Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00:00 Vous avez vos ministres qui ont travaillé depuis le 1er février.
00:00:03 Il y a eu des annonces de fête, des points qui devaient être mis en route. Aujourd'hui on ne les a pas mis en route.
00:00:09 On ne les a pas mis en route et ça c'est quelque chose de très décevant.
00:00:14 Deuxièmement, aujourd'hui, donc le sujet par exemple sur...
00:00:19 Le contrôle administratif c'est pas c'est pas effectif dans les préfectures. Voilà, ça c'est un problème.
00:00:24 Par exemple, autre exemple, donc il parle des études à Chemuc. Aujourd'hui on peut avoir des dialogues avec les préfets, mais vos administrations ne sont pas en route.
00:00:32 Quand on parle de simplification administrative,
00:00:35 qu'il y avait un rouleau compresseur qui était en route, où il y a eu différentes discussions dans l'année dernière où le rouleau compresseur
00:00:42 passait sur le travail des agriculteurs et allait remettre encore des couches à la fin de l'année.
00:00:48 C'est notamment sur le plan d'action nitrate,
00:00:51 sur des élevages. Aujourd'hui ça conditionne derrière le stockage des investissements et autres et ça on en fait fi. On n'a pas d'accompagnement sur les
00:00:58 agriculteurs, les contraintes arrivent. Et ça aujourd'hui quand on rencontre vos administrations régionales,
00:01:03 on n'a pas pas un iota de changement de position après tout ce qui s'est passé depuis un mois. Aujourd'hui vous en tant que président,
00:01:11 avec les paroles des ministres et notamment du premier ministre qu'on a entendu au 1er février,
00:01:17 là on voyait une ligne toute tracée. Aujourd'hui on ne la voit plus et aujourd'hui vous n'avez même pas la portée cette ligne. Et ça ça
00:01:23 nous pose vraiment problème.
00:01:24 Parce que là quand vous nous dites tout à l'heure, je vous dis on écoute aujourd'hui, on revoit dans trois semaines, non.
00:01:29 Là vous avez tout dans les mains, vous avez tout dans les besaces, les collègues l'ont dit.
00:01:33 Vous avez tout pour travailler. Donc là maintenant c'est action, emmenez vos administrations,
00:01:38 votre rôle en tant que président de la république
00:01:41 c'est emmener nos concitoyens, la nation, parce que là il y a des enjeux et ça a été dit dans l'esprit du premier ministre.
00:01:47 Et là c'est à vous d'enfoncer le clou, on ne vous a pas vu là-dessus et c'est ça qu'on attendait ce matin.
00:01:52 On a un certain nombre de personnes devant la porte et qui sont venues dans les salons dire des paroles.
00:01:57 C'est ça que j'ai fait avec vos représentants syndicaux, que j'ai fait ensuite au Point Presse et que je fais avec vous.
00:02:00 Oui, non mais là il faut emmener vos administrations,
00:02:03 emmener le législatif avec et emmener aussi la juridiction en dernier point. Parce que la juridiction aujourd'hui, elle empêche
00:02:11 l'esprit d'entreprendre, elle entrave la liberté d'entreprendre, elle entrave pire
00:02:17 l'initiative et le travail pour aller vers l'environnement, vers la décarbonation ainsi de suite.
00:02:23 Avoir aujourd'hui des justices, que ce soit au niveau des dossiers qui sont posés par les agriculteurs au tribunal administratif
00:02:30 qui emmènent à des fins où on ne sait pas où et que les projets ils avortent, que les voisins
00:02:36 derrière ils se disent "bah nous on aurait voulu porter la même chose sur le gaz vert,
00:02:40 sur la gestion de l'eau, pouvoir faire la substitution". Aujourd'hui on sclérose, on sclérose toute initiative, ça devient insupportable.
00:02:47 Et quand en plus vous, dans votre travail, que ce soit quand vous proposez des propositions de loi ou que ce soit au niveau
00:02:54 de nos députés, de nos sénateurs, que derrière ça se retrouve
00:02:59 botté en touche par le Conseil constitutionnel,
00:03:02 aujourd'hui nous ça nous tue complètement notre métier, ça tue toute la motivation. Donc là à un moment il faut remettre
00:03:08 la nation en route
00:03:10 avec les objectifs et que vous, vous le portiez aussi au niveau de la juridiction, au niveau de tout le monde. C'est tout ça qu'il faut.
00:03:17 La France est en déproduction, vous le savez.
00:03:21 La production agricole recule
00:03:23 dans tous les domaines. Vous savez bien qu'on importe quasiment 40% des vols agricoles que nous sommes.
00:03:28 Précisément c'est pareil.
00:03:29 Dans le Téhéran, à une certaine époque on produisait toute la fraise qui était produite en France, aujourd'hui c'est plus le cas.
00:03:34 L'Allemagne nous est passée devant, tout ça c'est normal. Vu les conditions pédo-climatiques qu'on a,
00:03:39 la France devrait être
00:03:41 devant tout le monde au niveau de l'Europe et c'est normal que ça ne soit pas le cas aujourd'hui.
00:03:44 Alors il y a des filières qui sont en difficulté, c'est pas vrai qu'en macroéconomie...
00:03:48 Non, non, non, non, non, pardon.
00:03:52 Non, les filières macroéconomiques sont là.
00:03:54 On n'est pas en l'écroche d'importation.
00:03:56 On est dans l'effort déjà, comme on s'est vu.
00:03:58 Et tout au plus ou moins, à différents moments, à différentes époques, voilà, si c'est pour cette année ça, il y a pas de problème.
00:04:04 Toutes les filières sont en difficulté.
00:04:06 Toutes les filières sont en difficulté.
00:04:08 On va éteindre les productions.
00:04:10 On va servir de l'agriculture comme une monnaie d'échange pour 20 millions de personnes.
00:04:12 Non, pas ça moi. Non, je veux bien tous entendre ça.
00:04:14 Non, non, non, non, non.
00:04:16 Non, sur les accords agricoles, pas avec moi.
00:04:18 Si, mais je vais revenir sur la...
00:04:20 (Propos inaudibles)
00:04:26 Monsieur le Président, il faut arrêter l'importation de l'espagne.
00:04:30 Je suis du sud de la France et la viticulture, elle est morte.
00:04:32 Parce qu'on laisse rentrer du vin d'Espagne et des produits phytosanitaires avec des normes qu'on ne peut même pas appliquer.
00:04:38 Et ils viennent nous mettre en faillite.
00:04:42 La viticulture dans le sud de la France est en faillite, monsieur le Président.
00:04:46 Et le maraîchage, les arboriculteurs, ça va arriver, tout le monde y arrive.
00:04:49 Donc aujourd'hui on vous demande d'un plan, vous l'appelez comme vous voulez.
00:04:52 Mais vous arrêtez, pour protéger l'agriculture du sud de la France, vous arrêtez les importations qui viennent d'Espagne.
00:04:59 Sinon on va mourir.
00:05:01 C'est comme un cheval avec un boulet, vous lui faites faire un charcet.
00:05:06 Je ne pense pas qu'il va gagner.
00:05:08 Mais moi je suis viticulteur aujourd'hui, je ne peux même pas payer la cantine de ma fille.
00:05:11 Et on est en faillite.
00:05:13 Alors on vous demande aujourd'hui simplement de nous protéger et qu'on puisse vider nos craves, vider notre veille.
00:05:20 On ne demande que ça.
00:05:22 Et vivre de notre métier.
00:05:24 Voilà. Dans le gars.
00:05:26 On ne joue pas à mes gars, monsieur le Président.
00:05:28 Je vais revenir sur les questions.
00:05:30 On va continuer d'organiser la parole, puis après je répondrai déjà à cette autre question.
00:05:36 Et puis je finirai aussi en donnant un peu le cap, parce que je vous ai entendus.
00:05:39 Monsieur le Président, on s'est vu il y a une semaine.
00:05:43 Je vous ai déjà demandé les mesures de trésorerie sur lesquelles on arrive à faire l'unanimité aujourd'hui.
00:05:49 On arrive à faire l'unanimité aujourd'hui, peut-être, là-dessus.
00:05:52 On a besoin aujourd'hui, ça fait une semaine qu'on en a parlé.
00:05:56 On avait aussi parlé d'un calendrier, d'un cap, d'une politique stable de soutien.
00:06:01 Et là aujourd'hui, j'ai l'impression qu'on n'a pas avancé d'un yota.
00:06:06 Pardon, on n'a pas avancé d'un yota.
00:06:08 Il y a une organisation, j'ai passé une heure avec...
00:06:12 Non, mais attendez, parce qu'en méthode, on est en train de tout confondre.
00:06:16 Pardon, si, non, non, non.
00:06:18 Excusez-moi, je fais juste ce...
00:06:21 Je fais juste, Monsieur, je vous donne la parole tout de suite.
00:06:24 Non, mais non.
00:06:26 Mais non, mais on va revenir, je vais répondre sur l'Ukraine.
00:06:32 Monsieur, je vais répondre sur l'Ukraine.
00:06:34 Je vous laissez répondre en méthode, parce qu'il n'y a pas de respect ?
00:06:37 Non, non, non, non, il faut un peu de respect.
00:06:44 Monsieur, un échange, il y a du respect.
00:06:47 Je fais un point de méthode, vous aurez la parole comme tous vos collègues,
00:06:51 et je répondrai à chaque fois.
00:06:53 Voilà.
00:06:54 Non, juste, je dis juste.
00:06:57 Il y a eu immédiatement au début de cette crise, une réaction du gouvernement.
00:07:01 Il y a un travail qui a été enclenché.
00:07:03 Il y a 62 mesures qui ont été recensées.
00:07:05 Ces 62 mesures, elles ont toutes été lancées.
00:07:08 Certaines sont totalement mises en place.
00:07:10 C'est des décrets, des mesures de simplification.
00:07:12 Pardon, on n'a pas attendu le point, je vous entends là,
00:07:14 mais le Premier ministre a fait avec les ministres le point mercredi,
00:07:17 et on a fait en sorte que ce soit fait avant le salon,
00:07:19 avec des mesures précises.
00:07:21 Je me suis engagé ce matin avec vos organisations syndicales.
00:07:24 J'ai fait un point presse en sortant,
00:07:26 pour justement aller au-delà et prendre de nouveaux engagements.
00:07:29 Et on a obtenu, il y a 15 jours, en Europe, de nouvelles choses.
00:07:31 Et j'ai répondu sur la trésorerie.
00:07:33 Donc je vais y revenir avec vous.
00:07:35 Mais on ne peut pas faire comme si, à chaque fois, on repartait de zéro.
00:07:39 Sinon, ce n'est pas sérieux.
00:07:41 Il faut que tout le monde fasse son boulot.
00:07:43 Il faut que ça descende à la fin, pour qu'eux aussi, chacun s'écoute.
00:07:45 Donc vous avez des revendications.
00:07:47 Vous n'avez pas un gouvernement qui a été complètement sourd.
00:07:51 On a été au contact.
00:07:52 Vous avez des préfectures qui ont fait le boulot.
00:07:54 C'est en train de se démener.
00:07:55 Tout ça, ça va aussi prendre du temps.
00:07:57 Mais de grâce, ne disons pas tout et son contraire,
00:07:59 ce n'est pas vrai que rien n'a été fait,
00:08:01 comme on l'a entendu ce matin.
00:08:02 Donc moi, je vais revenir, je vais apporter des réponses,
00:08:03 mais je voulais faire ce point de méthode.
00:08:05 Monsieur, vous demandez la parole pour les jeunes et l'installation.
00:08:07 Moi, je pense qu'aujourd'hui, vous n'êtes pas sans savoir
00:08:09 qu'il y a la moitié des agriculteurs qui vont partir à la traite
00:08:11 dans les dix ans à venir.
00:08:13 Et qu'aujourd'hui, si on veut relever ce défi,
00:08:15 il faut qu'on redonne de la visibilité, un cap,
00:08:17 de la compétitivité des moyens de production.
00:08:19 Aujourd'hui, un certain nombre de filières sont totalement dans l'impasse technique.
00:08:22 Je pense à la cerise, au sucre, à la filière semences,
00:08:27 à un certain nombre de cultures légumières.
00:08:29 Et aujourd'hui, qu'est-ce que vous proposez pour sortir
00:08:32 ces cultures-là et ces filières-là de l'impasse ?
00:08:34 Parce qu'aujourd'hui, moi, sérieusement,
00:08:37 je trouve ça inacceptable d'entendre de parlementaires
00:08:40 que ce n'est pas populaire de demander des dérogations
00:08:44 ou des réhomologations de produits pour sortir ces filières-là de l'impasse.
00:08:47 Et moi, je trouve que, est-ce que c'est populaire ?
00:08:49 Si demain, le sucre, la cerise, vient de Turquie ou du Brésil,
00:08:52 de la déforestation amazonienne, est-ce que ça, c'est populaire ?
00:08:54 Donc à un moment donné, il va falloir être courageux
00:08:56 et expliquer aux gens ce qui est d'ordre d'intérêt général.
00:08:58 Et même si ce n'est pas populaire,
00:09:01 si c'est pour la souveraineté alimentaire, il faudra le faire.
00:09:03 Et ces filières-là, aujourd'hui, elles sont en énorme attente.
00:09:05 Peut-être que sur la recherche, il y a aussi des choses à faire.
00:09:08 Mais je pense qu'aujourd'hui, il y a urgence à agir sur ces filières
00:09:11 qui sont en crise et sur lesquelles il y a besoin d'apporter des réponses
00:09:15 très rapidement parce qu'en fait, ces filières-là vont disparaître.
00:09:18 Et si aujourd'hui, on veut répondre à cet enjeu de compétitivité,
00:09:21 aux enjeux aussi de transition écologique,
00:09:23 il faut qu'on redonne du revenu, il faut qu'on redonne un cap
00:09:25 des moyens de production à tous les agriculteurs.
00:09:27 Parce qu'un jeune qui s'installe aujourd'hui...
00:09:29 Moi, je me suis installé il y a trois ans.
00:09:31 Mon père, dans les céréales, qui est censé être le pan riche de l'agriculture,
00:09:35 sauf qu'en fait, ce n'est pas exactement le cas.
00:09:37 Moi, mon père, le premier, me disait "Mais tu es fou de reprendre ton exploitation".
00:09:41 En fait, c'est ça le problème.
00:09:42 C'est que comment voulez-vous qu'on attire des jeunes en dehors du cadre familial ?
00:09:45 C'est déjà même dans le cadre familial, nos parents nous disent
00:09:47 "Mais vous êtes fou de reprendre. Vous allez droit dans le mur".
00:09:50 Donc en fait, il y a un vrai sujet sur la compétitivité,
00:09:52 il y a un vrai sujet sur le revenu.
00:09:54 Aujourd'hui, tous les agriculteurs qui sont là, on en crève.
00:09:57 On crève du revenu.
00:09:58 Alors on crève de la suradministration, des normes qui sont incomprises,
00:10:00 qui sont inapplicables, certes, mais on crève surtout
00:10:03 de manque de revenu et de compétitivité.
00:10:05 Et il est nécessaire d'apporter de vraies réponses sur ces sujets-là,
00:10:08 d'apporter de vraies réponses sur les filières qui sont en totale impasse technique,
00:10:11 parce qu'aujourd'hui, on n'arrivera pas à relever le défi de la souveraineté alimentaire,
00:10:15 il est clair.
00:10:16 Moi, j'attends de vous aussi, sur le pan interdiction sans solution,
00:10:19 que ça ne s'applique...
00:10:20 Déjà qu'on prenne en compte la viabilité technique et économique
00:10:23 et la solution alternative, bien évidemment,
00:10:25 mais que cette chose-là ne soit pas simplement franco-française,
00:10:29 mais qu'elle soit bien la position de la France aussi au niveau de l'Europe,
00:10:32 là où les AMM sont réhomologuées.
00:10:35 Et c'est très important pour nous d'avoir ça.
00:10:37 Moi, je pense qu'aujourd'hui, le fait de reconnaître l'agriculture
00:10:40 comme d'intérêt général majeur permettrait de redonner un cap,
00:10:43 une visibilité et une protection juridique pour les agriculteurs.
00:10:46 C'est quelque chose de très important.
00:10:48 Et je sais que vous avez été soufflé de la mise en place d'un IRT,
00:10:53 un institut de recherche technologique,
00:10:55 avec un consortium public-privé-institut,
00:10:57 qui permettrait d'accélérer fortement la recherche.
00:10:59 J'ai eu une expérience pendant 13 ans dans la recherche génétique,
00:11:02 je sais un peu de quoi je parle.
00:11:03 Et je pense qu'il y a un sujet sur ça,
00:11:05 pour trouver des solutions rapidement,
00:11:09 notamment pour les filières en impasse technique.
00:11:12 Mais voilà, aujourd'hui, il faut qu'on aille très vite dans la conjoncture
00:11:14 et qu'on soit en mesure de donner une volonté et une envie aux jeunes
00:11:17 de reprendre les exploitations.
00:11:19 Qu'on puisse transmettre nos exploitations...
00:11:21 C'était le dernier point que je voulais dire.
00:11:22 Sur la transmission, il y a un vrai sujet,
00:11:24 notamment sur la fiscalité, sur les plus-values.
00:11:27 Et aujourd'hui, il faut qu'on arrive à trouver des solutions
00:11:30 pour défiscaliser les cédants qui veulent céder à un jeune.
00:11:33 Parce qu'aujourd'hui, le modèle, on est bien d'accord...
00:11:35 Un jeune, cadre ou hors cadre familial.
00:11:38 L'idée, c'est qu'on garde le modèle familial,
00:11:41 il faut qu'on le garde avec une taille critique, bien évidemment.
00:11:44 Mais il faut qu'une fois qu'on a dit ça,
00:11:46 qu'on mette et qu'on donne des avantages fiscaux
00:11:49 pour les cédants qui veulent céder leurs exploitations à des jeunes.
00:11:52 Et ça, c'est ultra important.
00:11:53 Pas qu'à des jeunes.
00:11:55 À des jeunes qui veulent s'installer.
00:11:57 Oui, non, mais...
00:11:58 Quand je dis jeunes...
00:11:59 Non, les jeunes plus tard.
00:12:00 Parce qu'à chaque temps, il y en a qui ont pas rempli leurs exploitations.
00:12:03 C'est clair, c'est clair.
00:12:04 À tout le gars qui veut partir sur un métier d'agriculteur,
00:12:06 il faut leur donner la possibilité de le faire facilement.
00:12:09 Je vais en parler.
00:12:10 S'il vous plaît.
00:12:11 J'ai décidé l'année dernière de faire une reconversion professionnelle.
00:12:14 Je voulais détendre tout le monde.
00:12:16 Je l'ai pas fait pour l'argent.
00:12:17 J'étais commercial dans l'informatique
00:12:18 et je savais très bien que je vais moins gagner ma vie dans l'agriculture.
00:12:21 C'est triste à dire, mais c'est comme ça que j'ai abordé le métier.
00:12:25 J'ai commencé au mois de juillet l'année dernière.
00:12:27 Ça fait huit mois que je suis dans le process d'installation.
00:12:29 C'est la maison qui rend fou dans les douze travaux d'Astérix.
00:12:32 J'ai huit organismes.
00:12:33 Je leur envoie tous des papiers similaires.
00:12:35 Je m'associe avec mon père
00:12:37 sur une exploitation céréalière avec un peu d'élevage en mouton.
00:12:40 J'ai demandé une autorisation d'exploiter, que mon père a déjà.
00:12:43 74 pages, mon autorisation d'exploiter, alors que mon père a déjà.
00:12:47 Donc aujourd'hui, on est sur cette incohérence juste administrative.
00:12:51 Et c'est vrai qu'on en souffre au quotidien.
00:12:53 Et l'autre chose, c'est que sur les jeunes qui s'installent,
00:12:55 je ne comprends pas que l'aide à l'installation soit différente d'une région à l'autre.
00:12:59 Il y a même des régions qui n'ont pas d'aide à l'installation.
00:13:01 Donc pour revenir sur le discours politique global
00:13:04 de renouveler des jeunes en agriculture,
00:13:06 il faut déjà les attirer dans le métier.
00:13:08 Et quand on leur facilite pas la vie au niveau de la porte d'entrée,
00:13:10 que ce soit au niveau des aides,
00:13:11 mais aussi le parcours administratif,
00:13:13 je ne vois pas comment ils peuvent vouloir s'installer dans le métier.
00:13:15 Et le dernier point, en ce moment, on fait effectivement un travail colossal avec les préfectures.
00:13:20 Pourtant, quand on arrive en région, on a l'impression qu'à chaque fois,
00:13:23 ça se rebalance la patate chaude parce que ça, c'est la région, ça, c'est le national.
00:13:27 Je me rappelle très bien notre tableur Excel qui faisait 182 lignes.
00:13:30 Et on avait l'impression à la fin que c'était des mesures de complexification
00:13:34 plus que des mesures de simplification.
00:13:36 Et je parle juste notamment d'un truc qu'on demande pour ma part en Île-de-France,
00:13:39 c'est l'harmonisation du broyage de haies.
00:13:41 On a l'impression d'être vraiment dans une impasse technique là-dessus,
00:13:44 juste pour avancer sur ces sujets-là et parmi d'autres.
00:13:46 Donc, s'il vous plaît, harmonisez ça sur l'administration, j'en ai fini.
00:13:51 Je refuse de vous dire un mot.
00:13:54 Moi, justement, il a parlé des horcades familiales.
00:13:56 Moi, je suis horcade familiale.
00:13:57 Mon père était mineur.
00:13:58 Je me suis installé, mon père avait zéro hectare, zéro vache, en Moselle.
00:14:02 Zéro hectare, zéro vache, zéro poule, on avait.
00:14:04 Je me suis installé en 2018.
00:14:06 J'ai fait un énorme prêt à la banque.
00:14:07 J'ai eu la chance de pouvoir l'avoir.
00:14:09 J'ai suivi ce que le gouvernement m'a incité à faire, à aller en bio.
00:14:13 Ça, c'est une belle connerie que j'ai faite, je vous le dis.
00:14:15 Je suis allé en bio, je me suis engagé.
00:14:17 J'ai un outil de production qui est fait pour travailler en bio aujourd'hui.
00:14:20 Aujourd'hui, j'ai fait un PE, un plan d'entreprise pour pouvoir avoir mes prêts,
00:14:24 avec des prix du bio qui étaient des prix de 2018.
00:14:27 Aujourd'hui, j'ai vendu mes céréales au prix du conventionnel, au lieu des 450.
00:14:31 Aujourd'hui, je ne me sors pas un revenu faible de mon exploitation.
00:14:34 Je me sors zéro euro. Zéro.
00:14:36 Je ne sais même pas comment je vais payer mes prêts.
00:14:38 Dès que j'ai besoin d'un peu d'argent, je vends 5 vaches, j'en dis vaches.
00:14:42 Mais aujourd'hui, le bio, sur les annonces que vous avez faites, on n'a pas de vision.
00:14:47 Il n'y a rien sur le long terme.
00:14:48 Vous allez mettre un sparadrap sur une facture ouverte.
00:14:51 C'est tout ce qu'on va avoir, 50 millions.
00:14:53 C'est rien. On n'a pas de vision, on n'a rien.
00:14:56 [Brouhaha]
00:15:05 Mais ceux qui peuvent le faire, ceux qui ne peuvent pas le faire...
00:15:07 - Ceux qui peuvent le faire, mais avec son gros plus de montée comme monsieur.
00:15:09 - Mais maintenant, moi, je suis installé.
00:15:11 Je me suis engagé aux prêts de ma banque.
00:15:12 Je me suis engagé aussi vis-à-vis de ma vie de famille.
00:15:15 Je veux dire, j'ai un métier, je ne me vois pas faire autre chose.
00:15:18 Je fais quoi ? Je n'arrive plus à payer mes prêts.
00:15:20 Ma production, je la vends au conventionnel parce que personne ne m'en veut,
00:15:23 alors que je m'embête à faire du bio.
00:15:24 Et aujourd'hui, je ne sais plus comment faire.
00:15:26 Et aujourd'hui, je n'ai pas de vision.
00:15:28 Vous, le gouvernement, je n'ai aucune vision.
00:15:30 [Brouhaha]
00:15:44 - Sur les coûts de production, si à un moment donné, on maîtrisait mieux les coûts de production,
00:15:47 déjà, ça nous permettrait d'être plus compétitifs vis-à-vis de nos voisins européens et mondiaux.
00:15:51 Mais si on baissait nos coûts de production, peut-être qu'aussi,
00:15:53 on serait un petit peu plus compétitifs sur les prix qu'on propose.
00:15:55 - On les baisse comment, les coûts de production ?
00:15:57 - Je pense qu'aujourd'hui... - La décapitation du GNR, déjà, c'est un problème.
00:16:00 - Non, mais j'entends, mais en fait, à chaque fois qu'on interdit une molécule, une solution,
00:16:04 la solution qui vient en alternative, elle est toujours plus chère.
00:16:07 Donc en fait, c'est un vrai sujet.
00:16:08 Et ça, c'est ce qui fait qu'aujourd'hui, on est en manque cruel de compétitivité.
00:16:11 Vous prenez la tonne de blé.
00:16:12 Aujourd'hui, moi, ça me coûte 200 euros de produire du blé.
00:16:14 Pourquoi en Ukraine, ça vous coûte 120 ?
00:16:15 Alors, je suis d'accord, il y a une distorsion sociale, mais pas que.
00:16:18 Il y a une énorme distorsion environnementale.
00:16:20 Et ça, c'est bien un ensemble de normes européennes et aussi franco-françaises
00:16:25 qui ont fait qu'on est dans cette impasse-là.
00:16:27 Et aujourd'hui, si on veut répondre aussi au pouvoir d'achat,
00:16:29 il faut qu'on soit en capacité de baisser nos coûts de production.
00:16:31 Parce qu'en fait, nous, on ne pourra jamais baisser nos prix.
00:16:33 Donc si on veut baisser les prix et essayer d'avoir du revenu
00:16:37 et être capable de donner de la nourriture de qualité aux Français,
00:16:41 il faut que les coûts de production soient pris en compte.
00:16:43 C'est le seul moyen.
00:16:44 - Et nous, on peut baisser nos prix, on ne peut pas baisser nos prix.
00:16:49 Mais par contre, les centrales d'achat, ils volent le consommateur,
00:16:54 ils nous volent à nous, ils ont des marges qui sont abusives.
00:16:57 Après, vous nous parlez d'égalisme, mais égalisme, c'est une vaste fumisterie.
00:17:00 Faites un égalisme équitable.
00:17:02 Non mais faites un égalisme.
00:17:04 Pourquoi vous ne faites pas un égalisme équitable ?
00:17:07 Faites un égalisme équitable.
00:17:10 Monsieur le Président, aujourd'hui, les gens, ils n'arrivent plus à...
