56 le tracteur, et les grands ils chargeaient le poids avant mon presse.
00:39:58 Tout ça pour dire que
00:40:00 il y a quand même une certaine duplicité des gouvernements,
00:40:02 parce qu'en fait les gens qui font la
00:40:04 sur-transposition des normes européennes,
00:40:06 c'est bien des fonctionnaires.
00:40:08 - Ah bah oui, ça c'est sûr. - Voilà, donc en gros on est dans
00:40:10 un pays où il y a des ministres qui sont issus
00:40:12 d'une élection, puisqu'ils sont issus d'un gouvernement
00:40:14 qui a été élu, et vous avez d'autre part des fonctionnaires
00:40:16 qui sont élus par personne, et qui pondent
00:40:18 plus de règlements que les élus. Or moi ce que j'avais
00:40:20 compris dans le fonctionnement démocratique, les élus
00:40:22 pondent des lois, et les hauts fonctionnaires
00:40:24 les font appliquer, ils ne sont pas là pour
00:40:26 pondre des lois. Or quand vous discutez avec un
00:40:28 haut fonctionnaire, il explique que le ministre
00:40:30 c'est la poussière et que lui c'est le meuble.
00:40:32 En gros, ils sont inamovibles.
00:40:34 - C'est formidable ce que vous dites, je me permets un instant
00:40:36 de vous couper, parce que ce qui a été dit
00:40:38 à la fois par Gabriel Attal
00:40:40 et aussi par le président aux agriculteurs,
00:40:42 entre les lignes, les choses n'ont pas été
00:40:44 dites aussi clairement, c'est
00:40:46 que par exemple sur
00:40:48 ces histoires de normes, ils se rendent
00:40:50 compte que c'est très compliqué,
00:40:52 et que même le pouvoir
00:40:54 politique a du mal à
00:40:56 comment dire, faire bouger le mabout.
00:40:58 - M. Parizeau, si vous me permettez,
00:41:00 quand on est ministre, on n'est pas là
00:41:02 pour plastronner avec son marocain, on est là pour être
00:41:04 sur le terrain, un chef il doit être auprès
00:41:06 de ses troupes, parce que là on a l'impression que le ministre
00:41:08 lui il fait des déclarations, alors blablabla
00:41:10 blablabla, on va faire ceci, on va faire
00:41:12 cela, les grands projets qui n'aboutissent jamais
00:41:14 et qui coûtent une blinde à tout le monde, le tout pour un résultat
00:41:16 dont le moins qu'on puisse dire c'est qu'il est décevant.
00:41:18 Donc moi j'ai quand même une suggestion à faire,
00:41:20 c'est que toute réglementation, toute loi
00:41:22 doivent passer par un comité de lecture de gens normaux.
00:41:24 S'ils n'arrivent pas à comprendre, c'est que la loi n'est pas bonne.
00:41:26 Ça, ça serait le premier point.
00:41:28 Et que les gens qui pondent des normes,
00:41:30 qu'on les envoie un petit peu dans les champs, au moins ils sauront
00:41:32 de quoi ils parlent. Parce que là on a des gens
00:41:34 qui pondent des lois, qui pondent des règlements
00:41:36 qui ne sont contrôlés par personne.
00:41:38 Les lois ne sont avalisées par aucun élu.
00:41:40 Et nous on ne pondait rien, on trinque.
00:41:42 Ah bah oui, mais si vous voulez, il y a quand même
00:41:44 un petit problème, parce que ça c'est l'essence d'une dictature
00:41:46 quand même. Vous avez des élus qui font du bruit...
00:41:48 - On ne vit pas en dictature.
00:41:50 Une dictature, c'est pas tout à fait ça.
00:41:52 - Ecoutez, monsieur Parizeau,
00:41:54 on pourrait parler de dictature administrative.
00:41:56 - Ah peut-être, alors ça je comprends.
00:41:58 Mais effectivement,
00:42:00 c'est un vrai problème ça.
00:42:02 Il y a une difficulté
00:42:04 aujourd'hui pour le politique de prendre
00:42:06 la main sur
00:42:08 l'administratif. - Alors, si vous me permettez
00:42:10 une dernière remarque, il y a
00:42:12 un truc qui nous manque en France et que
00:42:14 beaucoup de pays font, c'est que quand une équipe
00:42:16 dirigeante arrive au pouvoir, elle change
00:42:18 les têtes des différents, en fait
00:42:20 elle change les hauts fonctionnaires. Parce qu'évidemment
00:42:22 si vous avez un type qui est super pro-écolo
00:42:24 du genre rouge et vert, et que vous, vous prenez
00:42:26 un truc qui ne correspond pas à ça, vous pouvez être
00:42:28 tranquille, il va mettre le pied sur le frein.
00:42:30 Et le ministre n'a pas le pouvoir de
00:42:32 lui faire bouger ses fesses. Moi j'ai une petite
00:42:34 entreprise. Quand quelqu'un va
00:42:36 à l'encontre de ce que je décide,
00:42:38 parce que c'est moi qui paye, bah je l'éjecte.
00:42:40 - Oui. Bah vous faites bien
00:42:42 de nous le dire. En tout cas, sur la simplification des
00:42:44 normes, il y a eu des engagements qui ont été pris,
00:42:46 on verra si en gros... - Je le prendrai quand je le verrai.
00:42:48 - Bah voilà. - Je le prendrai quand je le verrai.
00:42:50 - On est d'accord. Merci beaucoup Gilles.
00:42:52 Je vous souhaite une bonne journée.
00:42:54 On va marquer une courte pause.
00:42:56 Peut-être prendre un instant Jean-Michel
00:42:58 si on a le temps. Jean-Michel qui lui
00:43:00 aussi a un souci justement
00:43:02 administratif en tant qu'agriculteur.
00:43:04 Et puis ensuite d'autres dossiers.
00:43:06 Manouchian au Panthéon, et surtout parce que vous êtes
00:43:08 déjà nombreux au 3210 à réagir,
00:43:10 l'addiction aux jeux d'argent.
00:43:12 A tout de suite.
00:43:14 - Vous pouvez envoyer un nouveau message sur l'application RTL
00:43:16 ou appelez-nous au 3210.
00:43:18 - 50 centimes la minute.
00:43:20 - Jusqu'à 14h30,
00:43:22 - Les auditeurs ont la parole. - Avec Vincent Parizeau
00:43:24 sur RTL.
00:43:26 - Allez, un dernier agriculteur va intervenir.
00:43:28 Jean-Michel du côté de Rufec.
00:43:30 Bonjour Jean-Michel.
00:43:32 - Bonjour. - On était tout à l'heure avec
00:43:34 un éleveur...
00:43:36 - Un voisin. - Oui, un voisin
00:43:38 effectivement qui disait qu'il avait eu des
00:43:40 problèmes. J'allais dire, c'est vrai que c'était
00:43:42 assez dingue parce qu'il avait rempli
00:43:44 un dossier, puis finalement il y avait eu un petit
00:43:46 problème, avec finalement
00:43:48 à l'arrivée un jour ou deux de retard
00:43:50 et résultat, on lui avait sucré
00:43:52 plusieurs dizaines de milliers
00:43:54 d'euros de subventions régionales
00:43:56 pour un bâtiment qu'il allait construire.
