• il y a 10 mois
On se retrouve pour une nouvelle édition qui s’ouvre avec la chaotique visite présidentielle au Salon de l’agriculture samedi. Malgré le verrouillage de la communication officielle, aucun enfumage n’aura permis d’éteindre la colère des agriculteurs… Véronique Le Floc’h, la présidente de la Coordination rurale, répond à nos questions dans cette édition.

Nous évoquerons ensuite la tête de liste de la majorité pour les élections européennes du 9 juin prochain. Il s’agit d’une certaine Valérie Hayer, une fidèle macroniste de 37 ans.

Et puis nous nous envolerons aux Etats-Unis où les primaires républicaines battent son plein. Donald Trump conforte son avance sur la route pour représenter les Républicains à la présidentielle tandis que sa rivale néoconservatrice Nikki Haley a vu ses derniers espoirs s’envoler.

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Transcription
00:00 [Musique]
00:14 Madame, Monsieur, bonsoir, merci à vous d'être au rendez-vous.
00:18 On se retrouve aujourd'hui pour une nouvelle édition
00:20 qui s'ouvre avec la chaotique visite présidentielle
00:23 au Salon de l'agriculture samedi.
00:26 Malgré le verrouillage de la communication officielle,
00:29 aucun enfumage n'aura permis d'éteindre la colère des agriculteurs.
00:33 Véronique Lefloch, la présidente de la coordination rurale,
00:36 répond à nos questions dans cette édition.
00:39 Nous évoquons ensuite la tête de liste de la majorité
00:42 pour les élections européennes du 9 juin prochain.
00:45 Il s'agit d'une certaine Valérie Hayé, une fidèle macroniste de 37 ans.
00:50 Et puis nous nous envolerons aux États-Unis
00:52 où les primaires républicaines battent son plein.
00:54 Donald Trump conforte son avance sur la route
00:57 pour présenter les Républicains à la présidentielle,
01:00 tandis que sa rivale néo-conservatrice Nikki Haley
01:04 a vu ses derniers espoirs s'envoler.
01:06 Pour Emmanuel Macron, le Salon de l'agriculture
01:13 s'est transformé en véritable bourbier.
01:15 Samedi, la visite présidentielle a donné lieu à une opération
01:19 jamais vue auparavant, de coutume bon enfant et bon esprit.
01:23 La déambulation a aussi, entre chaos, protestation
01:26 et mise en scène manipulatrice.
01:28 Le point tout de suite.
01:30 [Cris de la foule]
01:33 Macron, démission ! Macron, démission !
01:37 Macron, démission ! Macron, démission !
01:40 [Cris de la foule]
01:44 Macron, démission ! Macron, démission !
01:48 Macron, démission ! Macron, démission !
01:51 [Cris de la foule]
01:57 Macron, démission ! Macron, démission !
02:01 Macron, démission ! Macron, démission !
02:06 CRS mobilisés, paysans survoltés, stand fermés, sifflets et médias baillonnés,
02:12 l'ouverture de l'édition 2024 du Salon de l'agriculture
02:15 est simple à résumer, du jamais vu.
02:19 Le traditionnel pavillon où tous les politiques se bousculent
02:23 chaque année pour une opération séduction
02:25 n'aura pas eu lieu pour Emmanuel Macron.
02:28 Samedi, sa visite à la porte de Versailles a souvent flirté avec le chaos.
02:32 Malgré les opérations douteuses pour que la FNSEA et jeunes agriculteurs,
02:37 toujours ouverts au dialogue avec le gouvernement,
02:39 tentent de mettre en veilleuse les revendications des paysans,
02:43 le président a dû mettre en scène sa visite pour limiter la casse.
02:46 L'essentiel des allées où il déambulait ont donc été fermées aux visiteurs.
02:50 Les paysans, quant à eux, étaient tenus à l'écart
02:52 pour éviter les jets d'oeufs, de tomates et les insultes.
02:56 Emmanuel Macron a tout de même dû passer sous les fourches codines
02:59 car jamais un président de la République n'aura vécu un tel Salon de l'agriculture.
