Après la tentative ratée, cette nuit, chez Jean-Luc Reichmann, regardez le dossier consacré ce matin dans Morandini Live sur CNews, aux stars visées depuis quelques mois. Au début du mois de février c 'est Aya Nakamura et son compagnon qui est aussi son producteur qui ont été ciblés par les agresseurs qui, une fois de plus n'ont pas hésité à utiliser la force pour parvenir à leurs fins.
Le 20 décembre, la chanteuse Vitaa et sa famille en ont été victimes à leur domicile situé à Rueil-Malmaison. Trois hommes armés se sont introduits par la terrasse aux alentours de 6h30 avant de molester et menacer à l'aide d'une batte de baseball, la chanteuse, son mari et leurs trois enfants.
La veille, le gardien du PSG Alexandre Letellier, sa compagne influenceuse Chloé Letellier et leurs deux enfants avaient également subi ce violent cambriolage. L'animateur de radio Bruno Guillon a été séquestré à son domicile de Tessancourt-sur-Aubette dans les Yvelines, avec sa femme et son fils de 14 ans.
Cyril Lignac a également été visé alors qu'il n'était pas dans son appartement à la fin de l'année dernière. Nikos Aliagas a été victime d'une tentative de cambriolage à son domicile dans le Val-de-Marne, dans la nuit du lundi 1er au mardi 2 janvier 2024. Le présentateur de la "Star Academy" n'était pas chez lui au moment des faits.
Le 20 décembre, la chanteuse Vitaa et sa famille en ont été victimes à leur domicile situé à Rueil-Malmaison. Trois hommes armés se sont introduits par la terrasse aux alentours de 6h30 avant de molester et menacer à l'aide d'une batte de baseball, la chanteuse, son mari et leurs trois enfants.
La veille, le gardien du PSG Alexandre Letellier, sa compagne influenceuse Chloé Letellier et leurs deux enfants avaient également subi ce violent cambriolage. L'animateur de radio Bruno Guillon a été séquestré à son domicile de Tessancourt-sur-Aubette dans les Yvelines, avec sa femme et son fils de 14 ans.
Cyril Lignac a également été visé alors qu'il n'était pas dans son appartement à la fin de l'année dernière. Nikos Aliagas a été victime d'une tentative de cambriolage à son domicile dans le Val-de-Marne, dans la nuit du lundi 1er au mardi 2 janvier 2024. Le présentateur de la "Star Academy" n'était pas chez lui au moment des faits.
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00:00 On commence avec ce qui s'est passé cette nuit, on l'a appris il y a quelques instants, c'est Jean-Luc Rechman qui a été victime d'une tentative de home-jacking.
00:07 Vous le savez en ce moment les stars sont très visées par ces tentatives de home-jacking.
00:12 Les choses à chaque fois risquent de mal tourner puisque Jean-Luc Rechman était chez lui, il était avec sa famille chez lui.
00:18 On va avoir tout d'abord les dernières informations sur ce qu'on sait sur ce qui s'est passé.
00:23 On est avec Tanguy Hamon, journaliste police-justice AC News. Bonjour Tanguy.
00:26 Quelles informations a-t-on sur ce qui s'est passé cette nuit au domicile de Jean-Luc Rechman ?
00:30 Eh bien les faits se sont déroulés peu après 2h cette nuit à Neuilly-sur-Seine.
00:38 Plusieurs individus ont été vus en train de grimper la grille de la propriété de l'animateur.
00:44 Ils ont ensuite, ces voleurs, essayé d'entrer dans la maison en fracturant la porte d'entrée et la fenêtre.
00:50 Mais ils ont heureusement été détectés et mis en fuite par le fils de l'animateur qui s'était réveillé.
00:56 Au même moment, des policiers de là-bas qui avaient été alertés sont arrivés sur place.
01:00 Ils ont vu les voleurs prendre la fuite. Ils sont montés dans une voiture.
01:04 Et en prenant la fuite, ils ont essayé de percuter plusieurs des policiers.
01:07 Heureusement, aucun n'a été touché.
01:09 Ensuite, une course poursuite s'est produite dans les rues de Neuilly, dans les rues de Levalois-Péret,
01:15 jusqu'aux périphériques et jusqu'à Épinay-sur-Seine où là, les voleurs, les suspects ont abandonné leur véhicule.
01:22 C'est là que les policiers ont pu les interpeller.
01:25 Les voleurs ont été placés en garde à vue pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime
01:31 et pour tentative d'homicide volontaire sur les policiers.
01:34 – Merci beaucoup Tanguy Hamon, journaliste police-justice à CNews, Bruno Pommard, ancien policier du RED.
01:39 Moi, ce qui m'épate, alors on va revenir tout à l'heure sur le nombre d'homme-jacking
01:42 contre les célébrités qui se multiplient, mais c'est là leur détermination.
01:45 C'est-à-dire qu'ils prennent la voiture, ils s'enfuient,
01:48 il manque de percuter à plusieurs reprises les policiers, il y a une course poursuite.
01:51 On n'est pas, à mon sens, mais vous allez me dire si je me trompe,
01:54 on n'est pas juste sur de simples cambrioleurs.
01:56 – Ah non, non, non, c'est des spécialistes du home-jacking,
01:58 comme on dit, au même titre qu'il y a le carjacking,
02:00 mais le home-jacking, effectivement, est devenu une spécialité de la part de ces braqueurs
02:05 qui sont organisés, qui sont souvent très jeunes et en plus organisés.