00:43:58 Et ça, ça vous a fait réagir Jean-Michel ?
00:44:00 - Oui, exactement. Alors je vais vous la faire
00:44:02 courte. Moi en
00:44:04 2016, j'ai monté un bâtiment d'élevage, j'ai rempli
00:44:06 un dossier avec la direction départementale
00:44:08 des territoires. J'ai
00:44:10 obtenu une subvention du
00:44:12 fonds FEDER, c'est un fonds européen.
00:44:14 Suite à cette
00:44:16 subvention, j'ai monté mon bâtiment.
00:44:18 J'ai eu un contrôle comptable
00:44:20 ce qui est tout à fait normal, sur pièces.
00:44:22 Donc j'ai un contrôleur qui est venu, qui m'a
00:44:24 dit "Voilà monsieur, vous avez les factures,
00:44:26 les règlements." Il m'a dit "Tout est parfait."
00:44:28 Il m'a dit "Par contre, il y a une
00:44:30 certification que vous n'avez pas."
00:44:32 Mais j'ai dit "Attendez, mais quand j'ai monté le dossier,
00:44:34 cette certification, je ne l'avais pas et le dossier
00:44:36 il a été validé, parce que c'est une
00:44:38 certification que vous souhaitez, mais qui
00:44:40 n'existe pas." "Ah mais comment ça,
00:44:42 elle n'existe pas ? Mais vous ne l'avez pas, parce que
00:44:44 vous devriez l'avoir." Mais j'ai dit "Elle n'existe
00:44:46 pas auprès des fédérations. Moi je suis
00:44:48 dans les... C'est un peu particulier,
00:44:50 je suis éleveur de chevaux."
00:44:52 J'ai fait intervenir le président de la fédération
00:44:54 Ecastre française, le président
00:44:56 de la société EPIC française,
00:44:58 tous les auditeurs qui connaissent
00:45:00 vont comprendre. Et
00:45:02 j'ai dit "Cette
00:45:04 certification n'existe pas."
00:45:06 "Mais vous remplissez toutes les cases
00:45:08 vous avez payé." "Sur celle-là, donc une grosse embrouille
00:45:10 et finalement qu'est-ce qui s'est passé ?"
00:45:12 "Eh bien finalement on m'a demandé de rembourser
00:45:14 30% des subventions que j'ai
00:45:16 perçues." "C'est pas vrai." "Si,
00:45:18 donc monsieur, je les ai
00:45:20 remboursés, j'ai demandé
00:45:22 24 mois pour les payer
00:45:24 parce que je n'avais monté
00:45:26 mon bâtiment, je ne pouvais pas les payer.
00:45:28 Comble, et c'est là où
00:45:30 je veux vraiment que les gens entendent ça,
00:45:32 j'ai remboursé au dernier centime,
00:45:34 j'ai demandé à un échéancier
00:45:36 sur 24 mois, et là on m'a
00:45:38 envoyé une
00:45:40 note de pénalité de
00:45:42 retard sur échéancier.
00:45:44 J'ai respecté toutes les échéances
00:45:46 au jour, mais à partir du moment où
00:45:48 un échéancier a été mis en place,
00:45:50 j'ai donc..." "Il y a des majorations."
00:45:52 "Voilà, il y a des majorations,
00:45:54 j'ai fait un courrier à l'ASP,
00:45:56 à l'agence de paiement, qui est à Limoges
00:45:58 pour nous, et au directeur
00:46:00 en disant "Voilà, j'ai payé,
00:46:02 est-ce que vous voudriez bien me faire un recours
00:46:04 gracieux des pénalités ?" Et là,
00:46:06 on m'a répondu "Monsieur, il n'y a
00:46:08 pas de recours gracieux
00:46:10 sur les pénalités d'échéancier."
00:46:12 - Tout est dit, effectivement, on se rend
00:46:14 compte de quoi ça rachelle les cheveux
00:46:16 quand on est face à
00:46:18 cette administration, surtout que
00:46:20 au départ, vous étiez vraiment, j'ai envie de dire,
00:46:22 dans votre bon droit, puisque
00:46:24 on vous demandait
00:46:26 un critère que vous n'aviez pas
00:46:28 à remplir officiellement,
00:46:30 si j'ai bien compris. Bon, on ne va pas rentrer
00:46:32 dans le détail, mais on comprend bien que lorsqu'on est face
00:46:34 à cette administration, c'est difficile,
00:46:36 et surtout quand on travaille, déjà,
00:46:38 j'imagine, 15 heures par jour,
00:46:40 avec les chevaux,
00:46:42 en ce qui vous concerne. Je vous souhaite une bonne journée,
00:46:44 Jean-Michel, du côté de Rufek, en tout cas. Merci
00:46:46 beaucoup d'avoir fait le 3210.
00:46:48 On change complètement de sujet,
00:46:50 on ouvre le dossier
00:46:52 de l'entrée au Panthéon
00:46:54 de Missac-Manouchian.
00:46:56 Marie-Claude veut intervenir. Bonjour, Marie-Claude.
00:46:58 Bonjour, voilà, écoutez,
00:47:00 ça me tenait vraiment à cœur
00:47:02 de participer,
00:47:04 pour rendre hommage à ce
00:47:06 grand, à cet homme exceptionnel,
00:47:08 comme beaucoup d'autres
00:47:10 en résistant. Et pourquoi
00:47:12 c'était si important pour vous,
00:47:14 Marie-Claude ? Alors, moi, c'est très
00:47:16 important parce que j'ai été bercée
00:47:18 par tous les récits
00:47:20 de la guerre, pendant la guerre,
00:47:22 après la guerre. Mes parents
00:47:24 ayant été, ben,
00:47:26 ils étaient nés en
00:47:28 21 et 22, donc ils ont vécu ça
00:47:30 pleinement quand ils étaient très jeunes.
00:47:32 Ils avaient d'ailleurs l'âge
00:47:34 de tous ces résistants.
00:47:36 Mon oncle en particulier, le frère
00:47:38 de mon papa, lui, a été résistant
00:47:40 en Bourgogne.
00:47:42 Et en plus, mon papa, lui, qui n'a pas
00:47:44 voulu partir pour le travail
00:47:46 obligatoire. Pour le STO, il a refusé le STO.
00:47:48 Il a dû quitter
00:47:50 son employeur,
00:47:52 et se retrouver... Il est allé se planquer,
00:47:54 il est allé se cacher, votre papa ?
00:47:56 Il a planqué. Il y a quelque chose qui m'avait
00:47:58 beaucoup marquée quand on entendait
00:48:00 tous leurs récits, c'était
00:48:02 ce courage.
00:48:04 Alors, vraiment, c'est une
00:48:06 petite note particulière.
00:48:08 Oui, il me disait,
00:48:10 celles qui m'ont beaucoup aidée, pour me dire
00:48:12 quand il y avait des rafles et tout,
00:48:14 ce sont les prostituées.
00:48:16 Alors, ça, je trouve que... - Oui, il y a une forme de
00:48:18 solidarité à un moment.
00:48:20 Parce qu'il faut rappeler que votre
00:48:22 papa, donc, qui se... J'utilisais
00:48:24 l'expression "se planquer", qui se cachait,
00:48:26 s'il avait été trouvé, il aurait eu
00:48:28 de sérieux ennuis.
