• il y a 10 mois
A la une de cette édition, la colère paysanne qui gagne Paris à la faveur du Salon de l’agriculture. Emmanuel Macron joue, lui, la carte du pompier pyromane.

Nous évoquerons ensuite l’expulsion de l’imam Mahjoub Mahjoubi dans son pays après ses propos controversés.

Et enfin, une page régionale avec l’Alsace qui réclame toujours sa sortie de la région Grand Est !

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Transcription
00:00 [Générique]
00:14 Madame, Monsieur, bonsoir.
00:15 À la une de cette édition, la colère paysanne qui gagne la capitale
00:18 à la faveur du Salon de l'agriculture.
00:21 Emmanuel Macron joue, lui, la carte du pompier pyromane.
00:24 Nous évoquerons ensuite l'expulsion de l'imam Majoubi dans son pays.
00:28 Après ses propos pour le moins controversés.
00:31 Et enfin une page régionale avec l'Alsace
00:33 qui réclame toujours sa sortie de la région Grand Est.
00:36 [Générique]
00:40 Le président acculé par les agriculteurs.
00:43 Après un moment de flottement,
00:44 la contestation reprend à l'aube du Salon de l'agriculture.
00:48 Emmanuel Macron ne sait pas parler aux paysans,
00:50 mais il sait mettre l'ambiance.
00:52 Jeudi, dans un communiqué de l'Élysée,
00:54 le président a fait savoir qu'il voulait organiser un grand débat.
00:58 Samedi au Salon de l'agriculture avec les syndicats agricoles,
01:01 mais aussi avec des organisations écologistes,
01:04 parmi lesquelles le collectif Les Soulèvements de la Terre,
01:07 que son ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
01:09 avait tenté en vain de dissoudre.
01:12 Une insulte à l'endroit du monde agricole
01:14 et une petite provocation pour sa police
01:16 qui a déploré quelques blessés
01:18 lors de la manifestation de Sainte-Soline
01:20 à laquelle participait le collectif.
01:23 Le coup de com' du président centriste
01:24 a cependant tourné au coup de grisou
01:26 et le président de la FNSEA lui-même
01:28 a rejeté cette invitation vendredi.
01:31 Je n'irai pas à ce grand débat.
01:33 Ce qui se passe est incompréhensible
01:35 et le cynisme qui prévaut à tout ce que j'observe.
01:38 Le syndicat Jeunes agriculteurs, antichambre de la FNSEA,
01:41 s'est aussi opposé à cette venue du collectif écologiste.
01:44 Une démarche des syndicats majoritaires
01:47 appuyée par la plus indépendante coordination rurale.
01:50 A une journée, faire ça à une journée de l'ouverture,
01:53 c'est complètement hors sol.
01:57 N'importe quel pays ne ferait pas cette connerie-là,
01:59 vous m'excuserez.
02:00 Finalement, seule la Confédération Paysanne,
02:02 pourtant très marquée à gauche,
02:04 a accepté d'échanger lors de ce grand débat.
02:07 Quant au soulèvement de la terre,
02:08 ils ont affirmé ne pas vouloir participer
02:10 à ce qu'ils nomment une supercherie.
02:12 Le tollé a été tel que l'Elysée a dû rétropédaler
02:16 en affirmant que les soulèvements de la terre
02:18 n'ont été ni conviés ni contactés
02:20 et cela dans un message adressé vendredi
02:23 midi.
02:24 Il s'agirait d'une erreur faite lors de l'entretien
02:26 avec la presse en amont de l'événement.
02:29 Un journaliste de CNews, Florian Tardif,
02:31 a lui déclaré "c'est faux,
02:33 nous avons appelé après pour confirmer".
02:35 La réponse, le président n'a peur de rien.
02:38 Peur de rien, mais un peu quand même.
02:40 Un imbroglio qui a ajouté de la colère
02:42 alors que vendredi, toute la journée,
02:43 des cortèges de tracteurs ont défilé dans la capitale
02:46 la veille du premier jour du Salon de l'agriculture
02:48 qui se déroulera jusqu'au dimanche 3 mars à Paris.
