• il y a 8 mois
Après une semaine de vacances bien méritées, l'équipe reprend du service en recevant Frédéric Pierrot pour son rôle dans la série "La Peste", adaptée du roman éponyme d'Albert Camus, et le groupe punk Gwendoline avec deux titres inédits, dont une reprise qui vous fera... danser tous les soirs.
Retrouvez le Grand dimanche soir sur le site de France Inter : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/par-jupiter

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Amusant
Transcription
00:00:00 François en régie, top antenne !
00:00:04 Grand public, et en direct du studio 104 de la Maison de la Radio et de la Musique,
00:00:08 vous allez vivre le grand dimanche soir !
00:00:11 Parce que c'est notre projet !
00:00:14 Deux heures de rires, d'émotions et de musique avec...
00:00:20 Juliette Arnaud !
00:00:22 Guillaume Meurice !
00:00:25 Éric Compré !
00:00:28 Chewbacca !
00:00:32 Naëlia Ferron !
00:00:34 Julie !
00:00:37 Laurence Fibon !
00:00:41 Et qui est-ce qui nous revient ?
00:00:44 Et bien sûr, la reine de la satire politique, la queen de la rigolade,
00:00:49 celle qui n'a pas défilé au Salon de l'Agriculture,
00:00:51 mais qui est heureuse ce soir de vous présenter son chef d'aide humoriste,
00:00:54 Charline Vanhoenacker !
00:00:58 Bonsoir.
00:00:59 Bonsoir.
00:01:00 Bonsoir la France Inter !
00:01:08 Ça vous dit si on parle des élections européennes ?
00:01:14 Non !
00:01:15 Oh ça va, faites pas comme si vous étiez au courant !
00:01:18 Alors pour inciter les citoyens à voter,
00:01:21 LFI a lancé une campagne où ils affichent la tête d'un journaliste avec ce slogan
00:01:26 « Nathalie Saint-Cricq vote et vous ! »
00:01:29 Il y a la même avec « Christophe Barbier vote et vous ! »
00:01:33 Alors déjà, qui a pensé que la tête de Barbier sur une affiche, ça encourage à voter ?
00:01:40 J'ose pas imaginer les idées qui n'ont pas été retenues !
00:01:43 La tête d'Adrien Quatennens avec comme slogan « Va voter sinon c'est ma main dans ta gueule ! »
00:01:49 Ou encore « Gérard Miller vote et vous ! »
00:01:54 Alors qu'à les soupçons c'est plutôt « Gérard Miller viole et vous ! »
00:01:58 Ça va, c'est Gérard !
00:02:01 Alors je me rappelle que Nicolas Sarkozy avait fait huer un journaliste de TF1 pendant un meeting.
00:02:08 Pourtant lui il aurait mis « Les juges votent et vous ! »
00:02:12 De toute façon c'est jamais une bonne idée de plaquer sur des affiches le visage de celui qui veut vous plomber.
00:02:18 A l'époque le PS collait des affiches de Manuel Valls.
00:02:21 On voit où ils en sont aujourd'hui.
00:02:24 Et il y a un édito dans Libération cette semaine qui résume bien le malaise et qui dit
00:02:28 « Les Insoumis sont pénibles, ils nous obligent à défendre Nathalie Saint-Criq et pire Pascal Praud ! »
00:02:35 Et ça, je l'ai rejoint.
00:02:38 Moi normalement le dimanche c'est détente et rigolade.
00:02:42 Et là vu le procédé, je me dois de les défendre.
00:02:45 Alors que je suis pas venue là pour souffrir, ok ?
00:02:49 Alors je peux vous dire qu'après ça, Pascal Praud il est pas prêt d'inviter un insoumis sur son plateau.
00:02:56 Ouais.
00:02:58 Déjà pas le cas vous me direz.
00:03:00 Bon, François en régie c'est bon ça enregistre ?
00:03:03 Parce que comme je vais apporter mon soutien à des gens dont je me moque d'habitude, il faut garder une trace.
00:03:08 Attention.
00:03:10 Alors.
00:03:11 LFI dénonce le prétendu manque d'objectivité de certains journalistes.
00:03:16 Pourtant Nathalie Saint-Criq fait preuve d'impartialité.
00:03:20 (Rires)
00:03:23 Aidez-moi quoi.
00:03:25 Puisque quand elle dit du bien de la droite, dans un souci d'équilibre, le lendemain, elle n'oubliera pas de dire du mal de la gauche.
00:03:32 (Rires)
00:03:33 Non mais y'avait pas mieux à faire que ma fiche de campagne sérieux.
00:03:36 Quitte à afficher des gens comme au Far West ils auraient pu faire « Wanted »
00:03:40 « Recherche 10 millions d'électeurs de gauche. Aperçu pour la dernière fois en mai 2012. »
00:03:45 Merci de nous signaler toute information susceptible de les retrouver.
00:03:49 Voilà tout ça pour dire pas besoin d'afficher des journalistes.
00:03:52 Pour vous rappeler que pour voter aux européennes c'est facile.
00:03:55 Ça se fait en ligne et jusqu'au 1er mai.
00:03:58 (Applaudissements)
00:04:10 Ouais tu... Tu voulais dire un truc là Elia ?
00:04:14 Oui j'ai écouté ton billet Charline mais y'a vraiment des élections ?
00:04:17 (Rires)
00:04:18 Et moi figure-toi Charline que j'ai appris hier qui était Marlène Schiappa.
00:04:22 (Rires)
00:04:23 Je te jure.
00:04:24 Et comment tu l'as appris Julie ?
00:04:25 Bah y'avait un tag dans les chiottes du train, y'avait marqué « Marlène Schiappa », « C1 », trois petits points.
00:04:31 Putain, putain, franchement je vous trouve pas citoyen du tout.
00:04:33 Moi les européennes ? Les européennes ? Putain moi j'enlève pas une.
00:04:37 Je te jure, tous les ans là.
00:04:39 (Rires)
00:04:40 C'est pas à tous les ans.
00:04:41 Oh je suis en train de confondre avec l'Eurovision moi.
00:04:44 (Rires)
00:04:45 Et toi, et toi tu votes Laurence ?
00:04:47 Bah oui mais chez moi.
00:04:49 Comment ça chez toi ? Y'a un député belge en Europe ?
00:04:53 Bah y'en a même plusieurs.
00:04:55 Oh tu m'étonnes que ce soit la merde.
00:04:57 Non, non, non, vous êtes pas du tout au niveau de l'enjeu là. Non mais c'est important merde.
00:05:01 Non mais ça va arrête de t'énerver Charline, on va y aller à tes élections. C'est quand ?
00:05:05 Bon allez ça suffit.
00:05:07 Gwendoline nous a rejoint sur scène pour de la musique en live.
00:05:11 Alors qui est Gwendoline ? Parce qu'à moins que je voie double, c'est possible.
00:05:15 Ils en sont plusieurs.
00:05:16 Djoubeka.
00:05:17 Eh bah oui, Gwendoline c'est un joli prénom celte mais pour une autre bonne nouvelle, en fait c'est rappé.
00:05:23 Donc ils sont la voix de jeunesse qui trouve que la vie c'est carrément plombant,
00:05:26 que la lueur d'espoir est au fond de la canette de bière.
00:05:29 Ils ont dit la fin du monde a commencé quand ils sont nés.
00:05:33 Est-ce que c'est vrai ? Je crois que oui.
00:05:34 Oui mais il faut encore le dire ça et le raconter tout en pensant aux autres.
00:05:38 Donc la colère peut se partager, notre avenir est sur scène.
00:05:41 Bravo les gars, écoutons ce qu'ils ont à nous dire.
00:05:44 Ça va en instruire certains Gwendoline avec leur chanson "Clubs".
00:05:49 (Applaudissements)
00:05:57 (Musique)
00:06:10 J'ai passé mon hiver sous les UV, t'étais Utah, Quoitch, le zèle flottifié.
00:06:14 J'ai eu l'honneur de rencontrer quelqu'un, quelqu'un de bien, quelqu'un qui a des biens.
00:06:21 On part encore cette année, il annonce 35 degrés.
00:06:25 Y'a des vols directs à 2h du paradis.
00:06:27 On pourra partager des coattails en regardant les yachts et en s'imaginant Tom Cruise à l'intérieur.
00:06:35 Tom Cruise en peignoir à manger des homards.
00:06:38 T'imagines Tom Cruise à 2 mètres, on a jamais été aussi près.
00:06:42 Bientôt c'est moi qui signerai des autographes à mes employés.
00:06:45 T'imagines Tom Cruise à 2 mètres.
00:06:48 (Musique)
00:07:14 (Musique)
00:07:27 J'ai la France qui me fait peur, les pauvres dans la rue me regardent avec insistance.
00:07:36 Je vais cirer mes chaussures.
00:07:40 La voisine, elle me raconte tout ce qui se passe dans la rue.
00:07:44 Et puis en même temps, elle me fait chier à me parler de son mari qui se voit au four, au bar.
00:07:52 Et qui lui casse les dents le soir.
00:07:55 Mais je fais rien, moi.
00:07:57 Je m'en fous, moi.
00:07:59 (Musique)
00:08:05 On s'est organisé des vacances dans des clubs de connards.
00:08:09 Et faire bosser toute l'année toute cette bande de smicards.
00:08:12 Et faire bosser toute l'année toute cette bande de smicards.
00:08:15 Et faire bosser toute l'année toute cette bande de smicards.
00:08:18 Et faire bosser toute l'année toute cette bande de smicards.
00:08:21 Et faire bosser toute l'année toute cette bande de smicards.
00:08:24 Et faire bosser toute l'année toute cette bande de smicards.
00:08:27 Et faire bosser toute l'année toute cette bande de smicards.
00:08:30 Et faire bosser toute l'année toute cette bande de smicards.
00:08:33 Et faire bosser toute l'année toute cette bande de smicards.
00:08:36 (Musique)
00:08:56 (Musique)
00:09:22 (Musique)
00:09:27 (Applaudissements)
00:09:31 Wendelin en direct sur France Inter.
00:09:34 Leur titre "Club", c'est un extrait de votre nouvel album qui s'intitule "C'est à moi ça"
00:09:39 qui est disponible depuis vendredi.
00:09:41 Vous êtes en tournée en France et en Europe.
00:09:43 Bah, Brest c'est chez vous, hein, le 16 mars.
00:09:46 Notamment, il y a Lorient le 22, Nantes le 24, Paris la marocainerie le 11 juin.
00:09:50 Pierre Barrette, Michael Olivet, voix, clavier, guitare.
00:09:53 Accompagné sur scène par Romain Rival et Jean-Philippe Jacques.
00:09:57 Premier au clavier, puis l'autre à la guitare.
00:09:59 On vous retrouve tout à l'heure.
00:10:01 Donc dans la deuxième heure, vous avez proposé une reprise exclusive.
00:10:04 Rien que pour nous, c'est trop chou.
00:10:06 Merci à Djoubaka et merci aussi à notre attaché de production Alexia Lacour
00:10:09 qui vous a vu à "Rock en Seine" et qui s'est dit "Gwendoline, hop, c'est pour le grand dimanche soir".
00:10:14 Et c'est vrai que quand on vous entend, on vous écoute, on est à peu près fait pour se rencontrer.
00:10:17 (Rires)
00:10:18 Merci Gwendoline, bravo.
00:10:21 Et à tantôt.
00:10:23 Un petit peu après 19h.
00:10:26 Et merci également à Pierrick Charles et Adèle Caglar à la prise de son et au mixage.
00:10:33 Alors il y a un point commun entre un journal de blague et traverser la rue,
00:10:37 c'est qu'il faut d'abord regarder à gauche, puis à droite, afin de ne pas se laisser écraser par le poids du monde.
00:10:42 Wow !
00:10:43 Ça c'est bossé ça.
00:10:45 Alors place aux bonnes nouvelles de la semaine.
00:10:48 En une journée, j'ai reçu 200 témoignages de techniciennes qui ont toutes reçu un selfie du sexe.
