Affaire Daval : L'avocat de la famille D'Alexia réagit à la plainte pour diffamation de Jonathann !

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00:00 - Je voudrais remercier Jean-Hubert Portejoie, avocat de la famille d'Alexia Daval.

00:04 Merci d'être avec nous parce que c'était très important pour nous d'avoir votre son de cloche et votre sentiment sur ce qui se passe.

00:11 Il y a eu énormément de réactions hier sur le fait que Jonathan Daval porte plainte pour diffamation.

00:19 C'est vrai qu'on aimerait savoir comment vous avez réagi, vous déjà, en tant qu'avocat.

00:25 J'ai regardé votre émission hier soir, bien sûr. La famille Fouillaud a regardé votre émission.

00:32 Et il y a un mot qui a été prononcé hier par – je crois que c'est Michel Marie – qui est le mot « indécence ».

00:42 Et c'est véritablement l'état d'esprit aujourd'hui de la famille Fouillaud. Indécent. Il est indécent d'avoir déposé plainte contre eux.

00:51 Et j'ai envie de rajouter aujourd'hui que cette plainte, en réalité, c'est une provocation.

01:00 Elle a été déposée, je ne sais pas à quand précisément, mais en tout cas, tout le monde en a eu connaissance le 18 février dernier.

01:09 Le 18 février dernier, je ne sais pas si vous savez, mais c'est l'anniversaire, c'est la date d'anniversaire d'Alexia.

01:17 Est-ce que c'est un hasard ? Moi, je ne crois pas au hasard judiciaire. On nous reproche aujourd'hui des faits qui remontent au mois de novembre.

01:28 Et on attend le 18 février, jour de l'anniversaire d'Alexia, pour communiquer sur cette plainte. C'est assez honteux, pour tout vous dire.

01:38 – Alors, la mère et la soeur d'Alexia maintiennent leur propos sur la fausse couche. Et elles ont réagi comment ?

01:46 Parce qu'on se met à leur place, elles doivent se dire.

01:48 – Bien évidemment qu'elles sont choquées. L'empoisonnement médicamenteux, ce n'est pas un élément nouveau.

01:57 On sous-entend que ça aurait été évoqué pour la première fois lors de la série, 4e épisode, je crois, de la série.

02:06 Pas du tout. Dès le début de l'instruction, il y a eu ce problème qui a été évoqué.

02:14 Cette prise de médicaments, il y a eu des demandes d'actes, même auprès du magistrat instructeur.

02:20 Et puis, lors du procès d'assises, ça a été évoqué publiquement.

02:25 L'avocat général l'a même évoqué dans ses réquisitions, cet empoisonnement médicamenteux.

02:30 Donc, n'allons pas faire croire que ça sort pour la première fois au mois de novembre.

02:36 – Est-ce que ça pourrait changer quelque chose à la peine de Jonathan Naval ?

02:41 – Rien du tout. Rien du tout.

02:43 Alors, la plainte, j'ai regardé l'émission hier soir.

02:47 Mon co-frère, Maître Schoendorfer, j'ai bien vu qu'il était un petit peu gêné de s'expliquer sur sa plainte.

02:56 Il a d'ailleurs dit "je crois, je ne sais pas si on ira jusqu'au bout".

02:59 Cette plainte, elle est évidemment irrecevable. Elle est prescrite.

03:04 Et il est évident qu'il n'y aura aucune poursuite contre les époux fouillots.

03:10 – Après, Maître Schoendorfer, il joue sa partition, il fait son métier, comme on s'en est parlé.

03:15 – Oui, bien sûr.

03:15 – Maintenant, c'est sûr que lui, on ne peut pas lui en vouloir.

03:17 Au contraire, il fait son boulot jusqu'au bout.

03:19 C'est un très bon avocat, tout comme vous, d'ailleurs, Jean-Hubert Portejoie.

03:23 Mais ma question, c'est, dites-moi si je peux vous la poser ou pas.

03:26 Est-ce que vous l'auriez fait, ça, vous ?

03:28 – Moi, à titre personnel, je ne l'aurais pas fait.

03:29 Moi, si vous voulez, on sait tous, on connaît tous les conditions

03:35 dans lesquelles Jonathan Aval a tué, a massacré Alexia.

03:39 – Ça.

03:39 – Il lui a porté des coups de poing.

03:42 Il l'a étranglé pendant trois minutes, trois minutes sans interruption.

03:47 Il a traîné son corps comme un sac de patates.

03:51 Ces mots, ce sont les mots de Jonathan Aval devant la cour d'assises.

03:54 "Je l'ai traîné comme un sac de patates".

