• il y a 7 mois
Du lundi au jeudi, rendez-vous, dès 6h30 avec Thomas Sotto et Marie Portolano. Et du vendredi au dimanche, c'est au tour de Damien Thévenot et Maya Lauqué de dynamiser le réveil.

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Transcription
00:00 Il est là, regardez, c'est le petit dernier de Guillaume Musso, quelqu'un d'autre.
00:05 Coucou, il vient de sortir.
00:07 Bonjour Guillaume Musso.
00:09 Est-ce qu'on vous a déjà accueilli aussi bien dans une émission ?
00:11 Rarement, c'est vrai.
00:13 Merci et bienvenue d'être avec nous sur le plateau de Télématin.
00:16 C'est votre 21e roman, ça fait 20 ans que ça dure avec le public.
00:21 Est-ce que vous vous aimez toujours comme au premier jour avec le public ?
00:24 Je crois qu'on s'aime encore plus.
00:26 Il y a une complicité qui ne se démonte pas et qui, de mon côté, me ravit
00:32 et me donne du carburant, des idées pour continuer à les surprendre.
00:37 Carburant, idées. Pourtant, Guillaume, vous avez décidé de faire une pause l'année dernière.
00:40 Oui.
00:41 C'est rare, ça, parce que vous aviez à chaque fois un livre par an.
00:43 Bien sûr.
00:44 Fallait-il vous ressourcer ?
00:45 Il y avait l'envie de consacrer davantage de temps à mes deux enfants qui ont 6 ans, 10 ans.
00:50 Je ne voulais pas être le genre d'homme qui se réveille un matin et qui se dit
00:53 "Ah, je n'ai pas vu grandir mes enfants".
00:55 Mais je suis là pour mes enfants, je les ai vus grandir.
00:57 Je fais mes devoirs, tout va bien.
01:01 Refaites plus jamais ça, quand même.
01:03 Alors Guillaume, vous avez un super fan dans la personne Samuel.
01:06 Vous avez tout lu, tous les boussots.
01:07 Du premier au dernier, sauf celui-ci parce que je ne l'ai pas encore acheté.
01:11 Je l'ai absolument tout lu et tous aimés aussi.
01:14 On est d'accord, Samuel, que chez Guillaume, on ne peut pas lâcher le livre.
01:17 C'est-à-dire qu'on est embarqué.
01:18 Alors moi, j'ai une technique, c'est que je refuse de lire 20 minutes par 20 minutes dans le métro.
01:22 Il me faut un week-end complet.
01:23 Une immersion.
01:24 Et je lis du début à la fin quasiment sans m'arrêter.
01:27 Je refuse d'être coupé.
01:28 Ça, c'est parce que vous n'avez pas d'enfants, Samuel.
01:30 Guillaume Musso, qu'est-ce que vous faites quand vous n'écrivez pas et que vous êtes Guillaume Musso ?
01:35 En fait, je pense que Murakami disait de façon assez juste,
01:41 écrire un roman, c'est facile, en écrire deux aussi.
01:44 En écrire 20, ça signifie que finalement, c'est devenu une seconde nature, l'écriture,
01:49 et que finalement, vous n'arrivez plus jamais à appuyer sur le bouton "off".
01:53 Vous êtes tout le temps dans l'observation, dans l'attente.
01:56 Là, je vais peut-être piocher quelque chose de cette émission, de la rencontre.
02:00 Vous pouvez écrire sur moi, par exemple.
02:03 Vous mettez ce dialogue, la scène, dans un tiroir mental,
02:08 et peut-être après 5 ans, 6 ans, 10 ans après, d'un seul coup, vous vous souviendrez.
02:12 "Ah oui, mais tiens, une matinale, une scène de matinale.
02:14 Ah oui, j'avais été chez Marie et..."
02:16 Et quand vous vous arrêtez pendant un an, est-ce qu'il y a plein d'idées qui s'en vont ?
02:22 Comment vous travaillez à ce moment-là ? Vous les mettez, vous les notez quand même ?
02:25 J'ai toujours une vingtaine d'embryons de romans en tête.
02:29 Encore, je dis 20, mais en fait, c'est plus 40.
02:33 Des bouts de romans qui sont à des maturités différentes.
02:38 Souvent, je dis qu'un roman réussi, c'est comme une histoire d'amour réussie.
02:42 Une histoire d'amour réussie, c'est que vous rencontrez la bonne personne au bon moment.
02:46 Un roman réussi, c'est que vous avez une bonne histoire,
02:49 et vous êtes dans un moment de votre vie où vous allez être capable de la raconter de la façon la plus juste.
02:54 Par exemple, dans ce roman, on parle des secrets au sein du couple,
02:58 qui était le thème sur lequel j'avais envie d'écrire.
03:01 Quand vous commencez un roman, vous connaissez la fin déjà ou pas ?
03:04 Oui, toujours. Je pense qu'il faut faire confiance à l'écriture, mais pas trop.
03:10 Ça veut dire que si vous pointez comme ça la fleur au fusil pour écrire un roman à suspens,
03:15 qui est quand même une mécanique, si vous n'avez pas de plan, ça va difficilement marcher.
03:21 Et au moment où vous écrivez, là vous êtes ouverts aux idées.
03:25 Mais c'est un peu, vous avez le squelette, et ensuite vous rajoutez la chair.
