interview autobiographique de RAS KALIF (Ibrahima Camara) de l'écurie AZK Productions

  • il y a 7 mois
Transcript
00:00 Alors l'état civil c'est Kamara Ibrahima, race calife, comme artiste chanteur, auteur,
00:13 compositeur et musicien.
00:14 Alors c'est un jeune né à Bijan, Côte d'Ivoire, commencé précisément le 9 avril
00:21 1980.
00:22 Voilà qui a débuté sa musique depuis les années 2000 et voilà qui fait son petit
00:27 bout de chemin.
00:28 Déjà c'est pas passion, c'est quelque chose qu'on a beaucoup vu chez nos dévensiers,
00:35 chez nos grands frères, qu'on a aimé à travers les messages, à travers le style
00:40 et tout ça.
00:41 Donc voilà on a été influencé par tout ça, donc voilà on a aimé.
00:45 Voilà les choses ont évolué, c'est plus comme à l'époque mais en même temps on
00:49 garde toujours nos valeurs.
00:50 N'empêche que quand il y a des messages à véhiculer, voilà il n'y a pas besoin
00:56 d'être un camarade ou bien un quéhita ou bien un conné pour pouvoir envoyer un message
01:01 à un peuple.
01:02 D'abord à la base on a commencé par du rap.
01:03 Voilà depuis les années lycée et collège, c'était les ateliers où chacun avec sa
01:17 petite feuille on composait des petites chansons.
01:19 Jusqu'à ce qu'on soit influencé par un certain nombre de chanteurs au Niveau d'Abidjan.
01:26 J'ai nommé Kajim, le grand frère Naftali.
01:31 Ces personnes nous ont beaucoup influencé, on a aimé leur musique.
01:37 C'est plus à travers les messages, puisque c'était des messages de paix, des messages
01:43 de sensibilisation pour faire changer les mentalités.
01:46 Nous on s'inscrit dans cette veine là.
01:50 Du coup on a aimé la chose et on continue.
01:53 Il faut dire que comme je l'ai dit tout à l'heure, on a débuté par le rap.
02:03 On avait un ancien groupe qui s'appelait Aziza.
02:06 Lors d'une rencontre, on est allé dans un endroit qui s'appelle Parc Place, où on
02:21 a croisé un monsieur feu à feu, Désiré Aloka, qui nous a inculqué les premières
02:27 notes, qui nous a ouvert sa porte.
02:29 L'aventure a commencé à partir de là.
02:33 Jusqu'à aujourd'hui, on fait du reggae.
02:40 Il y a bientôt 5 ans qu'il est décédé.
02:43 C'est un grand frère, je le nomme comme ça parce qu'il est le grand fait que je n'ai
02:48 pas eu.
02:49 Il m'a beaucoup aidé dans ma carrière.
02:51 Il a cru en moi, parce que ce n'était pas facile pour un débutant de venir dans un
02:56 endroit et être mis en avant.
02:59 Il m'a beaucoup aidé.
03:04 C'est un endroit où il y a de la bonne musique.
03:06 C'est un endroit aussi d'échange, parce qu'il y a plusieurs nationalités qui viennent
03:11 là-bas.
03:12 On était dans une ambiance de partage.
03:17 Il faut dire que le reggae déjà existe.
03:19 Les gars depuis la Côte d'Ivoire, il y a nos percusseurs qui sont là.
03:24 Mais il faut dire que le Parc Place est arrivé à un moment de crise, où tout ce qui s'est
03:29 dit n'était pas forcément accepté.
03:31 On était le seul endroit où on jouait de la musique et les messages étaient véhiculés.
03:37 On a aussi reçu beaucoup de chanteurs internationaux.
03:45 Ça a ouvert la porte au monde entier.
03:48 C'est un endroit numéro un, on va dire, en Abidjan.
03:53 Je suis tout à fait d'accord que ce soit une chanson de maturité.
04:02 Je ne dis pas que le rap n'est pas une musique où il y a des messages.
04:06 Le reggae était plus spirituel, plus posé.
04:12 Les messages étaient bien captés.
04:14 On s'est vite penché vers cette musique-là.
04:18 Malheureusement, nous avons sorti deux œuvres qui sont passées inaperçues.
04:22 Le groupe s'est disloqué.
04:25 Chacun est parti de son côté.
04:27 Je suis le seul à continuer cette musique-là.
04:29 Je suis resté.
04:30 D'abord, AZK.
04:33 C'est un dérivé du Parc Place.
04:42 Il y avait Mme Johanna de Tevi, notre maman, comme on l'appelle, qui avait cet esprit
04:50 de pouvoir pérenniser le Parc Place.
04:55 Ce n'est pas facile vu que le propriétaire est décédé, Désiré Loka.
05:01 Il fallait continuer dans cette même veine-là.
