• il y a 9 mois
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Chaque week-end, à 8h13, Cédric Chasseur reçoit un invité au cœur de l'actualité.
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News
Transcription
00:00 6h-9h, Cédric Chasseur.
00:02 - Bonjour Sandrine Rousseau. - Bonjour.
00:04 - Et bienvenue sur Europe 1, merci d'être notre invité.
00:06 Ce matin, député Europe Écologie-Les Verts de Paris,
00:09 alors que le président de la République est arrivé du côté de la porte de Versailles
00:13 pour sa visite du Salon de l'Agriculture.
00:16 Et sur nos écrans, nous le voyons en direct,
00:20 ces agriculteurs, ces manifestants qui sont rentrés à l'intérieur du Salon eux aussi.
00:25 Et une entrée très chahutée,
00:28 parce qu'il y a le service d'ordre qui essaie de contenir tant bien que mal
00:31 ces manifestants qui veulent aller à la rencontre d'Emmanuel Macron.
00:34 Vous avez l'impression que ça va mal se passer ce matin ?
00:37 - Je pense que la formule qui avait été utilisée par l'Élysée,
00:41 qui était cette espèce de grand débat,
00:42 cet énième grand débat,
00:44 parce que je rappelle que c'est la formule préférée d'Emmanuel Macron,
00:48 c'est-à-dire qu'à chaque fois qu'il y a une crise, il se met lui-même en scène en fait.
00:51 C'est ça le sujet, il n'écoute pas les personnes,
00:53 il est indifférent à la souffrance, mais il se met lui-même en scène.
00:55 Là, aujourd'hui, on arrive à la limite de ça.
00:58 Et donc, je pense qu'il y a une volonté d'en découdre.
01:00 Oui, je pense que la FNSEA est aussi débordée par sa base,
01:04 parce que les agriculteurs veulent vraiment obtenir un gain pour leurs revenus,
01:09 pour leurs conditions de vie, etc.
01:11 Et que pour l'instant, il n'y a rien qui permette vraiment de changer de cap là-dessus.
01:15 - Comme au début du mouvement d'ailleurs, parce qu'ils avaient été débordés aussi.
01:18 - Absolument. Et après, je rappelle quand même que la FNSEA n'est pas l'allié des petits agriculteurs.
01:24 Enfin, je pense qu'il faut le redire,
01:26 parce que quand on voit qu'Arnaud Rousseau a plus de 430 hectares sur son exploitation,
01:32 il a obtenu ces 400 et quelques hectares par la disparition d'autres agriculteurs,
01:37 des petits qui étaient endettés, qui ont été obligés de fermer leur ferme,
01:41 enfin de vendre leur ferme, ou qui en partant à la retraite n'avaient pas de successeur.
01:45 Donc en fait, là, on a un dialogue de dupes,
01:48 qui est que la FNSEA essaye de se faire porte-parole du monde agricole,
01:52 alors même qu'elle a un intérêt, en tous les cas, son président a un intérêt direct
01:55 à la fermeture des petites fermes.
01:57 Donc je veux dire, il y a vraiment, là, je pense qu'on est tout à fait au mauvais endroit
02:01 dans la discussion avec les agriculteurs,
02:03 et que maintenant, il faut penser dignité, respect et revenu des agriculteurs,
02:07 mais aussi de l'environnement, parce que sinon, nous allons tous finir malades.
02:10 - Pour revenir à Emmanuel Macron, pour vous, c'est déjà un fiasco, ce début,
02:14 avant même qu'il démarre sa visite ?
02:16 - Mais c'est un fiasco absolu.
02:17 Le fait que ce grand débat ait été décidé comme ça en majesté,
02:22 qu'il arrive et qu'il imagine pouvoir régler la crise agricole par sa parole souveraine,
02:28 enfin je veux dire, c'est ridicule, c'est absolument ridicule.
02:31 Et maintenant, il faut le poser.
02:32 Ça n'est plus possible de gérer la France de cette manière-là.
