Hectarea, une épargne durable et rentable au service de l'agriculture

  • il y a 7 mois

Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elisabeth Assayag.
Retrouvez "La pépite" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-france-bouge-academie

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Transcript
00:00 - On va poursuivre avec un entrepreneur qui nous permet à nous tous, pourquoi pas, de placer notre épargne dans le foncier agricole.
00:08 Avec vous, Paul Rodrigues, vous avez 29 ans, la start-up est née il y a deux ans.
00:13 Vous avez grandi, vous, dans le milieu agricole, puisque vous venez de la région bordelaise, un papa entrepreneur et agriculteur.
00:20 Ça ne vous a pas empêché d'aller voir ce qui se passait ailleurs en faisant des études.
00:24 Vous avez fait l'EDEC, vous êtes allé travailler à Boston, à New York.
00:27 Vous avez un peu sillonné tout ça, vous avez travaillé dans des fonds d'investissement aussi ?
00:31 - Ouais, exactement, des fonds d'investissement et qui avaient un focus sur des sujets agricoles.
00:35 Donc ça permettait aussi de voir des premières acquisitions, des transmissions de propriétés,
00:39 et voir concrètement comment accompagner les agriculteurs au quotidien via le levier financier pour les aider à s'installer et à développer leurs exploitations.
00:46 - Donc vous travaillez pendant 6-7 ans en banque d'affaires, en fonds d'investissement, sur tous ces sujets agricoles et techno.
00:52 Et c'est ça qui vous a donné envie finalement de relier, vous venez d'un papa agriculteur, vous vous êtes dit "je vais monter ma boîte autour de cette thématique".
01:01 - Ouais, j'avais toujours eu envie de monter ma boîte et quand vous grandissez dans le milieu agricole,
01:05 vous avez l'activité principale, mais après vous avez un poulailler, vous avez un potager, vous grandissez dans ce contexte-là.
01:12 Et il y a toujours une envie d'y revenir.
01:14 Et du coup l'idée c'est de mettre à profit tout ce que j'ai pu apprendre justement pour essayer d'avoir un impact à grande échelle et concret
01:21 sur le monde agricole et en particulier en ce moment.
01:24 - Un monde que vous connaissez, c'est ça qui est bien, c'est que vous avez réussi à lier le monde que vous connaissez avec ce que vous avez appris grâce à vos études.
01:32 - Ouais, complètement, je dirais que c'est 50/50 entre les deux.
01:35 Il y a vraiment tout l'apprentissage qui a été fait pour les aider à structurer leur exploitation, les aider sur le plan financier.
01:42 Et il y a le contact, aimer aller sur le terrain, voir une terre, savoir regarder la qualité d'une terre concrètement,
01:49 voir si le projet est viable, voir si l'agriculteur c'est quelqu'un qui m'est familier et qui est motivé pour son projet.
01:54 Et donc ça c'est vraiment le sens du terrain qu'on a avec le temps et avec le fait d'avoir grandi dans ce milieu.
02:00 - Alors vous allez nous raconter, puisque vous avez créé en 2022 Hectarea, H-E-C-T-A-R-E-A.
02:07 Vous allez pitcher, Paul, et on revient ensuite dans le détail. Vous êtes prêt ?
02:12 - Parfait, je suis prêt. - Allez c'est parti, c'est à vous.
02:14 Donc on a constaté chez Hectarea qu'il y avait un fossé très large entre nos modes de consommation et la réalité du monde agricole.
02:22 Et donc on s'est donné pour mission de reconnecter les particuliers avec les agriculteurs qui les nourrissent.
02:27 Et donc pour ça on a créé Hectarea qui permet aux particuliers d'investir facilement dans la terre agricole.
02:31 Et pourquoi en fait ça, ça permet de pallier au manque de connexion.
02:35 On a d'un côté des particuliers qui veulent investir leur épargne de façon plus durable, donc environ plus de 60%.
02:40 Et de l'autre côté vous avez des agriculteurs qui ont de plus en plus besoin de financement.