02:08 Et donc on le voit, effectivement, ils n'ont peur de rien
02:10 puisqu'ils sont capables d'aller au contact des policiers,
02:12 même de percuter leur voiture si c'est nécessaire.
02:14 Effectivement, c'est des gens qui sont très dangereux
02:16 et encore une fois, il faut que l'ensemble de la société soit vigilante.
02:19 Mais encore une fois, c'est un nouveau sport, puisqu'il y a près de 500 carjacking en France,
02:23 un peu plus de 350 ici en région parisienne,
02:26 donc c'est devenu le sport national pour certains,
02:29 qui visent évidemment des célébrités, donc attention.
02:32 – Mais qu'est-ce qui fait que les choses ont changé ?
02:34 C'est-à-dire qu'à une époque, quand même, ces cambriolages qui ont toujours existé,
02:37 ça se faisait quand les gens n'étaient pas là.
02:39 Alors que maintenant, en fait, on n'hésite pas,
02:41 ils n'hésitent pas en tout cas à aller quand les gens sont là.
02:44 C'est-à-dire que Jean-Luc Rechman et sa femme, ils étaient chez eux,
02:48 il y avait leur fils qui était là, et à chaque fois, on va regarder,
02:51 d'ailleurs ce matin, j'ai fait la liste un peu des derniers homejacking,
02:55 et vous allez voir, c'est assez impressionnant,
02:57 les derniers homejacking qui se sont déroulés, vous allez voir la liste dans un instant.
03:01 Vous voyez, voilà, donc 29 février, c'est-à-dire aujourd'hui, Jean-Luc Rechman,
03:04 avant on a Jean-François Piège, chef de cuisine le 26 janvier,
03:07 21 janvier Anne-Sophie Lapix, journaliste à France 2,
03:11 1er janvier Nico Saliagas, animateur de TF1,
03:14 20 décembre Vita, chanteuse,
03:16 19 décembre 2023 Alexandre Letellier, qui est un joueur du PSG,
03:21 26 décembre 2023 Cyril Lignac, qui est un chef et un animateur d'M6,
03:26 27 septembre c'était Bruno Guillon, on va y revenir dans un instant.
03:29 - Ultra violent !
03:30 - Alors justement, on va l'écouter tout de suite Bruno Guillon,
03:32 parce qu'il avait témoigné chez nos confrères de RTL,
03:34 et vous allez voir dans quel état il est, c'est-à-dire que c'est pas neutre du tout,
03:37 ce homejacking, parce que les gens sont séquestrés, sont violentés, sont attachés.
03:42 Écoutez Bruno Guillon qui s'exprimait sur RTL.
03:45 - C'est même pas de la peur, on sort de son corps, c'est une sidération.
03:50 Je vois ma femme...
03:53 Avec un pistolet sur la tempe.
04:01 Je suis désolé.
04:05 Je vois mon fils qui est menacé par deux gars.
04:09 Tout de suite on m'attache les mains dans le dos,
04:13 on m'emmène dans la chambre de mon fils.
04:16 On me dit que si jamais on fait quoi que ce soit, ils vont me tuer.
04:20 Je vois ma femme avec quelqu'un d'autre, avec une arme sur la tempe,
04:24 et ils l'emmènent dans le couloir.
04:27 Alors je leur demande de me prendre moi, et de laisser ma femme avec mon fils.
04:32 Mais ils partent et ils nous renferment dans la chambre avec mon fils, qu'ils attachent.
04:37 Ils arrivent pas à l'attacher les mains dans le dos, donc ils lui attachent les mains devant.
04:41 Et là on reste renfermés pendant ce qui sera je pense les 30 minutes les plus longues de ma vie.
04:47 - Voilà c'était au mois de septembre dernier, Bruno Pomart, on est dans une ultra-violence.
04:52 - Oui, alors vous aurez remarqué d'ailleurs qu'on touche la fibre sensible, c'est-à-dire la famille.
04:56 Bruno Guillaume étant la cible principale, on prend les gosses, on menace la femme de mort.
05:01 Et évidemment Bruno Guillaume est obligé de lâcher, je l'ai eu au téléphone d'ailleurs Bruno,
05:05 peu après ce moment terrible pour lui.
05:08 Et effectivement c'est terrifiant parce qu'on peut avoir affaire en plus à des équipes non seulement jeunes,
05:12 donc on contrôle, on a pas les grands cancers qu'on a pu connaître il y a très longtemps,
05:16 mais surtout des gens drogués ou sous alcool.
05:19 Et là on peut avoir le pire, on a évité le pire, mais ça aurait pu être le cas,
05:22 c'est-à-dire avoir des morts sur ce dos.
05:24 - Et à mon avis c'est le même type de choses qui était prévu avec Jean-Luc Reichman,
05:27 parce qu'il y avait sa femme, il y avait au moins un de ses fils qui était là.
05:30 - Déjà ciblé, suivi, c'est tout organisé, il y a vraiment un travail de filature
05:33 comme font les policiers quand ils sont sur les voyous, ils font exactement pareil avec les VIP.