03:04 Le déjeuner prévu a quant à lui viré à la catastrophe.
03:08 Sur 33 fédérations prévues, 31 ont préféré mener la politique de la chaise vide.
03:14 Sans surprise, les équipes de journalistes n'étaient pas conviées à ce fiasco-là.
03:19 De même, les images passées en boucle étaient en grande partie gérées
03:22 par le service de la communication de l'Elysée.
03:25 Certaines chaînes d'information en continu, sans doute plus royalistes que le roi,
03:29 ont même tamisé les sifflets et les huées.
03:32 C'était donc une véritable catastrophe que la majorité aurait aimé cacher aux Français.
03:37 Faute de pouvoir museler l'intégralité de la presse,
03:40 la Macronie a donc trouvé un coupable pour ce fiasco,
03:43 le Rassemblement National, certes beaucoup plus populaire chez les agriculteurs
03:48 comme le prouvera la visite de Jordan Bardella,
03:51 la tête de liste du mouvement de Marine Le Pen pour les élections européennes.
03:55 Derrière la détresse du monde agricole, il y a la détresse de la France rurale,
03:58 il y a la détresse de la France du travail, qui est aujourd'hui asphyxiée de normes,
04:02 asphyxiée d'impôts et qui n'arrive plus à vivre dignement de son travail,
04:05 précisément en matière agricole, parce que ses productions et les fruits de leur travail
04:09 sont mis en concurrence avec des produits qui ne respectent aucune des normes
04:12 qu'on impôte à l'agriculture française.
04:14 Il faut changer de patriotisme économique, il faut mettre fin aux droits de succession
04:19 pour faciliter la transmission, alors qu'un agriculteur sur deux
04:22 va arriver en retraite dans les dix prochaines années.
04:24 Il faut surtout changer de cap et changer de logiciel.
04:28 Remise à plat des normes, patriotisme économique et suppression des droits de succession
04:33 pour les exploitations agricoles, des propositions qui parlent davantage
04:37 aux agriculteurs que l'entêtement d'Emmanuel Macron.
04:40 Aujourd'hui, il y a dû avoir 40 à 50 000 entrées.
04:43 Il y avait 300, 400 personnes qui étaient des gens énervés.
04:46 Non, c'est les chiffres qui viennent de m'être donnés.
04:48 Vous pourrez voir avec la préfecture de police comme avec les organisateurs.
04:52 500 ?
04:53 On n'a jamais vu des images aussi violentes au salon d'agriculture.
04:56 Plusieurs grosses tentatives.
04:58 Ne les félicitez pas de ça, c'est dramatique.
05:01 C'est ridicule de la part d'agriculteurs d'avoir fait de la violence
05:03 sur un salon qui est leur.
05:05 Mais donc, mettons que vous en aviez 500, si vous en avez 500
05:08 et que vous avez eu 50 000 visiteurs, on ne peut pas dire que c'est la majorité.
05:11 Donc il ne faut pas que ces 500, si vous voulez, empêchent les autres de fonctionner.
05:15 Minimiser la colère et la dénigrer.
05:18 Voilà la technique éculée de la présidence.
05:20 Une technique déjà largement utilisée pour les précédents mouvements de contestation depuis 2017.
05:26 Ainsi, après la peste brune des Gilets jaunes et les bolcheviks
05:29 contre la réforme des retraites, voici maintenant les énervés manipulés des campagnes.
05:34 Une nouvelle démonstration du mépris affiché par la Macronie.
05:38 Il ne faut pas adresser un portrait catastrophiste de notre agriculture.
05:42 Non, non, je... Pardon !
05:44 On s'écoute, juste, il faut partir des faits.
05:48 Non, non, non, non, non, non.
05:50 Il y a des gens qui sont en très grande difficulté, en vrai.
05:53 Il y en a beaucoup, il y en a pas beaucoup qui vont bien.
05:56 On ne les entend pas, on ne les entend pas et il n'y a pas non plus...
06:00 C'est pas parce qu'on les entend pas qu'il faut arrêter la parole.
06:02 Je vous ai écouté, vous pouvez m'écouter.
06:05 Je dis juste qu'il y a une réalité qui est là.