00:10:56 C'est une photo du sexe d'un réalisateur français.
00:10:59 Le journal des bonnes nouvelles.
00:11:01 C'est une photo qu'il y a 13 ans, elle a dû changer un peu depuis forcément.
00:11:04 Et on commence avec une très très très bonne nouvelle Guillaume.
00:11:08 Frédéric Valtou, le ministre de la Santé, a déclaré que jamais l'hôpital n'avait été aussi bien accompagné que ces dernières années.
00:11:16 Ah oui, c'est une bonne nouvelle.
00:11:18 Par contre j'ai une question Charlie.
00:11:20 Allez-y.
00:11:21 Parce que le fameux Frédéric Antipou là.
00:11:23 Valtou.
00:11:24 Valtou, il est ministre de la Santé de quel pays exactement ?
00:11:27 La France, c'est notre ministre de la Santé.
00:11:31 Ah d'accord, première nouvelle.
00:11:34 Ah ben enchanté monsieur Raptou.
00:11:35 Valtou.
00:11:36 Valtou, Valtou.
00:11:38 Grâce à Descharges, il a dit que l'hôpital était bien accompagné.
00:11:43 Et il n'a pas précisé Vérou on l'accompagne.
00:11:45 A priori c'est dans le mur quoi.
00:11:47 Ok donc là on peut dire qu'il n'a jamais été aussi bien accompagné que ces dernières années.
00:11:51 Ben voilà, il a raison monsieur toutou.
00:11:54 Valtou, Valtou.
00:11:55 Allez, allons-y.
00:11:56 On commence par la présidente de l'Assemblée Nationale, Yael Broun-Pivet,
00:11:59 qui a rappelé que les membres du gouvernement sont tenus de répondre aux questions des députés
00:12:03 après une non-réponse de la ministre Patricia Mirabelle.
00:12:08 Voilà, alors attendez Charline.
00:12:09 Arrêtez d'inventer des noms de ministre parce que j'ai rien dit tout à l'heure pour sirop pour la toux.
00:12:14 J'ai fait semblant de dire Valtou.
00:12:15 Valtou, voilà.
00:12:16 Si vous voulez, mais ça va se voir que vous dites n'importe quoi.
00:12:18 Patricia Mirabelle, ça n'existe pas.
00:12:20 Miralès.
00:12:21 Miralès.
00:12:22 Allez on enchaîne, d'accord.
00:12:23 Ça va être long cette année.
00:12:24 Allez.
00:12:25 Le ministre des Transports.
00:12:27 Faites très attention Charline à ce que vous allez dire.
00:12:31 Le ministre des Transports, Patrick Vergritte.
00:12:34 Arrêtez, mais arrêtez de dire des noms.
00:12:37 Bif, c'est un journal sérieux quand même là.
00:12:39 C'est Vergriotteux, je ne sais pas.
00:12:41 Mais non, mais je vous promets, c'est le ministre des Transports.
00:12:43 C'est fatiguant.
00:12:44 Les gens sont fatigués.
00:12:45 On est fatigués, Charline, par votre comportement.
00:12:46 Je suis désolée.
00:12:47 Politique.
00:12:48 Oui, allez-y.
00:12:49 Bon, alors on va aller de l'autre côté, ça ira mieux.
00:12:50 Cette semaine, la gauche française.
00:12:52 Oh lala, Charline, Charline, c'est le journal des bonnes nouvelles, vous parlez de la gauche française.
00:12:56 Oui, c'est vrai.
00:12:57 Ce n'est pas crédible.
00:12:58 Ce n'est pas crédible, reprenez-vous s'il vous plaît, nos auditeurs méritent mieux que ça.
00:13:02 C News.
00:13:03 Ah, voilà, nos auditeurs méritent C News.
00:13:05 C'est le point C News de l'émission.
00:13:07 C News a créé la polémique en affichant à l'antenne une infographie présentant l'IVG
00:13:12 comme la première cause de mortalité dans le monde.
00:13:15 Alors que C News reste la première cause de mortalité cérébrale en France.
00:13:19 C'est vrai.
00:13:20 Ah, voilà.
00:13:22 Et puis pour réduire les dépenses et lutter contre l'inflation,
00:13:28 le PDG de Kellogg's a conseillé de manger des céréales pour le dîner.
00:13:31 Attendez, attendez, attendez, c'est Macron le président de Kellogg's ?
00:13:36 Ah bah non, je ne crois pas.
00:13:38 Non, parce que j'ai reconnu le style quand même, ça ressemble vachement.
00:13:41 Je vais vérifier.
00:13:43 Si ça se trouve, les chocapics, c'est…
00:13:45 Ah bah oui, c'est possible.
00:13:46 À propos de style, il est temps de donner la parole à notre expert.
00:13:49 Je dirais notre spécialiste en à peu près tout.
00:13:52 Aymeric Lomprey, de quoi allez-vous nous parler aujourd'hui ?
00:13:55 Écoutez, Charline, aujourd'hui je vais vous parler de l'interdiction d'appeler un steak, un steak de soja.
00:13:59 Ah oui, ça c'est très bien, parce qu'on a appris ça cette semaine.
00:14:02 C'est-à-dire que c'est comme le jambon, on ne pourra plus dire jambon végétal pour ne pas tromper le consommateur.
00:14:07 Oui, et je trouve ça très bien.
00:14:09 Ah bon ?
00:14:10 Oui, parce que j'en ai un peu marre de me tromper.
00:14:12 Hier, j'ai mangé des langues de chat, c'est pas du tout ce que vous croyez.
00:14:15 C'est des gâteaux dégueulasses.
00:14:17 Les Princes, c'est pareil, il n'y a pas Albert de Monaco dedans.
00:14:20 C'est du chocolat et du sucre.
00:14:22 Oui, mais Charline, le Chamonix, c'est pareil, c'est pas des petits bouts de ville à la montagne.
00:14:26 C'est plein de gras.
00:14:27 Pareil, les tomates cœur de bœuf, c'est plein de flotte, pas un seul morceau de viande.
00:14:30 Oui, oui, oui, ah !
00:14:32 L'autre jour, j'ai pris une dinde blanche en dessert, patatris, patatras, c'est même pas Nadine Morano qui est arrivée.
00:14:38 C'est de la glace et du chocolat, dans le gratin dauphinois, Charline, il n'y a pas de tomates.
00:14:42 Oui, oui, oui, on a compris, on a compris.
00:14:44 C'est insupportable, j'appelle mon avocat.
00:14:48 Ah, non, mince, je me suis encore trompé, j'ai pris une fruit.
00:14:52 Stop !
00:14:53 [Musique]
00:14:56 Oh là là, oh là là, non, non, non, ne l'encouragez pas non plus.
00:15:01 Vous êtes tellement premier degré, vous êtes éditorialiste, vous devez sentir comme ça l'actualité.
00:15:07 Oui, si seulement j'avais encore mon texte.
00:15:10 Non, mais je sens, je sens plus rien, j'ai un rhume.
00:15:13 C'était ça le texte, c'était ça.
00:15:15 Et ce qui est pas mal écrit d'ailleurs, merci à tous, merci Guillaume, merci Aymeric.
00:15:20 Prochain point sur l'information, je vous propose de laisser faire les professionnels qui, eux, ont imprimé leur texte.
00:15:28 Évidemment, avec le journal de la rédaction et tout le flair, évidemment, à 19h.
00:15:36 Alors, Julien Tarnot, il a dit patatris, patatras.
00:15:40 Je m'en fous, je dénonce.
00:15:42 En plus, je suis sûre qu'il l'a écrit.
00:15:44 Avec ses petites mains, j'ai l'impression que la vie est la même.
00:15:47 Ça prend un thé ou deux thés ?
00:15:49 Ah, il y a un thé.
00:15:51 Bon, allez, on enchaîne.
00:15:52 Julien Tarnot, vendredi a finalement eu lieu l'enterrement d'Alexei Lavalny.
00:15:57 Ça va calmer tout le monde, ça.
00:15:59 La langue attente de la mère du dissident opposant politique et militant anticorruption
00:16:06 vous a poussé à relire un morceau de mère et de son iliade.
00:16:10 Et là, on se dit, quel rapport ?
00:16:12 Eh bien, il y en a un.
00:16:13 Et je vais vous le dire parce que je ne suis pas chameau.
00:16:16 Je vais vous le dire parce que je ne suis pas chameau.
00:16:20 C'est comme patatris, patatras, mais pas écrits.
00:16:22 Ljud Mila Navalnaya fait face à la caméra.
00:16:27 On est le 22 février.
00:16:28 Son fils Alexei Navalny est mort le 16 février.
00:16:31 Et elle vient enfin d'avoir accès à son corps.
00:16:33 Elle dit, ils, comprenez les autorités pénitentiaires, le Kremlin, Poutine,
00:16:38 ils veulent que cela soit fait en secret sans un adieu.
00:16:41 Ils veulent m'emmener à l'entrée d'un cimetière devant une tombe toute fraîche
00:16:46 et dire, ici repose ton fils.
00:16:48 Je ne suis pas d'accord avec cela.
00:16:50 Et Ljud Mila Navalnaya, c'est à ce moment-là qu'elle évoque sur YouTube
00:16:53 un énorme tabou de civilisation.
00:16:55 Parce que nous, les humains, depuis toujours, on s'entretue.
00:16:58 Certes, on y met tout notre rage parfois, et le pire de nous, souvent.
00:17:03 Mais on rend les cadavres pour que les endeuillés procèdent au funérail.
00:17:07 Depuis toujours, bon, ce n'est pas sûr, mais depuis 8 siècles avant Jésus-Christ,
00:17:13 c'était déjà le cas.
00:17:14 C'est le moment où on sait qu'a été écrit l'Iliade.
00:17:17 Et c'est un moment capital de l'Iliade, qui est la guerre des Grecs contre les Troyens.
00:17:21 C'est le moment où Achille rend le corps d'Hector, qu'il a tué à la guerre, à son père.
00:17:27 Après un épisode odieux, puisque depuis 12 jours, Achille, le demi-dieu,
00:17:33 le plus grand guerrier et héros du camp grec, promène accroché à son char
00:17:38 le corps de son ennemi autour de la tombe de son meilleur ami Patrocle,
00:17:43 lui-même tué par Hector pendant une bataille.
00:17:46 C'est un moment suffisamment odieux pour que les dieux eux-mêmes s'en émeuvent.
00:17:51 Ils n'ont pas toujours été d'accord depuis le début entre eux,
00:17:53 notamment Zeus et son épouse Hera,
00:17:55 qui se mènent une guerre conjugale sur le thème des multiples trahisons de Zeus.
00:17:59 Mais là, vraiment, Achille donne un spectacle indigne.
00:18:03 Les dieux, plus tard, ne sauveront pas Troie.
00:18:06 Ils laisseront les Grecs se conduire comme les pires des Soudards
00:18:09 lorsqu'ils auront mis la ville à sac, mais ça c'est plus tard.
00:18:12 Là, ici, au champ 24 de l'Iliade, les dieux complotent
00:18:15 pour ramener Achille à des dispositions honorables.
00:18:19 Alors ils envoient leurs messagers, Hermès et Iris,
00:18:21 et voilà, une nuit, Priam part, seul, vieil homme, dans le camp grec,
00:18:26 loin des remparts encore solides de Troie,
00:18:29 pour demander à Achille de lui rendre le corps de son fils.
00:18:33 Le vieil homme se met à genoux devant son ennemi,
00:18:36 le tueur de son fils, et il le supplie.
00:18:38 Il lui dit « Souviens-toi de ton père, Achille.
00:18:41 Il a mon âge, il est tout comme moi, au seuil maudit de la vieillesse,
00:18:45 mais il a du moins, lui, cette joie au cœur
00:18:48 qu'on lui parle de toi comme d'un vivant. »
00:18:51 Bien inspiré, Priam, qui évoque la part humaine d'Achille,
00:18:55 c'est-à-dire son père, et Achille qui ne dort plus depuis dix, douze jours,
00:18:59 Achille à la fois héros, chéri, admiré et condamné,
00:19:03 parce qu'Achille sait qu'il ne reviendra pas en Grèce,
00:19:06 et donc qu'il ne reverra pas son père,
00:19:08 Achille qui sait depuis toujours qu'il est condamné à une vie glorieuse mais courte,
00:19:13 Achille se met à pleurer.