02:51 Plus de 600 000 personnes y sont attendues.
02:53 Le président de la République doit s'y rendre samedi
02:56 pour un passage qui sera scruté de près
02:59 avec des gardes du corps en état d'alerte.
03:01 Les personnalités politiques devraient faire le pied de grue
03:03 dans le salon, essentiellement à droite,
03:05 avec les Républicains qui ont débauché une militante FNSEA
03:08 en deuxième sur leur liste des Européennes,
03:10 mais aussi du côté de Reconquête en campagne
03:12 et surtout du RN qui semble aujourd'hui
03:14 le plus en mesure de séduire l'électorat rural.
03:17 Au cœur du conflit avec les agriculteurs,
03:19 une bataille dans la bataille.
03:21 En effet, la direction de la FNSEA est largement critiquée
03:24 par la base agricole et la coordination rurale
03:27 plus indépendante pourrait profiter de la proximité
03:29 de la centrale FNSEA et de sa surcursale
03:32 Jeunes agriculteurs avec le pouvoir en place,
03:34 ainsi que ses accointances avec l'Union européenne
03:36 pour gagner des adhérents et prendre plus de place
03:39 dans le débat public.
03:40 En effet, la FNSEA, aujourd'hui parmi les contestataires,
03:43 se trouve à l'origine de la crise en cours,
03:45 comme l'a rappelé François Devoyer
03:47 lors d'un bistrot liberté consacré à l'agriculture.
03:50 Qui a signé l'accord sur l'augmentation
03:52 du gazole non routier ?
03:55 C'était en octobre dernier.
03:56 La fameuse augmentation de la taxe
03:58 qui a entraîné la révolte des agriculteurs,
04:00 elle a été négociée entre la FNSEA et Bercy l'été
04:05 et elle a été signée en octobre dernier.
04:07 Il faut quand même le savoir, c'est-à-dire que
04:09 cette fameuse taxe qui a mis le feu aux poudres,
04:12 c'était l'objet d'une négociation entre la FNSEA et le gouvernement.
04:17 Et ça a été parfaitement fait.
04:18 L'attitude de la FNSEA sera déterminante
04:21 pour la suite du mouvement
04:22 et pour le déroulement du Salon de l'agriculture.
04:25 Très européiste, elle devra aussi répondre
04:27 à de nouvelles questions des agriculteurs
04:30 qui seront visées par une nouvelle norme communautaire
04:33 avec la révision de la directive sur les permis de conduire
04:36 qui sera votée à Bruxelles le 27 février
04:39 et qui intègre la création de nouveaux permis tracteurs
04:42 pour les agriculteurs européens.
04:44 Remontés contre le trop-plein de normes,
04:46 les agriculteurs français ne devraient pas vraiment
04:48 goûter de cette nouvelle lubie bruxelloise.
04:51 La journée de samedi et son déroulement
04:53 avec un président qui risque d'être copieusement sifflé,
04:55 voire chahuté, pourrait aussi être l'occasion d'actions-choc
04:59 dans la capitale pour une profession
05:01 qui n'est pas vraiment entendue,
05:03 par un exécutif bercé au libre-échange
05:05 et des représentants très liés à l'agro-business.
05:08 Pris en étau entre les collectifs de punk à chien
05:10 et les gros bonnets de l'agroalimentaire,
05:12 négligés par un pouvoir politique de technocrates urbains,
05:15 les paysans veulent se faire une place.
05:18 Ils ont une semaine pour se faire entendre.
05:20 Nous nous sommes rendus auprès des agriculteurs
05:26 de la coordination rurale ce vendredi aux Invalides à Paris
05:29 pour recueillir leurs sentiments petit fleuriège.
05:31 On est venu rencontrer les gens pour discuter de notre métier
05:41 et aussi de discuter de nos problèmes qu'on a dans nos fermes,
05:49 de comment on peut arriver à gagner notre vie
05:54 en travaillant de l'agriculture.
