• l’année dernière
Pierre-François Martin Laval, alias Pef, vient nous parler de "Spamalot", comédie adaptée du film Sacré Graal des Monty Python qu'il met en scène et joue actuellement au Théâtre de Paris. Et pour le show musical, on retrouve Thomas de Pourquery avec un titre exclusif et une reprise inédite.

Retrouvez le Grand dimanche soir sur le site de France Inter : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/par-jupiter

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Amusant
Transcription
00:00:00 Nous sommes en direct dans les coulisses du studio 104 de la Maison de la Radio et de la Musique
00:00:04 avec toute une troupe qui trépigne d'impatience de bondir sur scène.
00:00:08 Et pour ça, pour commencer l'émission, il suffit de demander à François Audouin, notre réalisateur.
00:00:12 François...
00:00:13 Topantène !
00:00:15 En public et en direct du studio 104 de la Maison de la Radio et de la Musique,
00:00:20 vous allez vivre le Grand Dimanche soir !
00:00:23 Parce que c'est notre projet !
00:00:26 [Applaudissements]
00:00:28 Deux heures de rires, d'émotions et de musique avec...
00:00:32 Juliette Arnaud !
00:00:34 Guillaume Ferris !
00:00:37 Éric Lombé !
00:00:41 Jovaka !
00:00:44 Doulie !
00:00:47 Et pour revient, Laurent Vimo !
00:00:51 Naëlia Ferron !
00:00:55 Et Frédéric Romet !
00:01:00 Et bien sûr, la reine de la satire politique, notre ministre de la rigolade nationale,
00:01:05 celle qui est contre les groupes de niveau, car sinon il n'y aurait pas grand monde dans notre studio,
00:01:09 Charine Vanhoenacker !
00:01:14 Et le Grand Dimanche soir...
00:01:18 [Musique]
00:01:21 [Applaudissements]
00:01:25 Bonsoir la France Inter !
00:01:29 Si je vous dis "complément d'enquête sur Gérard Depardieu", tout le monde voit de quoi je parle ?
00:01:36 Oh, ça va, c'est Gérard !
00:01:40 Je ne sais pas si ça peut tenir comme ligne de défense devant un tribunal, ça !
00:01:45 Alors j'ignore s'il a une poutre dans le caleçon,
00:01:48 mais en tout cas, il a un très très gros sentiment d'impunité.
00:01:54 Pour sortir tant d'insanité quand tu sais que t'es filmé en Corée du Nord, en plus !
00:01:59 Parce qu'il n'a pas pris le risque de parler de la teub de Kim Jong-un !
00:02:04 D'ailleurs, s'il se permet ses horreurs devant la caméra, en Corée du Nord,
00:02:08 je ne préfère pas savoir ce qu'il est capable de faire quand il est hors champ à Ibiza !
00:02:12 Pour défendre Gérard Depardieu, ses amis évoquent l'argument de l'humour.
00:02:17 Alors pitié ! Laissez l'humour en dehors de ça !
00:02:22 La situation est déjà assez compliquée pour les humoristes !
00:02:28 Depardieu sur ces images, on ne peut pas parler d'humour,
00:02:31 ça ressemble à un sketch de Bigard mais sans les blagues !
00:02:35 Ce qu'on a pu voir, ce sont des extraits du documentaire de Yann Moix,
00:02:39 des extraits diffusés sans son accord.
00:02:42 Et quand on voit ces images, c'est vrai qu'on se dit que quelqu'un devrait porter plainte,
00:02:47 mais on ne pense pas immédiatement à Yann Moix !
00:02:51 Comme à aucun moment Yann Moix s'est dit "il faudrait quand même que ces images soient vues !"
00:02:56 Quand Gérard parle de sa petite moule à l'interprète,
00:03:00 franchement, l'éclairage du plan séquence n'était pas ouf !
00:03:05 On est quand même bientôt en 2024, et moi ça me révolte
00:03:10 de constater qu'il y a encore des gens qui se permettent de diffuser les images de Yann Moix sans son consentement !
00:03:17 Et il serait temps que tout le monde prenne conscience que quand Yann Moix dit non, ça veut dire non !
00:03:24 (Applaudissements)
00:03:28 Je rappelle toutefois que Gérard Depardieu reste une personne présumée innocente,
00:03:32 innocente comme une enfant de 10 ans qui fait du poney par exemple !
00:03:37 Le passage de l'enquête a fait les gros titres aussi !
00:03:41 Gérard Depardieu sexualise une fiette de 10 ans, c'est écrit en grosses lettres sur le site de Jean-Marc Morandini !
00:03:49 Depuis qu'O.A. s'est ajouté à la liste des agresseurs, avec les beudos, le PPDA, etc.,
00:03:54 le showbiz français c'est comme les coins à champignons !
00:03:57 Quand tu tombes sur un agresseur, tu peux être sûr qu'il y en a plusieurs juste à côté !
00:04:01 A ce rythme de révélation, le collègue qui fait juste des blagues misogynes à la machine à café passe pour un féministe !
00:04:08 T'as vu, il y avait Bernard à la marche pour les droits des femmes !
00:04:12 Il faisait des blagues sur les blondes qui savent pas faire de créneau ! Un vrai militant ce Bernard !
00:04:17 Alors on va nous expliquer qu'il ne faut pas canceller Depardieu et gâcher le plaisir des cinéphiles !
00:04:23 C'est vrai que moi quand je vais au ciné, il y a deux trucs qui m'horripilent,
00:04:26 c'est les gens qui font du bruit avec leur paquet de bonbons et les femmes qui dénoncent les attouchements des acteurs !
00:04:32 Conclusion, même avec les monstres sacrés, il faut séparer le monstre du sacré !
00:04:52 Ça m'a fait du bien de dire tout ça, ça m'a soulagée ! Et vous, qu'est-ce qui vous soulage ?
00:04:58 Moi c'est la lecture !
00:04:59 Il ment !
00:05:00 Il ment !
00:05:01 Les BD !
00:05:02 Non, non plus !
00:05:03 Les jeux derrière les paquets de céréales !
00:05:05 Encore, tu mens !
00:05:07 Non, en fait c'est le cinéma ! Le dernier Stavkioski, c'était le claque !
00:05:13 Alors si il ment encore une fois, Charline, je vais le taper et ça, ça va me soulager !
00:05:18 Il y a Laurence Bibaud parmi nous, on est contentes de vous retrouver !
00:05:22 Oui, c'est chouette !
00:05:25 C'est chouette, hein ? Et puis c'est beau cet esprit de troupe !
00:05:28 Vous, Laurence, il y a un truc qui vous soulage ?
00:05:30 Oui, mais je ne sais pas si je peux vous le dire !
00:05:33 Vous pouvez tout dire, on peut tout dire ici !
00:05:35 Ben c'est que Aymeric ferme sa gueule !
00:05:37 C'est beau l'esprit de troupe !
00:05:39 Et moi, vous ne me demandez pas ce qui me soulage ?
00:05:41 Non !
00:05:42 Allez, on enchaîne !
00:05:44 C'est le moment d'accueillir le musicien qui vient jouer en live !
00:05:47 Voici Thomas Depourkerie et ses musiciens !
00:05:51 Il est accompagné d'Akemi Fujimori au clavier au chœur,
00:05:56 d'Etienne Joumet au saxophone.
00:06:00 Thomas Depourkerie qui nous propose un titre qu'il n'a pas encore joué en live,
00:06:04 c'est la première fois de juge !
00:06:06 Vous savez, Thomas Depourkerie, il a passé classe dans le jazz,
00:06:08 où il a été médaillé olympique, la note bleue,
00:06:10 et il a choisi de ne pas s'enfermer, de prendre des chemins de traverse,
00:06:13 il a bien raison, pas d'hier, tout va bien !
00:06:15 Son nom est apparu à côté de Metronomy, Mick Jones, du Clash,
00:06:19 de Jenna Dey, de Osomo Bushido.
00:06:21 Et puis il nous manquait le Thomas Depourkerie chanteur,
00:06:24 mais pas seulement en passant, parce qu'il l'avait déjà fait,
00:06:26 mais en solo !
00:06:27 Donc un album rien qu'à lui, il va mettre en avant son petit jardin secret,
00:06:30 sa voix, et rejoindre ainsi une certaine tribu de crooneurs contemporains.
00:06:35 On y va Thomas ?
00:06:37 Avec plaisir !
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00:10:03 Thomas de Fourquerie avec Takimu Kijimori et Thien-Joumeu
00:10:08 Merci Thomas, dites nous cher Thomas de Fourquerie
00:10:12 On vous entendra aussi en deuxième heure bien sûr
00:10:15 Vous nous préparez une reprise
00:10:19 Là c'est la première fois que vous faites un album de chansons
00:10:22 Tout à fait, bonsoir, merci pour votre accueil, c'est très gentil
00:10:26 Et donc il est attendu quand cet album Thomas ?
00:10:29 Il est attendu fin mars, voilà
00:10:32 Et puis je voulais présenter Akemi Fujimori et Thien-Joumeu qui m'accompagnent
00:10:36 Merci Thomas de Fourquerie et on vous retrouve tout à l'heure pour une reprise
00:10:41 A tantôt comme on dit
00:10:44 L'actualité de la semaine se résume avec sagesse
00:10:48 Non c'est pas nous ça
00:10:50 L'actualité de la semaine se résume avec objectivité
00:10:53 Non, pas nous, non
00:10:55 L'actualité se résume avec Guillaume Meurice
00:10:58 Ah oui, ça ça marche aussi, allez
00:11:01 [Applaudissements]
00:11:04 [Musique]
00:11:07 Le journal des bonnes nouvelles
00:11:14 Toi laisse compte je vais te les refermer tes chakras ça va être vite fait
00:11:17 Et on commence ce journal des bonnes nouvelles par l'information principale de cette édition
00:11:20 Ferme ta gueule
00:11:22 Pardon Charline ?
00:11:24 Bah ferme ta gueule, a déclaré Gérard Larcher à Jean-Luc Mélenchon
00:11:27 Wouah j'ai cru que vous aviez complètement craqué Charline, n'oubliez quand même pas d'aller bien vous faire cuire le cul
00:11:32 Mais ça va pas Guillaume quoi ?
00:11:34 Non c'est une citation du Medef quand Renaud Lemaire demande d'augmenter les salaires
00:11:37 Ah ouf, vous m'avez fait peur, ah oui d'accord allez on s'en va
00:11:40 Petit malentendu j'ai l'impression
00:11:42 Allez on commence ce journal avec les élections européennes
00:11:45 Puis Michel Barnier a déclaré "je ne suis pas candidat"
00:11:48 Ah merde, non c'est vrai ?
00:11:50 Oh merde, mais comment on va faire ?
00:11:53 Mais comment on va faire ? Comment on va faire Charline si il n'est pas candidat ?
00:11:57 Bah on va faire sans lui
00:11:59 Ah ouais, j'y avais pas pensé
00:12:01 Voilà c'est le journal des bonnes nouvelles n'oubliez pas
00:12:03 Et Jean-Christophe Cambadélis ? Quelqu'un a des nouvelles de Jean-Christophe Cambadélis ?
00:12:06 Vous imaginez si il est dans Paris ?
00:12:09 Je préfère vous ménager Guillaume
00:12:13 Ah non, Christophe Béchut a été épinglé par une enquête pour ses nombreux déplacements en avion
00:12:16 Il est ministre de la transition écologique, je vois pas en quoi c'est une bonne nouvelle
00:12:20 Bah la bonne nouvelle c'est qu'on sait enfin pourquoi on entend rarement Christophe Béchut
00:12:24 Parce qu'il est en mode avion
00:12:27 Ah il faut rire parfois
00:12:30 Écoutez vous savez l'humour, Charline c'est un chemin qui nous permet de foncer la joie au cœur sur l'autoroute de la vie
00:12:35 Et ça c'est une citation de qui ?
00:12:37 De Pierre Palmade
00:12:40 Clément Beaune a annoncé un gel des tarifs sur les trains Ouigo et intercités en 2024
00:12:45 Ah et pour les autres trains il faudra se contenter d'un gel, mais un gel lubrifiant tout simplement
00:12:50 Et puis selon le Canard Enchaîné, des agents de police auraient livré à des militants d'extrême droite
00:12:57 la liste des suspects impliqués dans la mort de Thomas à Crépole
00:13:01 Quoi ? Mais vous voulez donc dire que les militants d'extrême droite ont des liens avec la police ?
00:13:08 Je ne peux pas croire une chose pareille Charline, me voilà abasourdie par tout cet étonnement tout à fait stupéfiant incroyable
00:13:15 Ah ok, ça y est, c'est le moment du journal où vous vous transformez en Francis Huster en nous montrant vos talents d'acteur
00:13:21 Ne vous moquez point de ma stupéfaction, qui aurait pu se douter d'une telle trahison ?
00:13:27 Vous êtes éboubille, allez je vous desserne le mollière du surjeu
00:13:30 Bonne nouvelle aussi pour les fins gourmets
00:13:34 Car l'enseigne Ikea va lancer une boulette de viande géante pour la Noël
00:13:38 Oui, la boulette de viande géante, le surnom Tinder d'Emeric Lomprey
00:13:43 Bien sûr, ça me permet une transition car à la fin de chaque journal, c'est devenu une habitude, on retrouve Emeric Lomprey
00:13:51 Mais cette fois-ci, vous êtes en plateau
00:13:54 Ah oui, vous en avez eu marre des duplexes Emeric ?
00:13:57 Ralbole du terrain Guillaume, je joue aussi bien que toi
00:14:02 Non, dorénavant je serai avec vous en plateau pour livrer mon analyse pointue et acérée sur les travers d'une société hétéroclite et désinvolte qui n'épargne personne et non pas les impétrants malhabiles
00:14:13 Vous avez compris tous les mots que vous venez de dire là, Emeric ?
00:14:18 Évidemment Charline, vous me prenez pour un idiot ?