00:19:15 Et Achille rend le corps. Et Achille fait plus.
00:19:18 Il donne douze jours de trêve aux Troiens
00:19:21 pour organiser des funérailles dignes à Hector,
00:19:24 le plus grand guerrier de Troie,
00:19:26 l'heureux mari d'Andromaque, le fils préféré de Priam,
00:19:29 le père d'Astyanax.
00:19:31 Et ensuite, la guerre reprend.
00:19:33 Eh ben ouais, on n'est pas chez Disney.
00:19:35 Merci, bisous, merci.
00:19:37 - Allez, Juliette et sa troupe, enfilez la torche !
00:19:44 On va ajouter une nouvelle page à l'Iliade,
00:19:47 une page imaginée par Juliette qui a transposé l'histoire à notre époque.
00:19:51 Zeus et Hera sont d'accord sur une chose,
00:19:53 il faut que Poutine rende le corps de Navalny.
00:19:56 Ça, on l'avait pas prévu, ça.
00:19:58 Comment vont-ils procéder ?
00:20:00 Laurence Bibaud est Hera,
00:20:02 Guillaume Meurice est Zeus,
00:20:04 Juliette et Aymeric sont Iris et Hermès,
00:20:07 les messagers des dieux.
00:20:09 - Ah ! Ha, ha !
00:20:16 Chérie Hera, me voici.
00:20:19 Un petit bisou, peut-être ?
00:20:21 - Ta toge, Zeus !
00:20:23 - Quoi, ma toge ? Qu'est-ce qu'elle a, ma toge ?
00:20:25 - Elle est sur ta terre et ta braguette est ouverte.
00:20:27 - Oh là, attends, mais c'est pas du tout ce que tu crois,
00:20:29 mon petit caramel divin.
00:20:31 - Oh !
00:20:33 Mais je ne crois plus rien depuis longtemps,
00:20:38 ce qui est bien ironique pour une déesse, si tu en conviendras.
00:20:40 - Attends, mais laisse-moi t'expliquer. - Oh !
00:20:42 Là, on n'est pas aux explications oiseuses,
00:20:45 nous devons donner à Iris et Hermès leur mission du jour.
00:20:47 Je sais jamais, qu'elle est lequel ?
00:20:49 - Iris. - Hermès.
00:20:51 - Hermès. - Hermès.
00:20:53 - Ha, ha, ha !
00:20:55 - Carrément, toi, t'as un nom de parfum.
00:20:57 - Ha, ha, ha !
00:20:59 - Et toi, Iris, t'as carrément un nom...
00:21:01 T'as qu'à un nom de merde.
00:21:03 - Ha, ha, ha ! - Elle est partie, pas mal.
00:21:05 - L'empereur ! Dieu de seconde zone.
00:21:07 Vous avez vu ce qui s'est passé la semaine dernière ?
00:21:09 - Ah, ouais ! L'élimination d'Alicia de Colanta.
00:21:11 Quelle histoire, c'est encore !
00:21:13 Les traîtres ! - Mais non, ce qui s'est passé en Russie.
00:21:15 - Je sais pas, je regarde pas Colanta en Russie.
00:21:17 - Ha, ha, ha !
00:21:19 - La mort de Navalny, il faut absolument convaincre
00:21:21 Poutine de rendre le corps à sa famille.
00:21:23 Alors, qui de vous deux peut y aller ?
00:21:25 - Alors, c'est-à-dire que moi, en ce moment, j'ai pas mal de boulot.
00:21:27 - Ouais, et moi, j'ai une flemme olympique.
00:21:29 - Hé, oh ! Iris !
00:21:31 Hermès ! Au pied !
00:21:33 - Faut envoyer un message clair
00:21:35 à Vladimir Poutine.
00:21:37 - Non, mais enfin, il va nous tuer !
00:21:39 - C'est ridicule, un humain ne peut pas tuer un dieu, enfin !
00:21:41 - Ha, ha, ha !
00:21:43 - Elle a peur !
00:21:45 - Ha, ha, ha ! - Et puis, on ne tue pas le messager.
00:21:47 - Ben ça, parlez-en à Jésus !
00:21:49 - Oui ! Ce sketch,
00:21:51 il est écrit en partenariat avec CNews.
00:21:53 - Bon, c'est décidé ! C'est décidé !
00:21:55 L'un gère Poutine, que fait l'autre ?
00:21:57 - Ben, il rendra visite à sa veuve.
00:21:59 - Ah, ben, s'il faut la réconforter, moi, je veux bien.
00:22:01 - Pardon ? - Non, mais je veux dire,
00:22:03 pour le travail, pour la communauté, pour le bien de...
00:22:05 Pour le... Enfin...
00:22:07 - Qui va voir Poutine pour
00:22:09 lui expliquer qu'il commet la cométa ?
00:22:11 - Eh ben, on a qu'à
00:22:13 le jouer à pile ou face. Pile,
00:22:15 je rends visite à la veuve, et face,
00:22:17 eh ben, tu vas voir Poutine.
00:22:19 - OK.
00:22:21 - Ah, pile !
00:22:23 Oh là là, c'est dommage pour toi ! C'est moi que
00:22:25 je rends visite à la veuve ! - On peut recommencer ? On peut recommencer ?
00:22:27 - Un, deux, trois, der, je joue plus,
00:22:29 cadenas soufflé ! - Giraffe qui fume !
00:22:31 - La paix !
00:22:33 Mais enfin !
00:22:35 Mais c'est pas possible !
00:22:37 Non, ça n'est pas possible !
00:22:39 C'est réglé ! - C'est pas possible ?
00:22:41 - Oui, mais je vais vous le dire, c'est réglé !
00:22:43 - Très bien. - Iris la veuve, Hermès Poutine.
00:22:45 D'ailleurs, Zeus t'accompagnera.
00:22:47 - Hein ? - Ah oui, ah ben oui.
00:22:49 Et alors, je t'ai trouvé un petit
00:22:51 sage en Sibérie, près du
00:22:53 cercle polaire...
00:22:55 L'intitulé ? - Oui ?
00:22:57 - Eh bien, "Je garde ma bite sous ma
00:22:59 tange !"
00:23:01 - Merci !
00:23:03 Merci, Judith Arnaud,
00:23:05 et tout le reste de tout le bien
00:23:07 pour Radio Phonique du Grand Dimanche soir.
00:23:09 Merci également à
00:23:11 Mathéo, Jacqueline et Camille Hermitte
00:23:13 à la vidéo, ainsi qu'à Cédric
00:23:15 Depré et Brahim El Mouden
00:23:17 à la lumière. Et on va changer
00:23:19 de discipline artistique et de thème,
00:23:21 parler de la classe ouvrière en
00:23:23 musique. Oui, oui, Djoubaka.
00:23:25 Vous construisez titre par titre
00:23:27 une playlist politique, et
00:23:29 aujourd'hui avec ce tube.
00:23:31 "Burly Old Town"
00:23:33 "Burly Old Town"
00:23:35 - Oh, ah ouais !
00:23:37 - Bien intéressant !
00:23:39 - Un énorme tube des
00:23:41 Pogs ! Et quel est le message
00:23:43 alors, Djoubaka ? - On doit cette chanson
00:23:45 à un Anglais et pas à un
00:23:47 Irlandais, à Ewan McCall. C'est un militant
00:23:49 communiste qui a oeuvré dans le théâtre populaire
00:23:51 et politique dès les années 30
00:23:53 de l'autre siècle. Il a écrit
00:23:55 des pièces de théâtre très énervées.
00:23:57 Et puis il va subir les foudres de la
00:23:59 censure, être étroitement surveillé,
00:24:01 on va même lui interdire de monter sur les planches.
00:24:03 Bon, c'est un gars qui a eu une influence,
00:24:05 et notamment du mouvement artistique des
00:24:07 "Angry Young Men", des jeunes hommes en colère
00:24:09 qui vont faire pour métier de mettre
00:24:11 des grosses baffes à l'établissement anglais.
00:24:13 Et McCall aime
00:24:15 aussi chanter et se passionne pour la musique
00:24:17 folk. On lui doit quand même 300 chansons,
00:24:19 c'est pas n'importe quoi. Dont "Dirty Old Town"
00:24:21 qui dans sa première version
00:24:23 est vraiment très courte, en 1949,
00:24:25 un peu plus d'une minute.
00:24:27 Elle avait été composée en fait pour servir
00:24:29 d'interlude dans une pièce qui s'appelle,
00:24:31 je vous traduis parce que sinon c'est compliqué,
00:24:33 "Un passage avec cheminée"
00:24:35 et permettre
00:24:37 un changement de décor. Mais une fois
00:24:39 le spectacle fini, en fait
00:24:41 le public reprenait la chanson à tue-tête
00:24:43 en sortant des représentations.
00:24:45 Donc la "Dirty Old Town", c'est ça le Ford,
00:24:47 une des villes ouvrières où le smoke
00:24:49 des usines devient une ombre
00:24:51 permanente, où la pauvreté et l'exploitation
00:24:53 du petit peuple va bon train,
00:24:55 me voilà. Il chante
00:24:57 donc une vieille ville sale
00:24:59 où on sent le printemps dans la fumée
00:25:01 portée par le vent et le narrateur
00:25:03 va se fabriquer une hache
00:25:05 bien aiguisée pour détruire
00:25:07 ce lieu porteur de malheurs
00:25:09 comme un arbre mort. Allez,
00:25:11 envoie François !
00:25:13 *Musique*
00:25:35 I'm with my love
00:25:39 by the gasworks wall
00:25:43 Dream the dream
00:25:47 by the old canal
00:25:51 I kiss my girl
00:25:55 by the factory wall
00:25:59 Dirty old town
00:26:03 Dirty old town
00:26:07 Clouds are drifting
00:26:11 across the moon
00:26:15 Cats are prowling
00:26:19 on their beams
00:26:23 Springs a girl
00:26:26 run the streets at night
00:26:30 Dirty old town
00:26:34 Dirty old town
00:26:38 *Musique*
00:27:07 I heard a siren
00:27:12 from the docks
00:27:16 Saw a train
00:27:20 set the night on fire
00:27:24 I smelled the spring
00:27:28 on the smoky wind
00:27:32 Dirty old town
00:27:36 Dirty old town
00:27:39 I'm gonna make
00:27:43 me a picture
00:27:45 by the shining steel
00:27:51 *Musique*
00:27:57 - Eh ben ouais, une vraie chanson de classe ouvrière, ça peut servir.
00:28:00 - Bien sûr, eh ben oui. Ah là, depuis le début de la saison, avec tous ces titres,
00:28:03 on a déjà plus d'une heure de playlist. - Ah ben ouais, super.
00:28:06 - Le temps de rouler au moins 150 m sur le périphérique parisien.
00:28:10 Y a de quoi faire. Merci, Djoubaka, quel puits de science musicale.
00:28:14 - C'est incroyable. - Un puits de science musicale.
00:28:17 - Et encore, il a pas fait Mano, encore.
00:28:20 - On n'en peut plus. - Dans Mano, vous voulez qu'on parle du message politique en Mano ?
00:28:24 - Non, non, non, non, non, non. - Pour faire une émission spéciale, j'arrive. - Il a raison, le fils du forgeron...
00:28:27 - Il s'appelle Hakim, le fils du forgeron. Y a un message, dès la première...
00:28:30 - C'est bien pour ça que je vous le laissais pas parler. Alors, l'autre chose qui se construit ici,
00:28:34 c'est la découverte de nouveaux talents de l'humour. J'invite donc sur scène, dans votre radio,
00:28:39 François Mallet. Bienvenue, François. - Bonsoir.