05:57 Je suis venue soutenir mes camarades à la veille du salon de l'agriculture.
06:01 Il semble vraisemblablement que les rois de la pensée complexe
06:05 n'aient pas exactement compris l'ensemble de nos revendications.
06:08 Ça fait pourtant un mois et demi qu'on leur répète sur tous les tons
06:11 que ces revendications sont à priori relativement simples.
06:15 On veut vivre dignement de notre métier
06:19 et que les règles du jeu soient les mêmes pour tout le monde
06:23 en matière de production agricole.
06:25 Je pense qu'au niveau CM2, sortie de primaire,
06:29 ça doit être compréhensible.
06:30 Moi je pense qu'il y a des régions, c'est surtout l'élevage
06:33 qui mérite d'être soutenu.
06:35 Parce que l'élevage, pourquoi on a de l'élevage dans certaines régions ?
06:39 Parce qu'elles ne sont pas laborables, elles ne sont pas exploitables.
06:41 C'est réel.
06:42 Soit des pentes, soit des zones montagne ou semi-montagne,
06:46 soit des zones humides où maintenant il ne faut pas toucher
06:49 puisque il y a une biodiversité, ça il faut le reconnaître aussi.
06:54 Mais ces gens-là, je pense que si on veut avoir un paysage soutenu
06:57 et une agriculture qui maintient la diversité,
07:02 il faut aider ces gens-là, c'est tout.
07:04 Vous allez dans le Morvan, si ces gens ne sont pas aidés,
07:06 le Morvan ce sera une friche dans 20 ans.
07:08 C'est tout, c'est comme ça.
07:09 Ah les réformes, la première réforme que l'on veut,
07:12 c'est avoir des prix rémunérateurs, mais ça c'est un peu compliqué
07:17 parce que moi je suis céréalier, les céréales que je vends
07:22 sont au cours mondial et le cours mondial est très fluctuant.
07:25 Moi j'appartiens à un syndicat, la Coordination Rurale,
07:28 qui a été créé il y a 32 ans,
07:30 sur le sujet de cette PAC qui nous assassine aujourd'hui.
07:35 Alors je sais bien que la plupart des gens considèrent
07:37 que 9 milliards d'euros par an, c'est beaucoup, beaucoup d'argent.
07:42 Alors sauf que ce qu'on se garde bien de leur dire,
07:45 c'est que la France est contributeur net
07:49 à la politique agricole commune,
07:53 donc cet argent-là, on l'a volé à personne,
07:56 et par-dessus le marché, c'est ce qui a permis
08:00 à ce que la plupart de nos concitoyens
08:02 réussissent à se nourrir jusqu'à présent
08:04 dans des conditions à peu près normales
08:06 pour leur pouvoir d'achat.
08:09 Donc voilà, moi je fais partie du syndicat
08:12 qui, à sa création, a vu immédiatement l'impasse
08:16 et notre combat premier, ça a été de dire,
08:19 nous ce qu'on veut c'est des prix, c'est pas des primes.
08:21 On n'a pas vocation à vivre au crochet du contribuable,
08:24 pas du tout.
08:25 Simplement, payer la production agricole à sa juste valeur,
08:31 ça serait ni plus ni moins qu'une justice,
08:33 dans la mesure où on est la seule profession
08:36 à être dans l'obligation, dans 90% des cas,
08:39 de vendre nos produits en dessous de leur coût de revient.
08:43 Je pense que la coordination rurale,
08:47 c'est des gens de la base,
08:50 c'est des gens assez raisonnables, vous voyez ?
08:52 On a à peu près entre 3 et 5 CRS par agriculteur présent.
09:00 En boutade, j'ai cru que c'était des black blocs,
09:03 mais non, on m'a dit, non, non, ils sont là pour nous secourir,
09:06 au cas où ils sont en billes en noir.