00:17:14 Aujourd'hui, ils n'arrivent plus à acheter à manger.
00:17:18 Les gens n'arrivent plus à acheter à manger.
00:17:20 Tout ça, c'est à cause de marges abusives.
00:17:22 Les supermarchés, tout ça, on est marge abusive.
00:17:25 - Monsieur le Président, après un mois de...
00:17:28 - Je voulais parler de concret.
00:17:30 - Vous parlez de solution, là.
00:17:31 - Je voulais parler de concret.
00:17:32 On parle de simplification.
00:17:34 J'ai entendu dire partout, la fameuse TICPE va être réduite en pied de facture.
00:17:38 Pourquoi ? On s'ennuie, pour rester poli, à faire ça,
00:17:40 pourquoi on ne la supprime pas ?
00:17:42 Je veux dire, il va falloir que le mec qui fasse le carburant fasse des manip'.
00:17:47 Pourquoi on ne la supprime pas ?
00:17:49 On parle de simplification.
00:17:51 - C'est à qui, c'est à qui ?
00:17:52 - Non mais si, on parle de simplification.
00:17:55 Moi, dans mon département, on a eu beaucoup de terres inondées,
00:17:59 beaucoup de terres où on n'a pas pu semer.
00:18:01 - Vous êtes où, pardon ?
00:18:02 - Charente.
00:18:03 On n'a pas pu semer.
00:18:04 Aujourd'hui, il faut faire déclaration à la DDT, parcelle par parcelle.
00:18:08 J'ai eu... On était en action syndicale jeudi soir, j'en ai parlé à la préfète.
00:18:13 Je lui ai demandé pourquoi elle n'a pas fait un arrêté
00:18:15 qui disait que ceux qui ne pouvaient pas, ah bah oui mais on ne peut pas,
00:18:18 c'est la région, c'est machin.
00:18:19 L'an dernier, moi, j'ai fait une manifestation,
00:18:22 c'était le 17 février à Bordeaux devant le conseil régional.
00:18:25 On entendait des gens qui vont s'installer des fois sur les exploitations,
00:18:29 leurs oncles, leurs tantes ou de voisins, dans d'autres départements,
00:18:34 parce qu'en Nouvelle-Aquitaine, on n'est pas soutenus.
00:18:36 Et aujourd'hui, pour reparler des galimes, les collègues en parlaient tout à l'heure,
00:18:41 on parle de simplification.
00:18:43 On dit que dans les DDT, personne ne sait le lire.
00:18:45 Personne ne sait la lire, il faut des tribunaux extraordinaires
00:18:49 pour réussir à monter des procès pour les galimes.
00:18:51 Enfin, si même nous en tant qu'agriculteurs, on n'arrive pas à comprendre la loi,
00:18:55 il y a quand même un problème.
00:18:56 Il faut vraiment faire des choses plus simples.
00:18:58 Je voulais juste donner des chiffres, j'en ai plus pour une minute.
00:19:04 Mes parents sont installés en 85, ma mère était conjointe d'exploitation,
00:19:12 elle faisait le travail bureautique et administratif quand elle avait le temps.
00:19:16 Aujourd'hui, j'ai une secrétaire qui vient deux jours par semaine,
00:19:20 qui est une secrétaire spécialisée dans l'agricole et dans le viticole,
00:19:22 et je suis obligé d'être avec.
00:19:24 Je ne peux pas améliorer mes pratiques culturales,
00:19:26 parce que quand je suis au bureau, je ne suis pas sur le terrain,
00:19:29 et il faut que je retourne sur le terrain pour travailler,
00:19:31 et pas pour faire des groupes de travail.
00:19:33 Donc ce serait bien qu'on ait beaucoup moins de charges administratives.
00:19:36 Moi, personnellement, ça me plombe beaucoup.
00:19:38 - Je voudrais venir sur la filière laitière.
00:19:44 En 2027, la filière laitière sera importatrice,
00:19:48 on n'aura plus assez de lait en France.
00:19:50 Qu'est-ce que vous comptez faire pour faire de l'installation de jeunes dans le lait ?
00:19:53 Ayant un prix du lait en dessous de notre prix de revient,
00:19:56 on n'a aucune visibilité.
00:19:58 Tant que les jeunes, on ne leur donnera pas un prix du lait
00:20:01 qui permette de les rémunérer, plus rémunérer un salarié pour les remplacer,
00:20:05 on n'aura pas de lait.
00:20:07 Donc ça, c'est une mesure urgente qu'il faut faire,
00:20:10 un prix du lait correct.
00:20:11 C'est inadmissible qu'à l'heure actuelle,
00:20:13 on ait l'actualise qui annonce un prix du lait à 400 euros,
00:20:16 alors qu'on a un coût de production à 430.
00:20:19 C'est le premier industriel mondial,
00:20:22 cinquième fortune française.
00:20:24 Ça, c'est inadmissible.
00:20:26 Il devrait être imposé sur les bénéfices que ça soit redescendu aux élevages.
00:20:31 - Ça vaut pour toutes les productions, et ça vaut pour toutes les produits.
00:20:34 - Oui, mais le porc, c'est pareil.
00:20:37 - Le poulet, tout, tout.
00:20:39 - C'est énorme.
00:20:41 - Je voudrais revenir sur aujourd'hui.
00:20:44 Je vais parler un petit peu environnement, écologie.
00:20:46 Aujourd'hui, c'est ce grand mot qu'on a tous sur nos fermes.
00:20:48 C'est l'agriculture doit s'améliorer, doit changer,
00:20:51 doit moins émettre, doit capter.
00:20:53 Aujourd'hui, tout le monde essaye d'aller s'orienter comme ça,
00:20:57 vers l'écologie, sauf que malheureusement,
00:20:59 aujourd'hui, on le vit comme une écologie punitive.
00:21:01 Pourquoi ? Parce qu'on essaye de s'améliorer
00:21:03 sans revenu. On essaye de modifier, de changer,
00:21:06 d'améliorer nos exploitations avec des pertes de rendement,
00:21:09 la perte de compétitivité.
00:21:10 Aujourd'hui, il faudrait qu'on ait un accompagnement.
00:21:12 Je vais vous parler de la PAC.
00:21:13 PAC, 20% du budget de la PAC,
00:21:15 aujourd'hui, vient via des mesures écologiques.
00:21:17 90% des agriculteurs ont respecté ces mesures-là.
00:21:20 Nous n'avons pas été payés à notre juste prix
00:21:23 sur les mesures environnementales vis-à-vis des éco-régimes.
00:21:25 - Desquels ?
00:21:26 - Éco-régimes. Éco-schéma.
00:21:27 - Ah, bah, heureux de l'éclair.
00:21:28 - Aujourd'hui, il faut que les...
00:21:30 On nous a demandé de respecter des critères.
00:21:33 À l'époque, quand on nous a dit,
00:21:34 "Si vous respectez ces critères-là,
00:21:36 il y avait plusieurs niveaux, 60 ou 80 euros."
00:21:39 On les a respectés. Moi, je les ai respectés.
00:21:41 Je suis en agriculture-conservation.
00:21:42 J'ai replanté 1,4 km de baie.
00:21:44 Je viens de planter de l'agroforesterie.
00:21:45 Je suis en train d'essayer des choses.
00:21:47 Le seul impact que je vois aujourd'hui,
00:21:49 c'est de la perte de revenu.
00:21:50 4 500 euros en moins pour la PAC.
00:21:52 J'ai demandé des MAEC.
00:21:54 Malheureusement, je suis hors de zone.
00:21:57 Encore une impasse.
00:21:58 Donc, qu'est-ce que je fais aujourd'hui ?
00:21:59 Aujourd'hui, il faudrait qu'on puisse amener peut-être un contrat.
00:22:02 Un contrat entre l'agriculteur et le gouvernement.
00:22:04 Un contrat de solution.
00:22:05 - Mais ça, c'est encore des années.
00:22:07 - Oui, mais si derrière, j'essaye d'améliorer,
00:22:11 qu'on me le paye !
00:22:14 Aujourd'hui, on ne me le paye pas.
00:22:15 J'essaye d'avancer des mesures environnementales.
00:22:17 On ne me les paye pas.
00:22:19 Bien sûr qu'on veut du revenu.
00:22:20 Sauf qu'aujourd'hui, on ne va pas se voiler la face.
00:22:23 Il faut du changement climatique.
00:22:25 Il va falloir qu'on change sur nos exploitations.
00:22:27 Je suis d'accord.
00:22:30 Vision d'avenir sur les exploitations, c'est ce qu'on demande chez GIA.
00:22:32 C'est aujourd'hui, quand je m'installe,
00:22:34 on nous demande un plan économique sur 5-7 ans.
00:22:36 On ne peut pas le tenir.
00:22:37 Au bout de 3 ans, il est cadu, nos plans économiques.
00:22:39 Par exemple, une guerre.
00:22:41 Une guerre en Ukraine, aujourd'hui, 3 milliards envoyés,
00:22:43 en pleine période où on était en crise agricole.
00:22:45 On y reviendra tout à l'heure sur l'Ukraine.
00:22:46 Mais aujourd'hui, il nous faut du revenu sur les exploitations.
00:22:49 Peut-être que si on dit à l'agriculteur,
00:22:51 "Améliorer, capter du carbone, on va vous payer.
00:22:54 Améliorer, planter des, on va vous payer.
00:22:56 Améliorer, changer votre système agricole, on va vous payer."
00:22:59 25% de bio, objectif 2030.
00:23:03 C'est marqué dans Ecofito.
00:23:05 C'est des prévisions de l'Europe,
00:23:06 c'est des objectifs que la France doit respecter.
00:23:08 Pour cette année, on fait 0-1 de conversion des conversions.
00:23:11 Nous sommes à 10% d'agriculteurs en biologique.
00:23:14 A 250 ou 200 euros aujourd'hui de vendu du blé,
00:23:17 voire même aujourd'hui, moi, en conventionnel 150,
00:23:20 j'espère qu'en bio, il ne va pas le vendre 150.
00:23:22 C'est fini.
00:23:23 On ne peut plus installer en bio.
00:23:24 Donc si on veut faire de l'écologie,
00:23:25 il faut de l'argent en face et il faut accompagner l'agriculteur.
00:23:28 On est prêts.
00:23:29 Certains sont prêts à avancer,
00:23:30 sauf qu'aujourd'hui, on nous donne des mesurettes.
00:23:33 On nous dit, "Allez-y, on va vous payer."
00:23:34 Et finalement, derrière, on ne nous paye même pas.
00:23:36 Respectons l'éco-régime.
00:23:37 Respectons déjà l'éco-régime.
00:23:39 Aujourd'hui, il faudrait que la France abonde,
00:23:41 aujourd'hui, l'éco-régime qui nous manque,
00:23:42 et puisse éventuellement nous proposer,
00:23:44 derrière, des contrats pour nous dire,
00:23:45 "Si vous voulez devenir plus vertueux,
00:23:47 on vous accompagne et on paye."
00:23:49 On peut parler.
00:23:50 On peut parler.
00:23:51 Je crois que vous avez deux projets sur la table.
00:23:53 Le sujet de l'éco-régime,
00:23:54 aujourd'hui, au sein des ministères,
00:23:55 il y a eu...
00:23:56 On peut parler toute la journée.
00:23:58 On peut parler.
00:23:59 On a tous dit ce qu'on avait à dire.
00:24:04 Les G.A.
00:24:05 En fait, ce qu'il y a eu,
00:24:06 c'est que dans les ministères,
00:24:07 il y a eu des simulations pour se dire
00:24:09 qu'il y allait y avoir tant d'agriculteurs
00:24:11 qu'il y allait y avoir dans le niveau basse,
00:24:12 tant d'agriculteurs qu'il y allait y avoir dans le niveau supérieur.
00:24:14 Et en fait, les ministères
00:24:16 n'ont pas cru en la capacité des agriculteurs
00:24:18 à répondre aussi.
00:24:20 Sauf qu'aujourd'hui, nous, on a fait les efforts
00:24:22 et on perd le euro de l'exemple.
00:24:24 -Attendez, juste en méthode, pareil.
00:24:26 Je voudrais...
00:24:28 Parce que le but, c'est d'essayer d'avancer.
00:24:30 Est-ce qu'il y a des points qu'on n'a pas abordés ?
00:24:32 -Mercochon.
00:24:33 -On va présenter la filière Apicole qui va très mal.
00:24:36 On a tous des stocks énormes dans nos exploitations.
00:24:39 Je ne sais même pas comment, demain,
00:24:40 je vais financer ma prochaine campagne.
00:24:42 -Alors, vous êtes où ?
00:24:43 -Je suis dans la Marne.
00:24:44 -Marne.
00:24:46 -Je suis agriculteur et j'ai installé ma femme
00:24:48 sur un atelier Apicole.
00:24:50 C'est très bien, on a eu des subventions
00:24:52 pour monter une miellerie, tout ça,
00:24:54 mais à quoi ça sert si on n'arrive pas à vendre le miel, derrière ?
00:24:56 C'est même pas une question de prix, on ne sait même pas le vendre.
00:24:58 Personne n'en veut.
00:25:00 Personne n'en veut.
00:25:02 Je vous applique tous les négoces.
00:25:04 Personne ne vous dit même pas un prix.
00:25:06 -La trésor, la trésor, la trésor.
00:25:08 -Aujourd'hui, je ne sais même pas comment, demain,
00:25:09 je vais...
00:25:10 -On ne peut pas vous demander...
00:25:11 -On a fait la...
00:25:12 -La trésor revue pour tout le monde.
00:25:14 -Non, je ne m'en sors pas,
00:25:16 parce que vos collègues vont faire pareil.
00:25:18 -On ne va pas refaire un mot de débat, quand même.
00:25:20 -Oui, oui, on va valoriser le lien français.
00:25:22 -Monsieur le président...
00:25:24 -On est en sous-production.
00:25:26 -Attendez, il y a un collègue là qui demande la parole.
00:25:28 On n'ouvre pas de nouveaux sujets.
00:25:30 On ne répète pas des choses qui ont déjà été dites.
00:25:32 -Non, non, non.
00:25:34 -On s'écoute.
00:25:36 -On laisse finir, monsieur.
00:25:38 Il y a un collègue qui a demandé la parole.
00:25:40 -On ne produit même pas assez de miel en France.
00:25:42 On ne sait même pas le vendre.
00:25:44 Il y a quelque chose qui n'est pas normal.
00:25:46 -Ca fait partie du protégé.
00:25:48 -C'est le protégé.
00:25:50 -Non, c'est eux.
00:25:52 -Mercosur, j'ai été clair depuis le début.
00:25:54 -Monsieur le président...
00:25:56 -Attends, attends, attends.
00:25:58 -On va leur parler et baisser nos charges.
00:26:00 -En Europe, il y a des AMM
00:26:02 qui ont été données au niveau de l'Europe.
00:26:04 Il y avait 432, 435 molécules.
00:26:06 En France, on n'a accès qu'à 220.
00:26:08 Ca, c'est facile à nous remettre.
00:26:10 Il suffit d'une volonté politique.
00:26:12 Deuxième chose, je suis éleveur aussi.
00:26:14 On est des poules pondeuses, en batterie.
00:26:16 On a voulu passer dans un système au sol
00:26:18 qui est à la mode.
00:26:20 Eh bien, aujourd'hui,
00:26:22 l'administration nous a donné
00:26:24 l'autorisation d'exploiter,
00:26:26 mais sauf qu'on est bloqué en mairie
00:26:28 depuis 4 ans
00:26:30 parce qu'on nous a déclassé nos champs,
00:26:32 on nous a mis maintenant
00:26:34 dans des lieux remarquables.
00:26:36 On a créé une zone écologique
00:26:38 remarquable aussi.
00:26:40 -Ca, c'est un cas plus local.
00:26:42 -On est bloqué administrativement,
00:26:44 alors que là, l'Etat fait son boulot.
00:26:46 Mais il y a un moment,
00:26:48 4 ans, pour avoir un bâtiment,
00:26:50 c'est compliqué.
00:26:52 4 ans, c'est compliqué.
00:26:54 -M. le Président...
00:26:56 -Oui, mais attendez. Il faut respecter...
00:26:58 -Il y a des solutions.
00:27:00 -Il n'y a pas de solutions.
00:27:02 -Si, il y a des solutions, mais si on se pose tout sur la table,
00:27:04 comment on va faire ?
00:27:06 -Vous avez balancé le somme colossale
00:27:08 à l'Ukraine.
00:27:10 On n'est pas contre l'Ukraine, on n'est pas avec les Russes.
00:27:12 On est pour l'Ukraine, à 100%.
00:27:14 Le somme colossale, vous nous avez
00:27:16 donné des millettes.
00:27:18 Des millettes !
00:27:20 Les gars de la FNSE, vous pouvez m'applaudir.
00:27:22 C'est la sierre 47.
00:27:24 Vous pouvez m'applaudir. Des millettes
00:27:26 qu'il nous a données, M. le Président.
00:27:28 -D'abord, c'est notre argent à tous.
00:27:30 -Monsieur, je vais d'abord...
00:27:32 -Il y a un fils qui attend pour s'installer.
00:27:34 Il a 40 ans, je n'ose pas l'installer.
00:27:36 La propriété est assez importante. Ça me fait peur.
00:27:38 Là, je vais faire comme le monsieur.
00:27:40 Je ne suis pas suicidaire, mais j'ai peur
00:27:42 que ça tourne mal.
00:27:44 -Je vais aller sur les réponses dès qu'on aura...
00:27:46 Mais attendez, juste, je veux clarifier
00:27:48 un point. L'Ukraine,
00:27:50 les chiffres qu'on a donnés,
00:27:52 c'est de l'aide militaire.
00:27:54 On valorise
00:27:56 les dépenses, les matériels, etc.
00:27:58 On a donné un maximum.
00:28:00 On accompagne. À côté de ça,
00:28:02 ce qu'on investit dans notre agriculture,
00:28:04 en retour Pâques et en investissement français,
00:28:06 c'est beaucoup plus chaque année.
00:28:08 L'agriculture...
00:28:10 Non, l'agriculture française, au total,
00:28:12 je vous le dis, elle est à 10...
00:28:14 -On perd 10 % presque tous les ans.
00:28:16 -On a 10 milliards... Non, mais pardon.
00:28:18 On a 10 300 millions
00:28:20 de subventions qui arrivent
00:28:22 en Pâques et en aide française.
00:28:24 -Pas que dans les fermes.
00:28:26 -Pas que dans les fermes.
00:28:28 -Pas que dans les Pâques.
00:28:30 -Et nous, monsieur, là où vous avez
00:28:32 d'autres Etats qui baissent
00:28:34 leur investissement dans l'agriculture, on l'a monté
00:28:36 en accompagnement.
00:28:38 Mais non, mais ça dépend, en fait.
00:28:40 Ça dépend des catégories d'exploitation,
00:28:42 des filières, etc.
00:28:44 Je rétablis la vérité sur les chiffres.
00:28:46 Vous avez déjà...
00:28:48 -Top, top.
00:28:50 -Il y a une pension américaine qui possède les terres en Ukraine.
00:28:52 -Les pays agriculteurs...
00:28:54 -Je vais appeler le ministre sur les mesures.
00:28:56 -Il y a des Américains.
00:28:58 -Non, mais après, il y a des excès sur l'Ukraine.
00:29:00 Il y a des milliardaires. J'ai été le premier à le dénoncer.
00:29:02 Le milliardaire du poulet en Ukraine, qu'est-ce qu'il en a parlé ?
00:29:04 Le premier pour taper dessus à Bruxelles.
00:29:06 -Ne laissez pas importer les excès poulet.
00:29:08 -Je vais vous dire ce qu'on va faire sur l'Ukraine.
00:29:10 Est-ce qu'il y a des questions qui n'ont pas été abordées avant de répondre ?
00:29:12 Non, je vais me faire engueuler parce qu'on va le défendre.
00:29:14 -La question s'est réalisée dans les Ardennes
00:29:16 depuis 5 générations.
00:29:18 Je suis fier de l'être.
00:29:20 J'ai une question au niveau de la politique.
00:29:22 Je pense que le rôle de l'Etat, c'est de protéger son agriculture.
00:29:26 Aujourd'hui, il y a un libre-échange qui a été réglé.
00:29:28 Je pense que la protection doit revenir.
00:29:30 Je veux une question que vous posez.
00:29:32 Pourquoi vous êtes prêts à laisser un autre parti politique
00:29:34 de faire ce rôle-là ?
00:29:36 Ensuite, je voudrais vous demander...
00:29:38 Une agriculture de demain,
00:29:40 c'est de laisser le choix aux agriculteurs.
00:29:42 Par exemple, pour jachères, demain,
00:29:44 on veut du choix. On ne veut pas une imposition de l'agriculture.
00:29:48 Donc, soit de faire des jachères ou de produire,
00:29:50 on veut qu'on ait le choix. C'est tout ce qu'on demande.
00:29:52 Ensuite, au niveau de votre rôle,
00:29:54 au niveau des industriels et des grandes surfaces,
00:29:56 j'ai espoir que vous retrouviez un pouvoir sur eux
00:29:59 pour, bien sûr, avoir une meilleure rémunération.
00:30:01 Je pense que notre crise agricole
00:30:03 ne peut que passer par une meilleure rémunération,
00:30:06 en ayant de l'influence sur les industriels
00:30:08 et les grandes surfaces.
00:30:10 Donc, la loi Egalim, c'est la quatrième.
00:30:12 -Vous êtes prêts ?
00:30:14 -Un dernier point.
00:30:16 -On est responsable.
00:30:18 -On n'a pas besoin de quelqu'un tout le temps derrière.
00:30:20 -C'est sans faim, là. On fait tous les devoirs.
00:30:22 -Un dernier point.
00:30:24 -Vous avez fait apporter des réponses à chaque question.
00:30:26 -Vous pouvez dire direct.
00:30:28 -Un dernier point.
00:30:30 -Je voulais savoir... Je suis producteur de l'air en Ordon.
00:30:33 Je voulais avoir la question du rapport de force.
00:30:35 Le rapport de force, je le livre à Saventia.
00:30:37 On est en conflit en ce moment avec les OP.
00:30:39 Il faut vraiment revoir le rapport de force
00:30:42 avec les grands groupes.
00:30:44 On a eu un jugement en notre faveur.
00:30:47 -Vous proposez de vous désortir ?
00:30:49 -Et ils ont gagné sur des bricolages.
00:30:53 Et je voulais savoir le rapport de force,
00:30:56 comment on fait ?
00:30:58 Ou alors, c'est des groupes intouchables.
00:31:00 Et c'est eux qui commandent réellement.
00:31:03 Mais ils ne respectent pas la loi Egalim,
00:31:05 dans le lait.
00:31:07 Et on laisse faire.
00:31:09 Et puis, là, ça continue tous les mois.
00:31:11 Donc, sur les groupes.
00:31:13 C'est sur les filières.
00:31:15 On a parlé de revenus, de valorisation des produits.
00:31:18 Et le marché derrière.
00:31:21 Mais c'est aussi les différents maillons de la chaîne.
00:31:24 Aujourd'hui, on a des maillons de la chaîne
00:31:26 qui sont essoufflés
00:31:28 ou qui vont aller chercher leur production ailleurs.
00:31:30 Donc, c'est aussi dans les filières élevage.
00:31:33 On l'a vu sur toutes les filières
00:31:35 granivores et hautes,
00:31:37 où on a eu une chute ces dernières années en France de la production.
00:31:39 Et une augmentation des importations.
00:31:41 Sur d'autres filières,
00:31:43 aujourd'hui, on a des gens qui se découragent.
00:31:45 On a parlé de la filière laitière, mais on peut aussi parler de la filière bovin-viande.
00:31:47 Les grandes décapitalisations qu'il y a sur tous les secteurs bovins aujourd'hui,
00:31:51 c'est quand même des pertes.
00:31:53 Demain, ça ne reviendra pas du jour au lendemain.
00:31:55 Et aussi, c'est qui sont les maillons là-dedans
00:31:57 et où vont chercher leurs produits.
00:31:59 Donc, là, on a ce souci-là qui est clair.
00:32:01 On a des enjeux environnementaux aujourd'hui
00:32:04 où le monde de l'élevage a du mal à se sentir porté.
00:32:07 L'élevage ruminant.
00:32:09 Et ça, c'est un gros, gros point.
00:32:11 Et on a aussi des filières qui peuvent être layées à l'élevage ruminant.
00:32:15 C'est des filières, par exemple, de production de semences, de fourragères,
00:32:17 qui s'intègrent parfaitement sur les exploitations
00:32:19 et qui peuvent être complémentaires.
00:32:21 Aujourd'hui, c'est la diminution de ces contrats en France
00:32:25 pour des raisons techniques de production,
00:32:27 des problèmes sanitaires qu'on n'arrive plus à faire.
00:32:30 Et finalement, on apprend la semaine dernière
00:32:32 que le ministère de l'Agriculture lance une consultation
00:32:35 auprès des interpro-semences
00:32:37 pour donner des équivalences sur des importations de semences
00:32:41 de maïs, de betterave et de fourragères sur Ukraine, Moldavie.
00:32:46 Et alors, derrière ça, ça reflète exactement.
00:32:49 En interpro, on a les boîtes de semences
00:32:51 qui peuvent être issues de nos boîtes françaises,
00:32:55 mais qui ont commencé à investir hors de l'Europe
00:32:57 pour fournir le marché européen.
00:32:59 Et ça, c'est très grave. On ne parle même plus de Mercosur.
00:33:01 Mercosur, là, c'est un enjeu qui est clair pour tout le monde.
00:33:05 Mais par contre, tout ce qui agit en sous-marin autour de l'Europe
00:33:08 pour ouvrir des marchés et détruire demain l'investissement
00:33:11 sur nos filières pour qu'on puisse avoir encore
00:33:13 les moyens de production pour y aller, ça ne marche pas.
00:33:15 Sur la viande, c'est pareil.
00:33:17 Demain, on a des...
00:33:19 Comme vous l'avez commencé à le faire avec l'Ukraine, clairement,
00:33:21 aujourd'hui, ces importations détruisent à petit feu nos filières,
00:33:24 nos outils, et derrière, c'est l'enjeu de souveraineté alimentaire.
00:33:28 Il sera fini.
00:33:29 Si on n'a plus les agriculteurs, si on n'a plus les outils, c'est grave.
00:33:32 On a des réponses.
00:33:35 On peut y aller ?
00:33:38 Alors, d'abord...
00:33:41 La solution est du contact avec le terrain.
00:33:43 Mais moi, le contact, je n'ai jamais arrêté.
00:33:45 Vous conseillez, vous conseillez son hors-sol.
00:33:48 Non, mais on va arrêter.
00:33:51 Mais moi, vous savez, je n'ai jamais arrêté de me déplacer,
00:33:56 d'aller sur le terrain et autres.