02:35 - Et vous avez vu que ce qui a fait l'élément déclencheur,
02:38 c'était les soulèvements de la terre qui avaient été invités,
02:41 d'abord par l'Élysée, puis avant de se rétracter,
02:44 parce que les syndicats ne voulaient pas,
02:48 vous avez parlé de la FNSEA, ils parlaient d'une provocation.
02:52 Pour vous, c'était normal d'avoir ces associations aussi à côté ?
02:56 - Alors les soulèvements de la terre, je rappelle que c'est une association
02:59 dont on peut contester le mode opératoire,
03:01 mais qui est quand même un mouvement qui ne cherche pas d'intérêt privé,
03:05 qui est au contraire pour le partage, le partage de la terre, de l'eau, etc.
03:09 Je pense qu'on doit aussi entendre les associations environnementales, les ONG,
03:14 enfin on ne peut pas s'intéresser à la crise agricole en n'écoutant que la FNSEA.
03:20 Ça n'est pas possible, c'est-à-dire qu'il faut avoir une vision plurielle de cette affaire.
03:23 Et je rappelle, parce que là on avait un grand débat sur l'agriculture,
03:27 je rappelle que depuis le début de l'élection d'Emmanuel Macron,
03:31 on a eu un Beauvau de la sécurité, un Ségur de la santé,
03:33 une Convention citoyenne sur le climat, des États généraux de la laïcité,
03:36 le grand débat national, le Grenelle des violences conjugales,
03:39 la Grande Conférence des territoires, les États généraux des festivals,
03:41 le Grenelle de l'éducation, le Grenelle de l'alimentation,
03:44 les États généraux de la justice, qu'aucun de ces grands débats n'a abouti à quoi que ce soit.
03:49 Donc en fait, les Français ne sont absolument plus dupes.
03:51 Et quelque part, je vais vous dire, ça fait un peu de bien.
03:53 Alors, pardon Sandrine Rousseau, mais si je vous écoute,
03:57 il ne faut pas attendre quelque chose d'Emmanuel Macron,
04:00 il ne faut pas forcément écouter la FNSEA.
04:02 On fait quoi alors ? On écoute qui ?
04:04 On regarde les revendications des agriculteurs,
04:08 ce pourquoi ils ont sorti les tracteurs de leurs fermes,
04:10 ils ont sorti les tracteurs pour avoir un revenu,
04:13 pour qu'ils ne soient pas dans une telle mauvaise santé économique et psychique
04:19 qu'il y ait un agriculteur qui se suicide tous les deux jours.
04:24 C'est ça le sujet.
04:25 Là, on parle de gens qui sont tellement en détresse
04:27 qu'ils peuvent intenter à leur vie, à leur jour,
04:30 ils peuvent mettre fin à leur jour.
04:31 Et là, on est en train de dire "on va baisser ça, on va baisser cette norme-là",
04:35 mais en fait, on n'est pas du tout au bon niveau.
04:36 C'est-à-dire que quand on en est à mettre fin à ses jours,
04:39 c'est qu'on est dans une détresse financière, psychologique, familiale, etc.
04:43 Enorme.
04:43 Là, il nous faut un véritable plan de sauvetage des petits agriculteurs
04:47 et une transformation de l'agriculture.
04:49 Non, l'avenir de l'agriculture n'est pas dans les pesticides,
04:51 il faut aussi le poser,
04:52 c'est dans une transformation véritablement du modèle agricole
04:57 sur le retour à des exploitations sans doute plus petites,
05:02 pas faites uniquement pour exporter.
05:04 Là, aujourd'hui, on a quelques gros industriels
05:07 qui concentrent l'élevage, par exemple,
05:10 qui concentrent 200 000 poulets, 5 000 porcs,
05:13 et qui font la loi sur le monde agricole.
05:16 Ça ne peut pas être ça, ce modèle.
05:17 Et ça n'est pas non plus la majorité des agriculteurs qui sont comme ça.
05:21 Si on veut être un peu provocateur,
05:22 est-ce qu'il faut une préférence nationale pour les produits ?
05:24 On en parle beaucoup pour l'immigration,
05:26 mais est-ce qu'il faut pour les produits français ?