05:36 - Il y a deux aspects supplémentaires, c'est que ça existe aussi dans une société un peu moins connue,
05:40 avec un peu moins d'audience, c'est-à-dire avec des moyens,
05:43 il faut faire très attention, des gens qui communiquent beaucoup sur les réseaux sociaux,
05:46 qui racontent où ils sont, comment ils gagnent leur vie, ainsi de suite, comment ils la dépensent.
05:49 Et on murmure maintenant aussi une tendance,
05:52 si les forces de police peuvent peut-être nous confirmer,
05:54 qu'il y aurait potentiellement une montée en puissance
05:57 avec l'idée qu'on puisse cette fois-ci kidnapper, revenir à des bases qui sont celles de
06:01 "on va prendre un enfant, on va le sortir parce qu'on est capable de rentrer"
06:05 On anticipe cette idée que quelque part dans certaines populations,
06:08 évidemment il faut qu'il y ait des moyens, et que ça puisse être connu,
06:11 on ait cette capacité-là maintenant de revenir à des fondamentaux plus anciens
06:14 où on kidnappait sur renseignement.
06:17 Donc on est sur des techniques qui sont très mafieuses pour le coup,
06:19 organisées comme on le trouve dans d'autres communautés ou d'autres géographies,
06:23 et attention à cette évolution aussi.
06:25 - Vous êtes d'accord avec ça ? On parle de kidnapping déjà.
06:28 - Oui, l'objectif de base n'est pas celui-ci évidemment,
06:31 mais l'évidence même c'est d'aller au contact direct et de prendre ce qu'il y a à prendre le plus rapide.
06:36 On n'est plus dans le vol de la télévision, on est là sur les bijoux etc.
06:38 Tout ce qu'on peut avoir lorsqu'on a des gros moyens.
06:41 Donc c'est exactement ce qui se passe, effectivement la venue du kidnapping
06:44 sur certaines personnalités pourrait arriver.
06:46 - Alors regardez comment les choses se passent et comment ces gens-là repèrent les célébrités,
06:51 les stars repèrent ce qu'elles font, ce qu'elles sont également avec cette enquête.
06:55 Repérage sur les réseaux sociaux, filature, ciblage, les auteurs de homejacking agissent souvent la nuit ou en début de matinée.
07:03 Ils s'introduisent chez des individus lorsqu'ils sont dans leur domicile et n'ont aucun scrupule.
07:09 - À plusieurs individus, minimum trois, fréquemment armés,
07:14 on va s'introduire avec une grande rapidité, une grande violence dans la propriété
07:20 et on va menacer, frapper sans limite d'intensité de violences
07:26 de façon à obtenir des bijoux, des objets de valeur, des codes de carte bleue, les clés d'un véhicule de luxe etc.
07:36 Ces opérations violentes sont montées par des réseaux qui recrutent des équipes souvent composées de jeunes individus.
07:42 - Le commanditaire est un majeur avec de l'expérience et une épaisseur, si j'ose dire, dans le milieu du banditisme
07:51 qui va monter une équipe et l'équipe qui passe à l'action, qui rentre dans les fractions, qui rentre dans les propriétés,
07:58 une équipe très jeune, entre 15 et 20 ans de mineurs qui risquent la moitié méa,
08:03 qui sont souvent des mineurs issus de cités, certains sont connus des services de police, d'autres pas.
08:09 Ces têtes de réseau pour le moment n'ont pas été interpellées puisque ça continue.
08:14 Ces dernières semaines, de nombreuses personnalités ont été victimes de home-jacking
08:18 parmi lesquelles des stars du football, des médias ou de la chanson.
08:22 - Alors on est en direct avec Axel Ronde qui est porte-parole du syndicat CFTC Police.
08:25 Bonjour, merci d'être en direct avec nous et je le disais tout à l'heure,
08:29 ce qui est assez frappant en tout cas dans chacune de ces histoires, c'est la détermination des bandes qui sont à l'action.
08:36 Là on l'a vu par exemple hier soir avec cette volonté de prendre une voiture, de s'enfuir, de heurter des policiers.
08:42 C'est très violent ce qui s'est passé hier soir quand même.
08:45 - Oui, c'est leur but, c'est d'arriver très rapidement dans les domiciles cibles,
08:50 c'est d'employer la force tout de suite pour dissuader toute tentative de fuite ou appel de secours
09:00 et c'est de prendre le maximum d'argent.
09:03 Ils recherchent les coffres forts, c'est pour ça qu'ils attaquent quand il y a des personnes à domicile,
09:08 ils les réveillent, finalement ils prennent un peu les techniques de la police
09:12 puisque nous on fait les parquisitions à 6h30 justement pour les réveiller, pour éviter qu'ils puissent s'enfuir.
09:19 Donc ils ont un petit peu les mêmes techniques d'intervention on va dire,
09:24 puisque vraiment ils sont structurés, on le voit bien, ils n'ont peur de rien.
09:28 Et puis on a vu qu'ils se sont enfuis quand il y a une personne qui les a vus.
09:35 Ils ont été pris en charge tout de suite par un équipage de la BAC 92 Nuits
09:41 et ils ont tenté finalement de résister à leur interpellation,
09:46 ils ont tenté d'écraser des fonctionnaires de police, ils n'ont plus peur de rien.
09:51 Et c'est ça la grosse difficulté pour nous, c'est que ces individus sont sans foi ni loi
09:57 et ça nous pose énormément de problèmes.
09:59 On voit bien qu'en plus ce sont des gens qui sont souvent dans la récidive,
10:03 la punité crée de facto de la récidive et on sait très bien que ces personnes ne risquent quasiment rien quand ils se font interpeller.