00:48:30 - Oui, plus que de sérieux. - Plus que de sérieux
00:48:32 ennuis, évidemment. Ceux qui refusaient
00:48:34 d'aller travailler en Allemagne
00:48:36 s'exposaient et étaient en
00:48:38 danger. Donc, pour tous... - Et en même temps,
00:48:40 je vous interromps, en même temps, il a participé
00:48:42 même un peu, à son niveau,
00:48:44 à des sabotages. Par exemple,
00:48:46 mettre du sucre ou des
00:48:48 matières comme ça dans les réservoirs
00:48:50 de voitures
00:48:52 qui étaient, évidemment...
00:48:54 Et ça, bon, il projette... - Et l'entrée
00:48:56 de Manoukian au
00:48:58 Panthéon, Manoukian qui n'était
00:49:00 pas français, qui était étranger,
00:49:02 d'origine arménienne,
00:49:04 communiste...
00:49:06 C'est aussi l'idée de rendre
00:49:08 un hommage à tous les résistants.
00:49:10 - Voilà. - Voilà. - Connu,
00:49:12 connu, inconnu.
00:49:14 Et puis, ce que je voulais dire, et c'est la
00:49:16 coïncidence, j'ai acheté
00:49:18 il y a combien, 15 jours,
00:49:20 un livre, justement, d'une personne qui
00:49:22 avait fait un exposé
00:49:24 lors d'un café rencontre dans ma commune,
00:49:26 et qui s'appelle "Chico,
00:49:28 un maquis britannique
00:49:30 dans l'Inde". Et,
00:49:32 si vous voulez, tous ces ouvrages
00:49:34 qui portent sur...
00:49:36 qui est relatif à la
00:49:38 guerre de 39-40, me passionnent
00:49:40 énormément. - Bien sûr. Donc, vous allez...
00:49:42 - Et une autre chose,
00:49:44 c'est que j'habite, moi, une commune
00:49:46 qui se situe de l'autre côté
00:49:48 de la rive, et de la Seine,
00:49:50 et qui est en face des Vries-Petit-Bourg.
00:49:52 - D'accord. - Et c'est là
00:49:54 que Missac Manouchian
00:49:56 a été,
00:49:58 disons, arrêté. - Arrêté.
00:50:00 Voilà, en face de Soisy-sur-Seine.
00:50:02 Merci beaucoup, Marie-Claude, d'avoir
00:50:04 fait le 32-10, et j'imagine
00:50:06 que vous allez suivre ce soir,
00:50:08 avec émotion, cette entrée
00:50:10 au Panthéon de Missac
00:50:12 Manouchian, de son épouse
00:50:14 d'origine canadienne, et aussi, bien sûr,
00:50:16 des 22 autres
00:50:18 de l'affiche rouge.
00:50:20 Merci beaucoup. On marque une courte pause.
00:50:22 Toute l'info de 14h,
00:50:24 et puis ensuite, on va parler avec vous
00:50:26 de l'addiction au jeu d'argent.
00:50:28 A tout de suite.
00:50:30 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30
00:50:32 sur RTL.
00:50:34 RTL.
00:50:38 Il est 14h.
00:50:40 ...
00:50:42 C'est l'heure
00:50:44 de nous informer. Lisa,
00:50:46 Marie-Marquès, on vous retrouve avec, à la
00:50:48 une, le Salon de l'agriculture.
00:50:50 Ce sera dans trois jours, mais
00:50:52 Gabriel Attal a fait de nouvelles annonces ce matin.
00:50:54 En tête d'écale, une nouvelle loi égale
00:50:56 impromise avant l'été par le Premier ministre.
00:50:58 C'est elle qui est censée assurer une juste
00:51:00 rémunération aux producteurs.
00:51:02 Parmi les autres annonces,
00:51:04 le classement comme secteur en tension de la
00:51:06 production agricole, avec un objectif.
00:51:08 Faciliter la venue
00:51:10 de travailleurs saisonniers étrangers dans les
00:51:12 fermes françaises. - Et au milieu des mesures
00:51:14 sur l'agriculture, il y a une bataille à distance
00:51:16 entre Marine Le Pen
00:51:18 et Gabriel Attal. - Et oui, le Premier ministre
00:51:20 lui proposait un débat sur ce sujet des
00:51:22 travailleurs saisonniers. Refus de la chef des
00:51:24 députés Rassemblement National.
00:51:26 Elle le redirige vers Jordane Bardella.
00:51:28 Réponse tout à l'heure de Gabriel Attal.
00:51:30 "Madame Le Pen est présidente du premier
00:51:32 groupe d'opposition au Parlement.
00:51:34 A ce titre-là, c'est avec elle qu'il est légitime
00:51:36 que je débatte." Fin de la citation.
00:51:38 Et puis alors, puisqu'on est
00:51:40 dans l'idée
00:51:42 du salon de l'agriculture qui va s'ouvrir,
00:51:44 profitons-en pour rappeler notre concours
00:51:46 RTL avec M6.
00:51:48 Quel est votre fromage préféré ?
00:51:50 - Et oui, 5 sont en compétition.
00:51:52 Le Pont-l'Évêque, le Maroual,
00:51:54 l'Abondance, le Sainte-Mort de Touraine
00:51:56 et le Roquefort, qui est à l'honneur aujourd'hui.
00:51:58 Patrick Hisson est parti
00:52:00 découvrir les secrets du fromage emblématique
00:52:02 de l'Aveyron. - Au pays du
00:52:04 Roquefort, voici d'abord le premier
00:52:06 trésor de ce fromage,
00:52:08 les brebis de race lacone. Anthony
00:52:10 Soulier est éleveur. - Le lait de brebis,
00:52:12 c'est du lait qui est très riche
00:52:14 en matières grasses et en matières protéiques.
00:52:16 Dans le Roquefort, pour moi, c'est le meilleur
00:52:18 de ce qu'elles peuvent donner qui se retransmet
00:52:20 dans le fromage. - Ce lait est ensuite
00:52:22 transformé dans une fromagerie où le secret
00:52:24 de fabrication reprend des méthodes
00:52:26 ancestrales, comme chez Gabriel
00:52:28 Couleau. Pierre Salles, le directeur,
00:52:30 entretient une relation presque charnelle,
00:52:32 dit-il, avec le Roquefort. - C'est quelque chose qui
00:52:34 va se reprendre au trip. Quand on vient
00:52:36 toucher le fromage, on a des sensations. Il y a
00:52:38 de l'amour et de la passion. Beaucoup de gens qui
00:52:40 goûtent pour la première fois du Roquefort se disent
00:52:42 "j'imaginais pas ça", parce que c'est
00:52:44 une complexité d'arômes. - Et après
00:52:46 une période d'affinage d'au moins 90 jours
00:52:48 dans les caves de Roquefort, c'est l'heure
00:52:50 de la dégustation. - On a ce côté beurré
00:52:52 en première bouche, et puis après, on sent
00:52:54 ce petit côté champignon, hein, qu'est le Roqueforti.
00:52:56 En tout cas, très agréable en bouche, voilà.
