• il y a 10 mois

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00:00:00 Le Grand Rendez-vous de l'Epargne, une émission présentée par Capital et Radio Patrimoine.
00:00:06 Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans ce tout nouveau numéro du Grand Rendez-vous de l'Epargne sur Radio Patrimoine avec le magazine Capital.
00:00:14 Alors c'est l'émission, je vous le rappelle, qui aborde chaque mois tous les sujets qui touchent à votre argent, que ce soit bien pour votre épargne,
00:00:22 votre succession pour vos impôts, comment les réduire, pour vos investissements immobiliers, votre préparation à la retraite. Voilà, chaque mois,
00:00:30 on a le grand témoin dans lequel on reçoit les meilleurs experts pour vous donner des conseils pour gérer au mieux votre patrimoine à l'aide, voilà, aussi de Thibault Lamy
00:00:40 qui est avec moi comme chaque mois. Bonjour. - Bonjour Bélalis. - Comment vous allez ? - Ça va très bien, je vous remercie.
00:00:45 Je rappelle que vous êtes chef de service pour le magazine Capital. Alors tout à l'heure, il y aura, comme chaque fois, votre séquence, la séquence "Ça vous concerne ?"
00:00:53 où nos experts répondent à vos questions. Il y aura aussi le coup de cœur, coup de gueule, peut-être l'un des deux, peut-être les deux, avec Pierre Sabatier,
00:01:02 le président fondateur du cabinet Primeview, aussi président de l'OREP, mais tout de suite, c'est le grand témoin. Et la question qu'on va se poser aujourd'hui,
00:01:12 c'est si 2024 est la bonne année pour investir dans les SCPI, les sociétés civiles de placement immobilier, la pierre-papier, comme on les appelle.
00:01:22 Alors il faut dire que 2023 marque un tournant après une année 2022 spectaculaire pour les sociétés civiles de placement immobilier.
00:01:29 On ne va pas parler non plus de catastrophe, Thibault, mais beaucoup de SCPI ont baissé leur prix de part et la collecte sur la pierre-papier a reculé, il faut le dire.
00:01:40 Il faut dire que la valorisation aussi des actifs détenus par les SCPI a particulièrement souffert l'an dernier. Des taux élevés d'intérêt obligent, forcément.
00:01:51 Pourtant, bon, les rendements ont été encore au rendez-vous avec des performances moyennes au même niveau qu'en 2022.
00:01:59 On touche même, je crois, les 8%, Thibault, pour les meilleurs élèves du marché. Donc on va poser des questions à nos experts aujourd'hui.
00:02:06 - Bah oui, les questions, elles sont nombreuses. À quoi il faut s'attendre pour 2024 ? Est-ce que les rendements vont se maintenir à ce même niveau ?
00:02:14 Ou est-ce qu'ils vont augmenter ? On peut l'espérer, potentiellement, avec la baisse du prix de certaines parts.
00:02:20 Et est-ce qu'au contraire, les prix des parts de SCPI vont encore reculer ? Est-ce qu'il y a des bonnes affaires dont il faut profiter dès maintenant ?
00:02:27 Voilà, ces questions, on va les poser à nos invités. - Et alors, justement, qui sont nos invités cette semaine ?
00:02:32 - On en a deux aujourd'hui. Raphaël Auziel, fondateur de la boutique des placements. Bonjour Raphaël. - Bonjour Thibault.
00:02:37 - Et Jean-Marie Souclier, président de ce génial immobilier. - Bonjour Thibault, bonjour Bérenice.
00:02:42 - Bonjour à vous deux. Eh bien, c'est parti pour le grand rendez-vous de l'épargne spéciale SCPI.
00:02:47 - Et Thibault, on va commencer avec le bilan des rendements pour l'année 2023, quand même.
00:02:55 - Oui, oui, oui. Alors, les statistiques officielles sont tombées il y a quelques jours. Selon l'ASPIM, l'association française des sociétés de placement immobilier,
00:03:02 les rendements ont atteint en moyenne 4,52% en 2023. C'est 0,01 point de moins qu'en 2022. Donc on peut dire que les rendements sont identiques.
00:03:13 Raphaël, peut-être pour commencer, ça c'est une moyenne. C'est quoi la fourchette des rendements sur les SCPI en 2023 ?
00:03:19 - Donc, je me suis amusé à ce petit exercice de regarder... Alors, on commence... Le rendement le plus faible, c'est 2,83% sur une SCPI résidentielle.
00:03:30 Et ça monte jusqu'à 8,16%. Une SCPI qui s'appelle Transition Europe, même si on fait un petit décryptage, ça serait peut-être pas autant que ça.
00:03:38 Mais en tout cas, on monte jusqu'à... Voilà. Donc de 2 à 8%. Et on voit la moyenne est à 4,50 et quelques.
00:03:43 - Sur la SCPI dont vous parlez, celle qui offre le rendement le plus élevé, c'est quoi le petit jeu ? C'est une annualisation du taux ?
00:03:51 - Non, c'est qu'en fait, le taux de distribution se calcule sur les dividendes versés sur une année par rapport au prix de part au 1er janvier.
00:03:58 Sauf que cette SCPI, comme elle a été lancée en début d'année, les parts étaient sur des parts sponsors en 1er janvier pour eux.
00:04:06 Et après, quand elle a été lancée au grand public, le prix de part était à 200€. Donc normalement, ils auraient pu prendre le prix de part à 200€.
00:04:12 Mais comme ils ont été scolaires et que ça les arrange bien, ils ont pris sur le prix de part sponsor. Et en faisant sur le prix de part...
00:04:18 - Donc, il était donc inférieur. - Voilà. Et donc, du coup, ça fait du 7,70% au lieu de 8,16%, qui est néanmoins une très belle performance.
00:04:25 Donc on voit vraiment des rendements qui sont très hétérogènes, à contrario d'il y a quelques années où c'était un petit peu plus compact, un peu un ventre mou, si je puis dire.
00:04:34 - Et du côté de chez ce génial Jean-Marie, c'est quoi les rendements ? On a eu quoi en 2023 ?
00:04:39 - Alors en fait, les rendements 2023, comme a dit Raphaël, c'est "slown" de façon assez large, puisque lui, il a donné les chiffres par SCPI.
00:04:46 En termes de typologie d'actifs, finalement, on part de 4,10% pour les SCPI commerce jusqu'à 5,90% pour les SCPI logistique avec un 5,50%.
00:04:54 J'en parle expressément parce que ça nous concerne sur les SCPI diversifiés.
00:04:58 En fait, ce génial, on a essentiellement 3 SCPI. On a 3 SCPI qui ont distribué en 2023.
00:05:02 On a donc une SCPI commerce, Coeur de Ville, qui a distribué du 5,30%, donc au-dessus de la moyenne, finalement, du marché.
00:05:07 On a deux SCPI diversifiés qui ont distribué une, Coeur de Région, notre SCPI un peu vaisseau amiral aujourd'hui, qu'on a lancé en 2019, fin 2018, 2019, qui a distribué du 6,30%.
00:05:19 Et puis, notre SCPI européenne, Coeur d'Europe, qui a distribué du 5,93 brut et du 5,23 net, puisqu'il y a les deux taux sur les SCPI étrangères en fonction qu'on prenne net de fiscalité étrangère,
00:05:30 donc vraiment distribué au porteur de part ou le montant global des revenus pour un peu mieux comparer aux autres.
00:05:34 Donc à chaque fois, on a réussi à superformer, finalement, la classe d'actifs dans laquelle on était.
00:05:38 - On rappelle simplement un petit point méthodologique pour les personnes qui nous écoutent.
00:05:42 Le taux de distribution, on est d'accord, c'est le dividende sur le prix de la part au 1er janvier de l'année N, donc au 1er janvier 2023, en l'occurrence.
00:05:51 - Exactement.
00:05:53 - Sur ces taux de distribution, sur ces rendements, on a eu quand même des petites alertes en 2023.
00:05:58 La presse, y compris Capital, parfois, s'est fait l'écho de certaines petites alertes sur les rendements qui auraient pu être inférieurs à ce qu'on a constaté, finalement.
00:06:08 Raphaël, peut-être, comment vous expliquez la résilience des SCPI, tout du moins sur les rendements en 2021 ?
00:06:14 - Il y a plusieurs explications. Déjà, on le voit, il y a quelques SCPI qui ont des rendements qui sont très élevés.
00:06:18 Donc ces rendements très élevés, ils vont doper, ils vont augmenter la moyenne de peut-être certaines qui ont un peu baissé.
00:06:24 La deuxième chose, c'est qu'il y a un peu d'inflation qui a peut-être pu un peu jouer.
00:06:29 Et après, il ne faut pas confondre des baisses de prix de part.
00:06:32 Enfin, dans les SCPI, il y a deux moteurs de performance, comme dans l'immobilier.
00:06:35 Si vous faites du locatif, il y a les loyers et il y a le prix de la part qui peut évoluer.
00:06:40 Sur les loyers, ce n'est pas un sujet. Les taux d'occupation sont bons.
00:06:43 Donc c'est pour ça qu'il n'y a pas un changement de paradigme particulier au niveau des taux de distribution.
00:06:49 - Chez SoGénial, on peut le voir avec un rendement le plus bas, donc 5,30, c'est bien ça.
00:06:54 Et jusqu'à presque un point de plus pour Cœur de Région, c'est quand même des rendements qui sont en ligne, voire supérieurs à vos objectifs.
00:07:03 Pas de difficultés particulières finalement en 2023.
00:07:05 - En fait, comme l'a dit Raphaël, on a des sujets sur les gestionnaires de SCPI,
00:07:10 les expertises pour certains gestionnaires, certains patrimoines et certaines typologies d'actifs.
00:07:14 Mais au final, à la fin, on a des locataires qui paient leur loyer.
00:07:18 C'est ça qui est le plus important. C'est qu'en fait, la SCPI est un véhicule de distribution.
00:07:21 C'est un véhicule vraiment de rendement dans 99% des cas.
00:07:24 Notre métier, c'est de percevoir des loyers et de les redistribuer aux porteurs de part.
00:07:28 Et à partir du moment où les locataires paient leur loyer, on a de la capacité de distribuer les loyers.
00:07:32 Et en fait, globalement, et dans l'immense et dans toutes les SCPI finalement,
00:07:36 les taux varient en fonction des SCPI. Il y en a qui encaissent moins, il y en a qui encaissent plus.
00:07:40 Il y en a des taux d'occupation qui sont plus ou moins importants.
00:07:43 Mais globalement, dans le marché, le marché encaisse les loyers.
00:07:45 Les loyers ont augmenté vis-à-vis de l'inflation.
00:07:47 Avec l'inflation, pour certaines SCPI, finalement, ça a permis éventuellement de gommer des effets de baisse de valeur.
00:07:54 Parce que finalement, si vous perdez 2-3% sur un immeuble et qu'en même temps, vous augmentez votre loyer de 3%,
00:07:59 vous pouvez avoir une paire d'équations, un équilibre qui se fait entre les deux.
00:08:02 Et finalement, les locataires payent, donc on distribue.
00:08:05 Et du coup, les taux de distribution se maintiennent.
00:08:07 Après, il y a un élément qu'on voit en rentrant dans le détail du moteur finalement,
00:08:11 c'est qu'entre les classes d'actifs, finalement, il y en a certaines qui distribuent plus que l'an dernier,
00:08:15 il y en a d'autres qui distribuent moins, ce qui permet finalement d'avoir globalement un taux qui est flat sur l'ensemble.
00:08:20 - La conclusion quand même, c'est, en 2023 ou comme de manière générale,
00:08:24 grosso modo, les sociétés de gestion choisissent bien leurs locataires.
00:08:28 Les locataires peuvent payer leurs loyers, ça, il n'y a pas de problème.
00:08:31 - On n'a pas de défauts, visiblement.
00:08:33 - Alors, il y a toujours des défauts, mais ça, c'est inhérent finalement à tout.
00:08:36 - Pas plus que d'autres années.
00:08:37 - Pas plus que d'autres années, et les choix de locataires sont pas...
00:08:40 C'est des baux long terme en fait, c'est des 3, 6, 9, 12 ans.
00:08:43 Donc les locataires sont là pour 3 ans, 6 ans, 9 ans, 12 ans,
00:08:46 voire pour des durées fermes de 6 ans, de 9 ans, de 12 ans.
00:08:48 Donc en fait, c'est à la fois des bons investissements qui ont été faits au cours de l'année,
00:08:52 des bonnes renégociations qui ont été faites,
00:08:54 et tout le stock de toutes les négociations et tous les achats qui ont été faits les années d'avant.
00:08:58 Et ça, ça va se perdurer pendant un certain temps encore.
00:09:01 Finalement, on bénéficie de la qualité de ce qui a été fait avant,
00:09:05 et de la qualité de ce qu'on fait aujourd'hui.
00:09:07 Donc c'est un travail de très long terme.
00:09:09 - Alors, on va s'intéresser aux prix de part des SCPI.
00:09:13 - Oui, ben voilà, vous l'avez déjà mentionné tous les deux,
00:09:16 mais si la performance, elle a été au rendez-vous en 2023,
00:09:20 l'évolution des prix de part, c'est un peu plus mitigé,
00:09:22 parce qu'on a perdu, selon toujours la SPIM, 5% de la valorisation des parts des SCPI.
00:09:28 Les prix des parts en moyenne de SCPI ont reculé de 5%.
00:09:31 Et encore là, c'est une moyenne,
00:09:33 parce que la plupart des acteurs n'ont pas baissé leur prix de part,
00:09:35 mais on a eu des baisses de prix de part assez spectaculaires,
00:09:38 notamment chez BNP et Amundi.
00:09:40 Raphaël, comment on peut expliquer, pour les novices qui nous regardent,
00:09:45 pourquoi ces prix de part ont chuté ?
00:09:48 - Alors, ben, la SCPI, c'est ni plus ni moins que de l'immobilier.
00:09:51 Et l'immobilier peut être rattaché à sa valeur à des taux d'intérêt.
00:09:57 Donc, quand il n'y a pas longtemps, les taux d'intérêt étaient faibles,
00:10:01 le meilleur placement, c'était de la dette.