02:44 En fait vous avez 50% des agriculteurs qui vont partir à la retraite dans les 10 prochaines années.
02:48 Et pour s'installer dans le milieu agricole il faut effectivement faire l'acquisition du foncier de la terre,
02:53 des machines, faire la transformation, etc.
02:56 Et donc on vient les accompagner sur le volet foncier.
02:58 Et ensuite vous avez également le financement de la transition agricole.
03:00 Donc Hectarea concrètement c'est l'investissement dans la terre.
03:04 Et en fait investir dans la terre c'est un peu comme investir dans la pierre,
03:07 chose qu'on aime beaucoup en France, donc dans l'immobilier, mais avec de l'impact en plus.
03:12 Et concrètement vous avez un produit d'investissement qui a une certaine stabilité,
03:16 qui a un impact fort et qui a une rentabilité également.
03:19 Je trouve que c'est une très très belle idée.
03:21 Je ne sais pas ce que vous en pensez autour de la table de La France Bouge.
03:23 François Lebreton, vous êtes le patron de l'Actalis Fromage.
03:26 Moi je trouve que c'est une très très belle idée, on en parlait à l'instant sur la transmission.
03:30 - Hors antenne ? - Hors antenne.
03:31 Mais allez-y, racontez-nous parce que nous on est curieux.
03:34 Je trouve que c'est une belle idée de connexion entre deux mondes qui se connaissent de moins en moins bien,
03:39 le monde urbain et le monde rural.
03:41 Et d'autant plus, je le disais, qui me touche quand on a des racines rurales et qu'on connaît bien la terre,
03:48 de pouvoir se reconnecter quand justement on a un autre métier, une autre vie, une vie plus urbaine.
03:55 C'est-à-dire qu'on a quand même un contact et qu'on peut soit aider un jeune agriculteur,
03:59 soit un propriétaire d'une terre. Je trouve une très très très belle idée.
04:02 - Donc vous validez. - Merci beaucoup.
04:03 Fabrice, Marcela ?
04:04 Je trouve qu'Hectarea incarne bien votre histoire.
04:08 Vous parliez du monde de l'agriculture et également du monde de la finance.
04:12 Là, on ne sait pas si c'est une fintech ou une agritech, mais dans tous les cas,
04:15 elle rassemble bien ces deux mondes en permettant à ces agriculteurs de pouvoir accéder à des terres
04:21 au travers de votre moyen de financement.
04:23 Donc ça fait bien la synthèse entre les deux.
04:24 - Ça fait la synthèse des deux.
04:26 Votre père, il vous a inspiré en montant cette entreprise.
04:31 Il a eu des problématiques autour du foncier, autour de ses propres terres ?
04:35 - Oui, j'aime bien cette vision-là parce qu'être agriculteur,
04:39 c'est être chef d'entreprise très souvent.
04:41 C'est avoir des prêts à la banque, c'est avoir un investissement personnel
04:44 qui est total dans l'exploitation, c'est vivre sur l'exploitation elle-même.
04:47 - C'est la meilleure école de l'entreprenariat finalement, être agriculteur.
04:50 - Oui, et c'est pour ça qu'on a besoin aussi d'accompagner
04:53 parce que quelqu'un qui veut s'installer, il ne peut pas du jour au lendemain
04:56 aller lever un prêt à 800 000 euros, s'installer.
04:58 Donc il faut accompagner au maximum pour faire lever ses leviers
05:04 parce qu'on ne veut pas tous avoir ces prêts-là derrière nous.
05:06 - Fabrice ?
05:07 - Je n'ai pas compris par contre si à la fin, l'agriculteur devenait le propriétaire du terrain
05:13 ou est-ce que ce terrain reste la propriété hectarière ?
05:16 - C'est-à-dire si on reprend depuis le début, si nous on a envie d'investir,
05:18 on fait comment et surtout quel est l'impact pour l'agriculteur ?
05:21 En quoi est-ce que mon investissement a du sens pour lui ?