00:14:21 La période est trouble et elle n'est pas sans rappeler un climat très insélectionnel
00:14:29 Comme l'Europe néolibérale mondialisée ou comme l'équipe de Lens quand elle est menée 1-0 à Montpellier et que Tony Verrell fonce vers le but
00:14:35 Ohlala, Emeric, restez concentré, vous avez choisi aujourd'hui de prendre la défense de Gérard Depardieu accusé de viol et d'agression sexuelle
00:14:42 Oui, tout à fait
00:14:44 C'est ambitieux
00:14:46 J'ai fait la synthèse de tous les arguments pour sa défense, que ce soit de ses avocats, de ses amis, de ses proches et j'en suis arrivé à la conclusion suivante
00:14:55 M. Gérard !
00:14:56 Quand même, Emeric, il met des mains au cul, il touche les filles sur leur consentement, il parle de sexe en permanence, il sexualise tout, il harcèle les filles
00:15:04 Oui, M. Gérard !
00:15:07 Merci Emeric
00:15:09 De rien, à la semaine prochaine pour une autre analyse ambidextre et fongicide
00:15:12 Non, ça ne veut rien dire du tout, Emeric
00:15:14 Pas encore tout à fait au point mais on y travaille, merci Emeric Lomprey, merci Guillaume Meurice
00:15:22 Le prochain point sur l'information, ce sera avec le journal de la rédaction, présenté par Eric Delvaux à 19h
00:15:27 Juliette Arnaud, c'est la littérature, ça, ça me rassure parce que ça ne change pas
00:15:33 Non, je vais faire le ping-pong la semaine prochaine
00:15:37 Vous vous employez à faire rebondir justement, en parlant de ping-pong, les classiques sur l'actualité et réciproquement
00:15:43 Cette semaine, qu'est-ce qui, dans notre joli monde, a retenu votre attention, Juliette ?
00:15:49 J'ai eu besoin de relire les grands-mères de Doris Lessing à cause de M6
00:15:54 Parce que M6, en ce moment, cherche son prochain bachelor
00:15:57 Alors, c'est-à-dire, pour rappel, c'est une émission de télé-réalité, le bachelor où il y a un type
00:16:02 à qui on propose une douzaine de prétendantes pour qu'il enterre son célibat
00:16:06 Donc le gars, il les rencontre, il les embrasse ou pas, il fait son marché, quand il est content, il leur file une rose
00:16:11 Quand il n'est pas content, c'est une ortie, la fille se pique et s'en va du jeu, moitié pleurant, moitié se grattant
00:16:16 Sérieux ? Non !
00:16:18 Non, la dernière partie, c'est pas vrai, vous êtes vraiment très nuls en télé-réalité, Louis
00:16:22 Bref, M6 innove cette saison parce que ça va être un célibataire senior, c'est-à-dire un monsieur entre 60 et 75 ans
00:16:30 Et ça fait sens, en termes de diversité, de gens qu'on voit à la télé et en moyenne d'âge, des gens qui regardent la télé aussi
00:16:36 On ne va pas se tirer les cartes entre gitantes
00:16:38 Si, en revanche, les histoires de femmes qui attendent un type qui veut bien les choisir
00:16:44 Vous en avez votre dose, que le type soit passionné de montes-escaliers, stannat ou de foot, le distingo en fait, il n'est pas ouf
00:16:50 Voici donc "Les Grands Mères", ce petit livre cruel avec au centre le portrait d'une amitié entre deux femmes
00:16:56 Une amitié dense, vivace et troublante, depuis la prime enfance jusque donc la vieillesse
00:17:02 Mais avant ce portrait, le bouquin commence avec une scène d'ouverture, c'est l'été, il fait soleil, on est sur une terrasse au bord d'une plage
00:17:09 Il y a un groupe de gens bronzés, physiquement séduisants, il y a deux femmes d'une soixantaine d'années, deux hommes trentenaires, deux petites filles
00:17:16 Tout le monde est blond ou blondie par le soleil, l'harmonie est aussi dans leur rapport les uns avec les autres
00:17:21 Et puis ça se dérègle quand une autre femme arrive, il y a un truc pas si harmonieux que ça
00:17:27 Mais au lieu de nous éclairer sur le grain de sable en question, Doris Lessing zoome arrière
00:17:33 Et elle nous raconte qu'avant d'être grand-mère, les deux filles, Rose et Lille, étaient des petites filles, amies tout de suite
00:17:39 Et que rien dans les décennies suivantes n'a séparé, ni leur mariage, ni leurs enfants, ni la vie
00:17:44 Elles choisissent de faire vivre leur famille dans la même rue, leurs fils à elles deux vont devenir amies
00:17:50 Leurs petites filles vont devenir amies aussi quand il viendra pour Rose et Lille l'âge d'être grand-mère
00:17:55 Et Doris Lessing, elle sait de quelle cause, parce qu'elle a 84 ans quand elle écrit ce bouquin, elle est déjà prix Nobel
00:18:02 Et c'est chouette de voir qu'en vieillissant, elle n'a pas pris froid aux yeux
00:18:06 Parce que la morale du livre, je la cherche encore, mais comme ce n'est que 80 pages
00:18:13 Ce que je me suis dit, c'est que peut-être vous, vous auriez un avis
00:18:17 Merci, bisous, merci
00:18:20 Merci Juliette Arnaud
00:18:25 Qui reste avec nous puisque la suite se déroule dans notre petit théâtre radiophonique
00:18:31 Vous allez comprendre pourquoi Laurence Bibaud et Doulie portent la moustache
00:18:37 Oui, c'est déjà drôle
00:18:40 Aux côtés de Juliette, Emeric, Guillaume et Frédéric Fromet
00:18:45 Pour trouver le célibataire au temps pargenté qui sera le bachelors senior
00:18:50 Il fallait réunir le plus expérimenté des jurys de tout le paysage audiovisuel français
00:18:54 Juliette Arnaud, spécialiste de l'échec amoureux
00:18:58 Et Eric Lemprey, expert numéro 1 en bubble, Tinder et autres mythiques
00:19:02 Putain, je suis content d'être à cette émission
00:19:06 Et toute sonner, la fois dernière, quand c'était un millionnaire, les gens pensaient que c'était un millionnaire
00:19:10 En fait, à la fin, c'était un maçon
00:19:13 Non, pas du tout, c'est le bachelors
00:19:16 Ce que tu racontes, c'est que tu es le millionnaire
00:19:19 Ah oui, si, on n'a qu'à allumer les micros
00:19:22 (Rires)
00:19:24 (Applaudissements)
00:19:27 Et ça ne serait jamais arrivé à l'Europe
00:19:32 Bon, alors
00:19:34 Oh la la, tellement je suis content de faire partie de cette émission
00:19:37 Tu te souviens, la dernière fois, quand c'était un millionnaire
00:19:40 Et en fait, à la fin, c'était juste un maçon
00:19:43 Mais non, nous c'est le bachelors, ce que tu racontes, c'était Greg le millionnaire
00:19:47 Ah oui, le bachelors, c'est quand ils sont sur une île en couple
00:19:51 Et il y a un type qui se mettait à poil dans une piscine, et là il commence à sortir son zigouigui
00:19:54 Non, non, non, personne ne sortait son zigouigui, ça c'était l'île de la tentation, nous c'est le bachelors
00:19:58 Ah, le bachelors, c'est quand il parle de match de foot et après il y a les interviews de Kylian Mbappé
00:20:03 Ça c'était les foots
00:20:05 Bon, allez, faites entrer le premier candidat
00:20:08 Bonjour
00:20:10 C'est pas Kylian
00:20:12 Donc monsieur, vous êtes célibataire
00:20:14 Alors, je ne suis pas célibataire, célibataire, mais ma femme me fatigue énormément
00:20:18 Non, non, non, ça c'est non, allez, suivant
00:20:21 Bonjour
00:20:22 Alors, pourquoi vous voulez faire Koh Lanta ?
00:20:25 Bachelors, bachelors
00:20:28 Alors, monsieur
00:20:30 Alors, moi j'adore les femmes âgées, rien ne me plaît davantage que les cougars
00:20:34 Très bien, et vous vous appelez comment ?
00:20:36 Alex Vizorek
00:20:38 Mais on l'avait pas viré lui
00:20:40 Bon, allez, suivant
00:20:42 Bonjour
00:20:45 *Chante*
00:20:53 Oh yeah, yeah, yeah, yeah, putain, mais oui, oui, oui, oui, oui, pour moi ça part à balta
00:21:02 A bachelors, ça part à bachelors
00:21:06 Bon, allez, ça c'était les... voilà, suivant, non vraiment suivant, bonjour
00:21:14 Alors, pourquoi est-ce que vous feriez un bon bachelors ?
00:21:16 Bonjour, bonjour, bonjour, je suis à la recherche de la femme de ma vie, je sens un vrai besoin d'une femme près de moi
00:21:22 Ah, ça c'est bien, ça me plaît, c'est beau, est-ce que vous pouvez nous en dire un petit peu plus sur ce besoin ?
00:21:27 Bah oui, parce qu'il y a quand même beaucoup de vaisselle, beaucoup de repassage, la baignoire est franchement dégueulasse, le slip c'est pas bien
00:21:33 Ok, c'est bon, suivant
00:21:35 Ouais, alors en fait, ma femme, non seulement vraiment elle est chiante, mais en plus elle est morte
00:21:42 Non, allez, voilà, c'est non, c'est non, sortez !
00:21:45 Et tu trouves pas qu'il y a quand même un truc bizarre dans ce casting ?
00:21:48 Oui, oui, on a que des mecs en chien ou des débiles ou des dangereux, enfin bon des mecs quoi
00:21:53 Non, c'est pas ça, c'est pas ça, il n'y a pas un agriculteur qui cherche l'amour et dans le froid
00:21:58 Mamma mia !
00:22:05 Merci Juliette Arnaud et sa petite troupe, avec la voix off de notre réalisateur François Audouin, en direct sur France Inter depuis le studio 104
00:22:15 Je vous rappelle que vous pouvez nous regarder aussi en streaming sur la chaîne Youtube de France Inter, via le site France Inter.fr bien sûr
00:22:22 Hey hey !
00:22:24 Hey hey, ça veut dire que c'est vous
00:22:26 Cette émission accompagne la marche du monde en musique aussi et Djoubaka s'emploie à rejouer des standards à caractère politique
00:22:34 *Musique*
00:22:45 Fameux standard Djoub ça, on sent qu'on va parler féminisme et diversité non ?
00:22:49 Bah oui, vous avez toutes et tous entendu au moins une fois "It's a man's man's world" chanté par Mister Dynamite, Monsieur James Brown
00:22:58 Et cette chanson décrit toutes les avancées que l'on doit aux ouvriers, aux inventeurs, mais toujours conjugués aux masculins
00:23:05 Et à un moment de cette énumération, on entend quand même que tout ça ne serait pas arrivé sans la participation des femmes et des filles
00:23:13 Bon, on respire un grand coup parce que c'est censé être une chanson féministe
00:23:18 Et alors ce qui est, c'est un discours quand même assez inattendu dans la voix du boss de la soule qui s'y connaissait assez bien en machisme
00:23:25 Mais il y a une raison, puisque ce titre aurait été écrit quelques années auparavant et bien avant son enregistrement par une femme
00:23:32 Betty Jane Newson, danseuse, choriste qui fut un temps la compagne de Brown
00:23:37 Et ce succès en fait il va s'inscrire dans une actualité de l'époque parce qu'en 1963, les syndicats américains mènent campagne sur l'égalité des droits hommes-femmes dans le monde du travail
00:23:48 Ils réussissent même dans certains états à faire voter une loi interdisant l'inégalité salariale
00:23:54 La même année, Madame Betty Jane Newson fredonne la mélodie à un prédicateur qui la retranscrit en solfège
00:24:01 Elle écrit le texte, se sépare de James Brown, trois ans plus tard elle allume la radio, en 1966, elle a une petite surprise
00:24:08 Qu'en sort "It's a man's man's world" parce qu'elle apparaît nulle part comme autrice
00:24:13 C'était donc l'égalité homme-femme dans un monde d'hommes
00:24:17 Elle va pas cesser de faire, elle va réclamer ses droits, au moins sur le texte, et c'est une procédure qui va durer un petit moment
00:24:24 Mais elle va la gagner, et ça c'est chouette, parce que c'est une très très belle chanson qui a été souvent adaptée
00:24:30 Et une des plus belles versions est celle de l'artiste guinéen Seekobam Ambino qu'on va écouter ici
00:24:36 Envoie François !
00:24:38 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:24:43 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:24:48 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:24:53 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:24:58 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:25:03 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:25:08 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:25:13 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:25:18 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:25:23 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:25:28 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:25:33 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:25:38 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:25:43 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:25:48 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:25:53 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:25:58 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:26:03 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:26:08 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:26:13 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:26:18 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:26:23 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:26:28 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:26:33 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:26:38 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:26:43 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:26:48 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:26:53 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:26:58 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:27:03 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:27:08 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:27:13 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:27:18 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:27:23 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:27:28 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:27:33 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:27:38 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:27:43 * Extrait de "It's a man's world" de Seekobam Ambino *
00:27:48 Seekobam Ambino, "Man's man's world"
00:27:53 Merci pour ce choix, Djoubaka. Allez, hop, c'est dans la playlist.
00:27:56 Et chers auditoris, si vous passez à Paris pendant les vacances où vous y habitez,
00:28:00 Mr Djoub expose ses collages à la galerie "Les yeux fertiles".
00:28:06 C'est dans le 6e arrondissement de Paris, 27 rue de Seine.
00:28:09 Toutes les infos sont sur votre compte Instagram, Djoub.
00:28:13 Mr Djoub, le compte Insta de Laurence Bibaud, si je vous le conseille.
00:28:19 Oui, oui, oui, je conseille les comptes Insta comme ça.
00:28:22 C'est bien, c'est bien conseillé. C'est de son de bon conseil.
00:28:25 C'est très bon conseil, c'est le service public, ma chère Laurence.