00:52:58 Un grand fromage, hein. Sublime et magnifique,
00:53:00 on peut les deux. - À consommer sans
00:53:02 préparation, et même en dessert,
00:53:04 mariés à des poires, des bananes
00:53:06 ou encore des ananas.
00:53:08 - C'est le roi du fromage, ça,
00:53:10 le Roquefort. - Je vote pour le Roquefort.
00:53:12 - Et si vous souhaitez défendre le Roquefort,
00:53:14 rendez-vous sur l'application RTL
00:53:16 ou sur la page d'accueil du site RTL.fr.
00:53:18 Vous avez jusqu'à vendredi
00:53:20 soir pour voter. Le gagnant
00:53:22 sera annoncé dans le journal inattendu
00:53:24 samedi, en direct, du Salon de l'Agriculture.
00:53:26 - Je crois savoir qu'en ce moment, c'est
00:53:28 le maroilles qui tient
00:53:30 la corde. - Absolument.
00:53:32 - Que les autres se réveillent.
00:53:34 Avant de retrouver les auditeurs d'RTL,
00:53:36 un petit point sur la météo. - Et demain,
00:53:38 jeudi, le temps deviendra couvert et
00:53:40 pluvieux sur toute la France. Les pluies
00:53:42 arriveront dans le sud en cours
00:53:44 d'après-midi. Il neigera dans les
00:53:46 Pyrénées et les Alpes au-dessus de 1800 m,
00:53:48 puis à partir de 900 m sur tous les
00:53:50 massifs la nuit suivante. - Merci
00:53:52 Lisa Marie. - Les auditeurs ont la parole
00:53:54 jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:53:58 - On parle de l'addiction
00:54:00 au jeu d'argent. Alors, on profite
00:54:02 d'abord d'une occasion, à savoir
00:54:04 qu'un Français a gagné
00:54:06 hier 73 millions
00:54:08 d'euros à l'Euromillions.
00:54:10 Alors, on lui dit bravo, on lui dit
00:54:12 qu'on l'envie, bien sûr,
00:54:14 mais le revers de la médaille des jeux d'argent,
00:54:16 c'est que ça crée une addiction
00:54:18 qui est prise très au sérieux.
00:54:20 On en parlait d'ailleurs tout à l'heure avec un psychologue.
00:54:22 Et je voudrais
00:54:24 accueillir sur l'antenne d'RTL
00:54:26 Laurent. Bonjour Laurent.
00:54:28 - Bonjour Vincent, bravo pour votre émission.
00:54:30 - Merci beaucoup.
00:54:32 Merci surtout d'intervenir
00:54:34 sur une question que vous connaissez très bien
00:54:36 parce que,
00:54:38 on peut le dire, vous vous êtes retrouvé
00:54:40 dans cette situation d'addiction
00:54:42 au jeu. C'était quoi ? C'était le casino ?
00:54:44 - Oui, c'était le casino.
00:54:46 Le casino d'organ, c'est la roulette.
00:54:48 Et effectivement,
00:54:50 il y a eu des soirs, effectivement,
00:54:52 où je pétais un plomb. Quand vous avez une carte bleue
00:54:54 qui vous permet de retirer
00:54:56 des sommes importantes,
00:54:58 vous l'utilisez jusqu'à ce qu'elle vous dise non.
00:55:00 Et la raison, malheureusement,
00:55:02 vous la perdez totalement
00:55:04 sur un tapis vert.
00:55:06 - Quand vous dites "la raison", vous la perdez.
00:55:08 Vous étiez seul à l'époque ?
00:55:10 Vous aviez une famille ?
00:55:12 - Justement, je pense qu'on joue
00:55:14 parce qu'on est seul,
00:55:16 justement. Je pense que si j'étais amoureux,
00:55:18 si j'avais une femme,
00:55:20 avec des enfants, je crois qu'effectivement...
00:55:22 Ouais,
00:55:24 j'aurais pas joué, effectivement.
00:55:26 - Quand vous dites "on joue jusqu'à ce que le distributeur
00:55:28 vous dise non", ça veut dire que vous avez
00:55:30 vidé vos comptes ?
00:55:32 - Oui, bien sûr.
00:55:34 - Et
00:55:36 dans quel état vous étiez ?
00:55:38 Dans quel état ça vous mettait, d'ailleurs ?
00:55:40 Le tapis, 38 numéros ?
00:55:42 - 37.
00:55:44 - 37, excusez-moi.
00:55:46 - Plus le 0, ça fait 38.
00:55:48 - 37, 37.
00:55:50 - Excusez-moi.
00:55:52 - Déjà, il ne faut pas jouer son budget
00:55:54 vital, parce que sinon,
00:55:56 en fait, ça ne peut pas marcher.
00:55:58 Vous ne pouvez plus
00:56:00 vous nourrir, etc., et payer ce que vous devez,
00:56:02 les impôts, etc. Donc vraiment,
00:56:04 je pense que le premier conseil que je peux donner aux auditeurs,
00:56:06 c'est "qui joue par nécessité, perd par obligation".
00:56:08 Donc déjà,
00:56:10 si vous jouez votre budget vital
00:56:12 parce que vous avez besoin de gagner de l'argent
00:56:14 pour jouer, déjà vous perdez par obligation.
00:56:16 Donc ça, c'est une règle d'or.
00:56:18 - C'est-à-dire qu'il ne faut pas jouer en se disant
00:56:20 "je vais être riche".
00:56:22 - Exactement. Il faut jouer simplement par pur plaisir,
00:56:24 par pur divertissement.
00:56:26 - Donc ça, c'est le plaisir de l'adrénaline.
00:56:28 - Oui, exactement.
00:56:30 - Et ça, c'est ce que vous ressentiez lorsque la bille tournait dans la roulette.
00:56:32 - Oui, et puis c'est surtout ce que vous
00:56:34 ressentez quand vous avez un plein qui tombe et que vous avez
00:56:36 effectivement votre numéro qui tombe.
00:56:38 - Et à ce moment-là, vous aviez
00:56:40 le courage de partir
00:56:42 lorsque vous avez récolté, c'est quoi, c'est 37
00:56:44 fois la mise ?
00:56:46 - Effectivement,
00:56:48 on apprend en perdant.
00:56:50 On apprend en perdant, ce qui fait que du coup,
00:56:52 au départ, vous avez la gourmandise,
00:56:54 donc la gourmandise, elle vous fait
00:56:56 perdre beaucoup d'argent, et
00:56:58 par conséquent, vous en voulez plus.
00:57:00 Mais cette gourmandise, en fait,
00:57:02 elle vous fait partir du casino avec les poches vides.
00:57:04 Donc, on apprend
00:57:06 en perdant, et on apprend à partir
00:57:08 justement avec une petite somme pour être
00:57:10 un peu moins ambitieux, un peu moins gourmand.
00:57:12 Et puis ce que je voudrais dire
00:57:14 à vos auditeurs qui jouent, c'est de pas
00:57:16 culpabiliser quand on perd de l'argent. Vraiment,
00:57:18 c'est que de l'argent.