00:28:44 - On va essayer de calibrer sa prestation au bout de trois minutes, vous entendrez.
00:28:47 - Bonsoir, France Inter, merci. - Bonsoir.
00:28:51 - Bonsoir, merci pour votre accueil. François, enchanté. Alors, moi, ça fait six ans
00:28:55 que je vis avec un trouble bipolaire. Il faut savoir que c'est pas héréditaire.
00:28:59 Par contre, t'as clairement des facteurs psychosociaux et éducatifs. Moi, j'ai grandi avec un père agriculteur
00:29:04 qui faisait rentrer les veaux dans les tables en leur fonçant dessus en motocross.
00:29:08 Donc aujourd'hui, je prends soin de ma santé mentale à moi pour une raison très simple,
00:29:11 c'est qu'on ne peut plus rien pour celle de nos parents. Je veux dire, soyons très clairs,
00:29:16 si 80% des jeunes comme moi vont voir un psy aujourd'hui, c'est parce que 80% des Martines
00:29:20 et des Jean-Luc n'ont pas voulu y aller.
00:29:28 Je vais être honnête avec vous, je ne vais pas pouvoir résoudre tous mes traumatismes, moi, en une génération.
00:29:33 Et au plus dur de ma dépression, j'ai été hospitalisé. Alors, en France, il faut le savoir,
00:29:37 globalement, t'as deux options, l'hôpital public et la clinique privée. L'hôpital public,
00:29:41 tu passes par les urgences, la clinique privée, par tes finances.
00:29:45 Alors, l'hôpital public, il n'y a pas grand-chose à savoir, à part qu'ils font du travail formidable
00:29:49 avec zéro euro. On peut les applaudir, d'ailleurs, s'il vous plaît.
00:29:54 La clinique privée, là, je vous emmène, c'est le club maître de la psychiatrie.
00:30:02 Je suis arrivé, on m'a remis un emploi du temps d'activité de 50 heures par semaine.
00:30:07 J'étais en dépression, on m'a rajouté un burn-out.
00:30:11 Mais, c'est vrai, j'ai rapidement repris du poil de la bête, et du coup, pour soutenir
00:30:16 cette dynamique, Cathy, la cadre de santé, m'a proposé d'animer une activité.
00:30:20 Du coup, moi, assez naturellement, je me suis proposé pour le fitness.
00:30:24 Allez les girls, on prend son lexomiel et on se met face au miroir.
00:30:28 Parce qu'en attendant, le trou de la sécu, il morfle.
00:30:31 5, 6, 7, 8. Je m'aime comme je suis. Je ne veux plus mourir.
00:30:39 Je ne veux plus très bien. Je touche le bonheur. J'ai le droit au bonheur.
00:30:45 Je touche le bonheur.
00:30:49 - Bonne soirée.
00:30:51 - C'est bien. Ah ouais, si, pour des tentatives de suicide la semaine dernière, c'est pas mal.
00:31:00 Allez, pour celles qui vont aux électrochocs, bon séisme à vous.
00:31:04 Bon, ensuite à ça, 18h45, cantine. Alors là, même si j'arrivais un petit peu en retard,
00:31:08 je me suis jamais de soucis, parce qu'il y avait tout le temps du rap grâce aux anorexiques.
00:31:15 Et là, c'est comme chez Pierre et Vacances, c'est dîner spectacle assuré par toute l'équipe
00:31:20 de ceux qui souffrent de troubles obsessionnels compulsifs.
00:31:23 Les tocs, alors, les tocs, c'est gros malin et c'est grosse maline,
00:31:27 très souvent basé sur du mot de répétition.
00:31:31 Mais là, on s'amuse, on met les moyens, on sort les spots, on allume, on éteint, on allume, on éteint.
00:31:39 Comme ça, les épileptiques peuvent prendre le relais.
00:31:42 Et je m'arrêterai là-dessus. Merci France Inter.
00:31:46 Merci.
00:31:47 Il s'appelle François Mallet.
00:31:50 Venez, cher François, nous asseoir autour de la table du studio pour jouer avec nous.
00:31:57 Bravo, bravo François, ça fait du bien.
00:31:59 Merci.
00:32:00 On peut vous suivre sur votre compte Instagram, @francoismallet, votre spectacle,
00:32:06 où donc il y a du fitness, pour ceux qui sont à la radio.
00:32:10 Heureux soient les fêlés, c'est à Paris, à la Comédie des Trois Bornes,
00:32:13 tous les vendredis et en tournée, et les dates de tournée, sur votre Insta, mon cher François.
00:32:17 C'est ça.
00:32:18 Allez, vous restez avec nous.
00:32:19 Et on alterne les moments d'humour et de culture, et surtout on mélange les deux.
00:32:23 Place à la langue, la linguistique, la phonétique, la stylistique, et un peu la politique.
00:32:29 Toujours avec Laëlia Veyron.
00:32:31 Merci Charline.
00:32:34 Merci à tout le monde.
00:32:35 Alors, aujourd'hui, je voulais vous parler des prénoms et de leur signification.
00:32:39 Il y a des prénoms qui ont un sens lexical immédiat.
00:32:42 On a de beaux exemples dans cette équipe, avec par exemple Constance,
00:32:45 qui en a joué pour le nom de son spectacle, "Inconstance".
00:32:48 On a aussi Djamil, qui vient du mot "beauté" en arabe.
00:32:51 Djamil, c'est le beau gosse, même si le schlag, ça compense.
00:32:54 Et on a aussi Guédret.
00:32:55 Est-ce que vous savez ce que veut dire Guédret en lituanien ?
00:32:57 Ah non.
00:32:58 Et bien Guédret va nous dire ?
00:32:59 Eh bien, tout simplement, en toute modestie, une éclaircie.
00:33:03 Voilà.
00:33:04 Voilà, bel exemple lexical.
00:33:06 Mais on a ces prénoms qui ont un sens immédiat,
00:33:09 mais aussi, même quand ce n'est pas le cas, le prénom va toujours signifier quelque chose.
00:33:13 Par exemple, si vous lisez sur un CV le prénom "Aliénor"
00:33:16 et puis sur un autre CV "Kimberley", ne me dites pas que vous projetez la même image.
00:33:20 Vous avez sans doute imaginé des personnes de classes sociales différentes.
00:33:23 Un émric qui parle de prénom de pauvre dans ses chroniques,
00:33:26 ça s'appelle de la sociologie spontanée, ça.
00:33:28 Oh là là, je le savais !
00:33:30 De même, si je vous dis d'un côté Jean-Michel et de l'autre Kevin,
00:33:34 vous allez sans doute projeter des âges différents.
00:33:36 Parce que les prénoms sont, comme le dit Baptiste Couleman,
00:33:39 qui est spécialiste de la question, je vous conseille son livre "Sociologie des prénoms",
00:33:42 je crois qu'il est devant toi, d'ailleurs, aux éditions La Découverte.
00:33:45 Les prénoms sont un indicateur, mais partiel, jamais fixe, jamais univoque.
00:33:50 D'où les polémiques sur les significations des prénoms.
00:33:53 Il y en a tout le temps.
00:33:54 Il y a eu Zemmour et plus généralement l'extrême droite
00:33:56 sur ce que serait un prénom français ou pas français.
00:33:59 Il y a toujours des moqueries sociales, genre "haha, prénom de casseuse".
00:34:02 Il y a même quelques fois conflits entre les parents et la justice
00:34:06 qui peut interdire un prénom si elle l'estime contraire à l'intérêt de l'enfant.
00:34:09 Par exemple, la justice a interdit pour des jumeaux les prénoms "fish and chips"
00:34:14 ou encore "babor et tribor".
00:34:16 Donc désolé Emerick, je ne suis pas sûre que tu puisses appeler ton gosse Raclette.
00:34:19 Quelques fois, ces jugements font d'ailleurs polémique.
00:34:22 Par exemple, "Fange", prénom breton avec un tilde,
00:34:24 vous savez le tilde c'est la petite vague sur une voyelle, a été interdit.
00:34:28 Et de même "Titeuf", sous prétexte que ce serait un prénom ridicule,
00:34:31 donc contraire à l'intérêt de l'enfant.
00:34:33 Mais est-ce que c'est vraiment ridicule ?
00:34:34 Ou est-ce que c'est juste une question de goût situé socialement ?
00:34:37 Et pourquoi "Titeuf" serait plus ridicule qu'Adelbert par exemple ?
00:34:40 Bref, cette ambiguïté entre contrôle de l'Etat et liberté des parents,
00:34:44 c'est révélateur d'une évolution générale.
00:34:46 Parce que pour résumer grossièrement, pendant longtemps,
00:34:48 on a choisi le prénom, comme dit Koulemont,
00:34:50 comme manifestation d'une intégration dans une communauté,
00:34:53 qu'elle soit religieuse, régionale, familiale, politique.
00:34:55 Et maintenant, on voit de plus en plus le prénom, au contraire,
00:34:58 comme un marqueur d'individualité et de goût.
00:35:00 Et ce déplacement de la communauté à l'individualité,
00:35:03 ça se voit quand vous comparez le premier prénom par rapport au deuxième ou au troisième.
00:35:07 Souvent, le premier prénom est choisi parce qu'on l'a trouvé joli,
00:35:10 et le deuxième et le troisième, ce sont les prénoms des grands-parents,
00:35:14 des parrains, des marraines. On rend hommage à la lignée.
00:35:16 Donc finalement, ce qui est paradoxal avec le prénom,
00:35:19 c'est qu'il est censé dire quelque chose d'intime.
00:35:21 Il est censé représenter votre identité toute votre vie,
00:35:24 alors que c'est quelqu'un d'autre qui l'a choisi.
00:35:26 D'où des stratégies pour reprendre le contrôle sur son prénom.
00:35:29 On peut soit carrément le changer, soit préférer un diminutif ou un prénom proche,
00:35:33 comme le philosophe Jacques Derrida de son vrai prénom, Jackie.
00:35:36 On a encore Guédré, l'anarchiste des graphèmes,
00:35:39 qui a choisi de changer un peu l'orthographe en mettant une majuscule au milieu de son prénom,
00:35:43 pour que ce soit distribué, c'est ça Guédré ?
00:35:45 - Nos futurs, ouais.
00:35:47 - Et enfin, pour finir, on a la pratique des pseudonymes.
00:35:49 Je n'ai pas le temps de développer, mais sachez que c'est une pratique très répandue
00:35:52 dans les milieux où le nom est un outil de singularisation et de valorisation important.
00:35:56 Par exemple, chez les prostituées, les traders, les mafieux, les artistes, y compris les humoristes.
00:36:00 - Ah, la Elia Veyron, merci !
00:36:02 - Ce sera la bouche d'une prochaine chronique alors.
00:36:04 - Pourquoi pas.
00:36:06 - Et dites-moi, Doolie alors, ça veut dire quoi ma chérie ?
00:36:10 - Mais Doolie, on ne sait pas. Tu sais qu'il y a beaucoup de mecs qui s'appellent Doolie.
00:36:13 - Ah oui ?
00:36:14 - En Indonésie, c'est des mecs d'ailleurs, à une époque, je ne pouvais pas m'appeler Doolie sur Insta.
00:36:18 Il fallait que je mette Doolie Doolie, parce qu'il y avait un indonésien,
00:36:20 il avait 8 abonnés, et il me niquait le business.
00:36:23 - Ah oui, donc en Indonésie, il faut intégrer ça.
00:36:27 - C'est un prénom d'homme.
00:36:29 - Un prénom épicé.
00:36:31 - Et bien voilà, elle nous vient tous les mois, chère Doolie,
00:36:33 parce que vous, vous avez besoin de vivre des choses.
00:36:35 Enfin des choses, des aventures folles.
00:36:37 - Exactement.
00:36:38 - Pour vos chroniques, allons-y ma chère Doolie Opéminent.
00:36:41 - Allez, donnez-moi vos bêtes !
00:36:43 Alors mes petits culs, il m'arrive parfois de rêver.
00:36:49 Vous voyez, je ne fais pas que des cauchemars où je tripote Eric Ciotti.