00:33:58 Je ne sais pas ce que vous avez à dire, il n'y a pas environ...
00:34:01 On est d'accord.
00:34:03 D'abord, premier point, je voudrais juste recadrer la chose
00:34:06 par rapport au paysage d'ensemble.
00:34:08 Petit point.
00:34:09 Il ne faut pas adresser un portrait catastrophiste de notre agriculture.
00:34:13 Non, non, je... Pardon !
00:34:16 Non, mais on s'écoute, juste, il faut partir des faits.
00:34:19 Non, mais... Non, non, non, non, non.
00:34:22 Il y a des gens qui sont en très grande difficulté, en vrai.
00:34:25 Il y en a beaucoup, il y en a pas beaucoup qui vont bien, en fait.
00:34:27 Il n'y en a pas beaucoup qui vont bien.
00:34:29 On ne les entend pas.
00:34:31 Non, mais c'est parce qu'on ne les entend pas qu'il faut récler la parole.
00:34:34 Je vous ai écouté, vous pouvez m'écouter.
00:34:37 Je dis juste qu'il y a une réalité qui est là.
00:34:39 La ferme France, elle reste forte, elle produit.
00:34:42 Quand je regarde les choses, la plupart des filières,
00:34:44 elles produisent pour nos besoins, voire elles exportent.
00:34:46 Et c'est aussi pour ça qu'on ne peut pas couper la France
00:34:48 du reste du monde, ni même de l'Europe.
00:34:50 Parce que dans la filière céréalière et beaucoup d'autres,
00:34:52 nous sommes des exportateurs.
00:34:53 Il y a des tas de filières où si on coupe l'export,
00:34:55 le porc, les céréales ou autre, je fous tout le monde en l'air.
00:34:58 Et ça n'existe pas une Europe où on va dire
00:35:00 on va fermer à l'Espagne pour la vitie,
00:35:01 mais on va vous continuer de vous exporter sur les autres.
00:35:03 Donc ça, ce n'est pas vrai.
00:35:05 Non, mais donc...
00:35:07 Non, non, non, on va apporter.
00:35:08 Il y a des réponses filière par filière.
00:35:10 Mais je vous... Attendez, mais laissez-moi parler.
00:35:13 Mais je vous dis, il y a un paysage d'ensemble qui est celui-là.
00:35:16 La ferme France, c'est faux de dire qu'elle est en train de se casser la gueule.
00:35:19 Elle produit, les années, pardon, les chiffres sont là.
00:35:22 - Monsieur le Président, regardez ça, juste ça.
00:35:25 - 21-22. - Regardez les comptes en banque des paysans.
00:35:27 - Mais ça, c'est un compte en banque particulier, je vais y revenir.
00:35:29 Je vais apporter une réponse sur la trésorerie.
00:35:31 Vous avez raison, mais tout le sujet est là.
00:35:33 Il faut qu'on ait un peu le courage aussi de regarder la situation telle qu'elle est.
00:35:36 Les revenus 21-22, dans beaucoup de filières, ils ont été historiques.
00:35:40 Pardon, mais c'est vrai.
00:35:42 Dans les grandes cultures et autres, 21-22, regardons les chiffres.
00:35:45 - Non, mais on peut encore descendre.
00:35:46 - Non, mais on peut encore descendre.
00:35:47 - Non, mais on peut encore descendre.
00:35:48 - Non, mais on peut encore descendre.
00:35:49 - Non, on va le faire diminuer.
00:35:50 - Non, mais on le sait, c'est aussi pour ça qu'on a donné la possibilité de lisser dans le temps les choses, etc.
00:35:56 - Il y a un volume horaire en face.
00:35:58 - Mais je suis d'accord, je ne suis pas en train de dire que vous...
00:36:00 - C'est la France qui travaille.
00:36:01 - Attends, je ne suis pas en train de dire que vous faites de la gratte, c'est la France qui bosse.
00:36:03 Mais on va aussi arrêter tous collectivement de dire que l'agriculture est foutue.
00:36:08 Parce que sinon, ce n'est pas la peine d'aller chercher des jeunes.
00:36:10 Si le discours ambiant, c'est de dire que l'agriculture est foutue et il ne faut que des aides de trésor,
00:36:14 il n'y a pas la peine de faire une loi d'orientation, il n'y a pas la peine de s'emmerder.
00:36:18 On ferme tout de suite le magasin.
00:36:20 Donc ça, ce n'est pas vrai.
00:36:21 Il y a des gens qui font beaucoup d'argent.
00:36:23 La réalité, c'est que l'agriculture française, elle se tient.
00:36:27 - Beaucoup d'argent, non.
00:36:28 - Elle produit, pardon.
00:36:29 - Beaucoup d'argent.
00:36:30 - On exporte deux tiers des calories qu'on produit.
00:36:32 Il y a simplement plus d'inégalités qu'avant.
00:36:35 Il y a des gens ces dernières années qui ont fait du revenu.
00:36:37 Et parfois beaucoup, et parfois des années historiques.
00:36:39 Il y en a dans les mêmes filières avec des petites structures qui n'ont pas fait de revenu.
00:36:43 Et il y a des filières qui sont en train de se casser la gueule complètement.
00:36:46 Il y a des régions qui sont en train de souffrir.
00:36:50 Il y a des filières.
00:36:51 L'élevage, c'est très dur.
00:36:53 L'arboriculture, les fruits et légumes, c'est très dur.
00:36:55 Il y a des régions à cause du stress hydrique, c'est très dur.
00:36:59 Ce que je suis en train simplement de vous dire,
00:37:01 c'est qu'il y a une hétérogénéité, une diversité du paysage.
00:37:04 Mais donc il faut sortir aussi de ce discours.
00:37:07 On continue à produire.
00:37:11 Aujourd'hui, on a des dépendances dans quelles filières ?
00:37:13 Certaines protéines végétales dont on a encore besoin,
00:37:16 le riz, les fruits exotiques et pas mal de produits de la mer.
00:37:19 Le reste, ce n'est pas vrai qu'on est dépendant.
00:37:21 Après, on a beaucoup d'interactions.
00:37:23 Non, on a beaucoup d'interactions.
00:37:25 Non, mais en fait, le poulet, on produit, parce qu'en fait, on exporte aussi beaucoup.
00:37:29 C'est qu'on ne correspond... Non.
00:37:31 Après, je peux revenir filière par filière, parce que c'est très hétérogène.
00:37:35 Le poulet, il y en a plein qui sont montés en gamme et qui arrivent à exporter.
00:37:38 C'est des vôtres projets de 2017.
00:37:40 Bien sûr. Et il y en a plein qui l'ont fait.
00:37:42 Et donc vous êtes en train de dire qu'aujourd'hui, on a été trop haut en gamme ?
00:37:45 Non, pas du tout. Pas du tout.
00:37:47 Et qui ont fait le boulot.
00:37:49 Et il y en a qui, aujourd'hui, on importe beaucoup sur le poulet,
00:37:52 à cause du bas de gamme et du problème des prix.
00:37:54 C'est ça la réalité.
00:37:56 Et après... Attends, attends, attends.
00:37:58 Si, si, si, ça dépend des faits.
00:38:00 Donc je livre Rungis. Je livre Rungis.
00:38:03 Mes poulets partent à Rungis.
00:38:05 Et vous les avez sur votre table à l'Elysée, mes poulets et mes pentades.
00:38:08 Moi, je ne gagne pas d'argent dessus.
00:38:10 Je suis un déficit. Je suis un déficit.
00:38:12 J'arrive sur le revenu tout de suite.
00:38:14 Je faisais le paysage d'ensemble parce que, moi, ce qui m'énerve aussi,
00:38:17 c'est qu'on dise qu'on est tous foutus et que...
00:38:20 Non, on est en...
00:38:22 En fait, on a un sujet collectivement,
00:38:25 qui est qu'on a des structures qui sont très fragilisées, les plus petites,
00:38:30 qu'on a des régions, en particulier la Vaude d'ailleurs,
00:38:34 qui, en raison des changements du stress hydrique, etc.,
00:38:37 sont à complètement réformer et qu'on a...
00:38:39 Non, non, non, on doit tous le gérer.
00:38:41 Vous ne pouvez pas le gérer seuls, ce n'est pas vrai.
00:38:43 C'est le plan haut, je vais y venir.
00:38:46 Et après, on a des filières qui sont en danger,
00:38:50 qu'on va devoir approcher filière par filière.
00:38:52 Ça, c'est le paysage d'ensemble.
00:38:53 Maintenant, la vision, les réponses.
00:38:55 Moi, j'ai trois objectifs pour la ferme française.
00:38:57 Trois, et c'est les mêmes que je vais porter à l'Europe.
00:39:00 C'est nourrir, et donc il faut assumer de produire.
00:39:05 Et donc, ça, je vous le dis très clairement,
00:39:07 je veux qu'on produise, qu'on continue de produire,
00:39:11 je veux lutter contre la décapitalisation, avec vous,
00:39:15 et je veux l'assumer au niveau européen.
00:39:17 C'est pour ça qu'on a demandé de revenir,
00:39:19 de rouvrir Farm to Fork, non au moins 4 %,
00:39:22 parce qu'on en a besoin pour nous, Français, pour nous, Européens,
00:39:24 mais on doit participer à nourrir la planète.
00:39:27 On a 8 milliards d'habitants.
00:39:28 Sur ces 8 milliards, il y en a 2 milliards qui ne se nourrissent pas bien,
00:39:30 1 milliard qui ne se nourrit quasiment pas du tout.
00:39:33 Donc, il y a un potentiel pour continuer...
00:39:35 - On a mis un prix planche.
00:39:36 - Tu vas... Fais venir.
00:39:37 Donc, ça, c'est mon premier objectif.
00:39:39 Le deuxième objectif, c'est protéger,
00:39:41 parce que vous l'avez dit, il faut protéger nos sols,
00:39:43 il faut protéger notre nature,
00:39:45 il faut protéger nos agriculteurs, nos consommateurs.
00:39:47 Et donc, l'objectif de protection qui va avec la transition,
00:39:49 c'est le nôtre.
00:39:50 Simplement, il faut pouvoir le financer,
00:39:52 parce que ce ne sont pas les structures qui peuvent le faire toutes seules,
00:39:54 ça se fait par des structures de filière.
00:39:56 Et le troisième objectif qu'on doit avoir, c'est de renouveler,
00:40:00 c'est-à-dire de pouvoir, en effet, faire face à un choc qu'on va se taper,
00:40:04 qui est la transition démographique.
00:40:06 On a 200 000 jeunes qui doivent arriver
00:40:10 dans les 5-10 ans qui viennent.
00:40:12 Donc, ça, c'est un défi énorme et on doit l'accompagner.
00:40:14 Donc, pour faire ça de manière très concrète,
00:40:16 un, on va mettre dans la loi que l'agriculture,
00:40:19 c'est un intérêt général, majeur pour la nation française.
00:40:23 Et donc, on va le mettre en dur, en noir sur blanc,
00:40:26 pour que derrière, on puisse s'appuyer dans les mesures qu'on prend,
00:40:28 s'appuyer face aux juges pour dire
00:40:30 que c'est un intérêt supérieur de la nation.
00:40:32 -Métier essentiel.
00:40:34 -Exactement. Vous vous rappelez de ce que j'ai dit pendant le Covid ?
00:40:37 -Oui, oui.
00:40:39 -Donc, ça, on le met dans la loi en dur, ce sera dans nos codes,
00:40:41 et comme ça, on pourra l'opposer.
00:40:43 -Vous le mettez où ?
00:40:45 -La codification, je ne vais pas vous la faire là.
00:40:47 On va saisir là, à l'issue,
00:40:49 on va saisir le Conseil d'État,
00:40:52 et on va l'intégrer dans notre loi, dans la Notation agricole.
00:40:55 -Mais c'est pas...
00:40:57 -C'est sûr, oui.
00:40:59 Ensuite, les revenus.
00:41:01 Vous avez tous parlé de ça,
00:41:03 c'est la mer des batailles,
00:41:05 parce que, vous l'avez très bien dit,
00:41:07 si on n'a pas derrière les revenus et la protection,
00:41:09 on n'avance pas.
00:41:11 Donc, on a essayé collectivement de faire des choses sur les revenus.
00:41:13 Egalim 1, Egalim 2, Egalim 3.
00:41:15 Qu'est-ce que ça a permis de faire ?
00:41:17 Je le dis parce que plusieurs ici en ont parlé.
00:41:19 Ça a d'abord permis quelque chose qui était interdit jusque-là,
00:41:21 c'est les organisations entre les producteurs.
00:41:23 Et plusieurs...
00:41:25 Non, mais si, pardon.
00:41:27 Avant, c'était interdit.
00:41:29 Il y en a qui l'ont fait et qui y arrivent.
00:41:31 On a consolidé les gens qui arrivent ensuite
00:41:33 et qui contrôlent leur aval avec les COP.
00:41:35 Vous, vous êtes dans une situation où vous avez en effet
00:41:37 une COP qui transforme
00:41:39 et qui est en train de tabasser votre organisation de producteurs.
00:41:41 Je sais, mais qui tabasse.
00:41:43 À côté de ça, vous en avez d'autres
00:41:45 qui arrivent à bien vendre leur lait,
00:41:47 qui vivent bien,
00:41:49 et c'est aussi pour ça que je dis, par exemple, dans le lait,
00:41:51 il n'y aurait pas eu Egalim 1, je peux vous dire
00:41:53 et ça, ça a changé beaucoup plus.
00:41:55 Donc on a réussi à structurer ça.
00:41:57 Qu'est-ce qui aujourd'hui,
00:41:59 et après on a réussi à améliorer les choses,
00:42:01 à mettre plus de contrôles, etc.,
00:42:03 et on a donné des amendes record.
00:42:05 Qu'est-ce qui ne marche pas dans Egalim et pour vous ?
00:42:07 Un, il y a des filières qui n'arrivent pas à se mettre d'accord.
00:42:09 Et ça, je le dis, on va faire le boulot
00:42:11 lors des mois à venir, mais maintenant, je ne les lâcherai pas.
00:42:13 La filière bovine...
00:42:15 - Sucre.
00:42:17 - Sucre, c'est vrai. Et d'autres.
00:42:19 Il y a des filières, elles ne se mettent pas d'accord.
00:42:21 Mais la filière élevage, enfin sur le bovin,
00:42:23 ça fait 5 ans que je le dis. Qu'est-ce qui se passe ?
00:42:25 - Il y a eu des évolutions. - Non, mais pas assez.
00:42:27 Mais après, on ne va pas se tirer les cartes entre nous.
00:42:29 C'est que le modèle qui consiste
00:42:31 à vendre des broutards en Italie
00:42:33 à ne rien valoriser chez nous, c'est un modèle
00:42:35 qui aura beaucoup de mal à se valoriser.
00:42:37 Pourquoi il y en a qui se sortent dans le lait ? Parce qu'on a des coopératifs
00:42:39 qui valorisent chez nous, qu'on se met en AOP.
00:42:41 Donc il faut aussi accompagner le système
00:42:43 pour qu'il change, mais il y en a quelques-uns qui tiennent le système.
00:42:45 - On ne parle pas de la montée en gamme. - Non, je ne parle même pas
00:42:47 de la montée en gamme. Mais en fait, c'est créer
00:42:49 de la valeur chez nous. Aujourd'hui, sur l'élevage,
00:42:51 on a un modèle qui ne crée pas de valeur chez nous.
00:42:53 On exporte du broutard, il est engraissé,
00:42:55 après on le fait revenir.
00:42:57 Et on a ensuite un système qui est industrialisé
00:42:59 qui vend beaucoup de viande hachée, et on vit en très peu en hachère.
00:43:01 Ce n'est pas le Mercosur, la viande bovine.
00:43:03 70% de la viande n'est pas française,
00:43:05 elle vient de Belgique, de Pays-Bas, d'Allemagne.
00:43:07 C'est notre organisation. La filière n'a pas voulu s'organiser.
00:43:09 - Vous êtes trop dur sur le...
00:43:11 - Je suis dur ?
00:43:13 - Vous avez des gens qui se lèvent tous les matins.
00:43:15 - Non, mais moi je ne parle pas des exploitants.
00:43:17 Je ne parle pas des éleveurs.
00:43:19 Les éleveurs sont les victimes de ce système.
00:43:21 - Soyez plus objectif.
00:43:23 - Je vais être très précis. Les éleveurs,
00:43:25 aujourd'hui, sont les gens qui ont le plus de...
00:43:27 - Avec des éleveurs qui veulent travailler,
00:43:29 soit on a un projet de décroissance.
00:43:31 - J'ai dit produire. Je suis pour la croissance.
00:43:33 Maintenant, il faut une organisation de filière.
00:43:35 - Là, il y a une valorisation carcasse complète.
00:43:37 C'est celle du problème.
00:43:39 - C'est ce que permet de faire le haché.
00:43:41 - Après, on n'a pas fait assez sur la maturation.
00:43:43 Après, il faut qu'on engrasse chez nous.
00:43:45 Je ne vais pas faire un trop long débouché sur la filière.
00:43:47 Mais on a un sujet filière bovin
00:43:49 qui est clé.
00:43:51 Après, quels sont les problèmes
00:43:53 qu'on a aujourd'hui ? D'abord, on doit aller plus loin
00:43:55 sur hôtellerie, café, restauration.
00:43:57 La viande, c'est un très bon point.
00:43:59 Deux, sur la restauration collective,
00:44:01 on n'applique pas assez Galim.
00:44:03 On va maintenant prendre les textes à régler pour que tout le monde
00:44:05 mette la transparence et qu'on sanctionne ceux qui ne respectent pas.
00:44:07 Parce que tout n'est pas dans la grande distribution.
00:44:09 - C'est du français.
00:44:11 - Dans la loi,
00:44:13 c'est du local et du bio.
00:44:15 C'est 50 % de local.
00:44:17 - Signe localité.
00:44:19 - Mais en fait,
00:44:21 on a changé le marché public pour le mettre.
00:44:23 C'est une des règles du marché public.
00:44:25 Aujourd'hui, simplement, ce n'est pas assez appliqué.
00:44:27 On n'a pas la transparence.
00:44:29 - On pourrait faire des filières locales avec des collectivités.
00:44:31 - Mais ça, je prends l'engagement ici.
00:44:33 Là, on va mettre le paquet maintenant,
00:44:35 je vous le mets en noir et blanc, sur l'application.
00:44:37 - Vous êtes trop technique, M. le Président.
00:44:39 - Non, mais il faut être technique.
00:44:41 - Les éleveurs, ils veulent une chose.
00:44:43 - Vos questions sont ?
00:44:45 - Rentrer M. Péchu et le ministère de l'Environnement qui, tous les jours,
00:44:47 répètent qu'il faut consommer 50 % de viande en moins.
00:44:49 - Moi, je n'ai jamais dit ça.
00:44:51 - Oui, mais ça, c'est une orientation que les éleveurs veulent entendre.
00:44:53 - Non, mais je vous ai...
00:44:55 - Oui, oui, ça, ça fait mal.
00:44:57 - Non, mais moi, je vous ai...
00:44:59 J'ai toujours soutenu l'élevage français.
00:45:01 J'ai toujours dit que moi, je mangeais de la viande.
00:45:03 Et j'ai toujours, comme vous, le régime flexitarien.
00:45:05 C'est comme ça que vous l'appelez.
00:45:07 Et donc, régime flexitarien, je l'ai défendu.
00:45:09 Je l'ai défendu, je l'ai pratiqué.
00:45:11 J'ai même emmené notre viande jusqu'en Chine,
00:45:13 sur le marché de Shanghai, comme vous le savez,
00:45:15 en l'aboutant devant tout le monde avec le président chinois.
00:45:17 Donc, on ne va pas lâcher là-dessus.
00:45:19 Et je ne suis pas sur de la décroissance.
00:45:21 J'ai dit objectif produire. C'est dans mes trois objectifs.
00:45:23 Maintenant, il y a deux choses qui ne marchent pas sur Egalim,
00:45:25 que vous avez très bien dit, donc réponse.
00:45:27 La première, c'est qu'il y a des filières
00:45:29 qui n'ont pas d'indicateur,
00:45:31 mais surtout, parce que le rapport de force n'est pas le bon,
00:45:34 on va chercher les exploitants...
00:45:36 Non, mais je ne prends pas cette théorie de toute façon,
00:45:39 et on va vendre en dessous du prix de revient.
00:45:41 Donc, la réforme qu'on a lancée,
00:45:43 parce que le travail a été enclenché
00:45:45 par le Premier ministre et les ministres,
00:45:47 il y a des parlementaires qui y bossent.
00:45:49 D'ici à trois semaines, quand je dis
00:45:51 on ne va pas se tourner les pouces ou se dégratter,
00:45:53 d'ici à trois semaines, on rentrera encore plus dans le détail,
00:45:55 moi, je prends un engagement ici.
00:45:57 Il y aura un prix minimum,
00:45:59 un prix plancher.
00:46:01 C'est-à-dire que l'indicateur qui est défini dans une filière,
00:46:03 on va repartir sur la construction du prix de l'avant,
00:46:06 ce sera un prix plancher,
00:46:08 en dessous duquel le transformateur ne peut pas l'acheter,
00:46:10 et donc en dessous duquel, après, derrière,
00:46:12 le distributeur ne peut pas vendre.
00:46:14 C'est ça qui manque.
00:46:16 [Brouhaha]
00:46:18 Mais oui, toutes les filières qui acceptent d'être dedans.
00:46:21 Aujourd'hui, il y a des filières qui n'en ont pas voulu,
00:46:23 mais en fait, c'est ce qu'il faut qu'on fasse.
00:46:25 [Brouhaha]
00:46:27 Non, l'indicateur, il sera filière par filière,
00:46:31 et il constituera ce prix.
00:46:33 [Brouhaha]
00:46:35 Mais la loi le fait.
00:46:37 [Brouhaha]
00:46:46 Maintenant, on va rentrer dans un dialogue avec toutes les filières,
00:46:48 parce que c'est vrai qu'il y a des filières qui n'ont pas voulu aller dans les Galimes.
00:46:50 Il n'y en a pas beaucoup, je n'ai stigmatisé personne.
00:46:52 [Brouhaha]
00:46:54 Non, la plupart des filières sont dedans.
00:46:56 Donc, ça, je vous le dis,
00:46:58 on va faire le boulot tous ensemble.
00:47:00 Mais moi, je prends cet engagement,
00:47:02 c'est la seule solution pour s'en sortir.
00:47:04 [Brouhaha]
00:47:06 Non, mais après, là, nous, on va faire à côté de ça l'origine score,
00:47:09 ce qui permet de faire la chose et d'avancer.
00:47:12 Mais M. le Président, c'est encore l'exemple du bio.
00:47:14 Vous mettez un prix plancher, mais en face, personne ne veut l'acheter.
00:47:16 Je vais revenir sur le bio.
00:47:18 Je vais revenir sur le bio.
00:47:20 Parce que c'est la filière qui va définir ce prix.
00:47:22 Et ça, ça va avec une compétitivité.
00:47:24 Parce qu'en vrai, à côté de ça, qu'est-ce qu'on fait ?
00:47:26 On renforce TODE, les allègements de charges,
00:47:29 et on lui donne de la pérennité.
00:47:31 On a maintenant consolidé le fait que vous continuerez
00:47:33 à avoir les allègements sur le GNR.
00:47:35 On va continuer, je vais y venir des simplifs,
00:47:37 pour vous donner de la compétitivité et tenir des prix bas.
00:47:39 Parce que, vous l'avez dit, la bonne réponse,
00:47:41 c'est aussi de vous rendre compétitifs.
00:47:43 Non, mais il faut les deux.
00:47:45 C'est-à-dire qu'on peut avoir un prix.
00:47:47 Le prix, il est agréé en interfilière, il est transparent.
00:47:49 Donc, ça, c'est un premier point.
00:47:51 Non, non, mais attendez, je continue.
00:47:53 Le prix plancher, est-ce qu'il va tout aligner, les prix vers le bas ?
00:47:55 Le prix plancher, il va être discuté filière par filière,
00:47:59 comme votre indicateur l'est aujourd'hui.
00:48:01 Et donc, il regarde de manière très claire les choses
00:48:03 comme elles se constituent.
00:48:05 Non, pardon, c'est vous qui...
00:48:07 Moi, je ne sais pas faire mieux.
00:48:09 Sinon, l'autre solution, c'est...
00:48:11 Je propose aux agriculteurs d'être tous des fonctionnaires.
00:48:13 Mais à part ça, je ne vois pas...
00:48:15 Non, mais honnêtement, soyons sérieux.
00:48:17 Donc là, déjà, on est en train de faire quelque chose
00:48:19 qui est beaucoup plus...
00:48:21 C'est la chose la plus engageante qu'on ait jamais faite,
00:48:23 ce qu'on est en train de se dire.
00:48:25 Donc, prix plancher.
00:48:27 Non, mais enfin, moi, je fais les choses que je dis.
00:48:29 Attends, j'y arrive sur un tréseau.
00:48:31 Ensuite, on pourra peut-être le faire,
00:48:33 ne vous inquiétez pas, parce que c'est...
00:48:35 Et, je vais vous dire,
00:48:37 sur les lois financières,
00:48:39 à mon avis, je ne suppose pas qu'il faille le faire.
00:48:41 Mais bon.
00:48:43 Ensuite,
00:48:45 je suis pour l'efficacité.
00:48:47 La deuxième chose qu'il faut faire,
00:48:49 sur...
00:48:51 Je finis.
00:48:53 Sur le revenu et Egalim.
00:48:55 L'autre chose qui ne va pas, c'est les centrales d'achat européennes.
00:48:57 Parce que qu'est-ce qui a fait que vous ne voyez pas assez les résultats ?
00:48:59 Les gros contournes.
00:49:01 Donc là, maintenant, on a lancé le combat,
00:49:03 c'est d'attraper dans le système européen
00:49:05 ces centrales d'achat.
00:49:07 Soit en les interdisant, soit en leur faisant porter
00:49:09 les mêmes contraintes que le marché final.
00:49:11 Non, mais on l'a lancé en Europe,
00:49:13 ça a été reconnu par la présidente européenne.
00:49:15 Mais écoutez, pardon,
00:49:17 moi j'ai un programme,
00:49:19 je ferai le point bientôt,
00:49:21 tout ce sur quoi je me suis engagé au niveau européen
00:49:23 et que j'ai porté, on l'a eu.
00:49:25 Et on s'est battu pour.
00:49:27 Y compris la PAC, parce que tout le monde fait semblant de l'oublier,
00:49:29 mais il y a trois ans, tout le monde nous disait
00:49:31 "La PAC vous allez vous faire massacrer,
00:49:33 on a défendu notre PAC". Non !