05:28 Je rappelle que les immigrés ne sont pas des produits.
05:29 Il me semble important de le rappeler.
05:33 Il ne faut pas une préférence nationale,
05:35 il faut que le vivant, les produits notamment d'élevage,
05:40 ne peuvent pas faire l'objet du libre-échange,
05:44 ne peuvent pas être en libre-échange.
05:46 On ne peut pas travailler avec les fermes-usines d'Argentine,
05:51 les exploitations industrielles dans des ampleurs
05:56 que l'on ne connaît pas de Nouvelle-Zélande.
05:58 On ne peut pas faire ça.
05:59 On ne peut pas faire ça.
06:01 Les animaux ne sont pas des produits comme les autres.
06:04 On ne peut pas se permettre d'échanger comme ça avec le monde entier
06:08 et avec des pays qui ne respectent pas les normes
06:10 ni environnementales ni de bien-être animal.
06:12 Aujourd'hui, la question c'est,
06:15 pour soutenir les éleveurs français
06:17 et dans le cadre d'une diminution de la viande,
06:19 parce que nous n'avons pas le choix sur le plan du climat,
06:22 nous devons absolument fermer nos frontières
06:23 à des produits d'importation qui sont des produits de merde.
06:27 Pour certains.
06:28 Les nuggets qui arrivent comme ça et qui sortent de fermes-usines
06:34 qui possèdent plus de 100 000, 200 000, 300 000 poulets,
06:39 cela n'est pas possible aujourd'hui.
06:41 Donc voilà, il faut bien manger.
06:42 Ça nécessite de réinvestir aussi le temps du repas,
06:45 le temps de la préparation du repas.
06:47 Mais c'est aussi une manière de ne pas dépendre
06:52 de normes environnementales ou d'élevage dégradées dans d'autres pays.
06:56 On continue avec vous Sandrine Rousseau dans quelques instants.
06:59 Juste le temps pour nous de faire un rappel
07:02 des principaux points de l'information.
07:04 Europe 1 Matin Week-end.
07:06 6h-9h, l'Enaïque Mognier.
07:08 Le journal permanent avec Albane Leprince.
07:11 Des portes forcées, des bousculades,
07:13 des affrontements entre agriculteurs et forces de sécurité.
07:16 Début de salon de l'agriculture sous très haute tension
07:19 pour Emmanuel Macron qui rencontre en ce moment les syndicats agricoles.
07:23 Frappé et meurtri, mais toujours debout,
07:25 Emmanuel Macron a publié un message sur les réseaux sociaux cette nuit
07:29 alors que l'Ukraine entame aujourd'hui sa troisième année de guerre
07:32 et adresse un avertissement à Vladimir Poutine.
07:34 Le soutien de la France à l'Ukraine ne faiblira pas, affirme le président.
07:38 Sur les routes, il y aura du monde aujourd'hui.
07:40 Bison futéiste, le drapeau orange sur toute la France.
07:43 Dans le sens des départs, c'est même rouge.
07:45 Sur la région Vernure-Aunalpe, dans le sens des retours,
07:47 c'est orange en région parisienne.
07:49 Et puis en mot de foot, avec le début de la 23e journée de Ligue 1 hier soir,
07:53 Lyon s'est imposé à Metz, deux buts à un, deux matchs à suivre aujourd'hui.
07:57 L'Orient reçoit Nantes à 17h.
07:59 Brest se déplace à Strasbourg à 21h.
08:01 Merci Alban Le Prince.
08:02 - Sandrine Rousseau, députée Europe Ecologie-Les Verts de Paris,
08:09 est notre invitée ce matin.
08:11 Et nous parlons évidemment de la visite d'Emmanuel Macron au Salon de l'Agriculture
08:15 et des solutions pour essayer de sauver la filière agricole en France.
08:21 On évoquait cette étude, Sandrine Rousseau,
08:23 c'est vous qui en parliez à l'instant,
08:25 de réduction de 50% de la consommation de viande
08:30 qui pourrait permettre, selon cette étude,
08:32 d'atteindre nos objectifs climatiques.