10:11 Et comment vous expliquez la montée en puissance de ce phénomène depuis quelques mois ?
10:15 Parce que c'est vrai qu'il n'y en a jamais eu autant de tentatives d'home-jacking,
10:19 parce que je disais tout à l'heure avant, les cambriolages se faisaient quand les gens étaient absents justement.
10:22 Il fallait faire attention à montrer qu'on n'était pas à l'extérieur,
10:28 parce que ça se faisait quand on n'était pas là.
10:30 Là désormais ça se fait quand on est là et justement ils attendent que les gens soient là pour rentrer dans l'appartement.
10:34 Comment vous expliquez ce changement d'approche et de mentalité ?
10:38 Vous comprenez bien qu'ils n'ont plus peur.
10:41 Ils n'ont pas peur finalement d'aller en prison, ils n'ont pas peur de se faire surprendre.
10:46 Donc finalement ça va malheureusement monter en puissance,
10:51 puisque maintenant ils viendront carrément armés avec des armes à feu,
10:56 pour vraiment dissuader, peut-être même tirer sur des personnes, pour éviter qu'ils appellent la police.
11:01 On le voit bien, de plus en plus de meurtres qu'il y a dans notre pays,
11:04 ce sont des personnes qui n'ont peur de rien.
11:07 Il y aura des stades qui vont être franchis de plus en plus.
11:10 Là c'est vrai que c'est inquiétant.
11:12 Oui, les stars et les personnalités sont ciblées,
11:16 parce qu'il y a eu aussi des vols de données sur tout ce qui est internet.
11:21 Ils ont pu récupérer des adresses, des adresses de personnalités.
11:26 Il y a aussi des surveillances, comme finalement les policiers qui se font souvent surveiller
11:31 quand ils sortent du commissariat.
11:33 Nous on essaye de repérer si on n'est pas suivi.
11:36 C'est la même chose pour certaines personnalités qui sortent des studios d'enregistrement.
11:40 Ils se font certainement suivre pour savoir où est-ce qu'ils habitent,
11:43 parce qu'ils pensent que ces personnes ont des valeurs sur elles,
11:47 des montres de luxe, des vêtements de luxe.
11:50 C'est vraiment ça qu'ils recherchent pour la revente tout de suite,
11:54 ou même pour finalement des fois les porter eux-mêmes,
11:57 les revendre à certains trafiquants de drogue,
12:00 qui sont dans l'outrance et dans le luxe,
12:03 parce que c'est ça qui est la marque de leur réussite à eux.
12:06 Merci beaucoup Axel Ronde, porte-parole du syndicat CFTC Police.
12:10 Merci pour toutes ces précisions.
12:12 Farid Aïd, vous vouliez intervenir là-dessus ?
12:14 Juste pour dire, c'est vrai qu'on voit depuis quelques années
12:17 qu'il y a de moins en moins d'actions contre les bringues, etc.
12:22 sur ces violences-là, trop compliquées, etc.
12:25 Et là ils ont trouvé la facilité.
12:27 En plus avec les réseaux sociaux, c'est facile, tout le monde se met en avant,
12:30 tout le monde se regarde, etc. L'argent facile.
12:32 Et c'est vrai que malheureusement, c'est plus facile pour eux,
12:35 et plus rapide, d'aller chez quelqu'un qui a une célébrité pour voler son marseillais.
12:39 Permettez-moi juste de saluer le travail des 3000 baqueux en France,
12:42 qui travaillent jour et nuit.
12:43 Les baqueux c'est les gens de la BAC, que les gens comprennent bien.
12:45 Les mecs qui vont au contact et qui font un travail formidable,
12:47 parce qu'on les a souvent, comment dire, vilipendés,
12:49 je pense entre autres à M. Mélenchon et à quelques-uns de ses amis,
12:52 et surtout saluer malheureusement la mémoire d'un policier de la BAC
12:55 qui s'est suicidé cette nuit, je viens de l'apprendre.
12:58 Didier Maisto ?
12:59 C'est une criminalité qui est de plus en plus jeune, de plus en plus déterminée,
13:03 et qui est désinhibée en fait.
13:05 Et c'est ça qui est le marqueur de nos sociétés aujourd'hui,
13:08 c'est qu'ils n'ont plus peur de rien.
13:10 On parlait, vous qui êtes de Marseille, de la criminalité,
13:13 quand on était gamin, il y avait, on peut dire c'est bidon, etc.,
13:17 un certain code d'honneur.
13:19 C'est-à-dire on n'attaquait pas, on n'allait pas violer les non-ingénaires,
13:23 on n'allait pas enfermer les gens, terroriser les familles,
13:27 et on ne tuait pas pour 500 euros.
13:29 Il y avait un certain nombre de...
13:31 Allez, on respectait une façon de faire.
13:34 Alors bien sûr, c'était la prévention de la vie de la loi, etc.
13:36 Mais aujourd'hui, on est vraiment, et aussi dans cette société,
13:40 je parle souvent du délitement de cette société,
13:42 de l'apparence des réseaux sociaux,
13:44 où les gens se mettent aussi beaucoup en scène,
13:47 l'argent facile, vous voyez la vie des footballeurs,
13:50 alors ça n'excuse rien, je ne suis pas en train de vous...