00:28:28 Et puis le grand dimanche soir s'ouvre chaque semaine à la nouveauté et à la jeunesse,
00:28:33 à la diversité aussi, je vous propose d'accueillir sur la scène du 104,
00:28:37 voici Mamarie que j'invite sur scène et dans vos oreilles,
00:28:43 où vous soyez, dans la voiture hors cours de week-end,
00:28:45 pour les CSP+ dans votre salon ou peut-être au travail.
00:28:49 Mamarie est d'origine rwandaise, elle est française,
00:28:53 elle est partie pour faire pharmacie et au cours de ses études de pharma,
00:28:57 elle a poussé la porte d'un café-théâtre et aujourd'hui,
00:29:00 elle est la jeune pousse de la Seine.
00:29:02 A vous le micro, ma chère Mamarie.
00:29:04 [Applaudissements]
00:29:09 Bonsoir, bon apparemment je suis la diversité ce soir,
00:29:14 et sinon je suis allée en hôpital psychiatrique, enchantée.
00:29:19 [Rires]
00:29:20 Merci, merci de m'accueillir, deux personnes,
00:29:24 deux personnes qui soutiennent la santé mentale dans ce public, c'est bien.
00:29:28 C'est moi qui ai décidé d'y aller parce que dans la vie,
00:29:32 je trouve ça important de représenter la communauté noire partout.
00:29:36 [Rires]
00:29:42 Merci, et je le fais avec les talents que j'ai.
00:29:45 Je suis un peu la Simone Biles des HP, voilà.
00:29:49 Si vous ne connaissez pas Simone Biles,
00:29:51 c'est vraiment qu'on a beaucoup besoin de représentation visiblement.
00:29:55 Mais je suis heureuse de parler de santé mentale
00:30:00 en tant que personne noire parce que quand j'ai commencé à consulter,
00:30:05 au tout début je n'étais pas très, très soutenue ni très, très comprise.
00:30:09 On m'a dit "mais pourquoi est-ce que tu ne vas pas en spa, faire des massages,
00:30:15 si c'est pour avoir des idées noires dans des culottes en papier ?"
00:30:18 [Rires]
00:30:19 Franchement, ça ne me tente pas trop.
00:30:22 Et puis je voyais ma mère à chaque fois que j'allais en rendez-vous,
00:30:26 à chaque fois que j'allais consulter, elle me disait
00:30:28 "ah, tu vas à ton truc là ?"
00:30:31 Comme si j'avais commencé un hobby bizarre,
00:30:34 comme si je m'étais mise à la céramique finalement.
00:30:38 Et puis je l'entendais parler avec ses amis et elle disait régulièrement
00:30:43 "ah, ma marie c'est une originale, c'est une originale,
00:30:47 ma fille elle est spéciale."
00:30:50 J'ai commencé la thérapie, je n'ai pas commencé à porter un rat sur l'épaule.
00:30:55 Pardon, Emmerick Lomprey.
00:30:58 [Rires et applaudissements]
00:31:05 Mais je suis fière d'avoir persévéré, parce que j'ai vraiment milité dans ma famille
00:31:10 pour dire que c'était quelque chose de bien de prendre soin de sa santé mentale,
00:31:14 que c'était bien de consulter.
00:31:16 J'ai milité vraiment beaucoup parce que je me disais
00:31:18 en fait, s'il venait avec moi, ça irait vraiment, vraiment beaucoup plus vite.
00:31:22 [Rires]
00:31:24 Et puis au final, j'ai continué mon chemin toute seule,
00:31:28 mais j'ai continué à militer.
00:31:30 Et puis quand au bout de dix ans je suis allée en hôpital psychiatrique,
00:31:33 c'était pas trop le moment de dire "vous voyez que ça marche, ça fonctionne".
00:31:39 Mais j'y suis allée et je suis contente quand même.
00:31:43 Mais j'avais quelques petites peurs.
00:31:45 J'avais peur notamment que ça soit dur pour mon égo,
00:31:48 de demander à aller en hôpital psychiatrique.
00:31:51 Et en fait, c'est pas du tout ça qui est dur pour l'égo.
00:31:54 Ce qui est dur pour l'égo, c'est quand on t'y accepte.
00:31:56 [Rires]
00:31:58 Moi je m'attendais à ce que ma psy me dise "mais non, pas vous madame,
00:32:03 vous êtes beaucoup trop stables".
00:32:05 [Rires]
00:32:06 Et elle, elle m'a dit "ça fait sens".
00:32:08 [Rires]
00:32:10 [Applaudissements]
00:32:16 "Ça fait sens", c'est toi ça fait sens.
00:32:19 [Rires]
00:32:21 Mais elle avait raison, c'était là ma place dans ce monde.
00:32:24 Vraiment, je me suis sentie bien quoi.
00:32:26 Je me suis vraiment beaucoup amusée parce que d'abord,
00:32:28 il faut savoir que j'adore la vie en groupe.
00:32:31 Je suis fan, j'organisais des parties de cartes,
00:32:34 j'organisais des karaokés, j'étais le BDE de l'hôpital.
00:32:37 [Rires]
00:32:39 Et en plus, je me suis rendue compte que je me faisais une image
00:32:41 très très faussée des gens que j'allais y rencontrer.
00:32:44 Je me faisais... j'avais peur des gens que j'allais voir
00:32:47 parce que souvent quand j'entendais "malade mentale",
00:32:50 "c'est un malade mental", c'était pour qualifier des comportements dégueulasses.
00:32:54 Donc forcément, je pensais partager ma chambre avec Darmanin et Gérard Depardieu.
00:32:58 [Rires]
00:33:00 [Applaudissements]
00:33:04 Mais oui, je pensais vraiment et puis je vous dis ça en tant que malade mentale
00:33:08 mais aussi en tant que survivante de l'inceste.
00:33:11 Et oui, grosse ambiance.
00:33:13 Grosse grosse ambiance, je suis aussi né au Rwanda.
00:33:16 Si l'humour ne marche pas, je fais consultante pour cet A8.
00:33:19 [Rires]
00:33:21 [Applaudissements]
00:33:26 Mais oui, qualifier ce type de comportement de maladie mentale,
00:33:30 ça pose problème.
00:33:32 Et en même temps, je sais qu'enlever ce terme-là, il manque un truc à la phrase.
00:33:36 Ça nous aide de se dire "c'est des malades mentaux"
00:33:39 et puis ça ponctue les phrases, ça les assaisonne.
00:33:41 Nous enlever ça, ça serait comme ouvrir un sac McDo
00:33:45 et se dire "elles sont où les sauces ?"
00:33:48 Vraiment, il y a un côté comme ça où on dit quoi à la place ?
00:33:51 Et puis si ce n'est pas des malades, c'est quoi ?
00:33:54 Si ce n'est pas des malades, peut-être que c'est des gens
00:33:56 que la société permet d'agir comme ça, en ne les punissant pas.
00:34:02 Et malheureusement, admettre cette idée-là,
00:34:05 ça donne des idées noires dans des culottes en papier.
00:34:08 [Rires]
00:34:10 Merci !
00:34:12 Merci Mamari !
00:34:14 On peut consulter votre Instagram aussi, mamari.mounezero.
00:34:20 Votre spectacle "Trop drôle pour mourir",
00:34:23 les 13 janvier, 3 février et 2 mars,
00:34:26 à la part de La Villette, à Paris !
00:34:29 Merci beaucoup Mamari !
00:34:32 [Applaudissements]
00:34:34 Et en voici une qui promet une analyse morphologique du langage politique.
00:34:37 Oui, c'est une innovation, on se lance dans la chronique de morphologie lexicale.
00:34:41 Avec Léa Veyron.
00:34:43 Merci Charline.
00:34:45 Aujourd'hui, je vais vous parler de certains mots politiques un peu spécifiques.
00:34:48 Je vous donne une liste de mots, vous me dites ce qu'ils ont en commun.
00:34:51 Vous êtes prêts ?
00:34:53 Macronie, Moranesque, Sarcosoïde, Pécrésophile, Zemmouristan...
00:34:58 Ça veut dire qu'ils partent de noms propres d'hommes ou femmes politiques.
00:35:01 Exactement !
00:35:03 Ce sont des mots nouveaux, des néologismes formés à partir de noms de personnalités politiques,
00:35:06 ce qu'on appelle en linguistique des "désanthroponymes".
00:35:09 C'était le petit moment mot-savant de la chronique.
00:35:11 Alors, les désanthroponymes, ce sont des mots dérivés, formés à partir de patronymes,
00:35:15 de noms propres de personnalités politiques.
00:35:17 Ces mots ont été étudiés par la chercheuse Mathilde Huguin dans sa thèse.
00:35:21 Elle a étudié 6500 formes dans 50 000 contextes différents.
00:35:24 Donc les exemples que je vous donne sont des exemples scientifiques,
00:35:27 attestés, qu'elle a analysés.
00:35:29 On va revenir ensemble sur certaines formes.
00:35:31 Par exemple, si je vous dis "mélenchonphile" ou "mélenchonlâtre",
00:35:35 qu'est-ce que ça veut dire à votre avis ?
00:35:37 - Adorateur de Mélenchon ?
00:35:40 - Alors, qu'est-ce que ça veut dire ? Réponds sérieusement, Guillaume.
00:35:42 - Bah oui, adorateur de Mélenchon.
00:35:44 - Adorateur de Mélenchon, avec une petite connotation négative,
00:35:47 qui aimerait peut-être trop "mélenchon".
00:35:49 Et qu'est-ce qui vous a permis de décoder le mot ?
00:35:51 Qu'est-ce que vous avez reconnu ?
00:35:53 - On n'est pas débiles, enfin, là, Elia !
00:35:55 - "Phile" aimé, élâtre.
00:35:59 - Exactement, vous avez reconnu.
00:36:01 J'aime bien, il y a la bonne élève et l'élève qui ne fout pas ça.
00:36:03 C'est exactement ça.
00:36:05 Il y a les suffixes "phile" et "lâtre" qu'on reconnaît parce qu'on les voit dans d'autres mots.
00:36:08 Par exemple, "idolâtre", littéralement, qui aime les idoles.
00:36:11 "Cinéphile", qui aime le cinéma. Guillaume, pas d'autres exemples.
00:36:13 - Les dents plates !
00:36:15 - Et donc, en fait, ce qui est intéressant, c'est qu'un mot comme "mélenchonlâtre",
00:36:19 ce n'est pas dans le dictionnaire, mais vous allez le comprendre
00:36:22 parce que vous faites spontanément de l'analyse morphologique.
00:36:25 Et pareil, si je vous dis "mélenchonphobe", ça veut dire qu'il déteste Mélenchon,
00:36:29 et vous allez reconnaître et décoder spontanément la terminaison "phobe".
00:36:32 Vous faites de la morphologie sans le savoir.
00:36:34 Et le contexte peut aider aussi.
00:36:36 Si je vous dis, par exemple, "C'est très mal de causaker à sa maîtresse",
00:36:39 ça veut dire quoi "causaker" ?
00:36:41 - Mentir. - Mentir, exactement.
00:36:44 Vous reconnaissez la désignance verbale en -er, mais vous reconnaissez surtout
00:36:47 ce qui est maintenant associé en politique à Cahuzac, le mensonge.
00:36:51 Et "zémouristan", si je vous dis "l'extrême droite est de plus en plus présente,
00:36:55 bienvenue aux zémouristans", qu'est-ce que ça veut dire, "zémouristan" ?
00:36:58 - Le pays des fachos ? - Ben voilà !
00:37:00 Le pays de Zemmour, et pareil, analyse morphologique, en persan, "stan" veut dire "pays",
00:37:07 et "zémouristan" est calqué sur des formes qu'on connaît, comme "Afghanistan",
00:37:10 mais avec une connotation bien négative, un peu totalistaire, le "zémouristan",
00:37:14 ça fait un peu flipper.
00:37:16 - Non, non ! - Non, non, pas du tout !
00:37:18 Qu'est-ce qu'on peut déduire de toutes ces formes-là ?
00:37:20 Déjà que c'est rigolo, c'est une forme de satire populaire, de caricature verbale.
00:37:24 Et pourquoi ça nous fait rire ? Parce que s'attaquer au nom propre de l'autre,
00:37:28 surtout d'un politique, déformer son patronyme, c'est essayer d'atteindre son image publique,
00:37:33 son image respectable, c'est vraiment l'équivalent au niveau symbolique d'un entartage.
00:37:37 Et d'ailleurs, ces mots sont en grande majorité des mots à connotation négative.
00:37:41 Quand certains politiques essayent de lancer eux-mêmes des mots positifs à partir de leur nom,
00:37:46 il y en a qui essayent, comme Roussel, qui avait lancé le mot-valise "rousselment"
00:37:50 en opposition à "ruissellement", ça n'a pas très bien marché.
00:37:55 Alors que pour le coup, toutes ces formes-là, les humoristes, sont très employées.
00:37:59 Donc ce sont des mots négatifs, mais c'est peut-être aussi un hommage paradoxal,
00:38:03 parce que quand votre nom devient assez identifiable pour devenir un symbole politique,
00:38:07 même négatif, de fait, vous avez réussi à incarner quelque chose,
00:38:10 et vous finirez peut-être dans une chanson de Frédéric Fromet.
00:38:13 Laélia Veyron, merci pour ces explications.
00:38:17 Moi je suis Laélia Phil, et c'est connotation positive.
00:38:22 Je suis aussi Douliphile, moi.
00:38:25 Parce que vous maniez très bien la langue aussi,
00:38:28 vous l'employez pour nous conter généralement vos mésaventures.
00:38:31 Vous vivez des choses incroyables, Douliphile.
00:38:33 C'est fou !
00:38:34 Vous êtes d'accord les autres avec moi ?
00:38:36 Ah oui !
00:38:37 Ça, Amérique Lomprey, c'est pas vous qui allez dire le contraire, vous participez souvent d'ailleurs aux conversations.
00:38:41 Allez ma chère Douliphile, quelle nouvelle aventure !
00:38:44 Comment il vaut mes petits culs !
00:38:49 Eh ben c'est super !