09:09 Il faudrait surtout qu'il y ait quand même beaucoup d'agriculteurs,
09:11 enfin tous les pays européens aujourd'hui,
09:13 tous les agriculteurs des pays d'Europe manifestent,
09:15 enfin une grosse partie manifestent,
09:17 donc c'est qu'il y a quand même un gros souci au niveau européen.
09:19 L'imam de Bagnole sur 16 a pu revoir le drapeau tunisien.
09:27 Le prédicateur controversé pour ses propos anti-français
09:29 a été expulsé jeudi, le point avec Renaud de Bourleuf.
09:33 Puisqu'il considérait la France comme un pays sataniste,
09:36 il a été servi.
09:37 Jeudi, Madjou Madjoubi, l'imam de Bagnole sur 16,
09:40 qui a fait parler de lui cette semaine
09:41 pour sa détestation du drapeau français, a été expulsé.
09:45 Rappelons que Madjou Madjoubi est un Tunisien,
09:47 arrivé en France il y a 42 ans.
09:49 Marié à une femme de nationalité française,
09:51 il vivait à Bagnole sur 16,
09:52 commune de 18 000 habitants, dans le Gard.
09:55 Filmé alors qu'il prêchait dans sa mosquée le 9 février,
09:57 il a tenu des propos sur la fin des nations
09:59 et sur un drapeau tricolore jugé sataniste.
10:02 Toutes les gouvernances vont chuter, c'est fini.
10:04 Alhamdoulilah.
10:06 On n'aura plus tous ces drapeaux tricolores
10:08 qui nous gangrenent, qui nous font mal à la tête,
10:10 qui n'ont qu'une valeur au prier d'Allah.
10:13 La seule valeur qu'ils ont, c'est une valeur satanique.
10:15 Le député RN Nicolas Maisonnet a relayé la vidéo sur les réseaux sociaux.
10:18 Les propos ont été signalés par le préfet du Gard
10:20 au procureur de la République de Nîmes.
10:23 Dimanche 18 février, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin
10:26 a demandé le retrait du titre de séjour de l'imam,
10:28 un titre valable jusqu'en 2029.
10:31 Lundi, une enquête préliminaire a été ouverte
10:33 pour « apologie du terrorisme ».
10:35 La préfecture du Gard a annoncé que d'autres propos de cet homme
10:38 tomberaient sous le coup de la loi.
10:39 Ce sont notamment concernés les déclarations du 2 février,
10:42 dans lesquelles l'imam s'interrogeait sur la place des femmes
10:44 et des juifs dans notre société.
10:46 Il désigne explicitement les femmes comme étant inférieures,
10:49 faibles et vénales,
10:50 devant être guidées et contrôlées par les hommes
10:52 et pouvant être séquestrées au nom de la religion.
10:55 Quant aux juifs, il les considère comme les ennemis historiques
10:57 des musulmans et les alliés de l'antéchrist.
11:00 Il ajoute qu'il faut, je cite,
11:01 « bousculer cette société belliqueuse et pourrie »
11:04 et il regrette que les mosquées ne produisent plus de combattants
11:07 comme au temps du prophète.
11:08 L'arrêté d'expulsion lui reproche, je cite,
11:10 « une conception littérale, rétrograde, intolérante et violente
11:14 de l'islam de nature à encourager
11:16 des comportements contraires aux valeurs de la République,
11:18 la discrimination à l'égard des femmes, le repli identitaire,
11:21 les tensions avec la communauté juive
11:23 et la radicalisation djihadiste ».
11:24 Ces propos tenus par la suite pour justifier ses prises de position
11:28 n'ont pas vraiment convaincu.
11:30 En aucun cas, je n'ai imaginé ou insinué un jour
11:33 que le drapeau français
11:35 au large du public français était dérangeant pour moi.
11:37 C'est un lapsus de ma part.
11:39 Il serait alors habitué au lapsus.
11:41 Par ailleurs, les signalements dont il a fait l'objet depuis octobre
11:43 ne plaident pas en sa faveur.