05:03 Il y a eu quelques petits soucis, mais n'empêche qu'elle a repris les choses en main et créé
05:12 son endroit qui est aussi superbe, qui accueille du monde.
05:15 L'aventure continue avec AZK.
05:19 Depuis 2018, nous avons sorti Vesem, une chanson avec la collaboration de quelques
05:42 frères qui vivent en Italie.
05:43 J'ai nommé Miggy et Andrea, des Italiens, qui, lors d'un passage à Abidjan, m'ont
05:52 écouté chanter.
05:53 Ils ont aimé et ont bien voulu me mettre sur le projet d'un album.
05:59 Une sorte de collaboration avec eux.
06:01 On a fait huit titres sur l'album Rast Calif Meet Zadi Collection.
06:09 C'était en 2018, l'album a fait son temps.
06:13 En 2021, nous avons sorti Reggae Therapy avec la production de AZK Productions.
06:23 Dans Reggae Therapy, j'aborde plusieurs sujets, plusieurs thématiques, à savoir l'amour,
06:34 l'amour du prochain.
06:35 Je veux dénoncer quelques tas de la société.
06:40 Tout est englobé, toucher des âmes.
06:44 À la base, tout ce que nous faisons, surtout l'endroit où je bosse, je me rends compte
06:52 qu'à travers mes chansons, il y a des personnes qui ont des problèmes à la maison.
06:59 Quand ils arrivent au Parc Eclipse, ils sortent de là très contents, très joyeux.
07:06 Pour moi, c'est une sorte de thérapie.
07:09 J'ai décidé d'appeler mon album Reggae Therapy.
07:14 L'album a été bien accueilli.
07:35 On est toujours en promotion.
07:37 Raison pour laquelle nous sommes aujourd'hui au Mali pour continuer la promotion.
07:40 En 2022, on était à Dakar.
07:44 L'année dernière, nous étions ici à Bamako.
07:58 Cette année encore, nous y sommes.
08:00 Donc, ça continue.
08:01 On continue de partager la thérapie.
08:04 Les singles qui sont en préparation sont déjà fin prêts.
08:20 Très bientôt, vous allez entendre encore d'autres sonorités qui arrivent.
08:24 On va demander à tout le monde d'être prêt.
08:27 Ça continue.
08:28 Soyez prêts et soutenez les artistes.
08:31 C'est très important.
08:32 Écoutez nos musiques.
08:33 Ça touche des âmes.
08:34 Merci encore.
08:35 Le message, c'est un message de paix, de cohésion sociale, de réconciliation aussi.
08:52 C'est très important pour nos différents peuples.
08:55 Il ne faut pas se fier à tout ce qui se dit sur les réseaux.
08:59 Ce sont deux peuples qui se connaissent.
09:03 Ce n'est même plus notre époque.
09:05 Ça date de belles lurettes.
09:07 Ce n'est pas maintenant qu'on va se diviser.
09:13 On a besoin d'être ensemble pour une Afrique plus forte.
09:17 Pour l'instant, nous nous préparons pour des festivals.
09:33 Il y a un festival au niveau de l'Europe que nous sommes en train de préparer et au niveau
09:42 d'Abidjan aussi.
09:43 Récemment, on a fini avec le festival AZK.
09:47 Il y aura le festival de Trèsville avec le frère Donphé.
09:51 Très bientôt, on y sera encore pour partager la thérapie.
09:54 On continue et on attend encore.
09:59 On attend toujours.
10:00 S'il y a des personnes qui veulent bien qu'on vienne, c'est une invitation.
10:03 C'est géré.
10:04 Ce que je tire de tout ça, c'est qu'il faut être bien avec tout le monde.
10:22 Il faut accepter tout le monde.
10:24 Il faut être avec la famille, avec tout ce qui est positif.
10:31 À travers cette canne, il y a beaucoup de choses qui se sont dites.
10:36 Mais en réalité, ce sont deux peuples qui sont frères.
10:39 On ne va pas rentrer dans cette scène polémique.
10:42 Les histoires des réseaux, tout ça, ça fait que tout le monde est allé dans son délire.
10:50 Mais ce qui reste et ce qui demeure, c'est deux peuples frères.
10:56 Voilà.
10:57 Notre venue à Bamako explique tout ça aussi.
11:22 En tant qu'Ivoirien, on est à Bamako pour partager ce message de paix.
11:28 Pour que cette familiarité et cette cohésion demeure.
11:34 Il ne faut pas rentrer dans trop de polémiques.
11:37 Nous sommes ensemble.
11:39 Voilà.
11:40 Nous avons ramené dans nos bagages beaucoup d'amour qu'on va venir partager avec le peuple malien.
12:03 Le peuple frère.
12:04 On demande à tout le monde de venir.
12:06 Bienvenue au Canada.
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