00:38:51 Alors, on s'est tous au moins une fois sentis humiliés en société
00:38:55 quand on ne maîtrise pas un sujet qu'on n'a pas la ref'
00:38:58 ou simplement par manque de culture G.
00:39:00 Quoi ? Moby Dick ? Bien sûr je connais !
00:39:02 C'est Marc Dorcel !
00:39:04 Je vous jure, quand on m'a parlé de George Orwell, j'ai tapé George Or, plus loin Well.
00:39:10 Ma mission aujourd'hui est de vous décomplexer en vous proposant un petit florilège de mes exploits.
00:39:17 On m'a fait écouter une chanson en me disant "ça c'est sûr, tu connais en même temps Qui ne connaît pas".
00:39:21 Le "Qui ne connaît pas" sous-entend, je te préviens, si tu ne connais pas, tu vas passer pour un marginal qui mange les bananes avec la peau.
00:39:27 Donc, bien évidemment, je ne connaissais pas, je décide de mentir.
00:39:31 Je dis "ah ben oui, attends, évidemment que je connais, j'adore la voix de ce mec, c'est un chégui !"
00:39:35 Il y a eu un silence, c'était Tracy Chapman.
00:39:38 Quand tu te fais cramer, c'est horrible, en plus de passer pour un thomé, tu passes aussi pour un mytho, c'est l'enfer !
00:39:44 C'est pareil, j'ai vu beaucoup de films, mais souvent défoncés, donc je ne me souviens pas de tout.
00:39:49 Mon cerveau les a rangés dans le placard à souvenirs, vague, juste à côté du prénom du gars qui mangeait la colle en primaire.
00:39:55 Star Wars, par exemple, je l'ai vu, aucun souvenir !
00:40:00 Elle devait être très très forte, cette Kétamine.
00:40:03 N'empêche, tu prends quelqu'un qui n'a jamais vu Star Wars, tu lui fais une projo sur Kétamine, il ne comprend rien au projet.
00:40:10 Elle a fait autant de travaux que ça, Hidalgo ?
00:40:14 C'est Bastille, ça ?
00:40:16 Il n'y a pas que le cinéma, j'ai aussi beaucoup de problèmes avec le vocabulaire, et ça je ne pense pas que ça vienne de la drogue.
00:40:24 Je crois que c'est lié au fait d'avoir arrêté l'école en CE2.
00:40:27 J'ai appris la semaine dernière, et ça se tient, que rendre l'appareil, c'était là, plus loin, pareil.
00:40:32 Et pas l'appareil !
00:40:34 "Oui mais tu me prêtes ton appareil à raclette, moi je te le rends, je te laisse à l'hôpital !"
00:40:39 Bolduc, pareil, j'ai mis du temps, je n'arrivais pas à savoir si c'était un plat géorgien ou un objet du Moyen-Âge.
00:40:45 Je ne sais pas, ruban pour paquet cadeau, tout le monde voit ce que c'est.
00:40:48 Pourquoi tu te sois obligée de faire l'énarque à dire "Bolduc" ?
00:40:51 "Vous me mettrez bien un petit bout de Bolduc !"
00:40:54 Et alors, celui qui m'a posé le plus de problèmes, c'est Scrotum.
00:40:58 Impossible de déterminer s'il était dans la gorge ou dans le cul.
00:41:03 Aucun des deux ! C'est le mochi qui pend entre les jambes.
00:41:07 Et là c'est pareil, je suis désolée, en soirée le mec qui arrive à placer Scrotum dans la conversation,
00:41:11 c'est juste un connard qui a voulu parler latin pour dire sa cacouille.
00:41:15 Et à l'inverse, plus c'est gros, plus ça passe.
00:41:18 Moi j'ai dû remplacer l'onologue dans le resto où je bossais,
00:41:21 alors que je suis juste assez calé en pinard pour te dire si c'est du rouge ou du blanc.
00:41:25 Mais je racontais n'importe quoi, là on est sur un cépage à grenage,
00:41:29 Merleau l'Enchanteur, vieilli en fût de cuir,
00:41:34 avec une cuisse hospitalière caresseuse mais pas peloteuse.
00:41:39 C'est une expérience à part, je te laisse découvrir, vous me direz des nouvelles.
00:41:43 Tu dis de la merde et tout le monde est là "Ah oui, excellent, excellent, j'adore !"
00:41:48 Non mais on fait tous semblant, c'est fantastique !
00:41:51 Bon bref, voilà mes petits culs, arrêtez de penser que vous êtes les seuls demeurés de la soirée,
00:41:55 parce que c'est faux et on n'est pas obligés de toujours tout savoir.
00:41:58 Donc dans les conversations pour les fêtes de fin d'année,
00:42:00 s'il y a une info que vous n'avez pas, dites "Je sais pas, j'ai pas compris".
00:42:04 Vous allez voir, ça fait un bien fou et on apprend des trucs.
00:42:06 Bonne fête mes petits culs, je vous dis !
00:42:08 Merci beaucoup Nouli !
00:42:12 Merci de m'avoir rappelé Bolduc et Strotholme, on en aura besoin pour Noël.
00:42:18 Quel est donc ce froid que je sens à ma droite ?
00:42:21 C'est Charline qui a filé au perchoir.
00:42:24 Oui, car c'est l'heure où le Studio 104 se transforme en convention citoyenne,
00:42:28 que j'ai l'honneur de présider, elle a pour thème "La durée du travail".
00:42:33 Une étude publiée la semaine dernière montre que la durée de travail des Français
00:42:45 est très en dessous de la moyenne européenne.
00:42:48 Nous travaillons trois semaines de moins que les Allemands.
00:42:50 Résultat, notre productivité diminue.
00:42:53 L'étude se base sur les données officielles d'Eurostat,
00:42:56 mais l'organisme qui a mené l'étude est en proche du patronat.
00:42:59 Ma première question, est-ce que vous validez ce constat ?
00:43:02 C'est n'importe quoi ! On est tous des gros bosseurs !
00:43:05 Bah oui, on bosse !
00:43:07 Non, non, par contre, attendez, est-ce qu'on ferait pas une petite pause, juste là ?
00:43:11 Non, non, pas de pause, madame !
00:43:13 Moi j'ai déjà posé mon aprem, du coup si je fais une pause, je suis venu pour rien, madame !
00:43:18 Comme vous voulez, demain je suis en RTT.
00:43:21 Donc vous validez ce constat, quoi.
00:43:24 La bonne nouvelle, c'est que la France est beaucoup mieux classée
00:43:28 pour ce qui est du travail à temps partiel.
00:43:29 Les salariés à temps partiel travaillent plus.
00:43:31 Donc il faut demander aux employés qui travaillent à plein temps
00:43:34 de se mettre en temps partiel, hein ?
00:43:36 Mais non, parce qu'eux, ils travaillent déjà plus en comparaison
00:43:38 des travailleurs étrangers à temps partiel.
00:43:40 À l'étranger, vous avez dit qu'ils travaillaient plus qu'en France ?
00:43:42 Oui, mais les salariés à temps plein !
00:43:44 Donc en France, les salariés à temps partiel travaillent plus que ceux à temps plein
00:43:48 comparé aux travailleurs étrangers à temps partiel qui travaillent moins que ceux à temps plein ?
00:43:52 Alors là, vous m'avez perdue, là.
00:43:55 Écoutez, c'est très simple.
00:43:57 L'écart de temps de travail se situe au niveau des gens à temps plein,
00:44:01 tandis que les temps partiels travaillent plus que les autres pays.
00:44:04 Oui, c'est ça.
00:44:06 Oh putain, j'avais compris !
00:44:09 Tout arrive.
00:44:12 Comment est-ce qu'on explique que depuis des années,
00:44:14 la France travaille moins que ses voisins européens ?
00:44:16 C'est parce que nous sommes un peuple de résistants face au dictact du dogme ultralibéral.
00:44:23 C'est pas parce que vous faites une envolée lyrique que vous allez masquer que vous êtes des feignasses.
00:44:26 Au rage, au désespoir, que ne dois-je pas entendre comme Bill Vesey.
00:44:31 Arrêtez, c'est ridicule.
00:44:33 Je meurs de tant d'agressivité.
00:44:35 Retournez un peu au cours Florent, Guillaume va vous donner l'adresse.
00:44:38 Je repose ma question, comment expliquez-vous que les Français travaillent moins ?
00:44:41 C'est de la faute aux étrangers.
00:44:43 Ça faisait longtemps.
00:44:45 Vous allez me dire qu'ils viennent en France voler le travail des Français.
00:44:47 Non, pas du tout.
00:44:49 Je voulais juste dire que c'est de la faute des étrangers qui travaillent plus que nous dans leur propre pays.
00:44:52 C'est tout ça que je voulais dire.
00:44:54 Ah pardon.
00:44:56 C'est juste que chaque semaine, on a quelqu'un qui vient parler d'immigration, donc je me méfie.
00:44:58 Vous êtes complètement parano.
00:45:00 Oui, ça va, je me suis excusée aussi.
00:45:02 Après, c'est vrai qu'il y a aussi tous ces sans-papiers qui débarquent,
00:45:04 mais je vous jure, mon instinct ne me trompe jamais.
00:45:06 Alors, ouvrons-nous vers nos concitoyens européens.
00:45:09 Voici une représentante belge parmi nous qui va prendre un petit peu de hauteur sur la question.
00:45:14 Ça tombe bien, elle fait déjà 1,90 m, ça aide.
00:45:16 Voici Laurence Bippo.
00:45:18 Alors, comme ça, il paraît que vous n'en foutez pas une.
00:45:28 Selon une étude sérieuse, et les études sont toujours sérieuses,
00:45:31 vous travaillez en France sur une année 162 heures de moins que les Italiens.
00:45:36 Eh bien, ça n'a pas l'air de vous rendre plus heureux.
00:45:40 Je n'ose même pas dire sympathique.
00:45:42 Je plaisante.
00:45:44 J'ai rencontré beaucoup de Parisiens sympathiques.
00:45:46 Je plaisante encore.
00:45:48 Mais alors, qu'est-ce que vous faites de ces 162 heures?
00:45:52 En fait, qu'est-ce que les Français font le plus?
00:45:55 J'entends râler. Oui, soit.
00:45:57 Se plaindre, certes, parfois.
00:45:59 Manifester, oui, souvent.
00:46:01 Faire la grève, j'en conviens.
00:46:03 Mais enfin, je reformule ma question.
00:46:05 Qu'est-ce que les Français font le plus en dehors des heures de travail?
00:46:08 Alors, j'ai comme réponse sérieuse, les études sont toujours sérieuses, boire.
00:46:13 Oui.
00:46:14 Je vous signale que vous êtes les plus gros consommateurs de vin d'Europe.
00:46:18 Et je rajouterai, pour connaître, oui, vous pouvez vous applaudir.
00:46:22 Bravo.
00:46:25 Ah non, bravo.
00:46:27 Et je rajouterai, pour connaître un petit peu le pays, boire et manger.
00:46:32 Manger.
00:46:33 Longtemps.
00:46:34 Vous mangez longtemps.
00:46:35 Et vous parlez longtemps de ce que vous aimez manger.
00:46:38 Ou de ce que vous allez aimer manger.
00:46:40 Et évidemment, vous écoutez la radio.
00:46:43 Voilà.
00:46:44 Évidemment, vous écoutez France Inter.
00:46:45 Très bien.
00:46:46 Et je constate qu'ici, on participe activement à faire baisser la moyenne du temps de travail
00:46:50 en passant d'une quotidienne à deux heures par semaine.
00:46:53 Voilà.
00:46:54 Un très bel exemple.
00:46:56 Vous savez, c'est vrai, en fait, moi, j'ai quitté fin juin une équipe épuisée par
00:47:05 un rythme incessant, une équipe évoluant dans un petit studio tristounet au dernier
00:47:10 étage de la maison de la radio.
00:47:11 Et je vous retrouve au Stade de France.
00:47:13 Avec un public, cette ambiance, on vous a chargé ou quoi?
00:47:18 Mais oui.
00:47:20 Ah, mais c'est dingue.
00:47:23 C'est dingue.
00:47:25 Je n'ai plus entendu crier comme ça depuis.
00:47:27 Non, mais je n'ai jamais entendu crier comme ça.
00:47:30 Si, si, pardon, j'ai entendu Charline quand je lui ai dit que je comptais ouvrir ma chronique
00:47:35 par une petite blague sur les...
00:47:37 Non, non, non, non.
00:47:39 Je n'ai pas eu le temps de terminer ma phrase.
00:47:41 Je suis très contente de vous retrouver.
00:47:43 Et c'est incroyable parce que figurez-vous qu'il y en a même dans l'équipe que je n'ai
00:47:46 pas reconnu.
00:47:47 Non, pas Guillaume.
00:47:49 Il a beau avoir perdu quelques kilos.
00:47:51 Mange plus de lentilles, Guillaume.
00:47:52 Qu'est-ce qui s'est passé?
00:47:54 Non, non, non, non.
00:47:55 Il y a quand même même en Belgique des portraits, beaucoup de portraits qui circulaient de lui
00:47:59 avec son air de garçon propre.
00:48:00 Et alors, il y avait un portrait avec une écharpe et une poule.
00:48:03 On aurait dit un vendeur de la maison du chasseur.
00:48:06 Non, non, non.
00:48:07 Je pense à un autre garçon que j'ai quitté, Emmerich.
00:48:11 Emmerich, je t'ai quitté Bourville, je te retrouve en Bert Reynolds.
00:48:17 Ses cheveux, c'est somptueux.
00:48:20 Alors, voilà, voilà, mesdames, messieurs.
00:48:23 Je me dis que j'ai peut-être ma réponse.
00:48:29 Voilà peut-être à quoi on servit ces 162 heures de temps en plus.
00:48:33 C'est magnifique.
00:48:34 Laurence Vivot.
00:48:35 Merci, ma chère Laurence.
00:48:36 Revenons à l'essentiel.
00:48:37 Quelle place doit occuper le travail dans nos vies?
00:48:42 Moi, je pense que c'est super important que les autres y travaillent beaucoup pour que
00:48:45 moi, je puisse ne pas travailler, par exemple.