00:49:35 La Ferme française, elle a maintenu sa PAC,
00:49:37 on a plus de 9 milliards d'euros par an.
00:49:39 Et tout le monde nous disait "non, non, non, c'est trop facile".
00:49:41 Alors juste, Monsieur le Président...
00:49:43 On va pouvoir faire nos débats qu'on connaît par cœur.
00:49:45 Mais c'est une réalité ce que je dis.
00:49:47 En 25 ans, quand on regarde le chiffre d'affaires
00:49:49 de la Ferme France,
00:49:51 on est au niveau actualisé.
00:49:53 Le problème, c'est que la PAC, elle est dedans.
00:49:55 Donc les bénéficiaires de la PAC, c'est l'agro-industrie.
00:49:57 Mais en fait, non, pas seulement.
00:49:59 Si, si, si.
00:50:01 Le chiffre d'affaires est actualisé.
00:50:03 Tous les ans, on perd de l'argent.
00:50:05 C'est sûr, on compte dans le banc,
00:50:07 et vous verrez que tous nos revenus,
00:50:09 toutes les primes PAC sont baisses tous les ans.
00:50:11 En vrai, ça dépend.
00:50:13 Et puis la raison, il y a un sujet très technique
00:50:15 qu'on va aborder, c'est que
00:50:17 sur l'éco-régime, on sait qu'il y avait
00:50:19 une enveloppe qui était fermée, et donc là, on doit la rouvrir
00:50:21 pour pouvoir aborder. Donc là, on va y travailler.
00:50:23 Ça fait partie de ce qu'on veut rouvrir au niveau européen.
00:50:25 Mais ce que je veux dire, c'est que quand je mène un combat européen,
00:50:27 je ne le mène pas pour le paumer.
00:50:29 Donc ça, c'est la deuxième chose sur EGalim.
00:50:31 C'est qu'on lance un EGalim européen pour tenir les centrales d'achat.
00:50:33 Ça, c'est la réponse concrète sur laquelle on avance.
00:50:37 Ensuite, à très court terme,
00:50:39 on a des exploitations qui sont en effet dans le mur.
00:50:41 C'est-à-dire que ce n'est pas un sujet
00:50:43 d'améliorer le revenu de l'année go à venir.
00:50:45 Qu'est-ce que vous le croyez, Monsieur le Président ?
00:50:47 Mais croyez-moi, je le crois comme la réalité le dit.
00:50:49 Nous, on a déjà des règles.
00:50:51 Qu'est-ce que vous le croyez ?
00:50:53 On est sur les réponses ?
00:50:55 Donc, on va lancer un plan d'urgence trésorerie,
00:50:57 qui d'ailleurs ne se limitera pas forcément à l'agriculture,
00:50:59 parce qu'on a quelques secteurs de l'artisanat aussi
00:51:01 qui sont touchés.
00:51:03 Parce que quel est le problème ? C'est qu'en fait, pendant deux ans,
00:51:05 les prix ont monté.
00:51:07 Donc on a plus facilement pu passer les choses.
00:51:09 On a plus facilement pu trouver prix dans un système
00:51:11 où les revenus sont moins bons parce qu'il y a un atterrissage.
00:51:13 Or, les charges ne baissent pas.
00:51:15 C'est ça ce que vous vivez.
00:51:17 Et c'est vrai.
00:51:19 Attends, je vais venir sur l'Ukraine, ne vous inquiétez pas.
00:51:21 Et donc, on a sur ce sujet
00:51:23 un travail
00:51:25 qu'on lance là.
00:51:27 Donc, j'ai dit, qu'est-ce qu'on fait ?
00:51:29 Les années blanches générales pour tout le monde,
00:51:31 ce n'est pas le bon système. Je ne vous ment pas.
00:51:33 Parfois, ça a été demandé.
00:51:35 Donc, c'est bien. Merci de cette précision.
00:51:37 C'est ce qu'on va faire. On réunit au niveau national
00:51:39 MSA,
00:51:41 toutes les banques, les systèmes d'assurance, etc.
00:51:43 tous les acteurs, pour leur mettre la pression,
00:51:45 leur dire maintenant, on est dans un système d'urgence,
00:51:47 on va regarder les PGE, peut-être faire un système...
00:51:49 Attends, attends, attends, attends !
00:51:51 Peut-être faire un système comparable, peut-être ceux...
00:51:53 Parce qu'il y en a en plus qui ont des PGE à rembourser maintenant.
00:51:55 Non mais attends, attends, attends !
00:51:57 Pour redonner, justement, faire un système de garantie.
00:51:59 C'est un plan d'ensemble.
00:52:01 Dès lundi, mais je suis d'accord.
00:52:03 Dès lundi,
00:52:05 dès lundi,
00:52:07 je sais,
00:52:09 donc dès lundi, je sais très bien la situation,
00:52:11 dès lundi, qu'est-ce qu'on lance ?
00:52:13 Un recensement dans chaque région
00:52:15 des exploitations qui sont en difficulté
00:52:17 et qui sont plantées.
00:52:19 Et donc, on va mettre en place un système
00:52:21 au cas par cas. Donc, plan national,
00:52:23 déclinaison au cas par cas sur la trésor.
00:52:25 Ça, c'est le plan d'urgence.
00:52:27 Vous pouvez pas embaucher des assistantes sociales, je vous le dis.
00:52:29 Non mais, attendez, on doit accompagner financièrement.
00:52:31 Après, on accompagne financièrement
00:52:33 le modèle économique, mais on peut pas se dire
00:52:35 qu'il y a une urgence et on laisse sans réponse.
00:52:37 Donc ça, c'est le plan qu'on met en place.
00:52:39 Dès lundi, les ministres réunissent
00:52:41 l'ensemble des acteurs sur ce volet.
00:52:43 Et on recense.
00:52:45 Ça veut dire qu'aujourd'hui, vous appelez les banques, vous appelez tout le monde à dire
00:52:47 voilà, dès lundi, vos agris vous appellent.
00:52:49 On voit bien qu'on a un plan de sauvetage à faire
00:52:51 et des agris, mais je pense
00:52:53 en même temps... C'est officiel.
00:52:55 Mais concrètement,
00:52:57 on va tous les mettre autour de la table.
00:52:59 On dit on a un plan d'urgence.
00:53:01 Et quand je dis que c'est agri, je le dis aussi.
00:53:03 On a une partie des bâtiments,
00:53:05 des travaux publics, artisanat, qui sont en grande difficulté aussi.
00:53:07 Donc là, on doit tous les regarder ensemble.
00:53:09 On peut pas laisser... On n'a pas
00:53:11 défendu notre économie pendant le Covid
00:53:13 en se mobilisant pour dire
00:53:15 là, on a la guerre en Europe
00:53:17 avec des conséquences sur nous et on va laisser tomber.
00:53:19 Donc, on mobilise tout le monde
00:53:21 au niveau national et après,
00:53:23 ça, on va définir un cadre national, des règles,
00:53:25 avec des systèmes de garantie
00:53:27 et après, on va chercher au niveau local,
00:53:29 au cas par cas.
00:53:31 -C'est des années blanches pour ceux qui le souhaitent.
00:53:33 -Ca marche pas comme ça, parce que...
00:53:35 -C'est pour ceux qui ont le besoin.
00:53:37 -Ca marche pas. Vous êtes des entrepreneurs.
00:53:39 -Ca va se trouver.
00:53:41 -Vous êtes des entrepreneurs.
00:53:43 -On l'a compris.
00:53:45 -Donc, il faut qu'on avance.
00:53:47 Mais si. Mais pardon. Je suis désolé.
00:53:49 -Ca ne sera pas à long terme.
00:53:51 -C'est très concret, ce que je vous dis.
00:53:53 Si, c'est très concret, ce que je vous dis.
00:53:55 Mais après, je vais pas faire le cas par cas
00:53:57 parce que je ne peux pas.
00:53:59 -Votre Premier ministre en parlait
00:54:01 3-4 fois.
00:54:03 Tout le temps, il nous balance la même chose.
00:54:05 -Mais non, mais le Premier ministre...
00:54:07 Attendez. Non. Le Premier ministre,
00:54:09 je vais le défendre, il a,
00:54:11 avec les ministres, tout de suite été au boulot.
00:54:13 Ils ont bâti un plan en 62 mesures
00:54:15 de simplification. Il a pris la parole
00:54:17 pour faire des points d'étape à chaque fois et dire ce qui était fait,
00:54:19 pas fait. Il fait son boulot.
00:54:21 -Mais il répète tout le temps.
00:54:23 -Sinon, vous répétez les mêmes choses aussi en disant que c'est pas fait.
00:54:25 Quand les choses sont faites, c'est normal qu'ils disent
00:54:27 le décret a été pris, c'est pas vrai.
00:54:29 Donc, il ne faut pas déconner.
00:54:31 Non, mais...
00:54:33 La confiance, on doit la rebâtir. Je suis d'accord avec vous.
00:54:35 Mais après,
00:54:37 ce que je suis en train de vous dire aussi,
00:54:39 c'est que vous reprochez au gouvernement et au Président
00:54:41 des choses qui sont le fait de la grande
00:54:43 distribution, de certains
00:54:45 industriels, de reste du monde,
00:54:47 etc. Donc, bon, moi, je prends.
00:54:49 J'ai choisi d'être là.
00:54:51 -Les contrôles...
00:54:53 -J'y viens, j'y prends.
00:54:55 Mais faites-moi confiance.
00:54:57 J'arrive là-dessus.
00:54:59 J'arrive là-dessus.
00:55:01 -Monsieur le Président,
00:55:03 -Mais attendez, Madame la Présidente, on a eu plein d'échanges tous les deux.
00:55:05 -Vous venez de le dire ce matin, dans les précisions,
00:55:07 dans les recensements par rapport aux problèmes de trésorerie,
00:55:09 inclués les courts termes
00:55:11 faits par les industriels et commerciaux.
00:55:13 -On ne va pas le faire là, sinon on est mort.
00:55:15 Donc, ce que je voulais vous dire,
00:55:17 c'est que moi, la confiance,
00:55:19 je vais dire, je ne vous demande pas de chèque en blanc.
00:55:21 D'abord, je vous demande simplement de reconnaître
00:55:23 que moi, depuis sept ans, j'ai fait le maximum
00:55:25 et je me suis battu.
00:55:27 -Il faut que vous soyez de costaud, si vous voulez, quand vous fassez ce qu'on fait.
00:55:29 -Je sais. Il y a des choses...
00:55:31 -On va repartir sur les rues. On ne va pas arrêter de manifester.
00:55:33 -Il y a des choses...
00:55:35 -On est partis comme on est, on ne va plus arrêter.
00:55:37 -Monsieur, faites-moi confiance.
00:55:39 -Il y a des choses qu'on a réussies,
00:55:41 il y a des choses qu'on n'a pas réussies.
00:55:43 Et donc, mais, simplement, je suis en train de vous dire,
00:55:45 le prix minimum, on ne l'avait jamais fait,
00:55:47 je me prends l'engagement.
00:55:49 Le plan d'urgence de trésorerie
00:55:51 et sa mise en oeuvre,
00:55:53 avec, dès lundi, le cadre national combattu
00:55:55 et dès lundi, le recensement local,
00:55:57 c'est du concret et c'est quelque chose qui avance.
00:55:59 -Il recense.
00:56:01 -Ce sera piloté par les préfectures.
00:56:03 -Attends, j'y viens, j'y viens.
00:56:05 -Vous m'avez fait plein de questions,
00:56:07 je réponds méthodiquement, sinon vous n'avez plus rien à me dire.
00:56:09 -Monsieur le Président,
00:56:11 attention au seuil d'éligibilité,
00:56:13 parce qu'on en est avec certains,
00:56:15 c'est tellement haut,
00:56:17 que ça en va aussi le négocier à l'Europe,
00:56:19 on en a parlé ce matin, ça, je vois.
00:56:21 C'est tout à fait vrai, en particulier sur le bio,
00:56:23 parfois ils ont été aidés,
00:56:25 ils ont déjà au-dessus du seuil,
00:56:27 donc, si, et ce qu'on va faire,
00:56:29 ce qu'on va essayer d'obtenir,
00:56:31 qu'est-ce qu'il y a ?
00:56:33 Si vous avez une méthode que vous préférez,
00:56:35 moi je suis prêt,
00:56:37 mais au niveau de chaque département,
00:56:39 on va le recenser, c'est le seul moyen d'avoir,
00:56:41 au lieu de cas par cas, il faut les lignes.
00:56:43 -Il ne va pas nous recevoir.
00:56:45 -C'est qui ?
00:56:47 -C'est pas vrai, Serge.
00:56:49 -Je m'en occupe après.
00:56:51 -C'est pas vrai, c'est pas vrai.
00:56:53 -Donc, j'avance, j'avance.
00:56:55 Attendez !
00:56:57 -Ca fait 40 fois qu'elle s'est mis en place.
00:56:59 -Non !
00:57:01 -Si, à part ce point-là,
00:57:03 on sait déjà tout ce que vous avez dit.
00:57:05 -Pardon ? Excusez-moi, moi je réponds
00:57:07 à tout ce qui a été dit.
00:57:09 -Allez-y, nous ferons quand même des éléments.
00:57:11 -Pardon, ça ne peut pas être plus concret,
00:57:13 ça ne peut pas être plus concret.
00:57:15 Bon, ensuite, les contrôles.
00:57:17 Ca, c'est le chantier qui a été pris par le Premier ministre et les ministres.
00:57:19 Il est lancé sur toutes les choses.
00:57:21 Il y a une chose sur laquelle je vais être très simple.
00:57:23 Sur EcoFITO,
00:57:25 je sais qu'il y a eu beaucoup de sujets sur l'administratif,
00:57:27 il y a une chose qu'on va suspendre,
00:57:29 c'est le Conseil stratégique FITO.
00:57:31 Trop compliqué.
00:57:33 Non, non, non ! Parce qu'en fait,
00:57:35 on le supprime dans sa forme actuelle,
00:57:37 si vous voulez.
00:57:39 Non ! Qu'est-ce qu'on va faire ?
00:57:41 Si ! Je m'explique.
00:57:43 -Venez en passer.
00:57:45 -Je m'explique.
00:57:47 C'est très clair,
00:57:49 si vous n'écoutez pas et que vous déconseillez.
00:57:51 Si vous ne m'écoutez pas,
00:57:53 ça ne peut pas être clair.
00:57:55 Depuis tout à l'heure, moi, j'ai surtout écouté.
00:57:57 Donc, vous vouliez des réponses, maintenant, je les apporte.
00:57:59 Donc, je vous dis très précisément
00:58:01 ce qu'on a mis en place. Il y a une chose qui est bonne.
00:58:03 Un, ce n'est pas celui qui vend le FITO
00:58:05 qui peut accompagner. Ca, ce n'est pas vrai.
00:58:07 Parce que ça s'appelle un conflit d'intérêts.
00:58:09 Deux, il faut accompagner les agriculteurs
00:58:11 sur des contrats d'avenir quand ils veulent sortir des FITO.
00:58:13 Vous êtes d'accord qu'il faut que vous soyez accompagnés ?
00:58:15 Trois, aujourd'hui, on a mis un truc qui est...
00:58:17 C'est vrai, une usine à gaz,
00:58:19 c'est trop compliqué,
00:58:21 c'est un coup.
00:58:23 Donc, je dis, on arrête cette formule.
00:58:25 Ce n'est pas la bonne.
00:58:27 Donc, cette année, on ne le fait pas.
00:58:29 Et, filière par filière, territoire par territoire,
00:58:31 on va chercher la bonne méthode.
00:58:33 Il y a peut-être des endroits, ça va être la coopérative.
00:58:35 Il y a d'autres endroits, ça va peut-être être
00:58:37 la chambre d'agriculture. D'autres endroits,
00:58:39 on va peut-être accompagner directement.
00:58:41 Mais, il faut que sur ce contrat d'avenir,
00:58:43 il y en a un qui a parlé de ça tout à l'heure,
00:58:45 il y ait le programme FITO qui soit fait
00:58:47 et qu'il y ait quelqu'un qui vous accompagne.
00:58:49 Mais ce ne sera plus la formule qu'on a prise là,
00:58:51 parce qu'elle ne marche pas, elle est trop coûteuse,
00:58:53 elle est trop compliquée.
00:58:55 C'est du bon sens ce que je dis là.
00:58:57 C'est de faire confiance à l'agriculteur.
00:58:59 Le sujet, c'est que c'est vous accompagner.
00:59:01 C'est tout.
00:59:03 Nous sommes accompagnés, mais avec des gens qui s'y connaissent.
00:59:05 Le ministre de l'agriculture,
00:59:07 ce n'est pas un agriculteur au départ.
00:59:09 C'est quoi il parle ?
00:59:11 Non, mais attendez, d'abord...
00:59:13 D'abord, il connaît, là vous êtes...
00:59:15 On ne peut pas faire des lois.
00:59:17 Il se trouve.
00:59:19 On ne peut pas faire de lois.
00:59:21 Les lois à Paris, on est d'accord.
00:59:23 Non, mais ce n'est pas vrai que les lois sont faites à Paris.
00:59:25 Et après...
00:59:27 Je vous fais confiance.
00:59:29 Ce que je dis. Après...
00:59:31 Ce que je veux, qu'on bâtisse ensemble.
00:59:33 Et ça, ça ne se fera pas du jour au lendemain.
00:59:35 Là, on est en train d'alléger des contrôles,
00:59:37 de faire des simplifications.
00:59:39 Il n'y a rien de plus dur que la simplification.
00:59:41 Vous promettez vos administrations en repère également,
00:59:43 et là, il y a urgence.
00:59:45 Donc là, c'est ce qu'on est en train de bâtir.
00:59:47 Tout ça, c'est ce qu'on est en train de bâtir.
00:59:49 Attendez, non mais...
00:59:51 Si on refait le match à chaque fois,
00:59:53 on ne va pas s'en sortir.
00:59:55 Je sais que vous en avez marre, que vous dites "on marche sur la tête".
00:59:57 Et je comprends totalement ce que vous vivez.
00:59:59 Et moi-même, ça m'énerve quand je vais sur le terrain,
01:00:01 que je vois le truc.
01:00:03 Ça ne me fait pas marrer quand je dis "il faut curer ce ouatringue"
01:00:05 ou ce truc.
01:00:07 Et quand je pars, l'administration elle-même
01:00:09 dit "oui, il a dit ça, d'accord, mais enfin, nous, on va appliquer les règles".
01:00:11 Ce n'est pas satisfaisant, le système qu'on a aujourd'hui.
01:00:13 Il n'est pas satisfaisant.
01:00:15 Et pourtant, il n'y a que des femmes et des hommes de bonne volonté.
01:00:17 Non, mais en fait,
01:00:19 c'est trop facile de stigmatiser tout le monde.
01:00:21 Non, mais après,
01:00:23 il y a des gens aussi
01:00:25 qui ont pris l'habitude
01:00:27 d'appliquer très strictement les règles.
01:00:29 Donc là, on doit faire un changement.
01:00:31 C'est ce que le gouvernement a lancé, c'est son boulot,
01:00:33 qui est un changement culturel.
01:00:35 On va supprimer des contrôles, on va simplifier.
01:00:37 Et moi, je ne veux pas qu'on vous balade aujourd'hui.
01:00:39 Le plan qu'est en train de faire le Premier ministre
01:00:41 avec ses ministres, c'est aussi d'avoir un système
01:00:43 où on vous donne des garanties d'accompagnement
01:00:45 et une visibilité sur les contrôles,
01:00:47 alors qu'aujourd'hui, on ne peut pas vous le donner.
01:00:49 Et pourquoi on ne peut pas vous le donner en vrai ?
01:00:51 Parce que si je vous dis "il y a un contrôle par an à l'OFB",
01:00:53 derrière, à côté, vous allez vous prendre l'inspection du travail,
01:00:55 vous allez vous prendre...
01:00:57 En fait, les administrations, elles travaillent séparément.
01:00:59 - Ah bah oui !
01:01:01 - Non mais je sais bien !
01:01:03 Et donc, qu'est-ce qui fait qu'après un malentendu,
01:01:05 on dit "vous aurez un contrôle unique" ?
01:01:07 Mais en vrai, vous allez après vous faire balader,
01:01:09 vous allez vous en taper 10.
01:01:11 Donc, ce que je veux qu'on fasse d'abord,
01:01:13 c'est que le gouvernement réorganise tout ça
01:01:15 pour que quand il s'exprime et qu'il vous garantisse
01:01:17 un mode d'organisation,
01:01:19 vous ayez quelque chose qui tient la route derrière.
01:01:21 - Monsieur le Président,
01:01:23 soutenez-nous la paix, laissez-nous travailler.
01:01:25 - Mais en vrai, ce qui ne marche pas,
01:01:27 là, moi je vous dis,
01:01:29 sur le prix minimum,
01:01:31 pour vous, ça réglera votre truc.
01:01:33 Mais après, je suis tout à fait d'accord,
01:01:35 moi, j'ai toujours dit "arrêtons d'emmerder les Français".
01:01:37 Le problème, c'est que quand vous avez
01:01:39 une agriculture, ce qui est le cas,
01:01:41 qui est accompagnée par des aides
01:01:43 nationales et européennes,
01:01:45 pour une raison simple, c'est parce que transition,
01:01:47 parce que difficulté, parce que c'est une activité de souveraineté,
01:01:49 quand il y a des aides publiques,
01:01:51 c'est normal qu'il y ait des contrôles.
01:01:53 - Mais ce n'est pas là-dessus qu'on en parle.
01:01:55 - Mais en vrai, c'est pour ça qu'il y a des contrôles.
01:01:57 - L'OFB contrôle qu'on l'offre sur l'exploitation.
01:01:59 - Non, je sais, donc ça...
01:02:01 - C'est ça le problème du sujet.
01:02:03 - Couper une ouée, et la gaie nouée, c'est pas...
01:02:05 - Oui, mais après, de l'autre côté, il y a des aides qui sont fournies.
01:02:07 - Ah non, pour l'ouée, non, non, non.
01:02:09 - Non, pour les plantées.
01:02:11 - Non, non, non.
01:02:13 Donc, ce que je veux vous dire, c'est que ce qu'on va faire,
01:02:15 on va faire,
01:02:17 un, on va simplifier
01:02:19 drastiquement l'installation, ça c'est dans le projet de loi.
01:02:21 Donc ça, j'ai entendu le point qui a été fait
01:02:23 par Monsieur, ce qui est vrai, c'est ubuesque,
01:02:25 l'installation, on doit simplifier. Deux,
01:02:27 on va simplifier,
01:02:29 mais j'ai besoin aussi de l'engagement de toutes les filières,
01:02:31 en cas de catastrophes
01:02:33 naturelles, de calamités agricoles.
01:02:35 En vrai, pour vous dire les choses aussi,
01:02:37 on a eu plusieurs fois des filières ou des syndicats qui étaient contre,
01:02:39 c'est-à-dire qui ont préféré déclarer à la parcelle
01:02:41 plutôt qu'on fasse du satellitaire,
01:02:43 si on se parle franchement.
01:02:45 Si on veut faire simple,
01:02:47 on peut faire du satellitaire.
01:02:49 Bon, donc, il y a aussi...
01:02:51 Mais si ça marche !
01:02:53 Mais si !
01:02:55 Je suis prêt.
01:02:57 [...]
01:02:59 On va l'améliorer.
01:03:01 Mais en fait, c'est le seul truc
01:03:03 qui permet de simplifier
01:03:05 la déclaration à la parcelle,
01:03:07 sinon c'est la merde.
01:03:09 [...]
01:03:11 Non, mais en fait, le truc à la parcelle, c'est impossible.
01:03:13 Donc...
01:03:15 [...]
01:03:17 Donc, là, ce que je vous dis,
01:03:19 il y a 62
01:03:21 lignes nationales,
01:03:23 plus toutes celles que vous avez battues avec vos préfets.
01:03:25 Il y en a plein qui sont déjà mises en oeuvre.
01:03:27 On va continuer
01:03:29 à fond la caisse sur la simplification.
01:03:31 J'en prends l'engagement solennel.
01:03:33 J'en prends l'engagement
01:03:35 solennel.
01:03:37 Et la simplification, on va supprimer
01:03:39 des contrôles qui existent aujourd'hui,
01:03:41 on va réunifier
01:03:43 les contrôles pour que toutes les
01:03:45 administrations qui travaillent de manière séparée
01:03:47 et qui vous donnent le sentiment d'être contrôlés en permanence,
01:03:49 enfin, pas que le sentiment, qui font que vous êtes contrôlés en permanence
01:03:51 selon les administrations,
01:03:53 vous ayez...
01:03:55 Exactement. Et donc,
01:03:57 ce que je veux qu'on fasse pour le monde
01:03:59 agricole, qu'on n'a pas réussi à faire jusque-là,
01:04:01 et c'est l'engagement que je prends devant vous,
01:04:03 c'est qu'il y ait un accompagnement et un droit
01:04:05 à l'erreur, qui est l'engagement
01:04:07 que j'ai pris en 2017, qui permet...
01:04:09 Non, mais ça n'a pas été fait dans le monde agricole.
01:04:11 Non, mais parce qu'en fait,
01:04:13 qu'est-ce qui s'est passé ?
01:04:15 J'ai dit le principe. Et puis, on a mis
01:04:17 tellement d'exceptions dans la loi, et après, il y en a tellement
01:04:19 qui ont été mis ensuite, c'est vrai que ça n'a pas été effectif.
01:04:21 Donc là, je le dis, on a besoin.
01:04:23 C'est ce qu'on doit faire ensemble.
01:04:25 Moi aussi, je suis là pour me battre à vos côtés.
01:04:27 Donc,
01:04:29 je ne suis pas prêt à lâcher l'affaire.
01:04:33 Et je sais que vous serez là,
01:04:35 mais l'engagement que je prends, je ne le prends pas à la légère.
01:04:37 Si vous avez besoin,
01:04:39 vous pouvez me le dire.
01:04:41 Mais pour partie, vous avez raison.
01:04:43 Mais en vrai, on est en train de changer de modèle.
01:04:45 Je vais y venir dans ma conclusion.
01:04:47 Attention, le droit à l'erreur, pour vous, pour nous,
01:04:49 ce n'est pas la même chose. Le droit à l'erreur au niveau
01:04:51 de la définition administrative, ce n'est pas la même chose
01:04:53 que nous, ce qu'on entend. La souveraineté alimentaire
01:04:55 que vous définissez, dans vos papiers,
01:04:57 dans les papiers qui sortent dans la presse, ce n'est pas la même
01:04:59 que celle que nous entendons. Attention, nous.
01:05:01 La souveraineté alimentaire, ce n'est quand même pas compliqué.
01:05:03 C'est d'être autonome et de pouvoir produire ce qu'on consomme.