03:58 Il l'a brûlé. Il y a une crémation partielle du corps.

04:01 Quand on a infligé ça à son épouse, la moindre des choses,

04:06 si on a un minimum de respect pour la famille,

04:10 on se tait et on exécute sa peine d'emprisonnement de 25 ans.

04:13 – Bravo.

04:14 – Raymond, vous vouliez réagir, parce que vous n'étiez pas là hier.

04:16 – Moi, je n'étais pas là hier et vous venez de tout dire,

04:18 vous venez de lire dans mes pensées.

04:20 Tout ce que vous venez de dire là, c'est ce que j'allais dire.

04:22 Un peu de dignité, un peu de…

04:23 Alors, il n'a pas été un homme, déjà, lui.

04:25 Ça n'a pas été un homme, le fait d'avoir fait ça à son épouse.

04:28 On ne peut pas dire que c'est un homme.

04:29 Mais au moins, le peu d'hommes qui te restent en toi,

04:32 normalement, tais-toi. Fais ta peine de 25 ans.

04:35 Tais-toi, sois digne. Ce que tu as fait, c'est très grave.

04:38 Ne va pas, en plus, reporter plainte derrière.

04:40 Et je vais même plus loin, moi.

04:41 J'étais même, et je l'avais sur le cœur depuis quelques temps,

04:44 quelques semaines, sa maman est venue ici.

04:47 – Oui, on l'aime bien, sa maman.

04:48 – Oui, mais ce n'est pas le problème.

04:48 Sa maman est venue ici, elle a fait un livre sur son fils.

04:51 Je le mets pareil avec sa maman.

04:54 Dignité.

04:55 Sa maman prend de l'argent sur son fils.

04:58 Mais si, c'est moi, c'est ce que je pense.

04:59 Sa maman prend de l'argent sur son fils qui a tué sa femme.

05:02 Elle a voulu écrire un livre.

05:03 Mais sa maman, pareil.

05:04 Moi, je lui dis, je ne sais pas s'il nous regarde, Jonathan.

05:07 – Non, mais sa maman, elle a voulu aussi.

05:09 – Parce que toi, t'es gentil.

05:11 Parce que t'es un gentil.

05:12 Moi, avec mon caractère, je me dis que même sa maman,

05:15 j'aurais voulu de la dignité et pas faire un livre

05:16 pour aller dépenser de l'argent.

05:18 Comment tu vas toucher l'argent ?

05:19 Que c'est ton fils qui a fait ça.

05:21 Et tu vas dépenser l'argent que c'est ton fils qui a fait ça.

05:23 Et pour en revenir à lui, moi, je voudrais qu'il se taise maintenant.

05:26 Qu'il se taise et qu'il fasse sa peine comme un homme.

05:27 Il regarde ses baskets, il purge sa peine.

05:29 Et quand il sort, il sortira.

05:31 Voilà. Parce que la justice française, elle est faite comme ça.

05:33 Il sortira un jour.

05:34 Donc, quand il va sortir, il fera ce qu'il voudra.

05:36 Mais là, qu'il fasse profil bas.

05:37 J'étais pas là hier, moi, quand il a eu ça.

05:39 Et je voulais le dire.

05:40 – Vous étiez là hier ?

05:41 – Non, j'étais pas là hier.

05:42 Que ce soit lui ou son maman, pour moi, les deux personnes-là,

05:45 je les mets dans le même sac.

05:47 Ça la fout mal, en fait.

05:49 C'est pas respectueux.

05:50 – J'audrais.

05:52 C'est vrai qu'on a eu, je sais pas pour vous,

05:55 mais on a tous eu un coup de cœur, mine de rien, pour la famille Fouillaud.

06:01 Quand on les a vus, on s'est attachés à eux,

06:04 vraiment, parce qu'on a tous suivi cette affaire.

06:06 On le disait tout à l'heure, il y a eu l'affaire Grégory,

06:09 et je vous jure qu'il y a l'affaire Naval,

06:11 c'est les deux affaires qui nous ont le plus marqués.

06:14 Et c'est vrai qu'on a suivi tout ça, et on a vu,

06:17 moi j'ai vu la déception de la maman, qui était incroyable,

06:22 et la dignité d'Isabelle et du papa Fouillaud, qui est incroyable aussi.

06:28 Comment ils sont actuellement ?

06:29 Parce que moi, je pense que tous les Français se sont attachés à eux.

06:33 – Ils sont aujourd'hui avec Grégory et Stéphanie.

06:37 – D'accord, c'est ça.