00:10:03 Mais aujourd'hui, et les placements sans risque ne rapportaient rien,
00:10:08 livrets A, fonds euros, etc.
00:10:10 Dans un univers où les taux augmentent,
00:10:12 ben, ça veut dire qu'il y a des placements,
00:10:14 en fait, ça va être une bonne chose pour, ben, on le voit,
00:10:17 les livrets A, les fonds euros, les obligations,
00:10:19 un certain nombre de placements reprennent des couleurs.
00:10:21 Et ça fait mécaniquement perdre de l'intérêt.
00:10:24 Donc, des placements sans risque, qui sont rentables,
00:10:26 et parfois même sans aucune fiscalité,
00:10:28 font perdre de l'attractivité avec des placements qui, en soi,
00:10:31 ont un risque de liquidité, un risque de capital.
00:10:34 Ça en vaut moins la chandelle.
00:10:35 Et comme les taux sont élevés, il y a moins d'acquéreurs potentiels.
00:10:39 Et donc, du coup, ben, comme il y a moins de personnes qui sont éligibles,
00:10:44 ça fait perdre de la valeur à ces biens immobiliers.
00:10:47 Voilà, quand à un moment, si vous voulez vendre votre appartement,
00:10:49 que tout le monde peut l'acheter,
00:10:50 ben, vous pouvez dire, ben, moi, je vais monter les enchères.
00:10:52 Maintenant, s'il y a moins de gens qui sont intéressés par votre appartement,
00:10:55 eh ben, il faut plutôt, euh, plutôt, voilà, baisser le prix.
00:10:58 Mais là, encore une fois, c'est une photographie, à l'instant T,
00:11:01 de la valeur de ces patrimoines.
00:11:03 Ils vont peut-être remonter, mais cette augmentation des taux brutales
00:11:06 a généré une baisse des valorisations des patrimoines immobiliers.
00:11:10 - La logique, finalement, Jean-Marie, est la même que pour un particulier,
00:11:13 voilà, comme disait Raphaël, qui voudrait vendre son appartement aujourd'hui,
00:11:17 alors que les taux de crédit sont très hauts,
00:11:19 il doit s'ajuster aussi à la demande, c'est ça ?
00:11:22 - Oui, je pense qu'il y a deux éléments qui vont rentrer en prime de compte
00:11:24 pour compléter ce qu'a dit Raphaël,
00:11:25 c'est qu'il y a une notion qui est un peu plus, encore une fois, sous le capot
00:11:28 et sans rentrer dans des détails très compliqués,
00:11:30 qui est la prime de risque.
00:11:31 En fait, on part du prix, soit de l'OAT 10 ans, enfin, de l'argent sans risque,
00:11:34 et on se dit, ok, si je peux placer mon argent à ce taux-là,
00:11:37 combien je vais demander de rémunération supplémentaire pour prendre un risque ?
00:11:41 Puisque même si l'immobilier est un placement star,
00:11:44 est un placement qui protège dans la durée,
00:11:46 qui protège contre l'inflation dans le cadre des SCPI,
00:11:49 et à un moment on se dit, ok, je prends toujours,
00:11:51 entre prêter mon argent au Trésor public,
00:11:53 dont je suis normalement sûr qu'il va me le rembourser,
00:11:55 et le confier à une société de gestion,
00:11:57 où on a toujours un risque, parce qu'il n'y a jamais de risque zéro,
00:12:01 même avec l'État on peut le dire aussi, mais voilà, il n'y a jamais de risque zéro,
00:12:04 combien je vais demander de prime de risque ?
00:12:05 Et nécessairement, quand les taux montent,
00:12:07 finalement que le taux de l'argent de l'État en prête plus cher à l'État,
00:12:10 on va demander à l'immobilier de, finalement,
00:12:12 d'acheter plus cher, enfin moins cher l'immobilier,
00:12:15 pour avoir cette prime de risque, pour dire, voilà,
00:12:17 je ne vais pas faire au même prix.
00:12:18 En fait, à un moment, globalement, si on a le choix
00:12:20 au même taux de rendement entre deux produits
00:12:22 un 100% sécurisés, et on a toujours un risque d'aléa dans la durée,
00:12:25 comme on le voit aujourd'hui, même s'il faut voir sur du très long terme,
00:12:28 on va préférer prêter sans risque.
00:12:29 Donc ça, ça va être un premier élément qui va jouer,
00:12:31 de façon assez importante dans le prix de part,
00:12:34 enfin dans la valorisation de l'immobilier.
00:12:36 Et après, nécessairement, quand vous êtes propriétaire d'un actif,
00:12:39 si vous voyez que, finalement, vous l'avez acheté à 5 de rendement,
00:12:42 et demain, vous devez le vendre à 6 ou 7, donc perdre de l'argent,
00:12:44 au début, vous allez vous dire, je ne vends pas,
00:12:46 donc je ne suis pas vendeur, et comme il y a beaucoup moins de collecte,
00:12:49 il y a moins d'acheteurs, donc, finalement, le marché se grippe.
00:12:51 Et à partir de ce moment-là, nécessairement, les taux et les prix
00:12:54 ont tendance à baisser, et donc la valeur des patrimoines
00:12:56 a tendance à baisser. Encore une fois, c'est le temps
00:12:59 que les primes de risque se reconstituent, que les taux redescendent,
00:13:02 puisque là, on voit que les taux sur les taux,
00:13:04 les taux sur les taux, en deux mots dans un cadre,
00:13:07 les taux sur les taux commencent à se desserrer un petit peu,
00:13:10 et que, finalement, on va revenir à des choses,
00:13:12 on ne reviendra pas au monde d'avant avec de l'argent gratuit,
00:13:14 voire payant, c'était le cas de ce qu'on avait avant,
00:13:17 mais on va quand même revenir dans un monde où on aura des taux
00:13:19 qui seront plus intéressants, on va avoir probablement
00:13:21 une décompression des taux dans les prochains mois,
00:13:23 et les prochaines années, on va revenir à des choses un peu plus normales.
00:13:26 On revient aujourd'hui, finalement, aux taux des années 2005,
00:13:29 choses comme ça, 2007, finalement, c'est les taux qu'on avait en 2007,
00:13:32 ça a beaucoup baissé, ça revient, et ça va permettre d'avoir,
00:13:35 finalement, une remontée, probablement, de la valeur des patrimoines immobiliers,
00:13:40 et donc une stabilisation des prix de part des SCPI.
00:13:43 Si on revient sur l'exemple, j'ai cité BNP Amundi,
00:13:47 qui ont des prix de part qui sont quand même assez spectaculaires,
00:13:50 c'est quoi la conclusion sur ces SCPI-là ?
00:13:53 C'est qu'elles ont mal investi, Raphaël ?
00:13:55 Elles ont mal acheté ?
00:13:56 - C'est une bonne question. Y a-t-il de mauvais gérants ?
00:13:59 Écoute, moi, parfois, ce que je vois, c'est qu'il y a un alignement
00:14:02 des planètes, mais dans le mauvais sens.
00:14:04 La conjonction de plusieurs phénomènes, c'est que vous êtes dans la classe
00:14:08 d'actifs qui n'est peut-être pas la plus sexy ou dans laquelle
00:14:11 qui est dans la tourmente. Et encore une fois, des experts,
00:14:14 l'immobilier, c'est pas une science exacte.
00:14:16 C'est compliqué, donné qu'elle est la valeur des biens.
00:14:18 Souvent, parfois, il y a des actifs immobiliers qui sont vendus
00:14:20 supérieurs à la valeur des expertises.
00:14:22 Donc aussi, il faut raison garder par rapport à ces valeurs-là.
00:14:25 Néanmoins, le bureau est un petit peu dans la tourmente,
00:14:28 aujourd'hui, suite au télétravail, et par rapport à la hausse des taux,
00:14:31 c'est peut-être l'une des classes d'actifs qui a le plus baissé.
00:14:35 Donc, ces SCPI-là sont plutôt des SCPI de bureau,
00:14:40 parfois qui ont collecté au mauvais moment de marché,
00:14:43 donc parfois des collectes très importantes, justement,
00:14:46 quand les taux étaient élevés,
00:14:49 et parfois, ou même dans le pays, éventuellement,
00:14:52 sur lequel il y a une grosse correction.
00:14:54 Voilà, il y a une SCPI, puisqu'on parle de la BNP,
00:14:56 qui est 100% bureau, qui achète des très gros actifs,
00:14:59 et la taille des actifs fait qu'aujourd'hui,
00:15:01 il y a encore plus un malus, parce que c'est plus liquide,
00:15:04 un bureau qui fait, je vais dire n'importe quoi, 200 m²,
00:15:07 qu'un bureau qui fait 20 000 m², peut-être.
00:15:10 Donc ça, et peut-être le pays où il y a eu beaucoup d'inflation,
00:15:13 et on sait que dans les pays européens, ça a plus corrigé.
00:15:16 Et par exemple, il y a une SCPI qui s'appelle Opus Réal,
00:15:18 qui ne faisait pas beaucoup de rendement,
00:15:20 parce qu'ils achetaient des gros machins, mais très bien placés,
00:15:22 mais comme c'est la mauvaise classe d'actifs,
00:15:24 le mauvais pays et le mauvais moment,
00:15:26 et bien, boum, c'est radical.
00:15:28 Par rapport à des SCPI qui sont plus diversifiés,
00:15:31 en termes et de typologie d'actifs,
00:15:34 donc bureau, commerce, etc.,
00:15:36 en termes de pays, mais aussi en termes de taille,
00:15:39 qui sont plus intermédiaires, qui vont peut-être pouvoir
00:15:41 passer plus entre les mailles du filet, si je puis dire.
00:15:43 - Mais c'est pas justement les classes d'actifs
00:15:46 qui ont plus le vent en poupe, là, tout à l'heure,
00:15:48 vous disiez qu'il y en avait qui retenaient plus que d'autres,
00:15:51 c'est lesquelles qui marchent bien en ce moment ?
00:15:53 - Ce qu'on voit qui a très bien fonctionné sur cette année,
00:15:55 c'est les SCPI diversifiés.
00:15:57 Ils vont acheter, finalement, un mix
00:15:59 bureau, commerce, activités, éventuellement hôtellerie,
00:16:01 tout un tas de choses.
00:16:02 Ils vont diversifier le patrimoine au maximum,
00:16:04 ils vont plutôt investir sur des plus petites unités,
00:16:06 plutôt en région, évidemment.
00:16:08 - Donc ils jouent sur l'effet de masse, en fait.
00:16:09 - Ils jouent sur l'effet de masse,
00:16:10 ils jouent sur le maximum de division des risques.
00:16:12 C'est-à-dire que vous avez des SCPI à 500 millions
00:16:15 qui ont plus d'actifs en nombre de lignes que des SCPI à 3 milliards.
00:16:18 Donc c'est vrai que vous avez un maximum de division des risques.
00:16:20 Donc ça, c'est quelque chose qui a vraiment performé cette année.
00:16:22 C'est à peu près 68% de la collecte des SCPI
00:16:25 en diversifiés sur cette année 2023.
00:16:27 Alors qu'avant, c'est le bureau qui était toujours en tête.
00:16:29 Et puis vous avez des classes d'actifs qui marchent bien aujourd'hui,
00:16:31 comme la logistique, en fait.
00:16:33 Vous avez soit le diversifié, qui a tendance à remplacer
00:16:35 un petit peu le bureau, aujourd'hui, comme SCPI,
00:16:37 un peu de fonds de portefeuille, de base.
00:16:39 Et puis après, vous avez une thématique,
00:16:41 ça c'est une thématique qui s'est lancée il y a
00:16:43 5, 6, 7, 8 ans, le diversifié.
00:16:45 Et puis vous avez des thématiques beaucoup plus récentes,
00:16:47 vraiment des SCPI sur une typologie économique,
00:16:49 ou immobilière.
00:16:51 Ça va être la logistique, ça va être la santé, ça va être l'hôtellerie.
00:16:53 - Et là, c'est plus risqué, du coup ?
00:16:55 - Pour moi, c'est plus des produits de diversification,
00:16:59 dans le sens où, en fait,
00:17:01 c'est des produits qu'on va mettre en complément d'un portefeuille,
00:17:03 puisqu'on ne fait jamais une seule.
00:17:05 Raphaël vous le dira beaucoup mieux que moi,
00:17:07 parce que c'est son métier tous les jours,
00:17:09 mais on ne met jamais une seule SCPI dans un investissement,
00:17:11 on en met plusieurs.
00:17:13 Et en général, on a tendance à mettre du socle de portefeuille
00:17:15 qui va être peut-être plus ou moins rentable.
00:17:17 La SCPI de diversifier, aujourd'hui, se porte bien.
00:17:19 Le bureau était moins rentable à l'époque, mais voilà.
00:17:21 On a diversifié, on faisait une allocation parallèle avec du diversifié,
00:17:23 et on rajoutait d'autres SCPI thématiques,
00:17:25 parce qu'on allait chercher des meilleurs rendements,
00:17:27 ou des effets un peu contra-cycliques ou acycliques dans l'investissement.
00:17:31 - Successivement, vous avez parlé des SCPI diversifiés,
00:17:35 on voulait quand même parler un petit peu de Coeur de région,
00:17:37 parce qu'on a parlé des baisses de prix de part,
00:17:39 Coeur de région, ça a été l'inverse.
00:17:41 Vous avez augmenté le prix de part à l'été dernier, c'est bien ça ?
00:17:43 - Oui, alors on a vu une politique depuis plusieurs années sur Coeur de région,
00:17:45 d'augmenter deux fois par an les prix de part de notre SCPI,
00:17:47 pour refléter à la fois la prise de valeur sur les actifs qu'on avait,
00:17:53 et puis le remboursement de l'endettement qu'on avait pris sur cet SCPI-là.
00:17:57 Forcément, ça fait 18-24 mois qu'on a arrêté de s'endetter sur cet SCPI,
00:18:01 puisque les taux aujourd'hui ne permettent pas d'aller chercher un endettement
00:18:05 qui correspond à une stratégie de distribution,
00:18:07 et comme nous on veut faire de l'endettement amortissable,
00:18:10 donc on ne veut pas prendre de risque,
00:18:12 donc on emprunte et on rembourse tous les trimestres, tous les mois nos emprunts.