00:36:53 Et donc, mercredi, j'ai rêvé que j'avais un super pouvoir.
00:36:57 En revanche, c'était pas un super pouvoir cool,
00:36:59 comme voyager dans le temps, voler ou rallonger les pénis.
00:37:02 Non, je pouvais, attention, détecter qui sentait des pieds.
00:37:06 Alors, bien sûr, je pouvais dire, ferme ta gueule Sabrina,
00:37:09 je sais que tu pues des pieds et que t'interdites de mosquer.
00:37:11 Mais bon, une fois qu'on a dit ça, au réveil, je me suis dit, aucun intérêt.
00:37:15 Personne ne rêve d'être cochon truffier pour les micros de pied.
00:37:19 Par contre, imagine, dès que tu pètes, ça coupe l'électricité.
00:37:23 Là, ça devient intéressant.
00:37:25 Je vous préviens, je suis allergique au lactose et je viens de m'envoyer une fondue.
00:37:28 Alors, si vous ne me donnez pas 100 millions,
00:37:30 maintenant, je renvoie toute l'île de France à l'âge de Pierre.
00:37:32 Un pas de plus et je m'appuie sur le bide.
00:37:34 Vous voyez ce que j'ai fait avec le Havre et Roubaix ?
00:37:36 Un pois chiche !
00:37:38 Non, si je devais avoir un super pouvoir, ce serait, je ne sais pas, la téléportation, par exemple.
00:37:43 J'ai un pote qui m'appelle à chaque fois qu'il est au taf et qui me dit,
00:37:45 si je pouvais me téléporter, je rentrerais chez moi.
00:37:47 Ben non, Polo, je ne sais pas, va boire un mojito à Cuba,
00:37:49 va chercher des sushis à Tokyo,
00:37:51 fais caca devant les chutes de Niagara,
00:37:53 et là, tu rentres chez toi.
00:37:55 Après, avoir un super pouvoir ne ferait pas forcément de moi un super héros.
00:37:59 Tu vois, dans les comics, par exemple,
00:38:01 il y en a qui peuvent déplacer des objets à distance,
00:38:03 ben eux, ils s'en servent pour sauver des vies.
00:38:05 Moi, je pense que je m'en servirais juste pour attraper mon cendrier sans me lever du canapé.
00:38:08 Il y en a une aussi qui prend l'apparence des gens.
00:38:11 Ben moi, je ferais n'importe quoi.
00:38:13 Je prendrais l'apparence de Bono, de U2,
00:38:15 et en plein concert, je dirais "c'est vraiment de la merde ce que je fais !
00:38:18 Heureusement que vous avez des goûts de chiotte !
00:38:21 Allez, une dernière bouse,
00:38:23 et je filme Ferchus Herloge !
00:38:25 Wouh !
00:38:27 Je crois que le super pouvoir, qui me serait vraiment utile,
00:38:31 ce serait de pouvoir effacer les moments gênants de ma vie.
00:38:34 Effacer toutes ces fois où je n'ai pas eu la bonne répartie.
00:38:37 Enfin, si, je l'ai eu, mais trop tard, quoi.
00:38:39 12 heures après, dans mon lit, avec le seum.
00:38:41 Parce que sur le moment, j'ai vraiment sorti une phrase de Bouffon,
00:38:43 "Oye oh, oye oh, oye oh, oye oh !"
00:38:45 Aussi, je peux m'énerver, hein !
00:38:47 Ou cette fois où j'ai dit devant 50 personnes,
00:38:50 "Oui, Alicia Keys, ce fameux chanteur gris qu'au rebeu,
00:38:53 qui remplit des élites !"
00:38:55 Et le dîner aussi, où tu ris, tu ris,
00:38:58 tout le monde me parle, donc t'écoutes qu'à moitié.
00:39:00 "Ah ah ah, Michel !
00:39:02 Enfin, ma mère est forte, ma mère est forte,
00:39:04 moi, on la connaît tous, ta mère, elle est toute petite,
00:39:06 mais qu'est-ce que t'es con !
00:39:08 Pardon, morte ?
00:39:10 Ta mère est morte.
00:39:12 Ta mère est morte.
00:39:14 Mais c'est définitif, enfin,
00:39:16 elle n'est pas morte de fatigue, parce qu'elle est fendue,
00:39:18 je suis morte de fatigue, alors qu'on n'est même pas fatigué,
00:39:20 elle est décédée, donc, sarcueil, cimetière, tout ça,
00:39:22 ouais, morte, tout ça.
00:39:24 Vous comprendrez que j'aurais aimé avoir le super-pouvoir
00:39:26 d'effacer ce moment.
00:39:28 Bref, pour conclure, mes petits culs,
00:39:30 comme le disait l'oncle de Spider-Man,
00:39:32 "Paix à son âme",
00:39:34 un grand pouvoir implique de grandes responsabilités.
00:39:36 Non, c'est pas vrai.
00:39:38 Il disait, "Mais putain, Peter, mais qu'est-ce que tu fous en collant ?"
00:39:40 Merci beaucoup, Julie.
00:39:42 Vous jouez au Trianon le 31 mai,
00:39:44 le 31 octobre au Folies-Berger,
00:39:46 et puis vous êtes toujours en tournée partout en France,
00:39:48 et vous cherchez l'amour, on le rappelle.
00:39:50 Mais plus un appartement.
00:39:52 Charline, vous êtes à la fois proche et moins proche.
00:39:54 Est-ce que vous n'auriez pas regagné le perchoir ?
00:39:56 Effectivement, je suis perché.
00:39:58 Les 800 personnes présentes au Studio 104
00:40:00 sont aussi 800 usagers de la SNCF.
00:40:02 Je vous propose de faire un petit défi,
00:40:04 de faire un petit défi,
00:40:06 de faire un petit défi,
00:40:08 de changer la SNCF.
00:40:10 Je vous propose d'organiser une convention citoyenne
00:40:12 sur le prix des billets de train.
00:40:14 Ah, c'est bon, ça va.
00:40:16 Calmez-vous, calmez-vous.
00:40:18 Allez, ouverture des débats.
00:40:20 Car cette semaine, la SNCF
00:40:30 a annoncé des résultats annuels
00:40:32 1,3 milliard de bénéfices nets,
00:40:34 et dans la foulée,
00:40:36 une augmentation du prix des billets.
00:40:38 Alors, qui veut commencer ?
00:40:40 Personne.
00:40:42 Si, si, si, si.
00:40:44 Excusez-moi, je suis en retard parce que j'ai pris le train de Nîmes.
00:40:46 Merci.
00:40:48 Comme ça, on a fait la blague sur les retards à la SNCF.
00:40:50 Maintenant, on peut bosser.
00:40:52 Qui commence ?
00:40:54 Déjà, il faudra arriver à débattre sans tomber dans les clichés.
00:40:56 Avec la SNCF, ce n'est pas évident.
00:40:58 Je ne peux pas vous laisser dire ça, madame.
00:41:00 Par exemple, moi, je suis ici,
00:41:02 je suis venu en train, je n'ai eu aucun souci.
00:41:04 Pas d'annulation, pas de retard,
00:41:06 tout s'est très bien passé.
00:41:08 Quel train vous avez pris ?
00:41:10 Le Marseille-Paris de 20h37.
00:41:12 Attendez, parce qu'il n'est même pas encore 19h.
00:41:14 Je ne l'ai pas pris aujourd'hui.
00:41:16 J'ai pris le train le 17 février pour être ici à l'heure.
00:41:18 D'accord.
00:41:20 D'ailleurs,
00:41:22 excusez-moi, je m'étouffe.
00:41:24 Putain de clope.
00:41:26 Il va falloir que je file, j'ai un train qui m'attend.
00:41:28 Je pars assister à une convention à Strasbourg.
00:41:30 Il ne faut pas que je le loupe.
00:41:32 C'est quand cette convention ?
00:41:34 Le 25 août. Il faut que je me speed.
00:41:36 Allez-y.
00:41:38 D'autres ont pris le train pour venir ?
00:41:40 Oui, moi.
00:41:42 Votre expérience au niveau des tarifs ?
00:41:44 Franchement, ça va.
00:41:46 J'ai un banquier sympa, j'ai obtenu un crédit.
00:41:48 Par contre, je vais rester devoir d'en mire ici.
00:41:50 J'ai pu en prêter que pour l'aller,
00:41:52 mais dans 15 ans, mon prêt sera remboursé.
00:41:54 Je pourrais en faire un autre pour le retour.
00:41:56 Alors, je m'insaloue.
00:41:58 Déjà, pas là, parce que c'est ma place.
00:42:00 Vous êtes rangée 8 ?
00:42:02 Non, ici, vous êtes rangée 7.
00:42:04 La rangée 8, c'est derrière.
00:42:06 Installez-vous, qu'on poursuive.
00:42:08 La SNCF réalise des bénéfices importants.
00:42:10 Pourtant, le prix des billets augmente.
00:42:12 Est-ce qu'en tant qu'usager, vous comprenez les raisons ?
00:42:14 Des bénéfices records, mais des prix qui augmentent ?
00:42:16 Oui, voilà.
00:42:18 Comme pour le gaz ?
00:42:20 Et l'électricité ?
00:42:22 Et l'essence, les médicaments, le téléphone ?
00:42:24 Les aubergines ? La moussaka ?
00:42:26 Oui, ça c'est normal, parce que la moussaka,
00:42:28 je croyais que c'était avec des courgères.
00:42:30 Ah non, c'est des aubergines, parce que d'ailleurs,
00:42:32 c'est la galère pour les couper en lamelles en longueur.
00:42:34 Et comment on fait pour la béchamel ?
00:42:36 Alors, je fais farine, lait, je mets un petit...
00:42:38 Oui, pardon, je m'égare.
00:42:40 Le train des débats va faire un arrêt à Bruxelles maintenant,
00:42:44 car voici celle qui prend l'Eurostar pour venir nous voir.
00:42:46 Voici Laurence Bibaud.
00:42:56 Ah, chers publics, chers auditeurs,
00:42:58 je m'écarte un peu du sujet,
00:43:00 mais c'est parce que j'ai honte, j'ai honte.
00:43:02 C'est gênant, mais je vous dois la vérité.
00:43:04 Enfin, je me dois la vérité.
00:43:06 Je m'intéresse aux revendications
00:43:08 de vos agriculteurs uniquement parce que je les trouve sexys.
00:43:12 Pas tous, pas tous, mais...
00:43:14 Allez, un fredo, maraîcher dans le poitou,
00:43:16 filmé en train de descendre de son tracteur
00:43:18 comme un cow-boy de son cheval,
00:43:20 les cheveux en bataille, les yeux colères,
00:43:22 mais moi, je ne lui donnerais pas que son âge,
00:43:24 mais faut-il séparer la femme de la chroniqueuse ?
00:43:28 Oui, oui, 100 fois oui,
00:43:30 avec un seau d'eau froide.
00:43:32 Excusez-moi,
00:43:34 mais ça devient rare des hommes élevés en plein air
00:43:36 avec un joli grain de peau
00:43:38 et qui travaillent avec leurs mains.
00:43:40 Ça y est, ça m'excite.
00:43:42 Oh, je suis désolée,
00:43:44 mais avouons,
00:43:46 il n'y a rien de plus sexy qu'un homme qui vous nourrit.
00:43:48 Si, peut-être un homme qui vous lave.
00:43:50 Oh, mais qu'on me fasse la tête.
00:43:52 Ça suffit.
00:43:54 Assez.
00:43:56 En plus, il n'y a zéro chance que ça arrive.
00:43:58 Je n'aime pas me lever tôt, je n'aime pas la viande,
00:44:00 je n'aime pas le glyphosate.
00:44:02 De quoi on va parler ?
00:44:04 Vous allez me dire, il n'y a pas besoin de parler.
00:44:06 C'est vrai.
00:44:08 Vous ne m'aidez pas non plus.
00:44:10 Évidemment, quand je pense à l'agriculteur,
00:44:12 je ne pense pas au fils Mossanto.