13:53 - Non mais regardez, Jean-Luc Rechaud, par exemple,
13:55 on peut pas dire qu'il mette en scène de l'argent,
13:57 - Non mais oui, c'est un personnage public.
13:59 - C'est un personnage public, mais au contraire,
14:01 qui est très proche des gens, qui est très populaire,
14:03 - Oui, mais pour les voyous, on considère qu'il est riche.
14:05 - Oui, c'est ça, mais ce n'est pas quelqu'un qui prime,
14:07 ce n'est pas un influenceur où ils sont là avec leur Porsche, leur Ferrari,
14:09 en permanence, c'est quelqu'un qui est plutôt discret.
14:11 - Mais oui, il y a un grand malheur, tout le monde y vit un peu dans le même bain.
14:13 - Et on se dit, s'il fait de la télé, donc forcément il ne les pète plus.
14:15 - Et on se dit, s'il fait de la télé, voilà, etc.
14:17 Un deuxième point, on n'en a pas parlé, je voudrais aussi parler du traumatisme des gens.
14:19 J'écoutais ce matin, à la radio, un chauffeur de taxi,
14:23 qui dans le cadre, vous savez, des attentats,
14:25 a pu faire sortir le type qui voulait aller tuer des policiers, etc.
14:31 Il attend, il essaie de faire son deuil, ce monsieur, ça fait des années et des années.
14:35 Il ne dort plus, il ne mange plus, il est un épicurien.
14:37 - Oui, bien sûr.
14:39 - Il a perdu le goût de vivre.
14:41 Et quand vous n'êtes pas préparé à ça,
14:43 parce qu'il y a une formation, manier des armes, ça ne se fait pas comme ça,
14:45 et que vous vous aspirez juste à une vie tranquille,
14:49 votre vie et celle de votre famille peut être prisée.
14:51 - Mais le cas, c'est que les gens viennent s'armer chez eux aussi.
14:55 Ça va mal tourner.
14:57 Alors, on va faire le signe des infos, et après je vais vous faire écouter,
14:59 parce que c'est intéressant la façon dont sont organisés ces gens-là.
15:01 Il y avait l'avocat de Nico Saliegas, qui fait partie des victimes également,
15:05 qui était dans "Touche pas à mon poste".
15:07 Il expliquait, parce qu'il y a eu le procès des gens qui ont fait le homme-jacky chez Nico,
15:11 ils ont expliqué le fonctionnement.
15:13 Et vous allez voir que c'est même quelqu'un qui est en prison,
15:15 qui téléguide ces gens-là, et que c'est une espèce de bande.
15:17 - Comme pour les séptuons.
15:19 - C'est super intéressant, vous allez voir ça dans un instant.
15:21 Tout de suite, le C News Info, et c'est avec Sommeil à la BD.
15:23 [Musique]
15:26 - Perpétuité requise contre Ilyas Akoudad, meurtrier présumé d'Éric Masson.
15:31 L'accusé a reconnu être l'auteur du tir mortel qui a coûté la vie à ce policier
15:36 sur un point de vue d'avion en 2018.
15:39 Témoignage poignant au Sénat, "tout le monde savait", déclare Judith Godrej devant la délégation Droit des femmes.
15:45 Après ses accusations contre les réalisateurs, Benoît Jacot et Jacques Doyon,
15:49 l'actrice réclame un référent neutre sur les tournages dédiés aux enfants.
15:54 Et puis les préparatifs pour les JO vont bon train.
15:57 Inauguration d'un village olympique par le président ce matin à Saint-Denis.
16:01 Une structure qui, après l'accueil de près de 15 000 athlètes durant les Jeux,
16:04 deviendra un quartier à part entière abritant quelques 6 000 habitants.
16:09 11h04 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
16:14 On continue à parler de cette tentative de home-jacking cette nuit contre Jean-Luc Reichman,
16:18 qui était chez lui avec cinq personnes qui ont tenté de rentrer dans la maison
16:22 où il se trouvait avec sa famille, il se trouvait également avec son fils.
16:26 Et son fils d'ailleurs qui a entendu, qui a donné l'alerte, qui a appelé les forces de l'ordre.
16:29 Les forces de l'ordre qui sont arrivées, il s'en est suivi une course poursuite
16:32 à travers plusieurs villes.
16:34 Les voleurs ont même tenté de heurter les policiers avec leur voiture.
16:39 Donc c'est des gens qui n'ont peur de rien.
16:41 Alors ça est arrivé à plusieurs stars.
16:43 On va revoir le tableau parce que c'est intéressant de voir à quel point,
16:45 avec les dates en plus, à quel point les choses s'accélèrent depuis quelques temps.
16:48 Donc Jean-Luc Reichman hier soir, Jean-François Piège le chef,
16:51 Anne-Sophie Lapix de France 2, Nikos Haliagas de TF1.
16:54 Nikos, c'était le 1er janvier 2024.
16:56 Et justement dans la foulée, les gens avaient été interpellés.
16:59 Il y a eu un procès en comparution immédiate, je suppose,
17:02 vu les délais qui s'est tenu.
17:04 Et ils ont expliqué comment ils étaient organisés,
17:07 ceux qui sont rentrés chez Nikos Haliagas.
17:09 Et l'avocat de Nikos Haliagas, M. Roland Peres,
17:12 est allé l'expliquer chez Cyril Hanouna.