00:18:15 Donc c'est important, on ne fait pas de deux in fine.
00:18:18 Donc on avait cette stratégie d'augmenter nos prix de part,
00:18:20 on l'a continué jusqu'en juillet,
00:18:22 et puis c'est vrai que parce que la qualité du patrimoine
00:18:24 et les performances de l'ASCPI le permettaient,
00:18:26 et c'est vrai qu'on a arrêté de le faire depuis cette date-là,
00:18:28 nous en voilà beaucoup de gens qui ont des baisses de prix de part,
00:18:32 même si globalement les patrimoines se tiennent bien,
00:18:35 ils ont quand même un petit peu de baisse de valeur,
00:18:37 même si c'est 1-2%, il y a un petit peu de baisse de valeur sur le patrimoine ancien,
00:18:40 et paradoxalement les patrimoines acquis en année 2023
00:18:44 sont en progression de valeur,
00:18:45 c'est-à-dire qu'ils valent plus cher en expertise de fin d'année
00:18:47 que les prix d'acquisition,
00:18:48 et du coup on a suspendu pour l'instant cette revalorisation,
00:18:51 en disant que ce n'était pas le meilleur moment pour le faire en ce moment,
00:18:53 et qu'on reprendrait plus tard.
00:18:55 - On rappelle simplement encore une fois pour les auditeurs
00:18:57 que le prix de part il n'est pas fixé librement,
00:18:59 Raphaël, on doit opérer dans un petit tunnel,
00:19:03 dans un tunnel comme on dit de +/- 10 en fonction de la valeur du patrimoine,
00:19:08 voilà, donc il y a cette valeur dite de reconstitution,
00:19:11 c'est si on devait reconstituer demain la SCPI avec les biens immobiliers
00:19:16 et qu'on devait repayer les frais de notaire et les frais de souscription,
00:19:18 on le compare par rapport au prix de souscription,
00:19:21 puisque le prix de souscription comprend aussi les frais d'entrée de souscription de la SCPI,
00:19:26 et c'est par rapport à ça qu'on va regarder si...
00:19:32 - Si on est dans les clous finalement.
00:19:34 - Si on est dans les clous, et voilà,
00:19:37 l'AMF demande de respecter qu'on est à +/- 10 de cette fourchette de prix,
00:19:44 donc parfois certaines SCPI n'étaient pas obligées d'acter une baisse,
00:19:47 mais elles l'ont faite pour refléter,
00:19:49 après c'est des choix stratégiques, commerciaux, de philosophie,
00:19:54 donc il y a certaines SCPI aujourd'hui qui sont surcotées,
00:19:57 mais qui n'ont pas baissé le prix de part,
00:19:59 il y a encore des parts qui sont sous-cotées,
00:20:01 mais ça doit rester effectivement dans ce tunnel de 10%.
00:20:05 - On va parler de la liquidité des SCPI qui a fait parler d'elle ces dernières semaines.
00:20:09 - Oui, parce que c'est vrai que, comme il y a eu pas mal d'alertes encore une fois en 2023,
00:20:14 notamment sur la valorisation des parts de SCPI,
00:20:17 il y a pas mal d'épargnants qui ont essayé de s'en aller tout simplement.
00:20:22 Résultat, c'est qu'au 31 décembre, on avait, je crois que c'est en termes de capitalisation,
00:20:28 2,35% de la capitalisation des SCPI qui était en attente de retrait.
00:20:34 - Est-ce que c'est inquiétant, Raphaël, pour les SCPI ?
00:20:37 Et est-ce que c'est inquiétant pour les investisseurs ?
00:20:40 - Oui, c'est quand même inquiétant pour des clients de se dire que le produit n'est pas liquide,
00:20:44 mais après ça permet de réexpliquer le produit, ce que c'est une SCPI.
00:20:48 C'est pas un pot de yaourt, c'est pas un produit miracle, c'est de l'immobilier.
00:20:51 Donc l'immobilier par nature, ce n'est pas liquide.
00:20:54 Donc en l'immobilier, comme on dit, se grippe, pour parler poliment,
00:20:57 eh ben je peux pas vendre mon appartement quand j'ai envie de le vendre,
00:21:01 donc il va falloir que je sois un peu patient.
00:21:03 Donc c'est inquiétant, mais ça permet de remettre aussi un peu l'église au milieu du village,
00:21:08 parce que nous, toute la journée, on fait signer aux clients
00:21:10 que le capital, les loyers et la liquidité ne sont pas garantis.
00:21:13 - Encore une fois, le 2,35%, on rappelle, c'est une moyenne.
00:21:16 Il y a des SCPI, comme celle de Sogenia, je crois, qui sont...
00:21:19 J'ai pas vu de part en attente, en tout cas, ça figure à 0% des statistiques.
00:21:24 - J'ai fait une petite analyse des chiffres, parce que c'est vrai que le chiffre paraît étonnant,
00:21:28 mais finalement, quand on regarde, il y a 52% des parts en attente
00:21:31 qui sont sur deux sociétés de gestion, et on a 87% sur sept sociétés de gestion.
00:21:36 Donc en fait, ça concerne un très petit nombre de fonds,
00:21:39 ça concerne un très petit nombre de sociétés de gestion.
00:21:41 Évidemment, on retrouve dedans celles qui ont baissé leur prix de part, assez naturellement.
00:21:46 - Donc ça a effrayé les investisseurs ?
00:21:47 - Voilà. Que ce soit d'ailleurs plus les institutionnels, à la base, qui sont sortis,
00:21:51 et moins forcément des particuliers, et des particuliers qui ont enclenché le pas toujours après.
00:21:56 Les institutionnels sont forcément toujours...
00:21:58 Ils sont en analyse permanente, donc nécessairement, ils réagissent plus vite.
00:22:02 Mais finalement, ça concerne un très petit nombre de sociétés de gestion,
00:22:06 donc un nombre assez réduit de SCPI, et très globalement, le marché,
00:22:10 et de tous les opérateurs qui ont des performances aujourd'hui,
00:22:12 qui n'ont pas baissé leur prix de part, il n'y a aucune problématique de liquidité.
00:22:15 Les gens veulent sortir, on leur rembourse leur part, parce qu'on a des nouvelles souscriptions.
00:22:19 Le mécanisme dans les SCPI, c'est que c'est des SCPI capitales variables,
00:22:24 donc à chaque fois que quelqu'un veut sortir, il faut que quelqu'un entre pour racheter,
00:22:28 enfin pas pour racheter les parts, mais pour qu'on crée de nouvelles parts,
00:22:30 pour rembourser la personne qui veut sortir,
00:22:32 et dans l'immense majorité des cas, il n'y a pas de problématique là-dessus.
00:22:36 - Et justement, alors, est-ce que c'est un effet de masse,
00:22:39 ou est-ce que les investisseurs ont raison de revendre leur part ?
00:22:42 - On est sur du long terme, on le dit souvent, mais il faut le répéter,
00:22:48 Raphaël l'a dit tout à l'heure, en fait, quand on veut vendre un appartement,
00:22:51 on ne se fait pas en claquant des doigts, ça prend plusieurs mois.
00:22:53 Les parts de SCPI, paradoxalement, quand tout va bien, ça se vend très facilement,
00:22:56 et on arrive à les vendre très court.
00:22:58 - Parce que c'est un peu un désavantage de la SCPI, quand on vend ça à un investisseur,
00:23:01 on dit que c'est quand même plus liquide que si on achète un appartement...
00:23:05 - On leur dit que quand tout va bien, c'est tout liquide,
00:23:08 mais on leur répète, moi je le dis tout le temps, que ça n'est pas un produit liquide,
00:23:10 il ne faut jamais oublier ce sujet-là, comme Raphaël l'a dit.
00:23:12 Après, il faut voir que c'est un produit de placement long terme,
00:23:14 donc en effet, il y a des gens qui ont acheté dans les derniers mois,
00:23:18 quand ils voient qu'ils ont des décotes de prix de part,
00:23:20 c'est un peu agaçant, et j'avoue que je serais un peu énervé aussi,
00:23:23 je ne le prendrais pas très bien.
00:23:24 Mais après, ceux qui sont là depuis plus longtemps,
00:23:26 finalement, les patrimoines qui ont baissé en valeur aujourd'hui,
00:23:29 ils ont fortement progressé à une époque.
00:23:31 Donc c'est des gens qui ont vu des plus-values importantes.
00:23:34 Dans les années 2000, les SCPI, le taux moyen de distribution de tout le monde,
00:23:37 c'était autour de 7%.
00:23:39 Si on est passé aujourd'hui à du 4,52%, ce n'est pas parce qu'on gagne moins d'argent,
00:23:42 c'est parce que les prix de part ont augmenté.
00:23:43 On s'est dit que finalement, le rendement moyen,
00:23:45 j'en parlais tout à l'heure, la prime de risque baissant,
00:23:47 c'est de pouvoir revaloriser les patrimoines.
00:23:48 Donc il y a des gens qui ont gagné beaucoup d'argent.
00:23:50 À chaque fois, il faut avoir cette analyse,
00:23:51 de dire "Ok, j'ai gagné beaucoup, est-ce que j'ai un intérêt à sortir maintenant
00:23:54 si je n'ai pas besoin d'argent ? Non.
00:23:55 Et si j'en ai perdu, si je n'ai pas besoin d'argent,
00:23:58 je ne l'ai pas, comme on dit, pas vendu, pas perdu.
00:24:00 Mais bon, ça reste quand même une réalité psychologique
00:24:02 de se dire qu'on ne peut pas vendre les prix de part au même prix.
00:24:05 En fait, si on n'a pas de problématique,
00:24:07 il ne faut pas oublier qu'on est venu sur ce placement pour 10 ans.
00:24:09 On n'est pas venu pour 6 mois, on n'est pas venu pour 1 an.
00:24:11 Ce n'est pas un produit de diversification qui remplace un livret A.
00:24:14 Donc je pense qu'aujourd'hui, les gens n'ont pas de raison de sortir,
00:24:17 à part peut-être si dans leur analyse ou l'analyse de leurs conseillers,
00:24:21 ils estiment qu'il y a des SCP aujourd'hui qui sont à risque
00:24:24 et qu'il vaut mieux se repositionner sur d'autres produits,
00:24:26 toujours en immobilier.
00:24:27 Mais ça, c'est un travail à faire avec son conseiller en gestion de patrimoine.
00:24:31 - Je crois que Raphaël voulait compléter.
00:24:33 - Oui, je voulais rajouter aussi que, après c'est compliqué,
00:24:37 il y a eu plus de demandes de retrait, il y a eu quand même un SCPI bashing.
00:24:41 Et pourquoi il n'y a pas eu tant aussi de demandes de retrait que ça ?
00:24:44 Même s'il y en a, il ne faut pas se voiler la face.
00:24:46 C'est parce que les clients perçoivent un dividende.
00:24:49 Et qu'encore une fois, il y a des clients,
00:24:51 ils ont pris des SCPI pour avoir un complément de revenu.
00:24:53 Et ce complément de revenu, ça fait son taf.
00:24:56 En fait, cristalliser le prix de part, ça bouge.
00:25:00 En fait, c'est juste le jour où on vend qu'on peut voir
00:25:02 est-ce que j'ai une plus-value ou une moins-value.
00:25:04 Mais pendant ce temps-là, le prix de part, il baisse,
00:25:06 mais il va peut-être remonter aussi.
00:25:08 Donc pour moi, l'explication qu'il n'y a pas tant de demandes de retrait que ça,
00:25:12 au final, c'est parce que la SCPI continue à faire son job
00:25:15 et son job, c'est de délivrer une pension de retraite,
00:25:19 un complément de revenu, si je puis dire.
00:25:21 Et dans le même temps, l'effet pervers pour moi des SCPI
00:25:23 et pourquoi il y a aussi des retraits, c'est que depuis quelques années,
00:25:26 les SCPI sont éligibles au sein des contrats d'assurance-vie.
00:25:29 Et ça fait croire aux clients, d'une part, que ça devient un produit liquide,
00:25:34 sauf que ce n'est pas totalement vrai, premièrement,
00:25:38 et que c'est peut-être plus un placement qu'une solution de rente.
00:25:41 Et encore une fois, les problèmes qu'on a aujourd'hui
00:25:43 nous permettent de se dire que quand on vend une SCPI,
00:25:46 il faut vendre à notre client que c'est un produit de long terme.
00:25:48 C'est une rente qu'on va avoir, des revenus passifs,
00:25:51 peut-être qu'on va transmettre à ses enfants, mais ce n'est pas un placement
00:25:53 "j'ai fait ça de trois ans, j'en ai marre, je sors".
00:25:55 - Au moyen, la durée de détention d'une part de SCPI,
00:25:58 on est à largement plus de 20 ans.
00:25:59 - C'est 22 ans et demi.
00:26:01 - Et normalement, pour moi, une SCPI, c'est jusqu'à la mort, si je peux dire.
00:26:05 - On va parler de la performance des SCPI, justement, en 2024.
00:26:10 - Qu'est-ce qu'on peut attendre, sachant qu'on l'a vu,
00:26:13 en moyenne, baisse des prix de part de 5%,
00:26:15 dans ce cas-là, mécaniquement, le rendement moyen va augmenter.
00:26:19 - Tu as tout à fait raison, Thibault, c'est exactement ça.
00:26:22 Ça veut dire qu'il y a eu des baisses de prix de part
00:26:24 qui n'ont pas pu faire augmenter le rendement de ces SCPI
00:26:27 qui ont baissé ce prix,
00:26:30 parce que, justement, on l'a dit,
00:26:32 le taux de distribution, c'est le dividende sur l'année
00:26:36 rapporté au prix de la part au 1er janvier.
00:26:39 Donc, comme elles ont baissé en cours de route,
00:26:41 elles n'ont pas pu avoir ce petit booster-là
00:26:44 qu'elles vont pouvoir, qui va s'exprimer en 2024.