05:24 - Ok, en fait on vient de financer un terrain, donc je vais prendre cet exemple-là.
05:28 - Oui, allez-y, au contraire, c'est encore plus le parlant.
05:29 - Allons-y. Donc c'est un terrain qui est vers Bordeaux,
05:32 donc ma région dont je parlais juste avant.
05:34 On a financé 175 000 euros de terres agricoles avec 91 particuliers qui ont investi.
05:40 Donc via cet investissement, nous on achète le foncier et ensuite...
05:44 - Vous achetez le terrain ?
05:45 - Oui, on achète le terrain et en fait on le met à disposition de l'agriculteur
05:48 via des contrats, ce qu'on appelle des borreaux dans le monde agricole.
05:52 Et concrètement l'agriculteur en fait il peut exploiter et en échange de ça il verse un loyer.
05:57 Donc c'est très similaire à l'immobilier, vous achetez un bien, il y a un loyer qui est versé.
06:01 Et ensuite on permet à l'agriculteur qui a la question d'avant de racheter la terre.
06:05 - Mais comment ?
06:07 - En fait, au lieu d'avoir les prêts dès le début et du coup de mobiliser tout son capital,
06:12 il va plutôt mobiliser son capital sur l'installation de machines de transformation.
06:16 - C'est comme une location longue durée de voiture finalement.
06:18 C'est-à-dire qu'il est loué pendant un moment contre un loyer
06:22 grâce à plein de petits investisseurs que vous et moi on a mis dedans.
06:27 - Et au bout d'un certain nombre d'années, est-ce que vous avez fixé des paliers ?
06:32 - Oui, effectivement il y a des paliers.
06:34 Après ça dépend des filières, mais généralement il faut à minima 7 ans le temps de générer,
06:39 notamment si on est sur de la culture pérenne qui met 3, 4, 5 ans à pouvoir donner des fruits ou autre.
06:44 Et donc au bout de 7, 8 ans, l'agriculteur peut racheter la parcelle.
06:49 - Quand il peut racheter, donc il va pouvoir emprunter grâce à son exploitation ?
06:53 - Qui lui rapporte déjà.
06:54 - Qui lui rapporte déjà pour pouvoir racheter le terrain, c'est ça ?
06:56 - Exactement. Et vous faites sauter le premier verrou qui est d'aller voir une banque jour 1 sur un prévisionnel complet.
07:02 Et sans production, c'est compliqué.
07:04 - Et j'avais une deuxième question.
07:05 - Oui Fabrice, bien sûr.
07:06 - Si je suis un investisseur particulier, quelle est ma rentabilité ?
07:10 Quelle est la rentabilité aujourd'hui de cet investissement ?
07:13 - Alors la rentabilité en fait, elle est décomposée en deux parties.
07:16 Il y a le loyer qui est versé, donc à l'image de l'immobilier.
07:19 Là sur le premier terrain, c'est 3% net,
07:21 donc qui est versé directement sur la plateforme dans le portefeuille de l'investisseur particulier.
07:25 - L'équivalent du livret A.
07:26 - Oui exactement.
07:27 - Sauf que là, c'est fléché vers un projet en particulier.
07:29 - Oui, du concret.
07:31 Et en plus de ça, il y a la position de la terre.
07:33 Et la terre, elle prend de la valeur en France.
07:35 C'est +4% par an en moyenne sur les 10 dernières années.
07:38 Et on a la terre la moins chère d'Europe de l'Ouest.
07:40 Donc on a plutôt des tendances...
07:42 - Ah bon ? On a des terres les moins chères ?
07:43 - Oui, d'assez loin. On est à 6 000 euros l'hectare en moyenne en France.
07:45 - C'est bon à savoir.
07:47 Donc il faut qu'on investisse ?
07:48 - Il faut investir.
07:49 - Mais non mais c'est vrai.
07:50 - C'est du double dans les autres pays d'Europe de l'Ouest.
07:52 - Bon, au moins, s'il y a des mauvaises récoltes,
07:55 il se passe quoi pour nous qui avons investi ?