17:14 Et Verdez a également donné quelques explications.
17:17 Écoutez-les, c'est très intéressant.
17:19 Aujourd'hui, il y a une personne qui envoie ses différents délinquants,
17:25 ses différentes personnes qui ont été mises en cause et condamnées.
17:28 Alors, ce ne sont jamais les mêmes, évidemment.
17:30 Mais il y a ce qu'on appelle une personne qui dirige un peu tout cela
17:34 et qui envoie ces gens via des messageries qui sont des messageries cryptées,
17:39 des messageries privées.
17:41 C'est Telegram, c'est Signal, par exemple.
17:44 Et ces messageries font que se rencontrent des gens
17:48 qui ne se connaissent absolument pas et qui vont faire un coup
17:51 pour se faire un peu d'argent, entre 2500 et 5000 euros.
17:54 C'est ce qui est ressorti de l'audience,
17:56 en tout cas l'audience il y a quelques jours,
17:59 où ils ont été finalement arrêtés et condamnés.
18:02 Et il semblerait que ce soit le même mode opératoire
18:05 qui s'est déroulé pour les autres également,
18:09 soit cambriolage, soit tentative de cambriolage.
18:12 - Oui, Gilles.
18:13 - Oui, il y aurait entre 5 et 10 équipes avec un ou deux commanditaires
18:17 et le procès a mis ça en lumière.
18:19 C'est-à-dire qu'effectivement, ils recrutent des gens de profils très différents.
18:22 Il y avait par exemple quelqu'un qui travaille dans la sécurité
18:24 qui était criblé de dettes.
18:26 Il est recruté pour aller faire un coup.
18:28 Au début, on ne lui dit pas où tu vas exactement.
18:30 Ce sera quelqu'un de célèbre, il y aura un butin intéressant.
18:33 L'alarme ne se déclenchera pas, donc c'est très préparé.
18:36 Et puis là, ça a raté parce qu'ils étaient vraiment mauvais.
18:39 Et puis par coup de chance, ça a raté.
18:41 Mais sinon, on a l'impression quand même d'un modus operandi
18:44 qui se répète de célébrité en célébrité.
18:46 Et il y aurait derrière tout ça un ou deux commanditaires.
18:49 Il y en a un qui a été mis en cause dans l'affaire de M. Guillon, par exemple.
18:52 Dans l'affaire aussi du boxeur de MMA, Cyril Gadd.
18:55 Mais il a été mis hors de cause pour celle-là.
18:57 Il a même été indiqué que l'un des commanditaires aurait pu être en prison actuellement.
19:01 Et qu'il aurait pu agir de prison avec cette messagerie, avec son téléphone.
19:05 Et ces messageries, soit télégraphe, encore une fois, ou signal.
19:08 Bruno Pomart, il est intéressant cet extrait parce qu'on comprend bien le fonctionnement.
19:11 On comprend bien à quel point ce sont des équipes.
19:13 C'est que les gens qui vont sur place, parfois, ils ne savent même pas chez qui ils vont.
19:16 Mais ils sont commandités, ils sont téléguidés.
19:18 Et alors, parfois, par des gens en prison.
19:20 C'est une forme de marcenariat.
19:22 Mais c'est vrai, c'est la vérité.
19:24 On a la même chose avec les trafics de stups depuis Dubaï.
19:26 Qui contrôlent, évidemment, avec des chefs intermédiaires qui sont capables de mobiliser des petits groupes d'individus.
19:32 Qui sont dans le besoin, on l'a vu.
19:34 Un mec à la sécurité qui a besoin d'argent pour finir son fin de mois ou pour payer sa traite.
19:38 On l'interpelle là-dessus.
19:40 Et des gens comme ça, malheureusement, on peut en recruter à foisson.
19:42 - Mais comment on peut commanditer cette prison, par exemple ?
19:44 - Avec les messagers écriptés.
19:46 Tout est possible.
19:48 - En prison, on risque d'être attaqué par la loi de l'ordre.
19:50 - J'ai pas compris, par exemple, pourquoi en prison, mais pas de brouilleurs de téléphone.
19:54 Parce que tout le monde passe son temps à dire "oui, mais dans les prisons, tout le monde a un téléphone".
19:58 - Les libertés !
20:00 - Non mais c'est interdit !
20:02 C'est pas un problème de liberté, c'est interdit les téléphones en prison.
20:04 - J'ai fait un jour un space, vous savez, sur Twitter, sur les prisons.
20:08 Parce que je trouve que c'est intéressant de réfléchir à la prison.
20:12 Parce qu'aujourd'hui, le vrai problème de la prison, c'est qu'on sort beaucoup plus dangereux que quand on y est entré.
20:20 Ou radicalisé, etc.
20:22 Donc la prison, c'est bien beau de mettre tous les gens en prison, ne joue pas son rôle, puisque c'est pire après.
20:28 Donc c'était mon premier, j'en ai fait qu'un d'ailleurs, pour tout dire, de "spaceless".
20:32 C'est-à-dire, les gens communiquent, il n'y a pas d'image, juste par le son.
20:36 J'avais des dizaines de gens qui parlaient de prison.
20:40 - Depuis la prison ?
20:42 - Depuis la prison, oui.
20:44 - Depuis leur cellule, en fait.
20:46 - J'ai proprement halluciné.
20:48 - Mais c'est pour ça, Bruno Pomar, je comprends pas, vous dites "les libertés", mais c'est interdit.