00:48:47 Et vous êtes?
00:48:48 Actionnaire.
00:48:49 Ah, voilà.
00:48:50 C'est vous qui faites chuter la moyenne.
00:48:51 C'est pour ça.
00:48:52 On va conclure.
00:48:53 Nous allons, écoutez, quand même, hein, nous allons voter cette question pour ou contre
00:48:59 la fin des classements qui filent des complexes à tout le monde.
00:49:03 Et là, il y a un dringue, normalement.
00:49:05 Ça veut dire qu'il y a suspension de séance.
00:49:08 Je vous laisse délibérer.
00:49:09 Nous reprendrons à l'issue du journal d'information de 19h.
00:49:12 Il est 19h17, France Inter en direct et en public.
00:49:19 La suite du grand dimanche soir, c'est avec vous, Charline Vanhoenacker.
00:49:23 Merci Eric Delvaux et toute la rédaction de l'information.
00:49:28 Je me sens très fou, comme dans la Capri.
00:49:32 Je vous embrasse.
00:49:34 Merci Eric.
00:49:35 Les 800 personnes réunies dans le studio vont voter la question qui a été posée
00:49:40 juste avant le journal pour ou contre la fin des classements qui filent des complexes
00:49:46 à tout le monde.
00:49:48 Classement du durée du travail, classement PISA, etc.
00:49:51 Alors, par applaudissement, qui est contre ?
00:49:54 C'est vrai que je m'oublie de quand on était dans un pays où vous adorez ça.
00:50:02 Vous êtes tellement maso.
00:50:04 Par applaudissement, qui est pour ?
00:50:11 Je pense que cette proposition est adoptée.
00:50:16 Et c'est le grand dimanche soir qui continue en direct et même en vidéo
00:50:23 et dans vos oreilles jusqu'à 20h.
00:50:25 Avec Juliette Arnaud, Guillaume Meurice, avec Émeric Lomprey, Laélia Véron,
00:50:33 Doulie, Chewbacca, Laurence Bibaud et Frédéric Fomet.
00:50:40 Et notre invité dans cette deuxième heure, je vous demande d'accueillir,
00:50:44 Pierre-François-Martin Laval dit "pef" !
00:50:48 Oh là là, il monte !
00:50:50 Il monte sur la table.
00:50:52 Le grand dimanche soir, Charline Vanhoenacker.
00:51:01 Et là, il y a une réplique culte. Vous pouvez le dire ?
00:51:04 Attendez, je ne vous entends plus parce que j'ai cassé le tas.
00:51:07 Normalement, "pef", c'est là que vous dites ?
00:51:10 C'est exactement ce que je voulais faire.
00:51:13 On retrouve le "pef" des revains des bois.
00:51:16 Quand on a quand même un public aussi extraordinaire, on ne peut pas s'empêcher de tomber tranché.
00:51:23 Vous êtes un vrai saletin bancaire. Vous avez entendu le public, vous êtes monté sur la table.
00:51:27 C'est fou, je n'ai jamais vu une émission comme ça.
00:51:31 C'est-à-dire que là, je sors du Théâtre de Paris, j'ai l'impression qu'il y a encore plus de monde chez vous.
00:51:35 Moi, je vous conseille à toutes et tous d'aller au Théâtre de Paris.
00:51:40 Vous allez comprendre l'enthousiasme.
00:51:42 Cher Pierre-François-Martin Laval, "Spamlotte", c'est un spectacle musical amoureusement tiré du film "Manty Python, Sacré Graal" au Théâtre de Paris.
00:51:54 Retenez bien, "Spamlotte", 18 comédiens, 200 costumes, 7 musiciens, des décors en veux-tu en voilà.
00:52:02 Juliette, on est sortis mais estomac et époustouflé, enthousiaste, je ne sais que dire.
00:52:08 Surtout qu'on est venus vous voir, c'était le mois de décembre, c'était tout à fait morne.
00:52:13 On crachait des tonnes.
00:52:15 On est toujours en décembre.
00:52:16 L'actu est affreuse, il y avait une pluie battante, la moitié d'entre nous n'était même pas client des comédies musicales.
00:52:22 On est repartis dans un état de joie que personnellement j'ai un mal fou à activer ces 30 dernières années.
00:52:30 Un truc qu'on a tous connu, en revanche, ça s'appelle l'euphorie naturelle.
00:52:35 C'est un truc que tous les enfants ont, c'est avant l'alcool.
00:52:39 Et vous, on a l'impression que vous êtes tombé dans ce truc comme Obélix quand vous étiez petit.
00:52:46 Et donc vous, la pompe à l'euphorie naturelle, elle marche tout le temps.
00:52:51 Oui, ça me fait très plaisir ce que vous dites parce qu'en plus je ne pensais pas un jour jouer dans ce spectacle.
00:52:57 Parce que je ne savais ni chanter ni danser.
00:53:00 Au début j'ai fait un grand casting et puis après comme tout le monde a refusé le rôle d'Horatio, j'ai passé l'audition moi-même.
00:53:08 Et c'est vrai que dans le répertoire du théâtre français, il n'y a pas un aussi beau rôle.
00:53:13 Pour moi c'est inespéré de me retrouver entouré de tous ces danseurs, chanteurs.
00:53:17 Après c'est vrai que ça s'appelle une comédie musicale mais c'est aussi avant tout une pièce comique.
00:53:23 C'est le film "Sacré Graal", le roi Arthur, la légende.
00:53:27 Voilà, au départ c'est la quête arthurienne.
00:53:30 Il part à la recherche du Graal, il est aidé, il est missionné par Dieu, il va être aidé par une fée, la Dame du Lac.
00:53:38 Et surtout par des couillons de table ronde qui sont complètement tous aussi stupides les uns que les autres.
00:53:48 C'est délirant, il y a beaucoup de gags et c'est vrai que ça chante, ça danse, ça joue.
00:53:54 - Et vous chantez et vous dansez ? - J'ai appris oui.
00:53:58 - Vous avez appris pour ce spectacle ? - Oui.
00:54:00 - Mais en combien de temps ? Non parce qu'il ne chante pas si mal en fait.
00:54:03 C'est assez troublant.
00:54:05 - Vous n'allez pas me demander de chanter en vous regardant ? Vous avez dit qu'il pleuvait en plus, c'est dommage.
00:54:10 - Et chanter en dansant en plus c'est ultra physique ?
00:54:13 - Oui, on s'entraîne beaucoup, c'est du sport. On a un kiné du sport qui me dit qu'il faut que je mange 6 heures avant.
00:54:20 - Et ça, ça chante pour bien chanter ?
00:54:23 - Ça chante très bien autour de moi. Il y a une soprano coloratur, Lauren Van Kampen.
00:54:28 - Qui joue la Dame du Lac ?
00:54:30 - Non, il y a des très très bons chanteurs et des acteurs très comiques aussi.
00:54:35 - Pourquoi Spamelot ? C'est quoi Spam ?
00:54:38 - Mais j'en sais foutre rien.
00:54:40 - C'est pas vrai.
00:54:41 - Non, en fait c'est beaucoup de Spam. Vous savez ce pâté onglet, ce pâté dégueulasse qu'on a dans les boîtes de conserve.
00:54:50 - Du paté, bon je ne peux pas dire la marque.
00:54:54 - Ah, du cornet de bif ?
00:54:55 - Oui, voilà. Ils appellent ça du Spam. Comme du déchet, beaucoup de déchets.
00:55:01 - Et le Spam d'internet, des mails, ça vient d'Eric Heidel des Monty Python.
00:55:06 - Parce qu'il a inventé ça en 2000. Spamelot, ce spectacle.
00:55:10 - Depuis, on dit beaucoup de Spam. Et puis c'est un jeu de mots avec Kaamelott aussi.
00:55:14 - Ah, on l'a eu, on l'a eu.
00:55:17 - On l'a eu, tu l'as eu.
00:55:19 - Emmerick Lomprey a compris.
00:55:20 - Comédie musicale, qui est aussi, vous dites que c'est un spectacle comique, c'est vrai, qui est parodique des comédies musicales.
00:55:26 - Oui, c'est-à-dire que moi je me suis moqué un peu des nôtres et de celles qu'on connaît, parce qu'il y avait des trucs un peu...
00:55:34 - Il fallait que je mette à ma sauce. Donc eux ils se moquaient du fantôme de l'opéra, du Violon sur le toit.
00:55:40 - Moi j'y suis allé sur les nôtres, je suis allé un peu sur tout ce qui se passe de nos jours, sur le président de la République, sur les Gilets jaunes.
00:55:49 - Oui, parce que c'est une nouvelle version, vous aviez déjà créé, Spamalott, la version française en 2010.
00:55:55 - Oui, voilà, et quand j'ai relu mon adaptation, quand on m'a fait l'honneur de me dire qu'on allait la rejouer au Théâtre de Paris,
00:56:02 je me suis aperçu que ça commençait un peu à vieillir, ce que j'avais écrit, voire limite un peu ringard,
00:56:08 donc je me suis remis au travail depuis le mois de janvier, puis après tous les jours avec mes comédiens on réécrit sans arrêt,
00:56:14 en fonction de là où ça rit, là où ça rit pas, et puis on fait un parallèle entre le monde médiéval et la société actuelle.
00:56:23 - Et vous allez ressortir avec le smile, mais quelque chose de...
00:56:26 - Oui, j'ai marché 20 minutes sous la pluie, avec un sourire d'une oreille à l'autre, ça ne m'arrive jamais !
00:56:33 - Un spectacle époustouflant et extrêmement drôle, et je vous rappelle que c'est au Théâtre de Paris,
00:56:39 j'espère que vous aurez l'occasion de passer par Paris, parce qu'il y a tellement de décors, c'est tellement incroyable,
00:56:44 que c'est difficile de le faire voyager, donc il faut pouvoir venir au Théâtre de Paris jusqu'au 27 janvier, c'est du mardi au dimanche.
00:56:51 - Et le samedi à 15h, on en a rajouté ça aussi, pour les enfants, pour que les gens viennent avec leur famille le dimanche 15h,
00:56:59 parce que les enfants rigolent beaucoup aussi. - Pas malhote !
00:57:02 - Je préviens qu'il y a 2-3 gros mots qui traînent. - Oui, ça évidemment !
00:57:06 - Et ça, il y en a qui traînent aussi parfois, dans des chroniques de Guillaume Meurice !
00:57:13 - Salut ! Merci Charline pour ce lancement !
00:57:18 Alors aujourd'hui, je voudrais vous faire des petits conseils pour le réveillon de Noël qui approche,
00:57:23 qui peut être à un moment, c'est vrai, on le sait, assez pénible, sauf dans la famille Dupont de Ligonnès,
00:57:27 où ça s'annonce cette année encore assez calme.
00:57:29 N'oubliez pas que si les discussions s'enlisent autour de la table, vous avez toujours la possibilité de glisser 2 mots dans la conversation.
00:57:35 Israël, Palestine. Et alors là, normalement, ça devrait bien se passer, comme dirait le donjouan de la place Beauvau.
00:57:42 Et sinon, vous ajoutez "et sinon Sandrine Rousseau, qu'est-ce que vous en pensez ?"
00:57:45 Et là, vous sortez les cotillons, évidemment.
00:57:48 Il y a aussi la bouffe, qui est toujours un bon sujet d'engueulade.
00:57:51 J'ai une grosse pensée pour la famille de Fabien Roussel, qui a vraiment le bilan carbone d'une centrale à charbon.
00:57:56 Et pour parler de tout ça, je suis allé à Sarla, Sarla la Canada, au cœur du Périgord, pour parler réveillon vegan.
00:58:04 Et oui, vous savez, depuis quelques semaines, j'aime prendre des risques.
00:58:08 Voilà, c'est comme ça, c'est la vie que j'ai choisi de mener. Allez, allons-y !
00:58:12 Qu'est-ce qu'on pense des vegans à Sarla ?
00:58:14 Qu'est-ce qu'on pense des quoi ? Des vegans ? La voiture de chez Renault ?
00:58:18 Alors, oui, mais bon, on part de loin. On n'est pas dans le 11e arrondissement, c'est pas Naturalia Land.
00:58:26 Sarla, c'est une ville, rien que de respirer, ça te bouche les artères, il faut le savoir.
00:58:30 Un mec te postillonne dessus, tu prends 4 kilos. Les murs sont construits en graisse de canard.
00:58:35 C'est vraiment le fantasme de Gérard Larcher, cette ville.
00:58:38 Lui, il va pas sur Youporn, il va sur l'office de tourisme, sur le site.
00:58:42 Alors, reprenons quand même la question. Est-ce qu'ils sont prêts pour le réveillon ?
00:58:45 On est toujours prêts, de toute façon, on est à Sarla, on est en Périgord, on est toujours prêts.
00:58:48 Qu'est-ce que vous pensez des vegans ?
00:58:50 Vegan, épelez-moi, je ne connais pas ce mot.
00:58:53 B-E-G-A-N.
00:58:55 Si on mélange les lettres, ça ressemble un peu à vagin, j'ai l'impression.
00:58:58 On salue Gérard Depardieu, bien évidemment, qui laisse une trace dans la culture populaire française.
00:59:03 Une trace de gras qui colle aux slips, mais une trace quand même.
00:59:06 Restons focus, le réveillon à Sarla, on mange quoi ?
00:59:09 Je fais du foie gras, et puis sûrement on va manger de l'oie.
00:59:13 Du foie gras et de l'oie ?
00:59:14 Oui.
00:59:15 Les deux ?
00:59:16 Après, oui, en pleine résistance, oui.
00:59:18 Et alors en dessert, qu'est-ce qu'il y a de l'autre ? Du canard ?
00:59:19 Voilà, avec du champagne.
00:59:20 Voilà, du foie gras, de l'oie, du canard au champagne pour faire glisser.
00:59:23 Alors, Hugo Clément n'est pas citoyen d'honneur de la ville de Sarla, je préfère aussi le préciser.
00:59:27 Au cas où il y a des doutes, à Sarla, il y a des spécialités incroyables que j'ai trouvées sur le marché de Noël.