01:05:05 Bon. Et le droit à l'erreur,
01:05:07 je crois que c'est aussi assez simple,
01:05:09 c'est de dire quand je fais une connerie une fois,
01:05:11 on me conseille, on m'aide à la corriger.
01:05:13 Si je la fais deux fois, c'est que je fraude.
01:05:15 On est tous d'accord, c'est assez simple.
01:05:17 Briefez vos avis sur ça.
01:05:19 Ce n'est pas un debriefing. On va faire ce changement
01:05:21 culturel, mais il faut le faire en vrai.
01:05:23 Là où vous avez raison, c'est que ce sur quoi je m'étais
01:05:25 engagé, pas que pour l'agriculture, a été largement
01:05:27 détourné de sa finalité.
01:05:29 La priorité est contre la charge.
01:05:31 Ça va dans le même sens, ce que je dis.
01:05:33 Mais ça reste quand même quelque chose d'important.
01:05:35 Quand on voit les questionnaires, ils sont souvent à charge
01:05:37 contre l'agriculteur.
01:05:39 Je sais.
01:05:41 Est-ce que vous m'avez une seconde entendu dire
01:05:43 ce que vous me dites aujourd'hui, ce n'est pas vrai,
01:05:45 ou je suis en train de vous dire que c'est simple et autre ?
01:05:47 Ce qu'a dit Monsieur, c'est vrai.
01:05:49 Parfois, je ne suis pas d'accord, je vous le dis.
01:05:51 Quand je vous dis que la ferme française n'est pas en train de s'effondrer,
01:05:53 je vous le dis. Mais ce que dit Monsieur, sa formule,
01:05:55 elle est vraie. C'est-à-dire qu'on vous fout tellement de contrôle,
01:05:57 on vous met tellement de normes, tellement de trucs,
01:05:59 qu'en fait, vous n'êtes plus maître, on dit que vous êtes des entrepreneurs,
01:06:01 vous n'êtes plus maître de votre production.
01:06:03 Donc, il faut qu'on vous remette de la liberté,
01:06:05 et il faut qu'on vous donne de la visibilité sur les contrôles,
01:06:07 et qu'on les réunifie, et qu'il y ait un droit à l'erreur.
01:06:09 C'est-à-dire qu'en fait, quand on débarque dans la ferme,
01:06:11 on regarde,
01:06:13 c'est bien fait, c'est pas fait, on vous explique,
01:06:15 on vous accompagne,
01:06:17 et puis après, si six mois, un an,
01:06:19 un an et demi après, la même connerie est faite,
01:06:21 on se parle franchement,
01:06:23 c'est que là, la personne, elle veut frauder.
01:06:25 Mais c'est différent.
01:06:27 Non, si c'est un non-respect,
01:06:29 c'est pas ça. La difficulté,
01:06:31 non mais, ils sont tellement dans la merde,
01:06:33 la difficulté, il faut dans ces cas-là le dire,
01:06:35 oui, mais dans ces cas-là, il faut le dire, il faut la partager.
01:06:37 Bon.
01:06:39 Pardon ?
01:06:41 Non, il faut qu'on la change,
01:06:43 mais on la change, on le fait avec elle, il y a des gens de bonne volonté.
01:06:45 Mais tout le monde, ce que je voudrais faire,
01:06:47 c'est que tout le monde,
01:06:49 on est la France.
01:06:51 Je veux dire, dans l'administration,
01:06:53 il n'y a que des gens qui veulent que la France se porte bien,
01:06:55 que leurs agriculteurs vivent de leurs revenus.
01:06:57 Non, mais c'est vrai,
01:06:59 il faut le sentir, mais non, mais...
01:07:01 Quand on a la DDC, l'Europe,
01:07:03 qui veut embêter des producteurs
01:07:05 qui font de la vente directe...
01:07:07 Non, mais si, moi j'y crois.
01:07:09 Nous, on y croyait.
01:07:11 Bon.
01:07:13 Alors, attends.
01:07:15 Est-ce que je peux continuer à avancer ?
01:07:17 J'essaie de dérouler, vous pouvez me poser la question.
01:07:19 Bon, alors, je fais...
01:07:21 Non, non, je ne refais pas le point du gouvernement,
01:07:23 ça, il déroule.
01:07:25 J'ai pris des engagements sur le revenu,
01:07:27 je viens de prendre des engagements sur la Trésor,
01:07:29 j'ai pris des engagements sur la simplification,
01:07:31 droit à l'erreur,
01:07:33 des contrôles ramassés,
01:07:35 et un suivi très régulier.
01:07:37 Ensuite, sur l'accompagnement de la transition énorme,
01:07:39 là, et sur la concurrence déloyale,
01:07:41 que plusieurs d'entre vous...
01:07:43 Quoi donc, je pouvais oublier quoi ?
01:07:45 Non, mais il y a des sujets prédominants par rapport à ça.
01:07:47 Il me semble qu'il y a tous les efforts...
01:07:49 Ecoutez, pardon, moi, je vous ai écouté...
01:07:51 On va laisser démouler.
01:07:53 On attend aussi de l'installation.
01:07:55 Je vous ai écouté, vous m'avez dit,
01:07:57 il y a un de vos collègues de la 4e intervention,
01:07:59 il m'a dit qu'il y a des normes, il y a une différence européenne
01:08:01 dans la viticulture. Bon, peut-être que ça ne vous intéresse pas,
01:08:03 il y a des gens qui se sont exprimés en disant que c'était leur problème.
01:08:05 Bon, on vous écoute.
01:08:07 Je pense que nous avons la meilleure agriculture.
01:08:09 Mais moi aussi.
01:08:11 Je vous confirme, c'est pas "je pense",
01:08:13 on a la meilleure agriculture.
01:08:15 Il ne faut pas la tuer, alors.
01:08:17 Mais, soyez respectueuse avec tout le monde.
01:08:19 Parce que vous, vous avez porté des priorités.
01:08:21 Non, mais, si vous m'interrompez tout le temps,
01:08:23 on ne va jamais aller au bout.
01:08:25 Mais on m'a posé une question sur les normes européennes et françaises.
01:08:27 J'y réponds.
01:08:29 On est d'accord ?
01:08:31 Alors j'y réponds.
01:08:33 Donc, qu'est-ce qu'on va faire là-dessus ?
01:08:35 Qu'est-ce qui ne marchait pas ?
01:08:37 1. Les surtranspositions législatives.
01:08:39 Depuis 2017, il n'y a plus de surtranspositions législatives.
01:08:41 On a même, sur les néonicotinoïdes,
01:08:43 essayé d'en corriger une de 2015.
01:08:45 2. Qu'est-ce qui ne va pas ?
01:08:47 On a une agence, l'ANSES,
01:08:49 qui, parfois,
01:08:51 était plus vite que l'agence européenne
01:08:53 et qui a interdit des molécules,
01:08:55 qui a interdit des produits,
01:08:57 plus vite que la musique.
01:08:59 Et qui ne donne pas de réponse.
01:09:01 Et donc, qu'est-ce qu'on dit là-dessus ?
01:09:03 On va y revenir. On va resynchroniser au niveau européen.
01:09:05 Et maintenant, on dit qu'on veut
01:09:07 une règle européenne unique.
01:09:09 C'est-à-dire qu'on va au même rythme au niveau européen et français.
01:09:11 Et par rapport à ce que vous disiez, je crois, Monsieur,
01:09:13 on va, comme on l'a fait
01:09:15 sur les vaccins, d'ailleurs, et sur les médicaments,
01:09:17 aujourd'hui, en fait,
01:09:19 on a une homologation qui est faite au niveau européen
01:09:21 et après, l'autorisation de mise sur le marché,
01:09:23 elle est faite au niveau national, mais elle ne va pas au même rythme.
01:09:25 Nous, on va plaider pour que tout se fasse
01:09:27 d'un coup au niveau européen, à la même vitesse.
01:09:29 Donc, on va récupérer...
01:09:31 Pour qu'on ait de la compétitivité.
01:09:33 Mais pourquoi on a été plus vite que l'Europe ?
01:09:35 Je ne vais pas refaire le match,
01:09:37 mais en 2014, j'étais pas là,
01:09:39 il y a eu une loi qui a confié les pouvoirs qui étaient au ministère de l'Agriculture
01:09:41 à l'ANSES.
01:09:43 L'ANSES, elle travaille sur une base scientifique.
01:09:45 Et c'est expert.
01:09:47 Et donc, elle prend des décisions qui, ensuite,
01:09:49 s'imposent à l'administration.
01:09:51 Moi, j'y peux rien.
01:09:53 Et donc, on reprend le pouvoir en disant
01:09:55 on le fait au niveau européen.
01:09:57 Donc là, vous venez en train de nous dire que, en fait,
01:09:59 tous les mouvements qui sont aujourd'hui interdits en France
01:10:01 et autorisés au niveau européen
01:10:03 vont être réutilisables en France.
01:10:05 Et bien, ça, vous n'êtes pas d'accord.
01:10:07 Donc, ce sur quoi ? Le combat qu'on ouvre aujourd'hui ?
01:10:09 Si, oui, mais vous avez raison.
01:10:11 Un, je dis deux choses.
01:10:13 Un, nous, maintenant, on va se battre pour réharmoniser tout.
01:10:16 Et donc, soit tous les Européens vont les interdire,
01:10:19 soit on va rouvrir.
01:10:21 Exactement.
01:10:23 En se donnant compte de pas d'interdiction sans solution, bien évidemment.
01:10:25 Exactement. Parce que là-dessus, et on sait qu'on a des impasses
01:10:27 sur plusieurs filières. C'est tout le problème qu'on a au niveau européen.
01:10:29 Si c'est interdit pour nos habitants et nos électeurs, ça ne rentre pas dans la chiffre.
01:10:31 Non, mais, en fait, on doit réharmoniser en Europe.
01:10:34 Exactement.
01:10:36 Donc, simplement, la bataille, elle va se faire à deux échelles.
01:10:39 C'est qu'on doit, on va pousser pour que les Européens
01:10:42 interdisent certaines molécules, comme on l'a fait nous,
01:10:45 parce qu'en fait, ils s'apprêtent à le faire ou ils voulaient le faire dans un ou deux ans,
01:10:48 pour qu'on ait la même compétitivité.
01:10:50 Et deux, on va re-regarder sur certaines molécules
01:10:52 pour voir si on sait les rouvrir au niveau européen.
01:10:54 Mais, en gros, on ne veut plus avoir de différence
01:10:56 au niveau de nos agences entre l'Europe et la France.
01:10:58 C'est ça, on n'y arrive pas.
01:11:00 Non, on va le faire, on ne va pas lâcher.
01:11:02 Non, non, non, mais ça, c'est fini.
01:11:04 Venez là, venez là, je ne vous entends pas.
01:11:06 Monsieur le Président, on n'a pas le temps d'attendre.
01:11:09 Non, non, mais on le fait là.
01:11:11 On est au contact en bas.
01:11:13 Regardez, j'ai gardé le tee-shirt parce que je voulais venir avec.
01:11:15 Oui, mais c'est moche.
01:11:17 Non, mais là, vous ne pouvez pas dire ça.
01:11:19 Je l'enlève, mais bon, on va se promettre des choses.
01:11:22 Parce que je vous assurais, il y a deux jours...
01:11:24 Enlevez-le.
01:11:26 Voilà, je l'enlève.
01:11:28 Allez, les abdos.
01:11:30 Bonjour, Monsieur le Président.
01:11:32 J'ai fait un petit... Parce que j'étais là ce matin en disant...
01:11:35 Je ne voulais pas que vous restiez sur le salon.
01:11:37 Parce qu'aujourd'hui, on n'a plus confiance.
01:11:39 Je viens d'arriver. Je ne sais pas ce qui s'est dit avant.
01:11:42 Je m'en excuse. Bonjour, Monsieur le Ministre.
01:11:44 Mais je peux vous assurer.
01:11:46 Il y a deux jours, j'étais... Monsieur le Président, ça m'a motivé doublement.
01:11:49 Il y a deux jours, j'étais avec une agricultrice.
01:11:52 Son mari s'est donné la mort il y a quelques années.
01:11:55 Il est resté des mois sans manger avec ses enfants.
01:11:59 Il ne parlait avec plus personne.
01:12:01 Pourquoi ? Parce qu'il avait la tête sous l'eau par rapport à l'économique.
01:12:05 Il avait la tête sous l'eau par rapport à l'administratif.
01:12:07 Et aujourd'hui, ce n'est plus possible.
01:12:09 Donnez-nous confiance en vous.
01:12:11 Aujourd'hui, moi, je n'ai plus confiance aux politiques.
01:12:13 Non, mais je sais bien. Attendez. Je suis lucide sur la situation.
01:12:16 Voilà. Et donc...
01:12:17 Moi, je suis là pour me battre.
01:12:18 On compte sur vous, Monsieur le Président.
01:12:19 On est en train de crever sur nos exploitations.
01:12:22 Il y a... On est...
01:12:23 Il y en a qui sont dans des situations dramatiques.
01:12:25 Donc, je ne vais pas refaire le match.
01:12:27 Oui, mais je suis désolé. J'arrive.
01:12:29 Sur le prix minimum, un plan d'urgence trésorerie...
01:12:31 Mais on ne vous fait que des annonces, Monsieur le Président.
01:12:33 On ne fait pas que des annonces, Monsieur le Président.
01:12:36 Et à côté de ça, c'est un changement au quotidien.
01:12:38 Et le boulot qu'on fait sur l'accompagnement, il est suffisant.
01:12:40 Attends, attends, attends, attends.
01:12:43 J'avance ?
01:12:45 Oui, mais je veux savoir où on met les pieds.
01:12:47 Moi aussi, mais je continue le plan.
01:12:48 On est venu au Président.
01:12:49 Un salon pour avoir quelque chose de costaud.
01:12:53 Non, mais... Oui, mais je sais...
01:12:55 Je suis désolée. Je suis attendue.
01:12:57 Je sais, mais... Foncez, foncez.
01:12:58 Voilà.
01:12:59 Je continue.
01:13:00 Je ravale la même chose.
01:13:01 Non, mais j'ai dit deux.
01:13:02 On fait le boulot pour harmoniser,
01:13:03 pour qu'on n'ait plus une différence française.
01:13:04 C'est l'anceste avec l'EFSA.
01:13:06 Trois.
01:13:07 On a un problème.
01:13:08 Là, c'est franco-français sur les dérogations.
01:13:10 C'est qui ? Vrai.
01:13:12 Et ça, ça ne marche pas.
01:13:13 Je vous le dis. Je l'ai vu sur le terrain.
01:13:15 Non, mais ça, je l'ai dit, les AMM.
01:13:17 Oui, mais c'est dans les dérogations.
01:13:19 En fait, les associations écologiques,
01:13:21 c'est que dès qu'on va sortir et qu'on va annoncer ça,
01:13:23 vont se mettre en travers des décisions.
01:13:25 Ils vont influencer.
01:13:27 Ce que je veux, c'est qu'en fait, les décisions,
01:13:29 on les consolide au niveau européen en même temps pour tout le monde.
01:13:31 Après...
01:13:32 Mais au niveau français, quand c'est autorisé,
01:13:34 elles peuvent faire un recours, ce n'est pas suspensif.
01:13:36 La difficulté, c'est les dérogations qu'on donne ou pas.
01:13:39 Et donc, là-dessus, ce qui est clair, c'est qu'on n'est pas bons.
01:13:42 Pourquoi on n'est pas bons ? Parce qu'on est trop lents.
01:13:44 Et en vrai, quand vous voyez des différences avec des voisins,
01:13:46 souvent la molécule, elle est interdite sous réserve de dérogation,
01:13:49 et vous avez des voisins qui les donnent quasi systématiquement.
01:13:52 Parce qu'en vrai, il n'y a pas tant de différences que ça.
01:13:54 La plus grande différence, elle est sur l'utilisation des dérogations.
01:13:57 Et là, je prends ma charge.
01:14:00 C'est nous qui ne sommes pas bons.
01:14:02 Donc, qu'est-ce qu'on va faire ?
01:14:03 On va prendre un engagement, si je puis dire, de qualité,
01:14:06 c'est-à-dire de les donner dans des délais où on va engager l'administration,
01:14:10 et on va déconcentrer ce travail.
01:14:12 Et donc, ça, c'est...
01:14:13 Le ministère de l'Agriculture va faire avec vous,
01:14:14 si je puis dire, une charte d'engagement qui va limiter les délais.
01:14:17 Et ils vont se donner au niveau déconcentré.
01:14:19 Moi, je prends l'exemple, j'ai vu vos collègues sur le terrain,
01:14:21 parce que moi, je fais du terrain tout le temps.
01:14:22 Dans le Vaucluse, la drosophile Suzuki qui déboule,
01:14:25 il y a un produit qui pouvait permettre de lutter contre.
01:14:28 On a donné la dérogue un mois trop tard.
01:14:31 Et vous avez des producteurs qui ont commis plus de 100% de leur récolte.
01:14:34 Pourquoi ? Parce qu'ils ont dû rembourser en plus l'envoi des caisses de cerises
01:14:38 qui avaient été faites jusqu'à la Bretagne.
01:14:39 Bon, ça, c'est notre faute.
01:14:41 On va être clair.
01:14:42 Donc, ça, on a pris la loi.
01:14:45 Là, on se fait casser.
01:14:46 Donc, là, le sujet, c'est qu'on essaie...
01:14:47 Enfin, on essaie, on se bat pour harmoniser au niveau européen.
01:14:49 Et après, néonicotine.
01:14:52 Donc, ça, c'est pour vous dire, par rapport aux normes environnementales,
01:14:56 plus de surtransposition législative,
01:14:59 plus de surtransposition par les agences.
01:15:01 Et maintenant, on se bat pour rouvrir ce qu'on a trop fait
01:15:04 et harmoniser avec l'EFSA dans les prochaines semaines et prochains mois.
01:15:08 Et un plan d'action pour avoir de la dérogation simple, rapide,
01:15:12 dès qu'on en a besoin, au plus près du terrain.
01:15:15 Ça, normalement, ça doit répondre à nos objectifs de court terme et de long terme.
01:15:20 Et à côté de ça, qu'est-ce qu'on doit continuer de faire ?
01:15:22 Ça a été dit par plusieurs d'entre vous.
01:15:24 C'est l'investissement sur la recherche et la recherche finalisée.
01:15:27 Il y a des trucs qu'on a très bien fait ces dernières années ensemble.
01:15:30 Je prends sur les poussins qu'on devait broyer,
01:15:32 qui étaient un truc terrible dans la filière poulet,
01:15:34 ça a été évoqué tout à l'heure par un d'entre vous.
01:15:36 On a mis beaucoup d'argent, on a fait une recherche finalisée,
01:15:39 en particulier avec les Allemands, les instituts techniques.
01:15:41 On a fait de l'innovation, on s'en sort.
01:15:43 Sur les néonicotinoïdes, on a sur le salon des entreprises
01:15:46 qui sont en train de bâtir des substituts...
01:15:48 On n'en a rien.
01:15:49 Non, mais on a des substituts qui sont en train d'exister.
01:15:51 Non, je sais bien, mais vous verrez.
01:15:54 Un, on se bat pour harmoniser au niveau européen sur le néonic.
01:15:57 Non, non, non, non, non, non, non.
01:16:00 Vous allez voir.
01:16:02 Je sais, ça c'est un problème qui n'est pas de mon fait.
01:16:05 C'est la loi de 2015.
01:16:07 Nous, on a pris une loi qui m'a valu beaucoup d'ennui pour le corriger,
01:16:10 et après on a eu un problème juridique au niveau européen
01:16:14 qui nous a attaqués.
01:16:15 Vous savez parfaitement l'affaire.
01:16:17 Par rapport à ce que disait Monsieur,
01:16:19 vous n'avez pas pris mes responsabilités sur le néonicotinoïde,
01:16:21 vous ne pouvez pas me dire ça.
01:16:22 Je me suis battu à vos côtés, j'ai pris une loi,
01:16:24 je me suis fait taper par tout le monde en disant
01:16:26 on revient en arrière sur tout ça.
01:16:29 Maintenant, on doit se battre, c'est ce qu'on fait au niveau européen.
01:16:31 Mais mon point, c'est de dire aussi, sur tous ces produits,
01:16:34 on doit progressivement sortir, au même coup, au pire,
01:16:38 et avec des produits qui n'ont pas d'impact.
01:16:40 Et ensemble, qu'est-ce qu'on a fait ces dernières années ?
01:16:43 On a commencé à le faire.
01:16:44 Les CMR1, et je le dis aussi,
01:16:46 parce qu'il ne faut pas laisser s'installer l'idée
01:16:48 que la ferme française ne ferait pas d'évolution.
01:16:50 Vous le savez, mais je parle aussi pour tous nos compatriotes qui nous écoutent.
01:16:53 Les CMR1, les produits les plus dangereux,
01:16:56 depuis 2018, on a baissé de plus de 90%.
01:17:01 C'est ça la réalité.
01:17:03 Donc les produits phyto les plus dangereux,
01:17:06 on les a baissés, on s'en est quasiment passé.
01:17:08 Le glypho, on l'a baissé de 30% déjà.
01:17:11 Mais je suis d'accord, c'est ce que j'ai dit.
01:17:14 Je suis d'accord.
01:17:16 Je suis d'accord avec vous.
01:17:19 Mais là aussi, je plaide.
01:17:20 Pardon, ce n'est pas moi qui ai passé cette loi.
01:17:23 Je vais venir après sur l'Ukraine.
01:17:25 Non, on l'a rouverte après, on s'est fait taper au nuvant.
01:17:28 Donc ça, c'est sur l'accompagnement, la transition.
01:17:31 Ensuite, je réponds déjà à toutes les questions,
01:17:33 sinon on ne va jamais s'en sortir.
01:17:35 Ensuite, l'Ukraine, point qui a été évoqué.
01:17:39 L'Ukraine, on a en effet donné des facilités
01:17:41 pour ouvrir sur le marché.
01:17:43 Je l'ai dit moi-même il y a trois semaines à l'Europe,
01:17:47 ce qui se passe n'est pas acceptable.
01:17:49 Donc c'est nous qui avons obtenu des mesures
01:17:51 qui permettent de remettre des tarifs.
01:17:53 Et donc qu'est-ce qu'on a fait ?
01:17:54 On a dit on prend les chiffres de 2022-2023.
01:17:57 Quand cette moyenne est dépassée,
01:17:58 on y est dans quelques semaines sur le poulet, le sucre.
01:18:02 Permettez-moi de vous rajouter,
01:18:03 c'est 30 fois les importations de sucre de 2019.
01:18:05 Mais je sais.
01:18:06 Ce n'est pas 10%, c'est 30 fois plus.
01:18:08 Ce que je suis en train de dire, c'est que là,
01:18:09 on va les attraper, mais je ne suis pas dupe.
01:18:11 Sur le poulet, c'est un multimilliardaire.
01:18:14 Sur le sucre, le Crémien qui en y va comme une bête.
01:18:17 Sur le sucre, ce n'est pas du tout le pauvre paysan.
01:18:22 Donc sur l'œuf, sur le poulet, sur le sucre,
01:18:26 on a mis des mesures de contrôle où on remet les tarifs.
01:18:29 Et après, maintenant le débat, pas le débat,
01:18:32 ce que je veux qu'on obtienne au niveau européen,
01:18:34 c'est de dire on doit, sur ce sujet,
01:18:38 leur imposer les mêmes modes de production
01:18:40 parce que de fait, si on ouvre...
01:18:41 Impossible.
01:18:42 Non mais pardon.
01:18:43 Mais qu'est-ce qui va se passer ?
01:18:45 On va prendre le sujet de Madame Carrizard.
01:18:47 Mais pardon.
01:18:48 Mais on est d'accord.
01:18:50 Et donc qu'est-ce que c'est ?
01:18:53 Ça veut dire que vous remettez des barrières
01:18:55 qui existaient avant.
01:18:56 Et donc c'est ce qu'on va obtenir.
01:18:58 Donc attend, après il y a les céréales.
01:19:01 Mais c'est aussi pour ça que je suis là.
01:19:05 Parce que la guerre, elle a des impacts sur vous.
01:19:07 Elle a eu des impacts sur le coût des intrants.
01:19:08 Elle en a aujourd'hui sur les filières qui sont touchées par...
01:19:11 L'énergie.
01:19:12 L'énergie, on l'a accompagnée, on va continuer d'accompagner.
01:19:15 Aujourd'hui, sur nos usines de transformation,
01:19:17 que ce soit une coopération...
01:19:19 Mais c'est pas de ma faute.
01:19:22 Sinon, on va oublier les céréales alors.
01:19:23 Non mais moi j'essaie de répondre...
01:19:24 Si on est tous là, c'est de votre faute.
01:19:25 Non, oh là là, non.
01:19:27 Si vous voulez, allez, je le prends tout.
01:19:29 Non mais c'est pas...
01:19:31 On doit se battre tous ensemble.
01:19:33 Je vous le dis sincèrement.
01:19:34 Sur l'énergie...
01:19:35 Sur l'énergie, on a eu un plan d'accompagnement.
01:19:47 Là, on va rouvrir des dispositifs d'accompagnement.
01:19:49 Et ça fera partie d'ailleurs des mesures de tréseau d'urgence.
01:19:51 Parce qu'il y a des choses qu'on doit pouvoir rouvrir avec les énergéticiens.
01:19:54 Bon, je ferme cette parenthèse.
01:19:55 Sur l'Ukraine, ce que je veux vous dire,
01:19:57 on a pris les mesures d'urgence.
01:19:59 On l'a pris aussi, je veux ici insister, pour les céréaliers.
01:20:02 Parce que là, le marché est complètement bousculé.
01:20:04 Plusieurs l'ont dit.
01:20:05 Donc moi, j'ai dit, non, non, c'est aussi les volumes ukrainiens.
01:20:08 Non, mais c'est les Russes.
01:20:10 Les Russes, c'est la fin.
01:20:11 Les stocks d'intervention, il n'y a rien à faire.
01:20:13 Le charbon climatique en Russie fonctionne plutôt bien pour eux.
01:20:15 Là, on sait que pendant 18 mois, on est dans...
01:20:17 Et donc, nous, je veux qu'on ait, on l'a mis dans le texte,
01:20:19 si les marchés sont déstabilisés, des mesures de sauvegarde qui vont...
01:20:22 Intervention.
01:20:23 Exactement.
01:20:24 Ça veut dire que vous passez au-dessus des règles de l'OMC.
01:20:25 Mais ça veut dire que l'Europe veut le faire.
01:20:26 L'Europe ne l'a jamais fait, alors que les autres le faisaient.
01:20:28 On l'a mis dans le texte, et donc nous, on doit pouvoir le faire.
01:20:30 On ne peut pas laisser nos cours se balader partout.
01:20:32 Donc nous, nous...