06:38 Ils ont bien évidemment été choqués par cette plainte,

06:43 et puis dans quelques semaines, en revanche,

06:45 il va y avoir un nouveau combat judiciaire.

06:48 – Est-ce qu'il a mort ?

06:49 – Le 10 avril prochain, Jonathan Naval va devoir s'expliquer

06:53 pour dénonciations calomnieuses par rapport à ce qu'il a dit

06:56 sur son beau-frère Grégory Guayleux.

06:57 – Sur les dénonciations calomnieuses.

06:59 Il a été condamné pour le meurtre de son épouse,

07:03 et là il va devoir s'expliquer sur ses mensonges

07:07 pendant des semaines et des semaines, voire des mois et des mois.

07:10 Il accusait Grégory, il parlait de complot familial

07:15 avec la complicité d'Isabelle et Jean-Pierre Fouillaud.

07:18 Là, il va devoir s'expliquer sur ses mensonges.

07:24 J'ai entendu, il y a quelques semaines, sa maman,

07:28 vous parliez de sa maman, qui disait "mais je ne sais pas s'il viendra,

07:31 je ne sais pas s'il a envie de s'expliquer".

07:33 Ce n'est pas lui de dire s'il vient ou s'il ne vient pas.

07:37 Il est convoqué, il est cité et il devra venir s'expliquer.

07:40 – D'accord.

07:41 Alors, qu'est-ce que réclame la famille d'Alexia ?

07:48 – On réclame sur cette plainte, on s'attendait à tout sauf à cette plainte.

07:53 Mais surtout que, encore une fois…

07:55 – Il demande 60 000 euros de dommages d'intérêt, 30 000 euros pour…

07:58 – Sur la dénonciation calomnieuse, sur l'effet de dénonciation calomnieuse.

08:01 Mais il faut savoir que leur vie a été complètement bouleversée

08:05 à cause de ces accusations.

08:08 Je crois que c'est Grégory, devant la cour d'assises, qui disait

08:13 "le regard des gens a changé sur nous, il y avait de la compassion,

08:17 et puis, à la suite de ces accusations, les gens regardaient,

08:22 il y avait de la compassion, mais… et si c'était vrai ? Et si c'était eux ?

08:27 Ça a été terrible de vivre ça pendant des mois et des mois.

08:31 Jean-Pierre et Isabelle, ils ne se sentaient plus la force

08:35 de conserver leur bar, leur bar-tabac-brasserie.

08:41 Il y avait du monde tous les jours, les gens venaient

08:44 et les regardaient un petit peu différemment.

08:46 Il n'y avait plus cette compassion originelle.

08:49 – Alors, juste dernière question, elles maintiennent, donc,

08:52 la mère et la soeur d'Alexia, leur propos sur la fausse couche,

08:55 est-ce qu'elles ont des preuves ?

08:57 – Il n'y a pas aujourd'hui de question de preuve ou pas,

09:01 c'est leur conviction.

09:04 Une conviction, c'est une opinion, ce n'est pas une infraction, forcément.

09:08 Une conviction, ce n'est pas une diffamation.

09:11 Et Jonathan Raval, on l'a interrogé devant la cour d'assises,

09:17 il n'a jamais voulu s'expliquer.

09:19 Il n'a jamais voulu s'expliquer clairement sur cet épisode médicamenteux.

09:24 Et parce qu'il n'a jamais voulu s'expliquer,

09:27 aujourd'hui, leur conviction est qu'il y a eu cet empoisonnement.

09:30 – Je voudrais remercier Jean-Hubert Portejoie, merci.

09:33 J'espère que vous viendrez nous voir lors du procès,

09:35 ce sera le 10 avril, avec plaisir.

09:37 10 avril, merci en tout cas.

09:39 Franchement, vous dites à la famille d'Alexia, qu'on pense fort à eux,

09:44 à la famille Fouillaud, et que ce sont un peu les…

09:46 Je vous dis, ils sont rentrés dans la vie de tous les Français.

09:50 Et on pense à eux et on se demande si à un moment,

09:52 ils n'ont pas envie aussi de passer à autre chose quand même,

09:54 et de pouvoir continuer leur vie, jamais tranquillement,

09:57 parce que leur fils ne reviendra jamais,

09:59 ils auront toujours ce traumatisme, en tout cas, de pouvoir passer à autre chose.

10:02 Parce que je trouve que c'est quand même très très long pour eux,

10:06 et je me mets à leur place, ça ne doit pas être évident.

10:08 Voilà, en tout cas, on pense fort à eux,

10:10 et merci à vous d'avoir été avec nous.

10:11 [Musique]

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