00:57:20 À partir du moment où on ne joue que,
00:57:22 je veux dire, les sommes... - C'est que de l'argent,
00:57:24 mais quand on commence à jouer l'argent du foyer,
00:57:26 Laurent... - Exactement,
00:57:28 c'est ça. - Ça change
00:57:30 des données. C'est d'histoire ancienne,
00:57:32 ça, pour vous, vous continuez à jouer ? - Exactement,
00:57:34 c'est d'histoire ancienne, parce que moi,
00:57:36 je fais une pause, parce que, si vous voulez,
00:57:38 je pense qu'il y a d'autres choses dans la vie que le jeu,
00:57:40 et donc du coup, il faut s'épanouir différemment.
00:57:42 - Mais par exemple, vous vous êtes fait interdire
00:57:44 dans les casinos ? - Oui, oui, tout à fait. Plusieurs fois,
00:57:46 trois fois. Le problème, c'est que
00:57:48 c'est comme les régimes, en fait. Quand vous vous faites interdire,
00:57:50 vous vous faites interdire pour une période
00:57:52 minimale de trois ans,
00:57:54 mais quand vous reprenez, vous reprenez
00:57:56 comme si vous
00:57:58 venez d'arrêter un régime, et par conséquent,
00:58:00 vous reprenez plus fort.
00:58:02 Je sais pas si vous avez Instagram, Vincent, mais moi, j'ai créé
00:58:04 un profil Insta pour donner des conseils
00:58:06 à Coach Roulette,
00:58:08 sur Instagram, pour donner des conseils aux gens,
00:58:10 justement, et leur éviter de trop
00:58:12 perdre ou savoir s'arrêter, comme les stratégistes.
00:58:14 - Ça, c'est pas mal.
00:58:16 Comment s'arrêter ?
00:58:18 Merci. Coach Roulette, ça, c'est sur Instagram.
00:58:20 On l'a compris. Merci, Laurent.
00:58:22 Merci de votre témoignage. Je vous souhaite
00:58:24 une bonne journée. Vous êtes nombreux à vouloir intervenir.
00:58:26 Des joueurs,
00:58:28 des anciens joueurs,
00:58:30 des gens qui ont dû consulter,
00:58:32 des addictologues, etc.
00:58:34 On va avoir Alexis, Thierry, Laurent.
00:58:36 Y a que des hommes.
00:58:38 Bon, si, madame,
00:58:40 vous en êtes concernée, n'hésitez pas.
00:58:42 3210.
00:58:44 - Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL
00:58:46 ou au 3210.
00:58:48 Les auditeurs ont la parole
00:58:50 avec Vincent Parizeau sur RTL.
00:58:52 - Bonjour, Dominique.
00:58:54 Par rapport à l'addiction au jeu,
00:58:56 écoutez, moi, ça m'a
00:58:58 coûté mon couple. Le père de mes
00:59:00 enfants est devenu accro au jeu.
00:59:02 Il passait ses nuits à repartir
00:59:04 au travail sans avoir dormi,
00:59:06 à ne plus participer à rien.
00:59:08 J'ai essayé beaucoup de choses, jusqu'au jour où,
00:59:10 dans tous les cas, moi, j'ai décidé
00:59:12 d'arrêter là parce que je ne pouvais pas continuer
00:59:14 avec mes enfants à vivre ça.
00:59:16 - Un message de Dominique,
00:59:18 laissé sur le répondeur RTL,
00:59:20 qui illustre parfaitement les dégâts
00:59:22 que peut provoquer
00:59:24 cette addiction au jeu, et notamment
00:59:26 pour le cercle familial,
00:59:28 des couples qui explosent pour cette raison.
00:59:30 Merci beaucoup,
00:59:32 Dominique, de cet appel.
00:59:34 Laurent a fait le 3210.
00:59:36 Bonjour, Laurent. - Bonjour.
00:59:38 - Bienvenue sur l'antenne d'RTL.
00:59:40 Vous voulez nous parler de votre garçon,
00:59:42 de votre fils, je crois.
00:59:44 - Oui. J'ai un fils de 22 ans
00:59:46 qui est addict au jeu sportif,
00:59:48 en ligne. - Au jeu en ligne.
00:59:50 Là encore, c'est l'arrivée des jeux en ligne.
00:59:52 Addict à quel niveau, par exemple ?
00:59:54 Est-ce qu'on peut avoir une idée ?
00:59:56 - Ah ben, c'est simple.
00:59:58 Le salaire tombe le lundi, 1700 euros.
01:00:00 Net, le mardi,
01:00:02 il a plus rien. - C'est pas vrai.
01:00:04 Il a tout joué ?
01:00:06 - Ouais. Ouais. Il joue tout.
01:00:08 Il est...
01:00:10 Donc, il est suivi en addictologie
01:00:12 sur camp.
01:00:14 Il est suivi en addictologie, sauf que la dictologue
01:00:16 la voit à peu près tous les un mois et demi,
01:00:18 deux mois, une fois,
01:00:20 une petite visite comme ça, de temps en temps.
01:00:22 Donc, il a déjà tenté deux fois
01:00:24 de se suicider, parce qu'il n'en peut plus,
01:00:26 quoi. Donc, trouver une place
01:00:28 en clinique ou en addictologie,
01:00:30 c'est très compliqué, parce que, de toute façon,
01:00:32 il n'y a qu'une chose qui peut le sauver,
01:00:34 c'est le sevrage. - Oui, il y a une forme de...
01:00:36 Alors, le sevrage, ça veut dire, d'une certaine
01:00:38 manière, être
01:00:40 enfermé dans un contexte où
01:00:42 il n'aura pas accès à Internet.
01:00:44 C'est ça ? - Tout à fait. Tout à fait.
01:00:46 Il n'y a que ça qui peut le sauver.
01:00:48 Là, à l'heure actuelle, il ne travaille plus,
01:00:50 parce que... - Il vit chez vous ? Il vit seul ?
01:00:52 - De toute façon, il ne peut pas vivre autrement que chez nous.
01:00:54 - Ah oui, s'il perd tout son argent.
01:00:56 - Ah ben, oui, oui. Il travaille, en fait.
01:00:58 Il travaille pour juste récupérer une journée
01:01:00 ou deux jours de salaire et les dépenser.
01:01:02 Voilà. - Qu'est-ce qu'il vous dit,
01:01:04 lui, quand vous parlez de son addiction ?
01:01:06 Avec lui ?
01:01:08 - Ben, il...
01:01:10 C'est très compliqué de discuter sur ça.
01:01:12 Il est...
01:01:14 Donc, il dit que c'est
01:01:16 de la grêle à l'île.
01:01:18 Voilà, donc... Et le problème qu'il y a,
01:01:20 c'est que, quand vous êtes addict au niveau du jeu,
01:01:22 dans les casinos de ça, vous pouvez vous faire interdire.
01:01:24 Et comment voulez-vous vous faire interdire sur des jeux en ligne ?
01:01:26 - C'est exactement ce qu'on évoquait
01:01:28 tout à l'heure avec la dictologue,
01:01:30 le psychologue clinicien,
01:01:32 qui nous disait le problème, effectivement, c'est ça.
01:01:34 C'est que, lorsque vous êtes au casino,
01:01:36 il y a des gens qui vont vous dire "ça suffit".