20:50 - Non, non, mais tu nous diras...
20:52 - Ça veut dire que les autorités n'ont pas envie d'interdire, en réalité.
20:54 Ça veut dire qu'elles veulent la paix sociale, et elles se disent que si jamais elles interdisent ça, ça va être le vol dans les prisons.
21:00 - C'est tout le système.
21:02 - C'est le laxisme d'un société.
21:04 - Oui, mais alors on ne dit pas que c'est interdit, il ne faut pas dire que c'est interdit.
21:06 C'est toute la chaîne carcérale, tout le système carcéral, en fait, qui ne fonctionne plus.
21:12 Et le problème, si vous voulez, moi je suis pour des peines, que vous faites quelque chose, il faut faire sa peine.
21:18 Mais il faut aussi le côté, je ne vais pas employer les grands mots, "rédemption", je ne sais pas...
21:22 - Non mais moi je veux bien...
21:24 - Attendez, juste, je vous dis Maïsso, ou c'est interdit ou c'est pas interdit.
21:26 - Alors voilà, je vous réponds.
21:28 - Demain, disons simplement, c'est autorisé dans les prisons.
21:30 - Je vous réponds.
21:32 - Il n'y a plus de débat.
21:34 - On ne peut pas dire "oh c'est interdit, c'est pas bien", mais on les laisse.
21:36 - Pourquoi ça ? Parce que les gardiens de prison considèrent que c'est une soupape de sécurité.
21:42 - Donc autorisons-les, arrêtons d'être f*culs.
21:46 - Ce n'est plus que l'allure homme jacking, c'est des meurtres qui sont coordonnés.
21:50 - Depuis la prison ?
21:52 - La bagarre entre les gangs, stups et autres affaires, c'est-à-dire que c'est des vrais bureaux.
21:56 Ils ont leur corporation qui ne va que dans la prison.
21:58 Et ils contrôlent une partie du destin de ce qui se passe en prison.
22:02 Il y a tellement de monde, c'est tellement absent de contrôle en réalité.
22:06 Tellement absent de contrôle, la difficulté pour quelqu'un qui arrive en prison aujourd'hui,
22:10 qui n'est pas relié à ces familles-là ou à ces tribus-là,
22:12 je veux dire bon courage en réalité.
22:14 Là, il va sortir plus grave.
22:16 C'est pas que les célébrités.
22:18 C'est 480, presque 500 en 2022, c'est stable en 2023.
22:22 La plupart en région parisienne quand même, mais en réalité c'est beaucoup plus large.
22:26 Et en réalité, les violences qui sont faites, c'est pour ça qu'il faut insister sur la souille psychologique.
22:30 C'est que c'est un marché, on recrute des soldats effectivement,
22:33 parce que ces petits soldats, ils ont besoin de quoi ? Ils ont besoin d'argent aussi.
22:36 Ils sont à la rue ou en difficulté parfois, et ainsi de suite.
22:39 C'est pas forcément des troupes organisées, préparées.
22:42 C'est encore pire en termes de danger potentiel pour demain.
22:44 Je vous le redis.
22:45 Ce qui est en piste aujourd'hui, parce que la suite c'est une suite logique,
22:48 c'est que comme on n'a pas beaucoup de temps et qu'on veut être efficace,
22:51 au-delà du cash qu'ils récupèrent, ce qu'ils essaient de comprendre,
22:54 c'est qu'est-ce qu'il y a comme cash en général dans les affaires.
22:56 Ça a commencé comme ça.
22:57 Est-ce qu'il y a comme argent liquide dans les trucs ? Beaucoup.
23:00 Et en réalité aujourd'hui, ça va être la valeur d'échanges, pas simplement la montre.
23:03 Ça sera les gens.
23:04 Et attention, c'est une vraie tendance, il faut insister là-dessus.
23:06 Donc il faut que les gens fassent attention dans leur comportement, leur manière.
23:09 Et l'État, ou en tout cas nos représentants, évitent ce que vous racontiez très justement,
23:14 c'est-à-dire le fait qu'on va se défendre.
23:16 On va se défendre parce que 400, 500, 600 cas demain, c'est beaucoup.
23:19 - Ça aussi, c'est très intéressant.
23:20 Je trouve que c'est une évolution néfaste de notre société.
23:24 Je parlais de délitement tout à l'heure.
23:26 J'ai assisté, ça fait plusieurs années, vous en êtes témoin que je le dis,
23:29 à des gens qui vont s'isoler dans des quartiers totalement bunkerisés,
23:33 comme c'était le cas au Brésil.
23:35 On ne fait plus société.
23:37 Donc après, la personne qui travaille, qui a un peu de bien, etc.
23:41 ne veut plus entendre parler de mixité sociale, ne veut plus entendre parler de racisme.
23:45 Elle veut juste être tranquille et donc va se focaliser.
23:48 - Un dernier mot, Farid Aïd.
23:49 - Juste pour dire que, sur la question des prisons,
23:52 bien évidemment, on cherche la paix sociale.
23:55 Mais en même temps, il faut se dire les choses.
23:56 Soit c'est interdit ou soit ce n'est pas interdit.
23:58 Si ce n'est pas interdit, on doit faire les choses et on doit être ferme sur ça.
24:01 Parce que si on n'est pas ferme sur ça, on laisse.