00:26:47 Donc, les SCPI qui ont baissé vont avoir mécaniquement
00:26:50 un taux de distribution qui va augmenter.
00:26:52 Aujourd'hui, on voit un certain nombre de SCPI qui sont en création
00:26:55 et qui démarrent au bon moment, à une période où
00:26:59 on a un cash-isking, comme on dit,
00:27:01 donc si on a de l'argent, c'est plus facile de faire de la performance.
00:27:04 Et donc, je suis très confiant sur les taux de distribution 2024
00:27:08 qui devraient, à mon sens, augmenter.
00:27:11 - Et on a parlé tout à l'heure de l'impact des taux élevés
00:27:14 sur la valorisation du patrimoine et même de l'attractivité des SCPI.
00:27:19 On s'attend normalement à ce que les taux commencent à baisser
00:27:21 réellement cet été.
00:27:23 C'est ce que tout le monde espère un petit peu.
00:27:25 Jean-Marie, est-ce que ça va jouer aussi sur la performance des SCPI
00:27:28 ou la valorisation des parts, au niveau ?
00:27:30 - Alors, oui, on espère beaucoup que ça va baisser.
00:27:33 On en est tous conscients et on espère beaucoup.
00:27:36 On n'en est pas brûlés des cierges, mais presque.
00:27:38 Non, en fait, ça va avoir un effet naturel, normalement,
00:27:41 sur la valorisation des parts, puisque finalement,
00:27:43 s'il est aux baisses, le prix de l'immobilier va remonter.
00:27:46 Alors pas, encore une fois, on ne va pas revenir au prix d'avant,
00:27:48 on ne va pas revenir au taux, ce que je disais tout à l'heure,
00:27:50 qu'on avait avant. Donc, on va avoir cet effet-là.
00:27:52 Après, sur les parts, en fait, les taux qu'on a cités,
00:27:57 qu'on a affichés, c'est des taux par rapport,
00:27:59 c'est des taux, on va dire, de marché, c'est des taux,
00:28:01 c'est des statistiques. Mais finalement, les porteurs de parts
00:28:03 qui sont déjà dans les SCPI ou qui achètent des SCPI décotés
00:28:06 ont déjà des dividendes qui sont supérieurs.
00:28:08 Donc, dans la réalité, en fait, ils ont déjà des rendements
00:28:11 qui sont supérieurs. Donc, le fait d'avoir une baisse des taux
00:28:15 va impacter un peu plus, sur le long terme, quand même,
00:28:18 la distribution, puisque finalement, quand vous achetez
00:28:21 du nouveau patrimoine, il faut du temps pour que, déjà,
00:28:25 pour acheter ce patrimoine, on voit tous qu'acheter
00:28:27 des immobiliers, ça prend 4, 5, 6 mois.
00:28:29 Donc, déjà, il faut le temps d'investir la collecte.
00:28:31 Après, il faut... Donc, on n'a pas les rendements
00:28:33 sur toute l'année. Et après, ces rendements,
00:28:35 ils vont se diluer dans l'enveloppe globale de rendement.
00:28:37 C'est-à-dire que vous avez, par exemple, j'ai cité un exemple
00:28:40 pour vous donner une idée du sujet.
00:28:42 Vous avez la Française qui a une grosse SCPI
00:28:44 qui annonce avoir renouvelé 50% de son patrimoine.
00:28:47 Donc, alors, 50% de patrimoine neuf sur les 5 dernières années.
00:28:50 Donc, ça leur a mis 5 ans pour mettre 50% de patrimoine.
00:28:53 Donc, c'est-à-dire que pour vraiment influer, il faut du temps.
00:28:56 - C'est un peu, finalement, on peut faire le comparatif
00:28:58 avec le Fonds euro de l'assurance-vie, où il y a un huitième,
00:29:01 en gros, du patrimoine, du portefeuille d'obligation
00:29:03 qui est renouvelé chaque année. - Voilà.
00:29:05 - Pour les SCPI, c'est un petit peu... - C'est un peu la même chose.
00:29:07 Vous avez une partie du nouveau patrimoine.
00:29:09 Et, par rapport à ces 50%, par exemple, nous, sur Coeur de région,
00:29:11 on a fait 50% de patrimoine nouveau.
00:29:14 On a 50% de notre patrimoine qui a été acheté en 2023.
00:29:17 Donc, on l'a fait, nous, sur une année, parce qu'on est
00:29:19 un peu plus jeune SCPI. Et donc, comme le dit Raphaël,
00:29:21 les jeunes SCPI ont toujours cet avantage d'être en forte croissance.
00:29:24 Et du coup, les montants, en fait, sont...
00:29:27 Même si vous voulez, tenez 100 millions par an,
00:29:29 la première année, vous avez 100, la deuxième, vous avez 200,
00:29:31 donc vous faites +50, la troisième, 300, donc vous faites +30%.
00:29:33 Et ainsi de suite. Donc, vous avez beaucoup plus grande capacité,
00:29:36 finalement, à augmenter votre distribution.
00:29:38 Donc, oui, ça va jouer sur les SCPI récentes de façon un peu plus importante.
00:29:41 Et ça mettra plus de temps sur les SCPI plus anciennes.
00:29:43 Mais, naturellement, on est parti dans ce schéma-là,
00:29:45 sachant qu'en plus, il y a pas mal de SCPI qui font, aujourd'hui,
00:29:48 des barrages parmi celles qui ont des problèmes de liquidité
00:29:50 pour retrouver de la liquidité.
00:29:52 Donc, à un moment, ils vont réinvestir avec des nouveaux taux,
00:29:54 et ça leur permettra d'avoir une meilleure distribution.
00:29:56 - Parliez, Jean-Marie, des nouvelles SCPI.
00:29:59 Raphaël, on le voit dans le classement de 2023,
00:30:03 quand même, les nouvelles SCPI qui sont en tête du classement.
00:30:06 Est-ce que ça va durer en 2024 ?
00:30:09 - Une excellente question.
00:30:11 Je pense qu'elles vont rester en tête d'affiche.
00:30:15 Après, est-ce que ça sera sur des taux de distribution aussi élevés ?
00:30:19 Ça, j'ai pas de boule de cristal.
00:30:22 On pensait, en 2023, que certaines allaient avoir des taux de distribution
00:30:27 un peu moins élevés.
00:30:28 Elles ont quand même été, on va donner un ou deux exemples.
00:30:33 Iroko, par exemple, elle a fait plus que l'année passée.
00:30:36 Remake Live a fait un très très beau taux de distribution de 7,79.
00:30:40 Ils ont même revalorisé la part au 1er juin.
00:30:44 Donc, à voir, mais je pense que oui, sur ces SCPI-là,
00:30:47 parce qu'en fait, elles sont jeunes,
00:30:49 donc déjà, elles ont pu acheter au bon moment,
00:30:51 et elles continuent, force de leur très beau taux de distribution,
00:30:54 de capter de la collecte,
00:30:56 et elles n'ont pas de religion en termes d'investissement.
00:31:00 Bérenice disait, est-ce qu'il y a des classes d'actifs
00:31:03 qui sont un petit peu... sur lesquelles il faut investir ?
00:31:06 Mais non, en fait, aujourd'hui, je crois qu'il n'y a pas de classe d'actifs star,
00:31:09 mais en fait, c'est acheté au bon prix, en fait.
00:31:11 C'est ça, le bon plan.
00:31:13 C'est comment j'ai acheté, qui est mon locataire à l'intérieur,
00:31:16 mais peut-être pas forcément la classe d'actifs,
00:31:18 même si on essaye de montrer des tendances.
00:31:21 Je pense que c'est vraiment acheté au bon prix, surtout.
00:31:23 D'ailleurs, ces nouvelles SCPI, la plupart du temps,
00:31:25 ce sont des SCPI diversifiées, non pas de... comme vous disiez...
00:31:28 Je me suis amusé à regarder le top 10 des taux de distribution de 2023.
00:31:34 Il n'y en a qu'une qui n'est pas une SCPI diversifiée.
00:31:37 Donc, il y en a 9 sur 10 qui sont ultra opportunistes,
00:31:42 parce qu'aujourd'hui, on le répète, mais il faut être plus agile que jamais
00:31:46 pour essayer de tirer son épingle du jeu.
00:31:48 - Peut-être dernière question avant vos conseils, Thibault.
00:31:53 - Oui, peut-être sur les... On en a parlé déjà pour 2023, donc là, 2025.
00:31:58 Est-ce qu'on peut espérer que certaines SCPI commencent à rattraper la baisse des prix de part ?
00:32:04 Jean-Marie, on a dit peut-être qu'avec la baisse des taux,
00:32:07 le patrimoine va se reconstituer,
00:32:10 ou sinon, on espère plutôt en 2025 ?
00:32:12 - Je pense qu'il faudra plutôt espérer 2025.
00:32:15 Quand on regarde le marché des expertises,
00:32:17 on le voit un petit peu d'ailleurs sur ce qui s'est passé vis-à-vis des SCPI.
00:32:20 On a eu une correction sur le premier semestre,
00:32:22 on a eu pour beaucoup de patrimoine...
00:32:24 Alors pas forcément SCPI, là, je parle vraiment au global.
00:32:26 On a eu des corrections plus importantes sur le deuxième semestre,
00:32:29 parce qu'encore une fois, comme le disait Raphaël,
00:32:31 l'expertise n'est pas une science exacte.
00:32:33 On ne sort pas un prix d'un immeuble avec 3,0 après la virgule.
00:32:37 On a des fourchettes de prix.
00:32:38 Et en fait, à un moment, les experts ont besoin de se baser
00:32:40 sur des transactions de marché,
00:32:41 on se doit de se baser sur beaucoup de choses.
00:32:43 C'est comme ça qu'on fait de l'expertise.
00:32:44 C'est des sentiments, c'est des transactions,
00:32:46 on a des références, c'est pas quelque chose qui sort d'un chapeau.
00:32:49 Donc nécessairement, aujourd'hui, on va continuer.
00:32:52 On a vu encore quelques annonces de baisse de prix de part.
00:32:54 A priori, il y en a encore quelques-uns qui vont en annoncer.
00:32:57 On peut espérer que la remontée des taux, ça va se stabiliser.
00:32:59 Mais le temps que les patrimoines reprennent de la valeur,
00:33:01 encore une fois, on n'est pas sur des pics de marché boursier,
00:33:04 on est vraiment sur des courbes.
00:33:06 On a mis un peu plus de temps à baisser,
00:33:08 peut-être nécessairement que les marchés boursiers
00:33:10 ou que certains pays qui sont beaucoup plus corrélés
00:33:12 au marché économique que peut-être l'immobilier français.
00:33:15 Et donc, on va mettre un peu plus de temps à remonter.
00:33:18 Donc à mon avis, ce sera en effet plutôt du 2025.
00:33:20 Ce qui est important, encore une fois,
00:33:22 comme m'a dit Raphaël et comme je l'ai dit,
00:33:23 c'est qu'on est sur des produits de distribution,
00:33:25 que les gens viennent chercher de la distribution.
00:33:26 La distribution existe.
00:33:27 On a vu qu'elle pourrait probablement augmenter dans le temps.
00:33:31 Donc finalement, les gens sont dans le bon placement
00:33:33 et ça va reprendre de la valeur dans le temps.
00:33:35 On est sur du long terme, encore une fois.
00:33:37 - D'accord.
00:33:38 On parlait de distribution, donc de rendement.
00:33:40 On se lance pour 2024, Raphaël.
00:33:42 On investit où pour avoir du rendement ?
00:33:44 - Eh bien voilà, comme on a dit.
00:33:46 Alors quoi ? Il faut que je dise des bons SCPI ?
00:33:48 - Déjà, est-ce qu'il faut se lancer en 2024 ?
00:33:50 - Là, quand même, le timing, il est quand même excellent pour certains fonds.
00:33:54 Donc ce qui n'est pas très lisible pour un client, un épargnant,
00:33:58 c'est d'un côté, il y a un bashing des CPI
00:34:00 et de l'autre, certains disent, moi le premier,
00:34:03 que c'est le bon timing pour investir.
00:34:05 Donc ça, ce n'est pas forcément évident.
00:34:07 Mais il faut se rendre compte que pour l'immobilier,
00:34:09 c'est plus compliqué, qu'il y a des vendeurs qui sont stressés.
00:34:12 Et si du coup, le vendeur est fragilisé,
00:34:14 ça profite à qui ? Les acheteurs.
00:34:16 Et qui est acheteur ? C'est vous, avec vos petites économies.
00:34:19 Vous donnez du carburant à la SCPI, elle a de l'argent
00:34:21 et elle va faire 20 propositions en négociant mieux les prix
00:34:24 que quand tout le monde pouvait faire de l'immobilier.
00:34:27 Et donc du coup, le vendeur est en position de force.
00:34:29 Donc oui, c'est un bon timing.
00:34:31 Et maintenant, puisque tu veux des noms, mon cher Thibault,
00:34:34 bon, forcément, il y a la SCPI qui caracole.
00:34:37 Mais moi, j'invite quand même les clients à regarder
00:34:39 la collecte des SCPI, parce que celle qui arrive
00:34:41 à collecter en ce moment, c'est celle qui peut faire
00:34:43 de la performance de demain.
00:34:45 Deuxièmement, je suis d'autant plus à l'aise
00:34:47 sur les SCPI diversifiés.
00:34:49 Mais puis après, il ne faut pas exclure aussi
00:34:51 d'avoir quelques thématiques, puisqu'il faut bien faire une gamme.
00:34:53 On ne peut pas prendre que des mêmes SCPI qui se ressemblent.
00:34:56 Donc par exemple, il y a une SCPI qui est intéressante
00:34:58 comme Canéo-Spierre, qui fait du résidentiel
00:35:01 avec un rendement intéressant.
00:35:03 Je ne connais pas d'autres SCPI qui proposent du résidentiel
00:35:07 sur cette stratégie d'actifs, dans des villes qu'on dit détendues,
00:35:11 à contrario des zones dans les villes tendues.
00:35:13 Donc par exemple, ça peut être intéressant de compléter
00:35:16 avec quelque chose qu'on ne peut pas avoir.