00:59:32 C'est fait avec de la chair à saucisse de porc, c'est mis dans le péritoine.
00:59:36 C'est ça, le péritoine ?
00:59:38 C'est un enveloppe qui tient les viscères de cochon.
00:59:41 Ah !
00:59:42 Et ensuite, à l'intérieur, on enroule cette chair à saucisse.
00:59:45 C'est de la chair à saucisse dans les viscères de cochon.
00:59:48 Voilà, et qui s'appelle Ryo, le goûter à Sarla.
00:59:51 C'est vraiment dans le biberon des gosses.
00:59:53 Ça n'a rien d'étonnant qu'on vide un cochon pour remplir ses propres viscères tout en l'enroulant autour de sa chair.
00:59:58 C'est une tradition française qu'on retrouve au groupe Bolloré.
01:00:02 Le groupe Bolloré qui produit de la merde, qui le recycle, qui le commente et qui revend par la suite.
01:00:06 C'est un circuit court.
01:00:08 On peut vous applaudir.
01:00:10 C'est la tradition française.
01:00:12 Mais je vous rappelle quand même que j'étais là pour poser une question précise.
01:00:17 Qu'est-ce que vous pensez des véganes ?
01:00:19 Je ne veux pas aborder le sujet, mais j'ai mon idée fort quand tu l'as justement.
01:00:22 C'est votre idée forte qui m'intéresse.
01:00:24 Je ne m'exprimerai pas là-dessus.
01:00:26 Ce serait violent.
01:00:28 Je n'ai pas insisté.
01:00:30 Ce serait quand même con d'avoir survécu aux fans de Netanyahou pour mourir sous les coups d'un mangeur de cochon.
01:00:34 L'ironie de la mort, Juliette, serait quand même...
01:00:36 Bien ironique.
01:00:38 C'est bien ironique, cette ironie.
01:00:40 Continuons l'éventualité d'un réveillon végan à Sarla.
01:00:42 C'est une mode complètement...
01:00:44 Ils sont complètement détraqués, ces véganes.
01:00:48 Pourquoi alors ?
01:00:50 Parce que je ne suis pas une végétarienne.
01:00:52 Si vos enfants vous disaient qu'ils étaient véganes ?
01:00:54 Je leur rentrerai dans le lard.
01:00:56 Mais même quand on engueule ces gosses à Sarla, on met du lard.
01:01:00 On ne peut pas s'empêcher.
01:01:02 La peine maximum, c'est d'être privé de pâté en croûte au petit-déjeuner.
01:01:04 C'est quand même fou.
01:01:06 On termine avec une dernière question.
01:01:08 Est-ce que vous préférez que vos enfants partent faire le djihad ou soient véganes ?
01:01:12 Véganes, véganes.
01:01:14 Djihadistes ou véganes ?
01:01:18 Je pense qu'on aime bien manger, on aime bien boire.
01:01:20 On aime le terroir.
01:01:22 C'est pour ça que la question n'est pas simple.
01:01:24 Ce ne sont pas les mêmes produits du terroir à Kaboul.
01:01:26 Il faut être honnête.
01:01:28 Bonne préparation de réveillon.
01:01:30 Malheureusement, comme on dit chez les animaux humains, ça risque d'être une tuerie.
01:01:32 Guillaume Meurice.
01:01:36 Merci beaucoup.
01:01:38 On peut partager bien sûr toutes les vidéos de chronique dans cette émission.
01:01:42 Pierre-François-Martin Lavelle est avec nous en direct sur France Inter.
01:01:46 Il est au Théâtre de Paris dans Spamalotte, qu'il met en scène jusqu'au 27 janvier.
01:01:52 Dans ce spectacle millimétré, parce qu'il y a des chorégraphies,
01:02:00 on sent qu'il y a parfois des délires d'improvisation sur la quête du Graal.
01:02:06 Ça arrive tous les soirs ? Vous en gardez, vous en laissez ?
01:02:10 J'entraîne ma troupe là-dedans.
01:02:12 Je leur dis qu'on est en béton, ils sont très solides dans la troupe.
01:02:16 Je leur dis qu'il faut qu'on s'amuse tous les soirs, c'est jamais la même chose.
01:02:20 Je pense qu'avec ce public c'est pareil.
01:02:22 Dimanche prochain, ça sera différent.
01:02:24 On essaye de revivre le truc, quitte à improviser.
01:02:28 Des moments qui n'ont pas fait rire la veille, on se bat tous les jours pour être un peu plus drôle chaque jour.
01:02:36 Il y en a peu, parce que nous on a beaucoup ri.
01:02:38 C'est un spectacle où il y a plusieurs niveaux de compréhension.
01:02:43 Je pense que ça peut marcher à la fois sur les enfants et les adultes.
01:02:47 Et même chez les adultes, moi je suis une adulte, j'ai bien senti qu'il y avait la gosse en moi qui riait à certains moments.
01:02:54 J'ai encore une petite fille de 8 ans à l'intérieur de moi.
01:02:57 Elle faisait "hi hi hi" comme ça ?
01:02:59 Certainement pas ! J'avais un rire très intelligent à 8 ans.
01:03:02 Et l'adulte aussi.
01:03:04 Qui fait "hahaha" !
01:03:09 C'était l'idée ?
01:03:11 Parce que là vous allez rajouter des...
01:03:14 Oui, c'est un peu naturel chez moi aussi.
01:03:16 J'ai trois filles maintenant, j'ai envie de faire des choses pour leur plaire.
01:03:21 Je suis un peu resté en enfance dans ma manière de jouer.
01:03:26 C'est pas une obsession, je me dis pas "je vais calculer".
01:03:30 Mais de temps en temps c'est vrai que c'est un peu pipi caca.
01:03:34 Et il y a plusieurs lectures, il y a des choses qui font rire les adultes, les enfants sont dans un autre état.
01:03:42 Et puis vice versa.
01:03:44 C'est difficile d'en parler sans vous jouer des scènes en fait.
01:03:47 Allez, on joue une scène !
01:03:51 On a le sentiment, en voyant ce spectacle, que vous ne vous êtes rien refusé.
01:03:56 Dans le sens où, je vais pas déflorer parce que c'est spectaculaire,
01:04:00 il y a un espèce d'immense truc de décor qui arrive à un moment,
01:04:05 qui est vraiment gigantesque, qui est très drôle,
01:04:07 et qui passe 30 secondes !
01:04:09 Oui, c'est fou !
01:04:11 Les producteurs sont complètement fous !
01:04:13 Mais qui sont-ils ?
01:04:14 Stage Entertainment France, c'est ceux qui produisent Le Roi Lion à Mogador.
01:04:18 C'est Arthur Benzaken qui coproduit, qui me les a fait rencontrer.
01:04:22 Les grosses productions !
01:04:24 C'est la première fois que quand j'adapte quelque chose, on me dit pas "on va t'enlever ça, on va t'enlever ci".
01:04:31 Non, non, ils ont dit "on veut faire rêver les gens".
01:04:33 C'est une machine à rêve, Stage, quand on va voir Le Roi Lion.
01:04:37 C'est vrai, moi dans les 5 premières minutes, déjà je suis en larmes tellement c'est extraordinaire.
01:04:42 Mais là c'est pareil, je leur avais dit "on va pas prendre d'orchestre, ça coûte trop cher".
01:04:46 Et puis tu rigoles ou quoi ? On va prendre 8 musiciens, le chef d'orchestre joue du piano, je sais pas si vous vous en rendez compte.
01:04:52 On voit le haut de son crâne !
01:04:54 Et puis c'est vrai que d'un coup on amène une sorte de cheval de Troie, je dévoile pas tout, mais une sorte de hommage au cheval de Troie.
01:05:04 C'est pas vraiment un cheval.
01:05:05 Voilà, c'est pas vraiment un cheval.
01:05:06 Et qui fait 6-7 mètres de haut, le mec il a mis un mois à le construire, et au bout de 30 secondes, on change de scène.
01:05:13 C'est incroyable !
01:05:15 Et les chevaliers du Nid aussi qu'on retrouve.
01:05:17 Les chevaliers du Nid, pour ceux qui n'ont pas vu le film, ce sont des petites... des sacrés emmerdeurs, qui sont très très grands, ils font 3 mètres de haut.
01:05:27 Donc ils sont sur échasses là ?
01:05:28 Voilà, ils ont des cornes, et ils sont odieux, ils sont horribles.
01:05:34 Voilà, ils nous maltraitent, ils me mettent démission à chaque fois pour m'empêcher de partir à la quête du Graal.
01:05:40 Vous êtes le roi Arthur, on le rappelle.
01:05:41 Voilà, donc je pars à la recherche d'un jardinier de tout haut hauté.
01:05:45 Après il me demande de monter une comédie musicale, et comme je suis un peu con, je ne me suis pas perçu que j'étais dans une comédie musicale.
01:05:53 Et c'est donc au Théâtre de Paris, c'est Spamalot, jusqu'au 27 janvier 2024.
01:06:02 Chant, danse, on en prend plein.
01:06:04 Il y a un combat aussi.
01:06:05 Avec le chevalier noir.
01:06:07 Le chevalier noir, pour ceux qui n'ont pas vu le Sacré Graal, c'est un chevalier noir très dangereux qui empêche de traverser la forêt.
01:06:13 Et puis moi, en tant qu'Arthur, j'essaye de négocier parce que je suis hyper gentil, je suis un peu non-violent.
01:06:18 Et comme il ne veut pas me laisser passer et partir à la quête du Graal, du coup je lui coupe un bras.
01:06:23 Et puis il ne s'en aperçoit pas, il ne voit pas où est le problème, donc je lui coupe le deuxième bras.
01:06:28 Et puis il continue de me menacer, il n'a même plus d'épée dans la main.
01:06:33 Donc je finis par lui couper les jambes.
01:06:36 Donc il n'a plus qu'un tronc et il continue de me traiter de tous les noms d'oiseaux que je ne peux pas répéter.
01:06:40 En tout cas, on peut dire que si vous n'avez pas vu le film, ce n'est pas grave du tout, parce que tout se rejoue.
01:06:44 Et si vous n'avez pas les références, ce n'est vraiment pas un problème.
01:06:46 Toutes les scènes du film sont là, en live.
01:06:48 Spamalot, pèvez avec nous jusqu'à 20h.
01:06:50 Allez, musique, place au live, on accueille à nouveau Thomas de Pourquerie et ses musiciens.
01:06:56 Pour un deuxième titre live, une reprise inédite.
01:07:00 Et bien oui, il reprend l'Igne à l'amour de Fiaf.
01:07:03 C'est vrai que c'est une des chansons françaises les plus jouées au Japon.
01:07:06 Mais c'est incroyable ça.
01:07:07 Donc bref, c'est une chanson dont le texte a été écrit par Edith Fiaf alors qu'elle crevait d'amour pour le boxeur Marcel Sardin.
01:07:14 Et elle va la créer la première fois à New York, au cabaret, le Versailles.
01:07:18 Ça ne s'invente pas.
01:07:20 Et à cette époque, en 49, elle est en train de conquérir l'Amérique.
01:07:23 Mais son Marcel lui manque.
01:07:25 Et elle lui dit, ne prends pas le bateau, prends l'avion.
01:07:27 Et un mois plus tard, Sardin prend l'avion pour la rejoindre.
01:07:30 Et le vol 009 d'Air France se crache avec la violoniste Neveu aussi ce jour-là.
01:07:36 Et le soir de sa mort, Sardin, le soir de la mort de Sardin, Fiaf monte sur scène et chante pour lui et seulement pour lui, ira-t-elle, l'Igne à l'amour.
01:07:45 A vous.
01:07:48 [Musique]
01:08:03 Le ciel bleu, sûrement peut s'effondrer.
01:08:11 Et la terre peut bien s'écrouler.
01:08:20 Peu m'importe si tu m'aimes.
01:08:28 Je me fous du monde entier.
01:08:37 Tant que l'amour inondera mes matins.
01:08:46 Tant que mon corps frémira sous tes mains.
01:08:54 Peu m'importe les problèmes.
01:09:02 Mon amour, puisque tu m'aimes.
01:09:12 J'irai jusqu'au bout du monde, je me ferai teindre en blonde, si tu me le demandais.
01:09:19 J'irai décrocher la lune, j'irai voler la fortune, si tu me le demandais.
01:09:26 Je renie à ma patrie, je renie à mes amis, si tu me le demandais.
01:09:32 On peut bien rire de moi, je ferai n'importe quoi, si tu me le demandais.
01:09:41 [Musique]
01:09:47 Si un jour la vie t'arrachera.
01:09:54 Si tu meurs, que tu sois loin de moi.
01:10:01 Peu m'importe si tu m'aimes.
01:10:09 Car moi je mourrai aussi.
01:10:17 Nous aurons toute l'éternité.
01:10:24 Dans le gré de toute l'immensité.
01:10:32 J'irai jusqu'au bout du monde, je me ferai teindre en blonde, si tu me le demandais.
01:10:40 J'irai jusqu'au bout du monde, je me ferai teindre en blonde, si tu me le demandais.
01:10:48 J'irai jusqu'au bout du monde, je me ferai teindre en blonde, si tu me le demandais.
01:10:56 [Musique]
01:11:24 Wow, wow, wow.
01:11:26 Thomas de Porquerie, avec ses musiciens et musiciennes, Akemi Fujimori et Étienne Jomé.
01:11:36 Vous serez en concert, mon cher Thomas, à l'Hyper Weekend, ici à la maison de la radio le dimanche 28 janvier.
01:11:45 Et à la Cigale le 25 avril 2024, votre album de chansons arrive au printemps.
01:11:53 Vous avez interprété Rise Again dans la première partie de l'émission.
01:11:58 Et merci à vos musiciens et musiciennes, je le répète.
01:12:01 Akemi Fujimori, Étienne Jomé, qui a un bravo au clap, figurez-vous, qui a joué tout à l'heure au saxo.
01:12:07 Thomas de Porquerie, merci, cher ami.