03:29 C'est marrant parce que vous avez chacun vos méthodes, puisque Joël Dicker...
03:32 C'est l'inverse.
03:33 Joël Dicker, lui, il part sans savoir où il va. Pour chacun, c'est la méthode.
03:35 Oui, c'est très bien comme ça.
03:38 Et chacun essaye d'idée avec lui-même pour essayer de trouver quelque chose qui lui correspond.
03:44 Sans être inélégant, Guillaume Musso, vous avez quel âge ?
03:46 J'ai 49 ans.
03:47 Vous êtes très jeune, 49 ans.
03:48 Et vous avez inauguré, ça c'est incroyable, à 49 ans, une école qui porte votre nom à Antibes.
03:54 L'école Guillaume Musso, donc c'est votre ville natale.
03:57 Ça, ça vaut tous les prix de la Terre de voir son nom sur une école.
04:00 Oui, c'était incroyable. C'était une surprise, une fierté, parce que c'est à la fois dans sa ville natale
04:07 et dans cette ville où finalement, voilà, je suis allé…
04:12 Moi, je raconte souvent que c'est un professeur qui, en classe de seconde, m'a fait écrire ma première nouvelle.
04:18 C'est ce déclic qui après m'a permis effectivement de devenir…
04:24 Qu'est-ce qu'il vous a dit, votre professeur, quand il vous a lu la première fois ?
04:27 Est-ce qu'il a tout de suite décelé qu'il y avait un potentiel ?
04:29 En tout cas, oui, il y avait un regard…
04:31 Il y avait eu comme ça des regards bienveillants, d'enseignants tout au long de ma scolarité.
04:37 Et moi, j'aimais tellement l'école que j'ai été après-prof pendant dix ans.
04:43 Et donc, oui…
04:45 Prof d'économie, Sciences Po.
04:47 Oui, oui. Vous étiez venu me voir…
04:49 Dans votre petit appartement d'Antibes. Vous vous en souvenez ?
04:51 Absolument.
04:52 On ne peut pas savoir ce qui s'est passé.
04:54 Non, mais c'était une des premières interviews que j'ai faites de vous au Guillaume.
04:57 Vous étiez quel genre d'élève ? Plutôt studieux ?
05:00 Honnêtement, oui, j'étais un élève studieux.
05:04 Alors, bizarrement, moi, je n'ai pas fait…
05:06 J'ai fait des études scientifiques, puis d'économie.
05:09 Et donc, le français, la lecture, ça a toujours été un véritable hobby
05:14 et pas quelque chose qui a été imposé par l'école.
05:18 Ce n'est pas une obligation.
05:19 Guillaume Musso, dans votre nouveau roman,
05:21 "C'est un peu l'art, on ne peut pas le lâcher", "Les questions de vérité",
05:24 on va vous demander de dire la vérité avec la vérité.
05:26 Vous êtes OK ?
05:27 Réponse courte.
05:28 Est-ce qu'honnêtement, Guillaume, vous lisez les livres de vos "concurrents" ?
05:31 Joël Dicker, Rubin, par exemple, Marc Lévy.
05:33 Moi, je lis… Alors, pas récemment.
05:36 Moi, je suis ouvert à toutes les…
05:38 Ce n'est pas la guerre entre vous ?
05:39 Non, non, il n'y a pas de guerre.
05:41 Il y a beaucoup de mise en scène quand l'un et l'autre sortent des romans.
05:45 Il y a cette idée, ah oui, Musso contre…
05:47 Alors, un jour, c'est Michel Bussi, un jour…
05:49 Tout ça est plutôt drôle et je pense qu'on en rigole même entre nous.
05:54 Deuxième question.
05:55 C'est un certain Valentin Musso qui va vous la poser, cette question.
05:57 C'est tout, monsieur.
05:58 Salut, Guillaume.
06:01 On est allé très souvent ensemble au cinéma quand on était ados.
06:04 Est-ce que tu te souviens de la fois où je t'avais supplié de m'emmener voir Robocop avec tes copains ?
06:08 On avait très peur de se faire refouler à l'entrée à cause de mon âge.
06:11 On avait peur aussi que les parents découvrent qu'on était allé voir un film violent.
06:14 Et du coup, vu cette passion pour le cinéma, est-ce que tu envisages un jour d'écrire
06:18 un scénario original de film qui ne soit pas du tout tiré d'un de tes romans ?
06:23 C'est vrai qu'on était allé voir Robocop…
06:25 C'est votre petit frère.
06:26 C'est votre petit frère, c'est ça. Vous êtes l'aîné.
06:28 Oui, j'ai deux frères.
06:30 Oui, pourquoi pas, mais écrivons-le ensemble, Valentin.
06:34 Vous pourriez écrire à quatre mains ?
06:35 Avec mon frère, un scénario, oui.
06:38 Un roman, non, parce qu'un roman, c'est très intime, ça fait appel à des choses un petit peu plus personnelles.
06:45 Un scénario, pourquoi pas.
06:47 Donc, Guillaume Musso, Valentin Musso, vous, écrire un scénario, c'est un scoop.
06:50 C'est un scoop, exactement.
06:52 Alors, le dernier livre de Guillaume Musso s'intitule "Quelqu'un d'autre",
06:54 mais c'est le vrai qu'on a chez nous. Petite pause et on revient.
06:57 Vous faites ça bien. À tout de suite.

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