00:35:18 Parce qu'il ne faut pas oublier que dans une SCPI diversifiée,
00:35:20 c'est du bureau, du commerce, de l'entrepôt.
00:35:22 Donc si on rachète de l'entrepôt ou du commerce ou du bureau,
00:35:24 finalement, on l'a déjà dans sa SCPI diversifiée.
00:35:26 Si tu veux un autre nom Thibault,
00:35:28 parce que c'est là que tu m'attends,
00:35:30 sinon le reste, voilà, il en faut un peu.
00:35:32 Il y a une SCPI que je trouve intéressante.
00:35:34 On n'en parle pas assez, c'est bien de parler,
00:35:36 parce que celle dans le top 10, on va forcément envie d'y aller.
00:35:39 C'est la SCPI Epsilon 360,
00:35:41 qui est un positionnement que je trouve intéressant,
00:35:43 qui est la SCPI des small cap.
00:35:45 Parce que finalement, les SCPI, elles achètent tous un petit peu,
00:35:48 quand il y a un certain niveau de collecte,
00:35:50 des actifs plutôt élevés, mais les petits artisans,
00:35:53 mais je le dis ça dans le bon sens du terme,
00:35:55 avec une vraie stratégie comme Epsilon 360,
00:35:59 ils vont viser les actifs entre 1 et 5 millions d'euros.
00:36:02 Ce qui est aussi parfois la stratégie de Saut Génial.
00:36:04 Et sur ces actifs-là, on peut trouver de la performance,
00:36:08 parce que ça sort un petit peu des radars,
00:36:10 des grosses foncières, des sociétés de gestion,
00:36:13 et c'est un travail un peu de besogneux,
00:36:15 mais ça peut être intéressant.
00:36:16 Et d'ailleurs, ils ont une valeur de reconstitution
00:36:20 qui est d'à peu près 9% en décalage
00:36:22 par rapport au prix de souscription.
00:36:24 Et ils visent un objectif cette année de 8%.
00:36:27 Alors c'est un objectif, encore une fois,
00:36:29 ce n'est pas garanti, on verra.
00:36:31 Mais en tout cas, ils visent une distribution
00:36:33 supérieure à cette année.
00:36:35 Ils ont fait 6,25, ils visent 6,50.
00:36:37 Et peut-être une augmentation du prix de la part d'un et demi,
00:36:40 parce qu'ils m'ont dit eux-mêmes,
00:36:41 "Raphaël, on ne pourra pas garder un différentiel aussi important."
00:36:44 Donc peut-être s'intéresser à la petite Epsilon 360.
00:36:47 - Et est-ce qu'il faut regarder les pays où investissent les SCPI ?
00:36:50 - Alors oui. Dans le sens, encore une fois,
00:36:53 il y a des pays qui corrigent beaucoup plus.
00:36:56 Et heureusement, certains SCPI pan-européens ont été sauvés
00:36:59 parce que certains pays ont beaucoup corrigé
00:37:01 et d'autres ont peut-être un peu augmenté, ont été plus défensifs.
00:37:04 Donc je pense encore une fois que si on veut s'en sortir,
00:37:07 il faut éviter d'être, "J'investis qu'en Pologne"
00:37:10 ou "J'investis qu'en Allemagne."
00:37:11 Je pense que c'est très dangereux.
00:37:12 À l'inverse, il faut être pan-européen
00:37:15 pour se dire que, voilà, encore,
00:37:17 avec la diversification géographique,
00:37:20 je vais pouvoir sauver ma peau.
00:37:22 Et aussi, il y a quand même, il ne faut pas se cacher,
00:37:24 l'avantage fiscal que quand vous investissez sur des SCPI européennes,
00:37:27 vous n'êtes pas redevable des prélèvements sociaux.
00:37:29 Ça fait quand même une économie de 17,2 %.
00:37:32 C'est quand même pas rien.
00:37:33 - On ne néglige jamais.
00:37:34 - Ce n'est pas neutre. Jean-Marie, est-ce qu'on investit
00:37:36 sur cœur de région, cœur de ville cette année ?
00:37:38 On s'attend à quoi ?
00:37:40 On a quoi comme objectif d'ailleurs sur ces... ?
00:37:42 - Alors évidemment, on investit sur ces pays-là.
00:37:45 On a en objectif de garder les mêmes rendements que cette année,
00:37:49 avec toujours pour objectif de faire mieux.
00:37:53 Mais ça, on va dire que c'est notre ADN de gérant.
00:37:55 Mais aujourd'hui, voilà, on voit qu'on a cœur de ville,
00:37:59 c'est une SCPI commerce qui est un peu confidentielle,
00:38:01 qui mène son petit bonhomme de chemin,
00:38:02 qui a des très bons fondamentaux.
00:38:03 Elle surperforme très largement, de 25 %, sa classe d'actifs.
00:38:07 Donc c'est un bon produit de diversification.
00:38:10 Après, on a deux produits qui deviennent des produits un peu maintenant
00:38:12 de base de portefeuille,
00:38:14 que sont cœur de région et cœur d'Europe.
00:38:16 On a toujours une très belle croissance de cœur de région.
00:38:18 On a une explosion de cœur d'Europe,
00:38:19 parce qu'en effet, on a l'avantage fiscal qui est au bout.
00:38:21 L'immobilier est très taxé en France.
00:38:23 Donc c'est vrai que faire de la SCPI française,
00:38:26 c'est bien de la faire par exemple en démembrement,
00:38:28 de ne pas acheter que le...
00:38:29 de donner le revenu de quelqu'un d'autre, achète le revenu
00:38:31 et vous faites de la croissance comme ça.
00:38:33 C'est un schéma que Raphaël pourra vous expliquer.
00:38:35 Et après, on a en effet les SCPI européennes
00:38:38 qui cartonnent, qui fonctionnent très, très bien aujourd'hui,
00:38:40 qui font des belles collègues,
00:38:41 qui ont des beaux volumes d'investissement.
00:38:43 Moi, ce que j'ai envie de dire,
00:38:44 pour compléter ce que disait Raphaël,
00:38:45 il faut regarder dans la SCPI,
00:38:48 il faut regarder en effet les valeurs de part,
00:38:50 le différentiel entre la valeur de reconstitution
00:38:54 et le prix de souscription.
00:38:55 Et bien évidemment, d'avoir un prix de souscription
00:38:57 qui est inférieur à la valeur de reconstitution,
00:38:59 c'est au bénéfice du nouvel entrant,
00:39:01 puisqu'il achète le patrimoine existant,
00:39:02 un peu moins cher que sa valeur.
00:39:04 Et c'est au bénéfice du porteur de part actuel,
00:39:06 puisque ça permet de remettre des nouveaux actifs
00:39:08 et de diversifier les risques.
00:39:10 Il faut regarder s'il y a des reports à nouveau ou pas
00:39:12 qui sont faits, parce que finalement,
00:39:13 il y a des SCPI qui ne distribuent 100% des revenus,
00:39:16 il y en a qui en mettent de côté.
00:39:17 Donc, il faut rééquilibrer ça dans nos calculs.
00:39:19 Et puis, il faut regarder la diversification dans les pays.
00:39:22 En effet, d'être sur plusieurs pays,
00:39:24 des contreparties, c'est très important.
00:39:26 Si vous allez dans un autre pays,
00:39:27 ce n'est pas pour avoir Carrefour en face de vous.
00:39:30 Si vous allez investir en Allemagne,
00:39:32 et que votre seul locataire en face,
00:39:33 c'est Carrefour ou Décathlon,
00:39:34 en fait, vous gardez les mêmes contreparties qu'en France.
00:39:36 Donc, vous gardez une partie de vos risques français.
00:39:38 L'intérêt, c'est d'aller vraiment sur des opérateurs locaux
00:39:41 qui ont une capacité économique,
00:39:43 qui ont une implantation,
00:39:45 qui ont une activité qui est vraiment propre à SCPI,
00:39:47 qui ont donc plus de fidélité,
00:39:48 et donc, une meilleure capacité distributive.
00:39:50 - Peut-être une petite dernière question,
00:39:52 vous l'avez abordée succinctement, Jean-Marie.
00:39:54 Le démembrement, on a souvent parlé du démembrement et du crédit.
00:39:58 Bon, le crédit, j'ai envie de dire, en ce moment,
00:40:00 c'est peut-être un petit peu compliqué d'investir à crédit,
00:40:02 en SCPI, au vu des taux, Raphaël.
00:40:05 - Il y en a quelques-uns qui reviennent, comme ça.
00:40:07 On a des petites vagues, hop, il y a un intérêt pour le crédit.
00:40:10 En fait, il n'y a pas si longtemps, on avait des taux,
00:40:13 parce que les taux de crédit en SCPI,
00:40:15 ils ont toujours été un peu supérieurs aux taux
00:40:17 pour l'investissement locatif traditionnel.
00:40:19 Donc, avant, les clients faisaient des taux de crédit à 2,
00:40:22 avec un rendement moyen à 4.
00:40:24 Aujourd'hui, avec des SCPI qui sont à 7,
00:40:27 alors, du coup, ils essayent de sélectionner les clients le plus leur SCPI,
00:40:30 avec des taux à 5, j'ai quelques clients qui se positionnent,
00:40:33 mais par contre, il faut qu'ils aillent chercher des SCPI
00:40:35 qui sont les plus dynamiques, les plus diversifiés,
00:40:37 auxquels ils croient le plus.
00:40:39 - Et si on n'a pas besoin de revenus dans l'immédiat,
00:40:41 pour le coup, le démembrement peut être une alternative ?
00:40:43 - Alors, moi, je suis fan du démembrement temporaire,
00:40:47 puisque, du coup, c'est avec vos liquidités,
00:40:49 donc il n'y a pas besoin de demander la permission à un banquier.
00:40:51 Donc après, on aime bien emprunter l'argent du banquier,
00:40:53 mais bon, là, c'est avec son cash.
00:40:55 Et en fait, l'avantage, c'est que vous allez avoir un rendement
00:40:58 qui ne va pas être abîmé par la fiscalité.
00:41:01 En fait, l'immobilier, comme on le sait, c'est rentable,
00:41:03 mais ce qui vient nous pénaliser, c'est que la fiscalité en France,
00:41:06 elle est très importante, puisque ça va se rajouter sur vos revenus,
00:41:09 donc votre dernière tranche marginale d'imposition,
00:41:11 plus, on l'a dit, sur ce qui est français, des prélèvements sociaux.
00:41:15 Et donc, dans ce cas-là, vous avez des remises
00:41:17 qui vont vous donner des boosters de...
00:41:19 Comme vous avez une remise, parfois, de 20% sur votre prix de part,
00:41:24 vous allez pouvoir acheter plus 25% de part de SCPI,
00:41:29 et donc vous allez avoir un capital qui va être boosté de 25%,
00:41:32 et à terme, à l'extinction de ce démembrement,
00:41:35 donc là, c'est un exemple de 5 ans,
00:41:37 vous aurez aussi plus 25% de loyer,
00:41:39 et en général, cette solution, elle est idéale
00:41:41 pour les personnes qui préparent leur retraite,
00:41:43 qui ont entre 50 et 60 ans,
00:41:45 qui n'ont pas besoin spécialement des revenus,
00:41:47 mais qui, à l'extinction de leur activité,
00:41:49 auront besoin de ce complément de revenus,
00:41:51 et on l'a dit, la SCPI, c'est surtout un produit
00:41:55 pour des revenus complémentaires.
00:41:57 Donc là, c'était idéalement ces 50-60 ans,
00:42:00 mais j'ai fait une vidéo récemment, on m'a dit
00:42:02 "Mais Raphaël, c'est aussi intéressant quand on a 30 ans."
00:42:04 Oui, c'est intéressant à partir du moment
00:42:06 où on n'a pas besoin de cet argent pour vivre
00:42:08 parce qu'il est vraiment bloqué,
00:42:10 mais c'est vous qui choisissez le nombre d'années
00:42:12 où vous n'allez pas toucher ces loyers,
00:42:14 mais effectivement, c'est l'un des meilleurs moyens
00:42:16 pour souscrire à vos parts de SCPI.
00:42:18 - Merci beaucoup Raphaël Oziel,
00:42:20 merci Jean-Marie Souclier, merci Thibault Lamy,
00:42:22 on se retrouve tout de suite pour le coup de cœur,
00:42:24 coup de gueule de Pierre Sabatier,
00:42:26 le président fondateur du cabinet PrimeView,
00:42:28 président de l'OREP,
00:42:30 et après, il y aura la séquence "Ça vous concerne".
00:42:32 Le coup de cœur.
00:42:34 - Ce mois-ci, le coup de cœur n'est pas très difficile à trouver,
00:42:36 puisque on va mettre en avant les marchés à action,
00:42:38 et plus spécifiquement,
00:42:40 quelques entreprises qui ont fait l'actualité
00:42:42 depuis le début de l'année,
00:42:44 je dirais même depuis maintenant
00:42:46 un peu plus qu'au début de l'année,
00:42:48 depuis maintenant le mois de novembre dernier.
00:42:50 Je veux évidemment parler
00:42:52 de ces très grandes entreprises,
00:42:54 notamment les entreprises américaines
00:42:56 qu'on appelle les "Magnificent Seven",
00:42:58 les sept magnifiques.
00:43:00 Sept plus grosses entreprises américaines
00:43:02 qui font tous,
00:43:04 ou sont tous,
00:43:06 assimilés à des valeurs technologiques.
00:43:08 Alors, pourquoi c'est un coup de cœur ?
00:43:10 C'est parce que, force est de constater
00:43:12 que c'est elles, et quasi-eux,
00:43:14 exclusivement elles, qui ont tiré la cote vers le haut,
00:43:16 à savoir les indices boursiers vers le haut.
00:43:18 D'ailleurs, il y a une forme d'illusion
00:43:20 associée au fait que les marchés à action
00:43:22 progressent énormément. En réalité, en fait,
00:43:24 ce n'est pas tous les marchés à action,
00:43:26 ce n'est pas toutes les entreprises qui progressent,
00:43:28 mais c'est un coup de cœur. Je reviendrai tout à l'heure
00:43:30 pour vous dire quel est notre point de vue sur le sujet.
