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Ce lundi 4 mars, le préfet de Côte-d'Or Franck Robine est l'invité de France Bleu Bourgogne, au lendemain de l'accident mortel sur l'autoroute A6, impliquant au autocar.

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00:00 Le 6/9 France-Pleu-Bourgogne, ici on parle d'ici.
00:05 Et surtout ici on parle de tous les événements qui font l'actualité.
00:08 Arnaud, on revient ensemble ce matin sur ce drame de la route, cet accident d'autocar
00:13 qui a coûté la vie à une adolescente de 15 ans.
00:15 C'était ce week-end sur la 6 en Bourgogne.
00:17 On est ce matin avec le préfet de Côte d'Or, Franck Robin, pour en discuter.
00:20 Bonjour Franck Robin.
00:21 Bonjour, bonjour aux auditeurs.
00:23 D'abord, est-ce qu'on a des nouvelles des 12 personnes blessées dans cet accident ce matin ?
00:28 Comment elles vont ?
00:29 Écoutez, il y en a une qui est dans un état grave et au total, 4, dont celle-ci, sont encore hospitalisées au CHU de Dijon.
00:37 Donc au CHU de Dijon.
00:39 6 enfants, 6 adultes, c'est ça ? Parmi ces victimes graves, c'est plutôt adultes, plutôt enfants ?
00:44 Il y avait légèrement plus d'enfants.
00:46 Il y avait 41 enfants qui étaient transportés et il y en a 7 qui ont été hospitalisées.
00:53 Est-ce que vous, vous avez été en contact avec les familles, vous, sur le terrain ?
00:58 Vous les avez eues au téléphone depuis l'accident ?
01:00 Alors, pas directement, mais effectivement, on avait mis en place ce qu'on appelle une cellule d'information des familles.
01:06 Et en réalité, toute la nuit, à la fois la gendarmerie, le personnel de préfecture, également de la préfecture de L'Heure,
01:12 ont été en contact avec les familles.
01:15 On les a renseignées, on leur a dit où elles pouvaient se rendre pour récupérer leur enfant, notamment.
01:20 Ça fait partie de la réponse de l'État dans ce genre de situation.
01:24 On va en discuter en détail avec vous, Franck Robin.
01:27 Juste après une petite pause pour évoquer justement la réponse des services de l'État dans ce genre d'accident,
01:32 ce genre de situation. J'imagine que tout est prévu.
01:34 Vous allez nous le dire. Comment vous avez réagi, vous, lorsque vous avez été appelés dans la nuit de samedi à dimanche ?
01:39 Oui, et puis évidemment, on va se poser la question ensemble.
01:41 On va discuter entre Bourguignons et entre Bourguignonnes.
01:43 Il faut faire quoi, à votre avis, pour améliorer la sécurité encore un petit peu plus ?
01:47 Vous nous appelez là, au 03 80 42 15 15.
01:50 Vous avez un avis ? Alors donnez-le en direct. Ça va faire avancer un petit peu le débat.
01:56 Ici, Matin revient dans un instant.
01:58 Ce soir, sur France 3, j'ai des amis qui cherchent des chauffeurs chevronnés comme vous.
02:06 Il n'a jamais eu un PV. Il n'a pas de casier.
02:09 Il pourrait devenir notre mule numéro un.
02:11 Oh non, mon Dieu.
02:12 Pas de changement de route et pas d'arrêt imprévu.
02:17 Leur principal mule est en route avec un chargement.
02:21 On peut démanteler tout le réseau.
02:22 Alors, allons-y.
02:25 Tu nous appartiens, cabron.
02:27 La mule, le road movie très personnel de Clint Eastwood.
02:31 Ce soir, à 21h10 sur France 3 et sur la plateforme France.tv.
02:36 Ce programme est disponible en audio description.
02:39 Jusqu'à 9h, toute la Côte d'Or se réveille.
02:43 Question simple ce matin, alors que vous partez au boulot à 8h45.
02:47 Quelle solution pour améliorer la sécurité sur nos routes en Bourgogne ?
02:50 C'est le préfet Franck Robine qui est l'invité du 6-9 ce matin,
02:53 après l'accident d'autocar qui a coûté la vie de la ville de Bourgogne.
02:56 Il a dit que le problème, c'est que les gens ne sont pas en sécurité.
02:58 Et il a dit que le problème, c'est que les gens ne sont pas en sécurité.
03:01 Et il a dit que le problème, c'est que les gens ne sont pas en sécurité.
03:03 Et il a dit que le problème, c'est que les gens ne sont pas en sécurité.
03:04 Et il a dit que le problème, c'est que les gens ne sont pas en sécurité.