01:01:38 Lorsqu'on va au tabac PMU
01:01:40 faire valider sa grille,
01:01:42 si on amène 50 grilles
01:01:44 ou 100 grilles, il y a quelqu'un qui va vous dire
01:01:46 "c'est peut-être pas très bien".
01:01:48 Mais lorsqu'on est tout seul chez soi,
01:01:50 ça s'est développé quand ?
01:01:52 Au moment du Covid ou pas ?
01:01:54 - C'est ce que la dictologue nous disait,
01:01:56 le Covid a fait beaucoup de dégâts.
01:01:58 - Alors moi je me souviens,
01:02:00 mon fils a 22 ans, je me souviens qu'il a commencé
01:02:02 à jouer à 16 ans.
01:02:04 - C'est interdit pourtant, non ?
01:02:06 - Ah bah oui, mais enfin bon.
01:02:08 C'est un enfant qui est très très grand,
01:02:10 il fait 1m90, vous voyez.
01:02:12 Donc déjà à 16 ans, il était très très grand.
01:02:14 Donc il s'est présenté,
01:02:16 et donc nous on avait récupéré le ticket,
01:02:18 on avait été voir le bureau de tabac, en leur disant
01:02:20 "vous savez, vous avez vu ? Oui oui, c'est lui qui a joué.
01:02:22 Il avait 16 ans".
01:02:24 C'était le truc.
01:02:26 Alors après ça s'est vraiment
01:02:28 accentué sur le Covid, et là ça fait 2 ans
01:02:30 qu'on ne dit plus.
01:02:32 C'est du harcèlement en permanence,
01:02:34 c'est du vol.
01:02:36 Il pique nos cartes bleues, il pique la carte bleue de son frère
01:02:38 qui est handicapé, enfin voilà, c'est du vol.
01:02:40 - On est dans un cadre, c'est comme de la toxicomanie.
01:02:42 - Mais c'est...
01:02:44 - Il est dans le mensonge, il est dans le déni ?
01:02:46 Est-ce qu'il est dans le déni ou est-ce qu'il comprend
01:02:48 la situation dans laquelle il est ?
01:02:50 Et est-ce qu'il y a un peu de honte ? Parce qu'on dit souvent
01:02:52 que la honte, ça peut être parfois un déclic.
01:02:54 - Alors, il y a de la honte,
01:02:56 parce qu'il a quand même tenté de se suicider 2 fois,
01:02:58 donc en fait, il réagit quand même.
01:03:00 Mais vous savez, tentative de suicide
01:03:02 2 fois, emmené aux urgences psychiatriques
01:03:04 2 fois, et ressorti au bout de 2 heures.
01:03:06 - Qu'est-ce que vous attendez maintenant ?
01:03:12 - Là, là,
01:03:14 aujourd'hui, donc nous on est suivi par
01:03:16 un nouveau psychiatre, privé bien sûr,
01:03:18 donc là on est obligé de...
01:03:20 - Ça vous coûte une fortune tout ça, j'imagine bien.
01:03:22 Quand c'est son enfant,
01:03:24 on ne se pose pas ce genre de questions, mais à l'arrivée,
01:03:26 ça compte quand même, évidemment.
01:03:28 - Et donc là, on attend une place dans une clinique privée.
01:03:30 - D'accord. - Sur la région de Rouen.
01:03:32 - Et là, ça serait pour un sevrage ?
01:03:34 C'est-à-dire...
01:03:36 - De toute façon, il n'y a pas
01:03:38 d'autre choix.
01:03:40 Là, aujourd'hui, je vais vous donner un exemple
01:03:42 concret, donc hier soir,
01:03:44 il a voulu parier, donc on a cédé,
01:03:46 à un moment, on cédait, donc on lui a débloqué...
01:03:48 Parce que c'est ma femme qui gère tout son argent.
01:03:50 - Il peut être violent ?
01:03:52 - Sur les propos, oui.
01:03:54 Physiquement,
01:03:56 non. Mais sur les propos, oui.
01:03:58 C'est-à-dire qu'il envoie
01:04:00 des messages par lesquels il va se tuer, ce sera notre faute.
01:04:02 - Si vous le laissez pas jouer ?
01:04:04 - Voilà, donc
01:04:06 il envoie énormément, je sais pas,
01:04:08 quand il est en crise, là en ce moment il est en crise,
01:04:10 il envoie une quarantaine de SMS à ma femme.
01:04:12 - Des menaces, voilà.
01:04:14 - Des menaces. Là, il nous a dit
01:04:16 qu'il allait dans un quartier un peu
01:04:18 chaud de Caen, récupérer de l'argent
01:04:20 et il va falloir...
01:04:22 Tout ça parce qu'il veut parier ce soir.
01:04:24 - Oui, c'est ça. Et donc vous, vous avez peur ?
01:04:26 Vous avez peur pour lui ? Bah oui, c'est normal,
01:04:28 vous êtes ses parents, c'est logique.
01:04:30 - Oui, parce que là il va aller dans un quartier,
01:04:32 il veut emprunter 300 euros à quelqu'un, donc il faudra
01:04:34 qu'il rende l'argent, bien sûr, assez rapidement
01:04:36 et avec une surcoût...
01:04:38 - C'est un enfer.
01:04:40 - C'est l'enfer, voilà. Le terme, c'est l'enfer.
01:04:42 C'est l'enfer pour lui, bien sûr.
01:04:44 Il est malade, il n'y a pas de soucis.
01:04:46 On le comprend, enfin, je veux dire, on comprend,
01:04:48 on est derrière lui, on dit qu'on l'aime,
01:04:50 etc. Mais
01:04:52 pour les parents,
01:04:54 ce n'est même pas l'enfer qu'on vit.
01:04:56 - On vous souhaite énormément de courage,
01:04:58 Laurent. Alexis
01:05:00 est en ligne. Bonjour, Alexis.
01:05:02 - Bonjour. - Vous venez d'entendre
01:05:04 ce témoignage qui fait
01:05:06 vraiment froid dans le dos.
01:05:08 Est-ce que vous avez eu le sentiment, parce qu'on va
01:05:10 devoir malheureusement faire un peu court,
01:05:12 je crois que vous avez été un très
01:05:14 très très gros joueur aux courses,
01:05:16 c'est ça ? - Oui, voilà, totalement,
01:05:18 c'est ça. J'ai été un très très gros joueur.
01:05:20 J'ai fait partie des 50 plus gros joueurs
01:05:22 de PNU, de course de chevaux
01:05:24 en France. - Combien vous jouiez sur une année ?
01:05:26 - Aux alentours
01:05:28 d'un million d'euros.
01:05:30 - Un million d'euros ? - D'enjeu, d'enjeu.
01:05:32 - D'enjeu. - Voilà.
01:05:34 Un million d'euros, et sur les meilleures
01:05:36 années, je faisais
01:05:38 entre 10 et
01:05:40 20 000 euros de bénéfices seulement.
01:05:42 - Oui.
01:05:44 C'est une drogue, là on entendait
01:05:46 Laurent nous parler de son fils, qui est, voilà,
01:05:48 il nous faisait le
01:05:50 portrait d'un toxicomane finalement.
01:05:52 - C'est exactement ça, c'est ce que je disais au Standard 10,
01:05:54 c'est qu'en fait c'est comme la cigarette, c'est pareil
01:05:56 pour nous. On peut pas s'arrêter.