00:43:32 Alors, ce qui est intéressant, c'est que c'est un coup de cœur
00:43:34 tout de même, parce que souvent, vous avez l'habitude
00:43:36 de nous entendre dire
00:43:38 "Attention, les armes ne montent pas jusqu'au ciel",
00:43:40 il y a une forme d'artificialisation
00:43:42 finalement du mouvement. Là, en l'occurrence,
00:43:44 ce n'est pas un mouvement artificiel,
00:43:46 c'est un mouvement qui s'est appuyé
00:43:48 sur des très bons résultats d'entreprise.
00:43:50 Et c'est un peu la nouveauté,
00:43:52 c'est qu'aujourd'hui, finalement,
00:43:54 on constate qu'on a vraiment deux dimensions
00:43:56 très très fortes, deux dynamiques très fortes
00:43:58 sur les marchés actions, européens comme américains,
00:44:00 mais concentrons-nous sur le marché américain,
00:44:02 tout simplement parce que c'est le marché directeur,
00:44:04 c'est celui qui va entraîner les autres, soit à la hausse,
00:44:06 soit à la baisse, c'est vraiment celui qu'il faut comprendre
00:44:08 pour pouvoir se positionner sur les marchés actions.
00:44:10 Et bien, qu'est-ce qu'on constate ? On constate
00:44:12 qu'au cours de la dernière saison de publication
00:44:14 dans Zulta, parce que vous achetez une action, vous n'achetez pas
00:44:16 une entreprise pour ce qu'elle a fait, mais parce que vous pensez
00:44:18 qu'elle va faire mieux demain, elle va créer plus de richesses
00:44:20 demain qu'aujourd'hui, et bien,
00:44:22 la dernière saison de publication de Zulta, celle du quatrième trimestre
00:44:24 de 2023, a finalement été
00:44:26 globalement correcte,
00:44:28 on a des résultats qui ont été
00:44:30 à peu près en ligne avec les anticipations
00:44:32 qui étaient celles des analyses financières en toute fin
00:44:34 d'année dernière, donc pas grand-chose à dire,
00:44:36 si ce n'est que lorsqu'on rentre dans le détail,
00:44:38 il y a deux dynamiques qui sont fondamentalement opposées.
00:44:40 Les sept magnifiques
00:44:42 ont affiché des croissances,
00:44:44 des résultats impressionnants,
00:44:46 puisqu'on atteint plus de 50% de hausse des profits
00:44:48 au cours du dernier trimestre de l'année 2023,
00:44:50 car les 493 autres
00:44:52 valeurs, celles qui...
00:44:54 l'indice de référence aux Etats-Unis, c'est le
00:44:56 S&P 500, 500 plus grosse boîte américaine,
00:44:58 et bien, il y a les sept dont je vous parlais
00:45:00 tout à l'heure qui ont fait plus de 50%,
00:45:02 et toutes les autres qui ont fait quoi ? Moins 8%.
00:45:04 Donc là, on est vraiment sur une récession de profits,
00:45:06 qui est d'ailleurs,
00:45:08 forcée de constater, plus connectée à ce
00:45:10 qu'on constate en termes d'économie réelle,
00:45:12 notamment aux Etats-Unis. Et donc,
00:45:14 cette dichotomie-là se reflète
00:45:16 aujourd'hui sur les marchés financiers, sur les marchés
00:45:18 actions. Donc au final, on a un marché action
00:45:20 relativement logique, qui
00:45:22 finalement applaudit dès demain
00:45:24 le résultat fort
00:45:26 enthousiasmant et positif de
00:45:28 quelques valeurs, quelques très très grosses valeurs,
00:45:30 toujours les mêmes, et
00:45:32 le reste de la cote qui reste à la traîne.
00:45:34 Et donc, cette dichotomie-là
00:45:36 explique finalement le fait
00:45:38 qu'il n'y a qu'une seule thématique, si vous voulez
00:45:40 effectivement générer des
00:45:42 profits et des plus-values sur les marchés actions,
00:45:44 il n'y a qu'une seule thématique qui l'emporte jusqu'à maintenant,
00:45:46 c'est celle de ces sept magnifiques.
00:45:48 Alors ces sept magnifiques, quelle est cette thématique-là ?
00:45:50 Attardons-nous quelques secondes
00:45:52 sur le sujet. Beaucoup de gens vont vous dire
00:45:54 que c'est le secteur technologique qui fonctionne.
00:45:56 Eh bien, nous avons l'habitude de dire
00:45:58 qu'aujourd'hui, ce ne sont pas que
00:46:00 des valeurs technologiques. En réalité, quand vous achetez
00:46:02 ces valeurs-là, vous achetez quoi ? Vous achetez des entreprises
00:46:04 qui sont assises sur des montagnes
00:46:06 de cash, des trésoreries qui sont absolument colossales.
00:46:08 Et donc, pour nous, ce n'est pas la thématique
00:46:10 de la techno qu'il faut jouer à travers
00:46:12 ces valeurs-là, c'est la thématique des trusts.
00:46:14 C'est-à-dire que quand vous êtes une entreprise
00:46:16 qui est assise sur une montagne de cash,
00:46:18 eh bien, quelles que soient les circonstances,
00:46:20 vous l'emportez. Pourquoi ? Parce que même
00:46:22 lorsque vous ne trouvez pas,
00:46:24 vous savez, on appuie le pricing power,
00:46:26 la rentabilité,
00:46:28 la richesse créée repose beaucoup sur l'innovation.
00:46:30 Mais ces valeurs-là et ces entreprises-là,
00:46:32 même lorsqu'elles ne trouvent pas
00:46:34 en interne, à travers
00:46:36 leur service de recherche,
00:46:38 leur centre de recherche interne, eh bien,
00:46:40 elles ont les moyens de racheter
00:46:42 ces entreprises qui, elles, sont des vraies
00:46:44 entreprises de recherche. Et donc, vous avez,
00:46:46 quelles que soient les circonstances, qu'elles soient bonnes ou mauvaises,
00:46:48 les conditions qui sont faites pour
00:46:50 que ces trusts l'emportent toujours.
00:46:52 D'où le coup
00:46:54 de cœur qui est celle d'aujourd'hui,
00:46:56 en fait, les marchés actions sont finalement assez logiques
00:46:58 et continuent de jouer une thématique qui ne peut
00:47:00 que l'emporter. Mais j'ai presque envie de dire
00:47:02 au détriment des autres, donc
00:47:04 c'est un petit peu la nuance qu'on pourrait apporter jusqu'à
00:47:06 maintenant, eh bien, il faut, évidemment,
00:47:08 on ne peut que jouer cette thématique-là si on
00:47:10 veut s'exposer aux marchés actions et gagner.
00:47:12 Mais, au bout d'un
00:47:14 moment, on se pose la question de l'extrême concentration
00:47:16 des marchés. Lorsque, tout à l'heure,
00:47:18 je l'évoquais, on parle de 7 valeurs
00:47:20 sur 500, les 493
00:47:22 autres sont à la traîne.
00:47:24 Et ça veut dire simplement que les
00:47:26 fondations de la hausse qui ont tiré
00:47:28 les marchés actions vers le haut sont extrêmement
00:47:30 étroites. Et donc, naturellement,
00:47:32 eh bien, lorsque les fondations
00:47:34 sont très étroites, eh bien, on n'est plus
00:47:36 soumis, en fait, aux aléas d'un coup
00:47:38 de vent. Donc, il faudra faire très attention, en fait,
00:47:40 à l'avenir, puisque les anticipations sur
00:47:42 ces valeurs-là restent quand même très, très positives,
00:47:44 peut-être un peu trop agressives, quand même, vu le contexte
00:47:46 général. Eh bien, il faudra faire attention.
00:47:48 Toute déception sur ces valeurs-là
00:47:50 coûtera. Coutera,
00:47:52 évidemment, en termes de valorisation
00:47:54 pour cette thématique-là et, naturellement,
00:47:56 aussi sur toutes les autres. Donc, coup de cœur,
00:47:58 félicitons-nous, finalement, du très beau parcours
00:48:00 et de la logique, aujourd'hui,
00:48:02 des marchés actions depuis le début de l'année, c'est-à-dire que,
00:48:04 finalement, on joue
00:48:06 ce qui fonctionne mieux en termes de profitabilité
00:48:08 et d'économie réelle, mais attention
00:48:10 parce qu'aujourd'hui, on est face à un marché
00:48:12 actions qui fonctionne avec des fondations qui sont de plus
00:48:14 en plus étroites.
00:48:16 Et oui, ça vous concerne,
00:48:18 c'est votre séquence.
00:48:20 Vous envoyez vos questions
00:48:22 par mail à l'adresse
00:48:24 qui s'affiche, qui est juste en dessous,
00:48:26 grand--rendez-vous de l'Epargne,
00:48:28 tout attaché, @prismamedia.com
00:48:30 et
00:48:32 chaque mois, nos experts, nos trois
00:48:34 experts y répondent.
00:48:36 Alors, on accueille tout de suite notre première
00:48:38 experte qui est à distance, il s'agit
00:48:40 de Nathalie Cousigou-Suas,
00:48:42 notaire à Paris. Bonjour, Maître, et nous avons
00:48:44 pour vous une question de Tassadit,
00:48:46 Thibaut. - Oui, Tassadit, notre
00:48:48 lectrice, elle veut savoir si elle peut prévoir
00:48:50 à l'aide d'un notaire, donc ça tombe bien avec
00:48:52 Maître Cousigou-Suas, qu'en cas de décès
00:48:54 de son fils, ses enfants, donc
00:48:56 les petits-fils de Tassadit, n'héritent
00:48:58 pas de la part revenant à leur père.
00:49:00 Notre lectrice n'a jamais eu de contact avec ses petits-enfants
00:49:02 et ne veut pas les avantager.
00:49:04 - Oui, bonjour Thibaut. Alors,
00:49:06 la question de notre auditrice,
00:49:08 elle est celle-ci, peut-elle concrètement
00:49:10 déshériter ses petits-enfants ?
00:49:12 Ce qu'elle craint, c'est qu'au-delà
00:49:14 du deuil, effectivement, que son fils
00:49:16 ne prédécède avant elle
00:49:18 et que du coup, ses petits-enfants
00:49:20 recueillent à son propre
00:49:22 décès la part qu'aurait dû recevoir
00:49:24 son fils. Eh bien, il faut
00:49:26 savoir qu'en droit français, on ne
00:49:28 peut pas déshériter
00:49:30 totalement ses enfants, c'est-à-dire
00:49:32 qu'il y a une part de la succession
00:49:34 qui est automatiquement dévolue
00:49:36 aux enfants, qui doit revenir
00:49:38 aux enfants. Par exemple, si
00:49:40 Tassadit a eu deux enfants,
00:49:42 dont son fils, eh bien
00:49:44 normalement, chacun de ses enfants
00:49:46 doit avoir la moitié de son patrimoine,
00:49:48 la moitié de sa succession.
00:49:50 Dans ce cas, elle peut
00:49:52 très bien avantager soit
00:49:54 une tierce personne, soit l'un de ses enfants,
00:49:56 c'est-à-dire léguer, par exemple,
00:49:58 soit l'un de ses enfants, un tiers
00:50:00 de sa succession et les deux tiers
00:50:02 iront
00:50:04 à son autre enfant. C'est ce qu'on appelle
00:50:06 la part de quotité disponible.
00:50:08 C'est tout à fait pareil pour les petits-enfants
00:50:10 qui, eux, si malheureusement
00:50:12 leur père venait à décéder
00:50:14 avant leur grand-père, eh bien
00:50:16 viendraient représenter leur père
00:50:18 dans la succession de leur grand-mère
00:50:20 et donc pourraient prétendre à cette part de réserve.
00:50:22 Donc, concrètement,
00:50:24 si malheureusement son fils
00:50:26 prédécède à Tacitite et que Tacitite
00:50:28 n'a laissé aucun testament,
00:50:30 les petits-enfants pourront prétendre
00:50:32 à la part de leur père. Dans l'exemple que j'ai donné,
00:50:34 ils auraient la moitié
00:50:36 de la succession et le frère ou la soeur
00:50:38 du fils de Tacitite
00:50:42 aurait l'autre moitié.
00:50:44 Ce que peut faire la grand-mère, c'est qu'elle peut dire
00:50:46 qu'en cas de prédécès
00:50:48 de son fils, elle souhaite que la
00:50:50 quotité disponible soit léguée
00:50:52 à ses autres enfants,
00:50:54 soit un tiers, de sorte
00:50:56 que ses petits-enfants auront
00:50:58 quand même quelque chose, mais seront réduits
00:51:00 à la part de réserve qu'aurait pu
00:51:02 recevoir leur père.
00:51:04 Ça vous concerne !
00:51:06 Nous avons une seconde question d'Isabelle Thibault.
00:51:08 Oui, Isabelle
00:51:10 qui nous demande jusqu'à quand
00:51:12 un héritier indivisaire
00:51:14 peut demander, après la vente d'une maison,
00:51:16 à être indemnisé. Un membre de la
00:51:18 famille d'Isabelle estime en effet qu'il a été
00:51:20 lésé avec la soule
00:51:22 qui lui a été versée au moment
00:51:24 de la vente du bien immobilier.
00:51:26 Le membre de la famille d'Isabelle
00:51:28 veut faire valoir ses droits de nombreuses
00:51:30 années après la fin de l'indivision.
00:51:32 Isabelle veut savoir
00:51:34 s'il en a le droit. - La question de
00:51:36 notre lecteur, elle est relative
00:51:38 à un
00:51:40 recours après un partage.
00:51:42 Vraisemblablement, il y a eu un
00:51:44 partage dans le cadre d'une succession.
00:51:46 Imaginez par exemple qu'il y ait eu une maison,
00:51:48 que les héritiers se soient
00:51:50 mis d'accord pour que l'un se voit attribuer
00:51:52 la maison, et l'autre a eu
00:51:54 sa part, l'équivalent en argent,
00:51:56 qui s'appelle une soute.
