• il y a 9 mois
Ce nouvel opérateur français entend lancer des liaisons vers Lille, Strasbourg et Lyon avec une desserte des gares intermédiaires et une approche tarifaire "abordable". Il vient de signer un accord avec SNCF Réseau pour accéder aux capacités nécessaires.

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00:00 Emmanuel, les temps sont durs pour les concurrents de la SNCF et pourtant, certains décident de se lancer.
00:05 Eh oui, les temps sont durs parce qu'on sait que Tranitalia, qui est le concurrent de la SNCF sur la ligne Paris-Lyon,
00:11 a quand même perdu 35 millions d'euros en 2022, sa première année complète d'exploitation.
00:17 Donc on voit bien que ce n'est pas facile de venir chercher la SNCF sur ces terres.
00:21 Eh bien, ça n'empêche pas une start-up qui s'appelle Kevin Speed de vouloir concurrencer la SNCF sur trois lignes.
00:28 Au départ de Paris, vers Lille, vers Lyon, vers Strasbourg.
00:32 Et ce, dès 2008, si l'Autorité de régulation des transports valide le projet d'accord qui a été signé avec la SNCF la semaine dernière.
00:41 Petite honte de grandeur, pour Lille, ça pourrait tomber, comme prix de billet, jusqu'à 5 euros.
00:47 5 euros, c'est quasiment le prix d'un ticket de métro.
00:49 Quasiment, quasiment.
00:51 Comment c'est possible des prix si bas ?
00:52 C'est un peu le principe des restaurants à bas prix.
00:55 Là, à Paris, par exemple, si vous connaissez ce qu'on appelle les bouillons, c'est des restos pas chers, bon marché.
01:00 La rentabilité, elle repose sur le remplissage et la vitesse à laquelle, finalement, les tables tournent.
01:06 Voilà, donc c'est ça.
01:07 Eh bien là, c'est un peu le même principe.
01:09 Appliquez-le, non pas aux tables, mais aux sièges de TGV.
01:13 Donc, il y aurait 16 trajets par jour, un par heure, entre 6h et 22h, dans chaque sens, sur les trois lignes.
01:18 Service assuré par 20 TGV qui seraient achetés à Alstom.
01:22 Alors, très important, ces TGV assureront la desserte de toutes les gares sur ces lignes.
01:28 C'est-à-dire que si, par exemple...
01:29 Ah oui, donc c'est plus long.
01:30 Oui, c'est un peu plus long en termes de trajet, mais par exemple, si vous prenez Paris-Lyon,
01:34 tous les TGV s'arrêteront à Mâcon, au Creuseau, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui pour les trains de la SNCF.
01:40 Les tarifs seront dégressifs.
01:43 C'est-à-dire que plus vous voyagerez, moins vous paierez.
01:46 En hors creuse, les tarifs débuteront à 3 euros les 100 kilomètres sur les lignes vers Lille et vers Strasbourg,
01:53 5 euros les 100 kilomètres vers Lyon.
01:56 Et puis attention, autre spécificité, on parlait de ces restaurants rapides, comme les Bouillon, la même chose.
02:01 Il n'y aura pas de réservation.
02:03 Donc, vous aurez votre car.
02:04 Il faut faire la queue comme dans les bouillons.
02:05 Vous montrez dans le train et vous descendez où vous voulez et vous êtes débité en fonction de la destination et du trajet que vous avez parcouru.
02:13 Non, mais c'est pris, ça paraît dingue.
02:15 À qui s'adresse cette offre ?
02:16 Alors cette offre, en fait, vous l'avez bien compris, on est quasiment sur un système de navettes, presque de RER TGV.
02:22 Donc c'est en fait d'abord ce qu'on appelle les commuteurs, tous ces salariés qui télétravaillent.
02:29 Mais bon, on a bien compris...
02:30 Sans réservation, il faut être sûr de soi quand même.
02:32 Oui, absolument.
02:33 Mais c'est un peu comme un RER, puisqu'il y aura des trains toutes les heures.
02:35 Donc le télétravail, on voit bien que maintenant, c'est plutôt la modalité 2 jours, 3 jours.
02:40 Donc c'est des gens qui sont partis s'installer à plusieurs centaines de kilomètres de Paris, par exemple, qui vivent loin des grandes villes.
02:47 C'est les habitants des zones rurales ou des villes moyennes qui veulent accéder à un tarif pas trop élevé aux grandes métropoles,
02:53 afin d'éviter de prendre la voiture aussi.
02:56 Et puis c'est aussi pour les jeunes qui veulent voyager moins cher.
03:00 Donc c'est une offre alternative, une offre intéressante.
03:03 Après, il va falloir suivre effectivement si les financements sont là.
03:07 Mais c'est un pari audacieux, c'est un pari qu'on va suivre.
03:12 Donc si tout va bien, lancement en 2028.
03:16 Incroyable.
03:17 C'est comme un RER.
03:18 J'ai retenu ça.
03:20 Bruno, pas convaincu.
03:21 Le sceptique.
03:22 C'est le prix du RER.
03:23 Merci à tous les deux.
03:24 Bruno n'est sans doute pas le profil type visé par Kevin.
03:29 Je suis un bon client du métro pourtant.
03:31 Oui, bon client du métro, bon client du TGV aussi.
03:34 Mais Bruno, allez prendre un TGV sans réservation, je ne suis pas sûr qu'il soit là.
03:39 Si vous voulez, on vous laisse papoter et puis nous on va prendre un RER.
03:41 Merci les amis.
03:42 A demain, Emmanuel Lechypre.

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