06:07 La ferme France, elle reste forte, elle produit.
06:10 Quand je regarde les choses, la plupart des filières, elles produisent pour nos besoins, voire elles exportent.
06:15 Et c'est aussi pour ça qu'on ne peut pas couper la France du reste du monde, ni même de l'Europe.
06:19 Parce que dans la filière céréalière et beaucoup d'autres, nous sommes des exportateurs.
06:22 Il y a des tas de filières où si on coupe l'export, le porc, les céréales ou autres, je fous tout le monde en l'air.
06:27 Et ça n'existe pas une Europe où on va dire on va fermer à l'Espagne pour la vitie,
06:30 mais on va vous continuer de vous exporter sur les autres.
06:32 Donc ça, c'est pas vrai.
06:33 Une fois n'est pas coutume, les numéros de claquettes du président n'auront visiblement pas porté leurs fruits.
06:38 Pour Véronique Lefloch, la présidente de la coordination rurale,
06:42 cette visite présidentielle était simplement à l'image de la colère des agriculteurs.
06:47 Le salon de l'agriculture qu'on aurait pu intituler le salon de la colère
06:51 a vu s'exprimer justement des bousculades proportionnelles à cette colère.
06:57 Et comment ça a été perçu par le président de la République ?
07:01 Ça a été plutôt justement une mise en retrait, une non-acceptation en fait de cette colère.
07:07 Pour nous, ça veut dire une non-compréhension.
07:10 On voit bien quand il nous dit si vous considérez que l'agriculture est foutue,
07:15 et bien il n'y a plus rien à faire.
07:16 Ça veut dire que c'est à prendre ou à laisser.
07:18 Et là, c'est du mépris pour nous.
07:21 Et franchement, on ne repartira pas d'ici, rassurez.
07:24 C'est vraiment une frustration de se dire que l'avenir de l'agriculture
07:30 n'est pas mis en premier plan comme il voudrait nous le laisser sous-entendre.
07:34 Quand Emmanuel Macron veut régler ses comptes avec le Rassemblement national
07:38 et en essayant de viser aussi la coordination rurale,
07:42 je pense qu'il est en train de se détourner du vrai sujet
07:45 qui est celui de la défense des agriculteurs.
07:47 À la coordination rurale, c'est très mal vécu par nos agriculteurs, par le terrain,
07:51 parce que vous ne trouverez pas un seul agriculteur élu national ou régional engagé en politique.
07:57 C'est diffamatoire de la part d'Emmanuel Macron.
08:00 Mensonge et diversion.
08:02 Donc rien de surprenant pour un président qui cautionne
08:05 une grande partie des institutions à l'origine de la crise de l'agriculture.
08:10 Emmanuel Macron est totalement en phase avec l'Europe.
08:13 C'est un européiste, un mondialiste.
08:15 Et pour lui, il faut faire avec.
08:17 C'est le "en même temps", le "en même temps" ultra-libéral
08:21 et une souveraineté alimentaire,
08:23 qu'il ne qualifie même pas de souveraineté alimentaire française, mais européenne,
08:28 donc appuyée sur les marchés intérieurs de l'Union européenne,
08:31 tout en respectant les accords internationaux.
08:34 Donc quand il parle de protection, mais de quelle protection il parle ?
08:38 Puisque justement nous ne sommes en rien protégés.
08:41 Surtout qu'il dit "en même temps" être protégés et en même temps produire plus.
08:45 Produire plus en quoi ? En céréales ?
08:48 Oui, on est exportateur net, mais comment on fait venir des céréales d'Ukraine et d'ailleurs ?
08:52 Donc on nous met en compétition, on ne nous protège pas.
08:55 On nous libère dans une jungle où c'est au plus fort d'essayer de gagner
09:00 et on verra quels seront les survivants.
09:02 Concurrence déloyale, perte de souveraineté, ressources insuffisantes,
09:07 les défis à relever pour l'agriculture française sont légions
09:10 et Emmanuel Macron semble bien loin d'être en mesure d'apporter les réponses à la profession.