00:44:14 Je pense à de l'authentique, à du respect du produit.
00:44:16 Je pense surtout à ce qu'il m'emmène sur son tracteur.
00:44:18 Oui, je veux faire Paris-Bruxelles en tracteur.
00:44:20 Le sujet du jour, ce n'est pas ma crise libidinale,
00:44:22 mais c'est bien le prix exorbitant du train.
00:44:24 Dès lors, il me semble que le co-tracturage
00:44:26 est une alternative tout à fait valable à l'Eurostar.
00:44:28 Pour rappel, l'Eurostar extalisse pour ceux qui ne suivent pas,
00:44:30 ou simplement pour ceux qui ne viennent plus jamais
00:44:32 en train à Bruxelles, puisqu'il faut choisir
00:44:34 entre rembourser les traites de la maison
00:44:36 et se faire un mini-trip.
00:44:38 Rassurez-nous, Eurostar est une entreprise
00:44:40 qui a fait d'excellents vêtements.
00:44:42 C'est un vrai exemple.
00:44:44 C'est un vrai exemple.
00:44:46 C'est un vrai exemple.
00:44:48 C'est une entreprise qui a fait d'excellents bénéfices
00:44:50 en 2023, mais qui doit faire face
00:44:52 à de colossaux défis.
00:44:54 Et ça tombe bien, ça nous fait un point commun.
00:44:56 Moi aussi, je dois faire face
00:44:58 à de colossaux défis à chaque fois que je vous rejoins.
00:45:00 Comment arriver à prendre
00:45:02 suffisamment à l'avance le train
00:45:04 qui ne sera pas trop en retard pour finalement arriver ici
00:45:06 tout juste à temps, ça valance.
00:45:08 « Ah, puis Bruxelles,
00:45:10 là je suis prête ! » Un gros défi.
00:45:12 Merci.
00:45:14 Merci Eurostar de me tenir vivante.
00:45:16 Toujours en alerte, voire en panique.
00:45:18 Avec cette rigueur
00:45:20 tarifaire qui force
00:45:22 l'admiration.
00:45:24 « Eurostar, c'est toujours cher. »
00:45:26 Ça pourrait être leur slogan.
00:45:28 Contrairement à la SNCF,
00:45:30 qui est déjà plus loin. La SNCF est brie
00:45:32 par sa politique tarifaire déconstruite.
00:45:34 L'achat d'un billet est une expérience
00:45:38 contre-intuitive, contre-productive,
00:45:40 arbitraire,
00:45:42 hasardeuse.
00:45:44 La plus grande société de jeux de hasard
00:45:46 de France.
00:45:48 La SNCF, c'est Las Vegas.
00:45:58 Voilà, ça pourrait aussi.
00:46:00 Merci.
00:46:02 Laurence Bibaud,
00:46:04 merci. Vous êtes en tournée
00:46:06 en Belgique avec votre spectacle
00:46:08 « Je Play Back ». En mars,
00:46:10 vous serez à Chennai, c'est près de Liège,
00:46:12 à Namur le 22, à Libramont le 23,
00:46:14 à Ples, le 28 mars.
00:46:16 Et je prendrai l'Eurostar pour venir vous voir.
00:46:18 C'est plus le Thalys, c'est maintenant
00:46:20 l'Eurostar. On est en plein dans ce débat.
00:46:22 Les tarifs des TGV inouïs
00:46:24 vont augmenter de 2,6%
00:46:26 en 2024.
00:46:28 2,6% ? C'est énorme !
00:46:30 2,6, ça fait beaucoup.
00:46:32 C'est énorme, je vous dis ça en tant que spécialiste.
00:46:34 Vous êtes prof de maths ?
00:46:36 Non, j'ai voté Hidalgo à la présidentielle.
00:46:38 Non seulement le prix
00:46:40 des billets de train augmente,
00:46:42 mais en plus il varie sans cesse pour un même trajet, on l'a dit.
00:46:44 C'est un motif de mécontentement.
00:46:46 Écoutez ! La politique tarif-genre
00:46:48 de la SNCF est basée sur le « Yield Management »
00:46:50 et le « E-Pay Tracking »
00:46:52 qui permet de suivre les recherches
00:46:54 à temps réel. Ça permet d'optiser les tarifs
00:46:56 proposés sur les plateformes clients.
00:46:58 J'ai rien compris, vous êtes qui ?
00:47:00 Je suis responsable des tarifs SNCF.
00:47:02 C'est courageux d'être là, madame. Merci.
00:47:04 La SNCF est plus
00:47:06 stricte pour la taille et le nombre de bagages.
00:47:08 Ce qui pénalise par exemple les musiciens
00:47:10 qui doivent transporter leurs instruments.
00:47:12 Et ça c'est vraiment n'importe quoi !
00:47:14 Vous jouez de la musique, vous ?
00:47:16 Du trombone à coulisses.
00:47:18 Et la dernière fois, je me suis pris 150 balles d'amende.
00:47:20 Parce que soi-disant,
00:47:22 soi-disant, mon trombone
00:47:24 gênait tout le monde.
00:47:26 Mais c'est si gros que ça un trombone ? Vous l'aviez rangé où ?
00:47:28 On m'a dit que ça gênait tout le monde.
00:47:30 Et qu'il fallait que j'arrête de jouer dans le train.
00:47:32 Ah ! Bah oui, d'accord.
00:47:34 On n'est pas exactement sur le même type
00:47:36 de nuisance quand même.
00:47:38 Si vous voulez qu'on parle nuisance, j'y vais. Moi je m'en connais aux nuisances.
00:47:40 J'entendais rien à ce que je jouais
00:47:42 à cause du gamin là,
00:47:44 qui braillait deux sièges devant moi.
00:47:46 Bon écoutez, je vous propose qu'on s'arrête là.
00:47:48 Il y aura
00:47:50 des investissements avec les bénéfices nets.
00:47:52 C'est sûr.
00:47:54 Voici la question qui sera donc soumise au vote
00:47:56 après le journal de 19h.
00:47:58 Étant donné que pour beaucoup
00:48:00 de liaisons en France,
00:48:02 il est moins cher de prendre l'avion que le train.
00:48:04 Pour ou contre, faire voler les trains.
00:48:06 Évidemment.
00:48:08 Personne n'y avait pensé ça.
00:48:10 La convention n'est pas pour ça les amis.
00:48:12 Allez, suspension de séance.
00:48:14 Je vous laisse délibérer.
00:48:16 Et nous reprendrons à l'issue du journal d'information
00:48:18 de 19h.
00:48:20 Un grand merci à vous
00:48:24 d'avoir choisi France Inter.
00:48:26 19h17, voici la suite du Grand Dimanche Soir
00:48:28 en direct et en public.
00:48:30 Du studio 104, de la maison, de la radio
00:48:32 et de la musique.
00:48:34 Avec Charline Vanhoenacker.
00:48:36 Merci Éric Delvaux.
00:48:38 Merci pour ces informations.
00:48:40 Et merci à toute la rédaction de France Inter.
00:48:42 Il y a du monde encore ce soir.
00:48:44 Merci à la rédaction pour son travail remarquable
00:48:46 et dont on aime aussi la spécificité.
00:48:48 Merci à vous tous.
00:48:50 Juste avant le journal, on a débattu
00:48:52 de la politique tarifaire
00:48:54 de la SNCF.
00:48:56 Et voici la proposition qui a émergé.
00:48:58 Et que nous allons voter.
00:49:00 Étant donné que pour beaucoup de liaisons
00:49:02 il est moins cher de prendre l'avion que le train.
00:49:04 Pour ou contre faire voler les trains.
00:49:06 Par applaudissement,
00:49:08 qui est pour ?
00:49:10 Bien sûr.
00:49:12 Et par applaudissement,
00:49:14 qui est contre ?
00:49:16 Va falloir du budget.
00:49:18 Cette proposition est donc adoptée.
00:49:20 On vous encourage au gouvernement.
00:49:22 Le Grand Dimanche Soir
00:49:26 se poursuit jusqu'à 20h
00:49:28 à la radio
00:49:30 mais aussi si vous le désirez en vidéo
00:49:32 en streaming sur franceinter.fr
00:49:34 avec Juliette Arnaud,
00:49:36 Guillaume Meurice,
00:49:38 Aymeric Lomprey,
00:49:40 Laélia Veyron,
00:49:42 Doulie, Joub Akkar,
00:49:44 Laurence Bibaud et Guédret.
00:49:46 Et voici notre invité,
00:49:48 l'acteur Frédéric Pierrot.
00:49:50 (Applaudissements)
00:49:52 Le Grand Dimanche Soir,
00:49:54 Charline Vanhoenacker.
00:49:56 Bienvenue Frédéric Pierrot.
00:49:58 Eh bien merci de m'accueillir.
00:50:00 Mais avec joie.
00:50:02 Que vous avez mieux à faire un dimanche soir ?
00:50:04 Oui, rien de mieux.
00:50:06 Un bel horaire.
00:50:08 Vous avez tourné au cinéma
00:50:10 pour de grands réalisateurs,
00:50:12 Bertrand Tavernier, Ken Loach, Agnès Djaoui.
00:50:14 À la télévision,
00:50:16 vous êtes l'emblématique docteur Daian
00:50:18 en thérapie sur Arte.
00:50:20 Et dès demain soir,
00:50:22 vous êtes le héros d'une nouvelle série de France 2
00:50:24 intitulée "La Peste",
00:50:26 une dystopie
00:50:28 adaptée du roman d'Albert Camus.
00:50:30 "La Peste",
00:50:32 celle-là, celle qu'on verra
00:50:34 à partir de demain soir sur France 2,
00:50:36 nous projette en 2030
00:50:38 sur une plage de la Côte d'Azur
00:50:40 un 30 juin, on va dire,
00:50:42 la veille des vacances scolaires et de la saison estivale.
00:50:44 Soleil, bikini,
00:50:46 le système solaire est glacé
00:50:48 et un rat traverse la plage.
00:50:50 Il est apeuré, néanmoins,
00:50:52 il déclenche la panique car il est
00:50:54 annonciateur
00:50:56 d'un cataclysme ?
00:50:58 D'une épidémie.
00:51:00 Proposée par...
00:51:04 par une bactérie plutôt qu'un virus.
00:51:06 Il ne s'agit pas d'un virus, c'est autre chose.
00:51:10 Vous allez le découvrir.
00:51:12 "Crescendo, crescendo", évidemment, c'est le but d'une série.
00:51:14 C'est l'adaptation du roman de Camus,
00:51:16 "La Peste", et si
00:51:18 beaucoup de choses sont différentes,
00:51:20 on est en 2030, il y a des drones,
00:51:22 il y a des téléphones portables, vous, vous incarnez
00:51:24 le même personnage
00:51:26 qui est déjà dans le bouquin de Camus,
00:51:28 Bernard Hérieux, le médecin,
00:51:30 et vous êtes aussi la voix off qui reprend
00:51:32 en partie le texte de Camus.
00:51:34 Comment on vous a expliqué ce choix d'adaptation ?
00:51:36 Sur la voix off,
00:51:38 c'est très clair, c'est-à-dire
00:51:40 qu'en lisant "La Peste",
00:51:42 on découvre au fur et à mesure que le narrateur
00:51:44 est l'auteur.
00:51:46 Enfin, je veux dire que le narrateur
00:51:48 est le docteur Rieu,
00:51:50 et je reprends, c'est tous
00:51:52 au fin héros.
00:51:54 Il y a une phrase de Camus formidable,
00:51:56 que d'ailleurs j'ai insistée
00:51:58 pour la dire dans la série,
00:52:00 qui est...
00:52:02 Je crois que je m'adresse à Rambert,
00:52:04 qui est joué par Hugo Becker, je lui dis,
00:52:06 vous savez,
00:52:08 je ne me sens plus de solidarité avec les vaincus
00:52:10 qu'avec les saints.
00:52:12 Je n'ai aucun goût pour l'héroïsme.