07:57 - En fait, vous n'êtes pas corrélé à la réalisation de chiffre d'affaires de la société.
08:01 Bien sûr, il faut que l'agriculteur ait les moyens de payer le fermage.
08:04 Mais ce n'est pas indexé, c'est un loyer.
08:06 - Et on peut mettre combien ?
08:08 C'est quoi le ticket d'entrée pour investir dans du foncier agricole ?
08:14 - Comme je disais au début, l'idée c'est de reconnaître le maximum de personnes.
08:17 Donc on a mis un ticket d'entrée à 500 euros.
08:19 Ce qui est moins bas que ce qui était possible.
08:22 - Et est-ce que vous sélectionnez les projets en fonction des besoins,
08:26 en fonction de l'objectif, la culture ?
08:28 Là pour votre projet dont vous parliez à Bordeaux, il s'agissait de quel type de projet ?
08:32 - Alors là, c'est des céréales, donc maïs d'ensilage, orge,
08:35 et également un peu de légumes pleines terre, donc haricots et tomates.
08:39 On sélectionne nos projets, en fait l'idée c'est vraiment que
08:42 un hectare c'est 100 arhes de terre.
08:44 Et en fait ce qu'on veut c'est que le particulier qui investisse,
08:46 il investisse des montants sur plusieurs terrains,
08:49 et il puisse avoir en fait 2 arhes de maraîchage, 4 arhes de vignes,
08:52 6 arhes d'olivier, et avoir un portefeuille diversifié.
08:55 Et comme ça en fait l'agriculteur peut communiquer avec lui,
08:57 et peut lui montrer en fait comment sont faits les produits.
09:00 Et donc on peut revoir comment il fait la production.
09:02 - Et c'est quoi le point de départ ?
09:04 C'est vous chercher un terrain à acheter, et ensuite vous le proposer à des agriculteurs,
09:08 ou c'est l'agriculteur qui vient avec un projet à financer ?
09:11 - Deuxième option, c'est l'agriculteur en fait qui a identifié son projet.
09:14 Parce qu'en fait le cycle d'installation peut être très long.
09:16 Et donc il faut qu'il ait déjà amorcé son projet,
09:20 et nous on vient à ce moment-là l'aider à boucler le financement.
09:22 - On devient des gros incubateurs.
09:24 - C'est ça, on devient des incubateurs agriculteurs.
09:28 - Et agriculteurs.
09:29 Vous restez autour de la table de la France Bouche,
09:31 parce que Paul vous avez des besoins,
09:32 c'est aussi pour ça que vous êtes parmi nous ce soir sur Europe 1,
09:35 notamment aider le maximum d'agriculteurs en finançant le plus de projets possibles,
09:40 pour y répondre Fabrice Marcella a travaillé le dossier,
09:43 mais juste avant on va faire une petite pause en musique si vous le voulez bien.
09:47 Europe 1, la France bouge.
09:50 Elisabeth Assayag.
09:51 - Évidemment qu'elle bouge cette France, vous êtes bien sur Europe 1,
09:54 nous sommes ensemble jusqu'à 21h ce soir,
09:56 on parle de nos produits laitiers,
09:58 on parle de nos agriculteurs, de nos éleveurs,
10:01 en pleine crise agricole pourtant on trouve des solutions,
10:05 parce que c'est ça aussi la France Bouche sur Europe 1.
10:07 Nous sommes avec François Lebreton, le directeur général de Lactalis Fromage,
10:11 nous sommes avec Fabrice Marcella, le coach de ce soir,
10:14 le dirigeant du village Baïsé à Paris,
10:16 avec Benjamin Lévesque.
10:17 - Toujours là.
10:18 - Tiens Benjamin, quels sont les fromages les plus vendus en France ?
10:21 - Alors l'emmental numéro 1, 150 000 tonnes vendues en 2022,
10:26 le camembert est deuxième, mais de plus en plus boudé par les français.
10:30 - Mais pas par les jeunes, nous disait tout à l'heure François Lebreton.
