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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce lundi, il revient sur la réaction française face à la situation de plus en plus complexe en Ukraine.
Retrouvez "L'édito politique" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-eco
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NewsTranscription
00:00 L'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro. Bonjour Vincent Trémolet de Villers.
00:05 Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:08 Depuis les déclarations d'Emmanuel Macron il y a une semaine sur l'Ukraine,
00:11 les ministres, Vincent, rivalisent de formules martiales fustigeants,
00:15 l'esprit de défaite et de capitulation.
00:18 Alors dans le journal Le Monde, ce week-end, Stéphane Séjourné, aux Affaires étrangères,
00:21 prend comme référence 1938, les accords de Munich,
00:25 et il demande que la France soit du bon côté de l'histoire.
00:28 Est-ce que l'heure est grave Vincent ?
00:30 Bien sûr que l'heure est grave, mais cette gravité ne date pas des propos du président il y a une semaine.
00:36 Cette gravité, elle caractérise notre temps depuis les attentats islamistes,
00:40 l'invasion de l'Ukraine, les vagues migratoires qui se succèdent,
00:43 l'attaque du Hamas en Israël au mois d'octobre, le dérèglement climatique.
00:46 L'heure est grave, oui, et la France d'Emmanuel Macron est légère.
00:50 Certes, depuis une semaine, dans un mélange d'improvisations diplomatiques et de panique électorale,
00:55 le président du président surjoue la dramatisation,
00:58 mais le décalage est immense entre les propos tenus et les actes posés.
01:02 Dans les mots, notre pays roule des mécaniques au point de croire intimider Vladimir Poutine,
01:06 mais dans les faits, notre affaiblissement nous entrave, nous limite, nous condamne au second rôle.
01:12 Pas de capitulation à proclamer dans le journal du dimanche, Jean-Noël Barraud, le ministre de l'Europe.
01:19 On voudrait le suivre, mais comment évacuer les questions que tout le monde se pose ?
01:24 N'avons-nous pas capitulé sur la maîtrise de nos frontières avec l'entrée de 500 000 immigrés chaque année ?
01:30 N'avons-nous pas capitulé sur la sécurité avec une agression chaque minute en France ?
01:34 Sur la dette avec les sommes himalayesques qui nous écrasent ?
01:38 Sur l'islamisme quand les radicalisés à l'école, selon Jean-Pierre Aubin, se comptent par dizaines de milliers ?
01:42 Sur l'école avec l'effondrement du niveau ?
01:45 La faiblesse collective que Marc Bloch souligne dans L'étrange défaite est aujourd'hui une menace réelle.
01:51 Avant de fanfaronner face au Kremlin, c'est d'abord contre cette faiblesse qu'il ne faut pas capituler.
01:56 Mais c'est bien sur l'Ukraine et donc contre le Rassemblement National que la majorité fustige l'esprit de défaite.
02:02 Mais sur l'Ukraine c'est la même chose.
02:04 Si le président, après beaucoup d'oscillations, affiche depuis quelques jours un soutien vigoureux à Kiev,
02:09 on voit mal comment ce soutien peut se contractiser.
02:12 Donner de l'argent ? Nos caisses sont vides.
02:14 Une aide supplémentaire aux agriculteurs ukrainiens ?
02:17 On voit ce que ça coûte à nos propres agriculteurs.
02:19 Donner des armes ? La production s'est accélérée mais nous sommes encore très loin de l'économie de guerre.
02:24 L'économie de guerre, vous savez, c'est très concret.
02:26 Cela consiste à décréter que l'industrie doit se concentrer sur l'armement,
02:30 plus que sur toute autre chose, par exemple les voitures électriques.
02:34 L'économie de guerre, cela se concrétise par des décisions spectaculaires,
02:37 comme un grand emprunt et une hausse importante du budget militaire.
02:42 Alors oui, aujourd'hui le rythme de production accélère, mais c'est un rattrapage, plus qu'une dynamique.
02:47 Reste la force du verbe et le possible leadership diplomatique,
02:51 mais le cavalier seul du président de la semaine dernière a surtout mis en lumière les divisions de l'Europe,
02:55 plutôt qu'une unité retrouvée sous impulsion française.
02:58 Ce n'était pas l'esprit de défaite, mais tout au moins l'impression de désordre.
03:01 - Mais la victoire politique de Donald Trump qui se profile,
03:04 et la victoire militaire de Poutine qui devient possible,
03:07 tout ça oblige l'Europe à changer de cadre, Vincent.
03:10 - L'Europe, l'Europe, l'Europe, c'est d'abord à la France de changer de cadre.
03:14 Comment croire qu'une union commerciale qui s'est construite contre l'idée même de puissance
03:19 pourra changer de principe en quelques mois et compenser les carences françaises ?
03:24 Pour entamer cette conversion à la puissance, Madame Van der Leyen a proposé
03:28 un commissaire européen à la défense.
03:31 Ce serait risible si ce n'était pas tragique, et là aussi, Dimitri, nous nous payons de mots.
03:36 Souveraineté européenne, c'est un oxymore.
03:39 Puissance européenne, c'est une formule creuse.
03:42 La première forme politique de la puissance et de la souveraineté, c'est l'état-nation.
03:46 Si le sort de la France cesse de dépendre d'abord des Français,
03:50 la politique n'a plus de sens, elle est condamnée tôt ou tard à capituler.
03:54 - L'édito politique sur Europe 1, merci beaucoup Vincent Trémolet de Villers et Alain Dufigaro ce matin.
03:59 Le sport français face à l'offensive islamiste à quelques mois des JO.
04:03 Les autorités, on l'apprend en lisant votre journal, Vincent,
04:06 vont ouvrir une cellule nationale pour mieux surveiller les dérives de certains clubs et associations.
04:11 Merci Vincent Radebard