Le Président de la République s'exprime depuis le salon de l'agriculture alors que des dizaines d'agriculteurs en colère tentent de forcer les barrages de sécurité.
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00:00 -Alors, je vais vous dire, je dément totalement cette information.
00:04 Totalement.
00:05 Je n'ai jamais songé, initié une telle invitation.
00:09 Et vous parlez au président de la République
00:11 qui a assumé de faire passer en Conseil des ministres
00:13 la dissolution du soulèvement de la terre.
00:15 Donc toute cette histoire m'a mis en colère
00:18 à un point que vous ne pouvez pas imaginer.
00:19 Je suis le président de la République
00:21 qui a proposé de les dissoudre.
00:22 Le Conseil d'Etat, et je respecte les décisions de justice,
00:24 a ensuite cassé cette mesure.
00:27 Mais j'ai proposé de les dissoudre.
00:28 J'ai toujours condamné la violence.
00:30 J'ai toujours condamné les associations, les groupements
00:33 qui rentraient dans les fermes, qui attaquaient.
00:36 On a mis en place une cellule démétière
00:37 pour protéger les agriculteurs.
00:39 Donc là, ça, c'est n'importe quoi.
00:41 Ca n'a jamais été le cas.
00:42 Moi, je suis du côté du calme, du civisme et du respect.
00:46 Point.
00:47 -Vous n'êtes pas décention contre ce que vous nous proposez ?
00:49 -Non, je comprends la colère.
00:50 Je ne légitime jamais la violence et l'irrespect.
00:53 Pour qui que ce soit.
00:54 Il faut être cohérent.
00:55 Ceux qui disent qu'on ne veut pas des gens
00:57 qui ne partagent pas nos idées,
00:58 mais qui les expriment avec violence dans nos exploitations,
01:01 ne peuvent pas venir le faire au salon non plus.
01:02 Donc je condamne toutes les violences,
01:04 quelles qu'elles soient.
01:05 Il n'y a pas de violence dans la République.
01:06 On peut exprimer des désaccords.
01:08 On peut manifester.
01:09 C'est protégé constitutionnellement.
01:11 On vote librement dans la diversité
01:14 et le pluralisme des opinions.
01:16 Mais à côté de cela, il y a un respect et il y a un calme.
01:19 C'est pourquoi toutes les associations
01:21 qui pratiquent la désobéissance et les attaques de biens privés,
01:25 la dégradation de biens privés et publics
01:27 et l'atteinte aux personnes,
01:29 je les condamne très fermement.
01:32 J'ai proposé pour certaines, dont Soulevement de la Terre,
01:35 leur dissolution.
01:36 Et je considère qu'elles ont des pratiques inacceptables.
01:39 Mais de la même manière, quand on a des individus,
01:41 des groupements qui pratiquent la dégradation,
01:44 les attaques ou qui sabotent des moments comme le salon,
01:47 je pense que c'est inacceptable.
01:48 -Vous pouvez retrouver la confiance...
01:50 -Vous expliquez à un moment donné
01:52 qu'il y eut cette invitation potentielle.
01:55 -Mais je viens de vous répondre. Il n'y en a pas eu.
01:57 -Ah si ?
01:59 -Non, il n'y en a pas eu.
02:01 Il n'y a pas eu d'invitation, je vous le dis.
02:03 -Il y avait cette volonté.
02:04 -Il n'y a pas non plus eu la volonté.
02:06 Il y a une erreur qui a été faite quand ce groupement a été cité,
02:09 mais c'est faux.
02:10 Il y a eu la volonté d'organiser un débat
02:12 avec toutes les parties prenantes,
02:14 avec les distributeurs,
02:15 avec la grande distribution,
02:17 avec les industries agroalimentaires
02:19 et avec les organisations qui sont dans les conseils,
02:22 c'est-à-dire les organisations qui ont pignon sur rue,
02:25 qui sont pacifiques
02:26 et qu'on retrouve dans les conseils éco-phyto, etc.
02:29 WWF, Greenpeace, etc. Je ne vais pas toutes les citer.
02:32 Point barre.
02:34 Les organisations qui pratiquent la menace,
02:37 qui détruisent... Jamais.
02:40 Et moi, je veux vous parler à quelqu'un
02:42 qui a assumé de les dissoudre.
02:43 Qui d'autre l'a fait ?
02:45 Il faut que ce soit clair pour nos agriculteurs,
02:46 parce que le message qu'on a laissé s'installer
02:49 sur ma personne, sur le gouvernement,
02:51 est inacceptable.
02:52 Je le dément avec la plus grande fermeté.
02:54 Mais après, à un moment donné,
02:55 il faudra que ce dialogue se tienne.
02:57 Il faudra que ce dialogue se tienne,
02:58 je le dis en toute sincérité,
03:00 parce que vous n'aurez pas...
03:01 C'est une transition, vive notre pays.
03:03 Et donc, à un moment, il faut que toutes les parties prenantes
03:05 puissent parler entre elles.
03:06 C'est pas le moment aujourd'hui.
03:07 La tension est trop grande.
03:09 Mais à un moment, si vous mettez pas autour de la table
03:11 les agriculteurs, les industriels,
03:14 les distributeurs, les élus
03:17 et les associations qui représentent
03:19 la cause environnementale
03:21 dans le respect de la loi,
03:23 mais qui représentent cela et qui sont reconnus
03:25 dans les instances de concertation,
03:27 on n'avancera pas.