08:34 Comment on fait pour faire réduire notre consommation de viande ?
08:38 Comment on impose ça aux Français ?
08:40 - On ne l'impose pas, c'est-à-dire qu'on propose des repas végétariens
08:45 et on met en place des politiques publiques
08:46 qui permettent de diminuer la consommation de viande
08:49 dans toute la restauration collective,
08:50 mais aussi dans les conseils de nutrition, dans la communication.
08:55 Je rappelle qu'en France, les Français consomment en moyenne
09:02 deux fois plus de viande que le reste de la population mondiale.
09:05 Deux fois plus !
09:06 Le reste de la population mondiale se consomme très bien, mange très bien.
09:11 Donc en fait, on a quand même un sujet autour d'une surconsommation de viande en France.
09:15 Diminuer de 50%, c'est accessible à tout le monde,
09:17 mais à condition de revoir, encore une fois, le temps du repas,
09:20 de ne pas utiliser uniquement des plats préparés,
09:24 dont je rappelle que ces plats préparés
09:26 n'ont qu'une faible traçabilité sur les ingrédients qui composent ces plats préparés.
09:33 Et puis par ailleurs, quand on consomme aujourd'hui en France 100 euros d'alimentation,
09:39 il n'y en a que 6 qui vont aux agriculteurs,
09:41 parce que le reste est capté par la grande distribution ou par l'agro-business.
09:44 Donc là aujourd'hui, nous avons un besoin qui est de réinvestir le temps du repas,
09:49 de la préparation, de bien faire les choses, d'avoir le temps de bien faire les choses.
09:52 Et quand on a le temps de bien faire les choses, on a aussi le temps de manger moins de viande.
09:56 Et moi je voudrais juste dire, parce que souvent les gens se demandent comment on peut diminuer la viande,
10:01 moi ce que j'ai fait, c'est de diminuer d'abord les quantités,
10:04 c'est-à-dire au lieu de mettre, je sais pas moi, 150 grammes, on ne met que 100 grammes,
10:10 et petit à petit comme ça on diminue,
10:11 puis à la fin on s'aperçoit que finalement on peut se passer de l'ingrédient de viande.
10:15 - Ce serait une question quand même de volonté des Français de suivre cette...
10:18 - Oui, et j'ai envie de vous dire que c'est aussi une volonté de savoir si on est en capacité
10:24 de prendre le tournant du réchauffement climatique,
10:26 enfin de la lutte contre le réchauffement climatique,
10:28 et d'avoir une attitude individuelle qui est volontariste en la matière.
10:34 Et la consommation de viande, la diminution de la consommation de viande,
10:37 ça fait partie des gestes individuels les plus efficaces,
10:40 les plus efficaces, c'est plus efficace que la voiture, je rappelle.
10:43 Et par ailleurs, c'est parmi les plus simples à faire,
10:46 même si je sais que c'est un peu compliqué,
10:48 parce que que l'on soit en ruralité ou en ville,
10:51 homme ou femme, riche ou pauvre, vieux ou jeune,
10:53 finalement on peut diminuer sa consommation de viande.
10:56 Alors que c'est pas facile de se passer de sa voiture quand on est par exemple en ruralité.
11:00 Donc ça fait partie de ces gestes qui certes coûtent un peu,
11:02 mais pas tant que ça, et qui permettraient vraiment de prendre un virage.
11:05 - Sandrine Rousseau, vous irez au Salon de l'Agriculture cette semaine ?
11:08 - Alors oui, je vais y aller, mais je vais y aller hors caméra...
11:11 - Quand ce sera plus calme ?
11:12 - Non, non, c'est pas ça, c'est que j'y vais hors mise en scène,
11:16 et je vais aller discuter avec les personnes
11:18 de manière tout à fait directe, de personne à personne,
11:22 et sans prévenir à l'avance les journalistes,
11:26 de sorte que je puisse avoir un discours et un échange véritable avec les personnes.