01:20:34 Mais c'est un combat européen, ça.
01:20:36 C'est un combat européen, ça.
01:20:38 Donc nous, on doit le mettre et on le mènera.
01:20:40 Et je vous le dis.
01:20:41 Parce qu'on ne peut pas laisser nos cours s'effondrer
01:20:43 à cause des survolumes.
01:20:45 Alors aujourd'hui, ils ont baissé.
01:20:47 On avait des revenus qui étaient...
01:20:49 Non, mais aujourd'hui, on a baissé, donc heureusement,
01:20:52 comme on avait la DPE, je sais.
01:20:54 Donc là, on rentre dans la zone de danger.
01:20:56 On doit avoir... Non, mais...
01:20:58 On doit avoir... Non, non, non.
01:21:00 Sur les grandes cultures, ce n'était pas vrai les deux années précédentes.
01:21:02 On y est, là, finalement.
01:21:04 Je veux pouvoir aller.
01:21:06 Je veux pouvoir conclure pour qu'on descende après.
01:21:08 Sur l'eau.
01:21:10 Donc, j'ai lancé un plan eau.
01:21:12 On y va.
01:21:14 En fait, on sait où s'est planté régionalement.
01:21:17 Il y a des régions, ça a été évoqué par la représentation.
01:21:19 Le centre-valle de Loire, le bassin de Loire-Bretagne.
01:21:22 Quand on a la bassin de la Creuse,
01:21:25 il y en a d'autres où ça marche.
01:21:27 Il y en a d'autres où ça marche.
01:21:29 Il y en a d'autres où ça marche.
01:21:31 Après, après.
01:21:33 Partout, de toute façon,
01:21:35 le plan eau, c'est un plan d'adaptation.
01:21:37 On ne va pas se mentir.
01:21:39 On a à faire changer le pays parce que
01:21:41 on a du stress hydrique en beaucoup d'endroits.
01:21:43 Deux.
01:21:45 On a ouvert des choses. On doit mieux réutiliser notre eau.
01:21:47 Elle a capté.
01:21:49 Trois. On doit aussi aller, dans certaines régions,
01:21:51 vers des processus de désalinisation, d'innovation.
01:21:53 Quatre. On doit pouvoir stocker, retenir.
01:21:55 Avec des projets de sécu.
01:21:57 C'est ce pour quoi on se bat.
01:21:59 C'est les projets.
01:22:01 C'est les projets.
01:22:03 C'est les projets.
01:22:05 La réalité,
01:22:07 elle est locale.
01:22:09 La réalité est locale.
01:22:11 Je ne réglerai pas tous les plans locaux ici, aujourd'hui.
01:22:13 C'est une méthode. On va la décliner localement.
01:22:15 Mais il y a un principe.
01:22:17 C'est par bassin.
01:22:19 C'est par bassin et agence de l'eau.
01:22:21 Je ne peux pas prendre la main sur les territoires.
01:22:23 La clé, c'est que là,
01:22:25 on va accélérer les sorties de projets.
01:22:27 On en a déjà plusieurs centaines.
01:22:29 Et que je vais poser un principe simple.
01:22:31 C'est qu'on va prioriser l'usage agricole,
01:22:33 alimentaire,
01:22:35 sur l'utilisation quand on a des choix à faire.
01:22:37 Parce qu'on doit aussi être cohérent.
01:22:39 Donc ça, c'est un principe de base.
01:22:41 Et je sais.
01:22:43 C'est ce qui marche.
01:22:45 Donc ça, c'est mon point sur l'eau.
01:22:47 Sur l'installation, la transmission.
01:22:49 On a le texte de loi qui arrive.
01:22:51 Il sera passé le 20 avec des éléments de simplification.
01:22:53 Du portage, du foncier.
01:22:55 Sur l'Europe, pour essayer de finir.
01:22:57 Je l'ai déjà dit sur les éléments de simplification
01:22:59 qu'on veut faire sur les homologations.
01:23:01 Je voulais dire juste quelque chose de très simple.
01:23:03 Un, on a demandé un plan de simplification européen.
01:23:05 On a commencé à avoir les premières réponses hier.
01:23:07 Lundi, ça passera en Conseil agricole.
01:23:09 Pour avoir moins de contrôles et des normes qui sautent.
01:23:11 Pour compléter notre plan national.
01:23:13 Deux, Jachère,
01:23:15 on avait le problème des 4%.
01:23:17 On a retenu l'exception.
01:23:19 -Combien de temps ?
01:23:21 -Non, pardon.
01:23:23 Pour cette année, on a la dérogation.
01:23:25 Mais bien sûr, on doit se battre chaque année.
01:23:27 C'est dans la PAC qui a été décidée.
01:23:29 Non mais attends.
01:23:31 -Quand on parle du souverainisme alimentaire,
01:23:33 on nous appose 4% de nos produits.
01:23:35 -Pourquoi ? Parce que ça vient.
01:23:37 -Mais qui commande à l'Europe pour décider de ce genre de choses ?
01:23:39 -Mais nous, on se bat.
01:23:41 Qu'est-ce qu'on a fait ?
01:23:43 Je refais le film en deux secondes.
01:23:45 Les Britanniques se sont tirés.
01:23:47 Ce n'est plus un objectif. On y va.
01:23:49 La France s'est battue.
01:23:51 On a maintenu notre PAC.
01:23:53 En contrepartie, on a eu des éco-conditionnalités.
01:23:55 Sinon, il n'y avait pas de PAC.
01:23:57 Parce qu'on négocie avec les autres.
01:23:59 L'Europe, ce n'est pas nous tout seuls.
01:24:01 Et on les respecte.
01:24:03 Elle était basée sur un farm to fork qui était à -4%.
01:24:05 Nous, qu'est-ce qu'on dit aujourd'hui ?
01:24:07 On dit à l'Europe deux choses.
01:24:09 1. Le schéma décroissant sur lequel on était partis,
01:24:11 ce n'est plus le bon.
01:24:13 2. La transition, elle a un coût.
01:24:15 Il faut rouvrir le schéma financier.
01:24:17 On doit investir davantage pour accompagner.
01:24:19 Et donc, derrière, on doit rouvrir les éco-régimes
01:24:21 pour abonder, nous, au niveau national,
01:24:23 avoir le droit, ou le faire au niveau européen
01:24:25 et remettre de l'argent.
01:24:27 Et 2. Il faut rouvrir nos critères de la PAC pour pouvoir produire plus.
01:24:29 Donc ça, c'est le débat qui commence maintenant.
01:24:31 Mais en attendant ça, on vit avec les règles actuelles.
01:24:33 Donc on négocie dans la période.
01:24:35 Sinon, vous allez être plantés.
01:24:37 C'est toujours pareil. C'est une articulation
01:24:39 entre le court terme et le moyen terme.
01:24:41 Juste, je réponds.
01:24:43 À court terme, on a obtenu que sur les 4%,
01:24:45 on pouvait avoir des cultures.
01:24:47 La deuxième chose, on a obtenu, c'est sorti jeudi,
01:24:49 que sur les prairies, on arrête
01:24:51 la folie furieuse dans laquelle on était.
01:24:53 Qu'est-ce qui se passait aujourd'hui ?
01:24:55 Vos collègues qui avaient arrêté de faire de l'élevage,
01:24:57 on leur demandait de faire des prairies.
01:24:59 Ou de les garder, ou parfois d'en refaire.
01:25:01 Ou parfois d'en refaire.
01:25:03 En Normandie, Pays de l'Éloire, c'était le cas.
01:25:05 Et donc, ça, on a obtenu
01:25:07 que maintenant, c'était fini, ce système.
01:25:09 Donc ça va passer chez les ministres de l'Agriculture lundi.
01:25:11 Et on y met fin.
01:25:13 Donc, on sort aussi de ce système qui était un peu fou.
01:25:15 C'est-à-dire qu'on va s'attacher
01:25:17 à la logique des cultures et ne pas demander
01:25:19 des contraintes qui n'ont plus rien à voir.
01:25:21 Sur IED, ça va passer au Parlement.
01:25:23 Ça, ce n'est pas la Commission, ce n'est pas le gouvernement.
01:25:25 J'espère que les parlementaires arriveront
01:25:27 à trouver un accord.
01:25:29 D'abord, on a tout fait pour sortir l'élevage.
01:25:31 L'élevage, il est sorti.
01:25:33 On a un sujet.
01:25:35 On a un sujet sur les seuils,
01:25:37 sur le porc et la volaille.
01:25:39 Si on pouvait réussir à convaincre nos partenaires européens
01:25:41 de faire une pause et de garder
01:25:43 les seuils actuels, ce serait super.
01:25:45 Et donc, de tout faire pour garder ça.
01:25:47 On va se battre pour ça, en tout cas.
01:25:49 Donc, là, on a un programme de court terme
01:25:51 qui est se battre sur les surcontraintes
01:25:53 qui nous foutaient dans le mur encore plus.
01:25:55 Réussir à continuer de nous battre.
01:25:57 Et moi, j'ai à chaque fois gagné. Vous m'entendez dire ça au salon.
01:25:59 En 2018, j'étais déjà là
01:26:01 avec certains de vos collègues
01:26:03 qui me faisaient un comité d'accueil sur le Mercosur.
01:26:05 J'ai toujours tenu parole sur le Mercosur.
01:26:07 C'est pour ça que vous pouvez aussi me faire confiance.
01:26:09 J'ai pris des engagements, je les ai tenus,
01:26:11 et on est les empêcheurs de tourner en rond.
01:26:13 S'il n'y a pas de close miroir dans des accords commerciaux,
01:26:15 il n'y a pas d'accords commerciaux.
01:26:17 Et donc, on se bat.
01:26:19 Non, mais je l'ai dit.
01:26:21 Pourquoi vous ne mettez pas votre veto ?
01:26:23 Parce qu'en fait, on n'est pas tout seul.
01:26:25 Il n'y a pas de veto en droit commercial.
01:26:27 Et donc, on se bat en convainquant.
01:26:29 Mais allez convaincre vos collègues espagnols et autres.
01:26:31 Parce qu'aujourd'hui, ceux qui font de l'ajustement sur l'agriculture,
01:26:33 quand il y a eu le CETA qui a été signé,
01:26:35 j'étais élu. On s'est battu pour, dans le CETA,
01:26:37 obtenir des close miroir et protéger notre agriculture.
01:26:39 Au moment où je vous parle, le CETA avec le Canada,
01:26:41 il est bon pour l'agriculture.
01:26:43 Il est bon. On est gagnant dans notre agriculture.
01:26:45 Donc, il faut arrêter de dire aussi des conneries à tous les étages.
01:26:47 Et donc, moi, derrière...
01:26:49 Non, mais c'est vrai.
01:26:51 -Sur les close miroir, ça ne résout pas tout.
01:26:53 -Mais non.
01:26:55 -Le diméthoate, aujourd'hui,
01:26:57 il n'y a pas de close miroir
01:26:59 parce qu'en fait, les résidus du diméthoate
01:27:01 ne sont pas contrôlables.
01:27:03 Donc, ce n'est pas possible d'appliquer des close miroir
01:27:05 sur cette culture-là.
01:27:07 -Vous avez parfaitement raison. Parce que ce n'est pas une vraie close miroir.
01:27:09 Et donc, on a le deuxième sujet,
01:27:11 c'est ce que j'ai demandé.
01:27:13 C'est close miroir et c'est système de contrôle
01:27:15 des structures de production
01:27:17 et des méthodes de production.
01:27:19 -C'est une connerie. Il a du mal à contrôler nos GMS.
01:27:21 -Non, non, non. Parce qu'en vrai, ça se fait dans les ports,
01:27:23 on sait la chose. Donc, là-dessus, il faut être très clair.
01:27:25 Mais on a déjà le problème.
01:27:27 On a fait passer en 2022
01:27:29 la interdiction d'utilisation
01:27:31 sur les poulets
01:27:33 et des moix,
01:27:35 des hormones et des antibiotiques.
01:27:37 Merci.
01:27:39 En fait, aujourd'hui, ils ne font pas de contrôle européen.
01:27:41 Donc, c'est aussi une des demandes
01:27:43 que j'ai faites et un des combats qu'on lance au niveau européen,
01:27:45 c'est d'avoir une instance de contrôle européenne
01:27:47 qui regarde ces sujets-là.
01:27:49 -Vous allez pouvoir monter un siège à Bruxelles.
01:27:51 -Mais, vous pensez que...
01:27:53 Vous pensez que je fais quoi depuis 6 ans à Bruxelles ?
01:27:55 -On est d'accord que vous avez même parole ici.
01:27:57 -J'ai toujours eu la même parole.
01:27:59 Et regardez tout ce que j'ai dit à Bruxelles,
01:28:01 au Conseil, dans mes conférences de prêche,
01:28:03 toujours les mêmes, toujours les mêmes.
01:28:05 Et je suis sur le Mercosur.
01:28:07 J'espère que ça va changer, compte tenu
01:28:09 ce que font vos collègues dans quelques pays.
01:28:11 Il y a eu même des moments où j'étais tout seul
01:28:13 sur le Mercosur, mais je l'ai tenu.
01:28:15 Sur la Viti, je vais être sincère avec vous.
01:28:17 La solution, c'est ne pas fermer la frontière
01:28:19 avec l'Espagne.
01:28:21 Parce qu'en vrai,
01:28:23 on a un problème de surproduction
01:28:25 européenne, c'est une réalité.
01:28:27 C'est aussi pour ça, vous le savez très bien,
01:28:29 Jérôme Despé a porté ce plan.
01:28:31 Et on a un plan Viti où on met beaucoup d'argent.
01:28:33 -On peut pas produire des raisins en fraise
01:28:35 comme produisent les Espagnols.
01:28:37 -Non, alors...
01:28:39 -Vous savez, on a montré...
01:28:41 J'ai passé une semaine sur l'autoroute,
01:28:43 on a fait des contrôles.
01:28:45 On a montré qu'Iran traite du veille
01:28:47 et des produits à tout va.
01:28:49 Et qu'ils sont...
01:28:51 -Je sais bien, non, non.
01:28:53 -Et qu'ils sont traités par la voix du Saint-Esprit
01:28:55 avec après un drapeau français.
01:28:57 -Non mais ça...
01:28:59 -Il faut arrêter ça.
01:29:01 -Le contournement...
01:29:03 -Il y a 35% des contrôles
01:29:05 qui viennent de la fraude.
01:29:07 -Pardon ?
01:29:09 -Monsieur le Président,
01:29:11 on a une question d'un collègue dehors.
01:29:13 -Ah, attendez, on finit.
01:29:15 -Sur le CETA, là,
01:29:17 sur le CETA, là,
01:29:19 je voudrais que vous nous réexpliquiez
01:29:21 là, les choses.
01:29:23 -Non, non, non.
01:29:25 -Non, non, il n'y a aucune
01:29:27 clause miroir. -Vous rigolez ?
01:29:29 -Il n'y a aucune clause miroir sur le CETA.
01:29:31 -Vous rigolez ? -Je suis désolé.
01:29:33 -C'est un amicus qui a été vu par le Parlement.
01:29:35 -Et d'ailleurs, il n'est même pas ratifié
01:29:37 par les parlements français.
01:29:39 -Il est en application provisoire.
01:29:41 -Aujourd'hui, il n'y a aucune clause miroir.
01:29:43 -Vous irez expliquer aux producteurs
01:29:45 laitiers qui ont eu des augmentations
01:29:47 historiques vers la Canada
01:29:49 que vous avez décidé, vous qui avez
01:29:51 bien organisé la filière mobile,
01:29:53 que vous voulez les planter.
01:29:55 -Expliquez aux consommateurs français
01:29:57 pourquoi on importe des produits qui sont interdits
01:29:59 à faire chez nous.
01:30:01 -C'est exactement cela.
01:30:03 -Et moi, j'avais une deuxième question.
01:30:05 Le prix minimum, vous parlez bien des indicateurs
01:30:07 coûts de production qui sont en place depuis 2 ans.
01:30:09 -Je dis qu'aujourd'hui, ils ne sont pas opposables.
01:30:11 -Non, non.
01:30:13 -Il y a des filières, suivez mon regard,
01:30:15 qui ne l'ont pas faite.
01:30:17 -Je vous vois. Et les mesures miroirs
01:30:19 aujourd'hui, elles ne sont pas appliquées, y compris
01:30:21 avec le Canada.
01:30:23 -Vous me passez... -C'est une réalité.
01:30:25 -Vous me passez... -Vous ne pouvez pas dire ça.
01:30:27 -Vous avez des responsabilités, y compris de filière.
01:30:29 -Exactement. -Et je vous le dis les yeux dans les yeux.
01:30:31 Vous venez là me chercher. Vous ne les avez pas prises.
01:30:33 Et sur les indicateurs, vous n'avez pas protégé
01:30:35 vos producteurs. -Sur les indicateurs,
01:30:37 les indicateurs, par contre,
01:30:39 les indicateurs n'ont pas été
01:30:41 mis en place. -Mais parce que vous n'avez pas
01:30:43 été capable de les faire. -Il n'y a pas eu de contrôle.
01:30:45 -Parce que vous ne les avez pas fait dans le lait. Ils les ont mis en place,
01:30:47 ces indicateurs. -C'est pas vrai. Ils ne sont pas plus mis en lait
01:30:49 qu'en viande de vines. -Vous rigolez ?
01:30:51 -C'est une réalité. -Pourquoi il peut me le dire, là ?
01:30:53 -Aujourd'hui, les indicateurs coûts de production
01:30:55 ne sont pas obligatoires dans le prix.
01:30:57 -Aujourd'hui ? -Et c'est ça qu'on attend de vous.
01:30:59 -Vous avez raison. Et c'est l'engagement que j'ai pris.
01:31:01 -Eh bien, c'est la question que je veux vous poser.
01:31:03 C'est bien les indicateurs coûts de production
01:31:05 EGA2 que vous allez mettre
01:31:07 en prix minimum. C'est cela. -Exactement.
01:31:09 -Parce que la précision,
01:31:11 elle n'était pas tout à fait au rendez-vous.
01:31:13 Donc c'est bien cela.
01:31:15 Non, non, non. Parce qu'attendez.
01:31:17 Ce que vous avez dit, c'est effectivement
01:31:19 qu'on devrait rediscuter
01:31:21 au niveau des différents acteurs
01:31:23 pour définir un prix minimum.
01:31:25 Ça, nous, on n'en veut pas.
01:31:27 -Il y a des filières aujourd'hui qui n'ont pas topé sur un indicateur commun.
01:31:29 -Exactement.
01:31:31 -Non, mais je suis d'accord.
01:31:33 -Si il faut rediscuter, c'est pas la peine.
01:31:35 Et puis une dernière chose,
01:31:37 et puis je vais partir parce que je ne t'ai pas invité, là.
01:31:39 -Attendez, attendez, attendez.
01:31:41 -Vous arrivez.
01:31:43 -Juste une dernière chose.
01:31:45 Il y a un plan élevage. Nous, on n'a pas eu une réponse
01:31:47 sur le plan élevage jusqu'ici.
01:31:49 Il a été annoncé par Gabriel Attal.
01:31:51 -Vous êtes un patron d'Interpro.
01:31:53 -Je ne suis pas le patron de l'Interpro.
01:31:55 Je suis le président des producteurs
01:31:57 Bolle. Simplement.
01:31:59 Et aujourd'hui...
01:32:01 -Là, le deal qu'il y avait,
01:32:03 j'ai accepté de voir des délégations
01:32:05 d'organisations syndicales pour parler
01:32:07 d'urgence et prendre des engagements.
01:32:09 Je les ai pris.
01:32:11 Pour tout le monde.
01:32:13 Si vous voulez, moi, je peux avoir le même débat
01:32:15 avec toutes les filières.
01:32:17 -Les clauses miroirs, en tout cas,
01:32:19 vous n'avez pas rassuré du tout.
01:32:21 -Les clauses miroirs, mais pardon.
01:32:23 Aujourd'hui,
01:32:25 les clauses miroirs, elles n'existent pas sur le Mercosur.
01:32:27 C'est pour ça qu'on ne veut pas les signer.
01:32:29 -300 000 tonnes de viande qui rentrent en Europe...
01:32:31 -Et les clauses miroirs.
01:32:33 -Sous quelles conditions ?
01:32:35 1. Nous, on veut qu'elles soient négociées.
01:32:37 2. C'est ce que j'ai dit, j'étais très clair.
01:32:39 Je veux qu'elles soient contrôlées.
01:32:41 Et aujourd'hui, mon problème, c'est que nous, on le contrôle,
01:32:43 mais ce n'est pas contrôlé au niveau européen.
01:32:45 Et là, vous avez raison.
01:32:47 Je le disais moi-même, là, aux collègues.
01:32:49 Donc, on est d'accord,
01:32:51 mais la France ne peut pas faire ça tout seul.
01:32:53 Il ne faut pas que vous reprochiez au gouvernement français
01:32:55 de mener les mêmes combats que ceux que vous portez.
01:32:57 -Vous ne dites pas que l'Etat est super, en fait.
01:32:59 -Non, je ne dis pas que c'est super, mais je dis
01:33:01 qu'on l'a amélioré, on l'évalue
01:33:03 et aujourd'hui, il est bon pour l'agriculture.
01:33:05 Et donc, pardon, mais c'est vrai.
01:33:07 -Il y a des produits qui sont interdits chez nous.
01:33:09 -Non, mais pardon, il est bon pour l'agriculture.
01:33:11 Mais en même temps, vous ne pouvez pas non plus porter un modèle
01:33:13 où vous interdisez l'import
01:33:15 quand ça ne vous arrange pas et que vous voulez de l'export.
01:33:17 Parce que la ferme...
01:33:19 -Il n'est pas là, le sujet.
01:33:21 -Mais si !
01:33:23 -Non, non, non.
01:33:25 -Parce qu'il y a des partis politiques qui portent ce projet.
01:33:27 -Nous, on n'est pas contre l'export.
01:33:29 On veut que ce soit loyal.
01:33:31 -C'est ça, les clauses.
01:33:33 Moi, je veux que ce soit loyal.
01:33:35 Mais regardez, si vos collègues espagnols,
01:33:37 vous leur foutez en l'air la marchandise,
01:33:39 ils font pareil avec la vôtre chez eux. C'est ça, la réalité.
01:33:41 Et moi, je veux bien, il y a des partis politiques,
01:33:43 c'est vrai, qui vous expliquent,
01:33:45 et peut-être c'est le miroir aux alouettes,
01:33:47 que il faut tout fermer,
01:33:49 qu'il faut le faire au niveau national, que ça ira mieux,
01:33:51 qu'il faut arrêter de laisser rentrer des produits.
01:33:53 Simplement, je vais être clair avec vous,
01:33:55 les gens, ils ne sont pas plus cons ailleurs qu'ici.
01:33:57 Et donc, que si on leur dit
01:33:59 qu'on ne laisse plus rentrer leurs produits,
01:34:01 il y a peu de chances qu'ils laissent rentrer le nôtre.
01:34:03 -Mais s'ils ont la même qualité...
01:34:05 -Pardon, mais deux tiers des calories qu'on produit en France,
01:34:07 on les exporte. C'est ça, la réalité.
01:34:09 -C'est les produits qu'on ne peut pas produire.
01:34:11 -Non mais pardon.
01:34:13 -On ne peut pas produire comme...
01:34:15 -Oui, mais toutes ces filières, elles vivent.
01:34:17 -Il faut que vous nous protégiez.
01:34:19 -Exactement. Et donc, ce que je veux vous expliquer,
01:34:21 et je vais finir là-dessus pour qu'on aille
01:34:23 descendre ouvrir le salon, si vous voulez bien.
01:34:25 Non mais on est d'accord ?
01:34:27 Parce que, oui, mais moi, je suis poli.
01:34:29 Je réponds aux interpellations de tout le monde.
01:34:31 -Nous aussi.
01:34:33 -Je sais, mais dites-le à Monsieur Bénézides,
01:34:35 c'est lui qui vient de débouler pour me reposer un sérieux de questions.
01:34:37 Bon, et pour le rire au début, il déboule.
01:34:39 Je finis quand même pour dire que,
01:34:41 sur l'Europe, ce que je veux, c'est la concurrence loyale.
01:34:43 Donc, c'est ce que j'ai dit sur les normes entre Européens,
01:34:45 c'est ce que j'ai dit sur le plan de court terme.
01:34:47 On a besoin de repenser une PAC qui produit plus,
01:34:49 et maintenant, on veut pouvoir avoir un système de contrôle européen
01:34:51 qui évite la concurrence des loyales
01:34:53 entre Européens et Européens.
01:34:55 Donc, c'est la concurrence des loyales entre Européens,
01:34:57 premier point.
01:34:59 Mais c'est maintenant, et c'est ce qu'on fait,
01:35:01 et on fera les contrôles.
01:35:03 Et deux, au niveau du commerce extérieur,
01:35:05 on va se battre
01:35:07 pour avoir partout,
01:35:09 et on ne signera aucun accord où il n'y a pas l'éclose-miroir,
01:35:11 je vous le dis ici solennellement,
01:35:13 et je le redis à votre collègue,
01:35:15 et on a demandé à côté de ça une force de contrôle européen.
01:35:17 Voilà le modèle.
01:35:19 Donc, si, si.
01:35:21 Je vais conclure.
01:35:23 Je vais conclure, là.
01:35:25 Donc, ce que je voulais dire, simplement,
01:35:27 c'est que,
01:35:29 et ça me permet de répondre à votre dernière question,
01:35:31 le plan qu'on doit mettre en oeuvre,
01:35:33 et c'est aussi pour ça que je donne rendez-vous en trois semaines,
01:35:35 un, à très court terme.
01:35:37 On a, dès lundi, le rendez-vous sur la trésor.
01:35:39 On continue le travail sur les 62 mesures.
01:35:41 On va le compléter de tous les engagements
01:35:43 que je viens de prendre ce matin devant vous.
01:35:45 Tous.
01:35:47 Et le boulot commence dès lundi avec toutes les administrations.
01:35:49 Et un boulot qui va prendre plus de temps,
01:35:51 celui de raharmoniser tout le monde, etc.
01:35:53 Mais on va le faire et on ne lâchera rien.
01:35:55 Il y aura des rendez-vous autour des ministres
01:35:57 en temps réel.
01:35:59 Il y a un travail qui se fera sur le terrain en temps réel.
01:36:01 Le Premier ministre, il fera un point avec tous les syndicats
01:36:03 chaque mois, et chaque mois, il me rendra compte en Conseil des ministres.
01:36:05 Moi, je l'ai dit, dans trois semaines,
01:36:07 je réunirai tous les syndicats
01:36:09 et toutes les organisations,
01:36:11 les interpro et les filières,
01:36:13 pour, sur la base de ça,
01:36:15 faire le point sur ce qui a été fait,
01:36:17 ce qui n'a pas été fait.