10:32 - Pas par les jeunes, et souvent ils suivent ensuite la mozzarella,
10:36 ça c'est pour Fabrice, le comté et les bûchettes de chèvre.
10:40 - C'est un peu votre truc, vous le dites bien en plus.
10:43 - La mozzarella.
10:44 - La mozzarella, du beauf pas là.
10:46 Parce que Galbani fait partie du groupe Lactalis Fromage aussi.
10:50 Lactalis ce sont des marques que vous connaissez,
10:52 c'est Président, c'est Galbani, je vous laisse les terminer.
10:54 François Lebreton, il y a quoi d'autre ?
10:55 - Oui, Chausse et Aumoine, L'Air d'hameur, Rondoliff.
10:58 - Voilà, toutes ces marques qui font partie du paysage et du quotidien des français.
11:02 Et nous sommes avec la pépite de ce soir,
11:04 avec Paul Roderick qui a cofondé Hectaria, c'était il y a deux ans.
11:08 Hectaria, ça nous permet à vous, à nous, d'investir dans du foncier agricole.
11:13 L'objectif c'est d'aider les agriculteurs à s'installer tranquillement, gentiment.
11:18 Et au bout de 6-7 ans, ils ont alors la possibilité de racheter leur terre
11:23 pour pouvoir en vivre à 100%.
11:26 Si vous êtes parmi nous ce soir Paul, c'est parce que vous avez des besoins.
11:29 Vous avez combien de projets en cours en ce moment ?
11:31 - Alors on vient d'en boucler un.
11:33 - A Bordeaux donc ?
11:34 - Oui, à Bordeaux exactement.
11:35 On a deux projets signés dont on va commencer bientôt à faire le teasing
11:39 pour les mettre sur la plateforme.
11:41 Notamment un, je l'annonce là, qui sera sur du viticole.
11:46 Avec un beau projet, une belle histoire derrière qu'on dévoilera par la suite.
11:49 Et on a une dizaine ou une douzaine de projets en discussion très avancée aussi.
11:53 - Mais pourquoi vous dites par la suite, vous pouvez lancer la campagne de crowdfunding ce soir sur Europe 1 ?
11:57 Pourquoi vous le dites tout de suite pas maintenant ?
11:59 - C'est une prévue un peu de la campagne, on va la lancer un peu après.
12:02 - Bon bah c'est dommage, ça aurait été l'occasion.
12:04 - Ça aurait été l'occasion de la lancer.
12:06 Vous souhaitez donc aider le maximum d'agriculteurs en finançant le plus de projets possible.
12:11 Être présent dans toutes les régions de France pour développer ce qu'on appelle la communauté.
12:17 Pour y répondre évidemment dans La France Bouge, il y a une main tendue vers les entrepreneurs qui se lancent.
12:21 Et ce soir la main tendue c'est Fabrice Marcela.
12:24 - Donc on l'a compris Fabrice, vous êtes conquis.
12:31 Le problème que cherche à résoudre l'Hectaria il est plutôt clair.
12:35 - Il est réel, il est important.
12:37 On a parlé effectivement de 50% des agriculteurs qui partent à la retraite.
12:40 Il va falloir accompagner ces agriculteurs à financer leur acquisition de terrain.
12:49 Alors moi j'ai noté une chose, c'est qu'en France il y a quand même 400 000 hectares mis en vente chaque année.
12:53 Donc il y a un vrai potentiel.
12:55 Au-delà des agriculteurs qui ont besoin d'être financés, c'est qu'il y a quand même des terrains qui se vendent.
12:58 - Donc vous êtes un immobilier, vous pouvez investir dans les terres agricoles.
13:01 Parce qu'en plus de ça, vous nous avez dit Paul, c'est que ce sont les terres les moins chères d'Europe.
13:06 - De l'Ouest.
13:08 - Et en plus il y en a. Il y a du produit.
13:10 - C'est 7,14 milliards d'euros de transactions l'année dernière les terres agricoles en France.
13:14 - Donc il y a un potentiel sur lequel vous allez pouvoir vous installer.