00:52:14 Et ça, c'est vraiment Camusien.
00:52:16 C'est-à-dire que je pense que Rieu
00:52:18 n'est pas un héros.
00:52:20 - C'est un peu Georges Brassens ? - J'ai perdu le fil, s'il vous plaît.
00:52:22 - Ou alors héros malgré lui ?
00:52:24 - Non, c'est un type qui est ancré dans l'ordinaire
00:52:26 et qui est obsédé par l'idée
00:52:28 de bien faire son travail.
00:52:30 Alors c'est quoi, bien faire son travail ?
00:52:32 Ça, ça nous regarde chacun.
00:52:34 Moi, j'ai beaucoup d'admiration
00:52:36 pour ce que vous faites tous.
00:52:38 - T'as pas vu la chronique encore ?
00:52:40 - Ça m'impressionne beaucoup.
00:52:42 - Mais au début de la...
00:52:44 - Mais je pense que vous essayez de bien faire votre travail.
00:52:46 - Oui, j'essaye, j'essaye.
00:52:48 - Vous travaillez, vous préparez.
00:52:50 - C'est vrai qu'on prépare. Au début, votre personnage,
00:52:52 effectivement, il dit bien
00:52:54 "Moi, c'est bon, j'arrête avec la politique,
00:52:56 je veux m'en tenir à la médecine purement et simplement."
00:52:58 Et puis, il va s'engager de plus en plus
00:53:00 profondément, il va y être obligé.
00:53:02 C'est quoi le point de bascule ?
00:53:04 C'est quoi qui fait qu'il arrête d'être juste un médecin ?
00:53:06 - Bonne question.
00:53:08 Je crois que ça se fait.
00:53:10 - Ah ben, on a bossé, hein !
00:53:12 - C'est pas les grosses têtes, ici, attention !
00:53:14 - Allez, une blague, après !
00:53:16 - Vous m'obligez à réfléchir aussi.
00:53:18 Le point de bascule,
00:53:20 moi, je pense que ça part
00:53:22 de choses très simples.
00:53:24 Le point de bascule, il se passe sans qu'ils s'en rendent compte.
00:53:26 C'est des choses
00:53:28 insignifiantes.
00:53:30 C'est pour ça que j'aime Camus.
00:53:32 - C'est vrai.
00:53:34 - C'est pour ça que j'aime Camus.
00:53:36 Quand vous lisez,
00:53:38 c'est la description
00:53:40 magnifique de choses,
00:53:42 qui ont l'air de détails, c'est ce qu'on pourrait
00:53:44 observer aujourd'hui,
00:53:46 les observations
00:53:48 au terrasse de café.
00:53:50 C'est le sentiment
00:53:52 que quelque chose ne va plus,
00:53:54 ou ne va pas,
00:53:56 et qu'il faut agir.
00:53:58 Mais comment agir ? On agit là où on est.
00:54:00 Lui, il est médecin,
00:54:02 il dit qu'en effet,
00:54:04 il y a de plus en plus de cadavres, pour être clair.
00:54:06 Bon, donc, il faut y aller.
00:54:08 C'est assez simple.
00:54:10 - Vous évoquiez
00:54:12 le côté camusien du
00:54:14 "ce n'est pas un héros", c'est une adaptation ?
00:54:16 Est-ce que là, on peut dire, peut-être,
00:54:18 qu'il est lanceur d'alerte ?
00:54:20 - Absolument. Non, il propose, je trouve.
00:54:22 - J'ai jamais bon.
00:54:24 - Elle n'a rien pigé, c'est pas possible.
00:54:26 - C'est pas ça, c'est qu'elle n'a pas préparé.
00:54:28 - Elle a regardé Fort Boyard,
00:54:30 donc elle n'a rien pigé.
00:54:32 - C'est une expression moderne.
00:54:34 A l'époque de Camus, il n'y avait pas vraiment d'ancien...
00:54:36 - Mais là, on est en 2030.
00:54:38 C'est adapté quand même. Je cherche où est l'adaptation.
00:54:40 - Clairement, ils ont choisi une dystopie.
00:54:42 C'est le choix de Georges-Marc Médamou,
00:54:44 notre producteur, et de Gilles Torrent, le scénariste.
00:54:46 D'une part,
00:54:48 ça aussi, c'est une question
00:54:50 intéressante de mettre plus de femmes
00:54:52 qu'il y en a dans le roman.
00:54:54 - On allait vous le dire, chez Camus.
00:54:56 Moi, j'aime bien. Je ne trouve pas ça ouf.
00:54:58 - J'aime bien.
00:55:00 Mais ce n'est pas gavé de gonzesses, quand même.
00:55:02 - Non. J'y ai réfléchi,
00:55:04 pour tout vous dire, ces jours-ci.
00:55:06 Je me suis dit, tiens, si la question vient...
00:55:08 - Ça vous est arrivé au souveau.
00:55:10 - Oui, ça m'arrive.
00:55:12 - Ça a fini par vous arriver.
00:55:14 - Ce qu'on peut dire du point de vue d'aujourd'hui,
00:55:16 c'est qu'il décrit
00:55:18 une société
00:55:20 qui est une société totalement paternaliste
00:55:22 où les hommes sont rois.
00:55:24 C'est eux qui décident.
00:55:26 (rires)
00:55:28 Et aujourd'hui, avec le recul qu'on a,
00:55:30 on peut détecter ça.
00:55:32 On peut se dire, oui, mais il décrit ce qu'il connaît.
00:55:34 C'est-à-dire qu'il y a très peu de femmes.
00:55:36 Dans le roman, il y a sa mère.
00:55:38 C'est sa mère qui lui annonce
00:55:40 à Rieux le décès de sa femme.
00:55:42 Et il réagit à peine.
00:55:44 Parce qu'il est déjà,
00:55:46 de toute façon, débordé.
00:55:48 - Dans la série, ça se passe mieux.
00:55:50 (rires)
00:55:52 - "La Peste", diffusée sur France 2
00:55:54 demain soir,
00:55:56 réalisée par Antoine Garceau.
00:55:58 Les femmes, c'est par exemple Judith Schemla,
00:56:00 Pascal Arbillot ou Sofia Essaidi.
00:56:02 Et puis avec vous, bien sûr,
00:56:04 Frédéric Pierrot, avec Hugo Becker
00:56:06 et François Martouret.
00:56:08 À partir de demain,
00:56:10 il y a de l'investigation
00:56:12 dans cette émission aussi. Il y a une forme de lanceur d'alerte.
00:56:14 C'est aussi un anti-héros.
00:56:16 Et puis comme Usien, je vous laisse
00:56:18 juger vous-même de cette investigation
00:56:20 comique. C'est ce qu'on appelle
00:56:22 le moment Meurice. C'est avec Guillaume.
00:56:24 (applaudissements)
00:56:26 - Merci beaucoup.
00:56:28 Merci, merci les amis.
00:56:30 Comme tous les ans, je suis allé au salon
00:56:32 du triple pontage coronarien.
00:56:34 On l'appelle aussi le salon de l'agriculture.
00:56:36 On y mange l'équivalent en gras
00:56:38 de ce qu'on trouve dans la barbe d'Emerick Lomprey.
00:56:40 Franchement, c'est dégueulasse.
00:56:42 Même vos poils ont les artères bouchées.
00:56:44 Respectez-vous.
00:56:46 Bon, salon de l'agriculture, qui était cette année
00:56:48 un petit peu le Koh-Lanta d'Emmanuel Macron.
00:56:50 Il a dû éviter les œufs, les baffes, les insultes.
00:56:52 Le totem d'immunité, il a failli l'avaler
00:56:54 par le rectum. Heureusement,
00:56:56 il a gagné l'épreuve de confort, le massage
00:56:58 avec finition par Christophe Barbier.
00:57:00 Cœur avec une carte de presse.
00:57:02 Alors, moi, je suis allé traîner mon micro
00:57:04 vers le stand de la FNSEA.
00:57:06 Parce que c'est souvent par là qu'on trouve des gens qui connaissent bien
00:57:08 les dossiers. Notamment les dossiers
00:57:10 liés aux pesticides. Et je me suis intéressé
00:57:12 au fameux plan éco-phyto
00:57:14 que tous les professionnels, évidemment,
00:57:16 connaissent par cœur.
00:57:18 - Le plan éco-phyto.
00:57:20 Ah oui, j'en ai entendu parler. - C'est quoi pour vous ?
00:57:22 - Je ne sais pas. - Vous avez entendu parler,
00:57:24 mais pas... - J'ai entendu parler comme ça,
00:57:26 l'éco-phyto, mais bon...
00:57:28 Je ne sais pas ce que c'est. - Bon, en même temps, c'est peut-être pas
00:57:30 si important. Macron, il a dit qu'il allait mettre en pause.
00:57:32 Donc peut-être qu'on s'en fout. Si c'était vraiment
00:57:34 important, il aurait fait un truc genre un numéro vert.
00:57:36 Ou des flyers, tu vois.
00:57:38 Ou il aurait nommé Marlène Schiappa.
00:57:40 Voilà. Cœur avec
00:57:42 le fond Marianne. Mais,
00:57:44 ça ne nous dit pas... Attention,
00:57:46 je cherche une réponse. Qu'est-ce que c'est le plan éco-phyto ?
00:57:48 - Éco...
00:57:50 De...
00:57:52 De... Éco-phyto,
00:57:54 tu connais, toi, peut-être ? Non ?
00:57:56 - Le plan éco-phyto ? - Non, là, je ne connais pas.
00:57:58 - Ça ne vous dit rien ? - Non, non,
00:58:00 franchement, c'est avec
00:58:02 des...
00:58:04 des... - Des néonicotinoïdes.
00:58:06 - C'est pas facile.
00:58:08 Puis on était à côté du stand du Muscadet.
00:58:10 C'est comme courir le centimètre
00:58:12 avec Teddy Riner sur le dos.
00:58:14 Mais alors, il y a un lien. Un néonicotinoïde,
00:58:16 ça tue les abeilles. Et il y a un lien
00:58:18 avec le plan éco-phyto qui est un plan qui
00:58:20 prévoyait la réduction des pesticides.
00:58:22 Enfin, des pesticides. Des produits
00:58:24 phytosanitaires. D'ailleurs, c'est quoi la différence ?
00:58:26 - Les pesticides, c'est...
00:58:28 C'est focalisé
00:58:30 sur ce qui est
00:58:32 animal et les autres, c'est sur les plantes.
00:58:34 - Il y a des herbicides qui sont des pesticides, non ?
00:58:36 - Oui, oui, oui. Mais en fait,
00:58:38 en réalité, c'est un produit pour tuer la bestiole.
00:58:40 - Le glyphosate, par exemple, est-ce que c'est un pesticide
00:58:42 ou un produit phytosanitaire ?
00:58:44 - C'est un pesticide pour... - Attends, c'est un herbicide ?
00:58:46 - Nul à nul au rout.
00:58:48 - Jamy !
00:58:50 Il n'y a rien à piger, putain.
00:58:52 Il y en aurait un qui tue les plantes et l'autre les bestioles.
00:58:54 Remarquez qu'on peut tuer des légumes qui sont des animaux,
00:58:56 mais on n'est pas là pour parler des sénateurs.
00:58:58 Non, mais on est là pour essayer de piger.
00:59:00 Vraiment. Restons
00:59:02 concentrés. On est là pour essayer
00:59:04 de piger la différence entre pesticides et
00:59:06 produits phytosanitaires.
00:59:08 - Le pesticide, son nom indique
00:59:10 que normalement, c'est pour
00:59:12 éradiquer toutes les choses
00:59:14 que l'on ne veut pas dans l'agriculture.
00:59:16 - Oui. - Et le phytosanitaire,
00:59:18 c'est-à-dire qu'en fait, ça serait tout ce qui est
00:59:20 chimiquement produit pour
00:59:22 éradiquer les mêmes choses
00:59:24 qu'on éradique avec les pesticides.
00:59:26 - C'est comme les pesticides. - Voilà, ouais.
