La journaliste, Charlotte d'Ornellas, sur les propos de Gabriel Attal sur le "soutien" de Marine Le Pen à la Russie : «En 2022, l'intégralité du spectre politique français a condamné l'invasion de l'Ukraine»
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00:00 Non, mais la chose qui est sûre, c'est que depuis 2022, tout le monde a changé d'avis.
00:03 Tout le monde a évolué dans la situation.
00:05 D'abord, sur l'invasion de l'Ukraine, sur l'invasion de l'Ukraine,
00:08 l'intégralité du spectre politique français a condamné de manière extrêmement claire
00:12 l'invasion de l'Ukraine.
00:13 C'était quand même une nouveauté.
00:14 Et par ailleurs, bien au-delà du Rassemblement national ou de la France insoumise,
00:18 beaucoup de gens n'imaginaient pas que Vladimir Poutine envahirait l'Ukraine.
00:21 C'était beaucoup plus large qu'une question politique de ces partis-là.
00:26 La deuxième chose, c'est qu'Emmanuel Macron lui-même,
00:28 et c'est d'ailleurs ce qu'il a dit dans sa déclaration,
00:30 a considérablement évolué depuis le début.
00:32 Il discutait lui-même, et il en était très fier avec Vladimir Poutine au début de la guerre,
00:36 pour tenter d'obtenir la paix et d'être cette solution de paix dans le conflit.
00:42 - Et quels furent les résultats ?
00:43 - Non, mais je ne dis pas qu'il y a un résultat,
00:45 je dis simplement qu'il y a une évolution dans le comportement.
00:48 Et par ailleurs, hier, la question que posait Marine Le Pen,
00:51 mais c'est important quand même, la question que posait Marine Le Pen à Gabriel Attal,
00:54 c'était cette question des troupes au sol.
00:56 Or, on a la Macronie elle-même qui nous dit ce matin,
00:59 c'était des ingénieurs au sol, finalement.
01:00 Ce ne sont plus des troupes au sol, c'est des ingénieurs au sol.
01:02 C'est ce que vous nous avez dit tout à l'heure, c'est des démineurs.
01:05 C'est ce qu'a dit Sébastien Lecornu.
01:06 Alors, pas vous, Sébastien Lecornu nous explique mot pour mot
01:10 que finalement, ce sont des démineurs.
01:11 Il prend cet exemple-là et dit à la fin,
01:13 le président de la République a rappelé que nous n'étions pas en guerre contre les Russes,
01:16 ni contre la fédération de la Russie.
01:19 Donc moi, j'aimerais comprendre, parce que là, on a trois positions dans la même phrase.
01:23 Est-ce que refuser d'être en guerre directement avec la Russie,
01:26 c'est être collabos de la Russie,
01:28 ou en quel cas, l'intégralité, à commencer par le président de la République, est collabo ?
01:32 Ou alors, est-ce que c'est simplement de la prudence par rapport aux enjeux de cette guerre ?
01:36 Ce ne sont pas les termes du débat, pardonnez-moi.
01:37 Bien sûr que c'est les termes du débat.
01:39 On a le droit de dire qu'il y a des partis pro-russes, pardonnez-moi.
01:41 Non mais ça, c'est une autre question.
01:42 Ce n'est pas le... Pardonnez-moi.
01:44 C'est important d'avoir le droit de le dire, apparemment.
01:45 Mais bien sûr que vous avez le droit de le dire, il n'y a aucun problème là-dessus.
01:48 Je vous dis simplement que la question posée hier par Marine Le Pen
01:51 et la question que tout le monde pose à Emmanuel Macron,
01:54 tous les pays alliés de la France qui soutiennent l'Ukraine de manière indiscutable
01:58 ont posé la même question à Emmanuel Macron.
02:01 Cette question n'est pas celle de partis pro-russes.
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