11:45 En effet, il a été signalé pour activité de gestion illégale d'une entreprise.
11:49 Il est soupçonné d'être le véritable gérant de la société
11:51 qui appartient officiellement à sa femme,
11:54 une activité qui lui est interdite depuis 2015.
11:56 L'autre signalement était fait pour la gestion de l'école adossée à la mosquée.
11:59 Selon le préfet, la santé morale et physique des enfants n'y étaient pas assurés.
12:02 Aujourd'hui, avec son expulsion effectuée moins de 12 heures après son interpellation,
12:06 Gérald Darmanin fanfaronne.
12:07 Il assure que ce départ aussi rapide n'aurait pas été possible sans sa loi Immigration.
12:11 Des propos surprenants, les arrêtés ministériels d'expulsion
12:14 pris en urgence absolue étaient possibles bien avant la loi promulguée le 26 janvier.
12:17 Reste à savoir si le taux d'exécution des OQTF a maintenant augmenté.
12:21 Avec 7% en 2022, l'heure n'est pas vraiment à l'autosatisfaction.
12:24 On peut aussi se demander si les juges et les associations
12:27 ne vont pas faire revenir cet imam.
12:28 À gauche de l'échiquier politique, on s'émeut d'un manque de respect de l'état de droit.
12:31 Le député européen et l'éphi Manon Brie a ainsi défendu l'islamisme misogyne
12:35 tout en se défendant de le défendre.
12:37 Je n'ai jamais défendu les intégristes religieux,
12:40 c'est pas aujourd'hui que je vais commencer,
12:41 quelle que soit la religion, maintenant il y a un état de droit à respecter dans notre pays.
12:48 Vraisemblablement, le contradictoire n'a pas été respecté,
12:52 c'est-à-dire que, comme dans toute procédure judiciaire,
12:54 vous entendez la personne qui est mise en cause,
12:57 c'est juste un cadre qui s'appelle l'état de droit.
12:59 Et vous savez, Gérard Darmanin est assez coutumier des coups de communication
13:05 où il annonce des choses et après ça ne tient pas en procédure administrative.
13:09 Reste à savoir si l'appareil judiciaire tiendra le même raisonnement
13:11 dans le cas d'une annulation de l'expulsion et du retour de Madjoub Madjoubi sur le territoire.
13:15 Le désaveu serait terrible pour Gérard Darmanin,
13:18 pour l'heure le ministre de l'Intérieur qui serait avant président,
13:20 parade sans vraiment convaincre alors que les arrivées de migrants provenant de l'Afrique,
13:24 notamment du Maghreb, se poursuivent,
13:25 faisant de Madjoub Madjoubi l'imam qui cache la forêt.
13:28 Let's get slow, c'est Direction l'Alsace,
13:35 à présent avec Nicolas de Lambertery qui revient sur les velléités alsaciennes
13:38 de sortir de la région Grand Est.
13:41 Cela va bientôt faire une décennie que le président François Hollande
13:44 annonçait une réforme territoriale consistant en une fusion de certaines régions.
13:49 Le territoire métropolitain passait ainsi de 22 à 13 régions,
13:53 créant parfois des monstres plus grands que la Belgique,
13:56 mais dotés de budgets plus faibles que le canton suisse de Bâle,
13:59 étant donné qu'au final, les régions françaises ne disposent d'aucune ressource propre,
14:04 la quasi-totalité de la fiscalité en France étant captée par l'État central
14:09 et redistribuée par le bon vouloir du même État central aux collectivités locales.
14:13 En général, cette réforme n'avait guère suscité l'enthousiasme,
14:17 et il n'y a sans doute que les habitants des deux anciennes régions normandes,
14:20 fusionnées en une seule Normandie, qui ont accueilli positivement la réforme.
14:24 En revanche, en Alsace, le projet a suscité dès le départ
14:28 une hostilité massive de la population et des élus,
14:31 en particulier à partir du moment où le projet de fusion des régions Alsace et Lorraine,
14:35 qui constituait déjà en grande partie une aberration,
14:38 s'est vu ajouter la Champagne-Ardenne.