01:12:11 Et rendez-vous donc à l'Hyper Weekend, hein, ce sera le 28 janvier.
01:12:14 Il y aura aussi Jeanne Haddad, qui était passée par cette émission, nous offrir deux magnifiques lives, qui sera là aussi.
01:12:20 Après un si beau moment, un hymne aux jeux.
01:12:25 La transition n'est pas aisée.
01:12:28 Le jeu, vous allez me dire, on ne fait que ça dans cette émission, pèf, jouer, jouer, jouer.
01:12:33 Oui, mais ici aussi, il y a un jeu où on ne gagne pas d'argent.
01:12:36 Il s'appelle le jeu sans euros. C'est le moment où on dit top à la vachette, sans transition, à vous Juliette, à vous Guillaume.
01:12:42 Merci beaucoup, Charline Vanhoenacker, merci.
01:12:47 Et bienvenue à toutes et à tous dans le jeu sans euros.
01:12:51 Le jeu qui fait des euros.
01:12:53 Mais pas des euros.
01:12:55 Mais pas des euros.
01:12:57 Évidemment. Bonjour, Juliette.
01:12:59 Bonjour, Guillaume. Alors, une fois encore, nous avons sélectionné la crème de la crème.
01:13:03 Deux candidats dans le public du studio 104 de la radio et de la musique.
01:13:08 Oui, vous êtes avec qui, Juliette ?
01:13:10 Alors, bonjour, comment est-ce que vous vous appelez ?
01:13:14 Théo.
01:13:15 Bonjour, Théo.
01:13:18 D'accord, allons-y.
01:13:21 J'ai vraiment le droit de lui dire bonjour comme je veux.
01:13:23 Bien sûr.
01:13:24 Qu'est-ce que vous faites de beau dans la vie, Théo ?
01:13:27 Bah, que dalle, c'est que je viens de gagner les 240 millions de l'EuroMillion.
01:13:31 Wow ! C'est génial, déjà.
01:13:36 Et comment vous occupez votre temps, maintenant ?
01:13:39 Je fais des trucs inutiles, comme jouer au jeu sans euros.
01:13:43 Dites, c'est un peu passif-agressif, ça, non ?
01:13:46 Et vous, Guillaume, avec qui êtes-vous ?
01:13:48 Eh bien, moi, je suis avec Levez-vous. Comment vous vous appelez, jeune homme ?
01:13:52 Esteban.
01:13:53 Esteban ! Comme...
01:13:54 Esteban Zia ! Taouli Siteda !
01:13:58 Oh, mais quelle ambiance !
01:14:00 Ah, ah, ah !
01:14:02 Non, mais ça va. Ça leur fait des droits d'auteur, en plus.
01:14:05 Esteban, qu'est-ce que vous faites de beau dans la vie ?
01:14:08 Je suis organisateur de combats de MMA.
01:14:10 Oh, c'est intéressant, ça. Et le prochain combat, c'est qui ?
01:14:12 Entre Jean-Luc Mélenchon et Gérard Larcher, pardon.
01:14:15 Ah oui, et Gérald Darmanin, on peut le rajouter avec. Merci, oui, c'est très bien.
01:14:18 On a très hâte.
01:14:19 Et alors, on va jouer pour quel cadeau, Guillaume ?
01:14:21 Alors, aujourd'hui, c'est un très, très beau cadeau.
01:14:23 Regardez, je l'ai dans la main. C'est une boîte à meux.
01:14:25 Mais, plus exactement, une boîte à meux Gérard Larcher.
01:14:28 C'est très... Non, non, c'est très important de l'avoir dans la vie.
01:14:31 Quand quelqu'un vous énerve, il dit quelque chose d'un petit peu agaçant,
01:14:34 vous retournez la boîte à meux et...
01:14:36 Ferme ta gueule !
01:14:37 Voilà.
01:14:38 Oh, fantastique !
01:14:39 Dites-moi quelque chose d'un peu agaçant.
01:14:41 J'ai l'impression que votre veste, elle est vraiment moche, Guillaume.
01:14:43 Oh là là !
01:14:44 Ferme ta gueule !
01:14:46 Et voilà, c'est impeccable.
01:14:47 Voilà, donc c'est donc ce très beau cadeau qui a gagné dans le jeu 100 euros...
01:14:50 Le jeu qui fait des heureux !
01:14:51 Mais pas des...
01:14:52 Heureux !
01:14:53 Incroyable ambiance !
01:14:54 Allez !
01:14:55 Et on commence avec la première question, Guillaume, s'il vous plaît.
01:14:57 Question pour Esteban.
01:14:58 La COP 28 s'achève et déjà, il faut penser à la suivante question toute simple.
01:15:02 Où est donc prévue la COP 29 ?
01:15:05 Réponse 1, dans le slip de Patrick Pouyanné.
01:15:08 Réponse 2, sur Saturne.
01:15:10 Réponse 3, à Narnia.
01:15:12 Réponse 4, dans ton cul.
01:15:14 À priori, Gérard Larcher a co-écrit les réponses.
01:15:17 Esteban, on vous écoute.
01:15:19 La proposition 2, pourquoi pas ?
01:15:21 Et non, c'était la 4, Esteban !
01:15:23 Et oui, oui, oui, malheureusement, c'est un point qui vous échappe.
01:15:26 Juliette.
01:15:27 Moi, j'ai ma question pour Théo.
01:15:29 Théo, en ce moment, un homme politique est en stage en même temps que ses activités politiques.
01:15:34 Qui fait quoi ?
01:15:36 Est-ce que c'est Éric Piolle, maire de Grenoble, qui fait un stage dans un Ehpad ?
01:15:41 Est-ce que c'est Mélenchon qui fait une thérapie de gestion de la colère ?
01:15:45 Est-ce que c'est Gérard Larcher qui a entamé une formation à l'école des Bonnes Manières, Nadine de Rothschild ?
01:15:51 Ou enfin, est-ce que c'est Emmanuel Macron qui s'est inscrit à la formation Valeurs de la République et laïcité,
01:15:57 le thème du jour 1 étant "Lâche cette bougie" ?
01:16:01 Pas facile, hein ?
01:16:03 Votre réponse, Théo ?
01:16:05 Je dirais Emmanuel Macron.
01:16:07 C'est la bonne réponse ?
01:16:09 Ce n'est pas la bonne réponse !
01:16:12 Non.
01:16:13 C'est vraiment Éric Piolle qui fait un stage de plusieurs semaines dans un Ehpad.
01:16:18 C'est fou, 0-0. On n'a jamais eu des candidats aussi nuls depuis le début.
01:16:22 Mais ne vous inquiétez pas, on va les départager, Juliette.
01:16:25 Bien sûr, en passant à la question.
01:16:27 La question bonus ! Bonus ! Bonus !
01:16:30 Incroyable ambiance.
01:16:33 La question bonus, on vous écoute, Juliette.
01:16:35 À la COP 28, il y avait 133 dirigeants et dirigeantes de pays.
01:16:40 La question c'est, combien y avait-il de femmes ?
01:16:44 Allez, Estéban ?
01:16:45 Cinq.
01:16:46 Cinq pour Estéban ?
01:16:47 Théo ?
01:16:48 J'aurais dit quatre.
01:16:50 Oh, c'est Estéban qui gagne, car la bonne réponse, Juliette, est...
01:16:53 Quinze !
01:16:54 Quinze, quand même ! Ah oui, oui, oui !
01:16:56 Bravo, bravo Estéban de vous gagner cette magnifique voix de la meuf Gérard Laché, qui vous fait tant plaisir.
01:17:02 Bien évidemment, Juliette, on se retrouve la semaine prochaine pour le jeu sans euros.
01:17:06 Le jeu qui fait les heureux !
01:17:07 Mais pas des...
01:17:08 Euros !
01:17:09 Euros, bien évidemment. Merci tout le monde.
01:17:11 Et vous pouvez déjà réserver vos places pour assister à cette émission en direct dimanche prochain.
01:17:16 Vous pouvez les réserver sur le site de la Maison de l'Art Radio et de la Musique, bien sûr.
01:17:21 C'est gratuit, l'entrée est gratuite.
01:17:23 Venez, venez, venez.
01:17:25 Pierre-François-Martin Laval en notre compagnie, PEF, il est au Théâtre de Paris dans Spa-Malotte.
01:17:31 Spectacle musical et parodie de comédie musicale.
01:17:34 Là, il a fallu trouver votre dame Dulac.
01:17:37 Elle a une voix incroyable.
01:17:38 Faut à la fois chanter super bien, avoir un espèce de coffre comme ça de dingue,
01:17:42 et avoir du recul sur soi-même, parce qu'on se moque de soi-même en chant.
01:17:45 Comment vous l'avez trouvée, qui est-elle ?
01:17:47 Il y a beaucoup d'auto-dérision, c'est vrai, dans le spectacle.
01:17:49 Comment je l'ai trouvée, en fait, c'était un mois avant le casting.
01:17:52 C'est un gars avec qui j'avais travaillé, qui me dit "voilà, je peux t'envoyer la candidature de ma femme".
01:17:58 Et moi, je me dis "le pauvre, il ne se rend pas compte du niveau que je cherche".
01:18:04 Et évidemment, heureusement, j'ai cliqué sur le lien et j'ai vu deux scènes de son épouse,
01:18:11 donc Lauren Van Kampen, et là je suis tombé fou d'elle.
01:18:14 J'ai vite envoyé ça à mon directeur musical.
01:18:17 Moi, j'étais ébahi et je pensais qu'elle pouvait faire le personnage,
01:18:21 mais bon, il fallait que je demande à un professionnel.
01:18:24 Il m'a dit "c'est au-delà de ce que tu cherches".
01:18:28 Et après, la grosse surprise, c'est que je suis allé la voir en spectacle
01:18:32 et elle était à hurler de rire, en plus d'être une chanteuse.
01:18:35 Ah oui, chanteuse lyrique de dingue.
01:18:37 C'est une clown, elle est très comique.
01:18:40 Il y a plein de références à la pop culture.
01:18:43 Pardon, j'ai oublié de dire que, pour la petite anecdote, cette Lauren Van Kampen,
01:18:48 elle est américaine en fait, et quand elle était petite,
01:18:51 elle avait vu l'original, c'est-à-dire le Spamlot américain,
01:18:54 et elle avait vu la star qui jouait ce rôle-là,
01:18:57 mais elle ne se rendait pas compte qu'un jour,
01:19:00 elle allait jouer le rôle qui la faisait rêver,
01:19:03 et encore moins qu'elle allait tomber amoureuse d'un Français
01:19:06 et qu'elle allait le jouer en français.
01:19:08 Donc là, ça fait 15 ans qu'elle vit en France et qu'elle vit ce rêve.
01:19:12 Et voilà, avec les 18 comédiens, les 8 musiciens, tout live sur scène.
01:19:17 Un chef d'orchestre que j'ai envie de dire qui est comédien aussi,
01:19:20 parce que quand même, on lui pète la gueule, on le défonce,
01:19:24 il se passe beaucoup de choses avec lui, on le vire.
01:19:27 Il est même viré, oui, c'est ça.
01:19:29 Très peu de temps.
01:19:30 Voilà, Karim Medjéber, qui est celui qui nous a aussi éduqués,
01:19:33 parce qu'il a beaucoup travaillé sur le show, il nous a appris à chanter, etc.
01:19:37 Et puis, de temps en temps, ça tourne, il est aussi au Roi Lion à Bogador.
01:19:42 Époustouflant, on vous le surconseille vraiment, la comédie musicale.
01:19:46 Et surtout, à des prix invraisemblablement bas,
01:19:48 par rapport à un spectacle d'humoriste où la personne est seule sur scène.
01:19:52 C'est vrai.
01:19:53 Justement, parlons-en.
01:19:54 C'est vrai, c'est tout à fait...
01:19:56 Parce qu'on parle de grandeur, etc.
01:19:58 Mais allez voir le prix de la place.
01:20:00 Ça commence à 20 euros.
01:20:02 Ça commence à 20 euros.
01:20:03 Et puis aussi, il y a des astuces.
01:20:05 Par exemple, les jeunes de moins de 25 ans, c'est 20 euros.
01:20:08 Ils peuvent même se débrouiller pour trouver à 10 euros, les enfants.
01:20:12 Et voilà, prenez-en de la graine, ceux qui sont sentimisés par Juliette.
01:20:17 À l'heure où on parle, les cabinets de conseil travaillent.
01:20:20 Il y en a un qui planche sur le cas de Christophe Béchut,
01:20:22 ministre de la Transition écologique.
01:20:24 Il a été épinglé cette semaine par la presse pour des vols en avion privé.
01:20:28 Et les conseillers, comme en pourmission de redorer son image,
01:20:31 on va tout de suite assister à leur réunion.
01:20:33 Bref, on va au cabinet, quoi.
01:20:35 Pendant ce temps-là, dans les bureaux du cabinet, Macky ne sait pas.
01:20:44 Ça plane pour moi.
01:20:46 Ça plane pour moi.
01:20:48 Excellent. Je la connaissais avec une lampe.
01:20:55 Bon, on a un problème, les amis.
01:20:57 Le ministre Christophe Béchut, là, il est dans la mouise.
01:21:00 Il a croisé un dé à huit faces.
01:21:05 Arrête avec ça ! Arrête avec les dés à huit faces !
01:21:09 C'est pas possible. C'est sérieux. Il a été épinglé par un journal, là.
01:21:12 Hein ? Encore un coup de Médiapart ?
01:21:15 Non, non, non.
01:21:16 C'est complément d'enquête, alors ?
01:21:17 Non, non plus, c'est le journal du Ménéloir.
01:21:19 Féchu journaliste d'arresté, assez.
01:21:22 C'est où, le Ménéloir ?
01:21:25 C'est le... Méné-la-loir, quoi.
01:21:27 C'est entre Brest, Marseille, Ménéloir.
01:21:31 Bon, on s'en fout. Il a explosé son bilan carbone.
01:21:33 C'est vraiment un gros problème, là.
01:21:35 Pourquoi ?
01:21:36 C'est le ministre de l'Environnement, quand même.
