Jacques Huntzinger, ancien ambassadeur de France en Israël, sur les enjeux d'une trêve de six semaines à Gaza : «Ce serait dans les intérêts des deux armées en présence».
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00:00 Il faut relativiser les choses.
00:02 Une trêve de six semaines serait, je dirais,
00:07 dans l'intérêt des deux armées en présence.
00:11 L'armée israélienne, Saharan,
00:14 elle-même souhaiterait qu'il y ait une trêve
00:17 parce qu'elle doit se réorganiser
00:20 par rapport aux quatre mois de combat
00:23 qui viennent d'avoir lieu.
00:25 Et il y a des mobilisations de réservistes,
00:28 il y a des entretiens matériels,
00:30 il y a toute une série d'éléments logistiques
00:32 qui fait qu'une trêve lui permettrait
00:35 de se réadapter et de se préparer
00:39 le jour venu à...
00:42 Comment dire ?
00:43 À une opération militaire finale.
00:46 Donc l'armée israélienne n'est pas contre une trêve.
00:49 Quant aux brigades du Hamas qui demeurent,
00:53 à peu près une brigade et demie,
00:56 effectivement, cette trêve lui permettrait
00:58 également de se réorganiser.
01:00 Mais ça ne serait pas décisif.
01:03 Si les combats doivent reprendre dans six semaines,
01:07 ils reprendront.
01:09 Et à un moment ou à un autre,
01:12 chacun le sait bien,
01:13 l'armée israélienne,
01:15 si elle va jusqu'au bout de ces combats à Rafah,
01:19 l'emporterait.
01:20 Mais ce qui peut se passer,
01:22 c'est que pendant ces six semaines,
01:24 la pression internationale,
01:27 la pression américaine,
01:28 la pression des pays arabes
01:30 conduisent à ce qu'au bout des six semaines,
01:34 les combats ne reprennent pas.
01:36 Sous-titrage ST' 501
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