03:11 Franck Robine, quand vous recevez l'appel dans la nuit de samedi à dimanche,
03:14 quand vous prenez connaissance de la gravité de la situation,
03:17 c'est quoi le premier réflexe du préfet que vous êtes ?
03:19 Quelle est la première décision que vous devez prendre à ce moment-là ?
03:21 Déclencher ce qu'on appelle le plan Novi, qui est le plan nombreuses victimes.
03:26 Lorsque l'information vous arrive, elle est en général une première information,
03:30 donc elle est toujours un peu imprécise et floue, ce qui est normal.
03:33 Et dans ces cas-là, on a des réflexes.
03:35 En fait, pour se préparer, on planifie avant toute chose.
03:38 Donc on a toute une série de plans.
03:41 Et le déclenchement du plan nombreuses victimes
03:44 permet à chaque service de secours immédiatement de savoir ce qu'ils doivent faire.
03:48 Donc ça, c'est vraiment organiser tous les services ?
03:50 C'est exactement ça.
03:51 Le plan consiste en ça ?
03:52 Ça veut dire deux choses.
03:54 Ça veut dire que tous les services, le SAMU, les sapeurs-pompiers, les gendarmes,
03:59 immédiatement savent qu'ils doivent envoyer des moyens importants,
04:02 qu'ils doivent eux-mêmes mettre en place ce qu'on appelle un centre de commandement.
04:06 Et puis la préfecture arme aussi un centre de commandement.
04:09 Donc on va avoir à la fois des moyens importants,
04:11 et comme ils sont importants, il faut qu'ils soient coordonnés.
04:13 70 pompiers, 25 gendarmes mobilisés sur le terrain,
04:17 et tout ça autour de la prise en charge des victimes.
04:20 J'imagine que c'est le point central.
04:22 C'est ça.
04:23 Alors ce sont des services à la fois nombreux et très différents.
04:26 Et donc c'est tout l'enjeu, c'est de faire en sorte qu'ils convergent le plus vite possible
04:30 et que bien évidemment ils travaillent de façon harmonieuse.
04:34 SAMU, sapeurs-pompiers, bien sûr l'autoroute aussi,
04:37 puisque vous avez des décisions à prendre sur l'interruption du trafic sur l'autoroute.
04:42 Et puis je ne voudrais pas oublier aussi le soutien qu'on recherche auprès des mères,
04:46 que je remercie, parce que vous avez vu que les enfants étaient accueillis
04:50 dans un premier temps dans une petite commune,
04:52 puis après dans le collège depuis Yannocksois.
04:55 Et donc ça, on a besoin d'eux aussi pour apporter un réconfort.
04:59 Et enfin des bénévoles de la protection civile auxquels on a fait appel,
05:04 qui viennent nous renforcer notamment pour accueillir ce qu'on appelle les impliqués,
05:08 c'est-à-dire ceux qui ont été dans l'accident mais sans être blessés.
05:11 Vous parlez de ce collège qui a servi de centre d'accueil des "rescapés".
05:16 Il doit répondre à certains critères ce centre d'accueil.
05:19 Comment on le choisit ?
05:21 Non, c'est quand on s'exerce.
05:22 C'est le deuxième mot.
05:23 J'ai parlé de la planification, je parle des exercices.
05:26 On a fait en préfecture avec l'ensemble des services
05:30 près de 11 exercices en 2023, un par mois quasiment,
05:34 autour des accidents, autour de problèmes par exemple d'usines chimiques
05:39 ou d'accidents de la route comme ce qui s'est passé.
05:42 Et donc on a effectivement, je vais dire un référentiel,
05:47 mais tout dépend, il n'y a jamais un accident qui est comme le précédent.
05:50 Donc tout dépend vraiment de l'ampleur de ce à quoi on a à faire face.
05:53 Des psychologues interviennent assez rapidement aussi auprès des victimes,
05:56 surtout quand elles sont jeunes comme ça.
05:58 Vous avez un catalogue de psychologues d'astreintes dans ce genre de situation ?
06:02 Comment ça se passe ?
06:03 Alors on met en place le plan "Nombreuses victimes",
06:05 prévoit la mise en place de ce qu'on nomme une cellule d'urgence médicale et psychologique.
06:12 Et là on s'appuie évidemment sur les professionnels de santé,
06:16 de l'Agence régionale de santé et du CHU.
06:18 Franck Robin, on se demande ce matin comment améliorer la sécurité sur nos routes,
06:21 les autoroutes de la Bourgogne, la Côte d'Or à Ailseul est traversée par 5 autoroutes,
06:24 ça en fait un département un peu particulier ?
06:26 900 km dans la région.
06:28 C'est particulier, c'est un stress pour vous ?
06:31 Un stress non, mais c'est quelque chose qu'on prend en compte justement
06:34 dans la planification et dans les exercices.
06:37 On sait que c'est le type d'événement qui malheureusement peut arriver.