00:51:58 Imaginez par exemple que leurs droits étaient égaux,
00:52:00 la maison valait 100 000,
00:52:02 l'un, le cohéritier A,
00:52:04 s'est vu attribuer la maison moyennant 100,
00:52:06 à charge pour lui de verser
00:52:08 le complément, c'est-à-dire 50,
00:52:10 les droits de B,
00:52:12 dans le partage. Et aujourd'hui, que se
00:52:14 passe-t-il ? B nous dit
00:52:16 "manifestement, je m'aperçois que la maison
00:52:18 a été sous-évaluée,
00:52:20 et je veux demander ma part,
00:52:22 je veux remettre en cause le partage".
00:52:24 Que prévoit la loi ? Effectivement,
00:52:26 la loi prévoit un recours
00:52:28 qui est prévu
00:52:30 par le Code civil et qui s'appelle
00:52:32 l'action complément de part, autrefois
00:52:34 on l'appelait la lésion. Mais cette
00:52:36 action, en fait, elle est subordonnée
00:52:38 à deux conditions.
00:52:40 Tout d'abord, il faut vérifier
00:52:42 l'intégralité du partage
00:52:44 et conditionner au fait que
00:52:46 l'héritier qui s'estime lésé
00:52:48 ait été lésé de plus du quart.
00:52:50 Donc, effectivement,
00:52:52 il ne suffit pas de constater un
00:52:54 déséquilibre, il faut encore que
00:52:56 ce déséquilibre qui porte sur l'ensemble
00:52:58 du partage dépasse
00:53:00 25% de, en fait,
00:53:02 de la valeur des droits
00:53:04 auxquels aurait pu prétendre
00:53:06 le copartageant qui s'estime lésé.
00:53:08 Mais ce n'est pas suffisant,
00:53:10 il faut encore que cette
00:53:12 action complément de part
00:53:14 soit effectuée dans un délai précis,
00:53:16 c'est-à-dire que le copartageant,
00:53:18 c'est-à-dire le coindivisaire qui s'estime lésé,
00:53:20 fasse valoir ses droits
00:53:22 dans un délai de deux ans à compter
00:53:24 du partage. Après, c'est
00:53:26 trop tard. Donc, ce que nous dit notre
00:53:28 lecteur, c'est que ça fait de
00:53:30 nombreuses années que ce partage est intervenu,
00:53:32 et bien si ça dépasse deux ans,
00:53:34 son action est vouée à l'échec,
00:53:36 puisque le délai de deux ans
00:53:38 est vraiment un délai impératif.
00:53:40 Donc, deux conditions.
00:53:42 Déséquilibre du partage,
00:53:44 mais qui porte sur plus du quart
00:53:46 du déséquilibre, d'une part, et d'autre
00:53:48 part, un délai pendant lequel
00:53:50 il faut agir, qui est le délai de deux ans.
00:53:52 En revanche, il n'est pas nécessaire
00:53:54 de montrer une fraude ou une volonté
00:53:56 de nuire. La simple
00:53:58 preuve du déséquilibre de
00:54:00 25% demandé dans le
00:54:02 délai de deux ans, et bien
00:54:04 est suffisante.
00:54:06 On accueille tout de suite
00:54:08 notre deuxième experte,
00:54:10 qui est à distance également, il s'agit de
00:54:12 Charlotte Tammer, directrice conseil
00:54:14 chez Yaumoni, et nous avons
00:54:16 deux questions. La première est une
00:54:18 question de Marc Thibault, notre
00:54:20 lecteur. - Oui, Marc, il veut ouvrir une
00:54:22 assurance-vie pour sa fille qui a 13 ans.
00:54:24 Il est séparé de la maman de sa
00:54:26 fille depuis 7 ans, les relations
00:54:28 sont assez compliquées avec son ex-conjointe.
00:54:30 Il veut savoir si
00:54:32 son ex-femme est obligée d'être
00:54:34 présente à l'ouverture de l'assurance-vie,
00:54:36 et puis aussi des conseils,
00:54:38 quel type de contrat choisir pour
00:54:40 sa fille. - Alors, pour répondre à Marc,
00:54:42 effectivement, on peut ouvrir
00:54:44 un contrat d'assurance-vie au nom de son enfant,
00:54:46 c'est même une très bonne idée,
00:54:48 c'est même une très bonne idée pour lui transmettre
00:54:50 non seulement un capital à sa majorité,
00:54:52 mais aussi le véhicule
00:54:54 d'investissement.
00:54:56 Et effectivement, pour ouvrir un contrat
00:54:58 d'assurance-vie à un mineur, il faut
00:55:00 normalement le consentement des deux parents
00:55:02 ou des deux tuteurs légaux. Et ça, c'est
00:55:04 vrai jusqu'aux 12 ans révolus
00:55:06 de l'enfant. Après les
00:55:08 12 ans révolus, en fait, on va également demander
00:55:10 le consentement de l'enfant.
00:55:12 Donc, dans le cas de Marc, il est tout à fait possible
00:55:14 d'ouvrir le contrat d'assurance-vie au nom
00:55:16 de sa fille par lui-même, il n'a
00:55:18 pas besoin de l'autorisation de sa mère,
00:55:20 et effectivement, ça tombe bien, puisqu'à priori, ils sont en
00:55:22 mauvais terme.
00:55:24 Ce qu'on va recommander à Marc, donc, c'est d'ouvrir
00:55:26 ce contrat d'assurance-vie, et on va quand même
00:55:28 lui recommander deux, trois petites choses.
00:55:30 La première, c'est
00:55:32 de concomitamment, à l'ouverture de ce contrat
00:55:34 d'assurance-vie, de mettre en place ce qu'on appelle un
00:55:36 pacte adjoint, qui est un acte sous-saint privé,
00:55:38 et qui va permettre, à l'intérieur
00:55:40 de ce pacte adjoint, de mettre une clause
00:55:42 d'inaliénabilité
00:55:44 des capitaux jusqu'aux 25 ans révolus
00:55:46 de sa fille. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'au
00:55:48 18 ans, en fait, le contrat d'assurance-vie est
00:55:50 entre les mains de sa fille, et grâce à cette clause
00:55:52 d'inaliénabilité, elle va être obligée de
00:55:54 demander l'autorisation de Marc pour
00:55:56 utiliser ses capitaux entre son 18e et son
00:55:58 25e anniversaire. Et ça, c'est plutôt bien
00:56:00 parce qu'à 18 ans, on n'a pas
00:56:02 forcément la valeur, conscience
00:56:04 de la valeur de l'argent.
00:56:06 Deuxième chose qu'on va recommander à Marc, c'est de faire
00:56:08 attention au contrat d'assurance-vie qu'il va
00:56:10 choisir. En effet, les frais
00:56:12 ne sont pas les mêmes en fonction des différents
00:56:14 contrats d'assurance-vie, et donc on va lui recommander
00:56:16 d'avoir des frais plutôt bas, puisque
00:56:18 les frais ont directement un impact sur la
00:56:20 performance du contrat sur la durée. Et
00:56:22 troisième recommandation qu'on va faire à Marc pour le contrat
00:56:24 d'assurance-vie pour sa fille, c'est,
00:56:26 comme elle a 13 ans aujourd'hui,
00:56:28 c'est d'avoir... elle a un horizon de placement qui est plutôt lointain,
00:56:30 qui est au moins de 7, 8,
00:56:32 peut-être même de 10 ans, et c'est d'orienter
00:56:34 plutôt sur une gestion dynamique
00:56:36 en action, pour
00:56:38 aller chercher un maximum de rentabilité
00:56:40 sur la durée.
00:56:42 Seconde question pour
00:56:44 vous, Charlotte Tamer, d'Eve.
00:56:46 Thibault.
00:56:47 Eve a une petite épargne sur une assurance-vie,
00:56:49 environ un peu plus de 7000 euros,
00:56:51 7266 euros cette année,
00:56:53 intérêts compris. Elle a
00:56:55 aussi un ALEP, un livret d'épargne
00:56:57 populaire, avec 4085
00:56:59 euros net,
00:57:01 donc intérêts compris, encore une fois.
00:57:03 Elle veut savoir si, dans son cas,
00:57:05 ce serait judicieux de cesser les versements sur son
00:57:07 contrat d'assurance-vie, sans résilier
00:57:09 pour autant le contrat, et
00:57:11 faire des versements exclusivement
00:57:13 sur le LEP, parce que le LEP,
00:57:15 on rappelle, a un taux à 5%
00:57:17 actuellement.
00:57:18 Alors, pour répondre à Eve,
00:57:20 effectivement,
00:57:22 son LEP
00:57:24 affiche un taux de rendement de 5%,
00:57:26 et semble,
00:57:28 vu ce qu'elle nous annonce en termes de chiffres,
00:57:30 plus rentable que son contrat d'assurance-vie.
00:57:32 Elle se demande si
00:57:34 elle doit réorienter son épargne régulière
00:57:36 plutôt vers le LEP, qui a un rendement supérieur
00:57:38 à celui
00:57:40 de son assurance-vie. Alors, la réponse,
00:57:42 la réponse Eve,
00:57:44 elle va clairement dépendre
00:57:46 de votre horizon de placement,
00:57:48 c'est-à-dire qu'il n'y a pas de réponse préétablie.
00:57:50 C'est-à-dire que si vous avez un horizon de placement
00:57:52 à travers ce projet d'épargne,
00:57:54 cette épargne régulière que vous versez,
00:57:56 si vous avez un horizon de placement qui est plutôt de court terme,
00:57:58 c'est-à-dire entre maintenant et 3 ans,
00:58:00 c'est-à-dire que vous allez avoir besoin de cette épargne
00:58:02 entre maintenant et 3 ans, alors oui,
00:58:04 je vous recommande de réorienter votre épargne
00:58:06 du côté de votre LEP,
00:58:08 qui va être plus rentable que votre assurance-vie.
00:58:10 Si votre projet
00:58:12 d'investissement est plutôt sur un horizon
00:58:14 de moyen terme ou de long terme,
00:58:16 c'est-à-dire plutôt au-delà de 3 ans,
00:58:18 entre 3 et 5 ans, voire 5 ans,
00:58:20 8 ans, 10 ans et plus,
00:58:22 alors l'assurance-vie peut sembler aussi très pertinente
00:58:24 parce qu'au-delà de son aspect fonds euros,
00:58:26 elle peut vous proposer des fonds,
00:58:28 notamment des fonds en actions,
00:58:30 et on sait que sur la durée, le plus rentable,
00:58:32 c'est de prendre des actions.
00:58:34 Alors certes, ce n'est pas garanti en capital,
00:58:36 mais si votre horizon de placement est lointain,
00:58:38 vous diluez le risque
00:58:40 et vous augmentez votre potentiel de rentabilité
00:58:42 qui peut être au-delà, bien évidemment,
00:58:44 des 5 %. Donc, Ève,
00:58:46 maintenant, il suffit de vous demander
00:58:48 quel est l'horizon de placement à travers cette épargne,
00:58:50 est-ce qu'il est de court terme, entre maintenant et 3 ans,
00:58:52 auquel cas la réorientation des versements,
00:58:54 c'est directement sur l'LEP,
00:58:56 est-ce que votre projet d'épargne est plutôt
00:58:58 sur du moyen terme, entre 3 et 5 ans,
00:59:00 ou est-ce qu'il est sur du long terme
00:59:02 à 8 ans et plus ? Et en fonction
00:59:04 de cette réponse-là, à vous de réorienter votre épargne,
00:59:06 ce n'est pas forcément soit tout LEP,
00:59:08 soit toute assurance-vie, ça peut être
00:59:10 un juste milieu entre un peu d'LEP,
00:59:12 un peu d'assurance-vie. Néanmoins, sur l'assurance-vie,
00:59:14 et vu les rendements affichés, on n'a pas plus
00:59:16 de détails, mais pensez bien,
00:59:18 si vous êtes sur du long terme, à réorienter
00:59:20 la gestion, plutôt
00:59:22 sur de l'action et de l'action internationale.
00:59:24 Ça vous concerne.
00:59:26 Et nous accueillons
00:59:28 tout de suite notre dernier expert
00:59:30 en visio également, il s'agit de Stéphane
00:59:32 Absolue, directeur associé
00:59:34 chez PIC6 Conseil,
00:59:36 et nous avons une question
00:59:38 de Pierre.
00:59:40 Pierre détient plusieurs biens de famille qu'il entend léguer à ses enfants.
00:59:42 Il aimerait savoir comment faire
00:59:44 en sorte d'éviter les éventuels conflits
00:59:46 entre eux liés à une indivision.
00:59:48 Il a entendu parler d'une convention d'indivision
00:59:50 et souhaite savoir si cet acte est bien
00:59:52 indiqué dans cette situation.
00:59:54 Pour répondre à la question de Pierre,
00:59:56 la gestion de biens
00:59:58 entre héritiers
01:00:00 peut évidemment soulever plusieurs problèmes.
01:00:02 Une des solutions peut consister
01:00:04 à, dans la gestion de ces biens,
01:00:06 créer une société civile et puis rentrer
01:00:08 dans une organisation de gestion, qui est une organisation
01:00:10 de société civile. Ce qui n'est pas toujours évident
01:00:12 à mettre en place, ce qui peut représenter un coût
01:00:14 et ne pas être forcément la stratégie choisie
01:00:16 par les parents.
01:00:18 Si on ne rentre pas dans le cadre de cette organisation
01:00:20 en société civile, pour la gestion
01:00:22 de biens, notamment de biens immobiliers,
01:00:24 reste évidemment la solution légale
01:00:26 qui est la solution, dans la gestion
01:00:28 d'un bien à plusieurs héritiers,
01:00:30 la solution de l'indivision.
01:00:32 L'indivision est
01:00:34 largement définie
01:00:36 dans le cadre du cadre civil.
01:00:38 Un des principes sur lesquels repose
01:00:40 l'indivision, c'est évidemment
01:00:42 un principe d'unanimité.
01:00:44 Les décisions doivent être prises
01:00:46 à unanimité. Et puis, le corollaire
01:00:48 de cette
01:00:50 unanimité, c'est que nul
01:00:52 n'est censé rester dans une indivision s'il ne
01:00:54 souhaite plus en faire partie.