09:15 Le salon n'est pas fini, il y aura d'autres épreuves,
09:18 d'autres façons de faire comprendre cette colère face certainement à certaines venues.
09:23 On espère rencontrer Marc Fesneau, nous espérons qu'il vienne sur notre stand.
09:28 Nous saurons encore lui rappeler les enjeux de l'agriculture
09:32 et lui rappeler son rôle pour avoir une agriculture prospère,
09:35 remonter les productions qu'elles soient végétales et animales.
09:39 Le plan en production animale tel qu'il a encore présenté n'est lui non plus pas suffisant
09:45 parce qu'autant il faut essayer de consommer davantage ce que nous allons produire,
09:50 mais l'objectif de revenu n'est qu'en troisième position.
09:54 L'objectif de ne pas être mis en concurrence déloyale par rapport aux importations n'est qu'en cinquième point.
10:01 Donc là-dessus, on voit bien que les signes positifs apportés aux agriculteurs ne sont pas au rendez-vous.
10:07 Et si les perspectives positives pour les paysans semblent encore bien loin,
10:11 la colère, elle, n'a visiblement pas l'intention de faiblir.
10:14 Une colère qui dépasse d'ailleurs la France et secoue de nombreux pays européens lassés par les règles bruxelloises.
10:21 Ce lundi matin, d'autres agriculteurs étaient encore décidés à se faire entendre dans la capitale européenne.
10:26 (Musique)
10:50 Une mobilisation qui ne devrait pas s'éteindre à coup de visite officielle au salon de l'agriculture
10:55 ou à grand renfort de communication.
10:58 (Musique)
11:01 Valérie Hayé, tête de liste macroniste pour les européennes, l'eurodéputée de 37 ans
11:07 qui portera les couleurs de la majorité en tête de liste le 9 juin prochain,
11:11 vous est présentée par Olivier Frèrejac.
11:14 La vision du projet européen portée par le président de la République,
11:17 elle est connue depuis la campagne présidentielle de 2016-2017.
11:21 Elle est connue surtout depuis le discours de la Sorbonne.
11:23 Et je crois que c'est ce discours de la Sorbonne qui a été l'acte fondateur
11:26 ou qui a déjà préparé cette présidence tournante, cette présidence française de l'Union européenne.
11:31 Voilà la nouvelle tête d'affiche de la majorité pour les élections européennes du 9 juin prochain.
11:36 Valérie Hayé a bel et bien le discours robotique du camp macroniste
11:40 mais avec une vingtaine de printemps en moins, une quarantaine ressentie,
11:44 que Nathalie Loiseau il y a cinq ans.
11:46 Étable accident de train, la candidature Loiseau avait tout de même récolté 22% des suffrages
11:50 talonnant la liste RN de Jordan Bardella de moins d'un point et disposant du même nombre d'élus.
11:56 Cinq ans plus tard, la cote de popularité du président n'a pas vraiment évolué
11:59 mais réussir deux fois de suite avec une candidate aussi catastrophique que Nathalie Loiseau
12:04 semblait trop risqué.
12:06 Incapable de s'exprimer correctement, maladroite sur les réseaux sociaux et pas vraiment charismatique,
12:09 elle laisse donc sa place.
12:12 Élue une première fois à seulement 32 ans, Valérie Hayé est juriste.
12:16 Elle a été collaboratrice parlementaire d'élus centristes avant de voir la lumière
12:20 avec l'avènement d'Emmanuel Macron à qui elle vouerait un véritable culte.
12:24 Conseillère départementale de la Mayenne dont elle est originaire,
12:27 elle est aussi présidente du groupe Renew au Parlement européen,
12:30 le parti centriste auquel est affiliée la majorité macroniste.
12:34 Elle a remplacé à ce poste Stéphane Séjourné qui fait désormais profiter de ses talents d'orateur
12:39 et de sa finesse d'analyse comme ministre des affaires étrangères.
12:42 Opportuniste de la vague Macron, elle a le mérite de bien mieux présenter
12:47 que son prédécesseur et d'être capable d'enchaîner quelques phrases dans un français correct.
12:51 Profil plutôt technique et réputée travailleuse,
12:54 elle semble être un bien meilleur choix que Stéphane Séjourné,
12:56 un temps pressenti pour mener cette campagne.