14:41 Fait rare dans l'histoire contemporaine,
14:43 des manifestations importantes animèrent les principales villes alsaciennes fin 2014
14:48 en faveur de la préservation de la région Alsace.
14:50 Dans ce sillage, le parti autonomiste Unserland
14:53 en profitera pour effectuer une percée électorale significative.
14:56 Assez rapidement pourtant, plusieurs cadres LR influents en Alsace,
15:00 tels le président de la région Alsace, Philippe Richardt,
15:03 ou le maire de Mulhouse, Jean Rottner,
15:05 se rallieront progressivement à l'idée d'une région Grand Est.
15:08 Tous deux finiront toutefois par quitter la vie politique.
15:10 Philippe Richardt, qui avait défendu pendant longtemps
15:13 l'idée de la fusion des trois collectivités alsaciennes,
15:16 région Alsace, département du Haut-Rhin et du Marais,
15:18 était au demeurant ressorti très déçu de l'échec du référendum d'avril 2013,
15:23 où une majorité d'Alsaciens s'était prononcée en faveur de cette fusion,
15:26 mais avec une participation insuffisante pour que le référendum soit valide.
15:30 En parallèle de la consolidation du Grand Est,
15:33 en 2021, pour compenser la frustration des Alsaciens de ne plus avoir leur région,
15:38 le pouvoir central finit par valider la création d'un département unique,
15:41 requalifié pour l'occasion de Collectivité Européenne d'Alsace, ou CEA,
15:46 qui fusionne les départements du Haut-Rhin et du Marais,
15:48 et lui donne quelques compétences supplémentaires.
15:51 Mais la volonté alsacienne de malgré tout sortir de la région Grand Est
15:54 n'a jamais cessé de s'exprimer pour autant.
15:56 Elle s'incarne à intervalles réguliers par la voix de Frédéric Biéry,
15:59 président de la Collectivité Européenne d'Alsace,
16:01 qui a notamment organisé début 2022 une consultation
16:04 à laquelle plus de 150 000 personnes ont répondu très favorablement
16:08 à l'idée d'une sortie du département alsacien de la région Grand Est.
16:11 Au-delà de l'aspect symbolique, culturel et identitaire,
16:14 la création de la région Grand Est a également engendré
16:17 un certain nombre de difficultés dans le quotidien des habitants de la région.
16:20 C'est particulièrement vrai sur le plan des ligues sportives amateurs,
16:24 qui sont dépendantes du paramètre régional pour l'organisation des compétitions.
16:28 Ainsi, lorsqu'une rencontre sportive amateur a lieu entre un club des Ardennes
16:32 et un club du sud de l'Alsace,
16:34 l'aller-retour prend facilement la journée entière,
16:37 là où le périmètre alsacien ne nécessitait jamais plus d'une demi-journée.
16:41 Raison pour laquelle le président alsacien Frédéric Biéry
16:43 espère encore et toujours obtenir du gouvernement français
16:46 un changement dans le découpage des régions,
16:48 à l'occasion de la nouvelle loi sur la décentralisation
16:51 voulue pour la fin de l'année par le nouveau gouvernement de Gabriel Attal.
16:54 Mais à vrai dire, le gouvernement est surtout concentré sur le dossier Corse,
16:58 dans un contexte de reprise des activités du FLNC,
17:01 et sur le dossier de la Nouvelle-Calédonie.
17:03 Reste à voir si le lobbyisme alsacien,
17:05 rarement aussi expressif qu'en Corse,
17:07 parviendra à convaincre le gouvernement à Paris
17:09 pour sortir l'Alsace du Grand Est,
17:11 même si Frédéric Biéry a promis des réactions
17:14 en cas de non-satisfaction de ses demandes.
17:16 Pas certain toutefois que cela suffira.
17:18 Et passons à présent à l'actualité en bref.
17:24 Vermidal était pour les hommes trans.