01:36:19 Et bâtir véritablement le plan
01:36:21 de protection et d'avenir
01:36:23 de l'agriculture française
01:36:25 et européenne.
01:36:27 Et c'est là qu'on va définir le cap qu'on se donne ensemble à l'Europe.
01:36:29 Et ensuite, on va le décliner filière par filière.
01:36:31 Et puis, on prendra la loi pour
01:36:33 le nouvel égalim sur les protections.
01:36:35 Et on va le décliner concrètement.
01:36:37 Donc, moi, il y a un rendez-vous autour de moi,
01:36:39 chez moi, dans trois semaines.
01:36:41 Donc, dans trois semaines, Monsieur,
01:36:43 par rapport à ce que vous avez annoncé pour lundi,
01:36:45 il faudra déjà des mesures urgentes
01:36:47 pour les exploitations qui sont vraiment difficiles.
01:36:49 - Dès lundi, tout le monde au boulot au charbon.
01:36:51 - Vous avez dit, Monsieur, les évaluations lundi.
01:36:53 - Mais oui, lundi, on va recenser les fermes.
01:36:55 - Dans trois semaines, les premières mesures
01:36:57 de trésorerie seront déjà en place
01:36:59 pour les exploitations les plus indifficultées.
01:37:01 C'est de l'urgence.
01:37:03 - Non, mais moi, je ne fais pas des bonnes paroles.
01:37:05 Non, mais attends.
01:37:07 Non, mais moi... Pardon.
01:37:09 C'est des réponses.
01:37:11 Ce sont des engagements.
01:37:13 Les engagements que nous avons tenus depuis le début de cette crise,
01:37:15 ils ont été tenus.
01:37:17 - Dans 10 jours, on s'en sera à dire
01:37:19 qu'il y aura déjà 10 agriculteurs
01:37:21 qui se seront suicidés.
01:37:23 - Mais là, Monsieur, on ne va rien lâcher.
01:37:25 Et on va aussi...
01:37:27 Regardez-moi.
01:37:29 Oui, mais moi aussi.
01:37:31 Ce qu'on doit tous réussir à faire,
01:37:35 c'est avec les réponses d'urgence.
01:37:37 Mais oui.
01:37:39 Mais oui, bien sûr.
01:37:41 Et donc, c'est pour ça aussi, Monsieur.
01:37:43 Soyons sérieux.
01:37:45 On ne va pas tout régler en une heure.
01:37:47 Et il n'y a pas une mesure magique.
01:37:49 Ce n'est pas vrai. Je vous mentirais.
01:37:51 Si je faisais ça, je vous prendrais pour des imbéciles.
01:37:53 Non, mais pardon.
01:37:55 Les engagements, ils sont là.
01:37:57 La méthode, elle est là.
01:37:59 Et moi aussi, je veux qu'on projette un modèle.
01:38:01 Après, je vais être clair.
01:38:03 Je vais être clair par rapport à votre question
01:38:05 et je finirai là-dessus.
01:38:07 Il y a peut-être des gens qui ont des réponses simples.
01:38:09 Et ils ont des réponses simples, d'autant plus faciles,
01:38:11 qu'ils sont très clairs et qu'on ne leur reproche rien.
01:38:13 Et ils ont peut-être des réponses simples qui sont très séduisantes.
01:38:15 Ils promettent des années blanches.
01:38:17 Ils promettent qu'on va vous protéger.
01:38:19 Ils promettent qu'on va fermer les trucs quand ça ne vous arrange pas.
01:38:21 Simplement, c'est des projets d'appauvrissement.
01:38:23 Parce que la réalité, c'est que ça n'existe pas.
01:38:25 Moi, je veux bien qu'on ferme les frontières françaises.
01:38:27 Mais bon courage, on n'exportera plus rien.
01:38:29 Je veux bien qu'on ferme les frontières françaises,
01:38:31 mais ce n'est pas notre modèle agricole,
01:38:33 parce qu'on n'est même pas autonome pour nourrir nos bêtes.
01:38:35 C'est pas comme ça qu'on ira de l'avant.
01:38:37 Donc moi, j'entends tous les autres projets, je ne suis dupe de rien.
01:38:39 J'entends ce qui est un projet d'appauvrissement du pays,
01:38:41 qui vient des extrêmes, oui.
01:38:43 Le projet pour lequel je me bats,
01:38:45 c'est un projet d'avenir depuis le début.
01:38:47 Il y a des choses qu'on a bien faites, et qui vont mieux quand même qu'avant.
01:38:49 Il y a des choses qu'on n'a pas réussi à faire.
01:38:51 Il y a un changement culturel qui ne s'est pas fait assez vite, c'est vrai.
01:38:53 Moi, je ne lâcherai rien, je suis au combat.
01:38:55 Je suis au combat à vos côtés.
01:38:57 Vous pouvez m'engueuler, je suis là pour ça.
01:38:59 Mais vous ne me lâcherez pas, je le sais.
01:39:01 Moi, ce que je vous demande là, aujourd'hui,
01:39:03 avec tous les collègues, c'est d'abord que le calme revienne.
01:39:05 Je le dis pourquoi ? Pour tous les exposants.
01:39:07 Il faut que le salon se passe bien, cool.
01:39:09 C'est essentiel.
01:39:11 Que les familles puissent venir, qu'elles n'aient pas peur,
01:39:13 que tout ça emprunte.
01:39:15 J'ai fait mon job, là, et je vais le continuer.
01:39:19 Donc maintenant...
01:39:21 Mais je ne suis pas du genre à m'arrêter en chemin.
01:39:23 Non mais pardon, c'est la première fois que vous m'entendez.
01:39:27 Mais parce que...
01:39:29 Mais ce n'est pas l'affrontement.
01:39:31 Vous êtes gonflé.
01:39:33 Dès les premiers jours,
01:39:35 vous avez eu des ministres sur le terrain.
01:39:37 Vous avez un premier ministre qui est sorti,
01:39:39 qui a tout de suite, dès le vendredi,
01:39:41 qui a été dire "on arrête sur le GNR",
01:39:43 qui a annoncé un plan en 62 mesures,
01:39:45 qui a commencé à le mettre en oeuvre.
01:39:47 Bon, après c'est normal, on le fait par étapes.
01:39:49 Et je regarde les voisins.
01:39:55 Chez qui, en Europe,
01:39:57 vous avez un chef d'Etat ou de gouvernement
01:39:59 qui a ce dialogue avec les paysans et qui prend des engagements comme ça ?
01:40:01 Chez qui, en Europe ?
01:40:03 Chez qui, en Europe ? Non mais on parle toujours des voisins.
01:40:05 Nulle part.
01:40:07 Vous savez, aujourd'hui, il y a une vraie défiance de la parole publique
01:40:09 pour les agriculteurs, et il est clair et net
01:40:11 que de toute façon, tant que tout ça ne sera pas concrétisé
01:40:13 dans les cours de ferme,
01:40:15 on sera sur votre dos, vous pouvez en être sûr.
01:40:17 Je suis 100% d'accord.
01:40:19 1. Je suis fier de notre agriculture.
01:40:21 2. Je vais me battre pour elle.
01:40:23 3. Je veux qu'on puisse nourrir et protéger.
01:40:25 Et je suis très conscient
01:40:27 qu'aujourd'hui, il y a un besoin de respect,
01:40:29 de reconnaissance et de confiance.
01:40:31 Et que la confiance, elle n'est pas là.
01:40:33 Et c'est pas l'action
01:40:35 qu'on la rebâtit.
01:40:37 Moi, je n'ai jamais arrêté d'agir depuis que je suis président.
01:40:39 Jamais.
01:40:41 Donc là, on va continuer.
01:40:43 Ça ne va pas descendre dans les deux jours, dans le cours de ferme.
01:40:45 Sur la trésor, ça doit descendre en urgence parce qu'il y en a
01:40:47 qui sont en train d'y passer. Mais on ne lâchera rien.
01:40:49 Donc moi, je compte sur vous
01:40:51 pour que tout le monde revienne au calme là.
01:40:53 Moi, maintenant, vous savez que le ministre,
01:40:55 la porte est ouverte. Et le rendez-vous
01:40:57 dans trois semaines, il est à la maison.
01:40:59 Monsieur le Président, merci. Nous, le GIA,
01:41:01 on va redescendre parce qu'on a beaucoup de personnes
01:41:03 en bas. Je pense qu'il est au bout de là-dessus.
01:41:05 Merci d'avoir organisé ce moment. Maintenant,
01:41:07 on a une colère qui est forte en bas.
01:41:09 Donc on va essayer, nous, d'aller ramener. Il nous faut de l'écrit.
01:41:11 Il faut marquer que ça soit noir sur blanc.
01:41:13 Il faut que tout soit marqué.
01:41:15 Parce que maintenant, on va se mettre au travail.
01:41:17 On va travailler avec vous. Nous, on n'a pas relâché
01:41:19 chez GIA. On n'a pas lâché le boulot depuis
01:41:21 des mois, des mois. Parce que la crise agricole,
01:41:23 elle remonte quand même depuis très longtemps.
01:41:25 On a mis en alerte depuis très longtemps. Depuis le mois de novembre.
01:41:27 Les panneaux retournés. Et encore avant.
01:41:29 Donc là, il y a une grosse colère. On va redescendre.
01:41:31 On va veiller à ce que
01:41:33 le salon s'ouvre. Nous, de toute façon,
01:41:35 c'est notre souhait. Le salon doit s'ouvrir.
01:41:37 Il faut que tout le monde revienne au calme.
01:41:39 Mais...
01:41:41 Monsieur le Président,
01:41:43 il va falloir descendre.
01:41:45 Et je pense que vous preniez la parole en bas.
01:41:47 Mais attends, moi...
01:41:49 Nous, Mettinde, qu'est-ce qu'on va faire ?
01:41:51 Là, vous allez descendre.
01:41:53 Vous leur parlez. Si moi, les gens sont calmes,
01:41:55 j'ouvre le salon...
01:41:57 De toute façon, je vais l'ouvrir.
01:41:59 Calme ou pas calme. Mais...
01:42:01 Bien sûr que je vais l'ouvrir. Moi, je vais l'ouvrir.
01:42:03 Je vais faire mon job. Vous inquiétez pas.
01:42:05 Mais moi, si les conditions me permettent, je suis même prêt
01:42:07 à m'exprimer devant tous vos collègues.
01:42:09 Mais de toute façon, dans trois semaines...
01:42:11 - Allez-y. - Ah, s'il n'y a pas de question.
01:42:13 - Déjà, allez-y. - Mais moi, je veux
01:42:15 au contact de tout le monde.
01:42:17 Maintenant, à vous de redescendre.
01:42:19 Voilà, j'y arrive.
01:42:21 Merci. Vous avez vraiment assorti le débat.
01:42:23 Merci. Merci pour la réception.
01:42:25 Vous avez pas pris ça.
01:42:27 M. Macron, dans trois semaines, recevez-nous aussi.
01:42:29 On viendra vous voir.
01:42:31 On viendra vous voir. Merci beaucoup.
01:42:33 Vous pouvez descendre dans le sud de la France.
01:42:35 - Oui, mais oui, mais... - On n'est pas loin de l'Ouest.
01:42:37 - Merci. - On espère que...
01:42:39 - Vous n'en espérez pas, moi, je ne lâcherai pas.
01:42:41 - Ah ben, nous non plus, justement.
01:42:43 - On y va, les gars. On y va.
01:42:45 - Bonjour, soyez-les bienvenus.
01:42:47 C'est "Believe the Weekend", édition spéciale.
01:42:49 Vous l'avez vu, consacrée à ce déplacement
01:42:51 sous haute tension d'Emmanuel Macron
01:42:53 au salon de l'agriculture qui a ouvert ses portes en retard.
01:42:55 À plus d'1h30 de retard.
01:42:57 Vous venez d'assister à un échange
01:42:59 avec les différents syndicats agricoles.
01:43:01 Emmanuel Macron avec les bonnets jaunes,
01:43:03 les casquettes vertes ou rouges.
01:43:05 Pas de grand débat, un petit débat.
01:43:07 On va en parler ce matin.
01:43:09 Emmanuel Macron, le président des différents syndicats agricoles.
01:43:11 Et en attendant, on lit nos équipes sur place, évidemment.
01:43:13 Et sur ce plateau,
01:43:15 Patrick Legras, porte-parole
01:43:17 de la coordination rurale. Je suis ravi de vous accueillir.
01:43:19 - Bonjour. - On va commenter tout ça.
01:43:21 Vous allez nous dire un petit peu quel est votre ressenti
01:43:23 puisque vous étiez au salon ce matin.
01:43:25 Avec moi encore, Naïma M. Fadel,
01:43:27 essayiste de l'Unité de champs,
01:43:29 conférencier, juré-politologue.
01:43:31 Patrick Sarditti, journaliste.
01:43:33 Philippe David, animateur sur la radio, évidemment.
01:43:35 Et Thomas Bonnet, journaliste politique.
01:43:37 C News. Alors, que retenez-vous
01:43:39 de ces différents échanges
01:43:41 entre vos collègues
01:43:43 et Emmanuel Macron ?
01:43:45 Moi, j'ai retenu. Allez, lundi, au boulot.
01:43:47 - Alors déjà, j'étais
01:43:51 au salon depuis 7h du matin.
01:43:53 Là, c'est le bon final
01:43:55 parce que c'était très, très tendu.
01:43:57 C'est-à-dire qu'on a eu en face de nous des centaines,
01:43:59 pour ne pas dire des milliers de CRS
01:44:01 et d'agents de police
01:44:03 qui ont à la fois barricadé
01:44:05 le hall 1 en totalité
01:44:07 et entre les halls.
01:44:09 C'est-à-dire qu'on ne pouvait pas se déplacer
01:44:11 entre les halls. Et jusqu'à 10h30, on ne pouvait pas,
01:44:13 nous qui étions même exposants,
01:44:15 rentrer et sortir du salon.
01:44:17 C'est-à-dire qu'on était dans une zone occupée
01:44:19 totalement hermétique,
01:44:21 fermée, filtrée.
01:44:23 Bon, ça, c'est le premier point.
01:44:25 Le deuxième point, sur ce qui vient d'être dit,
01:44:27 c'est dommage d'attendre 4 semaines
01:44:29 et la porte du salon pour avancer
01:44:31 sur certains dossiers,
01:44:33 mais qui sont que des avancées,
01:44:35 comment dire, de paroles,
01:44:37 puisque même si lundi, paraît-il, ça doit se mettre en place.
01:44:39 - Oui, il semblait que le boulot
01:44:41 avait déjà commencé. C'est pour ça que je me suis permis de reprendre
01:44:43 l'expression du président de la République. Lundi, au boulot.
01:44:45 - Je pense que c'est dommage
01:44:47 d'avoir attendu 4 semaines, puisque
01:44:49 aujourd'hui, ces annonces
01:44:51 auraient pu être faites bien avant, puisqu'il y a eu plusieurs
01:44:53 rencontres, on sait bien, avec
01:44:55 l'ensemble des syndicats.
01:44:57 Là, il va y avoir un suivi.
01:44:59 Ce qui est inquiétant,
01:45:01 c'est qu'on sait très bien
01:45:03 qu'après les discours et les
01:45:05 actes, il va encore mettre du temps à se mettre en place.
01:45:07 On va voir la suite
01:45:09 dans le salon, mais je pense que
01:45:11 vous l'entendez, je pense que ça va être très compliqué.
01:45:13 - On entend les sifflets,
01:45:15 déjà.
01:45:17 Avec Macron démission,
01:45:19 quoi. Il l'a dit
01:45:21 au cours de cette réunion, il veut aller au contact.
01:45:23 - Il faut savoir que là, moi j'étais dedans.
01:45:25 - Et on a vu des images très violentes.
01:45:27 - Oui, il faut savoir que dedans,
01:45:29 les gens qui discutent,
01:45:31 les autres sont relativement bloqués.
01:45:33 Là, c'est vrai que
01:45:35 c'est dit bloqué pour même rentrer à 10h30.
01:45:37 Mais aujourd'hui, le climat
01:45:39 est très malsain. Et là,
01:45:41 comme on a pu dire, et comme l'a pu dire la personne
01:45:43 qui était avant nous, c'est pas syndicaliste.
01:45:45 C'est vraiment le monde agricole
01:45:47 qui en a marre. Parce que tout ce qui a été dit,
01:45:49 là où tout ce qu'a pu dire le Président, c'est bien.
01:45:51 Mais pourquoi il y a, depuis des années,
01:45:53 plus de normes, plus de contrôles,
01:45:55 supprimer plus de produits.
01:45:57 Et là, d'un seul coup, il y a un revirement complet.
01:45:59 Alors quand on parle de l'ANSES,
01:46:01 de tous ces organismes, aujourd'hui,
01:46:03 je suis désolé, mais ça continue. Encore cette semaine et la semaine dernière,
01:46:05 on a supprimé des produits. Donc, aujourd'hui,
01:46:07 de dire que ça va s'améliorer,
01:46:09 je suis très content, mais ça n'est pas fait dans les faits.
01:46:11 Et ce qui est un peu dommageable,
01:46:13 c'est que le Président, aujourd'hui, n'est pas arrivé
01:46:15 il y a 8 jours, ou il y a 4 semaines.
01:46:17 Il est arrivé il y a quelques années.
01:46:19 Et donc, c'est très bien qu'il y ait ce revirement dit.
01:46:21 C'est sûr que là, vous voyez,
01:46:23 quand il n'y a que des gendarmes et des CRS
01:46:25 dans un salon agricole pour les agriculteurs,
01:46:27 vous ne pouvez même pas vous déplacer
01:46:29 de façon libérale dedans.
01:46:31 Je ne comprends pas.
01:46:33 1. Pourquoi il a fallu attendre autant de temps ?
01:46:35 2. Pourquoi là, il y a ce revirement ?
01:46:37 Si ce n'est par la pression des agriculteurs.
01:46:39 Et 3. Avec les gens qui sont en place,
01:46:41 il faut être clair à la coordination. On n'y croit pas tellement.
01:46:43 – Allez, priorité au témoignage.
01:46:45 Merci pour cette première analyse.
01:46:47 On va retrouver l'une de nos équipes sur place,
01:46:49 Élodie Huchard et Laurence Ellarié.
01:46:51 Bonjour, Élodie. Quel est le climat ?
01:46:53 On entend des sifflets,
01:46:55 on entend Macron en démission.
01:46:57 Racontez-nous un petit peu.
01:46:59 – Effectivement, c'est extrêmement compliqué sur place,
01:47:03 comme le disait votre invité,
01:47:05 puisque nous sommes dans le hall 1,
01:47:07 juste derrière, c'est là où le Président de la République
01:47:09 a débattu avec les agriculteurs.
01:47:11 C'est là aussi qu'il va ouvrir le salon de manière officielle,
01:47:13 parce qu'on le rappelle, il est midi 40
01:47:15 et ce salon n'a toujours pas été officiellement inauguré.
01:47:17 Comme vous le voyez derrière moi,
01:47:19 il y a de nombreuses forces de l'ordre
01:47:21 et désormais, dans ce hall 1, on ne peut plus n'y accéder
01:47:23 puisque tout à l'heure, ils ont fait sortir
01:47:25 les personnes présentes à l'intérieur, donc des agriculteurs,
01:47:27 mais quasiment plus de public.
01:47:29 Ils sont coincés un petit peu plus loin.
01:47:31 On a entendu Emmanuel Macron qui a tenté
01:47:33 d'apaiser la colère. Certes, il dit qu'il va
01:47:35 ouvrir le salon, que le salon soit calme
01:47:37 ou pas calme, en revanche, pour l'instant,
01:47:39 on ne sait toujours pas si oui ou non. Il y aura déambulation,
01:47:41 ça risque évidemment d'être compliqué pour le Président
01:47:43 de la République. On a vu ces échanges
01:47:45 à bâtons rompus, même si le Président
01:47:47 tente de dire qu'il comprend la colère des agriculteurs,
01:47:49 on comprend bien le ras-le-bol.
01:47:51 Et puis, la donnée, effectivement, vous le disiez,
01:47:53 certains éléments de calendrier. Dès lundi,
01:47:55 ils vont discuter notamment de cette trésorerie d'urgence
01:47:57 pour les agriculteurs et d'ici trois semaines,
01:47:59 il y aura un point d'étape avec à la fois
01:48:01 toutes les confédérations syndicales, bien sûr,
01:48:03 mais aussi les représentants de la filière.
01:48:05 En tout cas, on le voit, il y avait un enjeu, évidemment,
01:48:07 sur ce salon. L'Elysée n'envisageait sûrement pas
01:48:09 que ça se passe de manière aussi compliquée
01:48:11 pour le Président de la République.
01:48:13 - Merci, Ludie. Je rappelle que vous êtes accompagnée par Laurence Ellarié.
01:48:15 Allez, on va retrouver une autre de nos équipes.
01:48:17 Mathieu Deveze et Charles Pousseau.
01:48:19 Mathieu Deveze, bonjour.
01:48:21 Vous êtes avec un invité.
01:48:23 Racontez-nous un petit peu.
01:48:25 - Bonjour, cher Thierry. Effectivement,
01:48:29 je suis avec Florian Giraudeau, qui est agriculteur
01:48:31 céréalier dans la Vielle. Merci, Florian,
01:48:33 de prendre du rec avec nous sur CNews.
01:48:35 Comme disiez, j'étais présent ce matin
01:48:37 lors des moments de tensions avec les forces de l'ordre.
01:48:39 Que s'est-il passé ? - Clairement,
01:48:41 on ne voulait pas que Emmanuel Macron
01:48:43 aille sur le terrain de l'édition.
01:48:45 Voilà, sur le terrain de l'édition.
01:48:47 On voulait tout simplement qu'il ne rentre pas
01:48:49 dans le hall. Sauf que,
01:48:51 ça a dégénéré. Nos collègues
01:48:53 et les CRS ont commencé
01:48:55 à faire une mêlée. Du coup,
01:48:57 on a été chahutés.
01:48:59 On s'est pris du gaz
01:49:01 lacrymo dans les yeux. Du coup, ça n'a pas été
01:49:03 une partie de plaisir.
01:49:05 Au final, les tensions sont
01:49:07 apaisées. Emmanuel Macron
01:49:09 est venu discuter avec nos
01:49:11 représentants syndicaux.
01:49:13 Tout confondu.
01:49:15 Le PSA, la coordination
01:49:17 rurale et JIA.
01:49:19 Actuellement, là où on parle,
01:49:21 ils sont toujours en train de discuter.
01:49:23 - Ça s'est terminé. Vous me disiez
01:49:25 "Emmanuel Macron,
01:49:27 je n'ai plus envie de l'écouter. Je n'ai plus envie qu'il vienne ici.
01:49:29 Le dialogue est rompu. Pourquoi ?
01:49:31 - Tout simplement, parce qu'on voit
01:49:33 que c'est toujours la même rengaine.
01:49:35 Ils nous écoutent.
01:49:37 Ils nous écoutent. Toujours.
01:49:39 Même les préfets, ils nous écoutent. Mais au final,
01:49:41 rien n'évolue. On a toujours
01:49:43 une situation pour nos collègues
01:49:45 éleveurs et céréaliers.
01:49:47 Toute
01:49:49 catégorie de métiers dans
01:49:51 la récolte confondue qui sont dans des situations
01:49:53 où on a
01:49:55 des charges qui augmentent et
01:49:57 notre prix de vente qui diminue.
01:49:59 Du coup, on est vraiment dans une situation
01:50:01 qui n'est
01:50:03 plus vivable. - Plus vivable.
01:50:05 À titre personnel, vous qui êtes agriculteur
01:50:07 céréalier dans la Vienne, quelle difficulté
01:50:09 vous rencontrez au quotidien ?
01:50:11 - La plus grande difficulté, c'est l'augmentation
01:50:13 des charges qui ont été exponentielles.
01:50:15 Et, bah,
01:50:17 par conséquent, la vente de nos
01:50:19 produits qui fait codiminuer.
01:50:21 Du coup, quand on fait le calcul, forcément
01:50:23 qu'on est dans une situation compliquée.
01:50:25 Avec un prix de revient qui rémunère même pas
01:50:27 nos charges.
01:50:29 On est dans une situation
01:50:31 compliquée. C'est pour ça que nos collègues
01:50:33 en peuvent plus. Beaucoup en peuvent plus.
01:50:35 Et ils le font savoir
01:50:37 à nos politiques. Mais aujourd'hui, rien n'évolue.
01:50:39 C'est...
01:50:41 On espère qu'on va avoir
01:50:43 des mesures qui vont
01:50:45 permettre d'au moins vivre
01:50:47 dans notre métier. Mais aujourd'hui,
01:50:49 pour des jeunes qui veulent s'installer,
01:50:51 même au niveau...
01:50:53 Même dans des cas de
01:50:55 reprise familiale, c'est...
01:50:57 C'est très compliqué.
01:50:59 C'est très compliqué. - Merci beaucoup, Florian,
01:51:01 pour ce témoignage. Un témoignage, un vrai
01:51:03 cri du cœur de Florian Giraudeau, aujourd'hui.
01:51:05 Et puis, juste à côté, vous avez
01:51:07 cette entrée du hall 1. Le hall 1
01:51:09 où se situent les agriculteurs et les milliers
01:51:11 d'animaux. Le hall 1
01:51:13 qui est fermé au public. Plus personne ne peut
01:51:15 rentrer dans le hall pour des raisons de
01:51:17 sécurité, nous dit-on.
01:51:19 - Merci beaucoup, Mathieu Devez.
01:51:21 Je rappelle que vous êtes accompagné par le
01:51:23 Charles Pousseau. Thomas,
01:51:25 vous êtes notre spécialiste
01:51:27 politique, indiscutablement.
01:51:29 Emmanuel Macron a voulu
01:51:31 reprendre la main. Pas de grand
01:51:33 débat, je le disais,
01:51:35 pas d'humour du tout, mais un petit débat
01:51:37 qui a duré, duré, duré,
01:51:39 qui a voulu essayer de convaincre,
01:51:41 encore une fois.
01:51:43 Qu'est-ce que vous retirez de tout ça, Thomas ?
01:51:45 - Deux heures de discussion. Alors, c'est vrai que c'était
01:51:47 plutôt mal embarqué, la journée, parce qu'il faut quand même repartir
01:51:49 sur le début de cette journée,
01:51:51 où, lorsqu'Emmanuel Macron est arrivé, alors on peut même remonter
01:51:53 jusqu'à jeudi, vous avez raison, Denis, mais même,
01:51:55 rien que ce matin, l'arrivée du président de la République,
01:51:57 les blocages que ça a suscité,
01:51:59 les scènes absolument invraisemblables qu'on a vues
01:52:01 à l'intérieur du salon de l'agriculture,
01:52:03 le président empêché, qui fait un micro
01:52:05 tendu, une conférence de presse, dans un
01:52:07 couloir, à l'étage, avec
01:52:09 des services de sécurité absolument
01:52:11 gigantesques, puis ce débat
01:52:13 avec une vingtaine, peut-être un peu plus,
01:52:15 d'interlocuteurs, et il a
01:52:17 fait du Emmanuel Macron dans le texte,
01:52:19 et on le sait, il est très à l'aise lorsqu'il s'agit
01:52:21 d'aller sur les débats
01:52:23 à bâton rompu, comme ça, avec des agriculteurs.