01:21:38 C'est comme si Dupond-Moretti se retrouvait au tribunal, quoi.
01:21:42 Ouais, mauvais exemple, mauvais exemple.
01:21:44 Non, non, mais là...
01:21:46 Christophe Féchu, il est en danger, là. Vraiment.
01:21:48 Ce sera donc Christophe Déchu.
01:21:50 Pardon, Fren, n'était pas dans le sketch.
01:21:54 Non, non, non. Allez, ça dégage.
01:21:56 J'ai écouté la matinale de France Inter jeudi.
01:21:58 Il faut qu'il compense son bilan carbone.
01:21:59 Donc là, il nous faut des idées.
01:22:00 Il pourrait aller pendant une semaine à vélo au ministère.
01:22:03 Ouais, c'est une bonne idée, mais il faut aller plus loin.
01:22:05 Alors, il pourrait aller à vélo à Ouagadougou.
01:22:09 Non, mais plus loin dans l'idée, je veux dire.
01:22:12 Alors, ok, ok. Donc, il peut y aller en monocycle.
01:22:16 Ouais, c'est pas mal, ouais.
01:22:18 Ou il pourrait y aller en guidon.
01:22:22 Ça ne veut rien dire. Bon, d'autres idées ?
01:22:25 Par exemple, il pourrait manger moins de viande.
01:22:27 Mais non, c'est quoi le rapport ?
01:22:29 Parce que la consommation de viande de chaque Français,
01:22:31 elle provoque deux fois plus d'émissions de CO2 que l'avion, en fait.
01:22:34 Mais qui mange des avions ?
01:22:36 Ouais.
01:22:38 Ça n'a pas de sens.
01:22:40 Bon, alors, autrement, il pourrait installer chez lui des toilettes sèches.
01:22:44 Ah oui, oui. Et on pourrait décliner avec une douche sèche ou un lave-linge sèche.
01:22:49 Un quoi ?
01:22:50 Un lave-linge sèche.
01:22:51 On ne comprend pas.
01:22:52 Un lave-linge sèche.
01:22:54 Non, on ne comprend rien du tout.
01:22:56 Non, non, non, les trucs sèches, là, n'importe quoi.
01:22:58 Truc sèche, truc sèche.
01:23:00 Ou une saucisse sèche.
01:23:02 Putain, Fred, tu sors !
01:23:04 En plus, on a dit pas de viande, il faudrait savoir.
01:23:07 Si on faisait plutôt des lois pour essayer d'améliorer...
01:23:12 Non, non, non, non, ça demande beaucoup d'énergie.
01:23:15 Il faudrait qu'on soit pertinent.
01:23:18 Ben oui, justement, ça serait pertinent.
01:23:20 D'ailleurs, en parlant de pertinence,
01:23:22 est-ce que ce serait pas l'heure d'écouter la chronique décalée et mérifique d'Emeric Lomprey ?
01:23:29 C'est lui qui écrit "L'Enfant", mesdames et messieurs.
01:23:32 Emeric Lomprey !
01:23:35 Bonjour à tous, vous allez bien ?
01:23:38 J'ai rien entendu !
01:23:42 Et vous devez deviner qui je suis.
01:23:45 Vous voyez mon ventre ?
01:23:48 Hop, il a disparu !
01:23:50 Emeric Antoine.
01:23:52 Bon, allez, l'actualité, l'actualité, l'actualité, elle est brûlante.
01:23:56 L'actualité, elle est brûlante comme le slip de Gérard Depardieu.
01:23:59 Mais ça va, c'est Gérard !
01:24:02 Il est comme ça.
01:24:04 Il y a eu un rapport, la PISA, qui est sortie sur les niveaux des élèves dans l'OCDE,
01:24:08 avec trois épreuves.
01:24:09 Les maths, la compréhension de l'écriture et la science.
01:24:16 Alors là, je vois tous les profs de techno qui sont là.
01:24:18 Et pourquoi qu'on n'y est jamais dans les statistiques ?
01:24:22 Parce qu'on s'en fout de votre matière !
01:24:24 C'est pas gentil de nous parler comme ça !
01:24:27 Vous n'avez qu'à fabriquer des trucs utiles !
01:24:29 Pardon, pardon !
01:24:31 Vous allez bien regretter de ne pas avoir de porte-clés LED plus tard,
01:24:34 quand vous chercherez vos clés dans le noir !
01:24:37 Mais arrêtez ! Arrêtez avec ça !
01:24:40 Ça ne sert à rien !
01:24:41 Si on perd les clés, on perd aussi le porte-clés !
01:24:46 Bon, alors, le glissement PISA.
01:24:48 Ce n'est pas folichon, folichon les résultats.
01:24:50 Alors déjà, je précise pour les fachos qui nous écoutent,
01:24:53 ça n'a rien à voir avec les Arabes.
01:24:55 Non mais je précise parce qu'à CNews, ils n'ont pas tenu 5 minutes
01:24:58 avant de mettre un bandeau.
01:24:59 Chute du niveau scolaire, la faute de l'immigration !
01:25:02 Bam, bim, boum, bam !
01:25:04 Le groupe Canal, ça fait 10 ans qu'ils mettent en prime time
01:25:06 un mec qui souffre dans le cul d'un chien.
01:25:08 Et quand les gens deviennent cons, ils disent "c'est les Noirs !"
01:25:11 Alors déjà, prends-nous la France.
01:25:19 On est derrière la Belgique.
01:25:21 Alors très mauvaise nouvelle.
01:25:22 Par contre, bonne nouvelle, grâce à Depardieu,
01:25:24 on est dépassé dans le classement des pédophiles.
01:25:26 Et ce n'était pas gagné.
01:25:28 Encore un classement pour lequel le groupe Canal a fait du bon boulot.
01:25:31 Bisous Jean-Marc !
01:25:33 On est seulement 23ème dans l'OCDE.
01:25:36 Mais qu'on se rassure, Gabriel Attal, il va prendre les choses en main.
01:25:40 Il a dit "je supprime 2500 postes d'enseignants et je m'en occupe".
01:25:44 Après, à sa décharge, avant il y avait Blanquer.
01:25:47 Donc il arrive dans un truc, c'est un chiantier quoi.
01:25:49 C'est comme être le nouveau conseiller en com' de Depardieu.
01:25:52 "Gérard, tu veux mettre quoi en photo de profil ?"
01:25:54 "Euh, euh, chatte !"
01:25:56 Parmi les réformes qu'Attal voulait mettre en place,
01:26:03 c'est les groupes de niveau de collège.
01:26:05 Alors Charline, à la matinale, tu as dit que tu étais contre,
01:26:07 parce que ça creuse les inégalités.
01:26:09 D'ailleurs, ça se voit, ici on est tous mélangés,
01:26:11 tous les humoristes et Guillaume Meuriste.
01:26:13 Alors moi, désolé Guillaume, mais moi les groupes de niveau, je suis pour.
01:26:17 Et d'ailleurs, je suis pour en faire pour tout le monde.
01:26:19 Par exemple, on regarde le bilan des gouvernements,
01:26:22 et ceux qui ont augmenté le nombre des gens sous le seuil de preuve votée
01:26:25 de 500 000 personnes,
01:26:27 multiplié par deux le nombre de personnes à la rue
01:26:29 et détruit l'hôpital et l'éducation nationale,
01:26:31 et ben on les met dans un groupe spécial, qu'on appellera, je sais pas, "Grosse Merde",
01:26:34 et on les fait fabriquer des porte-clés LED.
01:26:37 Comme ça, Macron et Attal, quand ils auront un peu de temps libre,
01:26:43 ils pourront chercher l'égalité et la fraternité dans le noir.
01:26:46 Merci d'avoir été là.
01:26:48 Merci Émeric Lomprey.
01:26:50 Et vous pouvez partager la vidéo d'Émeric, bien sûr.
01:26:54 Pierre-François Martin Laval avec nous.
01:26:56 Y a des attitudes chez Émeric Lomprey
01:26:59 qui font un peu penser à certains des comédiens chez vous,
01:27:02 de micro-moments d'impro comme ça.
01:27:04 Je le prends comme un compliment, parce que j'ai vu son spectacle.
01:27:07 C'est moi qui ai vu la "Dame du Lac".
01:27:09 Ce type est fou. Y a de la dénonce, hein.
01:27:12 Mais vous êtes fou aussi, Pierre-François.
01:27:14 Rapidement, y a un moment où vous imitez Louis de Funès,
01:27:16 mais hyper bien, c'est dingue.
01:27:18 Oh non, ne me demandez pas de faire ça.
01:27:20 Non, je ne veux pas vous le demander.
01:27:22 Parce qu'en plus, vous dites "hyper bien",
01:27:24 donc les gens vont dire "ah, c'est ça qu'elle a fait, hyper bien".
01:27:26 Faut aller voir.
01:27:28 Oui, c'est dans un cas très spécial.
01:27:30 Vous aviez l'habitude de le faire ?
01:27:32 Vous vous êtes découvert ça sur le moment ?
01:27:34 Non, ça m'est venu parce que c'est un moment où le roi Arthur,
01:27:39 c'est l'époque du christianisme,
01:27:43 il s'aperçoit que Patsy, le type qui l'accompagne partout,
01:27:48 il s'aperçoit qu'il est juif.
01:27:51 Donc, y a un gros malaise entre eux,
01:27:54 parce que lui, c'est le roi des chrétiens,
01:27:56 il s'aperçoit que son sbire est juif.
01:27:59 Donc, y a Patsy qui lui dit "bah, j'allais pas vous le dire,
01:28:03 j'allais pas le dire à un homme armé jusqu'aux dents".
01:28:06 Et là, donc y a un gros malaise dans la salle,
01:28:09 et je me mets à imiter Rabbi Jacob.
01:28:11 Bah oui, évidemment.
01:28:13 Et ça détend tout le monde.
01:28:15 Spamalot au théâtre de Paris,
01:28:17 et il est là tous les... j'allais dire tous les vendredis,
01:28:20 mais non, on est dimanche, c'est Frédéric Fromet !
01:28:23 Cette semaine, j'ai choisi pour sujet la COP 28,
01:28:29 dans le seul but de mieux vous polluer les oreilles.
01:28:32 Y a eu la COP 20, la COP 21, la COP 22,
01:28:35 et tout ça pourquoi ? Bah je vais vous le dire.
01:28:39 Vous les COP 20, j'vous oublierai à jamais.
01:28:42 A Dubaï, Doha, de rire j'ai mal au bidou.
01:28:45 Toute la vie, on salopera tout en vie.
01:28:48 A Dubaï, Doha, peu importe, on s'en fout tous ensemble.
01:28:53 On pollue, on pollue, tous ensemble, on pollue,
01:28:57 car on adore quand ça pue.
01:28:59 On s'applaudit, car on fait du bon boulot.
01:29:02 A Dubaï, Doha, de rire j'ai mal au bidou.
01:29:06 On se réunit pour constater qu'il fait chaud.
01:29:09 Ouh là là, j'ai chaud, resserre-moi un apéro.
01:29:13 Aujourd'hui, aujourd'hui, et demain, demain,
01:29:16 aujourd'hui, et demain, pourvu qu'on ne change rien.
01:29:20 Oh oh oh oh, le jour où nous serons liquidés,
01:29:25 on pourra dire au moins qu'on aura bien profité.
01:29:29 Vous les COP 20, j'vous oublierai à jamais.
01:29:32 A Dubaï, Doha, de rire j'ai mal au bidou.
01:29:35 Je prends des bains, je me balade en SUV.
01:29:39 A Dubaï, Doha, j'accumule les joujoux,
01:29:42 car il faut, il faut consommer, consommer,
01:29:46 car il faut consommer pour grossir le PIB.
01:29:49 Vive le pétrole, vive les énergies fossiles.
01:29:53 A Dubaï, Doha, de rire j'ai mal au bidou.
01:29:56 Ainsi rigolent ceux qui sont des vrais fossiles.
01:30:00 A Dubaï, Doha, les vrais gagas sont partout,
01:30:03 tous ensemble on est fou.
01:30:05 Manquerait plus que les pauvres se comportent comme nous.
01:30:09 Oh oh oh oh, le jour où les pauvres font comme nous.
01:30:14 Ça n'arrivera pas car c'est nous qu'on a les sous.
01:30:18 De toute façon, tant qu'on peut avoir la clim.
01:30:21 A Dubaï, Doha, de rire j'ai mal au bidou.
01:30:25 Des jets privés, des palaces et des piscines.
01:30:28 Ouais, ouais, ouais, la thune, ça rend con,
01:30:30 mais après tout pourvu qu'on n'épase pas la COP29.
01:30:34 Car avec la COP30, mon refrain marchera beaucoup moins bien.
01:30:39 Vous les copains, je vous oublierai à jamais.
01:30:42 A Dubaï, Doha, de rire j'ai mal au bidou.
01:30:46 A l'heure du bilan, on est très très très content.
01:30:49 A Dubaï, Doha, peu importe, on s'en fout tous ensemble.
01:30:54 On est bien, tous ensemble, on est bien,
01:30:57 on détruit le genre humain.
01:31:00 Les copains, c'est maintenant qu'on se tire une balle.
01:31:04 Les copains, c'est maintenant que c'est la fin.
01:31:07 Remets-moi ma chanson.
01:31:09 Frédéric Fromet, merci beaucoup, chère Frédérique.
01:31:13 Et merci à Pèpe, Pierre-François, Martin Laval,
01:31:17 Sparalot jusqu'au 27 janvier au Théâtre de Paris.
01:31:21 Merci aussi à Thomas de Pourquerie.
01:31:24 Merci à Mamari, le tremplin jeune.
01:31:27 Et merci à notre équipe, Alexia Lacour, François Audouin,
01:31:31 Ramzi Assadi, assisté de Xavier Noé et Romain Forgeor.
01:31:36 Après le journal, vous retrouvez Le Masque et la Plume
01:31:39 avec Jérôme Garcin.
01:31:41 A dimanche prochain en direct et en public.
01:31:44 [Applaudissements]

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