17:29 Non, vous ne rêvez pas, au Royaume-Uni,
17:31 le directeur médical de l'University Hospital Sussex NHS Foundation
17:36 a récemment assuré la promotion d'une technique
17:38 dite de lactation induite,
17:40 offrant la possibilité aux hommes de simuler l'allaitement.
17:44 Le secret ? Une puissante médication hormonale.
17:47 Et le directeur le certifie,
17:49 il n'y a aucun effet secondaire observable chez les nourrissons.
17:52 D'autres scientifiques contestent sans surprise cette vision des choses.
17:56 Et la consternation n'a pas seulement saisi le monde médical.
18:00 Côté politique, la députée travailliste Rosie Dufield
18:03 a, elle, rappelé que les bébés ne peuvent pas servir de cobaye
18:07 pour le choix de vie de quelqu'un d'autre.
18:08 Un choix bien illusoire, parce que quels que soient leurs efforts vestimentaires,
18:13 chirurgicaux ou hormonaux pour nous convaincre,
18:15 du contraire, les hommes trans ne se déferont jamais
18:17 de leurs chromosomes X et Y.
18:19 Bref, ils resteront toujours des hommes.
18:23 Enquête ouverte après les accusations de chantage à la sextape au Sénat.
18:27 Le parquet de Paris l'a annoncé jeudi.
18:30 L'affaire avait débuté par un article du Canard Enchaîné
18:32 faisant état de pression exercée par une assistante médicale du palais du Luxembourg.
18:37 Son levier ? Une vidéo intime impliquant un sénateur très en vue.
18:42 Le Sénat est soupçonné d'avoir voulu étouffer ce dossier compromettant,
18:46 notamment en séparant du médecin qui avait lancé l'alerte
18:48 sur les manœuvres de l'assistante à suivre.
18:52 Le communisme n'a pas totalement disparu.
18:55 Il n'est pas ici question du Panthéon, mais de Cuba,
18:57 qui doit envoyer des médecins à la maternité de Gungan,
19:00 dans les Côtes d'Armor, celle-ci souffrant d'un manque de personnel.
19:04 L'ambassadeur de Cuba s'est déplacé vendredi 16 février
19:07 dans la commune bretonne pour promettre ce renfort.
19:09 Problème, le pays fait l'objet depuis 2019 d'une plainte
19:13 devant le Cour pénale internationale.
19:15 Deux ONG dénoncent les conditions de travail de centaines
19:17 de milliers de travailleurs cubains, dont beaucoup de médecins,
19:20 envoyés en mission à l'étranger.
19:22 Selon les accusations, Cuba confisquerait 75 à 80%
19:26 des salaires des praticiens envoyés à l'extérieur,
19:29 détiendrait leurs passeports et utiliserait leur famille
19:32 comme moyen de pression.
19:33 50 ans après Cohn-Bendit, l'extrême gauche toujours
19:37 très intéressée par les enfants, l'association animaliste PETA
19:40 réclame ainsi l'interdiction des représentations animales
19:43 dans les carousels et manèges.
19:45 L'association a demandé au plus grand parc à thèmes des Pays-Bas,
19:48 Efteling, situé dans le Brabant septentrional,
19:51 de cesser d'utiliser des figures d'animaux dans ses manèges.
19:54 Cette association étatsunienne pourrait formuler
19:56 des revendications similaires en France dans les mois à venir
19:59 ou faire des émules auprès de Sandrine Rousseau
20:01 et de ses adeptes.
20:02 Un pognon dingue, la distribution de pièces de 2 euros
20:07 aux écoliers pour les JO au prix du contribuable
20:09 coûterait près de 16 millions d'euros.
20:12 Le ministère de l'Éducation nationale a déjà commencé
20:14 à envoyer des kits pédagogiques sur les Olympiales
20:17 comportant une pièce commémorative de 2 euros
20:20 aux écoliers ainsi qu'à leurs professeurs.