01:00:56 Évidemment, tout cela a des conséquences.
01:00:58 Des conséquences sur la gestion
01:01:00 même de ce patrimoine en indivision.
01:01:02 Et puis, des conséquences sur
01:01:04 les relations
01:01:06 entre les individés.
01:01:08 Une fois qu'on a dit ça,
01:01:10 quelque part, ces règles
01:01:12 bien définies peuvent
01:01:14 cependant être aménagées
01:01:16 dans le cadre de ce qu'on appelle une convention d'indivision.
01:01:18 Ce qui permettra, dans le cadre
01:01:20 de l'indivision, de déterminer, au-delà
01:01:22 des règles légales fixées par le
01:01:24 Code civil, de déterminer des règles
01:01:26 d'organisation et de gestion
01:01:28 propres à l'indivision. Bien
01:01:30 évidemment, cette convention d'indivision devrait être
01:01:32 signée par l'ensemble
01:01:34 des indivisaires. Mais elle va
01:01:36 permettre de déroger certaines règles.
01:01:38 Et en premier lieu, d'ailleurs,
01:01:40 elle va pouvoir faire obstacle à
01:01:42 ce droit de
01:01:44 demander le partage. C'est-à-dire qu'on pourra,
01:01:46 pendant une durée déterminée, cette durée déterminée
01:01:48 normalement c'est 5 ans, on pourra, dans le cadre
01:01:50 d'une convention d'indivision, prévoir sur 5 années
01:01:52 le fait que
01:01:54 il n'est pas possible
01:01:56 pour un coin indivisaire
01:01:58 de demander le partage.
01:02:00 On va bloquer un peu
01:02:02 la situation du coin indivisaire.
01:02:04 Autre règle qu'on va
01:02:06 pouvoir contourner, c'est la règle de l'unanimité.
01:02:08 Cette règle de l'unanimité
01:02:10 qui normalement oblige à ce que
01:02:12 tous les indivisaires se mettent d'accord,
01:02:14 on va pouvoir définir dans le cadre de la convention d'indivision
01:02:16 des règles de majorité
01:02:18 qui seront des règles différentes,
01:02:20 avec une majorité différente
01:02:22 et donc une prise de décision
01:02:24 qui pourra être plus simple
01:02:26 que dans le cadre du principe de l'unanimité.
01:02:28 Alors, une exception quand même à ce principe,
01:02:30 c'est notamment dans le cadre
01:02:32 de la cession d'un bien immobilier
01:02:34 détenu en indivision,
01:02:36 dans ce cadre-là,
01:02:38 la règle de l'unanimité s'impose
01:02:40 et on ne peut pas se priver
01:02:42 de l'accord de l'ensemble des indivisaires
01:02:44 pour la cession du bien immobilier.
01:02:46 Autre disposition
01:02:48 qu'on pourra indiquer
01:02:50 dans la convention d'indivision,
01:02:52 ce sont les règles liées à la gérance
01:02:54 et à la représentation même de cette indivision.
01:02:56 Donc la loi prévoit
01:02:58 un certain nombre de dispositions sur la représentation
01:03:00 et la gérance de l'indivision.
01:03:02 Dans le cadre de la convention d'indivision, on va pouvoir
01:03:04 déterminer des règles propres
01:03:06 qui pourront d'ailleurs déroger
01:03:08 aux règles légales par rapport
01:03:10 à l'information et
01:03:12 par rapport au fait de borner peut-être
01:03:14 de manière différente la gérance de cette
01:03:16 indivision, la rémunération éventuellement
01:03:18 de cette gérance
01:03:20 d'indivision. Et puis,
01:03:22 une dernière typologie de règles
01:03:24 qui peuvent être indiquées dans la convention d'indivision,
01:03:26 c'est les règles qui relèvent
01:03:28 de la gestion même des rapports
01:03:30 entre les indivisaires, un droit
01:03:32 à l'information en particulier,
01:03:34 la perception des revenus,
01:03:36 c'est-à-dire que peut-être que les
01:03:38 co-indivisaires peuvent se mettre d'accord sur le fait que la perception
01:03:40 des revenus ne se fera pas annuellement, mais elle
01:03:42 peut se faire trimestriellement, mensuellement.
01:03:44 Donc une organisation de leurs relations
01:03:46 entre eux. De même manière, on peut prévoir des règles
01:03:48 qui indiqueront que ces
01:03:50 revenus ne seront pas perçus par les
01:03:52 co-indivisaires, mais rentrent dans
01:03:54 cette masse indivise et viennent
01:03:56 gonfler du coup le patrimoine de l'ensemble
01:03:58 des indivisaires. On n'a pas de répartition.
01:04:00 Donc toutes ces règles-là, des règles
01:04:02 de jouissance même du bien, on peut prévoir que
01:04:04 le bien individu est laissé à la
01:04:06 jouissance d'un ou plusieurs indivisaires
01:04:08 avec des conditions qui seront prévues dans
01:04:10 la convention d'indivision. Donc on le voit
01:04:12 entre la structuration
01:04:14 d'une société qui permet la gestion
01:04:16 d'un patrimoine à plusieurs associés
01:04:18 dans un cadre bien déterminé, il est possible
01:04:20 dans le cadre d'une indivision de prévoir
01:04:22 au travers de cette convention d'indivision
01:04:24 des règles particulières,
01:04:26 des règles qui pourront déroger de la même manière
01:04:28 aux règles légales
01:04:30 pour faciliter la gestion
01:04:32 du bien des enfants de Pierre, en l'occurrence,
01:04:34 pour la
01:04:36 transmission et donc faciliter quelque part
01:04:38 la bonne entente de la famille.
01:04:40 Ça vous concerne !
01:04:42 Et nous avons une seconde question
01:04:44 de Thomas. Oui, Thomas,
01:04:46 tout simplement, il veut savoir s'il peut aider
01:04:48 financièrement un parent ou un grand-parent
01:04:50 et comment il peut le faire en payant le moins
01:04:52 d'impôts possible. Alors, la question
01:04:54 est importante, puisque
01:04:56 cette aide alimentaire
01:04:58 qui peut être attribuée de la part
01:05:00 d'un enfant vis-à-vis d'un parent
01:05:02 ou d'un grand-parent relève même d'une obligation
01:05:04 du code civil, puisque je rappelle que c'est dans
01:05:06 le cadre de l'obligation alimentaire, des enfants
01:05:08 peuvent être même contraints à aider
01:05:10 financièrement leurs parents
01:05:12 qui se trouveraient eux-mêmes
01:05:14 dans le besoin. Alors, après,
01:05:16 en termes d'aide, tout dépend bien évidemment
01:05:18 du type d'aide dont a besoin
01:05:20 le parent en situation
01:05:22 de difficulté. Donc, pour le soutenir,
01:05:24 on a évidemment une aide financière,
01:05:26 je vais attribuer
01:05:28 une somme à mon parent,
01:05:30 je peux l'aider en lui donnant un capital
01:05:32 et puis, bien de la même manière,
01:05:34 je peux l'aider en lui donnant un revenu
01:05:36 complémentaire qui viendrait éventuellement
01:05:38 compléter une retraite.
01:05:40 Tout ça peut rentrer sous différentes
01:05:42 formes dans le cadre de l'obligation alimentaire
01:05:44 qui est prévue par le code civil. Alors,
01:05:46 juridiquement ensuite, ce qui est intéressant de savoir,
01:05:48 c'est comment est-ce qu'on peut mettre en place
01:05:50 cette aide vis-à-vis d'un parent en difficulté.
01:05:52 Alors, le premier élément,
01:05:54 c'est par le versement d'une pension
01:05:56 alimentaire. La pension alimentaire
01:05:58 peut prendre plusieurs formes, il peut s'agir
01:06:00 du versement d'une somme financière
01:06:02 à l'égard du parent, mais il peut
01:06:04 également s'agir de
01:06:06 la prise en charge de frais,
01:06:08 de frais du parent,
01:06:10 frais de logement, frais de santé, qui seront pris
01:06:12 en charge par l'enfant. Alors,
01:06:14 la particularité de cette pension alimentaire,
01:06:16 versée notamment dans le cadre de l'obligation
01:06:18 alimentaire, c'est qu'elle est déductible des impôts
01:06:20 et donc, au titre
01:06:22 de l'impôt sur le revenu, de
01:06:24 l'enfant qui va la verser à
01:06:26 son parent. Alors, elle est déductible, et elle est déductible
01:06:28 sans limitation de montant, à partir
01:06:30 du moment où la pension qui est versée
01:06:32 est en lien avec les revenus
01:06:34 de l'enfant qui verse cette pension,
01:06:36 et en lien avec les besoins du parent
01:06:38 qui a besoin
01:06:40 d'un soutien financier. Et à partir du moment où
01:06:42 on a cette corrélation, la pension alimentaire
01:06:44 est déductible, dans le cadre de la déclaration d'impôt
01:06:46 sur le revenu, pour sa totalité,
01:06:48 peu importe le montant.
01:06:50 Autre forme, il est
01:06:52 possible de faire un don.
01:06:54 On est souvent dans l'autre
01:06:56 sens, c'est-à-dire des parents qui vont faire des dons
01:06:58 aux enfants.
01:07:00 Ça fonctionne de la même manière, la possibilité
01:07:02 de bénéficier de l'abattement de 100 000 euros,
01:07:04 lorsqu'un enfant fera un don
01:07:06 à son parent, qui, bien évidemment,
01:07:08 est dépendant financièrement.
01:07:10 Alors, cet abattement de 100 000 euros fonctionne,
01:07:12 par contre,
01:07:14 l'abattement de 31 865 euros,
01:07:16 qui est un abattement pour don de somme
01:07:18 d'argent, ne s'applique pas entre
01:07:20 un enfant et un parent. Il va fonctionner
01:07:22 du parent vers l'enfant, mais il ne fonctionne
01:07:24 pas dans le sens inverse.
01:07:26 Autre élément, pour
01:07:28 obtenir une aide financière de la part d'un
01:07:30 enfant, c'est la possibilité de mettre en place
01:07:32 un prêt familial. Là, c'est la
01:07:34 situation où l'enfant ne souhaite pas
01:07:36 se départir d'une partie de son patrimoine ou
01:07:38 de l'enrichissement, et qu'il va donc faire un prêt.
01:07:40 Ce prêt-là sera
01:07:42 soit remboursé du vivant du parent,
01:07:44 soit, le cas échéant, constaté comme un
01:07:46 passif dans la succession du parent au moment de son décès.
01:07:48 Alors, là, j'invite
01:07:50 quand même vivement
01:07:52 nos lecteurs à
01:07:54 indiquer
01:07:56 les conditions de ce prêt dans un écrit,
01:07:58 à réaliser un écrit, pour déterminer
01:08:00 les conditions de durée,
01:08:02 les conditions d'intérêt,
01:08:04 éventuellement les garanties
01:08:06 qui peuvent être prises. Donc, de réaliser
01:08:08 un écrit, et deux, surtout, de faire enregistrer
01:08:10 cet écrit auprès de la recette
01:08:12 des impôts, du
01:08:14 coup, de celui qui octroie ce
01:08:16 prêt, parce que ça permettra d'éviter
01:08:18 toute qualification, toute requalification
01:08:20 en donation, éventuellement,
01:08:22 et ça permettra de bien cadrer ce que sont
01:08:24 les conditions, et du coup, de les rendre
01:08:26 opposables à l'administration fiscale.
01:08:28 Et puis, dernier élément,
01:08:30 il est aussi possible, du coup, de loger
01:08:32 un parent. Donc, là, on a plusieurs
01:08:34 hypothèses. Comme on le disait tout à l'heure, la prise en charge
01:08:36 d'un loyer, qui rentrera dans le cadre de la pension
01:08:38 alimentaire que j'ai abordée tout à l'heure. Il est possible
01:08:40 également de mettre à disposition un titre gratuit
01:08:42 un logement dont,
01:08:44 du coup, l'enfant serait propriétaire.
01:08:46 Thomas souhaite
01:08:48 mettre un de ses appartements à la disposition
01:08:50 de ses parents. Il peut le faire gratuitement, sans loyer,
01:08:52 sans que ce soit requalifié en donation,
01:08:54 puisqu'il s'agit, là encore, d'une obligation,
01:08:56 de l'obligation alimentaire.
01:08:58 Et puis, une dernière stratégie
01:09:00 qu'on utilise parfois chez Pixis,
01:09:02 lorsqu'on est avec
01:09:04 des enfants qui sont peut-être assujettis à l'IFI,
01:09:06 on a, dans le cadre de donations
01:09:08 temporaires d'usufruits, la possibilité de réduire
01:09:10 la base taxable à l'IFI,
01:09:12 en donnant un usufruit aux parents
01:09:14 qui, s'il est en difficulté,
01:09:16 n'est peut-être pas à l'IFI.
01:09:18 Et qui pourra jouir du logement,
01:09:20 être normalement le titulaire
01:09:22 de l'obligation déclarative au titre de l'IFI,
01:09:24 ce qui permet d'alléger l'IFI
01:09:26 de l'enfant, tout en octroyant
01:09:28 aux parents dans le besoin
01:09:30 la jouissance d'un logement. Donc on le voit, il y a
01:09:32 plusieurs formats possibles
01:09:34 pour pouvoir aider, que ce soit
01:09:36 financièrement, en logement ou en capital à parents.
01:09:38 Merci Stéphane Absolu,
01:09:40 merci également à nos trois experts pour cette
01:09:42 séquence, ça vous concerne.
01:09:44 Merci beaucoup Thibault Lamy pour cette
01:09:46 émission. Merci à Baptiste
01:09:48 Plouchard à la réalisation.
01:09:50 On se retrouve évidemment le mois prochain
01:09:52 pour un tout nouveau numéro du
01:09:54 Grand Rendez-vous de l'Épargne. À très vite !
01:09:56 Le Grand Rendez-vous de l'Épargne
01:09:58 à retrouver sur Radio-Patrimoine
01:10:00 et Capital.fr
01:10:02 [Musique]
01:10:04 [SILENCE]

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