01:52:25 À la fin, quand même,
01:52:27 de ces deux heures, on voit des échanges qui sont
01:52:29 plus cordiaux que ce qu'ils
01:52:31 auraient pu être au début. Ça ne veut pas
01:52:33 dire que tout est résolu, et... - Il faut voir la suite, là.
01:52:35 - On a dit que sur le fond, il y avait encore beaucoup
01:52:37 d'interrogations, et c'est évident. En revanche,
01:52:39 on voit que sur la forme, il y a eu une sorte
01:52:41 de désamorçage, un petit peu,
01:52:43 de la situation. Maintenant, la suite
01:52:45 va être intéressante à observer,
01:52:47 Emmanuel Macron l'a dit, il va inaugurer
01:52:49 ce salon, qu'il en soit calme, ou pas calme.
01:52:51 On peut penser qu'il y a une forme
01:52:53 de péché d'orgueil du président de la République, qui va
01:52:55 vouloir aussi déambuler dans les allées
01:52:57 du salon de l'agriculture. Est-ce que cela va être
01:52:59 possible ? A quel prix ? Parce qu'on le voit
01:53:01 sur les images, le dispositif de sécurité
01:53:03 est particulièrement imposant. Le
01:53:05 Hall 1 est encore fermé à l'heure où on se parle.
01:53:07 C'est donc, pour le président
01:53:09 de la République, aussi une question
01:53:11 de ne pas laisser d'image qui serait trop
01:53:13 problématique, en tout cas
01:53:15 qui ferait un peu tâche pour lui, pour cette inauguration
01:53:17 aujourd'hui, ce samedi.
01:53:19 - Je vous demande votre avis dans quelques
01:53:21 instants, mais Patrick Legras,
01:53:23 il a raison de descendre,
01:53:25 Emmanuel Macron lui conseille de descendre, d'aller
01:53:27 inaugurer, comme il le dit. - Si depuis
01:53:29 trois heures, il n'y a que des CRS et des gendarmes
01:53:31 qui rentrent et il n'y a que des agriculteurs
01:53:33 qui sortent, oui, il va arriver à inaugurer. S'il est
01:53:35 tout seul, ça va bien le faire. Parce qu'en fait,
01:53:37 il n'y a plus que ça. C'est-à-dire que moi, j'y étais tout à l'heure,
01:53:39 même pour sortir, pour venir sur votre émission,
01:53:41 c'était impossible. Donc,
01:53:43 ils ne peuvent sortir que définitivement
01:53:45 les gens qui sont dans le Hall 1, et ne
01:53:47 rentrent que des gendarmes ou des CRS. - Vous imaginez
01:53:49 comment l'accueil, là ?
01:53:51 - Vous allez voir la journée. Après, s'il reste
01:53:53 dans ce hall-là, ça va aller. Mais s'il fait ça dans chaque hall...
01:53:55 Mais vous imaginez ce que ça coûte à la France
01:53:57 des milliers d'années,
01:53:59 uniquement pour avoir un chef de l'État
01:54:01 qui va à Paris, dans
01:54:03 le salon des agriculteurs, et qui ne laisse pas rentrer des agriculteurs.
01:54:05 Parce qu'en fait, c'est ça le problème. La rigueur
01:54:07 qui vient, qui l'inaugure...
01:54:09 Je vous dis, même M. Moreau, qui était assez proche de lui,
01:54:11 M. Renaudet, lui avait dit
01:54:13 de faire ces groupes et ces
01:54:15 réunions et de venir
01:54:17 dans deux ou trois jours. Ce qu'ont fait d'ailleurs d'autres présidents.
01:54:19 Il n'y a pas cette volonté.
01:54:21 - Oui, c'est un jusqu'au boutiste. Je ne pense pas que ça fasse
01:54:23 avancer énormément le monde agricole
01:54:25 de cette manière. Et vous allez voir, toute la journée,
01:54:27 ça va siffler. Mais c'est tout.
01:54:29 - On a vu des images plus violentes ce matin, quand même.
01:54:31 - Ah ben, j'étais dedans.
01:54:33 - C'est triste.
01:54:35 - Quand vous avez des CRS... Attendez.
01:54:37 Les forces de l'ordre, c'est une chose. Quand vous avez des CRS
01:54:39 masquées avec visières
01:54:41 et, je dirais, protections
01:54:43 comme si on était des Black Blocs...
01:54:45 - Et certains de vos collègues ont été interpellés.
01:54:47 - Alors ça, il y a des gens
01:54:49 qui ont été gazés, des bêtes qui ont été gazées.
01:54:51 Parce qu'il y a des bêtes avec le gaz.
01:54:53 Je veux dire, on est... Enfin, c'est...
01:54:55 On est hors sol. Moi, quand je dis le terme,
01:54:57 c'est hors sol. C'est-à-dire qu'on est dans le monde agricole.
01:54:59 On est dans notre salon.
01:55:01 Et on est chez nous.
01:55:03 Et on a des politiques qui viennent en disant
01:55:05 "Poussez-vous, c'est moi qui arrive."
01:55:07 C'est ça, aujourd'hui, qui fait mal.
01:55:09 - Mais c'est ce que vous ne vouliez pas, surtout. - Mais c'est ce qu'on ne voulait pas.
01:55:11 Et là, bon, ça a un effet hyper positif.
01:55:13 C'est que là,
01:55:15 il n'y a plus de disparité syndicale,
01:55:17 pas syndicale. On est tous derrière.
01:55:19 Tous les paysans sont ensemble.
01:55:21 Donc, ça a un fait de ressouder
01:55:23 les liens de façon énorme.
01:55:25 Ça, c'est le point positif. Parce que là,
01:55:27 au niveau du politique, même si le discours,
01:55:29 moi, j'ai entendu des choses qui sont fausses.
01:55:31 Aujourd'hui, la suppression des produits, elle existe encore.
01:55:33 Elle a encore lieu la semaine dernière.
01:55:35 Les accords avec l'Ukraine, si on est dans une merde,
01:55:37 parce qu'il n'y a pas d'autre mot, avec le prix, c'est parce qu'on a multiplié
01:55:39 par 5 ou par 6 les importations
01:55:41 dont on dit... Ça, c'est du baratin
01:55:43 de politique. Alors après, où je suis d'accord avec lui,
01:55:45 c'est que là, il a avoué, enfin,
01:55:47 que tout se passait à l'Europe.
01:55:49 Mais il faut qu'il soit
01:55:51 coincé pour dire qu'en fait,
01:55:53 celle qui gère...
01:55:55 - Mais ça, il a entendu que vous le savez, ça. C'était pas un smoke.
01:55:57 - Par contre, il a dit plusieurs fois, et là, ça m'énerve,
01:55:59 c'est quand il dit
01:56:01 qu'on donne 9 milliards
01:56:03 à l'agriculture, c'est faux.
01:56:05 Les 9 milliards, il y a pratiquement
01:56:07 la moitié qui sont donnés à des gens
01:56:09 de la région parisienne, à des industriels
01:56:11 ou à des gens qui ne sont pas agriculteurs. Et ça,
01:56:13 à chaque fois qu'on pose la question, il en dit que ça doit se terminer.
01:56:15 Pourquoi ? Parce que là, c'est du lobbying pur.
01:56:17 C'est pas aux paysans. Et ça, c'est énervant
01:56:19 parce que ça, on n'arrive pas à faire changer
01:56:21 justement les orientations de cet argent.
01:56:23 - Allez, un petit tour de table
01:56:25 rapide avec nos grands témoins du jour.
01:56:27 Patrice, Naïma, Denis et Philippe.
01:56:29 - Alors moi, je vais faire l'avocat du diable quand même.
01:56:31 J'ai cru entendre que finalement
01:56:33 tous les agriculteurs qui étaient là ce matin,
01:56:35 c'était le royaume des Bisounours,
01:56:37 qu'ils étaient venus pour faire le salon tout à fait normalement
01:56:39 et qu'il y a un président qui est arrivé
01:56:41 et comme on ne voulait pas du président,
01:56:43 on a essayé de l'empêcher de pénétrer
01:56:45 dans le salon.
01:56:47 Il ne faut quand même pas exagérer.
01:56:49 Il y a des gens qui, depuis deux jours, disent
01:56:51 "on ne veut pas du président". Il a le droit de venir en tant que président.
01:56:53 "On ne veut pas du président" et on fera ce qu'il faut.
01:56:55 Ils sont arrivés avec des muscles comme ça.
01:56:57 Il est tout à fait normal
01:56:59 que le président en appelle
01:57:01 à des forces de l'ordre
01:57:03 pour protéger les alentours
01:57:05 du salon. Il y a eu le chaos.
01:57:07 Qu'est-ce qu'on tait et que désirait
01:57:09 un certain nombre de personnes, ce qui n'est pas le cas
01:57:11 de la grande majorité des présidents.
01:57:13 Moi, je relèverais quand même
01:57:15 une chose, c'est que ce fameux grand débat
01:57:17 que vous appelez "petit débat", il a eu lieu.
01:57:19 Il a retourné
01:57:21 la situation à son avantage.
01:57:23 Il a écouté un certain
01:57:25 nombre de doléances
01:57:27 qui étaient relativement importantes. Il a répondu.
01:57:29 Il a mis le temps, d'ailleurs, pour y répondre
01:57:31 et il y a des choses qui sont
01:57:33 extrêmement concrètes. J'en relèverais une.
01:57:35 Le recensement national des exploitations
01:57:37 en difficulté au cas par cas.
01:57:39 Il aurait dû le faire depuis très longtemps.
01:57:41 Effectivement... - Alors, il a fallu attendre...
01:57:43 - Maïma, je n'ai pas fini.
01:57:45 - Très rapidement, les amis.
01:57:47 - Moi, ce que j'ai bien aimé,
01:57:49 à la fin, c'est qu'on a entendu
01:57:51 des gens qui, franchement,
01:57:53 étaient relativement belliqueux au début de ce débat
01:57:55 et qu'on dit à la fin "on compte
01:57:57 sur vous, monsieur le président". - Maïma.
01:57:59 - Je trouve ça extraordinaire, vraiment.
01:58:01 Le point positif que vous avez noté,
01:58:03 mon cher Patrice,
01:58:05 c'est que le recensement des exploitations
01:58:07 qui sont en difficulté, il a fallu attendre
01:58:09 aujourd'hui pour que le président le sache.
01:58:11 - Je l'ai dit. - Il a fallu attendre aujourd'hui
01:58:13 pour que le président le sache. - C'est un peu tard.
01:58:15 - Que sert le ministre de l'Agriculture ? Il sert à quoi,
01:58:17 monsieur Feneau ? Monsieur Bruno Le Maire,
01:58:19 il sert à quoi ? Toutes les rencontres que...
01:58:21 - Surtout que les préfets étaient missionnés également par Gabriel Attal.
01:58:23 - Avec les différents syndicats
01:58:25 d'agriculteurs, ça a servi à quoi ?
01:58:27 C'est aujourd'hui qu'il découvre.
01:58:29 - Il a répondu que Gabriel Attal est arrivé avec sa sontpeugeuse.
01:58:31 - Et ce qu'a dit Patrick est extrêmement important.
01:58:33 C'est le salon de nos paysans.
01:58:35 On y vient s'ils veulent bien.
01:58:37 Même si on est président de la République,
01:58:39 je suis désolée. Dans ce cas-là,
01:58:41 si on veut être aussi
01:58:43 accueillis dans de bonnes conditions,
01:58:45 on fait en sorte
01:58:47 de vraiment travailler
01:58:49 pour nos agriculteurs, de vraiment
01:58:51 travailler sur la souveraineté
01:58:53 de la France et de reconnaître
01:58:55 à un moment qu'aujourd'hui,
01:58:57 cette souveraineté, eh bien,
01:58:59 nous l'avons perdue. Comme vous voyez,
01:59:01 M. Canfin qui dit
01:59:03 "Bien sûr qu'on va continuer
01:59:05 à importer du poulet
01:59:07 d'Ukraine". Ah oui,
01:59:09 c'est pas grave parce que vous comprenez que
01:59:11 sinon, on n'a plus de poulet chez nous.
01:59:13 De qui il se moque ? Quand on nous dit
01:59:15 par exemple, il y a un agriculteur
01:59:17 qui a dit par rapport aux amandes,
01:59:19 quand vous voyez que dans le cadre des galimes,
01:59:21 parce que le président de la République, il a dit "les galimes, ça marche très bien",
01:59:23 alors que Bruno Le Maire nous a dit le contraire,
01:59:25 que M. Feneau nous a dit
01:59:27 le contraire, il faut arrêter
01:59:29 les foutages de gales à un moment.
01:59:31 On continue le tour de table, les amis, parce qu'on a
01:59:33 plus que 5 minutes. Non mais je voudrais entendre.
01:59:35 Non mais je n'ai pas donné la parole.
01:59:37 Je n'ai pas donné la parole
01:59:39 ni à Denis, ni à Philippe.
01:59:41 Non mais parce que je vous les ai laissés terminer.
01:59:43 Parce qu'aujourd'hui, il y va de la
01:59:45 survie de nos paysans.
01:59:47 C'est des familles derrière.
01:59:49 Mais qui va les défendre ? C'est le président,
01:59:51 c'est pas les agriculteurs eux-mêmes qui vont y aller.
01:59:53 C'est le président.
01:59:55 Les amis, j'aimerais entendre
01:59:57 un peu de considération.
01:59:59 Je voudrais qu'on donne la parole à tout le monde.
02:00:01 Denis Deschamps
02:00:03 et Philippe David, parce que
02:00:05 dans 5 minutes, nous rendons l'antenne.
02:00:07 Donc j'aimerais entendre tout le monde.
02:00:09 Ce qui est assez intéressant sur la forme,
02:00:11 je pense que ça a été bien dit, c'est que
02:00:13 c'est extrêmement houleux et comme souvent d'ailleurs,
02:00:15 et c'est là tout le talent. Un peu comme ce plateau là.
02:00:17 C'est tout le talent du politique, c'est de
02:00:19 retourner la salle à fond avantage jusqu'à des
02:00:21 remerciements à la fin. Maintenant, sur le fond,
02:00:23 sur le fond, c'est ça qui est très important.
02:00:25 C'est que, justement, la forme
02:00:27 du fond, c'est qu'on a l'impression
02:00:29 qu'il découvre des sujets.
02:00:31 Mais ça fait 30 ans qu'on les connaît.
02:00:33 - Non mais le problème, c'est qu'on a eu le sentiment,
02:00:35 il a abordé tous les dossiers, mais il y a eu des débats
02:00:37 déjà qui ont eu lieu. Donc pourquoi faire un débat ?
02:00:39 C'est pas ce que voulait, c'est pas sur le gouverne de Patrick,
02:00:41 mais c'est pas ce qu'il voulait.
02:00:43 - Ça fait 7 ans qu'il est à la manœuvre. Les sujets, ils sont
02:00:45 connus depuis très longtemps. On va pas
02:00:47 tous les lister, mais ne serait-ce que le revenu des
02:00:49 agriculteurs, où il gagne en moyenne
02:00:51 800 euros par mois, c'est pas nouveau tout ça.
02:00:53 Les suicides des agriculteurs, c'était pas nouveau.
02:00:55 - D'ailleurs, il a été interpellé par un agriculteur.
02:00:57 - D'ailleurs, il y en a qui en ont parlé juste
02:00:59 avant le salon. Tout ça, c'était pas nouveau.
02:01:01 Donc, en fait, on a l'impression qu'il découvre les sujets.
02:01:03 On a vu un ministre de l'Agriculture
02:01:05 extrêmement fermé derrière
02:01:07 qui écoutait patiemment.
02:01:09 - D'ailleurs, il y a même un agriculteur qui
02:01:11 dit qu'il connaissait rien, le ministre de l'Agriculture.
02:01:13 - Et en réalité, c'est bien gentil
02:01:15 tout ça, mais c'est un travail de fond.
02:01:17 C'est pas juste des mesurettes comme ça, c'est un travail
02:01:19 de fond très lourd qu'il faut mettre en place.
02:01:21 Et maintenant, en fait, il va falloir
02:01:23 que les agriculteurs continuent
02:01:25 à maintenir la pression parce
02:01:27 qu'autrement, ils n'arriveront pas à avoir gain de cause à l'arrivée.
02:01:29 - Philippe ? - Moi, je crois
02:01:31 qu'il y a quand même un sujet dont il a très
02:01:33 peu parlé, mais qui est le mal originel,
02:01:35 c'est l'Europe. Parce que le
02:01:37 Green Deal, qui est là pour détruire
02:01:39 l'agriculture européenne,
02:01:41 c'est l'Europe qui le fait. Avec les amis d'Emmanuel Macron.
02:01:43 Vous avez vu Pascal Canfax.
02:01:45 Il a commencé par un gros mensonge
02:01:47 en disant que les soulèvements de la terre
02:01:49 n'avaient pas été invités. Il y avait les soulèvements
02:01:51 de la terre, mais il y avait aussi Riposte Alimentaire.
02:01:53 Alors eux, ils aident les producteurs de légumes
02:01:55 en envoyant de la soupe sur la joconde.
02:01:57 C'est vraiment leur grande aide aux agriculteurs. Déjà,
02:01:59 ils commencent sur un gros mensonge. Premier point.
02:02:01 Mais l'Europe, c'est elle qui détruit nos
02:02:03 agriculteurs et c'est elle qui détruit.
02:02:05 Pas que les Français. L'agriculture européenne.
02:02:07 Les agriculteurs allemands, pourquoi ils sont en la rue ?
02:02:09 Parce qu'on leur fait du bien ?
02:02:11 Les Espagnols, même chose. Les Polonais, même chose.
02:02:13 Les Néerlandais, même chose. Pourquoi ?
02:02:15 Parce qu'au nom de l'écologie, on est en train
02:02:17 de détruire toute l'agriculture européenne.
02:02:19 Et alors, quand on nous parle de...
02:02:21 Quand Macron nous dit "mais on a une agriculture
02:02:23 puissante", mais il plaisante, la France
02:02:25 depuis les Mérovingiens ou les Carolingiens,
02:02:27 elle était autosuffisante alimentairement.
02:02:29 Il y a deux ans, on n'a pas encore les chiffres,
02:02:31 j'ai pas les chiffres de 2023,
02:02:33 si on enlevait les vins et les spiritueux,
02:02:35 notre balance commerciale agroalimentaire
02:02:37 était déficitaire.
02:02:39 Ce qui est catastrophique pour un pays
02:02:41 comme la France, qui a toujours été un grand exportateur.
02:02:43 Alors quand Macron dit
02:02:45 "l'Europe va solutionner le problème",
02:02:47 c'est à peu près comme si vous disiez "avant de monter à l'échafaud,
02:02:49 le bourreau va me faire du bien".
02:02:51 Non, c'est eux qui veulent détruire l'agriculture européenne.
02:02:53 Qu'on arrête de se moquer du monde.
02:02:55 Et d'autant plus qu'il n'a pas débranché Pascal Canfin,
02:02:57 qui est pour la déconstance.
02:02:59 Surtout le pire, c'est qu'il n'a pas débranché
02:03:01 les deux ozeaux qui ont voulu
02:03:03 faire venir Riposte Alimentaire.
02:03:05 Ce qu'on retiendra également, c'est ce matin,
02:03:07 il était très en colère,
02:03:09 Emmanuel Macron, lorsqu'on a parlé
02:03:11 sur les sous-marins de la Terre.
02:03:13 En faisant un démenti sur le fait
02:03:15 qu'il y a eu une invitation qui a été lancée par l'Elysée,
02:03:17 je vous confirme que l'invitation a été lancée.
02:03:19 Mais même le point l'a confirmé.
02:03:21 Comme dit un humoriste anglais, il ment tellement
02:03:23 qu'on ne peut pas croire le contraire de ce qu'il raconte.
02:03:25 Maintenant la question c'est, si réellement le président de la République
02:03:27 ignorait totalement qu'une invitation
02:03:29 avait été lancée au soulèvement de la Terre,
02:03:31 il y a une question à se poser sur le fonctionnement de l'Elysée.
02:03:33 C'est peut-être le cas, mais c'est vrai.
02:03:35 Et les conseillers qu'il a,
02:03:37 ce sont les conseillers...
02:03:39 Bon, Patrick, oui...
02:03:41 Non, non, je vous en prie.
02:03:43 Les conseillers qu'il a, justement,
02:03:45 un proche de Nicolas Hulot
02:03:47 et un proche de Pascal Confre.
02:03:49 Donc voilà, on est toujours
02:03:51 dans cette cohérence
02:03:53 qui est une cohérence qui va à l'encontre
02:03:55 des intérêts des Français et de nos
02:03:57 paysans.
02:03:59 Patrick, vous avez pensé quoi de tout ça, en fait ?
02:04:01 En train de manifester sa désapprobation.
02:04:03 Franchement.
02:04:05 Moi, ce que j'attendrais de lui, c'est qu'il prenne le problème à la racine
02:04:07 et que le problème c'est l'Europe et qu'il courage.
02:04:09 C'est justement pour ça que c'est le seul qui peut défendre l'agriculture française.
02:04:15 Allez, on va retrouver. Je vous donne la parole, juste pour conclure.
02:04:17 Quand je vous écoute vite fait,
02:04:19 je pense que l'analyse est bonne.
02:04:21 Il n'y a qu'une chose, et qu'on a déjà dit
02:04:23 il y a quelques semaines,
02:04:25 c'est que quand vous avez tricoté quelque chose,
02:04:27 c'est impossible que les mêmes personnes détricotent
02:04:29 la même politique. Donc aujourd'hui, s'il n'y a pas de changement d'homme,
02:04:31 il n'y aura pas de changement de politique.
02:04:33 Allez, on va retrouver tout de suite Mathieu Devez et Charles Pousseau.
02:04:35 Mathieu, vous n'êtes pas seul.
02:04:37 Vous êtes avec qui ?
02:04:39 Non, c'est le même homme.
02:04:41 Bonjour Thierry, je suis avec
02:04:43 Elodie Verrier qui est agricultrice
02:04:45 en cours d'installation dans la Vienne.
02:04:47 Bonjour Elodie, merci d'être avec nous en direct.
02:04:49 Vous me disiez, Emmanuel Macron,
02:04:51 il est déconnecté des réalités du terrain
02:04:53 de votre profession. Pourquoi ?
02:04:55 Il est complètement déconnecté parce que
02:04:57 je pense qu'il
02:04:59 le sait
02:05:01 très bien, sauf qu'aujourd'hui
02:05:03 il ne veut plus entendre, il ne veut pas entendre
02:05:05 ce que dit le peuple,
02:05:07 les agriculteurs, tous les corps
02:05:09 de métier depuis des années.
02:05:11 On le crie, on le dit, on le fait
02:05:13 remonter auprès de tous les organismes
02:05:15 et là, aujourd'hui, il y a
02:05:17 tout le monde qui est autour
02:05:19 aujourd'hui nous soutient, ce n'est pas pour rien.
02:05:21 C'est qu'il y a un réel problème
02:05:23 de communication et
02:05:25 il reste dans son objectif
02:05:27 à lui, sans prendre en compte
02:05:29 la vie du peuple
02:05:31 et la vie de tout le monde.
02:05:33 Aujourd'hui, on est en train
02:05:35 de mourir à petit feu sur tous nos
02:05:37 travaux qu'on peut faire
02:05:39 tous les jours.
02:05:41 Aujourd'hui, les gens sont dans la rue
02:05:43 et ce n'est pas pour rien.
02:05:45 Et concrètement, en quoi il n'a pas
02:05:47 répondu à vos sollicitations ?
02:05:49 Là, il continue
02:05:51 à avoir des accords
02:05:53 par rapport à d'autres pays.
02:05:55 Comme je disais tout à l'heure,
02:05:57 c'est vrai que l'Europe, je n'ai rien contre l'Europe.
02:05:59 Comme je disais,
02:06:01 il y a un moment donné, il faut qu'on soit
02:06:03 sur le même pied d'égalité.
02:06:05 C'est ce qu'on demande, d'être rémunérés
02:06:07 à notre juste prix.
02:06:09 Dans le mot "entreprise",
02:06:11 on est capable
02:06:13 de calculer nos coûts de production
02:06:15 et de déterminer
02:06:17 nos prix de vente.
02:06:19 Aujourd'hui, l'entreprise agricole,
02:06:21 à quel moment on peut
02:06:23 calculer nos coûts ?
02:06:25 Aujourd'hui, vous n'êtes pas capable, ni vous ni moi,
02:06:27 de savoir combien je vais payer
02:06:29 pour mes semences,
02:06:31 mes fourrages ou mes
02:06:33 concentrés pour mes animaux.
02:06:35 Combien mes animaux vont pouvoir être achetés ?
02:06:37 À un moment donné,
02:06:39 comment je peux faire, moi,
02:06:41 pour survivre ?
02:06:43 Merci beaucoup pour ce témoignage.
02:06:45 Elodie Verrier, agricultrice en cours d'installation
02:06:47 dans la Vienne.
02:06:49 Merci beaucoup, mon cher Mathieu Devesse.
02:06:51 Vous étiez accompagnée par Charles Pousseau.
02:06:53 Ainsi se termine ce mini-news
02:06:55 week-end un peu exceptionnel, évidemment,
02:06:57 consacré à cette visite
02:06:59 d'Emmanuel Macron sous haute tension.
02:07:01 On y reviendra très largement
02:07:03 dans quelques instants.
02:07:05 Les belles figures de l'histoire,
02:07:07 alors que
02:07:09 l'inauguration
02:07:11 va avoir lieu incessamment, sous peu,
02:07:13 par Emmanuel Macron, avec
02:07:15 beaucoup, beaucoup, beaucoup de retard, vous l'avez bien compris.
02:07:17 Lionel Rousseau reviendra,
02:07:19 évidemment, sur cette inauguration
02:07:21 en quelque peu mouvementée,
02:07:23 à partir de 14h dans 180 minutes.
02:07:25 Je vous donne rendez-vous
02:07:27 demain à 11h.
02:07:29 On reviendra évidemment très largement
02:07:31 sur ce salon
02:07:33 de l'agriculture. Merci beaucoup
02:07:35 pour votre grande fidélité.
02:07:37 Tout de suite, les belles figures de l'histoire.
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