01:05:58 Quelqu'un qui fume, je lui dis "arrête de
01:06:00 fumer", il va me dire "non je peux pas", bah moi c'est pareil,
01:06:02 je peux pas arrêter de fumer. - Ça a eu des conséquences
01:06:04 sur votre vie ? - Ouais, bien sûr,
01:06:06 bien sûr. Ça a eu des grosses conséquences, je gagnais
01:06:08 extrêmement bien ma vie, mais vraiment
01:06:10 très bien ma vie. Il a fallu
01:06:12 que je revende des biens immobiliers, que je
01:06:14 revende des voitures, que je
01:06:16 revende plein de choses. J'ai fait des crédits
01:06:18 pour me sortir de
01:06:20 cette panade, et même encore à l'heure actuelle
01:06:22 je continue à rembourser.
01:06:24 - En un mot, vous en êtes sorti comment, grâce à
01:06:26 un médecin ?
01:06:28 - Ma compagne, un médecin,
01:06:30 un addictologue,
01:06:32 j'habite pas très loin du
01:06:34 du monsieur qu'on a eu précédemment,
01:06:36 et ouais,
01:06:38 il y a que ça.
01:06:40 - Parce que c'est une maladie.
01:06:42 - Le problème c'est qu'on commence à mentir,
01:06:44 on ment, on ment parce qu'on veut jouer,
01:06:46 on joue discrètement,
01:06:48 on essaie de faire des trucs.
01:06:50 Maintenant il faut savoir que
01:06:52 quand on se fait interdire, on ne
01:06:54 peut plus ouvrir de compte en ligne.
01:06:56 - Bon bah ça aussi, c'est bien de le
01:06:58 dire. C'est bien de le dire Alexis,
01:07:00 et peut-être un message
01:07:02 à adresser à Laurent. Merci beaucoup,
01:07:04 on est malheureusement pris par le temps,
01:07:06 mais c'est vrai que ces témoignages étaient absolument
01:07:08 édifiants. Lisa Marie, un petit
01:07:10 indice sur
01:07:12 notre destination. - C'est une auditrice
01:07:14 aujourd'hui, et pour deviner la destination,
01:07:16 un indice sonore.
01:07:18 - Ça sent la fête de la bière ça, non ?
01:07:26 - Absolument, peut-être, peut-être,
01:07:28 c'est un indice supplémentaire, en tout cas,
01:07:30 si vous trouvez la destination de notre auditrice
01:07:32 du bout du monde, vous nous envoyez
01:07:34 votre proposition sur l'application RTL,
01:07:36 pour tenter de remporter un guide du retard.
01:07:38 - Allez, dépêchez-vous, c'est maintenant.
01:07:40 A tout de suite.
01:07:42 - Jusqu'à 14h30,
01:07:44 Vincent Parizeau
01:07:46 vous donne la parole sur RTL.
01:07:48 Bon après-midi sur RTL.
01:07:52 RTL, vivre ensemble.
01:08:00 Vincent Parizeau,
01:08:02 les auditeurs ont la parole sur RTL.
01:08:04 - Alors Victor,
01:08:06 on vous retrouve derrière la vitre
01:08:08 en régie, on avait d'abord
01:08:10 une petite musique, l'indice musical,
01:08:12 c'était...
01:08:14 Ça m'a fait penser, moi,
01:08:16 à la fête de la bière, avais-je raison, Victor ?
01:08:18 - Oui, vous aviez raison, on part en Allemagne
01:08:20 et c'est Constance à la fosse de Tignes
01:08:22 qui remporte le guide du retard.
01:08:24 - Bravo Constance !
01:08:26 Et Guten Tag Valérie ?
01:08:28 - Guten Tag, Gruskott même,
01:08:30 on dit en Bavière. - Comment on dit en Bavière ?
01:08:32 - Gruskott.
01:08:34 - Gruskott, Valérie. - Je le saurais.
01:08:36 Parce qu'effectivement, vous êtes
01:08:38 juste à côté de Munich,
01:08:40 à Schellstarn, est-ce que je l'ai bien dit ?
01:08:42 - C'est bien ça, un petit village juste à côté
01:08:44 de Munich, au pied du lac de Starnberg
01:08:46 et au pied des montagnes.
01:08:48 - Mais que faites-vous là,
01:08:50 la champenoise ? - Oui, et bien,
01:08:52 c'est passé il y a
01:08:54 18 ans, mon mari a eu
01:08:56 une proposition pour le travail,
01:08:58 une mission de 3 ans, il parlait déjà allemand
01:09:00 et on lui a proposé, moi qui
01:09:02 parlais surtout espagnol et anglais,
01:09:04 j'ai dit "bon, pourquoi pas,
01:09:06 allons à l'aventure", on avait à l'époque 3 jeunes
01:09:08 enfants de 1 à 5 ans,
01:09:10 et on est partis à l'aventure, et ça nous a
01:09:12 plu, et ça fait 18 ans que ça dure.
01:09:14 - Donc vous n'avez pas bougé, vos enfants...
01:09:16 vos enfants sont,
01:09:18 j'allais dire, bilingues, allemands, français ?
01:09:20 - Oui, ils sont même trilingues, maintenant
01:09:22 en fait, on les a mis à l'école allemande,
01:09:24 et donc c'est rentré tout seul,
01:09:26 et l'anglais qui est arrivé derrière, évidemment,
01:09:28 c'est arrivé tout seul.
01:09:30 - Et vous étiez dans quelle région
01:09:32 avant d'arriver ?
01:09:34 - Alors, je suis bourguignonne de naissance,
01:09:36 champenoise d'adoption par mon travail
01:09:38 maintenant, je m'occupe des vignes de la famille,
01:09:40 et on a vécu
01:09:42 dans plusieurs villes de France, en Normandie,
01:09:44 dans le nord de la France, à La Réunion,
01:09:46 on a fait pas mal de petits séjours
01:09:48 à droite à gauche en France...
01:09:50 - Mais vous vous occupez des vignes
01:09:52 de la famille, donc des vignes
01:09:54 à distance ? - Oui,
01:09:56 je fais la navette avec Hipernet, en fait,
01:09:58 et pour m'occuper des vignes,
01:10:00 là je viens de rentrer, j'étais pour tailler,
01:10:02 justement, avant que la vigne
01:10:04 ne se réveille, au printemps,
01:10:06 et puis je commercialise principalement
01:10:08 en Allemagne et en Bavière, j'ai mon caveau
01:10:10 de dégustation à Schefflern.
01:10:12 - Et alors, nos amis allemands,
01:10:14 apprécient-ils le champagne ?
01:10:16 - Eh bien, ils l'apprécient beaucoup !
01:10:18 Vous savez, les Allemands adorent la France,
01:10:20 adorent la culture française,
01:10:22 adorent les Français, la réciproque n'est pas vraie,
01:10:24 mais les Allemands nous adorent
01:10:26 et adorent notre culture !
01:10:28 - La réciproque n'est pas vraie,
01:10:30 il faut se méfier des généralités !
01:10:32 - C'est vrai, mais quand même,
01:10:34 on parle du champagne,
01:10:36 de gastronomie, de vin,
01:10:38 et ils adorent apprendre, en fait,
01:10:40 donc je fais beaucoup de dégustation.