12:59 Sans originalité politique particulière, elle devrait s'en tenir strictement à la ligne du parti.
13:03 Sur l'Ukraine, elle tient ainsi un discours assez irréaliste
13:06 avec le fameux retour aux frontières d'avant l'invasion russe.
13:09 La guerre en Ukraine, il devait la gagner en deux mois.
13:12 Deux ans après, on y est toujours.
13:14 Il ne l'a toujours pas perdue.
13:16 Il ne l'a toujours pas perdue mais il n'a toujours pas gagné.
13:18 Et on va faire le maximum pour que l'Ukraine recouvre son intégrité territoriale.
13:22 Une candidature cohérente avec un bon soldat macroniste qui ne fera pas de vague
13:26 et une candidature qui se veut sérieuse.
13:28 Et qui en tout cas fait plus sérieuse que la précédente
13:31 ou que le ticket Séjourné un temps envisage.
13:33 Sa campagne devrait consister à tenter de décrédibiliser la campagne Bardella
13:38 en se plaçant sur le terrain de la compétence
13:40 et en matraquant un discours pro-ukrainien en dénigrant la proximité supposée du RN avec Moscou.
13:46 Elle devrait également chasser sur les terres du centre-gauche
13:49 face au candidat socialiste Raphaël Glucksmann.
13:52 Et pour cela, elle n'aura pas à trop se forcer.
13:55 Je dénonce, depuis des années, l'extrême droite érige sans honte les étrangers,
14:01 les migrants en mal absolu.
14:03 L'immigration comme cause de tous nos maux.
14:06 Toute cette rhétorique populiste pour casser leurs incompétences.
14:10 Un antifascisme de bureaucrate qui se double d'un profil opportun pour la période
14:14 puisque Valérie Ayé est aussi fille d'agriculteur,
14:17 sans qu'on sache vraiment l'activité agricole du papa.
14:20 Un atout par les temps qui courent qui permet de damer le pion au concurrent droit,
14:24 François-Xavier Bellamy, candidat à qui les LR ont flanqué une agricultrice version FNSEA
14:29 en deuxième de liste en la personne de Céline Imard.
14:32 Le choix de Valérie Ayé aura pris du temps.
14:35 Le nom de Jean-Yves Le Drian avait même été évoqué.
14:38 Mais la séquence politique est au jeunisme avec les candidatures Bardella, Maréchal et Bellamy.
14:42 Et le président des retraités n'a probablement pas voulu tenter de s'inscrire en faux avec cette tendance.
14:47 Derrière Valérie Ayé, il faudra pour le parti présidentiel ménager les exigences
14:52 des partis partenaires Modem et Horizon,
14:54 qui vendent leurs services de plus en plus chers à mesure que 2027 approche.
14:58 Valérie Ayé, elle, aura pour mission à minima d'assurer une deuxième place lors de ce scrutin européen.
15:04 Le RN est aujourd'hui donné à 27 points
15:07 et la liste de la majorité macroniste à 19,
15:10 loin devant les socialistes à 10, ainsi que LR et Reconquête, donnée à 8.
15:14 Il s'agira donc de consolider cette place, voire mieux,
15:17 et d'éviter d'être talonnée par le ou les poursuivants.
15:25 Aux États-Unis, Donald Trump a infligé une défaite aux néoconservateurs.
15:29 Lors de la primaire républicaine en Caroline du Sud,
15:31 Nikki Haley a été largement battue sur ses propres terres par l'ancien président.
15:36 Le point avec Renaud de Bourleuf.
15:38 Le faucon étasunien s'est brûlé les ailes.
15:41 Samedi, lors d'une primaire ouverte en vue de l'élection présidentielle,
15:44 les républicains de Caroline du Sud ont voté.
15:46 Un scrutin sans doute attendu par Nikki Haley, ancien gouverneur de l'État sudiste,
15:50 et rival de Donald Trump.
15:52 Après avoir longuement vanté son bilan,
15:54 Nikki Haley a dû concéder une large victoire à Donald Trump avec 59,8%.