13:17 Donc à la fois il y a un vrai problème, il y a un potentiel de marché.
13:19 Vous n'êtes pas les premiers en plus à arriver sur ce sujet là.
13:22 Donc d'autres ont ouvert la voie du crowdfunding sur des projets un petit peu différents.
13:25 Mais ça nous permet effectivement de mieux comprendre ce que vous faites et donc de franchir le premier pas.
13:30 Et en fait le hasard fait que Paul a passé le comité de sélection du Village by Sea à Paris.
13:38 C'est comme ça qu'on recrute nos startups il y a quelques semaines, deux ou trois semaines.
13:41 - C'est vrai ? Et vous n'étiez pas au courant ?
13:43 - Mais alors j'ai séché ce jour là.
13:46 - C'est drôle.
13:47 - Mais c'était pour être avec vous.
13:48 - Non mais moi j'étais à la France Rouge.
13:50 - J'étais à la France Rouge.
13:51 Mais voilà, donc je suis ravi de vous accueillir au Village, Paul.
13:54 - Merci beaucoup.
13:55 - D'une part parce que le Village by Sea en fait il n'est pas qu'à Paris.
13:58 Il est aussi partout en France.
14:00 On en a 44 partout en France.
14:02 On est aussi en Italie.
14:03 Donc si vous avez des ambitions également à l'international et notamment en Italie
14:07 à financer peut-être des agriculteurs qui font de la mozzarella.
14:10 - De la bien sûr.
14:13 - Bien sûr, bien sûr.
14:15 - Ça ne faisait aucun doute.
14:16 Donc on peut vous accompagner là-dessus et faire caisse de résonance afin de vous mettre en relation
14:19 avec tous les acteurs qui peuvent être partie prenante dans votre aventure.
14:24 Et puis enfin, le Village by Sea, ça reste quand même une filiale d'une banque qui s'appelle le Crédit Aécole.
14:29 Et donc là aussi, je pense qu'il y a des complémentarités sur lesquelles on va pouvoir travailler ensemble.
14:33 Donc bienvenue et je suis ravi de vous rencontrer pour la première fois au sein de cette émission.
14:37 - Y a-t-il des concurrents d'Hectarea sur le marché ?
14:40 - Alors moi ce que je me suis...
14:41 - Parce que c'est aussi important quand on lance sa boîte savoir si on est tout seul ou si on est 200 000.
14:45 - C'est des concurrents qui sont indirects.
14:47 - C'est des concurrents indirects, je pense notamment à Mimosa et Fleuron-Breton
14:51 qui avaient lancé il y a une dizaine d'années quasiment du crowdfunding
14:55 qui permettait de financer des projets d'agriculteurs.
14:57 Et c'était un crowdfunding qui faisait... c'est du don contre don.
15:00 C'est-à-dire qu'on mettait un peu d'argent sur un projet et en contrepartie on recevait un produit de la récolte.
15:05 Je pense que le modèle a évolué depuis.
15:07 Mais ça a permis quand même à chacun, et à des particuliers notamment,
15:10 de commencer à comprendre comment tout ça fonctionnait et à être impliqué sur ce type de financement.
15:14 La ferme digitale qui n'est pas un concurrent mais qui là aussi va aider ce type d'entreprise
15:20 à rayonner, à se faire connaître, à faire partie d'un réseau.
15:22 Ce qui est important c'est le réseau avant tout pour pouvoir aller chercher justement des projets à financer.
15:28 - En tout cas vous lui avez ouvert votre carnet d'adresse
15:30 puisque Hectaria fait partie maintenant du comité de sélection du village Baïcéa à la fin du mois.
15:36 Si j'investis, Paul, dans une terre d'un agriculteur, à quel moment je peux peut-être récupérer mon argent ?
15:44 Ou une fois que j'investis c'est fini ?
15:46 - Non, non, non, bien sûr l'argent est récupéré.
15:48 - Mais au bout de combien de temps ?