11:30 - Je vous demande ça parce qu'on se souvient qu'au mois de juin,
11:34 quand vous avez rencontré des agriculteurs lors d'une manifestation,
11:37 ça s'était pas forcément très très bien passé,
11:39 vous aviez été un petit peu bousculé, est-ce que vous avez pas peur,
11:42 en vous rendant sur place, d'être à nouveau à la cible d'insultes,
11:47 ou d'objets en tout genre ?
11:49 - Déjà, là en l'occurrence, quand il y avait eu ces tensions,
11:54 nous n'allions pas voir les agriculteurs, nous étions sur la lutte contre un golfe,
11:58 bon ça n'avait rien à voir avec Marine Tondelier,
12:00 mais là, moi ce que je voudrais c'est qu'on rentre en dialogue,
12:04 et pour ça qu'il n'y ait absolument aucune espèce de mise en scène derrière ça.
12:11 Maintenant, est-ce que ça va mal se passer ? Peut-être.
12:15 Mais moi j'y vais en tous les cas, en disant, j'y vais comme ça,
12:22 j'y vais comme je suis, j'y vais sans aucune espèce d'artifice,
12:25 et j'y vais avec ma parole sincère et libre,
12:29 et je voudrais vraiment qu'en face il y ait une parole sincère et libre,
12:32 et qu'on rentre en discussion.
12:33 - Alors, il nous reste encore deux minutes,
12:36 j'aimerais qu'on parle d'un sujet d'actualité,
12:37 vous avez regardé les Césars hier soir, Sandrine Rousseau ?
12:40 - J'ai regardé en partie, oui.
12:42 - Au moins le passage avec Judith Godrech qui a appris la parole,
12:45 quelques semaines après ses accusations de violences sexuelles et physiques
12:48 contre les réalisateurs Benoît Jacot et Jacques Doyon,
12:51 elle appelle le cinéma à ne pas couvrir un trafic illicite de jeunes filles,
12:55 et tacle un peu ses collègues.
12:57 "Depuis quelque temps je parle, je parle, mais je ne vous entends pas."
13:01 Est-ce que le cinéma n'a pas le courage de Judith Godrech, Sandrine Rousseau ?
13:06 - Il n'a pas eu le courage d'Adèle Haenel,
13:09 il n'a pas visiblement complètement le courage de Judith Godrech.
13:13 Là, je pense qu'on est dans quelque chose qui est de l'ordre d'une petite révolution dans le cinéma,
13:21 et j'ai été très surprise du fait qu'il n'y ait eu aucune parole derrière,
13:27 de soutien à Judith Godrech.
13:30 - Il y a eu un silence quand elle a parlé, je ne sais pas si vous avez remarqué.
13:33 - Oui, mais après il y a presque eu une gêne,
13:36 elle avait parlé "bon c'était bon, maintenant on passe à autre chose".
13:39 En fait on ne passe pas à autre chose sur le MeToo du cinéma,
13:41 et maintenant il faut regarder vraiment ce qui se passe à l'intérieur du cinéma,
13:44 les rapports de domination, les rapports de pouvoir,
13:47 la manière dont on utilise aussi le corps des femmes dans l'image,
13:50 et faire en sorte que ce MeToo qui dure depuis des années maintenant,
13:57 on a toujours l'impression que ça va s'arrêter, et puis c'est relancé.
14:00 Merci à Judith Godrech de sa parole,
14:02 je voudrais parler à toutes les femmes qui nous écoutent ici,
14:05 ou à toutes les personnes qui sont victimes de violences sexuelles,
14:08 en vous disant que votre parole est précieuse,
14:11 que ça n'est pas facile de la poser, on le sait bien,
14:14 mais qu'elle peut avoir tellement de force,
14:17 et tellement de capacité à transformer quelque chose,
14:20 que nous avons besoin ensemble de parler.
14:22 Merci Judith, merci Adèle, merci Vanessa,
14:25 merci toutes celles qui ont parlé,
14:27 merci aussi à Judith Chaimla sur les violences conjugales,
14:30 vraiment on a besoin de vos paroles, on est fort ensemble, allons-y !
14:33 Merci Sandrine Rousseau d'avoir été notre invitée ce matin sur Europe 1,
14:36 excellent week-end à vous !

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