15:58 Elle figure loin derrière avec 39,5%.
16:01 Après l'Iowa, le New Hampshire, le Nevada et les îles vierges américaines,
16:05 c'est donc une nouvelle claque pour la républicaine préférée de l'État profond.
16:09 Mais contrairement à Ronald DeSantis et à Vivek Ramaswamy,
16:12 qui ont vu de jeter l'éponge, elle est toujours déterminée.
16:15 Je l'ai dit la semaine dernière que peu importe ce qui se passe en South Carolina,
16:20 je continuerai à me battre pour le président.
16:23 Je ne me battrai pas quand une majorité américaine
16:31 ne s'approuve pas à Donald Trump et à Joe Biden.
16:36 Ses efforts sur son territoire ont pourtant été vains.
16:40 Nikki Haley a été gouverneure de Caroline du Sud de 2011 à 2017
16:43 et sa connaissance du terrain a été un de ses arguments de campagne.
16:46 Pendant plusieurs jours, elle a multiplié les déplacements et les rencontres avec les électeurs.
16:50 À l'inverse, Donald Trump a été très peu présent dans ses États,
16:53 n'apparaissant qu'à quelques grands rassemblements.
16:55 Mais l'ancien président des États-Unis s'appuie sur sa popularité toujours intacte
16:59 et affirme ouvertement qu'il sera le prochain candidat républicain
17:02 à l'élection présidentielle du mois de novembre.
17:04 Nous serons là le 5 novembre et nous allons regarder Joe Biden
17:09 et nous allons le regarder dans les yeux.
17:11 Il détruit notre pays et nous allons dire
17:13 « Joe, tu es tiré, sors ! »
17:16 « Sors Joe, tu es tiré ! »
17:19 Plus rien ne semble en effet arrêter Donald Trump
17:21 pour que les problèmes judiciaires deviennent un atout
17:23 alors qu'il les présente comme une persécution politique.
17:25 Vendredi, veille du scrutin en Carolina du Sud,
17:27 il s'est même identifié à la population afro-américaine non tant discriminée.
17:31 J'ai été indicté pour rien, pour quelque chose qui n'est rien.
17:36 Ils l'ont fait parce que c'est une interférence électorale.
17:39 Et puis j'ai été indicté une deuxième fois, et une troisième fois, et une quatrième fois.
17:43 Et beaucoup de gens ont dit que c'est pour ça que les Blancs
17:47 aiment moi parce qu'ils ont été malheurs et discriminés contre.
17:51 Et ils m'ont en fait vu comme si je m'étais discriminé contre.
17:55 C'est été assez incroyable, mais peut-être, je ne sais pas,
17:58 peut-être qu'il y a quelque chose là-bas.
18:00 Ces lumières sont si brillantes dans mes yeux
18:02 que je ne peux pas voir trop de gens là-bas.
18:05 Mais je ne peux que voir les Blancs, je ne peux pas voir les Blancs.
18:10 C'est ainsi que je suis arrivé.
18:12 Mais c'est ce qui se passe quand il sort du téléprompteur.
18:25 C'est le chaos qui vient avec Donald Trump.
18:28 C'est l'offensivité qui va se produire chaque jour
18:31 entre maintenant et la générale élection.
18:33 C'est pourquoi je continue de dire que Donald Trump ne peut pas gagner une élection générale.
18:37 Il ne le fera pas.
18:39 Nous pouvons lui faire la nominée primaire si nous le voulons,
18:42 mais les Républicains vont perdre à la fin novembre.
18:44 C'est une énorme signe de caution.
18:46 Et repartons en compagnie d'Olivier Frèrejac,
19:13 cette fois c'est pour l'actualité en bref.
19:17 Le père de Lola est mort près d'un an et demi après le terrible assassinat de la petite Lola,
19:22 12 ans, enlevée, torturée, violée et tuée par une Algérienne de 24 ans,
19:26 faisant l'objet d'une obligation de quitter le territoire français.
19:29 C'est le père de la petite fille, Joanne Davie, qui nous a quittés.
19:33 Un avis de décès a été partagé pour annoncer sa disparition brutale vendredi 23 février dernier.
