Sénégal : 16 candidats rejettent le dialogue avec le chef de l'Etat sur la date de la présidentielle
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00:00 Au Sénégal, le président Makisal a déclaré hier qu'il quitterait son poste le 2 avril prochain,
00:04 comme le prévoit la Constitution, mais il n'a pas donné de date pour la prochaine élection présidentielle.
00:09 16 candidats refusent le dialogue avec le chef de l'État.
00:12 Ils exigent qu'une date soit prise avant le 2 avril.
00:14 On retrouve tout de suite Sarah Sacco, notre correspondante à Dakar.
00:17 C'est une fin de non-recevoir des opposants au président Makisal.
00:22 Oui, exactement Judith. Ces candidats, au nombre de 16 sur les 19 sélectionnés, se sont réunis devant la presse.
00:31 Leur conférence de presse vient à peine de terminer.
00:34 Leur position est très claire, ils n'iront pas au dialogue et ils exigent qu'une date soit fixée pour le scrutin.
00:45 On le sait, puisqu'il n'y a pas de surprise, c'est la même ligne que celle qu'ils ont donnée ces derniers jours.
00:51 Ils veulent que le scrutin ait lieu avant le 2 avril, fin du mandat présidentiel.
00:57 Alors eux estiment que le président a convié à ce dialogue des politiques aux intérêts divergents,
01:04 que finalement un consensus n'est pas possible, que c'est donc du dilatoire, de la perte de temps
01:10 et qu'un dialogue ne servirait qu'à constater ce désaccord.
01:14 Ils refusent donc d'y participer.
01:16 Pour eux, ils veulent simplement des concertations entre les autorités et les candidats déjà en liste,
01:24 c'est-à-dire la liste des 19, pour fixer une date.
01:29 Ils accusent le président Macky Sall de vouloir gagner du temps avec ce qu'ils ont qualifié de manœuvre politique.
01:36 Cher Thibiane Diey, qui est l'un de ces candidats qui faisait face à la presse, a dit qu'il est dans le dilatoire,
01:41 il ne veut pas céder son fauteuil. Donc voilà pour la position du FC 25,
01:47 c'est comme ça qu'on les appelle le front des candidats du 25 février.
01:50 Ils exigent simplement une date pour le scrutin.
01:53 Donc tout cela ne va sûrement pas calmer la situation dans le pays ?
01:58 Mais en tout cas, les deux préoccupations qu'avaient ces candidats,
02:03 entre autres, sans parler de la société civile, c'était d'avoir une date pour l'élection
02:07 et de savoir ce qu'il allait se passer après le 2 avril,
02:12 puisque le président a dit qu'il ne prolongerait pas son mandat, qu'il quitterait ses fonctions le 2 avril.
02:17 Qu'est-ce qui va se passer si l'élection n'a pas eu lieu ?
02:19 Et sur ces deux points, effectivement, il n'y a pas eu de réponse dans cet entretien du président Macky Sall.
02:28 Alors cette sortie a plutôt occasionné une levée de boucliers chez ces candidats
02:33 et également chez une grande partie de la société civile,
02:35 à savoir Arsounou Elections, qui est un regroupement d'une quarantaine d'organisations de la société civile,
02:41 qui a sorti un communiqué tout à l'heure pour dire qu'eux non plus n'iraient pas au dialogue
02:46 et qu'ils exigent une date pour le scrutin avant le 2 avril, donc sur la même ligne que ces candidats.
02:52 Pas de consensus en vue donc pour ce dialogue qui doit se tenir lundi et mardi.
02:58 En tout cas, c'est l'invite du président Macky Sall.
03:01 Rappelons quand même sa position. Alors on lui propose ce dialogue avec tout ce qu'il appelle les forces vives de la nation,
03:07 donc les candidats effectivement sélectionnés, mais aussi les candidats recalés.
03:11 On pense par exemple au Parti démocratique sénégalais de Karim Ouad, avec les partis politiques, les religieux,
03:18 la société civile, oui, les syndicats également.
03:22 Et l'idée, c'est d'obtenir un consensus, dit-il, sur la date de l'élection.
03:25 Et à partir de cette date consensuelle, lui propose de faire un décret pour convoquer le corps électoral.
03:32 À défaut, il dit qu'il s'en remettra au Conseil constitutionnel.
03:36 Merci beaucoup Sarah Sacco.