00:59:28 - C'est ça. C'est la même chose,
00:59:30 mais c'est un mot qui fait moins peur. Phytosanitaire,
00:59:32 il y a sanitaire. On a un peu l'impression
00:59:34 qu'on se fait soigner. C'est comme frappe chirurgicale.
00:59:36 Il y a un côté... Bon, c'est rassurant.
00:59:38 - Ou dommage collatéral. Ça sonne mieux
00:59:40 que massacre de Palestiniens. Voilà.
00:59:42 Cœur avec la police judiciaire.
00:59:44 Et à bientôt.
00:59:46 De même qu'on ne
00:59:48 dit pas...
00:59:50 On ne dit pas "les pauvres n'ont plus rien
00:59:52 à bouffer". On dit "les pauvres
00:59:54 claquent tout dans un abonnement Netflix",
00:59:56 comme l'a laissé entendre Macron. Est-ce qu'on est d'accord avec ça ?
00:59:58 - Je pense qu'il a raison, mais qu'ils ont tort.
01:00:00 Regardez ce que les gens investissent dans du téléphone
01:00:02 et investissent dans un poulet.
01:00:04 On voit des clodos avec des super-téléphones.
01:00:06 Ils n'ont pas de quoi manger.
01:00:08 Faut le choisir. - Il faudrait des cabinets de conseil pour
01:00:10 les 100 domiciles fixes. - Faut faire des choix
01:00:12 entre avoir une grosse voiture et avoir un bon poulet.
01:00:14 - Voilà, les pauvres ! Avec vos goûts de pauvres, là,
01:00:16 vous êtes agaçants ! N'oubliez jamais un truc,
01:00:18 les pauvres. Si vous êtes dans la merde, c'est de votre faute.
01:00:20 Voilà. C'est l'évangile selon l'archange
01:00:22 Gabriel Attal.
01:00:24 Mais rassurez-vous, si vraiment vous voulez
01:00:26 trouver d'autres fautifs, il reste quand même le
01:00:28 classico "les étrangers".
01:00:30 - C'est les Chinois qui foutent la merde. C'est même pas...
01:00:32 Nous, on n'est rien. Avec nos pets de vaches,
01:00:34 c'est rien du tout. C'est sûr qu'il y a peut-être quelqu'un qui va faire sa gueule
01:00:36 sur les Chinois. - Mais est-ce que ça veut dire que les problèmes français,
01:00:38 c'est de la faute des Chinois ? - Ah bah, j'accuse les Chinois, parce que
01:00:40 ils sont 10 fois plus prédateurs que nous. Ils sont plus discrets,
01:00:42 c'est avec le sourire. - Est-ce que c'est pas du racisme
01:00:44 du Chinois ? - Non, c'est la vérité.
01:00:46 - Ça, c'est ma France, voilà !
01:00:48 La France des traditions. On reste solide sur nos appuis.
01:00:50 Il y aura toujours des Chinois, des Arabes ou des
01:00:52 Roms à qui on pourra faire porter le chapeau.
01:00:54 En attendant, soutien aux agriculteurs et aux agricultrices
01:00:56 qui luttent en bossant correctement. Et coucou
01:00:58 au lobby de l'agroalimentaire, producteur officiel
01:01:00 de vrais fumiers.
01:01:02 - Oh !
01:01:04 Guillaume Meurice !
01:01:06 C'est du Guillaume Meurice !
01:01:08 Merci mon cher Guillaume,
01:01:10 député de France Inter en direct et en public
01:01:12 du studio 104 de la maison de la radio
01:01:14 et de la musique,
01:01:16 en compagnie de Frédéric Pierrot.
01:01:18 La série « La Peste » est diffusée
01:01:20 sur France 2 à partir de demain soir.
01:01:22 Vous incarnez le docteur Bernard Rieu.
01:01:24 Est-ce que c'est depuis en thérapie
01:01:26 qu'on vous voit souvent ?
01:01:28 On pense à vous comme médecin ou c'était déjà avant ?
01:01:30 - Il y a dû avoir une association.
01:01:32 Mais enfin depuis j'ai fait un avocat
01:01:34 et je fais encore autre chose.
01:01:36 Un compositeur de musique bientôt.
01:01:38 - Oui, bien sûr.
01:01:40 Il y a toujours le côté un peu
01:01:42 chemise en lin froissée.
01:01:44 - Le biopic de Gérard Miller
01:01:46 peut-être pour bientôt ?
01:01:48 (Rires)
01:01:50 - Et ça c'est gracieux !
01:01:52 (Rires)
01:01:54 Il y a un autre truc dans cette série.
01:01:56 Il y a vraiment une vraie ambiance
01:01:58 de fin du monde qui est angoissante.
01:02:00 À un moment on voit un personnage qui se met à hurler
01:02:02 dans la rue "on va tous crever !"
01:02:04 Et on ne sait pas si ça a un lien
01:02:06 mais il y a beaucoup de personnages
01:02:08 dont le vôtre qui fument, des clopes, beaucoup
01:02:10 et qui boivent pas mal de whisky.
01:02:12 - Bah oui c'est stressant.
01:02:14 (Rires)
01:02:16 - C'est stressant la fin du monde ?
01:02:18 - Oui la fin du monde est stressante.
01:02:20 On veut tenter de l'accélérer.
01:02:22 (Rires)
01:02:24 On veut vite arriver au bout.
01:02:26 - Par ailleurs c'est un tournage dans le sud,
01:02:28 plus précisément dans la ville de Nice
01:02:30 qui a eu quelques casseroles politiques
01:02:32 dans le passé.
01:02:34 Coucou Yannick Médecin.
01:02:36 Et on voit à la fin
01:02:38 dans le générique
01:02:40 que la région PACA a donné
01:02:42 pas mal d'argent pour la série
01:02:44 alors qu'il n'est pas renvoyé.
01:02:46 C'est quand même une ville
01:02:48 avec une classe politique très corrompue,
01:02:50 une milice d'ultra droite
01:02:52 en toute liberté.
01:02:54 - Présente sur d'innocents.
01:02:56 - Camus met tout le monde d'accord.
01:02:58 Tout le monde veut se référer
01:03:00 et flatter et heureux.
01:03:02 Non ?
01:03:04 - Oui oui je pense que vous avez raison.
01:03:06 - Après pour les caméras
01:03:08 c'était pratique parce qu'il y a déjà tellement de caméras
01:03:10 pour filmer la série.
01:03:12 Il y avait beaucoup de points de vue.
01:03:14 - Oui oui.
01:03:16 - Le maire, monsieur Estrosi,
01:03:18 je l'ai croisé.
01:03:20 Il nous a salué rapidement
01:03:22 parce qu'il s'est déjà
01:03:24 très occupé.
01:03:26 - Oui bien évidemment.
01:03:28 - Il avait l'air très heureux de nous accueillir.
01:03:30 - Oui c'est une dystopie
01:03:32 et une extrapolation.
01:03:34 Là on rigole mais les caméras de surveillance à Nice
01:03:36 elles sont déjà là.
01:03:38 - PACA Nice.
01:03:40 - Oui PACA Nice.
01:03:42 C'est à dire qu'il y a en germe déjà dans cette société
01:03:44 tout ce qui peut se développer
01:03:46 de façon extrêmement inquiétante.
01:03:48 C'est ce que illustre aussi la série.
01:03:50 - Je pense aussi dans la surveillance
01:03:52 qui n'est pas seulement par caméra
01:03:54 mais de nos iPhones
01:03:56 et compagnie. Enfin de toutes.
01:03:58 C'est une marque, je ne devrais pas en dire.
01:04:00 Non non mais toutes ces saloperies.
01:04:02 Les réseaux sociaux.
01:04:04 C'est un truc, maintenant on est obligé de faire avec.
01:04:06 Mais c'est de la surveillance, on le sait.
01:04:08 - Vous pensez que de votre vivant
01:04:10 vous vivrez dans un état totalitaire un jour ?
01:04:12 - Mais tout recommence.
01:04:14 - C'est l'objet de la série.
01:04:16 C'est pour nous préparer.
01:04:18 Cette série, je pense, elle est faite pour nous préparer les gars.
01:04:20 - Attendez, j'ai noté un truc
01:04:22 parce que j'ai relu, je vous recommande
01:04:24 tous de le relire. C'est d'une actualité
01:04:26 incroyable. Le discours du prix Nobel
01:04:28 de Camus.
01:04:30 Je ne vais pas vous en donner la totalité d'un peu.
01:04:32 - Alors on a jusqu'à 20 heures.
01:04:34 - Juste une phrase. Il parle des gens
01:04:36 qui nous ont précédés
01:04:38 après guerre, qui ont essuyé
01:04:40 toutes ces horreurs.
01:04:42 Il leur a fallu forger un art
01:04:44 de vivre partant de catastrophes
01:04:46 pour naître une seconde fois
01:04:48 et lutter ensuite
01:04:50 à visage découvert
01:04:52 contre l'instinct de mort
01:04:54 à l'œuvre dans notre histoire.
01:04:56 C'est pas d'actualité ça ?
01:04:58 C'est-à-dire tout...
01:05:00 (Applaudissements)
01:05:02 - Relisons-nous. - On y est.
01:05:04 C'est sans cesse un éternel...
01:05:06 C'est le mythe de Sisyphe de Camus.
01:05:08 L'éternel en commencement.
01:05:10 - Frédéric Pierrot, "Dans la peste"
01:05:12 diffusé à partir de demain soir sur France 2.
01:05:14 Tandis que les Bretons sont de retour,
01:05:16 ils viennent de Brest et de Rennes,
01:05:18 le duo Gwendoline a préparé
01:05:20 une reprise spécialement
01:05:22 pour cette émission, Joe Baccar.
01:05:24 - Bah oui, alors c'est une drôle d'idée.
01:05:26 Mais c'est surtout une sorte d'hommage
01:05:28 aux boîtes de nuit de bord d'autoroute,
01:05:30 aux piseudances
01:05:32 des campings deux étoiles.
01:05:34 En 1985, Jean-Pierre Madère
01:05:36 chantait "Macumba".
01:05:38 Et voici la version des Gwendolines.
01:05:40 (Applaudissements)
01:05:42 (Musique)
01:05:52 (Musique)
01:06:20 Elle est venue sans bagage
01:06:22 Comme échouée d'un naufrage
01:06:28 Dans les gales d'un cargo
01:06:34 Elle a quitté son île
01:06:36 Pour un monde de nouveau
01:06:42 Loin des bidonvilles
01:06:44 Oh Macumba, Macumba
01:06:48 Elle danse tous les soirs
01:06:50 Pour les deux coeurs du port
01:06:52 Qui ne pensent qu'à boire
01:06:54 Oh Macumba, Macumba
01:06:56 Elle danse tous les soirs
01:06:58 Pour des marins largués
01:07:00 Qui cherchent la bagarre
01:07:02 (Musique)
01:07:04 (Musique)
01:07:06 Pour trouver la force d'attendre
01:07:20 Elle s'en vante de retendre
01:07:32 Le verre de tequila réchauffe sa pume en or
01:07:34 De ses mots d'autrefois
01:07:40 Brûlant comme l'espoir
01:07:42 Oh Macumba, Macumba
01:07:46 Elle danse tous les soirs
01:07:48 Pour les deux coeurs du port
01:07:50 Qui ne pensent qu'à boire
01:07:52 Oh Macumba, Macumba
01:07:54 Elle danse tous les soirs
01:07:56 Pour des marins largués
01:07:58 Qui cherchent la bagarre
01:08:00 Oh Macumba, Macumba
01:08:02 Elle danse tous les soirs
01:08:04 Au rythme du saxa, aux accords des guitares
01:08:06 Oh Macumba, Macumba
01:08:08 Elle danse tous les soirs
01:08:10 Et elle en fait servir
01:08:12 Outre quelques dollars
01:08:14 Oh Macumba
01:08:16 (Musique)
01:08:18 (Musique)
01:08:20 (Musique)
01:08:22 (Musique)
01:08:24 (Musique)
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