06:41 Donc ça fait partie des "impondérables", le risque lié à la circulation sur les autoroutiers ?
06:49 Oui, impondérable, en même temps on exerce un contrôle assez renforcé,
06:54 bien évidemment, à la fois de la vitesse, de l'alcool,
06:56 il y a une très forte présence et contrôle sur les routes.
07:02 Je voudrais rappeler qu'il y a un grand nombre de radars,
07:04 radars fixes, radars dans des voitures mobiles aussi,
07:08 justement pour au moins contrôler à minima la vitesse sur les autoroutes.
07:13 Qu'est-ce qu'on peut faire pour améliorer encore la sécurité sur nos routes, autoroutes ?
07:18 Qu'est-ce que l'État peut faire de plus, de mieux ?
07:20 On a déjà fait beaucoup, tout le monde avait en tête, et c'est bien normal ici,
07:24 le drame absolu de Bonn, 53 victimes.
07:29 Hier j'ai une pensée pour la famille,
07:33 parce que c'est un drame qui a perdu cette jeune fille de 15 ans,
07:36 mais hier on n'était évidemment pas dans la même échelle.
07:40 Si vous regardez parmi les mesures de sécurité qui ont été appliquées,
07:44 elle a montré son efficacité hier,
07:46 il y a le port de la ceinture de sécurité dans les autocars,
07:49 je passe un message, l'autocar est de plus en plus utilisé,
07:53 mettez votre ceinture lorsque vous êtes en autocar,
07:56 hier ça a vraiment prouvé son efficacité.
07:59 Donc de la prévention ça pourrait être une solution ?
08:01 Absolument.
08:02 Encore de la prévention pour les passagers de ces cars scolaires
08:07 et cars de colonies de vacances, évidemment.
08:10 On est ensemble pour discuter de la sécurité, de notre sécurité sur les routes en Bourgogne,
08:15 avec un premier appel ?
08:16 Oui bien sûr, parce que l'idée c'est aussi de vous accueillir
08:19 et de pouvoir discuter avec vous les bourguignons, les bourguignons,
08:21 de savoir si vous avez peut-être des idées aussi pour améliorer la sécurité sur nos routes.
08:25 On est avec Jean-Marc qui habite à Chagny. Bonjour Jean-Marc.
08:28 Bonjour.
08:29 Bonjour Jean-Marc.
08:30 Bienvenue Jean-Marc, alors à votre avis,
08:32 comment on pourrait faire pour améliorer la sécurité sur nos routes,
08:35 sur les autoroutes aussi, ça va avec ?
08:37 Comme je disais, je me rappelle de l'accident de 1982,
08:42 parce que j'ai travaillé pendant un certain temps sur l'aire de Montailly,
08:48 et ils avaient rendu obligatoire, normalement après cet accident,
08:54 qu'il y ait au moins deux chauffeurs par bus,
08:57 pour pouvoir se relayer tout ça,
09:00 que ce soit aussi bien transport de personnes âgées que des enfants et tout.
09:05 Et moi je m'aperçois que même après, on voyait arriver les bus,
09:12 tout ça il n'y avait qu'un seul chauffeur.
09:14 D'accord, et a priori il y avait un seul chauffeur dans ce car ?
09:19 Voilà, je dis qu'il faut vraiment y rendre obligatoire.
09:24 Donc alors pardon, on va juste préciser,
09:27 vous voulez deux chauffeurs dans chaque bus obligatoire
09:30 pour n'importe quel trajet, pour n'importe quelle distance vous Jean-Marc ?
09:34 Voilà.
09:36 D'accord, ok.
09:38 Bon, après il faudra voir si c'est faisable et jouable également.
09:42 Très bien.
09:43 Donc là, il y a ça effectivement qui avait été mis en place dès 82,
09:47 enfin à la sortie de cet accident de 82 à Bonne sur la 6 ?
09:51 Oui, mais apparemment ce n'était pas toujours respecté.
09:55 Sur ce point là, vous savez que la justice est saisie,
09:58 donc c'est vraiment la justice qui s'exprimera.
10:01 Il y a eu une ouverture d'enquête pour homicide involontaire
10:05 qui a été déclarée par la procurat adjointe de la République.
10:09 Donc ce point là sera évidemment vérifié.
10:12 Il y a une réglementation très précise sur le temps de conduite,
10:16 le nombre de chauffeurs en fonction du temps de conduite,
10:18 le temps de repos, le temps de pause,
10:20 et c'est tous ces éléments là qui bien évidemment vont être examinés.
10:24 Moi, à l'heure où on parle, évidemment je ne peux pas ni m'exprimer
10:27 puisque la justice est saisie,
10:29 ni vous dire s'il y a eu une anomalie ou pas sur ce point là.