15:49 - Alors en fait l'investissement se fait via un système très simplifié, un système obligataire
15:53 avec la terre qui est bien rattachée derrière via une hypothèque.
15:56 Et cette omission obligataire est à 10 ans.
15:59 Donc ça veut dire qu'au maximum ce sera au bout de 10 années.
16:01 Mais si l'agriculteur rachète avant, les fonds seront retournés avant
16:06 avec on l'espère une plus-value pour le particulier qui a aidé dans un moment important l'agriculteur à développer son exploitation.
16:13 - Aujourd'hui vous avez financé entre 4 et 10 projets,
16:18 vous allez passer le million d'euros récoltés chez les particuliers pour financer tous ces projets.
16:22 Qui investit ? C'est qui les profils des investisseurs ?
16:25 - Alors sur les profils, on a pas mal de profils différents.
16:28 On va vraiment avoir des personnes qui vont venir pour se reconnecter au monde agricole.
16:33 Donc avoir, en fait sur la plateforme on a une interface qui est dédiée à l'agriculteur
16:37 pour qu'il puisse comme sur le format d'un compte Facebook,
16:41 envoyer des infos sur la terre, sur ce qu'il fait au quotidien, des photos, du texte.
16:46 Et donc on va recréer ce lien.
16:47 Et donc on a vraiment des personnes qui viennent parce que c'est les concrets, c'est l'investissement
16:51 mais aussi parce qu'il y a ce lien très fort agricole.
16:53 Et après on a des profils qui viennent plus pour on va dire un investissement et la stabilité de l'épargne
16:58 à l'image de l'investissement dans l'immobilier ou investir dans la terre.
17:02 On a un concret, on a du concret, on a le terrain derrière.
17:04 Et donc ça permet d'avoir un actif qui est concret et un investissement
17:07 qui ne va pas fluctuer comme peuvent être les marchés financiers.
17:10 - Ça vous tente autour de la table ?
17:12 - Ah moi je m'y suis à ce moment là.
17:14 - Oui franchement ça donne envie.
17:16 François Lebreton, vous êtes le patron de l'actalis fromage.
17:18 - Moi ça me tente parce que je crois beaucoup et c'est presque de la foi dans le monde agricole
17:24 et je pense que demain on aura besoin de nourrir le monde.
17:27 Et cette nourriture elle est essentielle.
17:30 Donc vous êtes sur quelque chose de très basique, très fondamental.
17:34 Et vous mettez de la tech, des nouveautés, de la jeunesse et ça c'est extrêmement inspirant.
17:40 - C'est très très inspirant.
17:42 Vous nous avez, on est tous conquis hein Benjamin ?
17:45 - Conquis, effectivement.
17:47 Moi je suis plus l'amour dans le pré mais effectivement si je peux donner un peu d'amour, un peu d'argent.
17:51 - Pourquoi votre papa, Paul Rodrigue, je rappelle votre papa il est agriculteur.
17:56 Quand il voit son fils qui a fait des très belles études
17:59 et qui se retrouve à accompagner les agriculteurs dans le financement de leur terre, il réagit comment ?
18:04 - Bah souvent je me rends compte que je vois des gens...
18:07 - Ça n'a plus de question perso ?
18:09 - Je vois des personnes sur le terrain, des agriculteurs en fait,
18:11 qui sont déjà au courant de la solution et qui l'ont reçue par ma famille.
18:14 Donc c'est toujours le bouche à oreille qui est important.
18:17 - Il vous dit quoi ? Il est fier ?
18:20 - Oui, nous c'est humilité et travail dans la famille.
18:25 - Donc beaucoup de pudeur.
18:26 - Voilà, il y a bien sûr toujours de la fierté
18:28 mais ce qui compte c'est que les choses soient faites et qu'on fasse des projets.
18:31 - Vous êtes combien dans l'équipe aujourd'hui ?
18:33 - Donc on est trois dans l'équipe vraiment à temps plein
18:35 et on a pas mal de personnes qui travaillent à côté
18:38 pour le coup sur des missions ou en freelance pour nous aussi.

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