01:10:42 - Oui, parce que c'est quand même une région de bière, pour le coup !
01:10:44 - Oui, pour le coup, oui, mais justement,
01:10:46 ça peut s'humeler, là, on a une fête
01:10:48 au printemps, la fête de mai,
01:10:50 la grande fête qui se passe tous les 5 ans
01:10:52 dans tous les villages de Bavière,
01:10:54 on change l'arbre de mai,
01:10:56 et il y a toujours la grande tente
01:10:58 avec le concept génial
01:11:00 des Bavarois, bière, saucisse, musique...
01:11:02 - C'est la question que je voulais vous poser,
01:11:04 est-ce qu'ils ont une culture du champagne ?
01:11:06 C'est-à-dire que, voyez comment on est en France,
01:11:08 dès qu'on a un anniversaire, un fêté,
01:11:10 Noël, etc., à tous les événements,
01:11:12 on sort le champagne.
01:11:14 Est-ce que c'est le cas aussi ?
01:11:16 - Oui, ça commence, disons que ça commence,
01:11:18 et là, pour la première fois dans cette fête du village,
01:11:20 il y aura un bar à champagne,
01:11:22 donc ça commence !
01:11:24 - Et est-ce que ça se marie bien avec la saucisse, alors ?
01:11:26 - Eh bien, non, ça va très bien !
01:11:28 Le champagne, il passe avec tout pour moi !
01:11:30 Je peux le prendre tout le temps, mais c'est vrai que
01:11:32 la culture à la base n'est pas champagne,
01:11:34 mais avec un peu d'explications,
01:11:36 ça vient et ils comprennent la différence.
01:11:38 J'ai une amie dans le village, par exemple,
01:11:40 qui a goûté du champagne pour la première fois
01:11:42 de sa vie, il y a 50 ans, avec moi.
01:11:44 - Ah oui ? - Grâce à vous !
01:11:46 - Et maintenant, elle en a toujours dans son frigo !
01:11:48 - C'est bien ! - Elle a découvert le champagne
01:11:50 il y a 50 ans !
01:11:52 - Eh oui, beaucoup ici, en fait, oui.
01:11:54 - Ça doit faire un petit choc, quand même !
01:11:56 - C'est surprenant vu de France,
01:11:58 mais effectivement, c'est une culture différente.
01:12:00 Et Valérie, qu'est-ce que vous appréciez
01:12:02 le plus dans votre vie d'expatriée ?
01:12:04 - En fait, on est
01:12:06 vraiment...
01:12:08 On est une famille franco-française, dans un petit village
01:12:10 très bavarois,
01:12:12 et on a un pied d'un culture
01:12:14 française, un pied d'un culture allemande,
01:12:16 on navigue entre les deux
01:12:18 communautés, et c'est très agréable, en fait,
01:12:20 ce mélange des cultures, cet apport des cultures,
01:12:22 cette transmission aussi, comme je vous disais,
01:12:24 j'essaye de transmettre notre culture
01:12:26 française, du vin, du champagne,
01:12:28 et voilà, tout cet
01:12:30 échange est enrichissant, je trouve très très
01:12:32 enrichissant.
01:12:34 - Le petit village bavarois, on l'imagine
01:12:36 à la fois
01:12:38 dans les maisons bavaroises,
01:12:40 il y a encore des costumes
01:12:42 traditionnels bavarois, vous en croisez
01:12:44 ou pas ? - Bien sûr, oui, oui,
01:12:46 costumes traditionnels, c'est la tenue du dimanche,
01:12:48 le trard, alors c'est la queue de cuir...
01:12:50 - Avec le chapeau ? - Oui, oui, la queue de cuir
01:12:52 pour les hommes, avec le chapeau,
01:12:54 et les femmes en belles robes, avec
01:12:56 tabilliers et chemisiers blancs,
01:12:58 et c'est les tenues qu'on retrouve à la fête de la bière,
01:13:00 mais pas que à la fête de la bière, c'est pas du folklore.
01:13:02 - Ah non, le dimanche,
01:13:04 on s'habille comme ça dans le village ?
01:13:06 - Oui, oui, beaucoup, beaucoup, partout. - Parce que je suis pas sûr qu'à Munich,
01:13:08 dans les trottoirs, on en trouve beaucoup...
01:13:10 - Ah si, quand même, et dans les birgarten aussi,
01:13:12 dans ce qu'on appelle les jardins à bière,
01:13:14 où on s'installe
01:13:16 pour prendre une bière sous les marronniers,
01:13:18 c'est magnifique, beaucoup de gens sont en tenue traditionnelle,
01:13:20 et les jeunes comme les plus anciens.
01:13:22 - Ah bah ça donne envie ! - C'est vraiment très...
01:13:24 la culture est très traditionnelle,
01:13:26 on va dire. - C'est génial. Valérie, votre champagne,
01:13:28 vous le commercialisez en Allemagne, on l'a compris,
01:13:30 est-ce que vous le commercialisez aussi en France ?
01:13:32 - En France aussi, bien sûr. Alors en France,
01:13:34 c'est plus les amis, la famille,
01:13:36 les amis des amis, et la famille des familles,
01:13:38 parce que quand je suis en France,
01:13:40 je suis surtout dans les vignes, en fait,
01:13:42 donc j'ai pas beaucoup de temps pour faire de la prospection ou du commercial,
01:13:44 donc le caveau de dégustation,
01:13:46 et où vraiment je le fais découvrir,
01:13:48 c'est en Bavière, et ensuite je le vends
01:13:50 partout où on a envie d'en boire.
01:13:52 - Écoutez, on va
01:13:54 penser à vous, en tout cas la prochaine fois
01:13:56 qu'on prendra une coupe de champagne,
01:13:58 merci beaucoup
01:14:00 Valérie, de ce petit coup de fil,
01:14:02 de Schefftarn, voilà !
01:14:04 - Bonne prononciation, bravo !
01:14:06 - Près de Munich, Allemands première langue,
01:14:08 je vous dis pas. - Ah vous allez dire au revoir à Valérie en Allemand alors ?
01:14:10 - Non, je vais m'arrêter là. Merci beaucoup,
01:14:12 au revoir Valérie,
01:14:14 et à demain évidemment,
01:14:16 Lisa Marie. Dans un instant,
01:14:18 vous retrouvez Jean-Alphonse Richard
01:14:20 sur RTL, parce que ça va être l'heure du crime,
01:14:22 et au menu aujourd'hui,
01:14:24 c'est l'affaire Klaus von Bülow,
01:14:26 justement. Bell'après-midi sur RTL !
01:14:28 (Générique)
01:14:30 Bonjour, c'est Ophélie Meunier,
01:14:32 le journal inattendu sur RTL.
01:14:34 Chaque samedi, retrouvons-nous pendant
01:14:36 une heure en direct sur RTL à 12h30
01:14:38 pour le journal inattendu.
01:14:40 Les informations du jour avec les reportages éclairants
01:14:42 de la rédaction, et un invité
01:14:44 qui nous livre son regard sur l'actualité.
01:14:46 Le journal inattendu, c'est tous les samedis,
01:14:48 en direct à 12h30 sur RTL.
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