10:33 À ce stade, ce qu'on peut dire, Jean-Marc, ce qu'on peut répéter,
10:36 c'est ce que l'a dit le parquet de Dijon,
10:38 c'est pas de consommation de stupéfiants, pas de consommation d'alcool,
10:42 et le chauffeur indique qu'il pourrait s'être assoupi,
10:45 mais évidemment l'enquête le déterminera et précisera tout cela.
10:49 Oui, parce que je voulais dire aussi,
10:52 on avait pas mal de bus étrangers,
10:55 et bien il n'y avait qu'un seul chauffeur.
10:58 - Franck Robin, c'est un stress supplémentaire
11:02 de tous ces cars qui partent pendant les vacances
11:06 alors que le trafic est déjà bien dense, etc.
11:08 Pour vous, représentant de l'État ?
11:10 - Oui, il y a d'ailleurs eu, après Bonn,
11:12 interdiction du transport d'enfants
11:15 sur les jours dits de grand départ,
11:18 ce qui n'était pas le cas hier,
11:20 mais en tout état de cause,
11:22 on anticipe des départs importants,
11:25 qu'ils soient officiellement reconnus ou pas,
11:28 on renforce les contrôles.
11:30 La présence, vous devez tous le voir,
11:32 la présence des gendarmes, des policiers,
11:34 sur les bords des routes au moment des grands départs,
11:36 elle est là pour rappeler justement cette prévention,
11:40 notamment le fait de rouler dans des conditions normales.
11:44 - Voilà, merci en tout cas à Jean-Marc d'avoir donné
11:46 peut-être une petite indication en plus,
11:48 et en tout cas de faire avancer le débat.
11:50 - Merci à vous, à vous aussi, à vous aussi, à la compagnie.
11:52 Il était avec nous ce matin sur France Bleu Bourgogne,
11:54 dans votre 6.9, on parle de la sécurité sur nos routes,
11:56 sur nos autoroutes également, et on en parle,
11:58 et vous l'avez entendu avec le préfet de Côte d'Or,
12:00 Franck Roby, on revient ensemble juste après,
12:02 6h à 7h54.
12:04 ...
12:14 ...
12:24 ...
12:34 ...
12:44 ...
12:54 ...
13:04 ...
13:14 ...
13:24 ...
13:34 ...
13:44 ...
13:54 ...
14:04 ...
14:14 ...
14:24 ...
14:34 ...
14:44 ...
14:52 Sia, qui n'a rien à voir avec le Salon international de l'agriculture, il faut le savoir.
14:56 On vient de l'écouter avec Guimilove,
14:58 sur France Bleu Bourgogne à 7h57,
15:00 on est avec vous évidemment pour parler de toute l'actualité,
15:02 de celle qui vous concerne, ce qui concerne
15:04 vraiment notre région. Il y a eu malheureusement
15:06 un accident de car ce week-end sur
15:08 l'autoroute A6, une adolescente
15:10 est décédée suite à cet accident,
15:12 on en parle, et puis on parle de la
15:14 sécurité aussi, avec le préfet
15:16 de Côte d'Or, Franck Roby. - Oui, on a parlé de la loi
15:18 qui encadre évidemment le travail des
15:20 chauffeurs, des conducteurs de car.
15:22 Franck Roby, peut-être un message de prévention pour
15:24 conclure cette intervention
15:26 sur nos conditions de sécurité, sur le réseau
15:28 routier/autoroutier en Bourgogne,
15:30 le port de la ceinture qui est
15:32 vraiment important, d'autant plus important
15:34 que le trafic de ces cars, de ces bus
15:36 augmente ces dernières années. - Oui,
15:38 effectivement, il y a ces mesures de
15:40 prévention, quand on est dans un car, par définition,
15:42 on ne conduit pas, puisqu'il y a un chauffeur,
15:44 et le port de la ceinture,
15:46 c'est effectivement une bonne façon
15:48 de se protéger, c'est vraiment
15:50 une façon efficace. Je voudrais souligner
15:52 en Bourgogne l'année dernière,
15:54 en 2023, on a eu à la fois la meilleure
15:56 année des dix dernières années en nombre
15:58 de morts, ce qui
16:00 évidemment me réjouit,
16:02 mais on a eu aussi
16:04 une des trois plus mauvaises années dans les
16:06 dix dernières, pour le nombre de blessés, c'est-à-dire
16:08 moins de morts, mais plus de blessés,
16:10 donc sur la route, il faut vraiment
16:12 continuer à appliquer
16:14 les règles de prudence qui sont connues
16:16 sur le respect de la vitesse, sur le respect
16:18 des normes d'alcool, et puis sur
16:20 le port de la ceinture de sécurité.
16:22 d'être venu répondre à nos questions ce matin.

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