24:03 Et on voit bien qu'en prison, il y a des gens qui fument de l'herbe.
24:06 Comment ça rentre l'herbe ?
24:08 Ça ne rentre pas comme ça.
24:09 Ça rentre par un cheminement.
24:11 - Parce que ça les calme.
24:12 C'est pareil.
24:13 - C'est pour ça qu'il faut vraiment travailler sur ce que c'est la prison.
24:18 Et le retour aussi.
24:20 Parce que pour moi, la prison, c'est aussi la réinsertion.
24:22 C'est aussi la suite.
24:24 Et si on ne travaille pas sur la suite, à un moment donné,
24:26 on se retrouve dans des difficultés.
24:27 - Il faut voir ce qu'est la vie en détention aujourd'hui.
24:32 Des prisons surchargées.
24:33 C'est-à-dire qui accueillent le double de personnes qu'elles devraient accueillir.
24:36 - 76 000, je crois.
24:37 - 76 000, c'est prévu pour 50 000.
24:39 - Oui, mais ce n'est pas le problème.
24:40 - Non, mais c'est le problème, Jean-Marc.
24:42 - Non, ce n'est pas le problème.
24:43 Le problème, c'est s'il est autorisé ou s'il n'est pas autorisé.
24:45 - Je vous dis la vie.
24:46 - Je suis d'accord avec Farid Aïd.
24:48 À un moment, mettons des règles.
24:50 - Vous ne pouvez pas mettre des gens en prison en leur disant
24:54 que vous n'avez pas respecté les règles.
24:55 Vous les mettez dans une prison pour leur apprendre les règles.
24:57 Et dans cette prison, on ne respecte pas les règles.
24:59 - Je suis d'accord avec vous.
25:00 - Vous, vous et moi.
25:01 - Il faut vider les prisons.
25:02 Il ne faut pas les remplir, les prisons.
25:03 - Il faut les vider.
25:04 C'est-à-dire que vous mettez tout le monde dehors.
25:05 - Non, mais Didier, il faut une vraie politique.
25:06 - Oui, mais enfin, bon.
25:07 - Il faut une vraie politique.
25:08 - À un niveau économique, c'est-à-dire qu'on communique par téléphone
25:12 pour organiser la vie des gangsters ou des gangs à l'extérieur,
25:15 mais on fait des affaires à l'intérieur.
25:16 Mais c'est une économie à l'intérieur des prisons.
25:18 C'est-à-dire que le trafic, il est interne.
25:20 On vend, on achète, on vend, on achète.
25:22 Il y a un ensemble de choses.
25:24 C'est une société en dehors de la société,
25:26 mais qui est très connectée en fait.
25:27 Il y en a très juste quelque chose.
25:29 - Oui, vraiment, je comprends ce que vous dites, c'est sûr.
25:30 - Non, on peut.
25:31 D'un point de vue intellectuel et d'un point de vue moral et éthique,
25:34 c'est satisfaisant de dire interdit autorisé.
25:36 Sauf que dans la réalité, je vous invite tous à lire le rapport
25:40 de la défenseure des droits et de la responsable,
25:42 je ne sais plus quel est son titre exact,
25:44 responsable des prisons.
25:46 Mais c'est une vie inhumaine.
25:49 Vous êtes là-dedans, vous ressortez comme une bête enragée.
25:52 Comme une bête enragée.
25:54 - Pas que, je ne dis pas que.
25:55 Pas pour les gens qui contrôlent les gangs,
25:57 pas ceux qui organisent leur vie comme ça.
25:58 - Ah non, bien sûr.
25:59 - Mais si il y avait une vérité politique judiciaire.
26:05 - On baisse les crédits.
26:06 - Oui, mais on baisse les crédits.
26:07 - On baisse les crédits, c'est sûr aujourd'hui.
26:08 - Mais vous savez, excusez-moi, c'est inaudible aujourd'hui
26:10 de dire les pauvres en prison.
26:11 - Ah, je n'ai pas dit ça.
26:12 - Oui, vous êtes en train de me dire, on ressort, c'est difficile, etc.
26:15 - Ah, je n'ai pas dit ça.
26:16 - Aujourd'hui, on a envie de s'occuper des victimes.
26:18 - Je n'ai pas du tout dit, alors je me suis mal fait comprendre.
26:21 - Excusez-moi, c'est les victimes.
26:23 - Je n'ai pas dit ça.
26:24 Je vous ai dit la dernière fois qu'il n'y avait pas de droit
26:26 des victimes en France et que je le déplorais.
26:28 Je dis simplement que dans la politicité,
26:30 si vous mettez 76 000 personnes dans des prisons
26:33 qui sont prévues pour 50 000, ça ne peut pas fonctionner.
26:36 - Exactement.
26:37 - On lâche la bride.
26:38 - Merci Bruno Pomard.
26:39 - Je vous remercie Bruno Pomard d'avoir été avec nous
26:42 pour parler de ce sujet.
26:43 Dans un instant, vous allez être remplacé par le capitaine Moreau.
26:46 Puisqu'on va parler, restez un instant le temps qu'on parte en direct.
26:50 Regardez, on va partir en direct à Paris.
26:53 On part sur les quais de Paris.
26:56 Et pourquoi ? Parce qu'on voulait vous parler de ces migrants
26:58 qui sont installés sous les ponts, sous les quais de Paris.
27:00 sous les quais de Paris.