19:38 Sans que l'on sache les causes de sa mort, le 16 février,
19:41 une reconstitution du meurtre a été organisée sur les lieux où Lola a subi l'impensable
19:45 dans le 19ème arrondissement de Paris.
19:47 La suspecte, une certaine Dabia, n'a pas encore été jugée.
19:51 Le père de Lola sera inhumé vendredi à Lillers, dans le Pas-de-Calais, aux côtés de sa fille.
19:56 Un imam expulsé pour en récupérer un autre.
20:00 Ce lundi, le tribunal administratif de Paris s'est penché sur l'arrêté d'expulsion
20:04 pris contre l'imam Hassan Iqchoussen en juillet 2022.
20:07 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, en avait fait un symbole de la lutte contre le séparatisme.
20:12 Aujourd'hui, les juges administratifs pourraient lui infliger un sérieux désaveu
20:16 en autorisant le retour sur le territoire français de l'imam, qui se trouve actuellement au Maroc.
20:21 Une claque qui interviendrait quelques jours après l'expulsion, jeudi, de l'imam Mahjoubi.
20:27 Son avocat a déposé un référé liberté devant le tribunal administratif
20:31 et le prédicateur s'est exprimé depuis la Tunisie.
20:34 Il y a une justice, je crois à la justice française, je suis confiant sur cette justice,
20:37 dont M. Darmanin s'est emparé, bien sûr, en sachant qu'il y a la séparation des pouvoirs.
20:42 Et puis voilà, on va se défendre.
20:44 Mon but, c'est de revenir auprès de ma famille, de ma femme et de mes enfants.
20:47 Et je vais tout faire, père.
20:48 Reste à savoir comment les juges administratifs interprètent la situation familiale particulière de Mahjoub Mahjoubi.
20:54 L'imam est marié religieusement à une Tunisienne sans avoir divorcé de sa première épouse de nationalité française.
21:00 Or, c'était cette première union qu'il avait utilisée pour obtenir son titre de séjour en 2019
21:05 en tant que conjoint de français.
21:07 Nous verrons si les juges cautionnent une situation de bigamie pour le faire revenir.
21:11 "Je ne veux pas être complice d'un génocide", c'est la dernière phrase prononcée par un soldat américain
21:17 qui s'est immolé par le feu dimanche à Washington devant l'ambassade d'Israël.
21:21 L'homme de 25 ans servait dans l'armée de l'ère américaine et refusait visiblement l'aide apportée par les États-Unis
21:27 dans le conflit israélien avec la Palestine et tout particulièrement la bande de Gaza.
21:31 L'homme a rapidement succombé à ses blessures. Malgré le choc d'une telle action, la situation sur place ne devrait pas vraiment changer.
21:37 Et en effet, Benjamin Netanyahou souhaite lancer une offensive plus virulente sur la ville de Rafah,
21:43 ville qui accueille un très grand nombre de réfugiés palestiniens dans des conditions sanitaires catastrophiques.
21:48 L'armée israélienne a proposé un plan d'évacuation des civils.
21:51 Les discussions autour d'une trêve ou d'un cessez-le-feu peinent à aboutir
21:55 et le Premier ministre israélien a déclaré que si une pause était organisée,
21:59 elle ne ferait que retarder l'intervention à Gaza.
22:02 A l'heure actuelle, près de 30.000 personnes seraient mortes depuis le début de la riposte israélienne
22:07 après le 7 octobre, selon le ministère de la Santé du Hamas.
22:10 Le gouvernement de l'autorité palestinienne, qui siège en Cisjordanie, a remis sa démission au président Mahmoud Abbas.
22:17 Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a estimé que l'inaction de son institution
22:22 dans les conflits ukrainiens et palestiniens pourrait être fatale à sa crédibilité.
22:28 Des élections sans trop de surprises.
22:30 Des élections législatives avaient lieu en Biélorussie dimanche
22:33 avec à la clé le renouvellement des 110 membres de la Chambre basse des représentants.