20:22 Une opération de communication qui n'a pas plu
20:24 aux professeurs en question, qui déplore
20:26 le coût de cette petite affaire.
20:28 Et toujours au rayon des ratés olympiques,
20:31 le triathlon des Jeux de Paris 2024 pourrait se transformer
20:34 en duathlon, comprendre l'épreuve natation vélo course.
20:38 Ce verrait amputer du passage par la case natation.
20:41 En cause, la qualité de l'eau de la Seine
20:43 inquiéterait les spécialistes de la discipline.
20:45 Si la qualité de l'eau est jugée insatisfaisante
20:47 le jour d'une épreuve, le CIO prévoit pour le moment
20:50 de décaler l'épreuve de 3 ou 4 jours.
20:53 Si la qualité ne s'est alors pas améliorée,
20:55 l'épreuve pourrait être amputée du passage dans la Seine.
20:59 Il y a 7 mois, le maire de Paris, Anne Hidalgo,
21:01 annonçait qu'elle se baignerait dans la Seine en 2024.
21:04 Julian Assange dans l'expectative.
21:07 On attendait une décision de la haute cour de Londres
21:10 pour jeudi.
21:11 Elle est finalement mise en délibérée.
21:13 Après deux jours d'audience à Londres,
21:15 le fondateur de Wikileaks attend donc désormais
21:17 de savoir si l'appareil judiciaire britannique
21:19 lui accordera un dernier recours contre son extradition
21:22 vers les Etats-Unis,
21:23 où il encourt plus de 150 ans de prison.
21:25 En cas d'échec, Julian Assange devrait saisir
21:27 la Cour européenne des droits de l'homme
21:29 dans l'espoir de faire suspendre l'extradition.
21:32 La date de la décision de la haute cour
21:34 n'est pas encore fixée.
21:35 Une intelligence artificielle pas très intelligente.
21:39 Gemini, l'IA de Google, a décidé d'éviter
21:42 ce qui est appelé les stéréotypes ratio,
21:44 entendre parler, ne pas montrer que des images
21:46 de personnes blanches.
21:48 Les images générées par l'intelligence artificielle
21:50 doivent refléter la diversité.
21:52 Conséquence, Gemini nous propose des images
21:54 de personnes de couleur pour représenter
21:56 les pères fondateurs des Etats-Unis,
21:58 des soldats nazis ou encore des vikings.
22:00 Devant les railleries suscitées par ces incohérences
22:02 d'historique, Google arrestre un jeudi
22:04 la possibilité de générer des images d'humains
22:06 à partir de Gemini.
22:08 Alunissage réussi pour Odysseus.
22:12 L'atterrisseur d'Intuitive Machines
22:13 est ainsi devenu, ce vendredi à minuit 24,
22:16 la première sonde privée à se poser sur la Lune.
22:18 Un motif de satisfaction pour le patron
22:20 de la NASA Bill Nelson, qui a qualifié
22:22 cette opération de triomphe.
22:24 L'agence spatiale américaine, qui a pris l'habitude
22:26 de faire sous-traiter certaines missions
22:28 à des entreprises privées, compte sur Odysseus
22:30 pour caractériser l'éventuelle présence d'eau
22:33 au pôle sud de notre satellite naturel.
22:35 On arrive à la fin de cette édition,
22:41 au programme de votre soirée,
22:42 "Le Grand Angle" de Pierre-Yves Rougeron
22:44 et la chronique du professeur Husson.
22:46 Dans le samedi aux politiques,
22:47 Élise Blaise reçoit l'économiste Jacques Sapir.
22:50 Ils observent comment la guerre en Ukraine
22:52 pousse l'Occident vers l'effondrement économique
22:54 face à la résilience du Sud global.
22:56 Samedi toujours, Tueurs en série,
22:58 dimanche cette année-là et Terre de Mission.
23:01 Merci pour votre fidélité,
23:02 vive les agriculteurs français
23:04 et bonne fin de semaine à tous.
23:06 (Générique)
23:09 ---
23:19 [Musique]

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