22:37 Avec 4 des 16 partis officiellement enregistrés avant l'élection présidentielle de 2022 présents seulement,
22:42 les autres ayant été évincés, la compétition n'était pas acharnée
22:46 et devrait confirmer la domination du parti présidentiel Belaya-Rousse.
22:50 Des observateurs polonaises et français dits indépendants ont été dépêchés sur place par le pouvoir
22:55 et naturellement attesté du haut niveau d'organisation et du respect des normes des élections démocratiques en Biélorussie.
23:00 Minsk avait refusé de recevoir les observateurs de l'OSCE pour ce scrutin.
23:05 Le chef d'État biélorusse, Alexandre Loukachenko, a lui annoncé qu'il se représenterait à la présidence en 2025
23:11 alors qu'il fêtera déjà ses 26 ans à la tête du pays.
23:15 La troisième plus grande mosquée du monde se trouve en Algérie.
23:19 C'est à Alger que le président Tebboune a enfin pu inaugurer l'édifice religieux dimanche.
23:23 Le chef d'État a visité le musée de la civilisation islamique qui est situé au 23ème étage du minaret.
23:28 Lancé en juin 2012, les travaux de réalisation de cette mosquée ont été achevés en 2019
23:33 mais l'inauguration a repoussé à de nombreuses reprises.
23:36 Il s'agit désormais de la plus grande mosquée du Maghreb
23:38 et la troisième au monde derrière Médine et la Mecque de haut lieu saint de l'islam.
23:43 Elle dispose du plus haut minaret au monde qui culmine à 267 mètres
23:48 et d'une salle de prière de 20 000 mètres carrés pouvant accueillir jusqu'à 120 000 fidèles.
23:53 C'est un bureau d'études allemand qui a conçu les plans
23:55 alors que les travaux ont été réalisés par un groupe chinois.
23:58 Nicolas Pagnol veut conserver la gloire de son grand-père.
24:02 Le petit-fils de l'écrivain provençal Marcel Pagnol s'oppose à ce que la mairie de Marseille
24:06 distribue des exemplaires du roman "La gloire de mon père" aux collégiens
24:09 au motif qu'il y a une photo du maire PS Benoît Payan dans les ouvrages.
24:13 Le petit-fils ayant droit de Marcel Pagnol s'oppose à une telle communication politique
24:17 et demande que les romans soient offerts aux élèves sans portrait de l'édile.
24:21 Un nouvel épisode dans les relations tumultueuses de Nicolas Pagnol avec la mairie
24:25 qui, selon lui, utilise la figure de l'écrivain à des fins de communication.
24:29 Et on approche déjà de la fin de cette édition.
24:35 Dans un instant, vous pouvez retrouver le zoom du jour.
24:37 Le chanteur Francis Lalanne, qui a décidé de lancer une liste aux européennes,
24:41 présente son ouvrage "Le droit de résister".
24:44 Quand vous avez le sentiment qu'on ne vous écoute plus, il faut parler plus fort.
24:49 Et en fait, si vous voulez, je crois que ce qui est très important, malgré tout,
24:55 c'est de connaître sa place.
24:57 Moi, ça ne me dérange pas qu'on me dise que je suis complotiste,
25:02 parce que je pense que c'est un devoir pour le citoyen de l'être.
25:05 L'histoire de l'humanité n'est qu'une suite de complots.
25:07 Un des plus connus, c'est la lutte des classes.
25:10 Et en fait, ce qui est grave, ce n'est pas d'être complotiste.
25:13 Il vaut mieux se tromper dans ce sens que dans l'autre.
25:15 Ce qui est grave, c'est d'être comploteur.
25:17 Également au programme de votre soirée Politique Éco,
25:20 Olivier Pichon reçoit Jean-Philippe Chauvin, professeur d'histoire et militant royaliste,
25:24 pour évoquer la dimension sociale de la monarchie française.
25:27 À présent, retrouvez la chronique "Les affranchis" avec Philippe Péchade.
25:31 Il évoque la hausse des marchés boursiers malgré les difficultés économiques.
25:35 À présent, c'est la fin de cette édition.
25:37 Merci à tous pour votre fidélité.
25:39 On se retrouve demain. Bonsoir.
25:41 (Générique)

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